Hérésie et création de monstres


Par Judith Curry. Traduction de Scaletrans.(Source)

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Je suis en train de vivre un autre épisode d' "Alice au Pays des Merveilles", en réaction à l’article de Scientific American et au commentaire de l’article par son auteur Michael Lemonick, à propos d'une étude du Scientific American pour savoir si je suis une imbécile ou une faiseuse de paix, et sur les nombreuses discussions à ce sujet de la blogosphère. Ma première expérience de ce genre remonte à 2005 en réaction à l’attention médiatique associée à la guerre dite des ouragans dans un Questions & Réponses avec Keith Kloor sur son blog Collide-a-Scape. Bien que je veuille réellement faire ce blog sur la science et non sur les personnes (et surtout pas sur moi), cet article mérite une réponse.
Le titre même de cet article est assez étonnant. Wikipedia définit l’hérésie ainsi : "Une hérésie est un changement controversé ou une nouveauté dans un système de croyances, spécialement en religion, qui entre en conflit avec un dogme établi." La définition d’un dogme est "la croyance ou la doctrine établie d’une religion, idéologie ou n'importe quel type d’organisation : il fait autorité et on ne peut le contester, en douter ou s’en écarter." L’utilisation du mot "hérétique" par Lemonick implique que les "initiés" du GIEC considèrent celui-ci comme un dogme. Si le GIEC est un dogme, alors considérez moi comme une hérétique. Cette histoire ne concerne pas ma personne, mais sur comment et pourquoi le GIEC est devenu un dogme.
Et quelle est exactement la nature de mes défis au dogme? Lemonick affirme ceci : "Ce que j’ai découvert lorsque [Curry] soulève certains points valides, c’est que ce sont souvent des points sur lesquels la communauté scientifique du climat s’accorde déjà – et de nombreux scientifiques du climat se grattent la tête à l’idée qu’elle a dévoilé quelque noir secret." Cette déclaration suggère que je ne dis rien de nouveau, rien que les scientifiques du climat ne connaissent déjà. Oui, c’est en grande partie vrai (à l’exception de ma série récente de billets sur l’incertitude). La plupart des choses que je dis sautent aux yeux de tous. Quelque chose comme l’histoire des "Habits neufs de l’empereur". Une de mes collègues de Georgia Tech, présidant un département différent, a dit quelque chose comme ceci : "J’ai lu les articles des médias sur le Georgia Tech Daily News Buzz qui mentionne vos déclarations. Celles-ci sont réellement sensées. Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi de telles affirmations sont considérées comme nouvelles ?"
C'est bien une question qui mérite une réponse. Je n’ai pas la prétention de penser que mes déclarations puissent avoir une quelconque répercussion publique. Le fait qu’elles semblent avoir une certaine importance en dit beaucoup plus sur la culture de la science climatique et sa perception dans le public, que sur moi-même.

L’histoire

Pourquoi suis-je isolée sur ce plan? Richard Lindzen et Roger Pielke Sr. ont fait des déclarations beaucoup plus critiques sur le GIEC et la science climatique et depuis plus longtemps que je ne l’ai fait. Et les deux ont un score plus élevé que moi dans la hiérarchie académique (en termes de nombre de publications et de reconnaissance par des pairs extérieurs).
Le réponse doit être dans l’histoire de ma transformation de "grande prêtresse du réchauffement global" à mes engagements avec les sceptiques et en tant que critique du GIEC. L’histoire de la "grande prêtresse du réchauffement global" (J’étais habituée à voir cette expression assez fréquemment dans la blogosphère, ce qui n’est plus le cas dorénavant) provient de mon travail sur la relation entre réchauffement climatique et ouragans, ces derniers étant considérés à l’époque comme l'aspect le plus alarmant du réchauffement.
L’ensemble de l'évolution de ma pensée sur le réchauffement global est décrit dans les Questions & Réponses sur Collide-a-Scape (les déclarations correspondantes se trouvent à la fin de ce billet). Depuis le 19/11/09, un éclaircissement supplémentaire est nécessaire . Lorsque j’ai commencé à lire les emails du CRU, ma réaction fut viscérale. Alors que mes collègues semblaient se focaliser sur la protection de la réputation des scientifiques impliqués et sur l’affirmation aux gens que "la science restait inchangée", j’ai immédiatement réalisé que cela pouvait mettre le GIEC à mal. J’ai commencé à m’inquiéter de l’intégrité de l’ensemble de notre domaine scientifique, à la fois vis-à-vis de son honnêteté réelle et de la perception qu’en avait le public. Lorsque j’ai vu comment le GIEC répondait et je commençai à m'enquérir sur des accusations plus générales portées contre lui, je suis devenue critique envers le GIEC et j'ai essayé de faire des suggestions pour l’améliorer. Lorsque des erreurs flagrantes ont été dévoilées (particulièrement sur les glaciers himalayens) et que le GIEC est resté sans répondre, j’ai commencé à me demander s’il était possible de sauver le GIEC, et même s’il devait l’être. Dans le même temps, les institutions U.S. et étrangères gardaient pour la plupart le silence sur le sujet.

A l'automne 2005, j’avais décidé que la chose responsable à faire dans mes déclarations publiques sur le réchauffement climatique était d’adopter la position du GIEC. Ma décision était motivée par deux raisons :

1) le sujet était très complexe et je n’en avais personnellement étudié qu’une petite partie

2) J’avais accepté le schéma de "ne croyez pas ce que dit un scientifique, croyez ce que disent des milliers de scientifiques du GIEC."

Un grande partie de ma réaction viscérale aux évènements révélés après le 19 Novembre était le souci d’avoir été roulée en soutenant le GIEC, et d’avoir subordonné mon jugement au leur dans mes déclarations publiques sur le sujet. Ainsi voici pour la partie "tromperie" de l'histoire, chose que Lemonick n’avait peut-être pas à l’esprit.
Si, pourquoi et comment j’avais été trompée par le GIEC devint un sujet de préoccupation écrasante, à la fois personnelle et professionnelle . Je décidai qu’il y avait deux choses que je pouvais faire : 1) parler publiquement et essayer de restaurer l’intégrité de la science climatique en augmentant la transparence et en engageant le dialogue avec les sceptiques et 2) creuser profondément dans les aspects scientifiques plus généraux, dans les arguments du GIEC et essayer d’évaluer les incertitudes. L'atelier de la Royal Society sur la prise en compte de l’incertitude dans la science en mars dernier m’a motivée pour entreprendre sérieusement le #2. J’ai consacré tout l’été à travailler sur un article intitulé "La science climatique et le monstre de l’incertitude", qui fut présenté à un journal en août. Je n’ai aucune idée du sort réservé en définitive à cet article, mais il a en a résulté des séries sur l’incertitude sur Climate Etc. et son sort semble presque sans importance à ce stade.

Création de monstres.

Il y a quelques parallèles entre le "monstre McIntyre" et le "monstre Curry". L’état de monstre provient de nos défis envers la science du GIEC et du problème de l’incertitude. Alors que le monstre McIntyre est nettement plus en vue dans le débat public, le monstre Curry semble beaucoup plus ingrat envers les initiés de la communauté. Les emails du CRU fournissent d'amples preuves au monstre McIntyre, et dans le sillage des emails du CRU, j’ai vu une discussion de RealClimate à propos du pouvoir sans partage de Steve McIntyre. La preuve sur le monstre Curry tient dans cette déclaration de l’article de Lemonick : "Ce qui inquiète les scientifiques est qu’une telle exposition signifie que Curry a le pouvoir de porter atteinte à un consensus sur le changement climatique qu’il a fallu 20 ans pour construire". Cette idée que McIntyre et moi-même ayons un "pouvoir" me semble absurde (ainsi probablement qu’à Steve), mais cela semble vrai à certains.
Bien, qui a créé ces "monstres" ? Les pétroliers et les idéologues de droite ? Faux. Ce furent les médias, les activistes du climat, et l’aile RealClimate de la blogosphère (à noter que l’importance relative diffère selon qu'il s'agit McIntyre ou de moi). Je me demande si les activistes du climat apprendront un jour, ou s’ils suivront les joueurs de flûte des marchands de doute dans l’oubli (NdT : référence au joueur de flûte d’Hamelin).


Note à ceux qui me critiquent dans la communauté scientifique.

Laissez moi commencer ma déclaration en disant qu’à ce stade, je suis assez immunisée contre les critiques de mes pairs à propos de mon comportement et de mes efforts publics sur ce sujet ( je réponds à toute critique sur mes arguments qui me sont spécifiquement adressées). Si vous pensez que je constitue une part importante de la cause des problèmes auxquels vous êtes confrontés, je suggère que vous y pensiez avec plus de soin. Je fais mon possible pour remettre un peu de bon sens à cette situation et pour redonner à la science un statut plus élevé que le dogme du consensus. Vous pouvez ne pas aimer cela, et mes actions peuvent s’avérer inefficaces, futiles ou contreproductives à court ou long terme, selon la norme sous laquelle cet épisode finira par être jugé. Mais c’est un choix soigneusement étudié sur ce que signifie être scientifique et se comporter avec intégrité professionnellement et personnellement.
Permettez-moi de vous poser une question. Comment cela va-t-il ces derniers temps ? Il y a un an, l’establishment climatique était au sommet du monde, maître de l’univers. Aujourd’hui on est dans une situation où la réputation de nombre de scientifiques, du GIEC, d’organisations professionnelles et d'autres institutions scientifiques est largement entamée. Cette chute s’est traduite par une perte de crédibilité de la science climatique, voire de l'ensemble des sciences selon certains, auprès du public. Le GIEC et l’UNFCCC sont considérés par beaucoup comme entravant des politiques énergétiques saines et viables politiquement. Les groupes de propagande environnementale délaissent le problème du changement climatique pour des histoires plus prometteuses. Aux Etats Unis, avec la victoire en vue des Républicains à la Chambre des Représentants se profile le spectre de commissions d'enquête sur l’honnêteté de la science climatique et de réduction des fonds fédéraux pour la recherche climatique.
Qu’est-il arrivé? Les sceptiques, les compagnies pétrolières et les groupes d’experts libéraux ont-il gagné ? Non, vous avez perdu. Tout cela au nom de politiques qu’à mon avis vous n’avez pas bien compris. Ce que je désire est que la communauté de la science climatique change de vitesse et retourne à la science, dans un environnement où le débat scientifique est le sel de la vie académique. Et en raison de la grande importance de notre domaine, nous avons besoin de réfléchir à la meilleure façon de fournir l’information scientifique et d’évaluer les incertitudes. Ceci implique l’abandon de cette adhésion religieuse au dogme du consensus.

Ajout provenant de mes questions & réponses sur Collide-a-Scape.

Autour de 2003, j’étais préoccupée de la façon dont la recherche climatique traitait l’incertitude (voir mon petit essai présenté au Comité sur la recherche climatique de la NRC). On me considérait comme un peu exaltée mais pas réellement hors de la pensée commune (NB : le CRC n’accorda pas d’attention à mon essai, ils prirent une autre direction en se concentrant sur la communication sur les incertitudes et la prise de décision quand il y a incertitude). Durant cette période, j’étais au chaud dans ma tour d’ivoire académique, écrivant des articles de recherche, allant à des conférences, soumettant des projets à subventionner. J’étais à 80% oublieuse de ce qui se passait en termes de débat public autour du changement climatique.
Tout a changé le 14 Septembre 2005 lorsque je participai à une conférence de presse sur notre article à venir qui décrivait une augmentation substantielle du nombre d’ouragans de catégorie 4 et 5 sur le globe. Sa date de publication, troublante et fortuite, intervenait trois semaines après que l’ouragan Katrina eut dévasté La Nouvelle Orléans. Bien que le réchauffement global n’ait été mentionné qu’indirectement dans cet article, la presse se concentra sur le côté réchauffement global et il s’en suivit une hystérie médiatique. Nous étions catalogués comme alarmistes du réchauffement global, capitalisant sur cette tragédie pour augmenter les fonds pour la recherche et pour notre propre publicité, une menace envers le capitalisme et le mode de vie américain, etc.
A cette époque, nous étions traités comme des stars de rock par le mouvement environnementaliste. Nos 15 minutes devenaient des jours, des semaines, des mois. L’ouragan Katrina devint un évènement national de poids pour le débat sur le réchauffement climatique. Nous étions particulièrement aiguillonnés par des critiques provenant de collègues scientifiques qui proclamaient que nous faisions cela "pour de l’argent" et mettaient en doute notre intégrité scientifique et personnelle. Nous trouvions qu’un scientifique en particulier avait dépassé les bornes et s’était comporté de façon déloyale : le débat scientifique s'est alors transformé en une guérilla académique entre notre équipe et les sceptiques hors des médias. Cette "guerre" connut son point culminant dans un article publié le 2 février 2006 en première page du Wall Street Journal, "Un débat démolit la courtoisie du temps "… Cet article fut une catharsis pour la communauté travaillant sur les ouragans, engendrant une intense discussion par mails entre scientifiques de chaque côté du débat public. Nous eûmes l'équivalent d'une embrassade par email pour resserrer les liens et nous jurâmes de stopper la guérilla.
Avec tout ça, j’avais complètement perdu le nord, et l’article du Wall Street Journal fit l’effet d’un seau d’eau froide déversé sur ma tête. J’appris plusieurs leçons importantes de cette expérience : le fait que l’autre émette la première incongruité ne vous donne pas une caution morale plus élevée dans une guérilla académique prolongée. Dans cet environnement insensé, rien ne mérite que vous sacrifiiez votre honnêteté personnelle ou professionnelle. Après tout, personne ne se souvient de qui a tiré le premier, tout ce que l’on voit, c’est un comportement non professionnel.

Je me mis en retrait pour essayer de comprendre toute cette folie et en apprendre quelque chose. J’écrivis même un article à ce propos, "Mélanger politique et science en testant l’hypothèse que l’effet de serre provoque une augmentation au niveau mondial de l’intensité des ouragans". Cet article fut l’occasion de nombreux échanges sur la blogosphère après sa publication en août 2006, et c'est à cette occasion, que j'y fis ma première incursion importante, lisant tous les blogs où mon papier était discuté. Voyez Realclimate et Climateaudit (mais je n'ai pas retrouvé le fil d’origine sur Climateaudit).

Sur Climateaudit, les posteurs posaient des questions sur les statistiques et voulaient voir les données brutes. J’étais assez impressionnée par le niveau du débat, et me demandais pourquoi je n’étais pas allée sur ce blog avant de fréquenter celui de Realclimate. Je réalisai alors que j’étais sur le blog de Steve McIntyre (j’avais eu des échos de sa querelle avec Mann, mais n’étais pas réellement au courant à l’époque). J’avais en fait beaucoup plus de plaisir sur Climateaudit que sur Realclimate. En 2006, passer du temps sur Climateaudit était un sport assez violent (il n’y avait pas de véritable modération à l’époque). Lorsque je commençais à passer du temps sur ce blog, les blogs réchauffistes pensaient que c’était vraiment amusant et m’encourageaient à leur en faire baver.

Je suivais mon idée générale de mieux échanger avec les sceptiques et améliorer la crédibilité et l’honnêteté de la science. Je intervins sur invitation à la rencontre AGU de l’automne 2006 dont le titre était "Sortir de la tour d’ivoire : Réflexions sur le mélange entre politique et science climatique". C’est là que je parlai pour la première fois des chariots en cercle (NdT : pour se défendre contre les attaques), etc. Je ne pense pas que c’était vraiment ce que les organisateurs avaient à l’esprit lorsqu’ils m’invitèrent à parler, mais à l’époque j’avais encore un solide statut de survivante des vicieuses attaques politiques de la guerre des ouragans et j’étais une héroïne pour avoir mis à terre Bill Gray.

Lorsque l’AR4 du GIEC fut publié en 2007, je me joignis au consensus en appuyant ce document comme faisant autorité ; j’étais convaincue de la rigueur du processus, etc., etc. Bien que je n’aie pas personnellement approuvé tout ce qui était dans le document (étant toujours préoccupée à propos du traitement de l’incertitude), je gobais le mantra "ne crois pas ce que dit un scientifique, écoute le GIEC". En 2008 et 2009, je devins de plus en plus préoccupée par le manque de "politique de neutralité" de la part des gens du GIEC et par les aspects politiques qui n’avaient aucun sens à mes yeux. Mais après tout, je poursuivis le "ne crois pas ce que dit un scientifique", et je continuai à subordonner mon jugement personnel à l’avis du GIEC [dans mes déclarations publiques].

19 Novembre 2009 : second seau d’eau froide. Lorsque je vis pour la première fois les mails du climategate, je sus qu’ils étaient vrais, ils confirmaient les préoccupations et les soupçons que j’avais déjà. Après mon premier article "On the credibility…" posté sur Climateaudit (et sur Skyfall aussi NdA), je reçus quelques emails me demandant d’être attentive aux sentiments des scientifiques mis en cause. Je déclarai que j’étais beaucoup plus ennuyée à propos du GIEC, à savoir s’il pouvait être sauvé et s’il devait l’être. J’avais eu la volonté de soumettre au GIEC mon jugement personnel [dans mes déclarations publiques], mais après avoir lu ces emails, le GIEC perdit la haute opinion que je m’en faisais. Cela ne voulait pas dire que la science du GIEC était fausse, mais je ne me sentais plus obligée de subordonner mon jugement personnel à celui du GIEC.

Ainsi la Judith Curry de 2010 est la même scientifique qu’en 2003, mais plus triste et plus sage après la guerre des ouragans, plus largement informée sur le problème du réchauffement global, beaucoup plus concernée par l’honnêteté de la science climatique, écoutant les sceptiques, et blogueuse (pour le meilleur et pour le pire)… Les gens ont beaucoup de mal à croire que je n’aie pas de visées politiques sur le changement climatique ou l'énergie (croyez moi, Roger Pielke Jr a tout essayé pour faire de moi une "avocate furtive"). Oui, je veux une énergie verte et propre, le développement économique et "la paix mondiale". Je n’ai aucune idée comment le changement climatique peut être pris en compte par ce genre de décisions politiques. Je n’ai ni les connaissances, ni la sagesse et la prétention de penser que tout ce que je dis ou fais pourrait être de quelque conséquence que ce soit sur la politique du climat, du carbone et de l'énergie."

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14 réponses à “Hérésie et création de monstres”

  1. Merci Scaletrans pour cette remarquable traduction. Puis-je vous suggérer un petit amendement. Il s’agit de la phrase « les sceptiques (etc.) ont-ils gagné ? Non, perdu ». Ce que dit Judith, ce n’est pas que les susdits aient « perdu » et non « gagné ». Elle écrit : « No, you lost ». Il y a plus qu’une nuance. Il vaudrait mieux écrire « Non, vous n’y êtes pas », ou formule de ce genre.
    Bien cordialement et encore merci

  2. Myke (#1),

    Merci Myke, mais j’ai fait d’autres petites erreurs et confusions, je vais renvoyer des corrections à Araucan, si mes ennuis de PC sont solutionnés…

  3. bel exemple d’honnêteté intellectuelle qui tranche avec l’attitude de tous les mangeurs de soupe (du CEA, du GIEC, etc)

    le machin va se déliter petit à petit à la fin ne resteront que Mann, JOnes, Trenberth, Hansen, Solomon … et le pauvre Jouzel

  4. Myke (#1),

    Si je me souviens bien du texte original, le sens est, il me semble, encore différent.

    Par son « No, YOU lost » , et dans le contexte, Madame Curry explique aux scientifiques du GIEC qu’ils sont les seuls responsables de l’effondrement de cette escroquerie, et que les « sceptiques » n’y sont pour rien. En gros, ne vous en prenez qu’à vous-mêmes.

  5. Myke #1

    Je suis d’accord avec kudjat #7

    J’aurais plutôt traduit « No, YOU lost. » par : « Non, c’est VOUS qui avez perdu. »

    Mais grand merci pour la traduc. ça en valait la peine.
    C’est plutôt rare, ce genre de déclaration dans leur petit monde de moutons de Panurge.

  6. Bob (#8),
    Oui, j’y avais réfléchi depuis, et j’avais aussi pensé à cette interprétation, qui est tout à fait défendable.

  7. scaletrans (#11),

    Une carbocentriste qui admet qu’il y a débat scientifique et qu’on est encore très très loin d’avoir tout compris en ce qui concerne les mécanismes du climat…. c’est tellement rare qu’il faut l’apprécier à sa juste valeur.
    Ce qui compte, ce n’est pas qu’un-tel ou untel ait raison, mais que le « cercles de chariots » s’entrouvre et que les « cow-boys » et les « indiens » recommencent à discuter science, hors GIEC, sans pression et en laissant les positions dogmatique de coté.
    …. si en plus on pouvait ne plus mentir aux politiques et aux médias et leur expliquer qu’aujourd’hui, on n’en sait pas assez pour donner des conseils et des recommandations sur des actions politiques, ce serait parfait… mais là je nage en pleine utopie… 😉

  8. Laurent (#12),

    « recommencent à discuter science »

    Comme si cela s’était arrêté….
    Ils me font marrer ces sceptiques qui s’attribuent la responsabilité de « réouvrir le débat » ahaha !!!! Autant d’arrogance…bandes de petits épistémologistes de comptoir…
    Mais êtes vous aussi *** que vous ne voyez pas que la seule chose que vous avez changé c’est la perception du public, qui est passé d’un extrême à l’autre pour certains, ballotés par les journalistes réfractaires aux incertitudes, vendant le catastrophisme, qu’il soit celui climatique de Al Gore, ou maintenant celui conspirationniste des bigots climato-sceptiques….
    C’est ce que dit Judith Curry dans ce texte, expliquant que ce qu’elle dit n’a rien de spécial ou de nouveau dans la communauté scientifique, scientifiques qui lui répond « Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi de telles affirmations sont considérées comme nouvelles ? »
    Le changement est bien seulement dans la communication vers le public. Les scientifiques restent les vrais sceptiques.

    Vous êtes les pendants sceptiques des Nicolas Hulots, Arthus Bertrand et Al Gore,….la science est ailleurs.