par Benoît Rittaud.
Daniel Schneidermann a publié ce texte sur son blog, ce qui m'a poussé à lui adresser le courrier suivant :
Cher Monsieur,
J'ai pris connaissance tout récemment de votre texte du 2 novembre intitulé « Allègre, leçons (prudentes) d'une imposture » et souhaite vous faire part de ma réaction. À toutes fins utiles, je vous rappelle que, suite à la parution de mon ouvrage Le Mythe climatique (Seuil), vous m'aviez fait l'honneur d'une invitation à votre émission il y a quelques mois en compagnie de Sylvain Cros et de Stéphane Foucart.
Ce rappel préliminaire me conduit à commencer par le moins important. Vous exprimez vos regrets d'avoir, dites-vous, contribué « à la mise en scène d'un débat dont [vous savez] aujourd'hui qu'il n'avait pas lieu d'être ». Vous évoquez « notamment » l'émission avec Sylvestre Huet, suggérant ainsi, en creux, que vous pensez aussi à d'autres choses (même si vous les estimez moins cruciales). Vous comprendrez donc que, ayant été invité par vous en qualité de climatosceptique, je me sente quelque peu visé par le non-dit potentiel de ce « notamment ». Je souhaiterais donc que vous me disiez, en toute honnêteté et en toute liberté, si vous regrettez effectivement de m'avoir fait venir à votre émission et, si oui, pour quelle(s) raison(s) vous estimez que ma voix n'aurait pas dû y être entendue – j'insiste : entendue, et non pas approuvée.
Venons-en à l'essentiel. Que, comme vous l'écrivez, Claude Allègre soit un « bon client » pour les plateaux de télévision est un point sur lequel nous sommes bien évidemment d'accord. C'est certes là un élément clé de son succès, mais une simple enquête vous montrerait facilement que la question du changement climatique ne se résume pas à la question « pour ou contre Allègre ? ». Le climatoscepticisme est très loin de se réduire à une unique figure médiatique, et nombreux sont les climatosceptiques qui jugent l'action de Claude Allègre contre-productive. (Je ne vais pas vous infliger ici mon propre point de vue sur le bouillonnant Académicien, mais si cela vous intéresse vous pourrez le lire ici : http://lemytheclimatique.wordpress.com/2010/03/30/sur-claude-allegre/ )
Réduire le climatoscepticisme à Claude Allègre me semble une erreur pour deux raisons. La première, c'est que cette attitude revient à se choisir un adversaire commode qu'on adore détester, ce qui permet à bon compte de disqualifier par avance tout contradicteur. J'espère voir un jour une enquête analysant avec recul et de manière dépassionnée le phénomène Allègre (notamment dans quelle mesure son action passée comme ministre influence l'avis des uns et des autres sur ce qu'il peut dire aujourd'hui). Votre chronique du 2 novembre me laisse craindre que ce n'est pas l'équipe d'@rrêt sur images qui s'y attellera.
Cette Reductio ad Allegrum est d'autant moins légitime en la circonstance que, comme vous le savez, la pétition qui a conduit au débat à l'Académie ne visait pas que Claude Allègre, mais également Vincent Courtillot, pour lequel vous n'avez pas un mot et qui a pourtant lui aussi été abondamment interrogé par les médias ces derniers mois. Ce point renforce ce qui précède : s'il est facile de s'en prendre à Claude Allègre pour ses excès, le caractère calme et posé des interventions de Vincent Courtillot rend impossible l'emploi contre lui de semblables critiques… et donc on évite de parler de Vincent Courtillot. N'avez-vous pas l'impression, ce faisant, de passer à côté d'un élément significatif pour votre analyse ?L'autre erreur, c'est que réduire le débat à Claude Allègre est un point de vue excessivement franco-français. Sur le plan scientifique, les vraies lignes de front de la controverse climatique sont ailleurs. Ceux qui s'intéressent de près à la controverse savent que les noms des climatosceptiques qui comptent sont ceux de Richard Lindzen, de John Christy, de Steve McIntyre, de Roger Pielke… (J'en passe de nombreux autres, bien sûr.) Des noms anglo-saxons pour la plupart, même si l'on doit leur ajouter celui du défunt Marcel Leroux. Le rapport de l'Académie des Sciences, qui n'a aucun contenu démonstratif et ne saurait donc « conclure » quoi que ce soit, est bien loin d'avoir dans le monde l'impact que vous semblez lui prêter. À mon sens, il ne fera guère bouger les lignes. Enfin, je m'étonne que vous affirmiez sans plus d'examen que Claude Allègre en sortira médiatiquement affaibli. En effet, le contraire pourrait tout aussi bien se produire, en vertu de l'un de ces paradoxes dont est coutumier ce monde médiatique que vous connaissez bien mieux que moi.
Je prévois de publier le présent courrier sur mon blog, et me réjouirais d'y publier en même temps une réponse de votre part (qui, hormis les commentaires des internautes, vous donnerait donc le dernier mot). Par ailleurs, je vous autorise à publier le présent courrier sur votre blog si vous le jugez opportun, et me tiens à votre écoute pour toute disposition complémentaire.
À vous lire, bien cordialement,
Benoît Rittaud.
Daniel Schneidermann m'a répondu lundi matin ceci :
Bonjour,
Je vous rassure : ce que je juge illégitime, ce sont les surinvitations d'un incompétent comme Allègre.
Tout débat est légitime, à condition qu'il se tienne entre personnes compétentes.
Je pensais avoir été clair. Merci de m'amener à le préciser.
Cordialement,
—
Daniel Schneidermann
87 réponses à “(Court) échange avec Daniel Schneidermann”
Warm, je vous rassure je suis subjugué par votre compréhension du 2° degré et de l’ironie.
Je vous juge très incompétent en la matière (et pourtant, je ne suis ni journaliste, ni scientifique)
François Nemov (#34),
C’est ce que j’ai bien compris à la lecture d’un hebdomadaire, au moment de Copenhague à la mi-décembre 2009, dans lequel le rédac’-chef constatait avec satisfaction que les jeunes journalistes du CFJ « s’impliquaient » dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Je viens de regarder les infos à TF1 (d’accord, pas top) : Jancovici a parlé sans aucun complexe de températures exceptionnelles en Grèce (22° : à vérifier si c’est effectivement exceptionnel là bas… j’ai connu des 20° fin décembre dans les Landes…) en affirmant haut et fort que le réchauffement est bien là !!!!
Bon peut-être que quelques Français constateront que cet hiver qui ne fait que commencer n’est pas trop significatif d’un réchauffement climatique.
Ah, c’est vrai…. le froid serait pire s’il n’y avait pas de réchauffement…
Je suis con, parfois (tout le temps ? merci quand même)
Le bonjour aux pingouins (et au blaireaux qui sont en passe de les remplacer)
ben, quoi, on a bien droit à un peu de dérision, parfois, dans ce monde trop sérieux !
Gilles des Landes (#52),
Oui, oui, la moyenne entre Athènes et Paris le 1er décembre, c’est ça la température GLOBALE moyenne des réchauffistes !
Gilles, ce n’est pas vous qui êtes con, c’est l’autre*. Et vous savez pourquoi il est con ? C’est pas tellement qu’il raconte des conneries, c’est qu’il croit qu’on va les gober comme un pingouin !
*Je ne donne pas son nom, je risquerais d’être exclu !
Abonné à @surimage de Schneidermann, j’ai envoyé une intervention à son article dès sa parution. Je suis très déçu par ce journaliste. Son article, qui montre que visiblement il n’a pas lu le rapport de l’Académie des Sciences, est en dessous de tout pour l’argumentation. Oui, Claude Allègre n’est pas, pas toujours pour rester modéré, très rigoureux dans ses manières d’argumenter. Mais qui est ce M.Schneidermann pour juger qui est compétent ou non dans un domaine scientifique ? Quel piètre journaliste qui n’a pas compris que les principales objections que l’on oppose au GIEC, les seules qui comptent, relèvent de la méthode scientifique. Les principaux animateurs du GIEC sont des militants écologistes. Même si leur cause est sympathique, voire juste, cela ne justifie pas qu’ils dévoient la science pour donner de la crédibilité à la justesse de leurs choix politiques.
Monsieur Schneidermann, le rapport de l’Académie des Sciences ne permet pas de dire que les arguments de Claude Allègre sont faux, encore moins de dire qu’il est incompétent. Ce rapport dit que les « résultats » du GIEC doivent encore être corroborés par de nombreuses vérifications tant les incertitudes sont importantes.
Je trouvais @surimage de moins en moins intéressant. L’article de M.Scneidermann me fait arrêter mon abonnement.
PapyJako (#45),
ça c’est vraiment une BONNE NOUVELLE, dans cette vallée de larmes !
Laurent Berthod (#53),
Définition d’après Frédéric Dard :
« L’autre : Personnage très célèbre, dont l’identité est mal connue »
P.S. : C’est Antonio San qui pourra peut-être nous en dire plus…
Jouzel est membre d’un comité de la Fondation Hicolat Nulos. Il avait en 2007 applaudi des 2 mains le programme de « protection du climat » de Royal qu’il soutient publiquement comme candidat à la présidence. Aussitôt le Nabot élu, il a retourné aussi sec sa veste pour présider une commission du « Grenelle ». Bref, ce serial catastropheur mange à tous les râteliers, du moment que c’est vert et que ça émet du CO2. Il lui faut bien renouveler son stock de vent, vu que tous ses plans foireux pour « protéger le climat » sont tous mis à la poubelle les uns après les autres. Le profil typique d’un « scientifique » post-moderne quoi, opportuniste, menteur, assoiffé de pouvoir et se souciant de la vérité scientifique comme de son cure-dent.
Fabge02 (#19),
200 000 exemplaires vendus, cela fait un peu de monde tout de même
@François Nemov
Avec vos interventions ici, cela fait presque un billet sur Skyfall !;)
Et sur les journalistes "Planète" qui sont des militants écolos, c'est très net pour mister Kempf (cf ses éditoriaux du dimanche dans Le Monde, fût un temps et qui ont disparu après Copenhague …). Pour les autres, pour Le Monde, c'est très net les sources d'information prinicpales sont les ONG (plus quelques diplomates, fuites de ministère plus ou moins volontaires et réseau des participants au GIEC ) sans jamais trop regarder comment sont faits leurs rapports (quand on voit comment le WWF a réussi a faire passer la notion d'empreinte écologique à tel point que c'est repris par la Commission européenne) ni même aller chercher d'autres avis … Et pour Libé, sur d'autres sujets que le climat, j'ai eu l'occasion de lire (pas toujours) des points de vue différents sur des sujets que je connais bien. Mais le fait qu'Huet semble plus passer son temps sur son blog, montre bien une certainedistance prise, notamment après l'éditorial de Joffrin de février 2010 sur la nécessaire distance entre militantisme et journalisme. Libé bénéficie aussi de fuites, of course.
Mais d'une manière générale, le manque de distance sinon l'adhésion est général. A noter que le même problème se retrouve dans les livres de droit de l'environnement et je ne parle de la conférence de Bruxelles, où sous couvert de sciences politiques, on ne faisait qu'entériner le manichéisme des médias français (aidés par Claude Allègre, qui adore en rajouter dans son rôle désormais bien rodé d'épouvantail). C'est plus difficile de faire enfiler ce type d'oripeaux à Ben, à Courtillot ou à Galam.
Le schéma est toujours le même : ONG=vérité, tout le reste se jugeant à l'aune de cette équation et la recherche des faits est le cadet de leurs soucis.
En gros, la seule information qui est donnée porte sur les préoccupations des ONG.
Je me rappelle la tempête de 1999 : sur une dizaine d'articles sur les dégâts en forêt, un seul (et encore dans la page opinions) citait les données d'inventaire forestier sur la composition des peuplements, les autres ne collaient que des clichés (résineux, plantés, etc …). Le sommet avait été atteint dans un débat à la télé, où une journaliste haineuse (c'est le mot juste) racontait n'importe quoi et où chacune à leur manière et très calmement, dame Bachelot et dame Arlette Laguillier, l'ont mouchée proprement (un grand moment, un jour j'irai fureter sur le site de l'INA pour retrouver cette émission).
JG2433 (#57), et celle-ci d’Audiard qui s’applique particulierement au quidam en question « si on mettait les c… en orbite t’aurais pas fini de tourner ».
Antonio San (#60),
Un petit dernier tiré de ce florilège (sauf erreur de ma part) :
« Si les c**s étaient de l’essence, on pourrait se passer des Arabes »
A propos de M S***** qui n’aurait pas bien lu le rapport de l’AS, et bien, il semblerait qu’il n’est pas le seul (Non ? Si !)
Lu dans la revue « La Recherche », émanant, en principe de (vrais) scientifiques (n’est-ce point la revue « officieuse » du CNRS ? :
Citation dans l’esprit sinon au mot à mot :
« Le rapport de l’AS donne tort à Claude Allègre… (suivi d’extraits « bien choisis » dudit « rapport »
Décidemment, c’est à croire que le CNRS est vraiment en panne de sous, et que le seul moyen qu’il a trouvé est de taper sur CA, en espérant être récompensé pour sa pensée unique, science officielle agréée ou je ne sais quoi.
L plus navrant dans l’histoire, est ce « cherry picking » du rapport émanant de la rédaction de cette revue. Les journalistes qui y écrivent n’auraient-ils pas un esprit « scientifique » ? Ce serait un comble.
Et comme disait Diderot : « Seule l’imbécilité humaine peut nous donner une vague notion de l’infini »
de plus en plus avec le froid actuelle, on entend, que à cause du réchauffement il fera plus froid, donc pour la majorité des idiots peuplant la terre, aucune contradiction et le mot à la mode est ‘dérèglement climatique’ comme çà pas de problème on reste rassuré sur le rôle du CO2 et des catastrophe à venir…
Araucan (#59),
Dans les journalistes écolo-militants, ne pas oublier :
* Weronika Zarachowicz de Télérama
* Laure Noualhat de Libération
* Denis Delbecq : ex de Libé et de Science et Vie, actuellement Free lance
En revanche on ne peut pas qualifier Sylvestre Huet de militant écolo : il est par exemple plutôt pro-nucléaire et pas du tout anti-OGM (voir aussi ici)
Sur le site arrêt sur images, il avait participé à une émission au sujet du documenteur de sa consoeur Laure Noualhat sur les déchets nucléaires, où il l’avait taillée en pièces ! C’était la première fois que j’appréciais une intervention de Sylvestre Huet !
A ceux qui s’étonnent que les 95% de journalistes non-spécialisés « planète » n’aient jamais pris la peine de vérifier les fondements de ce qui leur apparaît comme évident – le réchauffement climatique – je voudrais poser cette question : lequel d’entre vous a vérifié que, par exemple, le crash boursier de 1929 avait bien eu lieu dans les conditions que l’on décrit et avec les conséquences dramatiques généralement admises ou bien que des dizaines de milliers de soldats des deux camps étaient bien morts des gaz dans les tranchées de 1914-18 ? A ma connaissance, aucun journaliste – et même pas moi – n’a jamais pensé à vérifier ces faits. Va-t-on pour cela fustiger leur manque de conscience professionnelle ? « Le réchauffement climatique est dû à l’homme », « tous » les scientifiques l’ont dit et « tous » les journalistes « spécialisés » l’ont répété, donc on leur fait confiance. Dans le cas du RCA, on a tort et on devrait en questionner les bases scientifiques. Mais il est impossible d’exiger d’un journaliste qu’il remette en question TOUTES les bases de TOUT ce qui est supposé connu. Il n’en finirait plus et se ferait passer pour un fou.
François Nemov (#65),
Si on ne peut pas, au moins, demander à un journaliste – surtout s’il écrit des articles sur le climat – d’être interpellé par l’affirmation « 19°C au Groenland en fin novembre », qui est un absolu non sens, alors la presse ne sert plus à rien.
Pour ma part, j’en ai absolument marre de ce journalisme de meute qui conduit tous les média à se précipiter sur la moindre ânerie, pourvu que son énoncé ressemble à quelque chose qui est dans le vent.
Un bel exemple est l’absolue stupidité de l’info qui a tourné en boucle vers le 14 août dernier sur la baisse de la productivité du riz (cause CO2 … what else ?), alors qu’il s’agissait d’un ralentissement de la progression de la productivité, même pas prouvé.
Si vous avez oublié cet épisode, vous le trouverez sur mon blog :
Le réchauffement climatique menacerait-il les mangeurs de riz ? … Histoire d’une intox.
J’ai été, dans le passé, un dévoreur de journaux. Je me suis totalement désabonné, je n’en achète plus jamais. Je ne lis même plus ceux qu’on me donne gratuitement dans les avions.
Et, quand on me parle de « Liberté de la Presse », cela me fait rire, d’un rire triste.
François Nemov #65
D’accord avec l’idée générale, François. Personne ne peut tout vérifier sur tout. Même en science, on ne re-démontre pas tout.
Ce n’est vrai que si l’on reste dans sa petite sphère franchouillarde.
Il existe, chez les anglophones, de nombreux sites bien informés et bien fréquentés qui vous prouveront que ces assertions sont totalement erronées, comme vous le savez.
A chaque occasion, il y a eu des pétitions signées par des centaines de scientifiques (peu ou pas de français !) qui contestent cette affaire depuis des années.
Les journalistes n’ont pas accès à internet ?
Les sites scientifiques anglophones les plus fréquentés et primés pour ça , sont des sites sceptiques (WUVT et Climate Audit).
Les journalistes français ne sont pas au courant, non plus ?
Bien entendu. C’est évident mais dans le cas du réchauffement climatique, il est difficile d’admettre que les journalistes se contentent de lire les papiers de Foucart ou de Huet ainsi que d’écouter les déclarations d’Evelyne Dhéliat ou de Jouzel à la télé pour s’informer.
Sachant le rôle mineur que joue la climatologie française dans le concert mondial, ce serait carrément une faute professionnelle.
Heureusement, il en va tout autrement dans les grands pays développés, même si rien n’est parfait, bien sûr.
Il n’en reste pas moins que la France est l’un des seuls pays développés (le seul peut-être) où aucun journaliste ne s’est (apparemment) posé la moindre question…
Mais, je n’ai pas d’inquiétude. Ils tourneront avec le vent comme la girouette. Un vent qui est d’ailleurs en train de tourner.
Ailleurs.
Ceci dit, votre attitude n’en est que plus méritoire.
PapyJako (#66),
Vous vous parlez de cet article sans doute.
http://www.lefigaro.fr/science…..-froid.php
Consternant en effet. Ce qui me rassure c’est le nombre de commentaires assassins sur cette grossière manip ou erreur (J’hésite entre les 2). 😈
Twinsal (#68),
C’est bien cela, puis de cet autre exemple (voir détails sur mon blog)
Cet exemple est encore plus grave que l’ânerie des 19°C. On joue sur les peurs les plus profondes (Mourir de faim …) en créant de toutes pièces un faux scientifique, qu’on fait tourner dans le monde entier, sans jamais le démentir.
C’est ahurissant.
François Nemov (#65),
C’est vrai, on ne peut pas remonter à la source de tout, mais nous parlons précisément ici des journalistes « spécialisés planète », qui se permettent du haut de leur (petite) compétence de distribuer les bons et les mauvais points, voire d’injurier des scientifiques, et de se comporter en militants, ceci apparemment sans aller très loin dans leurs investigations.
Merci en tous cas pour vos témoignages, qui enrichissent grandement le débat.
Puisque vous parlez des gaz de combat, je signale l’ouvrage de Jean de Maleissye (physicien et chimiste) intitulé : « Histoire du poison » (chez François Bourin, 1991), chapitre X « La mort en rampant », analyse remarquable de cet épisode de la Grande Guerre.
Ces journalistes-là sont pour une grande part des militants écolo. Parmi eux, il y a ceux qui y croient dur comme fer, type croyance religieuse, et que rien ne pourra jamais convaincre. Ce sont les plus nombreux. Il y a ceux qui ont compris et qui continuent délibérément de répandre la même propagande parce qu’elle sert leur cause écologiste. Et il y a ceux qui ont compris mais qui ne peuvent plus faire machine arrière parce que ça fait trop longtemps qu’ils assènent des bêtises à leur public. Pour ceux qui ne sont pas gouvernés par une idéologie, qui ont compris et qui voudraient expliquer, il y a l’obstacle dont je parlais plus haut : le rédacteur en chef qui croit au RCA et qu’il faut convaincre et la hiérarchie du journal qui a peur de déplaire ou qui ne veut pas d’une volte-face qui tuerait la crédibilité de l’organe de presse en question.
François Nemov (#71),
Bravo François Nemov !… concis et clair.
Si seulement vous étiez un peu plus nombreux !
Je suis avec intérêt les échanges,sur ce site,depuis plus d’un an,je fais partie de ces citoyens ordinaires qui,constatant l’incurie et la médiocrité des médias francophones dans le traitement du dossier »climat »,recherchent les infos sur le net.Tous les intervenants,familiers de ce site,connaissent évidemment tous les liens utiles;mais peut-être ne connaissez-vous pas »belgotopia »ou »proxi-Liège »,deux sites où des journalistes osent exprimer un avis sceptique.Salutations et bons débats.
La gent journalistique se raréfie et les rangs de l’assistance se vident.
Bali 1500 journalistes accrédités 15 000 « délégués »;
Copenhague 3500 journalistes accrédités 35 000 « délégués »;
Cancun 1234 journalistes accrédités 15 000 « délégués ».
divers #73
Merci de le rappeler. C’est tout à fait exact. Grâce leur soit rendue.
Ils devraient venir expliquer ça à leurs collègues français.
Belgotopia
proxi-Liège, rubrique Sciences
Bob (#75), Il n’en demeure pas moins que le blog « Planète » de La Libre Belgique est tenu par un activiste de la pisse verte, et les articles sur le climat de « LE SOIR » sont écrit par un un copain de Foucart et d’Huet. Il a d’ailleurs fait partie du dernier colloque de l’ULB pompeusement appelé, « Controverses climatiques – sciences et politique. » ou une belle brochette de réchauffistes était reprensentée.
Marcus 54 (#77), Cela dit, je suis un lecteur assidu du blog belgotopia,. J’avais particulièrement apprécié le billet qui avait fait suite à l’émmission de la RTBF « question à la une ». Jo Moreau est quelqu’un qu’il ne faut pas hésiter à mettre en avant.
Je me permets de vous recommander cet article de La Libre Belgique, vous pourrez y constater la formidable politique menée par notre ministre oualon, un écolo bien sûr.
http://www.lalibre.be/actu/bel…..gique.html
Marcus 54 (#79)
55 jours de formation et un brevet rigolo d’écopédagogie, il vont chercher du boulot les pauvres types embringués dans cette galère.
Mais c’est tellement plus « à la mode » que de former un plombier !
Cela me fait penser aux cohortes de frustrés qui en France sont sortis avec un diplôme d’ »intelligence économique » ou de « veilleur ».
Pratiquement tous sont sur le carreau.
Marot (#80), Il faut savoir que dans notre particratie ouallone, pour être candidat à cette formation il faur être membre du parti(écolo), et que la formation donne droit automatiquement à une place de fonctionnaire. C’est ça l’économie verte chez nous, augmenter le nombre de fonctionnaire.
divers (#73),
Merci pour le signalement !
PapyJako (#69),
Eric Mettout, rédac chef de l’Express, il fait partie de toutes les catégories de journalistes définies par Nemov en François Nemov (#71), à la fois . C’est dire l’envergure intellectuelle du mec !
Laurent Berthod (#83),
Je me souviens d’avoir échangé avec lui quelques mails assez savoureux quand il censurait tous les commentaires climato-sceptiques. C’est un fanatique imperméable à la raison.
Marot (#76),
Le lien Belgotopia ne marche pas ; il semble renvoyer à la Libre Belgique.
Belgotopia est un blog de la Libre Belgique
Revoici le lien et je l’ai vérifié à l’instant.
M (#86),
Merci, OK