Le climat a-t-il récemment basculé ?

L'hypothèse est émise que les évolutions continues et persistantes parmi quelques modes climatiques jouent à bousculer l'état du climat, en altérant le motif et la magnitude de l'interaction air-mer entre l'atmosphère et l'océan. La partie centrale de la figure 1 montre que ces phases de l'évolution des modes du climat se sont comportées en fait anormalement au 20ième siècle, immédiatement après les événements de synchronisation des années, 1910, 1940 et 1970. La combinaison de la synchronisation de ces modes dynamiques dans le climat a été suivie tout de suite après par une augmentation significative et sans exception pour toutes les évolutions fortes (couplage) lors de nettes bascules dans l'état du climat du 20ième siècle. Ces bascules ont été accompagnées par des ruptures de l'évolution de la température moyenne mondiale par rapport au temps, potentiellement associées avec d'autres discontinuités du bilan radiatif global dû à la réorganisation globale des nuages et de la vapeur d'eau ou de changements importants dans la chaleur contenue dans les eaux profondes. Des comportements similaires ont été trouvés dans les modèles couplés océan/atmosphère, indiquant qu'un tel comportement peut être une caractéristique des systèmes climatiques de type terrestre (Tsonis et al. [2007]).

Pour la décennie la plus récente, la partie supérieure de la figure montre qu'un nouvel événement de synchronisation s'est produit, avec un pic en 2001/2002. La partie médiane montre que celui-ci a été suivi à nouveau par une augmentation de la fréquence des phases de l'évolution du mode du climat par rapport au temps, par exemple, dans le couplage. Comme cette séquence d'événements sans interruption a conduit à une bascule de l'état du climat pendant le 20ième siècle, y compris dans les modèles climatiques, cela suggère fortement que l'état du climat a changé récemment. Si le 20ième siècle est en fait un prologue, une telle bascule devrait annoncer une autre rupture dans la tendance de la température moyenne mondiale. La figure 2 montre que le lissage sur 7 ans suit les anomalies de températures saisonnières issues de la série de données de températures HadCRUT3g pour la période de mesures (post-1950). Sur cette période, il y a eu 6 épisodes de refroidissement. Trois sont associés à des éruptions volcaniques (Agung 1963; El Chichon 1982; Pinatubo 1991), alors que les événements de 1955 et 1973 coïncident avec des événement La Niña de grande amplitude (écart inférieur à -1,5 de l'écart type de l'index multivarié ENSO de Wolter and Timlin [1998]). Curieusement, l'événement en cours et le plus récent n'a pas d'explication évidente à portée, car il n'y a pas eu d'activité volcanique et le cycle ENSO depuis 2001/2002 a été faible (variabilité inférieur à l'écart-type de l'index multivarié ENSO). Ce refroidissement, qui apparaît sans précédent dans la période de mesure, suggère une bascule interne des processus dynamiques du climat, qui restent encore mal expliqués.

tsonis2.jpg

 

Figure 2 : Tendance quadratique des températures moyennes saisonnières mondiales par périodes de 7 ans. les données sont issues des enregistrements de température HadCRUT3g.  Les éruptions volcaniques de l'Agung (1963), d'El Chichon (1982) et du Pinatubo (1991) sont indiquése en bas du graphique et les événements El Niño (E) and La Niña (L) qui dépassent de 1,5 fois l'écart-type d'un index multivarié ENSO sont signalés en haut du graphique.

 

Il y a d'autres arguments pour qu'une bascule se soit produite au tournant du siècle. Cummins et al. [2005] ont proposé un index climatique des eaux supérieures des océans basé sur les données d'altitude des eaux de surface (SSH) obtenues par altimétrie satellitaire et d'autres données. Cet index montre que la bascule du négatif au positif des années 70 et un changement postérieur autour de 1998 du positif au négatif, qu'ils dénomment aussi  "bascule" (Peterson and Schwing [2003], Bratcher and Giese [2002] and Hartman and Wendler [2005]). Quoiqu'il en soit, la vérification de cette bascule par la présente technique doit être notée parce qu'elle serait mondiale et aurait des précédents importants dans le comportement du climat du 20ième siècle mais aussi dans les simulations numériques du climat. L'hypothèse a été faite que le bilan radiatif planètaire des décennies récentes était déséquilibré en raison du forçage des gaz à effet de serre (GES) et du décalage de la réponse des océans, avec une absorption excédant l'émission d'en gros 0,8 W/m2 au tournant du siècle [Hansen et al. 2005]. Depuis cette époque, les concentrations de CO2 ayant cru d'environ 20 ppm devraient avoir ajouté environ 0,2 W/m2 à cet excès de l'absorption par rapport aux émissions au sommet de l'atmosphère. En supposant une épaisseur bien mélangée de l'océan de 200 m, une anomalie d'environ 1W/m2 devrait en principe être suffisante pour conduire à à peu près 0,25 °C d'augmentation de la température globale depuis 2001/2002. Que ce réchauffement ne se soit pas produit suggère qu'une réorganisation interne du système climatique a compensé ce déséquilibre radiatif, soit par une capture anormalement importante de chaleur par l'océan profond soit par une compensation directe du forçage des GES par une bascule du forçage des nuages.

 

101.  Caille folle | 20/01/2011 @ 23:51 Répondre à ce commentaire

Laurent (#91),

Certes, il y a des sources de carbone, mais il y a aussi des puits: sans apport extérieur les flux sont équilibrés.

Vous refusez de reconnaître que l’augmentation de CO2 est due aux activités humaines car le film que vous défendez sous entend le contraire.
L’augmentation de CO2 est due aux activités humaines:
concentration record depuis plusieurs centaines de milliers d’années, émissions d’environ 10 milliards de tonnes par an qui vont bien quelque part…, augmentation régulière (où est la corrélation avec les éruptions volcaniques discutées dans votre film ?), analyses isotopiques qui montrent indiscutablement que le carbone excédentaire est issu de la combustion de carbone fossile.

102.  M | 20/01/2011 @ 23:57 Répondre à ce commentaire

Pauvre petite caille folle sourde et aveugle à tout raisonnement logique, qui ne sait que répéter comme un perroquet ce qu’elle a appris sur ses seules sources réchauffistes.

103.  Laurent | 21/01/2011 @ 0:29 Répondre à ce commentaire

Caille folle (#100),

mais il y a aussi des puits

Non? sans déconner…. 😉

sans apport extérieur les flux sont équilibrés.

Affirmation sans preuves. Sans mesure précise de bilan, secteur par secteur, il est totalement impossible d’affirmer ce que vous dites…
C’est pourquoi que tu croie qu’on envoie de nouveaux capteurs dans l’espace pour justement essayer de mesurer ces bilans petite caille…. juste pour s’amuser à dépenser des centaines de millions d’Euro que la recherche a en trop? 😉

Vous refusez de reconnaître que l’augmentation de CO2 est due aux activités humaines

Je ne refuse rien, je ne sais pas quelle portion des émissions anthropique participe aux bilans d’augmentation de CO2… et sans mesure précise, personne ne le sait…

L’augmentation de CO2 est due aux activités humaines

Question affirmation tu es très forte… question preuves et argumentation, tu vaux 0….
Il y a de grandes chances qu’une partie de cette augmentation soit due aux activités anthropique…. sans bilan précis de mesure secteur par secteur, je, et toi, et tout le monde est infoutu de dire combien

émissions d’environ 10 milliards de tonnes par an qui vont bien quelque part

Non? sans blague?… et quelle est la portion qui d’après toi reste effectivement dans l’atmosphère?
Tu n’a rien pour le dire, pas un seul bilan sérieux appuyé sur des mesures précises.

analyses isotopiques qui montrent indiscutablement que le carbone excédentaire est issu de la combustion de carbone fossile.

D’après certaines publications…. alors que d’autres montrent « indiscutablement » autre chose… 😉

Manichéenne la petite caille… elle ne retiens que ce qui va dans son sens, et ne se pose jamais de question… comme beaucoup de carbocentristes amateurs… 😉

104.  M | 21/01/2011 @ 2:35 Répondre à ce commentaire

Laurent (#102),

« tout le monde est infoutu de dire combien »

Il a fallu que je vienne sur des forums et blogs français pour découvrir le mot « infoutu » – que le dictionnaire de FF ne connaît toujours pas et j’ai les trois dernières versions dites classique, réforme et moderne. Chez nous on dit plutôt « pas fichu » ou « pas foutu ».

Plus sérieusement, ces quantités de CO2 anthropique émises sont aussi calculées à la grosse louche en se basant principalement sur les consommations de pétrole, de charbon et de bois que des états veulent bien communiquer à une agence onusienne/américaine de l’énergie. Et les données fournies datent souvent quelque peu… même pour des pays gros producteurs comme la Chine et la Russie.

Qui pourrait estimer avec un peu de précision le bilan des seuls incendies de forêt russes de cet été. Combien de tonnes de bois mais aussi de tonnes de tourbe (invisible) sont parties en fumée ?

105.  Murps | 21/01/2011 @ 7:24 Répondre à ce commentaire

M (#104),

“tout le monde est infoutu de dire combien”

Chez nous on dit plutôt “pas fichu” ou “pas foutu”.

La langue française est une langue vivante, elle évolue.
J’utilise le terme « infoutu » depuis ma plus tendre enfance…
😉

Par contre le terme « puits de carbone » utilisé par les agités du bulbe m’a toujours paru suspect. Allez savoir pourquoi, ça me fait penser au sexe des anges !

106.  pecqror | 21/01/2011 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

M (#103),

Qui pourrait estimer avec un peu de précision le bilan des seuls incendies de forêt russes de cet été. Combien de tonnes de bois mais aussi de tonnes de tourbe (invisible) sont parties en fumée ?

A la louche, je dirais 100 millions de tonnes de C

107.  williams | 23/01/2011 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

Voilà que Tamino http://tamino.wordpress.com/ a fait une courbe en supprimant les effets sur le climat des phénomènes naturels comme l’ENSO (El Nino ou La Nina), éruptions volcaniques…

Faire une courbe en suprimant les phénomènes naturels qui influencent le climat a court et moyen terme n’a aucun sens. Ca ne montre absoluement pas comment évoluent le climat vu que la moyenne des données des relevés des températures au sol et de la SST sont traphiquées en faisant ainsi alors.

Ceci est une façon de faire croire se qu’on veus ! Et voilà que des réchauffistes utilise maintenant !

Concernant ce Tamino quelqu’un sait il qui sais exactement (est ce un scientique…) ?

Williams

108.  Myke | 23/01/2011 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

williams (#107),
une pièce à conviction (parmi d’autres)
http://wattsupwiththat.com/201.....ll-tamino/

109.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 12:45 Répondre à ce commentaire

williams (#107),

(est ce un scientique…) ?

Oui, ça doit être un « scientique » ! Pas un scientifique, en tout cas…

110.  Bob | 23/01/2011 @ 12:51 Répondre à ce commentaire

William :

Tamino est Grant Foster, un gars qui a publié en 1990 sur les étoiles.
Voir ici dans les emails du climategate :

http://www.eastangliaemails.co.....;kw=tamino

111.  williams | 23/01/2011 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#109),

Oui, en allant trop vite a la dernière phrase j’ai fais des fautes.

Williams

112.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

williams (#111), mais non, c’est excellent au contraire : c’est souvent par erreur que se font les grandes découvertes (pénicilline, etc.) et pourquoi pas les nouveaux mots pertinents ?

113.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

Je propose donc, en parallèle aux « climatomanciens » de Ben, le terme de « scientiques » pour tous ces suceurs de sang des pauvres peuples effarés par leurs balivernes pseudo-scientifiques de banquises qui fondent à vive allure, d’ours blancs qui ne savent plus nager et de mers qui submergent les littoraux jusqu’à Paris !

114.  JG2433 | 23/01/2011 @ 18:41 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#113),

Approche lexicologique :

• Science –> Scientifique

115.  JG2433 | 23/01/2011 @ 18:54 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#113),

Invention lexicologique toute à fait personnelle :
• Science –> Scientifique
• Scientisme –> Scientique* smile

116.  JG2433 | 23/01/2011 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

williams (#111),
Il y a eu de ma part une probable fausse manœuvre à l’origine de l’envoi prématuré d’un premier post tronqué (# 114).

J’ajoute à mon post #115 (cf : le smiley :-)) :
Confirmant à ma façon l’appréciation de votre lapsus par PBR, je trouve que dans votre faute de frappe, il y a plus matière à rire qu’à blâmer. smile

117.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#116), exact, avec en plus un côté mot-valise qui évoque un parasite peu ragoutant…

118.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

c’était plutôt une approbation du post 115 !

119.  M | 23/01/2011 @ 21:15 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#116),

Sur un blog en grand-breton j’ai même vu « scientWist ».

Pas sûr que c’était voulu … mais même sur un clavier QWERTY, le W est séparé du T par deux touches, ce qui rend la bête faute de frappe peu crédible…

[HS]
Savez-vous que dans le fichier d’affixes fr*.aff utilisé par le vérificateur d’OOo, il y a une description du clavier AZERTY pour détecter les faute de frappe de touches voisines et suggérer des corrections plus pertinentes.

C’est la règle KEY (qui tient sur une seule ligne):
KEY azertyuiop|qsdfghjklmù|wxcvbn|aéz|yèu|iço|oàp|aqz|zse|edr|rft|tgy|yhu|uji|iko|olpm|qws|sxd|dcf|fvg|gbh|hnj
[/HS]

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