A propos du vote sur la suppression du financement du GIEC


Traduction (par PapyJako) de l'article du Dr. Roy Spencer

On the House Vote to Defund the IPCC 

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  Note du traducteur
: Dans la nuit du 18 au 19 février, la Chambre des repésentants des Etats-Unis a voté la suppression de la contribution (2,3 Millions de dollars pour 2011) des USA au fonctionnement du GIEC. Ce vote sera examiné par le Sénat, et est susceptible de véto par le Président. Voici le commentaire du Docteur Roy Spencer, Climatologue à l'UAH (Université d'Alabama à Huntsville), ancien de la NASA.

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Les négationnistes du changement climatique ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour le vote de la nuit dernière. Je parle de ceux qui nient le changement climatique NATUREL. Comme Al Gore, John Holdren, et tous ceux qui pensent que le changement climatique a été inventé après leur naissance.

Les politiciens ont créé le GIEC il y a 20 ans avec un objectif final en vue : réguler les émissions de CO2. Je le sais, parce que j’ai été témoin de certaines concertations derrière le rideau. Ce n’est pas une organisation scientifique. Il a été organisé pour utiliser les organismes scientifiques financés par les gouvernements, pour atteindre des objectifs politiques.
En fait, ce n’est pas obligatoirement une mauvaise chose. Mais quand ils sont décrits comme des représentants d’une science neutre, cela EST une mauvaise chose. Si le Réchauffement Climatique Anthropique – et l’ "acidification" des océans (qui est une dénomination biaisée et totalement incorrecte) – s’avère être largement une fausse alerte, ceux qui ont dirigé le GIEC seront sans emploi. Nous y reviendrons.
Je veux être clair sur un point. SI nous sommes en train de détruire la planète en brulant  des carburants fossiles, alors il FAUT faire quelque chose.
Mais la communauté de la science du climat a accepté d’être instrumentalisée sur ce sujet, et, en conséquence, les politiciens, les activistes et les média ont avec succès décrit une science biaisée comme établie.
Ils ne se sont probablement pas rendu compte du fait que  "science établie" est un oxymore.
Les scientifiques du climat qui défendent le GIEC le plus fort ont perdu leur objectivité. Bien sûr, ils ont ce que je considère comme une théorie plausible. Mais ils suppriment activement toute preuve contraire, par exemple les tentatives d’étudier des explications naturelles au réchauffement récent.
C’est pour cela que le public a été tellement indigné par les courriers du ClimateGate. Le ClimateGate ne démontre pas que leur science est fausse … mais elle en révèle la distorsion. La Science progresse en explorant les explications alternatives. Depuis longtemps, le GIEC a abandonné cette exploration.
Bien sûr, ils ont observé (ce qui est correct d’après moi) que les changements dans l’irradiation solaire n’ en sont pas responsables. Mais il y a TELLEMENT d’autres possibilités, et tout ce qu’ils font est de rejeter les autres explications. Ils ont une théorie – l’augmentation du CO2 est coupable – et ils s’y tiennent religieusement. Et cela guide toutes les recherches qu’ils entreprennent.
Les modèles climatiques sont effectivemen t de grandes réalisations. C’est ce à quoi ils sont utilisés qui est suspect. Au total, 23 modèles couvrent un large ensemble d’estimations de réchauffement pour l’avenir, et cependant il n’y a aucun moyen de les tester sur ce pourquoi ils sont utilisés : les prédictions de changement climatique !

Presque tous les modèles produisent des variations à l’échelle de la décennie qui dépassent ce que nous avons observé dans les quinze dernières années. Ce fait est connu depuis des années, mais sa publication dans la littérature revue par les pairs continue à être bloquée.

Ma théorie est que les changements naturels de la couverture nuageuse sont responsables de la plus grande part du réchauffement récent. Les données des proxys de température autour du monde suggèrent que pratiquement chaque siècle des deux derniers millénaires a connu un réchauffement ou un refroidissement. Pourquoi le réchauffement actuel serait-il causé par l’homme, alors que l’Optimum Médiéval ne l’était pas ? Simplement parce que nous avons finalement une explication possible – le CO2 ?
Cela montre seulement à quel point nous en savons PEU sur le changement climatique … mais pas comme nous en avons une GRANDE connaissance.
Pourquoi les scientifiques se sont-ils laissés utiliser de cette façon ?  Quand je les ai bousculés sur la science au cours de ces années, ils se sont tous retranchés sur la position que se débarrasser des combustibles fossiles est « la bonne chose à faire de toutes les façons ».
En d’autres termes, ils ont laissé leurs vues du monde, leurs opinions politiques, leur compréhension de l’économie (ou l’absence d’icelle) influer sur leur jugement scientifique. Je suis honteux pour notre discipline scientifique et gêné par leur comportement.
Est-il vraiment étonnant que les scientifiques aient une si mauvaise réputation parmi les contribuables qui les paient pour jouer dans leurs bacs à sable devenus des tours d’ivoire ? Ils peuvent faire des prédictions apocalyptiques tous les jours sur des éventualités du lointain futur sans jamais avoir à répondre d’être dans l’erreur.
L’apport perpétuel d’argent pour la recherche climatique est aussi une source de biais. Tout un chacun dans mon métier sait que tant que le changement climatique anthropique restera une menace sérieuse, l’argent continuera à couler, et que les programmes de recherche sur le climat continueront à croître.
Je reconnais que les ressources en combustibles fossiles ne sont pas éternelles. Mais nous ne seront jamais « à court » … nous ralentirons simplement nos extractions au fur et à mesure qu’elles deviendront plus rares (c'est-à-dire plus chères). C’est comme cela que le monde marche.
Ceux qui prétendent que nous allons nous réveiller un matin et que nos ressources en énergie fossiles seront épuisées sont soit des courtisans, soit stupides, soit les deux.
Mais la façon dont nous allons opérer la transition vers d’autres sources d’énergie fera toute la différence. Rendre plus chères, artificiellement, nos ressources énergétiques les plus abondantes et les plus abordables, au moyen de lois et de règlements, aura pour conséquence de tuer des millions de personnes.
Et c’est pour cela que j’élève la voix. La pauvreté tue. Ceux qui soutiennent le contraire, du haut de leur position d’abondance et de bien-être basée sur les combustibles fossiles, sont comme des enfants gâtés.
Le scientifique réellement objectif devrait se demander si PLUS, pas moins, de dioxyde de carbone ne devrait pas être l’objectif à atteindre. Il y a plus de preuves expérimentales des bénéfices d’un accroissement de CO2 que de dommages quelconques causés par ce dernier. Les bénéfices ont été mesurés, et proviennent du monde réel. Les risques demeurent hypothétiques.
Le dioxyde de carbone est nécessaire à la vie sur terre. Qu’il ait pu être diabolisé de manière si efficace avec si peu de preuves concrètes est vraiment un témoignage de l’analphabétisme de notre société moderne. Si les hommes détruisaient le CO2 – au lieu d’en créer – imaginez le scandale que CELA entraînerait !
J’adorerais avoir la chance de mener un contre-interrogatoire de ces négationnistes du changement climatique (naturel) devant un tribunal. Ils en ont trop fait, pendant trop longtemps. Se pourrait-il qu’ils aient raison ? Certainement. Mais le public ne peut pas imaginer à quel point leurs arguments sont légers et anecdotiques.
Finalement, je doute que le financement du GIEC ne soit jamais supprimé. Le vote de la nuit dernière à la Chambre est juste un coup de semonce. Mais, à moins que le GIEC ne commence à changer ses méthodes, il court le risque d’être totalement marginalisé. Il a pratiquement déjà atteint ce point, de toutes les façons.
Et peut-être que la direction du GIEC s’en fiche que ses déclarations soient ignorées, aussi longtemps qu’ils peuvent voyager en avion à travers le monde pour se rencontrer dans des destinations exotiques (NDT : jamais à Lamotte-Beuvron, ni Romorantin-Lanthenay …) et décider de l’endroit où leur prochaine rencontre pourrait se tenir. J’ai entendu dire que c’était un bon plan.

159 réponses à “A propos du vote sur la suppression du financement du GIEC”

  1. Merci à Papyjako pour cette traduction, et à Spencer pour ce texte de haut niveau.
    Quelle claque, quel upercut à la face de tous les pseudo-machin-chose! Discours limpide dont je vais m’inspirer dans mes discussions avec les blaireaux.
    Cela dit, et pout le traducteur,, la Sologne est une région attachante et la tarte Tatin est la perle de Lamotte-Beuvron; ces cervelles à l’envers se régaleraient sûrement d’une tarte à l’envers.

  2. Merci pour cette rapide traduction.

    Ceux qui, du haut de leur position d’abondance et de bien être basée sur les combustibles fossiles sont comme des enfants gâtés.

    A la lecture, la phrase m’a parue bancale. Il semble manquer en effet la traduction de « argue otherwise » (raisonnent autrement ?)

  3. andqui (#2),

    Cela dit, et pout le traducteur,, la Sologne est une région attachante et la tarte Tatin est la perle de Lamotte-Beuvron; ces cervelles à l’envers se régaleraient sûrement d’une tarte à l’envers

    J’habite depuis une quarantaine d’années dans la banlieue sud d’Orléans. Si mon épouse et moi y avons pris notre retraite, c’est parce que nous nous y sentons bien.

    J’adore la Sologne, surtout les petits villages et les charmants caquetoirs de leurs églises (voir définition et jolis exemples ici).

    Si j’ai choisi les noms, ce n’est nullement pour me moquer, mais pour stigmatiser le fait que ces charmantes petites villes ne sont jamais choisies comme destination de congrès payés par le contribuable … Comme je l’ai déjà écrit :

     » Le scientifique du climat n’atteint jamais un meilleur rendement que lorsqu’il se réunit pour travailler en conclaves, agrémentés de banquets festoyants, à Rio de Janeiro, à Bali, à Cancun ou ailleurs … »

    Mais, pour abonder encore dans votre sens, j’ajouterai qu’ils ne savent pas ce qu’ils perdent. Regardez la carte de google, et suivez la D765, en partant de Romorantin Lanthenay, dans la direction nord-ouest …

    Vous voyez ?… le premier patelin rencontré s’appelle :

    LA GOINFRERIE

    O y sert sûrement la tarte tatin 😛 😛

  4. jdrien (#3),

    A la lecture, la phrase m’a parue bancale. Il semble manquer en effet la traduction de “argue otherwise” (raisonnent autrement ?)

    Merci jdrien 😛 😛

    Ce membre de phrase avait été omis. Je plaide coupable 😳 😳 en demandant l’application de circonstances atténuantes …

    Je m’en vais rendre justice au texte !…

  5. Merci Papyjako. L’auteur résume bien ce qu’on doit penser de cette clique; je le trouve même trop gentil, mais je tiens de mes ancêtres un furia francese qui ne demande qu’à s’exprimer.

    Juste quelques petites suggestions en passant:

    ne peuvent s’en prendre

    l’échelle de la décennie

    et que nos ressources

    Mais ça peut attendre la fin d’un sommeil réparateur…

  6. la Chambre des repésentants des Etats-Unis a voté la suppression de la contribution (2,3 Millions de dollars pour 2011) des USA au fonctionnement du GIEC.

    Selon Blaine Luetkemeyer sur son blog c’est 13 millions de $ . Blaine Luetkemeyer (Missouri ) est le républicain qui a porté et fait voter la suppression de la contribution au fonctionnement du GIEC.

    http://luetkemeyer.house.gov/i…..itemid=644

  7. scaletrans (#7),
    Très bonne analyse de Spencer et excellente traduction de papyjako (on ne dirai pas que c’est une traduction);)

    Dommage pour la note défaitiste à la fin

    —————————————-
    Finalement, je doute que le financement du GIEC soit jamais supprimé. Le vote de la nuit dernière à la Chambre est juste un coup de semonce.:x

  8. Ce matin pas un mot dans les merdias .

    Lundi, 14 Février 2011 20:51 | Écrit par Jean-Michel Belouve |

    Réchauffement climatique (résumé ) : Un rapport d’Accenture et Barclays Bank paru début 2011 évalue les besoins de financement de la lutte contre les émissions de CO2 en Europe à 2 900 milliards d’Euros entre 2011 et 2020, soit plus de 2,5% du PIB annuel de l’Union, et demande une pérennisation des aides publiques envers les industries « décarbonnées ». Bien que ce ne soit pas l’objectif recherché par les auteurs, qui soutiennent le paquet « énergie-climat » européen, la qualité des études chiffrées qu’ils publient fournit aux climat-réalistes de remarquables arguments pour montrer que ces politiques ne sont que des gaspillages coûteux qui seront au final supportés par les contribuables et ruineront ce qui reste de la compétitivité des industries de l’Union.

    Lire la suite

    http://www.fahayek.org/index.p…..;Itemid=63

  9. Papyjako #10

    Bravo et merci, Papy D’jacko !!

    Pour ce qui du pessimisme de Roy, je le comprends.
    Je crois qu’il serait utile de rappeler le fonctionnement de la démocratie américaine (navettes, veto etc.)

    C’est loin d’être gagné mais c’est une étape, au moins symbolique, qui est aussi le reflet du doute qui a envahi la société US sur ce sujet.

    Souvenons nous des années triomphantes 2007-2008.
    Qui aurait pensé alors que…?

  10. Papyjako (#10),

    bravo et merci Papyjako.

    J’espère que Araucan tiendra cet article en tête un bout de temps,afin qu’un lecteur qui débarque sache directement où il est tombé

  11. Un grand merci à Papyjako.

    Le financement du Giec se fait aussi de manière indirecte, certaine dépense sont supportées directement par les gouvernements sans passer par le budget du GIEC. J’en veux pour preuve cette réponse de son vice-président à la question :

    « Monsieur, il parait que les vilains sceptiques croulent sous les dollars, alors que les gentils climatologues du GIEC doivent se battrent pour trouver 1000 euros cf votre collègues André Berger. Ma question est : ou avez vous trouvez l’argent pour votre déplacement et votre séjour à Cancun?

    Réponse:
    « mes missions pour le GIEC sont payées par les services de la la politique scientifique fédérale, que je remercie au passage. « 

  12. scaletrans (#7),

    Juste quelques petites suggestions en passant:

    Suggestions fort pertinentes. Surtout le coup de la décade décennie, qui change carrément le sens.

    Corrections faites. Merci ! 😛 😛

  13. La chambre des Représentants a 435 élus, répartis en
    Républicains : 242
    Démocrates : 193

    Le vote de suppression de la subvention au Giec a été acquis par 244 pour et 179 contre.

    Conclusion
    au moins 2 démocrates ont voté « pour »
    au moins 14 démocrates n’ont pas voté contre.

  14. Marot (#16),

    13 démocrates ont voté pour et un républicain a voté contre. Le NYT donne les noms.

    The measure passed 249-179, with 13 Democrats supporting it. They include Reps. Dan Boren (Okla.), Ben Chandler (Ky.), Jerry Costello (Ill.), Henry Cuellar (Tex.), Peter DeFazio (Ore.), Gene Green (TX), Larry Kissell (N.C.), Jim Matheson (UT), Mike McIntyre (N.C.), Ed Pastor (Ariz.), Heath Shuler (N.C.), Nick Rahall II (W.Va.) and Mike Ross (Ark.).

    One Republican opposed the measure. Freshman Rep. Reid Ribble (R-Wis.) said in a statement afterward that he wants to review current regulations, including those that reduce greenhouse gases, and freeze new ones from being implemented for two years. But he believes Obama can hire whoever he likes.

    New York Times

  15. « Finalement, je doute que le financement du GIEC soit jamais supprimé. »

    En fait ce qui risque d’être bloqué , c’est le projet de l’administration Obama de multiplier par six la contribution des USA au fonctionnement du GIEC .
    http://tomnelson.blogspot.com/…..ban-u.html

    Ce qui a mon avis explique la différence entre les 2,3 Millions de dollars de Roy Spencer et les 13 millions de dollars de Blaine Luetkemeyer .

  16. Dans la même veine, mais à l’attention des jeunes générations(on ne sait jamais qu’un jeune atterrisse ici),il serait peut-être utile de laisser bien en vue un résumé des liens vers les articles de
    http://stevengoddard.wordpress.com/

    concernant les catastrophes climatiques du passé
    c’est tout à fait passionnant et édifiant!

  17. A un compliment de the fritz sur la qualité de la traduction (the fritz (#9)), j’avais répondu (Papyjako (#10))

    Cela me va droit au coeur. Le Talisker doit y être pour quelque chose

    Puis j’ai trouvé un message de scaletrans signalant, à juste titre, des erreurs de traduction, dont au moins une grave scaletrans (#7),

    Ma première réaction avait été

    Ce doit être de la faute à l’abus de Talisker

    Mais je me suis rendu compte juste à temps de ce que j’avais dit une heure avant … 😳 et ai changé mon commentaire (Papyjako (#15)) …

    Moralité : En chacun de nous sommeille un climatologue, c’est à dire un « scientifique » capable d’argumenter, en fonction des circonstances, avec des arguments à géométrie variable. 😈

    Le plus important, pour chacun de nous, est de garder le contrôle du climatologue tapi au fond de nous, afin que l’honnêteté intellectuelle gagne la bataille 👿 👿

  18. Bonne analyse de spencer…qui reste toujours dans un scepticisme de bon aloi….Je trouve toutefois que en tant que tel le financement de la climatologie n’est pas un problème, ni même le comportement des politiques qui ne sont pas infaillibles…
    Que les hypothèses du giec se vérifient ou pas n’est pas le coeur du débat,si il y a une contre enquête elle doit porter sur le dévoiement de la méthodologie scientifique….
    On peut faire une remarque..les politiques de restriction de la consommation des énergies fossiles auraient pu être prises et menées ( je n’y crois guère mais admettons)..si tel avait été le cas , il est probable que le plateau dans les températures auraient été vues comme un succès de cette politique par ceux qui aujourd’hui refusent à le voir…
    Autrement dit, nous allons pouvoir verifier les hypothèses du giec, peut être est ce que ça les ennuie? Il est drolatique de penser que ces gens vont souhaiter que la catastrophe se produisent..sinon…

  19. lemiere jacques (#23), On a consommé la moitié des HC liquides qui mènent le monde; puisque toutes les autres causes sont mineures, si on consomme le reste dans le siècle qui vient on aura 0,7°C de plus ; si la température monte plus , c’est pas la cause du CO2, si elle baisse, c’est itou.
    ———————————–
    financement de la climatologie n’est pas un problème
    le dévoiement de la méthodologie scientifique….
    —————————————
    Sérieusement, ne pensez vous pas qu’il ait une relation de cause à effet entre ces deux affirmations

  20. Si les US suppriment leur financement au GIEC, que peut-il se passer ?

    1) Les européens compenseront pour tout ou partie (c’est le jeu habituel …)
    2) Les USA vont perdre l’influence qu’ils pourraient avoir sur ce machin qu’ils ont contribué à créer …
    3) Les démocrates feront passer leur financement via un autre canal … (une agence par exemple)
    4) Cela signifie-t-il que les recherches financées sur fonds publics aux USA sur ce sujet vont changer d’orientation ? Parce qu’après tout c’est bien la « science » US qui a orchestré et orchestre encore ce sujet (montant des recherches, nombre de publications, médiatisation de celles-ci, blogs …) même si l’opposition vient aussi des USA (ah la démocratie ! mais aussi la vielle méfiance d’une partie des citoyens US envers ce qui est organismes internationaux). Le retrait du financement du fonctionnement du GIEC pourrait n’apparaître que comme un détail au final …
    5) Cet aspect est-il un mouvement d’humeur ou le signe d’un retournement aux USA ?

    La question des déplacements est la même que pour toutes les conventions internationales : où faire une réunion qui coûte le moins cher quand tous les participants viennent du monde entier … que le coût de déplacement et de séjour des participants des pays hors OCDE (en gros) sont payés par les pays OCDE … ? Finir sur cette note est plutôt mesquin et facile et dissimule le véritable enjeu : le GIEC en tant qu’organisme qui permet à la « communauté » des climatologues de s’appuyer et de s’exprimer sur une base pérenne, légitimisée et institutionnalisée, aura-t-il les moyens de continuer à le faire ? En gros, le GIEC en réchappera-t-il ? Il y avait aussi le moyen de faire du ménage dans l’AR5, c’est à dire d’organiser la contre-expertise : ne plus financer c’est se marginaliser d’entrée et perdre un certain contrôle (mais peut-être le jeu est déjà verrouillé d’avance à nouveau malgré le rapport de l’IAC et les position de certains pays comme l’Inde … ).

  21. Araucan (#26),
    De toute façon , c’est symbolique; le coût de fonctionnement du GIEC est négligeable par rapport au coût des mesures qu’entraineraient les applications de toutes les mesures que suscite sa politique économique
    Comme tout cela est déjà budgeté, on ira jusqu’à l’AR5, l’administration Obama noiera le poisson; on ne peux pas revirer sa politique en l’espace d’un laps de temps si court( Spencer a raison)

    Je suggère comme idée la création d’un GIEEF (groupement intergouvernemental de l’etude des énergies du futur) qui démarrera avec les sous du GIEC

  22. the fritz (#28),

    Il y a déjà une agence internationale de l’énergie et un machin sur les énergies renouvelables (présidé au début par une française qui s’est faire virée au bout un an …
    Pas besoin d’autres machins …

  23. Merci pour cette traduction.

    Je suggère comme idée la création d’un GIEEF (groupement intergouvernemental de l’etude des énergies du futur)

    Je vote pour !

    Sur le reste, je suis d’abord frappé par l’exaspération perceptible dans le ton de Spencer. Comme les mails du CRU, cela donne quand même une idée du niveau de colère, de haine et de mépris au sein des sciences climatiques. On a d’abord entretenu la fable du « consensus », j’observe que l’on parle maintenant plus souvent et plus prudemment de « majorité ». Mais plus on avance et plus les échanges entre blogs de chercheurs donnent l’image publique d’une véritable guerre civile au sein d’une communauté. Il y a quelque chose de triste là-dedans. Et de pathétique pour l’image générale de la science, qui risque décidément de sortir affaiblie dans une opinion déjà sujette à l’irrationalité.

    Sur le fond, je ne me félicite pas spécialement de ce vote. Je n’ai pas le sentiment que les sciences du climat représentent un budget énorme dans la recherche publique (comme il a été dit, leurs conclusions représentent en revanche un risque énorme pour le développement social et économique de 7 milliards d’humain, c’est cela qui est grave). Quels sont les chiffres du poste « climat » dans l’ensemble des budgets scientifiques?

    On va nous resservir le refrain victimaire de la « censure politique sur la vérité scientifique qui dérange », alors même que le GIEC est de toute façon confronté à des critiques croissantes sur sa transparence concernant les incertitudes, le attribution de niveau de confiance (likely), le processus de review, la nomination des lead authors (cf conclusions de l’évaluation de l’IAC). Moi je souhaite au contraire que la logique du GIEC soit menée à son terme, que les chercheurs soient contraints à un moment ou un autre reconnaître les limites des modèles qu’ils ont dissimulées jusqu’à présent dans des recoins obscurs du rapport, etc. (Et puis je n’ai pas une très haute idée de la lucidité des Républicains américains, je suppose que ce n’est pas indifférent)

    Et plus fondamentalement, je pense que la recherche sur le climat, quel que soit le défaut des origines, s’inscrit dans une tendance lourde du XXIe siècle: utiliser les flux exponentiellement croissants d’information en temps réel pour scruter l’état de la planète (ou du vivant, etc.) et tenter de modéliser certaines évolutions possibles. Intellectuellement, je n’ai rien contre cette tendance (Science rappelait la semaine dernière les implications de ce déluge de données, surtout en biologie), même s’il faut se garder de confondre les conclusions provisoires de modèles avec un quelconque dogme, a fortiori en faire un outil majeur de décision publique dans une urgence factice.

  24. the fritz (#25),
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    financement de la climatologie n’est pas un problème
    le dévoiement de la méthodologie scientifique….
    —————————————
    Sérieusement, ne pensez vous pas qu’il ait une relation de cause à effet entre ces deux affirmations

    C’est possible, mais c’est aussi possible dans d’autres disciplines , je crois que le devoiement vient du biais ideologique ….il y a eu une concordance entre divers phénomènes..une hypothèse scientifique qui rejoint les convictions d’écologistes et qui tombe à peak (oil?) pour des politiques occidentaux inquiets de la montée en puissance de pays du tiers monde…en fond nous avons aussi une génération de scientifiques mous….mal à l’aise avec le discours anti technologie…
    En ce qui me concerne je crois que les trois premiers points sont comprehensibles independament…à condition qu’on ne mélange pas les argumentaires…
    L’hypothèse est plausible, on a le droit d’avoir les convictions politiques qu’on veut, il est légitime pour des dirigeants de se préoccuper de l’énergie…mais….l’attitude de certains scientifiques est intolérable…
    Je ne crois pas qu’hansen soit motivé par l’argent….

    On peut aussi penser que le problème vient de ce qu’on a demandé au giec….l’expertise n’est pas de la science…
    une hypothèse est 100% valide tant qu’elle n’est pas refutée….
    que signifie qu’une hypothèse est vraie avec 90% de certitude?????
    D’ailleurs on ne demande pas aux gens si l’hypothèse est refutée mais si ils y croient...!

  25. Araucan #26

    AMHA, l’essentiel de cette histoire ne réside pas dans les questions de budgets. Celle-ci sont secondaires.
    C’est, plus certainement, un signal très fort envoyé en direction de l’international.
    Il apparaît, aux yeux de tous, qu’une nette majorité des représentants élus à la chambre des USA ne fait plus confiance au GIEC de l’ONU, comme cela ressort d’ailleurs des discussions.

    Et cela a une toute autre importance que quelques millions de dollars, notamment pour les pays qui étaient hésitants sur cette question.
    Après ça, ça ne va pas être facile pour Le Cap, n’est-ce pas ?

    #Skept 30

    Pour moi, l’organisation GIEC a fait le pire de ce qu’il est possible de faire à la science. Il a présidé et contribué à la mise en place de la plaie majeure de la recherche scientifique : Les réseaux, les chapelles et les tribus (comme dit Mike Hulme). Bref le GIEC a fait de la science climatique un système complétement verrouillé.

    Il serait peut-être temps que la science climatique se replace dans le contexte des autres sciences où il n’existe pas de « science officielle » (du moins dans la plupart d’entre elles) et où les connaissances progressent librement par une suite de tests, de corrections d’erreurs, de confrontations d’idées, d’articles, de commentaires, de reply…etc.. et dont personne n’est exclu et qualifié de négationniste simplement parce qu’il n’est pas d’accord.
    .

    Malheureusement, j’ai bien peur que tout cela soit désormais impossible. Les réseaux existent (notamment dans les revues grises) et ne disparaîtront pas si facilement.

  26. je pense que ce vote est essentiellement symbolique: Obama a voulu tourner l’opposition du Congrès sur le cap and trade en passant par la voie réglementaire de l’EPA pour mettre en place de mesures restrictives
    Le Congrès a menacé de couper les vivres de l’EPA et du GIEC, dont les enjeux sont sans commune mesure au plan budgétaire, mais le GIEC est très symbolique …

    Bref, il y aura de la négociation, car le Président dispose d’un droit de veto, mais le Congrès peut aussi refuser le budget. Il n’y a pas que l’Environnement en jeu mais aussi les programmes sociaux: je doute qu’Obama sacrifie les programmes sociaux sur l’autel de l’Environnement, il serait alors sur d’être battu dans 19 mois. L’opinion est beaucoup plus sensible surtout après un hiver rigoureux aux aides sociales qu’à la climatologie…

    en tous cas ce sera un virage dans la politique environnementale US et une défaite pou le clan pro-RCA américain. Holdren restera-t-il ??

  27. Bob (#32),

    Mais les Républicains sont bien connus pour être défiants envers toute émanation de l’ONU, en soi ce n’est pas une nouveauté : qu’ils se cristallisent sur le GIEC, c’est à double détente.
    Mais aussi cela ne fait que confirmer l’ambiguïté des USA sur la question du climat au niveau international (et surtout les attentes irraisonnées de l’UE, qui pensaient qu’Obama allait aller dans leur sens et supporter le coût de la lutte anti-CO2 au niveau mondial). Sur le fond sinon sur la forme je ne vois pas de rupture dans la ligne internationale prônée par les USA : l’essai au niveau politique intérieure n’a pas été transformé, Sécurité sociale et coût de la guerre en Irak oblige. Au niveau international, il n’est même pas sûr que les USA (ça c’est un enjeu budgétaire !) suivent sur les promesses faites à Copenhague.

    Et sur votre remarque à Skept, il n’y aura pas de retour en arrière sur le GIEC, c’est allé trop loin … au mieux une baisse de régime ou un AR5 … plus ouvert ?

  28. Bob (#32),
    Je comprends bien vos critiques, à dire vrai je les partage en bonne part. Mais si l’on a un état d’esprit plus positif, on peut voir le GIEC comme une expérience grandeur nature sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire quand on tente d’articuler des questions politiques et des réponses scientifiques. Et on peut aussi, dans la logique de l’IAC, viser des réformes internes de l’institution.

    Les questions de base sont antérieures au GIEC, et bien plus vastes. Cela dépend fondamentalement de nos représentations philosophiques et politiques de l’humanité, de sa situation présente. Mon opinion assez simple est que l’on ne peut pas prétendre mondialiser « à moitié », c’est-à-dire libérer certains flux (de personnes, d’informations, de biens, de capitaux, etc.) sans en même temps provoquer une réflexion globale sur les conséquences prévisibles de tout cela. Mais ces questions sont politiques (le vote des Républicains américains aussi).

    Que fait Spencer lui-même, en dehors des points strictement climatiques ? Il écrit :

    « SI nous sommes en train de détruire la planète en brulant des carburants fossiles, alors il FAUT faire quelque chose. » (…)

    « Je reconnais que les ressources en combustibles fossiles ne sont pas éternelles. Mais nous ne seront jamais « à court » … nous ralentirons simplement nos extractions au fur et à mesure qu’elles deviendront plus rares (c’est-à-dire plus chères). C’est comme cela que le monde marche. » (…)

    « La pauvreté tue. Ceux qui soutiennent le contraire, du haut de leur position d’abondance et de bien-être basée sur les combustibles fossiles, sont comme des enfants gâtés. »

    Il s’agit là d’une certaine vision du monde, d’un monde commun où l’on reconnaît l’existence de réalités communément admises, des pauvres et des riches, des énergies finies, etc. Personnellement, je déteste la position « know-nothing », ignorance volontaire de choses dont on est informé par ailleurs. Je n’en accuse pas du tout Spencer, soyons clair (je n’en dirai pas autant de certains Républicains), je remarque simplement que nos opinions personnelles sur cela vont aussi influer sur la nécessité ou non d’une réflexion globale sur le climat, l’environnement, l’énergie, la santé, etc.

    Pour revenir au climat, le GIEC est mal né et il portera toujours la tare de cette mauvaise naissance.

    Il est mal né car les termes mêmes de la convention des nations-unies l’ayant fait naître précise le caractère « dangereux » du climat comme l’objet principal de l’investigation scientifique, et c’est une folie que d’attirer la science sur ce terrain d’un jugement de valeur. La conclusion est déjà tirée dès le départ, il suffit de lire les positions du groupe AGGG dans les années 1980, ou les textes symptomatiques de Hansen à la même époque. Et c’est une évidence, si l’on fait un groupe d’épidémiologues sur le caractère « dangereux » des pathologies émergentes au XXIe siècle, ils pourront très bien conclure que l’on doit fermer les frontières et installer le couvre-feu planétaire pour minimiser le nombre de contacts humains, donc de morts. Leurs modèles diront cela, un modèle peut tout dur un système complexe à n degrés de liberté…

    L’autre tare congénitale du GIEC, c’est d’avoir posé le problème du climat sans avoir posé en même temps celui de l’énergie, alors même que les acteurs étaient parfaitement conscients du lien consubstantiel entre les deux sujets. Tout cela nous mène à l’ambiance actuelle de naufrage et de non-sens, avec un soi-disant problème « dangereux » dont l’incertitude n’a pas bougé d’un iota et dont tout le monde sait qu’il n’a de toute façon aucune solution à portée de main.

  29. Le Giec agonise ses conspirateurs quittent petit à petit ce rafiot en retournant leurs vestes… ou comme Judith Curry en s’apercevant et reconnaissant honnêtement s’être trompée… et il en ira de même pour d’autres théories obscures protégées par l’omerta médiatique… A quand la création de groupes de travaux sur les réelles pollutions humaines en commençant par les pollutions intellectuelles dissiminées dans nos cerveaux ? A celles des industries chimiques, de la malsanté; de la malbouffe etc… Hélas, tout est bon pour faire du fric puisqu’il n’a jamais l’arome du sang de ces guerres ni le fumet des famines qu’il produit…

  30. Salut!
    Quelqu’un(e) pourrait donner des liens
    FRANCOPHONES qui parlent des isotopes 16O/18O,
    des foraminifères marins et de la dendroclimatologie?
    Merci!
    JAIA

  31. parousnik (#36)

    ses conspirateurs quittent petit à petit ce rafiot en retournant leurs vestes

    Pour l’instant on n’en voit pas beaucoup dans les chaloupes.

    Vous me direz qu’ils ne vont pas le crier, certes, mais aucun nom ne me vient.

  32. parousnik (#36),
    Il est facile et commun d’accuser certaines cibles faciles (l’industrie chimique…) de tous les maux. Pourtant, soyons juste : ce n’est en général pas elle qui pollue, du moins plus maintenant. Se plaindre de la malsanté au XXIème siècle, c’est oublier tout ce qui se passait avant. Quant à la malbouffe, il est facile d’y remédier en faisant correctement la cuisine. Enfin, ce sont généralement certains fonctionnaires dont le salaire, c’est bien connu, est miraculeusement créé à partir de rien qui déclarent : « tout est bon pour faire du fric ».
    Non, le fric est tout à fait nécessaire, et ceux qui en gagnent beaucoup sont en général (faute impardonnable chez nous) les plus astucieux pour trouver les bons moyens de le faire. L’argent gagné n’est en général pas volé, et s’il l’a été, ce n’est pas le fric qui est en cause, mais bien le voleur (contrairement à ce qui voudraient bien nous faire croire certains).

  33. Papyjako (#40)
    Bien d’accord avec vous.

    Toutefois j’apprécierais d’avoir l’avis du même sur le fait que les tares ont été voulues et soigneusement planifiées.

    Rappels qui ne me paraissent pas inutiles.
    La mèche a été vendue par le Club de Rome (Al Gore, Bill Gates, George Soros, Maurice Strong, Javier Solana, Anne Ehrlich (eh oui), feu Stephen Schneider, etc.), bien plus tard en 1991 dans The First Global Revolution

    Il pourrait sembler qu’hommes et femmes ont besoin d’une motivation commune, savoir un adversaire commun, pour s’organiser et agir ensemble…
    Cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous avons eu l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, les pénuries d’eau, la famine et autres pourraient l’être.

    Une histoire du RCA détaillée est ici. On y voit la mise en place progressive du Giec par les fonctionnaires onusiens dirigés par le pétrolier factotum Maurice Strong jusqu’à sa mise en accusation pour détournements de fonds.

    La liste des membres du Club de Rome se trouve ici.

    Sur l’apparition du « développement durable » un exposé très clair en français est ici.

    Sur la naissance de la biodiversité un exposé en anglais est ici.

  34. Je crois qu’autre chose qu’une fuite des acteurs, comme le dit parousnik (#36) est perceptible. C’est une agitation brouillonne.

    Il est loin le temps où l’ARx était la référence unique et où les publications ne visaient qu’à le conforter. Certes le Climategate est passé là-dessus mais à mon avis ce n’est pas tout.

    «Le froid c’est à cause du réchauffement» lancé par Petoukhov, repris par Rahmstorf et encore récemment par Gore a donné une impression calamiteuse et encore plus le «on vous l’avais toujours dit». Ceci vaut pour l’hémisphère nord.

    Et voila qu’en Australie le même style fleurit. Après des décennies à seriner que la sècheresse par le RCA est inéluctable, voilà qu’arrive «les inondations c’est le RCA, on vous l’a toujours dit». Voir Joanne Nova.

    Des indices numériques intéressants, les rangs de fréquentation.

    WUWT est à 15 657
    ClimateAudit est à 59 948
    La prétendue référence realclimate est à 111 552
    Jo Nova est à 197 286
    Judith Curry arrivée depuis peu est à 201 791.

  35. @ imaz-aizpurua #37
    essayez le site CO2 science, en anglais, ils dont référence à de nombreuses études, dont sur les foraminifères

  36. @ marot # 43 :
    vous avez les chiffres de
    Icecap, et
    SPPI ?

  37. Araucan (#26),

    La question des déplacements est la même que pour toutes les conventions internationales : où faire une réunion qui coûte le moins cher quand tous les participants viennent du monde entier … que le coût de déplacement et de séjour des participants des pays hors OCDE (en gros) sont payés par les pays OCDE … ? Finir sur cette note est plutôt mesquin et facile

    Je ne comprend pas bien la remarque d’Araucan. En effet, je n’ai pas vu, dans la remarque finale de Spencer, ni ailleurs d’ailleurs 😉 , à quel endroit il évoque le coût des voyages.

    En ce qui concerne la moquerie que j’avais ajoutée, je sais très bien qu’amener le monde entier à Romorantin Lanthenay n’a pas de raison de coûter moins cher que de l’organiser ailleurs.

    Mais on ne m’ôtera pas de l’idée que ces voyages exotiques tous frais payés, l’ambiance festive qui leur est associée, sont un attribut agréable de la possession de la carte du club, et une puissante motivation pour en conserver les avantages.

    Il est symbolique par ailleurs que des gens qui passent leur temps à demander exiger imposer aux autres la diète énergétique – mortelle pour les plus pauvres – choisissent, pour discuter, les moyens les plus dispendieux en énergie. Savent-ils que la téléconférence existe ?

  38. Papyjako (#47),

    OK, il ne parle pas directement du coût des voyages mais des voyages eux-mêmes. Mais comme le papier part de l’annulation de la subvention au GIEC, j’ai moi-même fait le saut, vu qu’une partie du coût de fonctionnement du GIEC est consacrée à organiser des réunions en Suisse (siège du Giec) ou ailleurs.
    Sinon je n’ai rien contre la Sologne en soi ! 😉 Même si ce n’est pas ma tasse de thé, j’y vais de temps en temps.
    Pour les participants à ces réunions, effectivement le fait de posséder cette « carte du club » virtuelle est motivante et augmente votre importance propre. Mais si vous bossez vraiment dans ce genre de réunions, le plus triste est que vous n’avez du pays où se fait cette réunion qu’une vision de salles de réunions climatisées de 8h du matin à 10-11 heures du soir (parfois plus) : mais après tout vous êtes payé pour cela.
    (Et pour les téléconférences, je ne suis pas persuadé que cela fonctionne à plus de 150, toute la journée et avec tous les pays …).

    Donc dans n’importe quelle organisation internationale il faut des réunions, sinon cette organisation ne fonctionne plus …
    La vraie question est : ces réunions sont-elles utiles et productives ? (indépendamment de la légitimité du sujet).
    (Il existe parfois des réunions qui servent à préparer d’autres réunions ou juste un calendrier, cf après Copenhague, le jeu étant de faire payer les pays riches le plus possible et pour certains délégués, de faire du bénéfice sur les frais de journée).

  39. Kept #35

    Mais si l’on a un état d’esprit plus positif, on peut voir le GIEC comme une expérience grandeur nature sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire

    Hum ! L’histoire est là pour nous enseigner que jamais aucune organisation scientifique (comme les académies des sciences, par exemple) n’a découvert quoique ce soit.
    Les découvertes ont pratiquement toujours été le fait d’individus ou d’équipes qui se sont justement démarquées des « consensus » qui résultent nécessairement des institutions officielles.

    Comme disait l’un de mes collègues, c’est Newton qui a trouvé la loi de la gravité, pas la Royal Society !

    En aparté, mon cher Skept, je trouve que votre style et votre position sceptique mâtinée d’un zest d’œcuménisme, sont très proches de ceux de Charles Muller, l’excellent journaliste, de formation biologiste, qui avait créé le tout premier site « Climat Sceptique », hélas inactif depuis bien des années.

    Je n’avais qu’une seule (petite) réticence à l’encontre de Charles Muller : une solide formation en physique lui faisait parfois défaut. Il la compensait largement par l’étendue de ses connaissances et sa capacité à lire les revues scientifiques.

  40. @papyjako :
    téléconférence, téléconférence…
    Ah non, vous n’allez pas, en plus, tuer le transport aérien !!! (ni l »hôtellerie de luxe et tous ses « extras zahiesques »).