Toujours verts/2

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Douze thèses pour un mouvement post-environnemental
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Aujourd'hui, la nécessité de rebâtir une politique écologique est plus urgente que jamais. Il nous faut apprendre de nos échecs et en tenir compte pour construire un mouvement climatique nouveau, post-environnemental.

Un : augmentée, meilleure ou plus forte, la climatologie ne pilotera pas la transformation de l'économie mondiale de l'énergie. Les ressources nécessaires pour une telle transformation ne viendront pas en recherchant des avantages climatiques incertains et très loin dans l'avenir. De nombreux écologistes ont imaginé que la preuve du changement climatique devenant de plus en plus claire, l’incitation à l’action deviendrait plus forte. Mais la réalité est que plus notre compréhension de la complexité du système climatique avancera, plus les impacts du changement climatique et l'attribution de ces impacts à des activités anthropiques deviendront incertains. Pas parce que les preuves du réchauffement anthropique se seront amoindries. Elles vont en fait devenir plus nettes. Mais parce que notre compréhension de la traduction du réchauffement du climat aux échelles régionales et locales sera plus difficile à caractériser et non plus facile.

Deux : nous devons arrêter d'essayer d'effrayer un public américain haletant. Il y a manifestement un effet boomerang à le faire. Le scepticisme climatique est à la hausse, chaque tempête de neige se traduit en rancune partisane, et nous ne sommes pas près d’agir significativement contre le changement climatique. Le scepticisme sur la science du climat a pour motif les inquiétudes quant aux remèdes que les Verts ont proposés. La solution n'est pas : plus de science du climat mais plutôt un ensemble différent de remèdes.

Trois : les actions les plus réussies ne seront pas justifiées par des raisons environnementales. Les deux seuls pays à avoir décarboné leurs approvisionnements en énergie de manière significative – la France et la Suède – l’ont fait pour des raisons de sécurité énergétique en réponse aux chocs pétroliers et non pour des raisons environnementales. Beaucoup de conservateurs sceptiques face aux allégations des militants du climat pensent qu’il est mauvais de sortir 500 milliards chaque année pour importer du pétrole, qui apporte avec lui toute une série de menaces pour la sécurité nationale et la sécurité énergétique. D'autres attribuent simplement une priorité bien plus grande aux trois millions de décès par an dus à la pollution de l'air. Nous devons centrer notre politique sur des solutions partagées et pas notre point de vue sur la science.
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Quatre : nous devons arrêter de croire que nous résoudrons la question du réchauffement climatique par des changements de comportement. Il y a sans doute beaucoup de bonnes raisons pour que ceux d'entre nous qui sont assez riches et qui maîtrisent leur situation matérielle, évitent de consommer toujours plus  Mais il ne faut pas s'imaginer que c'est une stratégie climatique.
Lorsque la plupart des verts veulent dire par :"nous devons changer fondamentalement notre mode de vie", il ne faut pas en avoir une lecture jusqu'au-boutiste. Ils veulent juste dire que nous devons arrêter notre consumérisme grossier, vivre dans des villes plus denses et utiliser les transports en commun. Bien qu'il existe de nombreuses raisons pour recommander chacune de ces actions, aucune n’aura beaucoup d'impact sur la trajectoire des émissions mondiales, parce que beaucoup de gens vivent déjà dans des villes denses et de plus en plus chaque jour. Au niveau mondial,  peu d'entre nous ont les moyens de trop consommer  ou d’avoir un véhicule.
Le développement du monde et l'urbanisation sont des tendances salutaires – parce qu’ils apportent avec eux la possibilité pour des milliards d'entre nous de vivre plus longtemps, en meilleure santé et plus libres. Mais ils ne  montrent de fait que l'obsession verte moralisatrice contre l'extravagant mode de vie américain est parfaitement dénuée de pertinence vis-à-vis du climat futur de la planète ou que ce sont véritablement d'autres choses qui importeront face aux grands défis écologiques auxquels nous serons confrontés pendant le siècle à venir. De plus en plus de gens adopteront les modes de vie que les verts valorisent depuis longtemps. Et de fait, ils utiliseront beaucoup plus d'énergie et de ressources, pas moins.

Cinq : nous devons cesser de traiter le changement climatique comme un problème de pollution traditionnel. Comme dit dans notre livre, le changement climatique est aussi différent des problèmes passés de pollution que la guerre nucléaire l’est de la violence des gangs. Le changement climatique ne sera pas résolu avec des solutions de bouts de ficelle, comme les filtres de cheminée et les stations d'épuration l’ont fait pour les problèmes de pollution antérieurs. Au contraire, il nous obligera à reconstruire le système énergétique mondial avec des technologies que pour la plupart nous n'avons pas aujourd'hui, sous une forme qui évoluera pour répondre à ce défi.

Six : aller vers une économie basée sur les énergies propres ne relève ni de réglementations ni de prix. Les solutions réglementaires et tarifaires peuvent réussir si de bonnes solutions de rechange à faible coût existent pour les activités à décourager ou à éliminer. Les pluies acides ont été résolues par l'accès au charbon de l'ouest des États-Unis à faible teneur en soufre et l'accord international visant à éliminer les CFC a pu être obtenu quand DuPont de Nemours a montré qu'il pouvait produire une alternative bon marché. Ces dernières années, les verts ont remplacé le marché tout-puissant par la réponse à un signal-prix du carbone, basée sur leur foi antérieure dans les réglementations d'orientation ou de contrôle. Mais la question de la substitution avec des technologies bon marché reste en grande partie la même. Sans celles-ci, les prix du carbone devront devenir prohibitifs pour induire une transition rapide vers l'énergie à faible intensité carbone.

Sept : nous devons reconnaître que les soit-disant «énergies douces» sont une impasse. L'idée que la nation pourrait répondre à ses besoins futurs en énergie par des énergies renouvelables et une efficacité énergétique à faible coût a structuré quasiment toutes les propositions environnementales sur les politiques énergétiques depuis les années 60. Elle est devenue un dogme grace à l'article paru en 1976 dans Foreign Affairs d'Armory Lovins, un activiste anti-nucléaire devenu conseiller en efficacité énergétique. Il y soutenait que l'efficacité énergétique permettrait à l'Amérique de réduire fortement sa consommation totale d'énergie et que les technologies du renouvelable comme l'éolien et le solaire étaient prêtes à remplacer les combustibles fossiles.

Mais en réalité, depuis des siècles, l'économie mondiale utilise toujours plus d'énergie, même si c’est plus efficacement. Les énergies renouvelables que Lovins et d'autres prétendaient moins chères que les énergies fossiles à la fin des années 1970 restent coûteuses et difficiles à déployer. Elles coûtent toujours beaucoup plus que les énergies fossiles, avant même d’avoir calculé les coûts associés au stockage et aux transferts d'énergie intermittente. L'éolien, selon les dernières estimations de l'AIE, coûte toujours 50% de plus que le charbon ou le gaz et le solaire trois à cinq fois plus. Au total, ces énergies douces nous ont valu des centrales au charbon, des montagnes arasées, le réchauffement de la planète et une économie qui consomme 50% de plus d’énergie, mais pas de panneaux solaires et d'éoliennes.

Huit : nous n’internaliserons pas la totalité des coûts des combustibles fossiles, même si nous arrivons un jour à nous entendre sur leur montant réel. Comme pour la climatologie à laquelle il se réfèrent, les modèles économiques sur les coûts sociaux des émissions de carbone sont indéfiniment discutables. Vous n'aimez pas le résultat? Changez la sensibilité estimée du climat, l'exposant aux dommages, le taux d'actualisation social ou n'importe quelle autre hypothèse jusqu'à ce que vous arriviez à ce que vous aimez. Le degré d’internalisation du coût du carbone sera déterminé par la tolérance dans chaque politique économique à l'augmentation des coûts de l'énergie.

Neuf : les technologies d'énergie propre devront être bien moins onéreuses pour pouvoir décarboner l'économie mondiale de l'énergie. Là où elles ont été déployées, elles ont encore besoin de subventions publiques massives pour être commercialement viables. Ce n'est tout simplement pas la solution adéquate pour les amener à la bonne taille. Car subventionner ces mêmes vieilles technologies fera baisser leur coût progressivement mais pas assez vite pour remplacer les  combustibles fossiles à un rythme suffisant pour avoir un impact réel sur les émissions de CO2. Il n'y aura donc pas de mesures  significatives face au réchauffement planétaire, pas de plafond d'émissions efficace, pas d'autres cadres réglementaires, et aucun accord global pour réduire les émissions jusqu'à ce que les alternatives aux combustibles fossiles soient bien meilleures et moins chères. Cela nécessitera des innovations technologiques à grande échelle et un soutien de l'État pour innover radicalement par des investissements importants en sciences fondamentales, recherche et développement, démonstration et commercialisation de ces nouvelles technologies.

Dix : nous allons devoir dépasser notre méfiance envers la technologie, l'énergie nucléaire en particulier. Il n'y a pas de voie crédible pour réduire les émissions mondiales de carbone sans une expansion considérable de l'énergie nucléaire. C’est la seule technologie à faible carbone que nous ayons aujourd'hui qui a la capacité démontrée de produire de grandes quantités d'énergie electrique centralisée. C’est la technologie à faible teneur en carbone retenue pour la plupart des autres régions du monde. Même les nations très écolos, comme l'Allemagne et la Suède ont revu leurs plans d’élimination progressive de l'énergie nucléaire et ont commencé à concilier leurs besoins énergétiques avec leurs engagements climatiques.

Onze :  nous aurons besoin de recourir à nouveau à l'état fournisseur direct de biens publics. Le mouvement  environnementaliste moderne, porté par la nouvelle gauche rejetant les autorités sociales de toutes sortes, a adopté la régulation par l'Etat et même la création de marchés privés,  tout en rejetant  nettement le rôle productif de l'état. Dans l'imaginaire environnementaliste moderne, la promotion de technologies par les gouvernements, l'énergie nucléaire, la révolution verte, les carburants de synthèse, ou l'éthanol, finit presque toujours mal.
N’oubliez jamais que presque toute l'histoire de l'industrialisation américaine et de l'innovation technologique est celle des investissements publics dans le développement et la commercialisation de nouvelles technologies. Pensez à une transformation technologique au cours du siècle dernier, ordinateurs, Internet, produits pharmaceutiques, turbines à réaction, téléphones cellulaires, énergie nucléaire, et vous trouverez que le gouvernement a investi dans ces technologies à une échelle que les entreprises privées ne peuvent tout simplement pas faire.
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Douze : big is beautiful. Les économies émergentes vont se développer que nous le voulions ou pas. La solution aux crises écologiques causées par la modernité, la technologie et le progrès passera par encore plus de modernité, de technologie et de progrès. Les solutions aux défis écologiques auxquels une planète de 6 milliards d’individus allant vers les 9 milliards, est confrontée, ne viendront pas des technologies à énergie décentralisée comme les panneaux solaires, l’agriculture biologique à petite échelle, et de frontières impossibles à respecter autour de ce qui reste de notre patrimoine écologique, qu'il s'agisse des forêts tropicales de l'Amazonie ou de la composition chimique de l'atmosphère. Au contraire, elles seront les suivantes : des technologies pour de grandes centrales puissantes pouvant répondre aux besoins énergétiques de milliards de personnes vivant les méga-villes denses de l'hémisphère sud sans émettre de dioxyde de carbone, intensification de l'agriculture à échelle industrielle pour répondre aux besoins nutritionnels d'une population non seulement de plus en plus nombreuse mais plus exigeante, et de nouvelles technologies agricoles, de dessalement de l'eau de mer ou autres pour jardiner notre planète qui diminueraient la pression sur les forêts et les autres écosystèmes menacés, mais qui permettraient aussi d'en créer de nouveaux.
1.  Patrick Bousquet de Rouvex | 17/03/2011 @ 15:46 Répondre à ce commentaire

Toutes petites corrections :

page 1 :

Une grande partie du Midwest industriel est encore fortement tributaire de l’électricité issue du charbon, à la fois pour la consommation d’énergie des ménages et de ca qui reste

: ce qui reste.

p. 2 :

Trois : les actions les plus réussies ne seront pas justifiées par des raisons environnementales. Les deux seuls pays à avoir décarboné leurs approvisionnements en énergie de manière significative – la France et la Suède – l’ont fait pour des raisons de sécurité énergétique en réponse aux chocs pétroliers et non pour des raisons environnementales. Beaucoup de conservateurs sceptiques face aux allégations des militants du climat pensent qu’il est mauvais de sortir 500 milliards chaque année pour importer du pétrole, qui apporte avec lui toute une série de menaces pour la sécurité nationale et la sécurité énergiétique.

énergétique…

Le développement du monde et l’urbanisation sont des tendances salutaires – parce qu’ils apportent avec eux la possibilité pour des milliards d’entre nous de vivre plus longtemps, en meilleure santé et plus libres. Mais ellesil ne suggèrent également

ils suffira…
p.3 :

Des avertissements de Paul Ehrlich sur la bombe de la population au «Halte à la croissance» du Club de Rome, l’écologie politique contemporaine a toujours chéri un malthusianisme vert bien que il ait été constamment pris en défaut

bien qu’il
et quelques espaces inutiles entre certains mots…

A part ça, en voilà qui ont compris beaucoup, maintenant il leur reste à constater que le changement climatique n’est pas ce qu’ils croient, et à acheter des moufles … Sur le nucléaire qu’ils préconisent, les misérables déclarations de nos politiques qui font mine de découvrir sa dangerosité potentielle me font gerber. Ironie du sort, au moment où skyfall traduit ce texte (merci à nos anciens, toujours verts…), l’actualité se charge de le remettre en porte-à-faux ! Maintenant, en arrêtant de se focaliser sur le climat, on peut mettre le gaz (de schiste ? ou/et la méthanisation) au premier plan des énergies de demain sinon d’après demain…

2.  Patrick Bousquet de Rouvex | 17/03/2011 @ 16:03 Répondre à ce commentaire

la méthanisation :Je viens juste de recevoir ça : http://cgi.dolist.net/online.a.....3-91de5371
Cela fait de années que j’en fais la promotion, sans succès, auprès des politiques… et des écolos comme le CIVAM : on m’a répondu que personne n’en voyait l’intérêt : ça devrait changer bientôt !

3.  Araucan | 17/03/2011 @ 16:19 Répondre à ce commentaire
4.  yvesdemars | 17/03/2011 @ 16:31 Répondre à ce commentaire

ma foi voilà des environnementalistes convaincus mais sensés, nos Verts minables ont des leçons à prendre ….

5.  skept | 17/03/2011 @ 17:20 Répondre à ce commentaire

Merci de la traduction.

Quelques corrections suggérées en page 3

qui apporte avec lui toute une série de menaces pour la sécurité nationale et la sécurité énergtique

et

Au total, ces énergies douces nous ont généré valu des centrales au charbon, des montagnes arasées, le réchauffement de la planète et une économie qui consomme 50% de plus d’énergie, mais pas de panneaux solaires et d’éoliennes

et

mais pas assez vite pour remplacer les combustibles fossiles à un rythme suffisant pour avoir un impact suffisant sur les émissions de CO2

6.  Myke | 17/03/2011 @ 18:13 Répondre à ce commentaire

Très belle traduction d’une très instructive conférence.
-sur le point 3 : je me demande de quel chapeau les conférenciers sortent ces « 3 millions de décès par an dus à la pollution de l’air « ? (il ne peut évidemment s’agir que du monde entier, qui compte dans les 60 millions de décès par an, et pas des Etats-Unis, où il y en a moins de 3 millions au total)
-le point 8 est particulièrement succulent : « vous n’aimez pas le résultat ? » eh bien, vous n’avez qu’à tripoter les données et les hypothèses. Voilà qui rappelle quelque chose.

7.  JG2433 | 17/03/2011 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

J’apprécie d’autant plus ce billet, qu’il me serait sans cette traduction, totalement impossible d’en comprendre toutes sa finesse et ses richesses. J’en remercie donc leurs auteurs.

Ceci dit, les quelques erreurs de frappe que j’ai relevées – après celles signalées par les précédents contributeurs – ne sont que « broutilles » et les signaler ne représente de ma part qu’une bien faible et très humble contribution.

p. 1 :

De nombreux verts ont conclu après La mort de l’environnementalisme était qu’il leur fallait recadrer le réchauffement climatique

Supprimer était ?

les environnementalistes ne sont aps prêts de s’en sortir.

pas (au-lieu de aps)

P. 2 :
Un :

De nombreux éclogistes

Deux :

aux remèdes que les Verts ont proposé

ont proposés ?

ou que ce sont vérttablement

véritablement

Sept :

les soi-disant «énergies douces»

un dogme grâce l’article

grâce à

dix :

notre méfiance envers sur la technologie

supprimer « sur » ?

8.  pastilleverte | 17/03/2011 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

à propos de « nos » verts, Dany L.R, Cécile D et Nic-culot, qui proclament, à juste titre, au sujet de la catastrophe japonaise que :
« L’Homme ne peut pas maîtriser la Nature »
j’applaudis des deux mains, des trois pieds et des six oreilles,
MAIS …
Zalors,
comment se fait-il que l’Homme a, en revanche, le pouvoir de faire varier le thermomètre de Dame Nature, et pas qu’un peu… (à 90% ?),
sans compter les « effets secondaires » (Mediatorisés ?) inondations, sécheresses, vagues de froid, de chaud, de tiède, les vents les calmes plats, les hautes, basses, moyennes et demi pensionnaires pressions, les alizés, souffles fragiles, cyclones, typhons, tempêtes, la hausse « sans précédent » du niveau des mers la baisse « itou » des glaciers, la disparition des ours blancs, des alligators à poil laineux, et surtout les mauvais résultats dans les sondages de Nicolas S**** ?
(ah non pardon, on parlait de Dame Nature, pas du nain dénaturé)

9.  yvesdemars | 17/03/2011 @ 20:49 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#8),

certes , non seulement on peut provoquer le réchauffement mais aussi le maîtriser cf les déclarations à la conférence de Copenhague. NS a décrété qu’on allait limiter la hausse à 2°C, quelle vanité !!!!

10.  yvesdemars | 17/03/2011 @ 20:52 Répondre à ce commentaire

lien

bien vu, c’est un journaleux de France TV qui décroche le pompon de « l’à coté de ses pompes »

11.  Laurent Berthod | 17/03/2011 @ 22:38 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#8),

 » “L’Homme ne peut pas maîtriser la Nature”
j’applaudis des deux mains, des trois pieds et des six oreilles,
MAIS …
Zalors,
comment se fait-il que l’Homme a, en revanche, le pouvoir de faire varier le thermomètre de Dame Nature, et pas qu’un peu… (à 90% ?), »

Mon cher pastilleverte, vous n’avez rien compris.

Par son orgueil l’homme ne peut pas maîtriser la nature.

Mais par sa repentence et surtout pas sa pénitence, sa pauvreté, sa misère, il le peut, c’est-à-dire, en vérité, s’y soumettre.

Bon, ben, au bout de mon raisonnement, finalement, je me rends compte que vous avez tout compris !

12.  Araucan | 17/03/2011 @ 23:59 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#1), skept (#5), JG2433 (#7),

Merci (les erreurs sont de mon fait pas de celui de Marot).

13.  Papyjako | 18/03/2011 @ 2:48 Répondre à ce commentaire

Myke (#6),

-sur le point 3 : je me demande de quel chapeau les conférenciers sortent ces “3 millions de décès par an dus à la pollution de l’air “? (il ne peut évidemment s’agir que du monde entier, qui compte dans les 60 millions de décès par an, et pas des Etats-Unis, où il y en a moins de 3 millions au total)

A mon humble avis, cela doit correspondre essentiellement à la pollution de l’air intérieur. Dans les pays en voie de sous-développement durable, les populations soumises à la diète énergétique – grâce à l’action des protecteurs des bébés phoques, oursons à pelage blanc et autre pandas – ne peuvent se nourrir qu’en faisant brûler des excréments à l’intérieur de leur maison. D’où, dans les « pays à faible revenu », trois millions de morts pour cause d’Infections des voies respiratoires inférieures.

Sauvez un bambou … Mangez un Panda :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

14.  Myke | 18/03/2011 @ 11:25 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#13), Hum… il ne s’agit que d’une coïncidence de chiffres… C’est certainement autre chose… ou n’importe quoi ; la chasse au trésor reste ouverte. Le nombre de décès « dûs à la pollution de l’air » est un domaine où l’extravagance est de règle.

15.  Papyjako | 18/03/2011 @ 11:45 Répondre à ce commentaire

Myke (#14),

C’est certainement autre chose… ou n’importe quoi

Si c’est un vote bloqué, je vote « n’importe quoi » 😆 😆

16.  pastilleverte | 18/03/2011 @ 11:46 Répondre à ce commentaire

@papyjako # 13

ben même si ils brûlent des bois ramassés ça et là, et non pas des excréments (séchés, tout de même !), ils sont sujets à de graves maladies pulmonaires.
En effet, la, mauvaise, combustion de bois dégage des particules pas vraiment idéales pour les poumons.
Pollution de l’air, point ne sait, mais première cause de mortalité au niveau mondial = maladies pulmonaires, j’ai bien lu ça quelque part sur un truc (un machin, comme disait le grand Charles) qui s’appelle l’OMS.

17.  Marot | 18/03/2011 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#16)
Ben voyons, les stats de l’OMS, on peut rigoler non

Rien qu’en France, on n’est pas fichu de dire le nombre de décés dus à la grippe machin !

Alors les stats de Tanzanie, du Soudan et de l’Ouganda…

18.  Papyjako | 18/03/2011 @ 12:33 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#16),

En effet, la, mauvaise, combustion de bois dégage des particules pas vraiment idéales pour les poumons.

Tout à fait !… Et, bois ou bouse, il est frappant que les « Infections des voies respiratoires inférieures » ne sont au premier rang que dans les « pays à faible revenu « .

première cause de mortalité au niveau mondial = maladies pulmonaires, j’ai bien lu ça quelque part sur un truc (un machin, comme disait le grand Charles) qui s’appelle l’OMS.

Inexact. Le « machin » dit qu’au niveau mondial les « Infections des voies respiratoires inférieures » arrivent au troisième rang. Elles sont battues à plate couture par les « Cardiopathies coronariennes » et les « AVC et maladies cérébrovasculaires ».

Pour mémoire, le SIDA est en septième position, le « Cancer de la trachée ou des poumons » en neuvième (les autres cancers sont quantité négligeable), devancant d’un poil les « Accidents de la route » qui cloturent le « Top 10 » mondial;

19.  pastilleverte | 18/03/2011 @ 16:38 Répondre à ce commentaire

@ papyjako :
je me couvre la tête de cendres (non radioactives), par honte d’une désinformation digne d’une rubrique scientifique de nos grands quotidiens nataionaux (pas de nom SVP)

20.  pastilleverte | 18/03/2011 @ 16:39 Répondre à ce commentaire

@ Papyjako :
je me couvre la tête de cendres (non radioactives), par honte d’une désinformation digne d’une rubrique scientifique de nos grands quotidiens nationaux (pas de nom SVP)

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