Economie du changement climatique./1

Traduction par Scaletrans et MichelN35.

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Une approche multidisciplinaire et scientifique de l’économie du changement climatique.
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Alan Carlin

Carlin Economics and Science, Fairfax, VA 22031, USA; E-Mail: carlineconomics@gmail.com
Received: 4 January 2011; in revised form: 17 March 2011 / Accepted: 21 March 2011 / Published: 1 April 2011

International Journal of Environmental Research and Public Health ISSN 1660-4601

Source.

Résumé: Les analyses économiques de la politique de modération environnementale et d’autres problèmes interdisciplinaires de politique publique peuvent être bien plus utiles si elles examinent de façon critique ce que les autres disciplines ont à dire, insistent sur l’utilisation des données d’observation et les méthodes scientifiques les plus pertinentes et examinent les alternatives moins coûteuses au changement proposé. Ces principes généraux sont illustrés par leur application au cas de l’atténuation du changement climatique, un des problèmes de politique publique parmi les plus interdisciplinaires. L’analyse montre comment l’application de ces principes amène à des conclusions relativement différentes de celles de la plupart des analyses économiques antérieures, comme nos allons le voir :
  • Les bénéfices économiques de la réduction des émissions de CO2 risquent d’être inférieurs d’environ deux ordres de grandeur à ceux estimés par la plupart des économistes car le facteur de sensibilité du climat (CSF) est très inférieur à ce qui est pris en compte par les Nations Unies parce que la rétroaction est négative plutôt que positive et les effets de la réduction des émissions de CO2 sur le contenu atmosphérique de CO2 apparaissent plutôt de court terme.
  • Les coûts de la réduction des émissions de CO2 sont bien plus élevés qu’habituellement estimés en raison des problèmes technologiques et de mise en œuvre récemment identifiés.
  • La géoingénierie  telle que la gestion du rayonnement solaire est une alternative discutée aux réductions d’émissions de CO2  qui offre de grandes possibilités de réduction de ces coûts, modifie les températures globales avec une garantie de succès bien plus grande, et élimine la possibilité peu probable de risques de montée catastrophique de température, mais a été largement ignorée par les économistes.
  • La réduction des émissions de CO2 est économiquement sans intérêt car les bénéfices très faibles restant après corrections des effets cités plus haut ont peu de chance de justifier les coûts très élevés à moins que de la géoingénierie bien moins coûteuse ne soit utilisée.
  • Le risque de réchauffement global catastrophique d’origine anthropique apparaît si faible que cela ne vaut pas la peine d’essayer de le contrôler, même par la géoingénierie.

Mots Clés : économie environnementale ; changement climatique ; avantages économiques ; coûts ; multidisciplinaire ; méthode scientifique.

1.  pastilleverte | 19/09/2011 @ 10:32 Répondre à ce commentaire

Quand je lis le mot géoingénierie, comme solution « la moins pire » aux « problèmes » (???) du RCA, je crie : STOP !
Qu’est ce que c’est que ces c… ?
Porte ouverte aux Geo (c’est le cas de le dire) Trouvetout et autres Dr Frankenstein.
Sans compter de possibles collusions avec certaçins lobbies économico-politiques (industrie spatiale ?)
Cette histoire de RCA a bien été lancée en partie par des pro-Nuke (pas de CO2 à la production d’électricité).
Mais sacrebleu, laissez donc faire la Nature, en l’encadrant et en évitant de trop la bousculer !

2.  scaletrans | 19/09/2011 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#1),

J’adhère totalement ! Ce passage m’avait choqué lors de la traduction, mais je n’ai pas voulu y mettre mon grain de sel…

3.  Mihai V | 19/09/2011 @ 13:29 Répondre à ce commentaire

Excellente traduction.
Juste deux petites suggestions de correction de Laure Tograff :

Page 1, Résumé, fin du premier paragraphe :
comme nos nous allons le voir :

Page 3, au point 1.2.2 :
Si le risque de tels changements est élevé ainsi que le coût d’un changement de politique, la meilleure approche est normalement de ne rien faire jusqu’à ce que la science soit mieux établie ou que les coûts s’abaissent.

4.  pastilleverte | 19/09/2011 @ 19:38 Répondre à ce commentaire

@ scaletrans : et c’est tout à votre honneur.
Que ce « bug » ne vienne pas casser la discussion sur ce sujet !

5.  Nicias | 20/09/2011 @ 13:28 Répondre à ce commentaire

Ouch le début est franchement dur a traduire et incompréhensible pour un non initié à l’économie environnementale, ce que je ne suis pas donc pas sur que j’ai bien compris ce que j’ai lu:

préférence indiquée (stated preference), méthode des préférences déclarées.
Concrètement dans notre cas cela consiste a faire un sondage pour demander aux agents économiques s »ils préfèrent une incitation fiscale pour poser une éolienne dans leur jardin ou pour peindre leur toit en blanc (aka géoingénierie, change l’albédo de la terre).

le coût de transport (cost transport): méthode des coûts de déplacement. Je n’ai pas très bien compris faute de source spécifique sur le sujet. Je ne sais pas en quoi consiste la méthode (pas le temps de chercher) mais le problème semble être que l’agent économique ne fait pas les bons choix (analyse coût/bénéfices) faute d’informations sur la congestion de la route qu’il va prendre ou la météo du lieu ou il part bronzer.

les transferts de bénéfices (benefits transfer): La méthode d’évaluation contingente consiste à déterminer les bénéfices d’une politique en l’estimant à partir de cas existant dans un autre contexte.

6.  Araucan | 20/09/2011 @ 14:06 Répondre à ce commentaire

Nicias (#5),

Sur les coûts de transport, (pas mes sources sous la main non plus, il s’agit d’évaluer le consentement à payer par rapport au déplacement à faire …

7.  Araucan | 20/09/2011 @ 14:10 Répondre à ce commentaire

Nicias (#5),

En complément ,

Comme nous venons de le voir, l’attribution d’une valeur aux composantes environnementales est fondamentale mais complexe. Plusieurs méthodes sont utilisées pour le faire :

méthode des coûts de transport ou de déplacement
quelle distance sont prêts à parcourir les individus pour profiter d’un paysage, ou d’un objet (les scarabées, par exemple) ? On mesure le coût de transport réellement dépensé par des individus pour venir à tel ou tel endroit.
méthode des prix hédonistes
on observe les sommes que consacrent les individus pour obtenir tel ou tel avantage environnemental ; cette méthode s’applique surtout sur les biens immobiliers où elle revient à calculer le sur-coût que représente un beau paysage ou un air « pur »
méthode d’évaluation des dépenses de protection
combien sont prêts à payer les individus pour ne plus subir une atteinte environnementale (exemple : coût d’un déménagement pour ne plus subir une pollution, un bruit par exemple) ?
méthode de valuation contingente
à la différence, des méthodes précédentes, l’évaluation consiste à questionner plus qu’à observer. Dans les trois méthodes précédentes, on observe le coût de transport, le surcoût environnemental ou les dépenses de protection : ce sont des sommes d’argent que les individus dépensent effectivement. L’évaluation contingente consiste à questionner les individus dans le cadre d’enquête.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%.....ironnement

8.  Nicias | 20/09/2011 @ 15:24 Répondre à ce commentaire

Araucan (#7),

Merci !
J’ai écrit au moins une belle connerie: La méthode de transfert de bénéfice n’est pas la méthode d’évaluation contingente, mais par contre peut en être le substitut.
La méthode d’évaluation contingente étant une des méthodes des préférences déclarées.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on bénéficie d’un transfert d’information et non d’argent directement.

A me relire, je ressemble à un attaché de presse journaliste écolo qui pond un article en trois minutes sur la fonte de la banquise en mer morte.

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