Economie du changement climatique/3

Traduction par Scaletrans et MichelN35.

• • • • •

2.3.1. Quatre comparaisons cruciales avec les données réelles .

Il y a au moins quatre comparaisons de base particulièrement parlantes fondées sur la physique que l’on peut faire pour déterminer la validité scientifique de l’hypothèse du GIEC d’une forte rétroaction. D’après la méthode scientifique une incohérence dans une seule de ces comparaisons signifie que l’hypothèse doit être rejetée du point de vue scientifique. Pour le déterminer il faut comparer les  effets physiques de la prétendue forte rétroaction avec les données réelles.

Les inquiétudes du CAGW sont basées sur l’hypothèse selon laquelle il y a des rétroactions largement positives des effets de l’accroissement du CO2 sur la vapeur d’eau et les nuages qui amplifieraient grandement l’effet de serre du seul CO2. C’est l’hypothèse clé qui peut être comparée aux données réelles pour déterminer si les conclusions du GIEC sont valides ou non. Bien qu’il y ait d’autres tests (voir [22], Diapo 44), l’hypothèse 2 nécessite que chacune des quatre observations discutées dans ce sous chapitre soient présentes :

  • Le temps de réponse aux séquences volcaniques serait plus long qu’il ne le serait sans l’hypothèse ONU d’une rétroaction positive élevée.
  • Il y a un point chaud tropical dans la troposphère supérieure.
  • Il y a un réchauffement des océans.
  • Le flux de rayonnement sortant observé de la terre décroît avec l’accroissement des températures maritimes de surface.

Chacun de ces tests sera discuté tour à tour, avec ceux dépendant des données les plus récentes discutées en dernier.

2.3.1.1. Le temps de réponse aux séquences volcaniques plus long qu’il ne le serait sans l’hypothèse ONU d’une rétroaction positive élevée.

Si la sensibilité du climat est aussi élevée que le proclame l’ONU, elle devrait apparaître dans le temps de réponse de l’atmosphère aux éruptions volcaniques. La raison en est que cette sensibilité du climat est aussi une mesure du lien étroit entre les températures de l’air et de l’océan. Cette sensibilité élevée est associée à un faible couplage, autorisant l’établissement d’un déséquilibre significatif de la température maritime de surface. Citons la Diapo 45 de Lindzen [22] :

"Un autre sujet de recherche inclut de noter que le temps pour l’océan pour répondre à un changement dans le forçage augmente quand la sensibilité climatique augmente. Ceci peut être contre intuitif mais l’idée est simple. La sensibilité est essentiellement le rapport de changement de température pour un changement de flux d’énergie. Une haute sensibilité veut dire qu’un changement de
température est accompagné d’un petit changement de flux. Cependant, un flux faible prend plus de temps pour modifier la température de l’océan.
Dans tous les évènements des articles publiés en 1994 et 1998, nous avons noté qu’en climat sensible, une séquence volcanique provoquerait un refroidissement séculaire, mais qu’en climat peu sensible, les volcans provoqueraient une simple inflexion transitoire de 1 ou 2 ans de la température. Les observations semblent confirmer la deuxième hypothèse."

Lindzen donne deux références: [23,24]. Une présentation [25] qu’il fit en 1997 au symposium de l’US National Academy of Science éclaire cet argument comme suit à propos de la séquence volcanique entre le Krakatoa en 1883 et le Katmai en 1912 :
"Les résultats montrent que pour une forte sensibilité climatique (> 0,6° C pour un doublement de CO2), chaque volcan s’ajoute à la base résiduelle pour un refroidissement substantiel de long terme (refroidissement d’environ 0,5°C entre 1883 et 1912). Avec une sensibilité faible, la réponse se traduit essentiellement par des spots isolés."

2.3.1.2. Il y a un point chaud tropical dans la troposphère supérieure.

Selon le Chapitre 9 de l’AR4 du GIEC [26] tous les modèles climatiques du GIEC prédisent un point chaud dans la troposphère supérieure à environ 5-12 km au-dessus de la surface de la Terre, point chaud causé par une évaporation accrue provenant d’océans plus chauds et conduisant à une plus grande  concentration de vapeur d’eau dans la troposphère supérieure ; ceci devant générer la rétroaction critique renforçant le petit réchauffement qui ne peut être causé par le CO2 seul. La rétroaction crée le point chaud et est responsable de la majorité de l’élévation de température prédite par les modèles du GIEC [27]. Si les GES autres que la vapeur d’eau réchauffement significativement  la Terre, les premiers signes sont supposés apparaître au-dessus des tropiques. Comme on n’a trouvé aucun point chaud, les modèles, et partant l’hypothèse de l’ONU concernant la rétroaction, sont faux [27]. Diverses tentatives ont été faites pour dire que ceux qui recherchent le point chaud pourraient l’avoir manqué, mais personne n’a prétendu l’avoir réellement trouvé [28,29]. Sherwood et al. ont recherché toutes les possibilités d’incertitude des observations dans le but de conclure qu’un accord avec les modèles était possible à la marge. Les données proviennent d’une technologie de radio sondes sûre ainsi que de centaines d’essais donc il est peut probable que ces tests aient été faux [27], et donc l’argument est peu convaincant. On trouve une contre argumentation statistique aux questions posées par Santer et al. [28] chez McIntyre [30]. Sherwood et al. [29] ont prétendu avoir trouvé le point chaud en combinant des données de température et de vent. Utiliser les données de vent est un exemple de recours à des données d’observation non pertinentes alors qu’il est question ici de températures. Le prétendu point chaud, cependant, est beaucoup trop flou par rapport à ce que prévoient les modèles du GIEC et il n’y a aucune raison d’utiliser des données de vent à la place des données de température [27] lorsqu’il s’agit d’étudier ces dernières. Lindzen parvient aux mêmes conclusions [22] dans la diapo 47.

Ce test du point chaud est peut-être le plus connu des tests de l’hypothèse de la rétroaction, et il a été beaucoup écrit à ce sujet. L’une des discussions les plus complètes et détaillées semble être celle de Evans [27]. La discussion non-technique la plus facilement compréhensible se trouve probablement en [31]. L’échec du GIEC ou d’autres à trouver le point chaud qui devrait être présent d’après eux est suffisant en soi pour conclure que l’hypothèse GIEC de la rétroaction est incorrecte, et que les effets rétroactifs de l’augmentation du CO2 sont par conséquent bien plus faibles que le GIEC ne le prétend.

1.  François | 22/09/2011 @ 11:09 Répondre à ce commentaire

Lorsque j’étais en prépa, j’avais un professeur de chimie qui nous expliquait les choses grâce à ce qu’il appelait  » la loi de la catastrophe ».
Cette loi disait que les produits d’une réaction tendent toujours à s’opposer à celle ci. (aujourd’hui on dirait « rétroréaction négative).
Car si ce n’était pas le cas, disait il, si les produits dune perturbation augmentaient les effets de celle ci, ( rétroaction positive), toute variation serait divergente dans ses conséquences et il y a beau temps que la terre aurait disparu et que nous ne serions plus là pour nous poser la question.

2.  Bob | 22/09/2011 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

François (#1),

Vous aviez un prof de chimie intelligent, visiblement, mais ce qu’il disait était assez proche de la loi de Le chatelier 1884.

Certains l’ont évoqué, de manière générale, pour évoquer l’évolution du climat et la nécessité des rétroactions négatives.

http://www.bibnum.education.fr.....nalyse.pdf

3.  RanTanPlan | 22/09/2011 @ 15:56 Répondre à ce commentaire

François (#1),
Comment considère t’on une réaction en chaîne ? Comme une explosion nucléaire, par exemple ?

4.  François | 22/09/2011 @ 17:31 Répondre à ce commentaire

RanTanPlan
Que fait le soleil? C’est une réaction nucléaire naturelle stabilisée et non divergente depuis des milliards d’années et pour aussi longtemps encore…
Il doit bien y avoir ici aussi des rétroactions négatives pour l’empêcher de diverger et respecter la « loi de la catastrophe »…
Votre exemple de l’explosion nucléaire concerne un système purement artificiel, très difficile à obtenir, requérant une grande précision et limité à un petit périmètre. On a jamais vu une explosion de cette sorte se propager au monde extérieur en le transformant lui même en bombe.

5.  RanTanPlan | 22/09/2011 @ 18:22 Répondre à ce commentaire

Le soleil est un système fermé qui s’auto entretient. Pas de « divergence » possible (l’explosion ne se propage pas en dehors du système), mais aucune rétroaction négative non plus. Dans une réaction nucléaire en chaine, on se place dans des conditions effectivement particulières qui font que le produit de la réaction entraine statistiquement une ou plus autre réaction identique.
La « rétroaction » (soleil ou bombe atomique) est simplement du au combustible qui s’épuise.

6.  Bob | 22/09/2011 @ 18:57 Répondre à ce commentaire

Rantanplan #5
-L’idée que les soleil est un bombe atomique (Bombe H en l’occurence) est actuellement contestée. Un certain nombre de caractéristiques observées ne semblent pas vraiment coller. A vrai dire, le soleil c’est encore pour beaucoup « terre incognita ».
-En réalité la totalité de l’énergie du soleil est dissipée dans l’espace sous forme de rayonnement (dont nous parvient une petite fraction seulement = (1/215) au carré).
Le soleil est apparemment l’équivalent d’un corps noir pratiquement en équilibre thermique, à la différence de l’atmosphère terrestre.

7.  François | 22/09/2011 @ 19:16 Répondre à ce commentaire

@ RanTanPlan
Epuisement du combustible? Dans le cas d’une bombe, peut être, mais dans le cas du soleil, j’ai un doute. Il en a encore pour quelques milliards d’années avant d’épuiser son combustible.
D’autre part, les fluctuations de l’activité solaire ( connues depuis des siècles) prouvent qu’il faut bien que quelque chose se passe pour que son activité diminue. Et ce quelque chose ne peut pas être l’épuisement du combustible puisque son activité croît à nouveau après avoir diminué, et ainsi de suite…

8.  Bob | 22/09/2011 @ 20:00 Répondre à ce commentaire

François (#7),

Il en a encore pour quelques milliards d’années avant d’épuiser son combustible.

4 milliards d’années. Dit-on…
On a un peu de temps devant nous.

9.  Marot | 22/09/2011 @ 20:57 Répondre à ce commentaire

Bob (#8)
Raaaah, c’est une ressource non renouvelable.

Il faut faire quelque chose !

10.  Marco33 | 22/09/2011 @ 21:00 Répondre à ce commentaire

Marot (#9), Y planter des éoliennes? 😈

11.  Mihai V | 22/09/2011 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

Bob (#8),

4 milliards d’années. Dit-on…

Quand même un peu plus que cela, si l’on en croit l’article principal sur le Soleil (pas encore (trop) pollué par les activistes écolos-bobos).

Je résume rapidement :
Notre soleil, une étoile ordinaire de la Galaxie est une étoile naine jaune. Le Soleil est une étoile âgée de 4,6 milliards d’années, soit à près (un peu moins) de la moitié de son chemin sur la séquence principale, elle devrait donc encore durer plus ou moins 7.5 milliards d’années avant de se transformer en géante rouge. Pendant cette séquence principale elle consomme l’hydrogène pour le transformer en hélium.

Quand elle atteindra le stade de géante rouge elle gonflera et sa taille dépassera celle de l’orbite terrestre : la Terre ne sera plus alors qu’un désert calciné.
Elle consommera ensuite son hélium avant de se transformer en naine blanche puis de s’éteindre progressivement.

Voir l’article pour les détails. Tout particulièrement les parties Présentation générale et surtout Histoire naturelle.

12.  Bob | 22/09/2011 @ 23:21 Répondre à ce commentaire

Mihai V
4 milliars d’années, dit-on, c’est la durée encore habitable de la terre. Du moins, dit-on.
Mais très franchement, les astrophysiciens ne sont pas vraiment d’accord sur ces questions. C’est encore pire que pour le RCA.

13.  Bob | 22/09/2011 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

Mihai (suite #11) et j’ajoute que Wikipedia n’est pas vraiment une référence, dans les domaine controversés comme le soleil.

14.  Mihai V | 22/09/2011 @ 23:25 Répondre à ce commentaire

Mihai V (#11), (suite)

Image reprise de Wikipédia

Représentation schématique des étapes de la vie du Soleil.

15.  Mihai V | 22/09/2011 @ 23:47 Répondre à ce commentaire

Bob (#13),

C’est bien parce que je connais le « sérieux » de Wikipédia que j’ai écrit : « si l’on en croit Wikipédia ».

Sur mon (ébauche de) site canin je propose la traduction d’un article publié en l’anglais :
Pourquoi je ne recommande plus Wikipédia ?

L’auteur, un Américain, résume le problème majeur de Wikipédia :
« L’essentiel, c’est que vous n’avez pas idée si la dernière personne à avoir modifié la page wiki que vous lisez est un professeur titulaire de deux doctorats ou un [étudiant] raté de 24 ans du Kentucky. »

P. S. : Les amateurs de vieilles chansons françaises cliqueront avec profit sur le chien pianiste au bas de la page d’accueil.
Je déconseille aux croyants, de cliquer sur le A écarlate, à sa droite.

16.  Laurent Berthod | 23/09/2011 @ 0:34 Répondre à ce commentaire

Une bien bonne.

Un astrophysicien donne une conférence sur le système solaire. Il parle de la future explosion du soleil en géante rouge qui fera disparaître la terre.

Au moment des questions-réponses une dame dans la salle dit :

-Professeur, je suis très angoissée par ce que vous nous avez dit. Le soleil et la terre vont vraiment disparaître d’ici environ quatre millions d’années ?

Le professeur :

-Madame, vous m’avez mal compris, j’ai parlé de quatre milliards d’années.

– Ah ! Professeur, merci, vous me rassurez !

laugh

17.  Marot | 23/09/2011 @ 2:13 Répondre à ce commentaire

Un très très grand merci à scaletrans et MichelN35 pour ce très bon et très considérable travail de traduction.

18.  JG2433 | 23/09/2011 @ 11:49 Répondre à ce commentaire

Marot (#17),

Un très très grand merci à scaletrans et MichelN35 pour ce très bon et très considérable travail de traduction.

Encore que, pour ce qui est de vous, Marot, vous comprenez et pratiquez la langue anglaise parfaitement !
Et j’ai déjà eu l’occasion de vous remercier de vous donner la peine de traduire en français les contenus des articles en anglais que vous commentez sur Skyfall.

Alors les remerciements que je me permets d’adresser aujourd’hui à scaletrans et MichelN35 vont sans dire – et encore mieux en les disant ! 😐

19.  scaletrans | 23/09/2011 @ 21:22 Répondre à ce commentaire

Marot (#17), JG2433 (#18),

Et aussi un très très grand merci à Araucan qui se dévoue pour faire vivre ce site .

20.  JG2433 | 24/09/2011 @ 8:25 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#19),

Et aussi un très très grand merci à Araucan qui se dévoue pour faire vivre ce site.

Je m’associe à vous dans les remerciements à Araucan.

21.  pastilleverte | 24/09/2011 @ 10:54 Répondre à ce commentaire

@Mihai V
lettre A en bas à droite ?
il n’y a pas de quoi brûler un hérétique fouettre un chat (SPA Help !).
En revanche l’affichage vestimentaire de cette lettre A rouge (sang ?), me met mal à l’aise;

Bonne démarche de « dédiaboliser » (c’est très à la mode…) les athées (et je suis « croyant » comme vous dites), mais est-il besoi d’afficher sa différence (quelle différence ?)Pourquoi pas un K comme pour le Klu Klux Klan ou une étoile (couleur au choix) , ou une barbe, une burqa, ?

22.  Mihai V | 24/09/2011 @ 14:10 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#21),

En revanche l’affichage vestimentaire de cette lettre A rouge (sang ?), me met mal à l’aise;

Ce sont des pratiquants – de mémoire, probablement des évangélistes américains – qui ont proposé d’obliger les sites athées à afficher un A rouge pour mettre en garde les pratiquants. Un peu comme on indique « Interdit aux moins de 16 ans » pour certains films.
Les athées ont choisi alors cet A écarlate comme symbole. Un autre symbole moins connu est la licorne noire.

A mon âge, il ne me viendrait pas à l’idée de porter un T-shirt avec ce symbole. Mais je ne trouve pas cela plus ridicule que de porter à son cou un bijou représentant un instrument de torture.
[fin du HS]

23.  Murps | 25/09/2011 @ 22:04 Répondre à ce commentaire

d’obliger les sites athées

C’est quoi un site athée ?????????
Obliger qui ? obliger quoi ???
Qui sont ces fascistes ?

Les sites religieux ne devraient pas être interdits, plutôt et tant qu’on y est ??

24.  Mihai V | 26/09/2011 @ 5:57 Répondre à ce commentaire

Murps (#23),

J’aurais dû être plus précis. Il s’agit bien sûr de tous les sites s’attaquant ouvertement aux religions établies, faisant la promotion de l’athéisme ou de la laïcité.
Ne pas oublier qu’aux USA, il y a une longue tradition puritaine (une population principalement d’origine protestante anglo-saxonne), s’afficher comme athée y est considéré comme une tare pour qui veut faire une carrière politique, etc.

Si l’on veut continuer à discuter de ce sujet, je propose de le faire au Bistrot.

25.  thierry_st_malo | 27/09/2011 @ 18:39 Répondre à ce commentaire

Bob (#6),
Je suis tombé par hasard sur votre post, et en le lisant je me suis souvenu avec amusement qu’au XVIIe siècle le jésuite Athanase Kircher prétendait que le Soleil est un astre froid et que ses rayons sont obscurs, lumière et chaleur n’étant produites que par leur arrivée dans l’atmosphère terrestre…
Ceci dit il est bien clair que je ne suis qu’un ignare en physique ( entre autres ). Je ne mentionnais cela qu’à titre d’amusement. Il faut bien rire un peu !

26.  Nobody | 27/09/2011 @ 19:21 Répondre à ce commentaire

dégraissage…

27.  Nobody | 27/09/2011 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Ooops… mauvais fil…

Sorry, the comment form is closed at this time.