Question de sensibilité.

La sensibilité climatique est une notion importante, à la base des projections de l'évolution du climat et de l'indice de température moyenne. Mais comme rien n'est simple, un débat qui semblait (à peu près clos) se rouvre à quelques mois de l'arrivée du 5ième rapport du GIEC.

• • • • •

Qu'est que la sensibilité climatique ?

Voici ce que dit le GIEC (AR4)

La sensibilité du climat à l’équilibre est un indicateur de la réponse du système climatique à un forçage radiatif constant. Elle est définie comme le réchauffement moyen à l’équilibre à la surface du globe sous l’effet d’un doublement de la concentration de CO2. Les progrès réalisés depuis le troisième Rapport d’évaluation permettent d’affirmer qu’elle se situe probablement entre 2 et 4,5 °C, la valeur la plus probable s’établissant à 3 °C environ, et qu’il est très improbable qu’elle soit inférieure à 1,5 °C. Des valeurs nettement supérieures à 4,5 °C ne peuvent être exclues, mais la concordance des modèles et des observations n’est pas aussi bonne pour ces valeurs. {GT I 8.6, 9.6, encadré 10.2, RiD}
Les rétroactions peuvent amplifier ou atténuer la réponse à un forçage donné. L’émission directe de vapeur d’eau (un gaz à effet de serre) liée aux activités humaines joue un rôle négligeable dans le forçage radiatif. Ainsi, l’augmentation de la concentration de vapeur d’eau dans la troposphère sous l’effet de l’accroissement de la température moyenne à la surface du globe représente non pas un facteur de forçage du changement climatique, mais une rétroaction positive essentielle. Les variations de la concentration de vapeur d’eau, qui constituent la principale rétroaction influant sur la sensibilité du climat à l’équilibre, sont aujourd’hui mieux connues qu’à l’époque du troisième Rapport d’évaluation. Les rétroactions liées aux nuages restent la plus grande source d’incertitude. Les schémas spatiaux de la réponse climatique dépendent dans une large mesure des processus et rétroactions climatiques. Par exemple, les rétroactions relatives à l’albédo des glaces de mer ont tendance à renforcer la réponse aux hautes latitudes. {GT I 2.8, 8.6, 9.2, RT.2.1.3, RT.2.5, RiD}

Le réchauffement nuit à la fixation du CO2atmosphérique dans les terres émergées et les océans, augmentant ainsi la partie des émissions anthropiques qui reste dans l’atmosphère. Cette rétroaction positive du cycle du carbone renforce l’accroissement de CO2 atmosphérique et entraîne des changements climatiques plus importants pour un scénario d’émissions donné. Cependant, la vigueur de cet effet de rétroaction varie considérablement selon les modèles. {GT I 7.3, RT.5.4, RiD ; GT II 4.4}

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 L'état du débat

(Extrait de source)

Mike Hulme, professeur de changement climatique à l'université d'East Anglia souligne que "bien souvent, quand nous croyons argumenter scientifiquement à propos des preuves du changement climatique, nous sommes en fait en désaccord à propos de choix politiques, de principes éthiques ou de système d'appréciation". …/…
 Xie Zhenhua, représentant du gouvernement chinois, a déclaré qu’il fallait que le GIEC adopte une attitude plus ouverte; selon lui, "toutes les vues scientifiques doivent pouvoir s’exprimer". Pour John Beddington, conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, "l'impact du réchauffement a été exagéré par certains scientifiques et il y a un besoin urgent de positions plus honnêtes à propos des incertitudes concernant le taux du changement climatique (…) Nous avons un problème
de communication à propos des incertitudes. Il y a véritablement un problème à ce sujet (…)"
[ Sunday Times].


– Le climat une histoire de sensibilité –

En effet, comme fait bien de le rappeller John Beddington, les incertitudes sont nombreuses. Si le réchauffement induit  par  un doublement de la concentration en CO2 est estimé assez correctement (1,2°C selon le GIEC), sur la base de lois physiques solides, ce réchauffement d’1,2°C conduit lui-même à des changements au niveau du système climatique, que l’on appelle rétro-actions. Or, les incertitudes concernant ces rétroactions sont très importantes, et c’est ce que soulignent les scientifiques qui étaient jusqu’à présent ostracisés et parfois mêmes traités publiquement de "négationnistes", ceci alors que la science ne peut progresser que par confrontation des idées et des théories. 
Certains scientifiques estiment que la sensibilité climatique (climate sensitivity) n’est que de 0,5°C, ce qui est le cas, par exemple, du climatologue Richard Lindzen du MIT (la sensibilité climatique est précisément le réchauffement induit par un doublement de la concentration en CO2, ceci en tenant compte des rétro-actions comme la vapeur d’eau, les nuages et l'albedo, une fois le système climatique parvenu à l'équilibre).
D’autres climatologues n’excluent pas que la sensibilité climatique puisse être supérieure à 10°C…Ce qui est très différent ! Le GIEC estime que l’hypothèse la plus probable est une sensibilité climatique de 3°C (3°C +/- 1,5°C) mais ceci est contesté par de nombreux scientifiques, et, il n’y a toujours pas de consensus à ce sujet. Comme le souligne le scientifique David King, directeur de recherche à Cambridge, professeur à l'université d'Oxford et ex-conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique sous Tony Blair mais aussi sous Gordon Brown : "En faisant face à la demande de la population qui veut savoir ce que dit la science, le GIEC a été élaboré comme un moyen pour trouver un consensus. Personnellement, j'ai toujours estimé que cette recherche du consensus est contraire à l'esprit de la science" [The Telegraph].
…/…
Concernant le réchauffement observé entre les années 1970 et les années 1990, le climatologue allemand Mojib Latif estime que jusqu’à la moitié de ce réchauffement est du aux oscillations océaniques naturelles : Oscillation Multi-décennale  Atlantique (AMO), Oscillation Décennale Pacifique (PDO), etc. Rappelons que les océans couvrent les 2/3 de la surface terrestre et occupent un volume d'1,37 milliards de kilomètres cubes. La pause du réchauffement observée depuis 10 ans -ceci alors que la concentration en CO2 atmosphérique continue à augmenter- s’expliquerait d’ailleurs, toujours selon Mojib Latif, en grande partie par les oscillations océaniques [Der Spiegel]. Ceci ne remet bien entendu en cause ni le fait que le CO2 anthropique exerce un forçage positif, ni la tendance de fond au réchauffement à l’échelle du siècle, mais cela relativise le rôle joué par les gaz à effet de serre d’origine humaine. Par ailleurs le rôle de la vapeur d’eau stratosphérique est également encore mal compris, comme le souligne une étude qui vient d’être publiée dans Science par Susan Solomon [Science]. 
evolution.jpg
(Source : Pensée unique)
•••••
D'après le NIPCC
Il n‘y a aucun doute que la question centrale de la science du climat consiste à déterminer si la contribution humaine au réchauffement du XXème siècle est significative. C‘est une question très difficile. Il n‘y a aucune raison de penser que les forçages naturels aient brutalement cessé d‘agir. Mais le réchauffement climatique anthropique (AGW) est certainement plausible : le taux de gaz à effet de serre (GH) a constamment augmenté à cause des activités humaines – essentiellement du fait de la combustion des carburants fossiles utilisés pour produire de l'énergie. Mais comment pouvons-nous déterminer la « sensibilité climatique » aux gaz à effet de serre (GH) ?
Le GIEC (IPCC) a hésité sur la méthodologie. Leur premier rapport d‘évaluation (FAR—1990) se contentait de noter que les températures et les taux de gaz à effet de serre (GH) avaient augmenté, mais il n‘apportait que peu d'attention à la longue période de refroidissement de 1940 à 1975. Leur second rapport d‘évaluation (SAR—1996) essayait de montrer que les variations des tendances au réchauffement (les « empreintes ») étaient en accord avec les variations des tendances calculées. Leur troisième rapport (TAR—2001) se contentait d‘affirmer que le XXème siècle était le plus chaud des 1000 dernières années (et ceci ne prouve rien). Le quatrième rapport (AR4—2007) disait fondamentalement : Nous prenons en compte tous les forçages naturels – ainsi, tout le reste doit être d‘origine anthropique.

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1.  Mihai V | 27/11/2011 @ 23:36 Répondre à ce commentaire

Il y a un méchant problème d’affichage dans les deux paragraphes au bas de la page 1.

D’après le NIPCC
Il n‘y a aucun doute que la question centrale de la science du climat consiste à déterminer si la contribution humaine au réchauffement du XXème siècle est significative. C‘est une question très difficile. …

Les accents des caractères accentués et les cédilles sont décalés sur la lettre suivante.
Certains caractères initiaux ne s’affichent pas :
à cause des ctivités humaines
pour produire de ‘énergie
(SAR—1996) ssayait de montrer
avec les ariations des tendances
d‘affirmer que le XXème iècle
Le quatrième rapport (AR4—2007) isait

P.S. : Affichage par Firefox 8.0 sous Windows XP. Encodage des caractères : Unicode (UTF-8)

2.  pastilleverte | 28/11/2011 @ 16:49 Répondre à ce commentaire

si j’ai bien compris, en excluant Arrhénius stade1, les chiffres vont de 0,3 à 4,8 ?
C’est ce que certains ont appelé un « consensus » ? (en un seul mot).
Sujet sensible, s’il en est…

3.  scaletrans | 28/11/2011 @ 18:13 Répondre à ce commentaire

Comme je l’ai dit souvent, je ne veux même pas entendre parler d’effet de serre, et à plus forte raison de gaz du même métal. Il me semble que le document de Postma remarquablement traduit par mlenormand2, et qui sera bientôt sur ce site permettra enfin d’enterrer cette notion stupide.
Ceci dit, ce n’est que mon avis et je le partage, chacun est libre smile

4.  Murps | 28/11/2011 @ 20:35 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#3), si vous avez un lien vers cet article, même non traduit, je suis preneur.

Je n’ai jamais admis ce mécanisme de l’effet de serre.
Jamais je n’ai trouvé une expérimentation le mettant en évidence, et l’expérience, c’est à mon sens la seule chose qui compte.

5.  scaletrans | 28/11/2011 @ 21:12 Répondre à ce commentaire

Murps (#4),

Il suffit de demander: http://www.tech-know.eu/upload.....Effect.pdf

Heureux de ne pas être trop seul là-dessus smile

6.  yvesdemars | 28/11/2011 @ 22:05 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#5),

excellent article après une lecture rapide …

j’aime beaucoup l’image de la bougie dans le miroir qui ne réchauffe pas la bougie (alors que c’est un sophisme crédible pour beaucoup de gens)

aussi le fait qu’il est incorrect de calculer la température du sol il faut prendre en compte la totalité de l’atmosphère

enfin le fait de retourner l' »argument éculé de la température de vénus en écrivant : Vénus est justement un bon argument pour réfuter l’effet de serre puisque l’albedo de la planète est tel que les radiations du soleil n’atteignent pas la surface (et que de ce fait il devrait au contraire modulo le volcanisme y faire très froid) alors que c’est la densité 90x celle de la Terre qui explique la température

7.  Titoune | 28/11/2011 @ 22:57 Répondre à ce commentaire

Ce qu’ il ne faut pas lire

8.  Olivier | 28/11/2011 @ 23:49 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#6),

retourner l’argument éculé de la température de vénus en écrivant : Vénus est justement un bon argument pour réfuter l’effet de serre puisque l’albedo de la planète est tel que les radiations du soleil n’atteignent pas la surface (et que de ce fait il devrait au contraire modulo le volcanisme y faire très froid) alors que c’est la densité 90x celle de la Terre qui explique la température

Ce qu’il ne faut pas lire…
Allez, niveau débutant : http://forums.futura-sciences......terre.html

Et, zou, niveau supérieur, un article de 1980, à une époque où les greenhouseloonies n’existaient pas encore : http://www.agu.org/journals/ja.....p08223.pdf

9.  Olivier | 28/11/2011 @ 23:53 Répondre à ce commentaire

Juste une remarque : c’est bien d’aller à la pêche-aux-références-au-petit-bonheur-la-chance sur pensée-unique, mais… bon… ne pas oublier que Miskolczi 2010 – http://multi-science.metapress.....&pi=3 – est en contradiction avec Miskolczi 2007…

Comment aurait dit Phil Jones ? Ah oui… greenhouseloonies

10.  Marot | 29/11/2011 @ 2:09 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#6), scaletrans (#3)

J’ai le souvenir assez vague d’avoir lu que la température de Vénus vue de l’espace correspond à une longueur d’onde hors des bandes d’absorption-émission du CO2.

11.  Marot | 29/11/2011 @ 3:08 Répondre à ce commentaire

Toujours sur la sensibilité, le courriel 0303.txt apporte une pierre intéressante.
Analyse dans WUWT. Le lien est perturbé par les signes – successifs, le prendre à partir d’ici « update 37 »

Le gars Tom Wigley est un beau négateur qui dit :

Quantifying climate sensitivity from real world data cannot even be done using present-day data, including satellite data. If you think that one could do better with paleo data, then you’re fooling yourself. This is fine, but there is no need to try to fool others by making extravagant claims.

Quantifier la sensibilité du climat à partir des données du monde réel ne peut même pas être fait en utilisant les données actuelles, y compris les données satellitaires. Si vous pensez que l’on pourrait faire mieux avec des données paléo, alors vous vous trompez vous-mêmes. C’est bon mais il n’est pas nécessaire d’essayer de tromper les autres en faisant des déclarations extravagantes.

Alors sur quoi de sérieux reposaient les « détections-attributions » de 2001 et 2007 ? sur rien à part :
On ne sait pas donc c’est le CO2.

12.  jean l | 29/11/2011 @ 6:48 Répondre à ce commentaire

Marot (#11),
Et encore, votre traduction me paraît soft comparée au style original. Il ne l’envoie pas dire, ce Tom.

13.  Titoune | 29/11/2011 @ 11:31 Répondre à ce commentaire

J’ai le souvenir assez vague d’avoir lu que la température de Vénus vue de l’espace correspond à une longueur d’onde hors des bandes d’absorption-émission du CO2.

Ce qui n’empèche pas que vénus dispose d’une atmosphère avec un formidable effet de serre.

Pour voir une planète sans effet de serre (et ses conséquences sur les températures) voir Mercure.

14.  the fritz | 29/11/2011 @ 13:09 Répondre à ce commentaire

Olivier,
que se passe-t-il chez tripes et boyaux, je veux dire chez SCIENCE au carré ?

15.  luc | 29/11/2011 @ 15:28 Répondre à ce commentaire

the fritz (#14),
Bah, justement l’historien de Libe vient de sortir un article montrant que les « climatologues » n’arrivent pas à se dépatouiller de leurs modèles. Évidemment, il n’y est aucunement question d’une confrontation aux mesures effectuées

C’est

16.  Bob | 29/11/2011 @ 15:58 Répondre à ce commentaire

the fritz (#14),

SCIENCE au carré ?

Ce ne serait pas plutôt « SILENCE au carré » ?

17.  monmon | 29/11/2011 @ 16:11 Répondre à ce commentaire

Que penser de la vapeur d’eau comme gaz à effet radiatif?

18.  yvesdemars | 29/11/2011 @ 19:14 Répondre à ce commentaire

mercure planète sans effet de serre ?? sans atmosphère surtout. Placez un thermomètre à 1m du sol vous mesurez la température …. du thermomètre

19.  lemiere jacques | 29/11/2011 @ 19:31 Répondre à ce commentaire

Marot (#11),
je ne sais pas si c’est impossible, mais pour esperer le faire faudrait déjà être capable de calculer l’effet du CO2 seul..et comme les rétroactions peuvent prendre un certain temps…….c’est vraiment très compliqué à sortir des données ..plus facile à calculer!!!! Je ne sais même pas si ça a un sens….(
Il me semble que quand on a changé le climat en introduisant un forçage, on commence à chauffer l’ocean,ce qui prend..un certain temps… ce processus long dont est éludé me semble t il dans les calculs de sensibilité. pour calculer une sensibilité il faut disposer de deux etats équilibrées non?)

Sinon , je me posais une question,
d’où viennent les variations de la températures globales mensuelles?
Est ce du au manque de signification physique de ces »temperatures »?

20.  Alpiniste | 29/11/2011 @ 20:05 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#3),
J’apprecie aussi enormement les articles de joe Postma, mais j’apprecie tout autant les ecrits de roy Spencer et de richard Lindzen. Donc entre GetT/Postma et Lindzen/Spencer, j’aurais tendance a donner tout de même raison a ces derniers compte tenu de leur renommee. De toute maniere, effet de serre ou pas, ils sont tous d’accord pour estimer que le CO2 n’est pas le parametre determinant le climat terrestre.

21.  MichelLN35 | 29/11/2011 @ 20:56 Répondre à ce commentaire

Murps (#4),
scaletrans (#5),
yvesdemars (#6),

Comme vous le savez je suis aussi d’accord avec Postma, il n’y a pas d’effet d’atmosphère mettant en jeu des infrarouges backradiés vers l’intérieur de l’atmosphère des planètes.

L’an dernier j’écrivais ceci à propos des infrarouges sur Vénus.
Argument souvent proposé pour « prouver » l’effet de serre, la température de la surface de Vénus, 450°C, n’est
en réalité pas due au prétendu « effet de serre » du CO2 (96%) dans son atmosphère car :
– à cette température l’infrarouge émis n’est pas capté par le CO2 ;
– la lumière solaire n’atteint que très peu (~2%) la surface de la planète ; elle est arrêtée par des nuages
d’acide sulfurique vers 60 km d’altitude.
– La masse de l’atmosphère, responsable de la pression à la surface de ~92 bars, rend parfaitement compte
de la température, car cette dernière suit, comme sur toutes les planètes à atmosphère de pression supérieure à
0.1 bar, un gradient proportionnel à la pesanteur et inversement proportionnel à la capacité thermique, ici du CO2.
Pour 1 bar, à 49km d’altitude, la température ne vaut que ~50°C de plus que pour 1 bar sur Terre, ce qui est
cohérent avec la proximité du soleil.
– Il n’y a pas de « climats variables » sur Vénus, à peu près les mêmes conditions règnent aux pôles, à
l’équateur et même sur la face obscure pendant la longue nuit (plusieurs mois terrestres).

Mais la meilleure observation, qui démontre, par la mesure, qu’un corps plus froid ne peut pas chauffer un corps plus chaud, est celui des missions Apollo qui, en déposant dans l’épaisseur du sable lunaire, le régolithe, une colonne de divers thermomètres.

Juste au dessous du niveau de la surface, la température mesurée pendant les 28 fois 24h d’un jour lunaire, passe de 100K à 80K la nuit puis de l’aube à midi (7 jours terrestres) de 100K à 370K et l’après midi de 370K à 100K au début de la nuit. Mais ces chiffres ne rendent pas compte de la théorie radiative, radiation du corps noir, qui donne + ~15K de plus le jour et – ~65K de moins la nuit. Le thermomètre ayant été posé sur la face qui voit la Terre en permanence voit donc la nuit le clair de terre et est à environ 30K au-dessus de la température prévue et qui affecte la face cachée de la Lune lorsqu’elle est dans la nuit.

Mais ces ~30K supplémentaires ne s’ajoutent pas à la température de jour qui est due au seul soleil bien qu’il y ait aussi « clair de terre » le jour.

Voici deux références sur ce thème :
http://objectivistindividualis.....ct-on.html

http://scienceofdoom.com/2010/.....cs-basics/

Et bien sûr celle de Hermelynn que l’on peut facilement trouver par Google.
Mais les deux références de Huffman et Siddons dans « autres textes et citations » ci-dessus, sont aussi dans la même veine et bientôt, il y aura je crois aussi la traduction de Postma.

Il me semble qu’il n’y a aucun fondement physique de « l’effet de serre fictif » comme le qualifiait G&T dans leur conclusion n°1
Cordialement
MichelLN

22.  MichelLN35 | 29/11/2011 @ 21:11 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#21),

J’avais oublié que la NASA avait supprimé la référence de ses fichiers, voici où Hermalyn est hébergé :

http://theinconvenientskeptic......_Final.pdf

23.  scaletrans | 29/11/2011 @ 22:25 Répondre à ce commentaire

Alpiniste (#20),

C’est presque un argument d’autorité smile

24.  Laurent Berthod | 29/11/2011 @ 23:42 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#21),

J’ai l’impression qu’Olivier ne prépare pas suffisamment ses interventions à propos de l’effet de serre sur Vénus.

25.  MichelLN35 | 30/11/2011 @ 9:12 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#24),

DFT
Mais il me paraît que l’adresse de science of the doom présente des difficultés d’ouverture.
En voici une qui marche semble-t-il mieux, le calcul présenté pour rendre compte en fait de la capacité thermique des poudres régolithes me semble intéressant.

http://scienceofdoom.com/2010/.....cs-basics/

26.  MichelLN35 | 30/11/2011 @ 9:34 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#25),
Pas mieux mais c’est peut-être à cause de mon word un peu ancien,
voici l’adresse entière à laquelle il conviendrait de rajouter deux t dans http :

h p://scienceofdoom.com/2010/06/03/lunar-madness-and-physics-basics/

27.  lemiere jacques | 1/12/2011 @ 12:52 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#21),
et il y a aussi la particularité de la terre qui est constitué de plusieurs fluides, l’atmosphere et les océans…
difficile d’appliquer des théories simples avec des océans .
certes le climat est une machine thermodynamique avec en entrée et sortie des phénomènes d’absorption et d’émissions radiatives, certes modifier quelque peu la teneur en CO2 modifie le processus…dire que c’est trivial est gonflé.
Ce qui me semble le plus gonflé n’est pas d’évaluer une perturbation liée à une faible modification radiative ( forçage), mais parfois de prétendre établir les températures dans le système avec des théories essentiellement radiatives. Difficile de comprendre des anomalies de températures quand on ne comprend pas vraiment les distributions spatiales de températures. Avant de comprendre des changements climatiques au dixieme de degré près , il faudrait comprendre le climat au dixieme de degré près.

28.  lemiere jacques | 1/12/2011 @ 13:01 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#27),
c’est , me semble t il la raison pour laquelle la réfutation de un peu plus d’un degré de réchauffement en cas de doublement de la teneur en CO2 est molle voire est largement admise, mais que ce n’est pas demain la veille que les sceptiques accepteront de considérer que l’on COMPREND l’évolution des températures observées grâce au seul CO2 ( et aux mystérieux et omniexplicatifs aérosols).

29.  the fritz | 1/12/2011 @ 14:45 Répondre à ce commentaire

Olivier (#8),

Question : pourquoi prenez-vous le temps de copier-coller des arguments sans queue ni tête sur des blogs qui ne sont pas scientifiques, alors que vous avez à portée de souris de quoi vous informer valablement ?
—————————-
Allez, niveau débutant : http://forums.futura-sciences……terre.html

——————————–

Bon , j’aime bien titiller l’olivier( mais c’est plus possible chez tripes et volailles); mais je pense qu’il est reparti pour un bout de temps selon ses habitudes , avant de reparaître ici.
Comparer le niveau sciences et vie de FS avec le site de Jean Martin est tout simplement ridicule; mais pour l’historien que tu es , c’est pardonnable

30.  the fritz | 1/12/2011 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

Olivier (#9),
ne pas oublier que Miskolczi 2010 – http://multi-science.metapress…..0&pi=3 – est en contradiction avec Miskolczi 2007…

——————————————-
Et oui, il n’y a que les philosophes et les imbeciles et …..les rechauffistes qui ne changent pas d’avis (encore que pour ces derniers il y en a pas mal qui sont entrain de retourner leur veste); sinon, tant qu’on reste dans le domaine de la science , c’est pas grave de se tromper: Newton avait bien un dada , l’alchimie, Duran s’est bien appuyé sur les courbes de Beck un moment donné, Allègre croît bien à l’acidification des océans, et on ne compte pas le nombre de scientifiques et notamment la plupart de ceux du GIEC ( si du moins ils méritent le nom de scientifique) qui croîent que les énergies fossiles sont inépuisables et poursuivent leurs courbes d’extraction sans coup férir pendant des siècles
Par contre, quand on est scientifique, là où on n’a pas le droit de se tromper, c’est dans les relations et les communications publiques et là , les révélations des mails des climategate 1§ 2, comme celles de l’attitude de nombreux journalistes partisans montrent à quel point le monde de la science est pourri

31.  lemiere jacques | 2/12/2011 @ 13:57 Répondre à ce commentaire

the fritz (#30),
de toutes façons, les calculs effets de serre reposant sur des hypothèses radiatives sont juste indicatifs et ne peuvent fournir qu’une estimation de l’effet du CO2 sur la « température », ce n’est quand meme pas réaliste et on parle de variation de l’ordre du degré.
Le monde réel ce sont des variations annuelles de « temperature « de l’ordre du degré, des explications à la el nino le noeud ,des variations naturelles ( surnaturelles?).
Le degré de compréhension c’est trenbert h qui propose que l’océan puisse transférer rapidement de la chaleur de la surface aux abysses tandis que Hansen peut expliquer que la chaleur n’a pas pénétré dans le systeme du fait des aerosols…
alors catastrophe climatique peut être ..certitude mon oeil.

32.  Bob | 2/12/2011 @ 14:42 Répondre à ce commentaire

the fritz (#30),

Classique : le lien d’Olivier est inaccessible !

Quant à la soi-disante « conversion » de MIslkolczi, voici le titre et la fin du résumé de son récent article à E & E en 2010 (21 avril exactement)

The Stable Stationary Value of the Earth’s Global Average Atmospheric Planc-weighted Greenhouse-Gas Optical Thickness
by Ferenc Miskolczi Energy & Environment, 21:4 2010.

…..

Conclusion : The data negate increase in CO2 in the atmosphere as a hypothetical cause for the apparently observed global warming. A hypothesis of significant positive feedback by water vapor effect on atmospheric infrared absorption is also negated by the observed measurements. Apparently major revision of the physics underlying the greenhouse effect is needed.

Ce qui est très exactement dans la ligne de ses précédents articles.

Quant à Beck; il faut dire et répéter que celui-ci n’a fait que compiler des données bibliographiques anciennes des mesures du CO2 prises à 2m au dessus du sol qui sont évidemment différentes de celles de Mauna Loa.

Depuis, Massen et al ont montré que ces concentrations de CO2 dépendent énormément des vents locaux et que par grand vent on retrouve effectivement les mesures classiques à plus haute altitude, comme l’a précisé Duran sur Pensee-Unique lorsque l’article est paru (sur Roger Pielke Sr).

Ce qui est compréhensible, bien que le dénommé Robert n’a toujours pas compris comment ça marche.

En réalité, personne ne s’est trompé. C’est la science qui a fait des progrès et permis de mieux comprendre ce qu’il se passe.
On en décrit jamais que l’état de la science à un moment donné et c’est facile de jouer aux génies, quelques années après.

33.  pecqror | 2/12/2011 @ 16:16 Répondre à ce commentaire

the fritz (#30),

Duran s’est bien appuyé sur les courbes de Beck

Quelle est le problème avec les courbes de Beck

Mme Beck ne comprends pas!!

34.  pecqror | 2/12/2011 @ 16:23 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#18),

mercure planète sans effet de serre ?? sans atmosphère surtout.

D’après wiki, Mercure a une atmosphère. D’une masse total de 1Mg ( 1 méga gramme) , !!

35.  Titoune | 2/12/2011 @ 17:10 Répondre à ce commentaire

Placez un thermomètre à 1m du sol vous mesurez la température …. du thermomètre

Sur terre aussi….

36.  the fritz | 2/12/2011 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

pecqror (#32),
Quelle est le problème avec les courbes de Beck

———————————–
Le même qu’avec les dengogrammes de Mann

37.  yvesdemars | 2/12/2011 @ 18:00 Répondre à ce commentaire

1 Mg = 1 Tonne tout ça !!!

l’atmosphère de la Terre pèse 3.000 milliards de T rien qu’en CO2. le CO2 représentant 0,04% et compte tenu du rapport densité du CO2 / densité de l’air de 1,52 l’atmosphère terrestre pèse

3.000 Gt/0,0004/,152=4.934.000 Gtcsoit 4,9 x10¹5 fois plus que Mercure …

38.  yvesdemars | 2/12/2011 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

the fritz (#30),

les courbes de Beck sont probablement fausses mais le traitement des données par Massen sur 3 sites en Allemagne, Autriche et Luxembourg laisse rêveur. Il y avait un taux de CO2 « background »de 400ppm en 1930/1940

39.  Bob | 2/12/2011 @ 19:31 Répondre à ce commentaire

pecqror (#33),

Quelle est le problème avec les courbes de Beck

Voir la seconde partie de
Bob (#32),

Rien à voir avec Mann, bien sûr.

40.  Titoune | 2/12/2011 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

yvesdemars

l’atmosphère de la Terre pèse 3.000 milliards de T rien qu’en CO2. le CO2 représentant 0,04% et compte tenu du rapport densité du CO2 / densité de l’air de 1,52 l’atmosphère terrestre pèse

3.000 Gt/0,0004/,152=4.934.000 Gtcsoit 4,9 x10¹5 fois plus que Mercure

Que voulez vous démontrer ? Comparez donc les températures diurnes et nocturnes sur Mercure et sur terre.

41.  scaletrans | 2/12/2011 @ 20:45 Répondre à ce commentaire

Bob (#36),

Beck s’est contenté de compiler des milliers de mesures effectuées avec une précision meilleure que 1% durant 150 ans; je n’ai pas compris non plus pourquoi les mesures actuelles, qui ne sont pas plus précises (mais pas moins non plus) seraient plus représentatives. Le seul reproche qu’on puisse faire à Beck est d’avoir trouvé des époques avec des concentrations supérieures à ce qu’elle est actuellement (440ppm en 43 par exemple). c’est d’autant plus surprenant que lorsque la technique de mesure a changé dans les années soixante, les premières mesures nouvelles étaient cohérentes avec les dernières mesures anciennes.

42.  the fritz | 2/12/2011 @ 20:59 Répondre à ce commentaire

Bob (#36),
Pas très clair, le message, même si je ne suis pas cité, je pense que cela me concerne

43.  pecqror | 3/12/2011 @ 0:47 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#35),
C’était une blague, c’est pour cela que je l’ai mis en gramme !!

44.  lemiere jacques | 3/12/2011 @ 1:43 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#37),
Je pense que la méthodologie n’est pas correcte, ceci dit il serait bon de poser d’abord ce qu’on entend par concentration en CO2 dans l’atmosphère. Ce n’est pas si simple que cela.
Si l’on voulait utiliser des mesures à la beck…
D’unee façon qui me semble assez similaire à la temperature mesurée près de la surface, ce serait assez coton, au mieux on pourrait espérer détecter une anomalie en mesurant le taux de CO2 près du sol avec un énorme échantillonnage; mais la dépendance au vent doit rendre cela impossible, il doit être encore plus simple de ne retenir que les mesures de CO2 faites par grand vent!

45.  jean l | 3/12/2011 @ 9:30 Répondre à ce commentaire

@Fritz, qui nous en conte de belles :

Par contre, quand on est scientifique, là où on n’a pas le droit de se tromper, c’est dans les relations et les communications publiques

C’est quoi pour toi un scientifique au juste ? Quelqu’un avec une blouse blanche, un pipe et qui parle bien dans le poste TV ? Faut arrêter Mickey, Fritz.

46.  Murps | 3/12/2011 @ 10:05 Répondre à ce commentaire

jean l (#41), j’aurais pas dit cela comme ça, même si je pense qu’un scientifique a le droit de se tromper…

47.  scaletrans | 3/12/2011 @ 10:57 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#40),

Mais justement, l’échantillonnage de Beck était énorme… ce qui n’est pas le cas des mesures actuelles. D’accord, c’était près du sol. Mais je répète que, curieusement, les premières mesures nouvelle technique étaient cohérentes avec les dernières mesures ancienne technique, . Je m’étonne que personne ne l’ait remarqué.

48.  Mihai V | 3/12/2011 @ 13:18 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#43),
Les mesures étaient nombreuses et très bien documentées. De plus elles étaient faites par des chimistes réputés, qui y ont passé de nombreuses heures.

Pour Giesen et Liège (p. 267 et suivantes), par exemple, on a des mesures du CO2 avec indication de la direction des vents. Ceci montre l’influence de l’activité industrielle près d’une ville. Cela dément l’affirmation du « CO2 well mixed » au niveau du sol.

Plusieurs documents disponibles ICI
Le plus intéressant est le troisième cité :
180 YEARS OF ATMOSPHERIC CO2 GAS ANALYSIS BY CHEMICAL METHODS; ENERGY & ENVIRONMENT Vol 18 No. 2, 2007
( EE 18-2_Beck.pdf, 25 pages, 1.21 Mo)

49.  the fritz | 3/12/2011 @ 13:56 Répondre à ce commentaire

jean l (#41),
C’est quoi pour toi un scientifique au juste ?
————————————–
Un scientifique qui se donne en public doit rester un scientifique, prends exemple dans le domaine de la climatologie sur Courtillot et pas Allègre qui se comporte en public comme vous sur les blogs; je pense qu’il n’y a que dans ce domaine où plein de scientifiques se couvrent de pipi comme Hansen avec des menottes aux mains , Jouzel entrain d’annoncer ses catastrophes etc….
Sinon, j’ai passé ma vie à cotoyer des scientifiques, certains en blous blanche, d’autres avec des pipes, d’autres qui parlaient à la télé, mais je ne sais pas qui c’est le quelqu’un avec une blouse blanche, un pipe et qui parle bien dans le poste TV ; d’ailleurs la télé je ne la regarde plus.

50.  scaletrans | 3/12/2011 @ 14:20 Répondre à ce commentaire

Mihai V (#44),

Merci. Je connaissais le troisième, mais ni le second ni le quatrième: je vais les lire à tête reposée.

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