Comprendre l’effet d’atmosphère /2


Prenons une colonne verticale de gaz ou d’air dans l’atmosphère. En moyenne sur le long terme, cette colonne de gaz sera en équilibre thermique avec l’énergie solaire incidente, et contiendra donc une énergie totale finie et constante. Quand elle a atteint cet état, l’énergie interne de la colonne sera composée d’énergie thermique et d’énergie gravitationnelle potentielle. L’énergie thermique est l’énergie de la chaleur, l’ énergie gravitationnelle potentielle est l’énergie due à la hauteur au-dessus de la surface. Quand s’est établi un équilibre thermique stable, la distribution des températures n’est pas homogène, comme nous l’avons discuté. Bien qu’il y ait une distribution non uniforme des températures, la colonne de gaz est en équilibre thermique parce que la non uniformité provient simplement de la densité décroissante de l’atmosphère avec l’altitude. L’énergie interne d’une petite portion de l’air de la colonne peut s’exprimer par une somme des énergies thermique et potentielle. Nous pouvons alors écrire une équation qui décrit la situation thermodynamique ainsi :

 

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Dans cette équation, « U » est l’énergie totale, « Cp » est la capacité thermique du gaz, « T » est la température de la portion d’air, « g » est la force de gravité à la surface de la Terre, et « h » est l'altitude de la portion au-dessus de la surface. A l’équilibre, l’énergie totale « U » sera constante, et ainsi, si nous dérivons l’équation ci-dessus nous obtenons :

 

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Nous pouvons facilement la ré-arranger pour avoir la distribution de la température avec l'altitude :

 

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Les valeurs de « g » et « Cp » sont positives, et donc l’équation {14} nous dit que la distribution de la température d’un gaz dans un champ gravitationnel, comme l’atmosphère autour de la Terre, a une pente négative. Ceci signifie que la température décroît quand l'altitude au-dessus de la surface croît et ceci correspond exactement à ce que nous avons déjà prévu. Le rapport de « g » sur « Cp » est appelé généralement « gradient adiabatique », et pour l’air sec aurait la valeur de 9,8K/km (Kelvin par kilomètre), mais pour l’air humide sa moyenne est 6,5K/km. Nous pouvons résoudre l’équation {14} sous la forme d’une simple équation linéaire, qui prend la solution ci-dessous :

 

Cette équation est identique à la forme simple de « y = mx+b », qui, pour la plupart des gens devrait être familière. Les termes « h» et « T0 ») prononcés h-zéro et T-zéro) établissent le point zéro de l’équation pour l’altitude et la température ; essentiellement nous devons trouver les valeurs pour « h0 » et « T0 » qui se correspondent, et ceci peut être fait par l’observation.

 

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Nous avons déjà établi un point zéro pour la température (T
0) quand nous avons calculé la température moyenne d’équilibre global du système surface + atmosphère, à –18°C. Nous devons donc simplement trouver l’altitude moyenne (h0) correspondant à l’endroit où cette température est trouvée le plus souvent, ce qui est la surface moyenne d’équilibre thermique radiatif. Cette altitude est située à environ 5km au-dessus de la surface par l’observation. Ainsi, l’équation {15} peut être écrite comme :

 

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La température moyenne en degrés Celsius, à la base de l’atmosphère à l'altitude zéro (h = 0) au-dessus de la surface, est alors calculée comme étant : +14,5°C. Cette température moyenne de l’air à la surface est aussi exactement celle qui est observée ! N’est-ce pas tout à fait étonnant ce qu’une compréhension et une application adéquates des lois de la thermodynamique peuvent faire pour décrire la réalité qui nous entoure ! Si le gradient d’air sec de 9,8K/km est utilisé dans l’équation, par exemple, au-dessus d’un désert, alors il en résultera des températures plus élevées. 

(à suivre)

@@@@@@


65 réponses à “Comprendre l’effet d’atmosphère /2”

  1. Bernnard (#49), oui et alors…ce n’est pas un corps noir…cela rayonne comme un corps noir..en outre nous ne parlons que de la surface du soleil….
    ..
    5800°?
    pas partout par exemple..et pourtant …
    je m’oppose juste au raisonnement qui viendrait du second principe….du genre on ajoute un corps noir autour du soleil…. pour moi pas moyen que ça atteigne un équilibre tant que des réactions nucléaires ont lieu… et surtout la température de surface du soleil sera modifiée…. il se refroidira moins vite.

    En fait là encore je vous engage à regarder spencer ..qui a fait un petit article là dessus.

  2. Titoune (#47),

    Bob,

    En fait pous pinaillez sur l’appellation du phénomène, pas sur son fonctionnement.

    Bob ne pinaille pas du tout sur l’appellation d’un phénomène, mais sur une expression absolument erronée de caille folle qui dénote une inculture linguistique ou scientifique de sa part. Quand on conteste des gens sérieux (qui peuvent néanmoins se tromper) il vaut mieux réfléchir à ce qu’on dit avant de le dire. Caille folle n’a pas volé sa volée de bois vert !

  3. Laurent berthod,

    Je ne faisais pas allusion à ce qu’a dit Caille folle mais à la définition de l’effet de serre dénoncé par G&T (lesquels dénient clairement un effet radiatif atmosphérique quel que soit son appellation).

  4. Titoune (#53),

    G&T (lesquels dénient clairement un effet radiatif atmosphérique quel que soit son appellation).

    Absolument pas, vous mentez.

  5. Nobody (#54)
    Les deux mentent car ils ne savent pas de quoi ils parlent.

    Ils ne font que régurgiter les tombereaux d’imbécillités déversés par les Cook-the-crook, Romm, Olivier le petitout de T&V, Rabbet-Halpern qui a reçu avec ses petits copains une sacrée déculottée et une humiliation majuscule, et d’autres obsédés du RCA parce qu’ils en vivent et en vivent très bien.
    Suivez leur pognon ! vous comprendrez tout.

  6. Nobody

    Lisez donc l’article….( heuh correctement et pas avec votre vue biaisée).

  7. Titoune (#56),

    Lisez donc l’article…

    C’est bien parce que je l’ai lu, entièrement et attentivement, que je dis que vous mentez.
    Si vous ne mentiez pas, vous pourriez quoter la phrase de l’article (en indiquant le chapitre ou on la trouve) dans laquelle G ou T explicitement « dénient clairement un effet radiatif atmosphérique »

    Hors vous ne le pouvez pas, parce qu’une telle phrase n’existe pas dans l’article: donc vous mentez… (CQFD).

  8. Titoune, Nobody,

    Tout le monde a compris. Merci d'arrêter sur ce sujet.

  9. Bob (#29), Bob (#46), Laurent Berthod (#52),

    Certes, j’ai écrit mon dernier commentaire un peu rapidement. Les 33 K représentent un ordre de grandeur de la différence entre température sans effet de serre et avec, et non la valeur sans effet de serre. Toute personne qui s’intéresse à la discussion le sait.

    Comme je disais, c’est un ordre de grandeur calculé avec un calcul simple (il existe peut être des calculs plus chiadés, je ne suis pas aller vérifier).

    L’argument principal de votre Kramm (qui discute des valeurs quantitatives, pas l’existence de l’effet de serre), c’est que la température effective et la température moyenne sont deux grandeurs différentes à cause de l’hétérogénéité de la distribution de température. La moyenne de la racine 4e de la moyenne de T^4^ est supérieure à T moyen si sa distribution n’est pas homogène, nous disent les maths. Pour un flux de 396Wm-2 (équivalent au flux émis par la surface, valeur de la figure 15), et un corps noir, la température d’émission (comparable à une température effective car a le même sens physique) est de 289K ((flux/sigmaSB)^0.25^) soit 34 K de plus que la température effective sans effet de serre (255K), le reste étant inchangé. Si on rajoute un epsilon pour l’émissivité (inférieur à 1) et qu’on le suppose constant alors la différence des températures est multipliées par 1/epsilon^4^, soit augmentée (d’un pouième).
    Comme Tmoy est inférieure à moy(T^4^)^0.25^, alors la différence entre Tmoy avec effet de serre et Tmoy sans effet de serre est supérieur à la différence entre Tmoy avec effet de serre et Teff sans effet de serre (les 33K, dans le cas de la Terre). Et ça marche très bien pour la Lune: Teff est supérieur à Tmoy, voir les valeurs de papier de votre Kramm.

    Supérieur à 33K, c’est en effet différent de 33K, mais on s’en fiche car c’est un ordre de grandeur.

    On s’en fiche même complètement car que ce soit pour un modèle de climat ou un modèle régional, aucune de ces valeurs n’est un paramètre d’entrée du modèle et aucune des hypothèses discutées n’est faite, pour des raisons évidentes: ces modèles résolvent explicitement la température horizontalement et verticalement (ils ne sont pas 0-D, la température est locale). De plus, les modèles de transfert radiatif y sont infiniment plus compliqué et sont validés (flux, raies spectrales, etc).

    Ces hypothèses ne sont pas utilisées dans les modèles les plus sophistiqués utilisés pour étudier le climat, contrairement à ce que vos commentaires sous-entendent.

    Et hormis quelques mythomanes qui se comptent sur les doigts d’une main et publient dans des revues pourries, personne ne remet en cause l’effet de serre planétaire.

  10. caille folle (#59),

    Supérieur à 33K, c’est en effet différent de 33K, mais on s’en fiche car c’est un ordre de grandeur.

    Décidément !

    Un ordre de grandeur, c’est une puissance de 10.
    Par exemple,
    1=(10^0),
    10 =(10^1) ,
    100 =(10^2) etc.

    33 n’est pas un ordre de grandeur.
    L’ordre de grandeur de 33 c’est 10.

    Normalement, on apprend ça au collège (en quatrième).

    http://www.mathox.net/quatriemes_puissances.html

    Pour essayer de parler comme les scientifiques, il faut être capable d’utiliser leur langage avec précision.

    Le reste ne vaut guère mieux.
    Du blabla internet.

  11. Examinons une colonne d’atmosphère de base 1 m², située à la surface de la terre, en un endroit où la température est mesurée à 15° C. On peut situer la température moyenne de cette colonne aux environs de son centre de gravité, qui se situe à l’altitude où la pression est de 506 hectopascals, soit vers 5 km. On constate qu’à ce niveau, la température est de l’ordre de -18° C.

    La base de cette colonne, constituée de la surface terrestre chauffée par les rayons solaires, tend à se refroidir. Elle le fait par rayonnement infrarouge, certes, mais aussi par conduction (chocs des molécules d’air), et par évaporation de l’humidité qu’elle contient. La surface n’apparait donc pas se comporter tout à fait en corps noir, et un coefficient d’émissivité inférieur à un doit lui être appliquée.

    Le rayonnement émis par la surface sera très vite capté par des gaz tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, etc. Seuls s’échappent les rayons dont la fréquence ne correspond pas au spectre d’absorption des ces différents gaz. Au voisinage de la surface terrestre, les molécules d’air sont, en moyenne, 17 fois plus nombreuses que celles de dioxyde de carbone. Or la plage d’absorption de la vapeur d’eau est bien plus large en longueurs d’onde que celle du CO2, et elle recouvre largement cette dernière. La plus grande partie du rayonnement absorbé le sera par H2O. Dans tous les cas, toutes les longueurs d’onde absorbables le sont effectivement en un espace d’une dizaine de mètres au dessus de la surface. Augmenter la concentration en CO2 ne change donc rien, puisque nous avons déjà plus de gaz absorbants qu’il ne faut pour absorber toute l’énergie absorbable.

    Une molécule de H2O ou de CO2 qui vient d’absorber un photon se trouve dans un état d’excitation, qu’elle va perdre, soit en réémettant un photon identique en fin d’excitation, soit en échangeant son énergie avec des molécules d’air qui viennent la heurter. une molécule d’air subit quelques milliards de chocs par seconde, en basse altitude, alors que le temps nécessaire à la réémission d’un photon absorbé se mesure en microsecondes. C’est assez long pour que la molécule subisse plusieurs milliers de chocs. C’est dire qu’au voisinage de la surface, les molécules de gaz transmettent leur énergie par conduction, et non par radiation.

    Les conditions propices à une réémission, et donc à la manifestation du phénomène qu’on a affublé du vocable d’effet de serre, ne peuvent donc se trouver qu’en haute altitude, là où l’air très peu dense, et où la vitesse des molécules est bien plus lente, parce qu’elles sont bien plus froide qu’à l’altitude du sol. Il n’y a aucune chance de voir ces photons réémis revenir à la surface, car ils sont, soit absorbés par une molécule d’eau, de CO2, de CH4, etc., soit ils s’échappent vers l’espace.

    Au dessus de la surface, donc, le rayonnement infrarouge réchauffent les molécules de vapeur d’eau et d’autres gaz absorbants, qui à leur tour communiquent leurs calories aux molécules voisines pour réaliser ce que les physiciens appellent un équilibre local de température. Ces petits volumes d’air réchauffés se dilatent, perdent de la densité, subissent la force d’Archimède qui les fait monter en altitude, pendant que de l’air plus froid viennent prendre leur place. C’est l’amorce du mouvement de convection qui permet de répartir la chaleur captée du soleil par la surface sur la partie de la colonne d’air se situant dans la tropopause, haute d’une douzaine de kilomètres sous nos latitudes.

    Les climatologues adeptes de l’orthodoxie du GIEC accordent donc une importance très exagérée aux phénomènes radiatifs dans la formation des températures à la surface et dans la tropopause. Ces phénomènes radiatifs apparaissent utiles pour l’étude de la stratosphère, où les notions d’équilibre local de température et de convection n’ont plus aucune importance.

    Pour les anglicistes désireux d’approfondir tout cela, je recommande l’ouvrage des russes Sorokhtine, Chillingar et Kiliuk, « Global Warming and Global Cooling: Evolution of Climate on Earth ».

  12. erratum 3ème paragraphe:
    « les molécules d’air sont, en moyenne, 17 fois plus nombreuses que celles de dioxyde de carbone ».
    Lire:
    « les molécules de vapeur d’eau sont, en moyenne, 17 fois plus nombreuses que celles de dioxyde de carbone ».

  13. Bob (#60)
    J’aime quand l’un enfonce l’autre !

    extraits des deux sites proposés pour vous éviter d’aller les lire. Ils n’apprennent rien à quiconque a le moindre vernis scientifique

    Dans le langage scientifique courant, on compare volontiers deux grandeurs de même nature, et on énonce le résultat sous la forme que « l’une est de deux ordres de grandeurs plus grande » que l’autre, c’est-à-dire environ cent fois plus grande. Ceci revient à donner l’ordre de grandeur du rapport.

    En science, un ordre de grandeur représente une puissance de 10.