Etrange, pas d’attracteur ….

Traduction de Marot. Grand merci à lui et aux relecteurs.

• • • • •

Pas de nouveaux attracteurs étranges : une preuve solide contre la rétroaction positive et la catastrophe
Publié le 9 janvier 2012 par Anthony Watts (Source)

Ceci est un commentaire du Dr. Robert Brown [NdT : Robert G. Brown est « lecturer » soit approximativement maître de conférences à l’université Duke, en physique théorique de la matière condensée, physique atomique, moléculaire et optique] sur le billet Que nous ne savons pas au sujet de la Terre l'énergie des flux. Je l'ai trouvé si perspicace sur le thème de la stabilité du climat « poussé » par le forçage du CO2 que je l'ai mis en billet.     Anthony
——

Est-il juste de dire que les deux systèmes [NdT : deux Terres avec pratiquement les mêmes conditions initiales] oscilleraient selon les mêmes paramètres, mais que la probabilité qu'ils soient synchronisés est nulle?

Malheureusement non, pas sur de longues périodes. Les systèmes pourraient être aussi différents que deux barreaux ferromagnétiques « identiques » magnétisés l’un plus et l’autre moins. Ou dans le cas de la Terre, aussi différents que la Terre glaciaire et la Terre interglaciaire. Le point est que ces deux dernières possibilités peuvent être dans des états « stables » exactement la même insolation, etc, parce que les rétroactions dans le système mondial peuvent se reconfigurer pour se rendre stables.
Si vous regardez le lien vers la théorie du chaos que j'ai fourni et que vous regardez la figure qui montre deux nattes de lignes en boucle, ceci vous donne une image heuristique du type de possibilités disponibles pour coupler des systèmes différentiels non linéaires.

Attracteur de Lorenz

Courbe de l'attracteur de Lorenz pour les valeurs r = 28, σ = 10, b = 8/3. Image via Wikipedia.

Au cœur de chaque boucle il y a ce qu'on appelle un « attracteur étrange » qui est généralement un point limite.
Les axes X et Y portent les coordonnées qui représentent l'état du système à tout instant x (t), y (t)  dans un espace généralisé (espace des phases).

Les lignes sont les trajectoires temporelles du système en mouvement sous l'influence de la dynamique sous-jacente. La figure montre qu’au lieu d’être une simple « orbite », c.-à-d.la façon dont la terre tourne autour d'un attracteur régulier comme le soleil, le système oscille pendant un temps autour d'un attracteur, puis de l'autre, puis des deux. Au lieu d’être de belles orbites fermées, les orbites ne sont presque jamais les mêmes.
Deux trajectoires qui commencent l’une près de l'autre parcourront en général et pendant un moment, une orbite autour de l'attracteur de même allure générale. Mais au fil du temps, souvent en un temps remarquablement court, les deux trajectoires divergeront. L’une basculera vers l’autre attracteur et l'autre ne le fera pas. Après un temps remarquablement court, les deux trajectoires seront presque totalement décorrélées dans le sens que la connaissance de la position de l’une dans l'espace des phases n’apporte aucune aide pour deviner l'emplacement de l'autre. C'est seulement dans ce sens final que vous avez raison. Chaque système doit être trouvé dans l'espace des états physiquement cohérents, les états qui sont accessibles via le processus différentiel à partir des points de départ. Il n'y a aucune garantie que les trajectoires « rempliront l'espace des phases ». Donc, en ce sens ils vont tous les deux se trouver dans l'espace des phases accessible depuis les points de départ.  Si ces deux points de départ sont assez proches, ils auront probablement des espaces de phases d’allures très similaires, mais il n'y a aucune garantie qu'ils seront identiques, en particulier s’il y a plus ou beaucoup plus de deux attracteurs et si quelques paramètres simples [NdT : phrase incomplète, scaletrans propose de remplacer le « si » par « avec »]. En méca stat, il y a un théorème sur le sujet sous des hypothèses différentes, mais pas dans le cas général de la dynamique des systèmes ouverts dans un système chaotique, autant que je le sache.
Si ce genre de choses vous intéresse (on peut vraiment s’amuser à jouer), vous pouvez par exemple regarder les « équations différentielles prédateur-proie ».

http://en.wikipedia.org/wiki/Lotka-Volterra_equation

Si je m’en souviens bien, c'est un des systèmes les plus simples avec un attracteur et un cycle limite. Il illustre plusieurs caractéristiques de systèmes dynamiques plus compliqués. L'attracteur ou point fixe dans ce cas est la population p. ex. de renards et de lapins qui reste en parfait équilibre d'année en année. Notez bien que cette équation est déterministe, mais bien sûr, une population réelle, même modélisée a toujours des variations aléatoires ou « imprévisibles » au moins, c.-à-d. une certaine quantité de bruit. Elle est forcément discrète et non pas continue, de même qu’on ne peut pas avoir un demi-guépard Cheetah mangeant π babouins.

Un meilleur « type » continu d'équation différentielle pour décrire de tels systèmes avec bruit est une chose nommée équation de Langevin en physique. Ce système a des degrés de liberté microscopiques « rapides », on les représente en moyenne par un terme stochastique et des degrés de liberté plus lents que l’on intègre comme l’équation des prédateurs/proies. En physique, il y a un cas limite particulier pour cela, nommé Équation principale généralisée [NdT : anglais Master equation], qui est la description intégro-différentielle complète d'un système quantique à plusieurs corps. Elle est vraiment, vraiment difficile. Et pourtant, la voie générale n'est pas inapplicable, c'est une partie présupposée de la plupart des modèles climatiques simplifiés. P. ex. quand vous « lissez » la température en faisant une moyenne mobile, vous renoncez à de l'information (les variations à court terme) et vous essayez de réduire la complexité du système en vous concentrant sur la dynamique temporelle lente.

C’est parfois possible, parfois impossible. [NdT : phrase ajoutée pour mieux comprendre] Si le système est vraiment simple, il a un attracteur unique et les trajectoires oscillent très régulièrement autour de lui ; le « bruit » qu’on a lissé était vraiment sans signification et n’ajoutait que des petites variations à une trajectoire unique, c'est alors probablement OK. Si le système est multistable, il a beaucoup de points localement stables ou pire si quelques-uns de ses degrés de liberté sont des choses comme le Soleil dont l'évolution temporelle est complètement externe au « système », que vous ne pouvez pas prédire son avenir et dont vous ne connaissez pas précisément l’effet, alors les attracteurs eux-mêmes peuvent se déplacer pendant que le système évolue localement,  ce n'est alors  probablement pas OK.

Ce dernier type de système multistable qui n'est probablement pas OK a un symptôme visible. C’est une suite d'équilibres ponctués, visible dans les données lissées. Les 30 ans de données satellitaires et les données SST montrent assez clairement ce genre de comportement.
Un dernier point est très important. Des systèmes qui oscillent ont presque toujours une rétroaction négative. En fait, c'est la chose fondamentale qui définit un système oscillatoire, il a en lui des attracteurs. Les attracteurs sont eux-mêmes des points stables (équilibre) tels que si le système est perturbé autour d’eux, il sera ramené vers l'équilibre  et non poussé loin de lui. Dans le cas général des attracteurs dans des espaces à de nombreuses dimensions, ceci conduit à des cycles de Poincaré autour des attracteurs, visibles dans les équations prédateur-proie ou la figure ci-dessus du Chaos avec deux attracteurs étranges, sauf qu'ils peuvent devenir très, très compliqués (et difficiles à visualiser) dans des espaces à 3 dimensions ou plus (notez bien qu’ici je ne parle pas des espaces physiques mais des espaces paramétriques de « phases », les espaces d'états). Dans un certain voisinage d'un attracteur il y a généralement un peu de stabilité locale. Dans ce voisinage les  trajectoires vont osciller étroitement autour de l'attracteur et auront relativement peu de chances de sauter vers d'autres attracteurs. D’où le fait que les périodes glaciaires et interglaciaires tendent à durer un temps assez long (par rapport à toutes les nombreuses échelles de temps plus courtes disponibles pour le système).

Déplacer un seul paramètre extérieur sous-jacent, p. ex. la concentration du CO2 anthropique, l'état du Soleil, l’état géomagnétique, peut être considéré comme déplaçant les points fixes du système multistable. Si nous linéarisons, nous pouvons souvent deviner au moins la direction du mouvement au premier ordre. Par exemple, étant donné l'effet de serre, plus de CO2 devrait augmenter le piégeage de la chaleur, d'où une augmentation de la température mondiale moyenne. Le point fixe stable devrait donc bouger un peu dans le sens du réchauffement.

Presque tous les arguments (il y en a plus d'un  )  « tournent » autour de deux problèmes simples. Notez que je les présente différemment d’à mon habitude.
a) Est-ce que l’hypothèse de la réponse linéaire est valable? Ce n'est pas une question triviale. Plus de CO2 dans un système multistable ne fait pas que déplacer l’attracteur local, il déplace tous les attracteurs et pas nécessairement selon des voies linéaires simples dans un système très compliqué avec beaucoup de rétroactions négatives (par hypothèse, ils peuvent être un peu partout parce que le système est dominé par les attracteurs). Des principes de conservation (pas forcément ceux qui sont connus) opèrent dans de nombreux systèmes. Ils agissent comme des contraintes de sorte que déplacer un attracteur vers le haut, en déplace un autre vers le bas ou augmente la « hauteur de la barrière » entre les deux attracteurs et donc déforme l'ensemble des cycles limites.
b) Est-ce que la réponse est de l'ordre de la différence moyenne entre les attracteurs qui figurent déjà dans le système? Si elle est plus grande, il est alors probable que non seulement elle déplace l'attracteur actuel, mais qu’elle lance le système vers un attracteur nouveau sur le côté plus chaud du précédent. Ce n'est peut-être pas l'attracteur que vous attendiez, Plus de réchauffement, comme les réchauffistes le disent en termes heuristiques, peut faire que le système oscille plus violemment et sera donc à la fois plus chaud dans la partie chaude de l'oscillation et plus froid dans la partie froide de l'oscillation. Si la nouvelle excursion de l'oscillation est assez grande, elle peut lancer le système en oscillation autour d'un attracteur nouveau aussi bien d’un côté que de l’autre.

Notez que cette dernière affirmation est encore trop simpliste car elle donne l'impression qu’il y a seulement deux directions, plus chaud et plus froid. Or ce n'est pas vrai. Il y a plus chaud avec plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère, plus chaud avec moins de vapeur d'eau dans l'atmosphère, plus chaud avec le soleil actif, plus chaud avec le soleil inactif, plus chaud avec la banquise qui augmente, plus chaud avec la banquise qui diminue, plus chaud avec plus de nuages, plus chaud avec moins de nuages, les nuages ​​en question peuvent être diurnes ou nocturnes, être des nuages ​​arctiques ou antarctiques, estivaux, automnaux, hivernaux ou printaniers, mois par mois si ce n’est de jour en jour, avec des rétroactions partout. Mettre au point un seul aspect de ce cycle affecte tout le reste et je n'ai même pas commencé la liste de toutes les dimensions importantes ni noté qu'il existe des échelles de temps très importantes pour les oscillations quasi périodiques de beaucoup de ces pilotes, ni remarqué que la dynamique sous-jacente se déroule sur un globe en rotation dont la production ordinaire est des tourbillons d'air qui durent de quelques jours à plusieurs décennies.

J'ai affirmé dans les messages ci-dessus que le quasi-équilibre ponctué manifeste dans les données climatiques fait qu’il est très probable que la réponse est oui pour b). Le CO2 anthropique déplace le système de l’ordre de la distance entre les attracteurs ou plus. Le système a simplement sauté entre les attracteurs, même pendant les périodes où il n'y avait pas de CO2 anthropique. Par ailleurs, l'excursion du système alors qu’il se promenait parmi les attracteurs était aussi grande qu'elle l'est aujourd'hui et pas qualitativement différente.

[NdT : Je pense que l’auteur fait référence à des graphes tels que celui-ci dû à Jens Raunsø Jensen dans

http://wattsupwiththat.com/2011/08/11/global-warming-%E2%80%93-step-changes-driven-by-enso/
http://wattsupwiththat.files.wordpress.com/2011/08/2prz31k1.gif]

Cela suggère fortement qu’alors que l'hypothèse de la réponse linéaire faite en a) peut être valide ou non (par attracteur), mais ce sera un énorme problème pour le prouver, l'effet est moindre que l'excursion naturelle, pas plus grand que l’excursion naturelle. Les facteurs de rétroaction négative qui rendent les attracteurs multistables (localement) agissent aussi comme rétroaction négative sur l'évolution induite par le CO2!

En dernier, on a le théorème de fluctuation-dissipation, comme je l'ai déjà noté dans un fil ou un autre (trop fatigué d'écrire pour aller voir si c'était celui-là) [NdT : voir le texte « Flux d’énergie » du même auteur]. Dans un système ouvert en phase localement stable, les oscillations (fluctuations) se couplent à la dissipation de telle sorte que plus de fluctuations fait plus de dissipation, rétroaction négative. Si ce n'est pas vrai, la phase n'est pas localement stable.
C’est un argument fort contre une catastrophe! Le point est que, étant donné que le CO2 ne fait que des déplacements d'attracteurs, ces déplacements sont locaux, petits et lents comparé aux grands déplacements du système entre les attracteurs. S'il y avait un point où le système était susceptible de tomber vers un point stable beaucoup plus chaud, la « catastrophe » dont menacent les réchauffistes aurait presque certainement du avoir lieu dès lors que les oscillations de phases sur les dix mille dernières années ont été aussi chaudes que maintenant à de nombreuses reprises.
Le fait que cela ne s'est pas réellement produit est une preuve extrêmement forte contre la rétroaction positive autant que contre la catastrophe. Oui, le CO2 anthropique peut avoir déplacé un peu plus haut toutes les températures d’un attracteur, il peut avoir fait des petits réarrangements des attracteurs, mais il n'y a aucune preuve pour montrer qu'il va probablement créer soudainement un attracteur nouveau  loin en dehors de la plage normale de variation déjà visible dans les données du climat. Est-ce impossible? Bien sûr que non. Mais ce n'est pas probable.

Je vais clore cela par une analogie. Alors que les physiciens s'apprêtaient à tester la première bombe nucléaire, il y eut une certaine inquiétude exprimée par les moins doués des physiciens présents. Ils disaient que ce faisant, on pourrait « mettre à feu l'atmosphère terrestre », en quelque sorte transformer la Terre en Soleil (à noter que c’était avant toute compréhension de la fusion. Le cycle de l'énergie du soleil n'était pas encore compris). J'ai lu beaucoup plus récemment que certains étaient inquiets que les collisions au LHC pourraient avoir le même effet, créer un mini trou noir ou quelque chose comme cela qui avale la Terre.

Les deux étaient des peurs stupides bien que présentées par de vrais scientifiques, notez-le bien, parce qu'ils pouvaient voir que ces résultats étaient possibles au moins en principe et voici pourquoi. La température et la pression créées par la bombe nucléaire n'étaient pas uniques ! Bien que ce soit rare, des astéroïdes tombent sur ​​la terre et créent alors des pressions et des températures beaucoup plus élevées que celles produites par des bombes nucléaires. Un astéroïde de taille très modeste peut libérer plus d'énergie en quelques millisecondes que plusieurs dizaines de milliers de fois l'énergie explosive totale de tous les explosifs artificiels, y compris les bombes nucléaires sur la Terre ! En un mot, si cela pouvait arriver (avec une probabilité raisonnable), ce serait déjà arrivé.

Idem les craintes associées au LHC ou à d'autres « super » collisionneurs. Bien sûr, il produit des collisions de l'ordre du tera électronvolt, mais cette sorte d'énergie dans les collisions nucléaires n'est pas unique ! La Terre est constamment bombardée par des particules de haute énergie émises par des événements extrêmement énergétiques comme les supernovae qui ont eu lieu il y a longtemps et loin. Les énergies de ces rayons cosmiques sont bien plus grandes que tout ce que nous serons jamais en mesure de produire en laboratoire tant que le laboratoire en question ne contiendra pas une supernova. Le rayon cosmique le plus énergétique jamais observé jusqu'à présent a été vraisemblablement un proton avec l'énergie cinétique d'une balle de baseball rapide, une balle de baseball se déplaçant à quelque 150 kilomètres par heure. Du moment que nous en avons vu un en quelques décennies d’observations, nous devons supposer qu'il s’en produit tout le temps, littéralement à chaque seconde un rayon cosmique avec cette sorte d'énergie frappe la Terre (une GROSSE cible) quelque part. Si une telle collision pouvait créer un trou noir qui détruirait des planètes avec une probabilité significative, nous serions grillés depuis très, très longtemps.

C'est pourquoi il était stupide d’avoir peur du LHC ou de la mise à feu nucléaire. Si l’un ou l’autre était probable, nous ne serions pas ici pour construire un LHC ou une bombe nucléaire.

Avoir peur du RCA n’est pas tout à fait aussi idiot. La vérité est que nous n'avons pas eu assez de temps pour en savoir assez sur le système climatique et être en mesure de dire quelles sortes de rétroactions et de facteurs structurent les attracteurs multistables du climat. On peut donc créer un certain nombre de scénarios d’apocalypse, à un point critique le réchauffement libère des quantités massives de méthane qui réchauffent soudainement tout de telle sorte que l'océan dégaze tout son CO2 et que les calottes glaciaires fondent et que les océans bouillent et soudain nous avons Vénus Terre avec une température moyenne de 200 °C. Si on peut l’imaginer et l'écrire, ce doit être possible, oui ? Les romans de science-fiction explorent abondamment tout ce genre de choses. Des films proposent le contraire, l'apparition d'attracteurs qui pour une raison ou une autre gèlent instantanément la totalité de la planète et apportent un nouvel âge glaciaire. Hé, ça peut arriver!
Mais est-ce probable?

C'est ici que l'argument ci-dessus nous réconforte. Il y a peu de choses dans les données climatiques pour faire croire à l'existence d'un autre grand état stable, un autre attracteur majeur, bien au-dessus de l'attracteur de phase chaude actuel. Bien au contraire, les données des dernières dizaines de millions d'années indiquent que nous sommes au milieu d'une phase de refroidissement prolongé de la planète de la même sorte qui est arrivée à plusieurs reprises dans les temps géologiques. Nous sommes ainsi dans la phase chaude d’un attracteur majeur et il n'y a littéralement rien au-dessus où aller. S’il y en avait un, nous y serions allés, au lieu de faire des variations locales et des oscillations autour des nombreux attracteurs de phases chauds mineurs qui ont maintes fois connu des conditions susceptibles de faire qu’une transition se produise si au moins une était probable. À tout le moins, il y en aurait une trace dans le dossier thermique du dernier million d'années ou à peu près, et il n'y en a pas. Nous sommes dans un des plus longs et des plus chauds interglaciaires parmi les cinq derniers, mais pas au point le plus chaud de l'interglaciaire actuel l'Holocène. S'il y avait un attracteur encore plus chaud ailleurs, le point le plus chaud de l'Holocène aurait été susceptible de le trouver. Comme cela ne s’est pas produit cela indique que les rétroactions globales sont négatives en toute sécurité et toutes les hypothèses de « catastrophe » sont relativement peu probables.
Ce qui devrait être inquiétant? Un refroidissement planétaire catastrophique. Nous savons qu'il y a un attracteur majeur de phase froide à 5-10 °C de moins que les températures actuelles. La civilisation humaine est née dans l'Holocène et nous n'avons pas encore assez duré pour savoir si on survit à une transition de phase vers le froid, revenant à des conditions glaciaires sans que 5 milliards de personnes meurent et que la civilisation s’effondre quasiment. Nous savons que cette transition non seulement peut se produire, mais qu’elle va se produire. Nous ne savons pas quand, ni pourquoi, ni comment estimer sa probabilité générale. Nous savons que le PAG, il y a seulement 400 à 500 ans a été la période la plus froide de tout l’Holocène après l'excursion du Dryas récent. En général le refroidissement de l'Holocène semble commencer à partir de sa période la plus chaude et le XXe siècle a été un Grand Maximum Solaire, le soleil le plus actif en 11.000 ans, un maximum qui est maintenant clairement terminé.

À mon avis, il est beaucoup plus probable que nous soyons suspendus au-dessus d'une instabilité dans laquelle une transition complète vers la phase froide devient désagréablement probable plutôt que d’être proches d'une transition vers une phase superchaude dont il n'y a aucune preuve dans les données du climat. La probabilité est plus grande pour deux raisons. La première est qu’au contraire de la phase superchaude, nous savons que la phase froide existe réellement et est beaucoup plus stable que la phase chaude. La « taille » des oscillations du cycle quasi-stable de Poincaré autour de l'attracteur majeur de phase froide est beaucoup plus grande que celle autour de l'attracteur de phase chaude et de brèves périodes de réchauffement sont souvent anéanties avant de devenir un vrai interglaciaire, c'est ça leur stabilité.

L'autre est que nous passons 90% du temps en phase glaciaire et seulement 10% en interglaciaire. L'Holocène est déjà un des plus longs interglaciaires! Il y a une dynamique à échelle de temps longue à l'œuvre ici que nous ne comprenons pas. Nous n’avons même pas la moindre idée de ce qui cause la transition (essentiellement chaotique) de la phase chaude à la phase froide ou vice-versa. Nous avons des idées très grossières qui incluent des combinaisons de cycles Milankovich, le basculement de l'écliptique, la précession des pôles, des résonances orbitales et des trucs comme ça, mais il y a clairement une forte rétroaction dans le cycle climatique qui met en place le « basculement » en phase froide, probablement lié à l'albedo.

Ce pourrait être quelque chose d’aussi simple qu’un soleil tranquille. Le minimum de Maunder-PAG montre que nous devrions activement craindre un soleil tranquille, parce que quelque chose dans le système différentiel non linéaire semble favoriser les attracteurs froids (toujours dans l’attracteur majeur de la phase chaude) lors de minima de type Maunder. On peut imaginer que le basculement vers la phase glaciaire est plus probable p. ex. au bas du PAG, qu'à tout autre moment, et qu’en ce moment l'Holocène vit probablement en sursis. Un intervalle quasi-PAG prolongé pourrait le renverser.
Pour être honnête, même un PAG serait une catastrophe bien plus grande que la plupart des catastrophes réchauffistes imaginées. La population du monde est immense par rapport à ce qu'elle était dans la dernière période glaciaire et une proportion énorme vit et fait pousser sa nourriture sur des zones tempérées. Un gel précoce et un printemps tardif pourraient à la fois réduire les [NdT : ajouter « surfaces des »] terres disponibles et diviser par deux le nombre de cultures qui poussent sur les terres qui survivraient, même avant une glaciation complète. Les phases froide/chaude sont souvent associées à des températures/sécheresses tropicales, au moins dans des parties du monde. À mon avis, l'apparition « rapide » d'un PAG pourrait tuer un milliard de personnes par disparition des cultures en Sibérie, en Chine et au Canada et au nord des États-Unis et déstabiliserait facilement la situation politique précaire du monde jusqu’à ce qu’une guerre mondiale devienne susceptible d'ajouter à nos malheurs.

Nous pourrions finalement découvrir que le RCA était notre salut. Le CO2 émis par notre civilisation actuelle peut améliorer ou retarder le prochain PAG. Il peut bloquer l’excursion en phase froide qui pourrait commencer la prochaine ère glaciaire RÉELLE dans des décennies ou peut-être un siècle. En attendant, peut-être pouvons-nous nous prendre en main et comprendre comment vivre ensemble dans un monde civilisé et non pas dans quelques pays civilisés où les gens sont à l’aise et le reste du monde où ils sont pauvres et plus ou moins asservis par une poignée de tyrans ou d’oligarques religieux.
Notez bien que c’est là de la « fiction spéculative ». Je ne comprends pas bien non plus les cycles climatiques (c'est un problème difficile). Mais au moins, là, je peux fournir des preuves qu’une catastrophe se cache dans le dossier du climat actuel, c’est donc beaucoup moins de la « fiction » que le RCA.

rgb

Traduction par le pseudonyme François Marot, révisions par les pseudonymes scaletrans et MichelLN35.

@@@@@@

1.  Alain | 10/02/2012 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

Super article.
la citation de l’affaire du LHC est vraiment judicieuse.
Ce genre de peur irrationel se produit souvent parce que les gens ignorent les attaques incessantes que notre environnemen encaisee depuis des milliards d’années.
Par exemple les virus font des OMG, sans autorisation, en permanence. ce que l’homme ajoute c’est juste la monoculture, qui quelque soit l’espèce, hybride, OGM, ou ancienne, est mauvaise.

Ici la théorie du chaos explique de façon plus précise une intuition sceptique, que si nous pouvions avec un doublement du CO2 faire basculer le climat en 100ans, ca se serait déjà produit dans l’histoire.

comme certaine le disent, le RCA est un délire de mégalomanie culpabilisée… ce que Benoit Rittaud appelle le Post-Modernisme, ce sentiment de puissance malfaisante de l’humanité, qui suis le sentiment de puissance progressiste de la période moderne, et infériorité de la période archaïque.

un bémol est que le modèle de « chaos classique lorentzien » n’est pas exactement celui du climat.
Si on suis les articles de Judith Curry, il faudrait parle du « chaos spatio-temporel » qui est bien plus sauvage et ne propose pas d’attracteurs classiques.

d’un autre coté la règle de ; « si ca pouvait se produire de façon probable bientôt, ca se serait produit certainement plusieurs fois récemment », s’applique toujours très bien dans une logique de prise de décision.

la découverte du RCA n’augmente, ni ne réduit les chances que le chaos spatio-temporelle bascule dans un délire dangereux.

l’indication que le vrai danger c’est la glaciation, est aussi éclairant.
car là nous avons des antécédents dramatiques où l’espèce humaine a souffet d’un refroidissement…
le bon point c’est qu’on s’est adapté génétiquement et culturellement, au froid, puis a réchauffement (avec un croissance).

2.  Mihai V | 10/02/2012 @ 16:55 Répondre à ce commentaire

Merci pour cet excellent travail !

La traduction de « lecturer » dépend du pays.

Pour la traduction des mots anglais isolés, je conseille WordReference.com English-French Dictionary

Voici leur définition :

lecturer / ˈlektʃərə(r)/ ➡ professions and trades noun

(speaker) conférencier/-ière m/f;

GB Univ enseignant/-e m/f (du supérieur);
junior ~ ≈ assistant/-e m/f;
senior ~ ≈ maître m de conférences;
she’s a maths ~ elle enseigne les maths (à l’université);

US Univ ≈ chargé m de cours.

La Duke University étant en Caroline du Nord, ce serait plutôt « chargé de cours ». Mais c’est un détail.

P.S. : On peut ajouter facilement WordReference.com à la barre de recherche de Firefox. Voir tout en bas de la page citée.
C’est la barre de recherche que j’utilise le plus.

3.  pastilleverte | 10/02/2012 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

Brrr,
excellent mais refroidissant article.
Sans verser dans le « refroidisme », il « faudrait » bien faire comprendre aux « décideurs » qu’un excès de froid est globalement bien plus néfaste qu’un excès dans l’autre sens.
Certes, la vague de froid « polaire » (quel terme idiot) actuelle commence à porter ses fruits dans ce sens, mais dès que le basculement vers un temps plus « doux » arrivera, et il arrivera… en « temps utile », je crains qu’on oublie vite et qu’on ne ‘en tire pas toutes les leçons.
En plus, ne manquerait plus qu’une période de canicule cet été, ce qui n’est pas contradictoire avec l’avancée vers un PAG (cf. références historiques du PAG, justement), pour qu’on oublie encore un peu plus vite les stratégies « anti froid », pour l’économie, la santé, le social et… l’environnement (il faillait bien le placer çui-ci !).

4.  Bernnard | 10/02/2012 @ 19:18 Répondre à ce commentaire

C’est un article intéressant mais un peu hermétique pour moi.
Pour résumer, je comprends ça:
Cette relation avec la théorie du chaos nous indique qu’il est assez illusoire d’échafauder des modèles climatiques qui seraient à 100% capables de prévoir le climat futur.
Même dans le domaine de la prévision météorologique: Pour 2 situations strictement identiques (De notre point de vue, car on n’a pas une connaissance intime des paramètres -ou des attracteurs- pour rester dans l’esprit du billet) observées à 2 moments différents (ce qui est en soi déjà extraordinaire), il n’y a aucune certitude que le devenir à moyen terme de ces situations sera identique!
Sinon cela voudrait dire que nous serions capable de prévoir la météo à long terme et donc le climat.
C’est une affaire de probabilité (qui peut se calculer) mais il ne peut pas y avoir de certitude à 100%. Actuellement la probabilité de se diriger vers un refroidissement (plus stable) est supérieure à la probabilité de se diriger vers un réchauffement sans toutefois l’exclure.
Prétendre que l’on sait tout avec 100% de certitude et d’utiliser le futur au lieu du conditionnel est bien une tromperie dans le domaine du climat.

5.  Marot | 10/02/2012 @ 19:50 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#4)
D’accord avec vous SAUF pour C’est une affaire de probabilité (qui peut se calculer) Les probabilités issues de la théorie ne l’autorisent pas ou plutôt sont inopérantes.

On peut retenir aussi qu’au vu de toutes les excursions chaud et froid relevées dans les millions d’années précédentes, il y a deux attracteurs et pas plus. Un chaud, faible nous sommes dedans, un froid plus « énergique » (le mot ne veut rien dire de sérieux ici) ou plutôt « qui a des orbites plus stables et nombreuses.

Hors de ces deux, on n’a jamais rien vu. Il n’y a donc aucune raison de postuler sans preuve un basculement ou « tipping point » cher aux hystériques de tout poil.

6.  Nicias | 10/02/2012 @ 20:31 Répondre à ce commentaire

Merci Marot pour cet article intéressant.

7.  Murps | 10/02/2012 @ 21:36 Répondre à ce commentaire

C’est un excellent article effectivement, et qui tombe pile poil sur une partie de ma spécialité d’origine, qui est la mécanique « classique ».
J’y retrouve donc toutes les notions que j’ai bien étudié et qui ont longtemps été pour moi de longs sujets de réflexion qui me tiennent à coeur encore aujourd’hui.

Je me permet donc de vous casser (tous) les pieds sur des points de détail.

Ici la théorie du chaos explique

Peut-être est-ce une figure de style de votre part, mais il n’y a pas de « théorie du chaos », au sens ou par exemple, personne ne sait proposer un modèle mathématique et prévisible de la turbulence…
Il y a juste des observations et des éléments théoriques qui mettent en évidence un truc qu’on appelle « chaos ». Ceci dit j’utilise également cette expression.

un bémol est que le modèle de “chaos classique lorentzien” n’est pas exactement celui du climat.
Si on suis les articles de Judith Curry, il faudrait parle du “chaos spatio-temporel” qui est bien plus sauvage et ne propose pas d’attracteurs classiques.

Je ne vois pas de différence fondamentale entre les deux.
Mais il est évident que l’attracteur de Lorenz ne modélise en rien le climat. C’est pourtant bien du chaos spatio-temporel.
Ce que vous appelez « attracteur classique », c’est une figure topologique simple ?

Même dans le domaine de la prévision météorologique: Pour 2 situations strictement identiques (De notre point de vue, car on n’a pas une connaissance intime des paramètres -ou des attracteurs- pour rester dans l’esprit du billet) observées à 2 moments différents (ce qui est en soi déjà extraordinaire), il n’y a aucune certitude que le devenir à moyen terme de ces situations sera identique!

C’est même plus étonnant que cela !
Même observés à des moments identiques !
C’est précisément la marque du chaos.
Recommencez une expérience de dynamique chaotique 100 fois avec les mêmes conditions initiales et vous obtiendrez 100 mouvements différents dans l’espace des phases.

D’accord avec vous SAUF pour C’est une affaire de probabilité (qui peut se calculer) Les probabilités issues de la théorie ne l’autorisent pas ou plutôt sont inopérantes.

Remarque pertinente : les probas ne marchent pas avec les systèmes chaotiques ; le déterminisme non plus. On est entre les deux en quelque sorte ; et il n’y pas de « théorie » pour l’instant qui permette de modéliser et prévoir.

La seule chose qui me chagrine dans cet article, c’est qu’on semble considérer la variable température (et même température moyenne) comme un paramètre déterminant du système dynamique que représente le climat.
Je pense que la température – à fortiori quand c’est une moyenne – ne représente pas la machine climatique.

D’autre part, même si il existe de nombreux indices laissant penser que cette machine a un comportement chaotique, cet article ne le prouve pas mais lance des pistes.

Comme je l’avais suggéré il y a quelques mois sur ce site, il n’est pas impossible qu’à terme, on puisse démontrer qu’il n’est pas possible d’effectuer des prévisions sur les futurs des systèmes chaotiques.

Je vois bien un matheux, façon spécialiste en topologie schtroumpf-algébrique, sortir un théorème avec un nom à coucher dehors et trancher le débat proprement.
Beaucoup de modélisateurs (pas seulement du climat…) repartiront jouer au morpion 3D avec leurs babasses à overpétaflops..

8.  Bernnard | 10/02/2012 @ 22:02 Répondre à ce commentaire

Murps (#7),
A vrai dire, j’ai bien pensé écrire à des moment identiques. Mais étant donné que je parlais de deux observations météorologiques (dans mon esprit mondiales) et qu’il n’y a qu’une seule terre il ne reste que deux moments différents pour faire des observations strictement identiques. Mais pour le reste je comprends votre analyse et celle de Marot.

9.  Murps | 10/02/2012 @ 22:25 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#8), j’abonde.
😉

10.  Marot | 11/02/2012 @ 1:23 Répondre à ce commentaire

Murps (#7)
J’invite celui qui est intéressé par cet article mais le trouve quelque peu compliqué à comprendre, à lire au préalable un exposé lumineux de Tomas Milanovic, traduit pour skyfall et à lire ici.

On y trouve deux considérations très utiles pour nous.
Sur la piste probabiliste
Poincaré a démontré qu’un système gravitationnel à trois corps est chaotique et imprévisible. En fait, il n’est même pas statistiquement prévisible (ainsi vous ne pouvez pas mettre une probabilité sur l’événement «Mars sera éjecté du système solaire au bout de N années»).

Sur la répétition ad nauseam que oui l’état du temps n’est pas prévisible à plus de 5-6 jours MAIS à 50 ou 100 ans c’est un problème de conditions aux limites et là, on sait !
La meilleure façon d’imaginer une théorie du chaos complet spatio-temporel est d’imaginer qu’il y a un oscillateur chaotique différent (comme le papillon de Lorenz) en chaque point de l’espace (il y en a donc une infinité) et qu’ils sont tous fortement couplés non linéairement entre eux et fonction du temps… il n’y aura pas de progrès dans la compréhension de quoi que ce soit par le chaos ou encore tant que l’on s’appuiera sur des béquilles de fonctions ou de séries qui ne dépendent que du temps.
C’est pour cela qu’il est complètement faux de dire que le climat est un problème de valeur aux limites.

11.  Murps | 11/02/2012 @ 10:59 Répondre à ce commentaire

Marot (#10), attention !
Il y a une différence fondamentale entre ces deux points.
Le problème à trois corps est posé implicitement depuis Newton. Il a été « résolu » par Poincaré il y a près d’un siècle.
Les équations posées à partir d’un modèle à trois corps sont d’une simplicité biblique : c’est la résolution de l’équation différentielle (équation du mouvement dans l’espace) qui en résulte qui est inextricable et dont la solution est démontrée instable.
Les modélisations de ce problème sont donc triviales (voir par exemple le problème restreint de Hill) même si elles ne permettent pas de prévoir.

En revanche on ne sait pas écrire le début de l’ombre d’un modèle pour le climat.
On a rien. Aucune équation de conservation à appliquer. Quelles variables choisir ?
Pression ? Température ? Inclinaison de l’orbite ? Nébulosité ? Taux d’humidité ? …
A quels endroits ?
Partout ? Moyenne mondiale ? Par zones ?
A quels moments ?
??????
Et les mesures ! Sont-elles pertinentes ? Assez précises ? TROP précises ?

J’arrête ici car chacune de mes questions remplissent des thèses entières sans apporter la moindre réponse. En fait la science du climat n’a pas progressé d’un iota depuis… depuis probablement un siècle… ou deux.

Il me semble que l’approche la moins bête reste encore celle de Marcel Leroux, basée essentiellement sur l’observation, et encore l’observation.
Pour les prévisions, il a toujours été très prudent.

12.  Marot | 11/02/2012 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

Murps (#11)
Mes observations, des détails

1) C’est Poincaré qui a démontré l’impossibilité de résoudre analytiquement le problème des n-corps à partir de 3.

2) Il y a non pas un invariant mais un bilan connu avec peu de précision:
énergie totale incidente ou interne (Soleil + géothermie)
en relation avec
énergie totale émise vers l’espace.
Les rectifications apportées récemment par J. Lean à l’énergie reçue montrent le peu de précision des données.

Encore faut-il mettre un bémol car il y a des constantes de temps à l’émission par les effets d’accumulation dans les océans.

13.  lemiere jacques | 11/02/2012 @ 12:09 Répondre à ce commentaire

c’est plutôt amusant quoique bien sur l’auteur suggère davantage qu’il n’affirme…ça me fait juste penser que les gens oublient souvent la portée d’hypothèses comme « que se passerait il si on doublait le taux de CO2 atmosphérique toute chose égale par ailleurs?« …. répondre à une telle question est interessant mais ne nous avance pas forcement à grand chose.

En revanche on ne sait pas écrire le début de l’ombre d’un modèle pour le climat.
On a rien. Aucune équation de conservation à appliquer. Quelles variables choisir ?

Pression ? Température ? Inclinaison de l’orbite ? Nébulosité ? Taux d’humidité ? …
A quels endroits ?
Partout ? Moyenne mondiale ? Par zones ?
A quels moments ?
??????
Et les mesures ! Sont-elles pertinentes ? Assez précises ? TROP précises ?

triple oui…

Marot (#12),
Pour les bilans énergétiques je me suis toujours posé une question de béotien à savoir comment , en pratique , on se débrouillait dans les modèles pour éviter des errements énergétiques liés aux calculs numériques tout en gérant les variations énergétiques réelles

14.  Bernnard | 11/02/2012 @ 12:11 Répondre à ce commentaire

Marot (#12),

il y a des constantes de temps à l’émission par les effets d’accumulation dans les océans

Une question:
A t-on une idée des constantes de temps?
Si oui, on t-elles été mesurées à partir d’observations?

15.  Marot | 11/02/2012 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

Murps (#7)
Vous nous dites

Je ne vois pas de différence fondamentale entre les deux. [chaos temporel et chaos spatio-temporel]

Je suis à la fois en complet désaccord et en bon accord avec vous.

Le désaccord complet porte entre autres sur le nombre d’attracteurs : fini, relativement petit pour le chaos temporel, infini pour le spatio-temporel, cf. l’article de T. Milanovic

Le bon accord arrive si l’on fait intervenir la durée. Tout comme pour le problème à n-corps, la durée pour qu’apparaisse une divergence peut être considérable. L’ « horizon de Lyapounov » du système solaire est de l’ordre de 200 millions d’années. En attendant, les bonnes vielles lois de Képler et autres sont très rigoureusement applicables d’année en année.

C’est pourquoi, les chaos temporel ou spatio-temporel n’apportent pas de différences dans un temps « local ».

Le hic est qu’on n’a aucune idée des durées des « localités » des chaos spatio-temporels. Pour la météorologie nous savons, c’est 5 jours !

16.  Marot | 11/02/2012 @ 12:51 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#14)

A t-on une idée des constantes de temps?

Aucune idée à ma connaissance !

La seule observation vient de carottes de glace. Elle ouvre une très vague piste. L’océan dégaze de façon perceptible 800 ans après un réchauffement.

Certains ont avancé que la croissance actuelle du CO2 atmosphérique pourrait être la conséquence d’optimum médiéval. Ils sont peu suivis sur ce point.

17.  Murps | 11/02/2012 @ 13:03 Répondre à ce commentaire

Marot (#15), je vois ce que vous voulez dire.
Je pense que le souci vient de l’absence de théorie générale sur le chaos.
Du coup le vocabulaire perd en précision. Et le sens de nos propos s’en ressent.
😉

18.  Titoune | 11/02/2012 @ 17:10 Répondre à ce commentaire

A écouter avec attention

http://www.rsrsavoirs.ch/artic.....audio.html

19.  yvesdemars | 11/02/2012 @ 20:18 Répondre à ce commentaire

excellent article qui incite à l’humilité (qui n’est pas la chose la mieux partagée dans les cénacles carbocentristes)

on pourrait remarquer que la météo aussi (en simplifiant) nous donne une situation analogue avec deux attracteurs (de force assez comparable en France)

1 le régime des perturbations océaniques qui produit de la douceur en hiver et de la fraîcheur en été mais aussi des pluies bienfaisantes quand elles ne sont pas excessives

le modèle hautes pressions qui donne du froid en hiver et de la chaleur voire de la canicule en été mais aussi de la sécheresse.

Dans d’autres régions du globe l’un des attracteurs est prépondérant : exemple dans les déserts ou dans les îles tropicales …

Conclusion : ce qu’on dénomme températures normales ne se produisent réellement que lors de la migration d’un état à l’autre, ce ne sont que des moyennes mais statistiquement improbables

20.  Murps | 11/02/2012 @ 23:12 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#18), j’ai l’impression que vous n’utilisez pas le terme « attracteur » pour désigner la même chose que moi.
Pour moi, c’est une partie d’un espace des phases dans laquelle on retrouve la trajectoire stable d’un système.
Ca peut être un point dans le cas d’un pendule oscillateur harmonique.
Ou bien les deux bretzels de l’attracteur de Lorenz, en 3D.

Pour vous ça serait plutôt un synonyme de « tendance » ou « type de comportement »…

Je me trompe ?

D’autre part, vous parlez de « force » d’un attracteur. Avez-vous une définition plus précise de cette « force » ?
Est-ce que vous évoquez les probabilités de trouver le système dans tel état plutôt que tel autre ?

21.  jean l | 12/02/2012 @ 8:20 Répondre à ce commentaire

Murps (#7),

Remarque pertinente : les probas ne marchent pas avec les systèmes chaotiques ; le déterminisme non plus.

Cependant, les systèmes chaotiques sont dits déterministes (rigoureusement) quoique imprédictibles : c’est toute la beauté de la chose, non ? smile

22.  Murps | 12/02/2012 @ 9:47 Répondre à ce commentaire

jean l (#20), vous avez mis le doigt sur le fond du problème.
Quand on pense qu’il suffit d’équations très simples, comme l’application logistique, niveau première S, pour découvrir les ensembles de bifurcations et les doublements de période…

Ce truc est proprement diabolique par sa simplicité apparente et le b.rdel qui en résulte.
La présentation de ce petit gadget mathématique n’a jamais été aux programmes des anciens bac C et E.
Je suis convaincu que la plupart des scientifiques (climatologues) de haut niveau sont de véritables chèvres en mécanique classique et même si ils connaissent les lois de Newton, ils n’ont aucune idée de la complexité de leurs application. (tout au plus sont-ils capables de résoudre un sujet de bac et un peu au-delà).
Quant aux éléments de dynamique chaotique, à mon avis ils en ont à peine entendu parler.

Et pour cause : la plupart sont géochimistes, géologues/naturalistes…
La méca classique fait partie de leur culture générale, mais ils ne PEUVENT pas la maîtriser comme un professionnel.

23.  Marot | 12/02/2012 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

jean l (#20)
Oui les systèmes chaotiques sont déterministes dans deux sens communs :
..il n’y a pas d’aléatoire;
..la donnée des valeurs initiales détermine l’évolution de façon univoque.

Néanmoins ils ont un caractère inhabituel, une sensibilité exacerbée aux conditions initiales..

Ces comportements atypiques sont des choses observées dans d’autres domaines mathématiques. Un groupe a un comportement atypique par rapport aux habitudes prises, car l’habitude est de traiter les « bons », ceux qui « marchent bien » et font de jolis problèmes avec des solutions.

Deux exemples

On étudie les suites convergentes, on détermine leur limite, on est bien content. Les suites divergentes ? on les glisse sous le tapis .

Une fonction est normalement considérée comme dérivable. Sa représentation a une tangente en tout point et youpie, on linéarise dans les petits voisinages.
Et pourtant il existe des fonctions non dérivables, certaines même sont continues, saleté de truc ! Mais c’est bien reposant de ne traiter que les fonctions « honnêtes » : polynômes, sinus etc. et pas des machins exotiques.

Voyez la fonction de Weirstrass qui a pourtant une bonne tête, et plus généralement ici.

24.  Bernnard | 12/02/2012 @ 11:08 Répondre à ce commentaire

Les mathématiques sont utiles en tant qu’outil pour résoudre un problème physique réel.
Le physicien quant à lui doit pouvoir mettre en équation ce qu’il observe.
Pour avoir côtoyé, au cours de ma carrière les deux spécialistes, j’en était arrivé à la conclusion que le physicien était trop focalisé sur ses observations et que le mathématicien quant à lui se complaisait dans l’abstrait et des modèles mathématiques.
Je conçois parfaitement que le climat est très difficile à mettre en équations et ne le sera t-il jamais que ça me surprendrait pas!

C’est un réconfort de trouver un modèle qui marche mais tout ne peut pas se modéliser malheureusement.

Une grande partie de ma vie professionnelle a été de dimensionner des procédés de fabrication de produits chimiques organiques du stade du réacteur (et de ce qui va autour) de 1litre à celui de 8000 ou 16000 litres. C’est ce qu’on appelle du génie chimique des procédés.

Malgré toutes les équations que l’on pouvait établir et le recours à l’informatique, le dimensionnement et la géométrie des appareils était aléatoire et les produits obtenus l’étaient avec un mauvais rendement ou même n’étaient pas ceux attendus! J’en avais fait une règle :

Le pilotage était indispensable et le coefficient qui permettait de ne pas diverger (les réactifs étaient chers) était de 3. Au-delà c’était l’imprévu et pourtant les équations étaient là !
Nous avancions « à petits pas » pour aller vers une échelle plus grande et à chaque pas nous avions des paramètres nouveaux à redéfinir (agitation simple ou double, forme et diamètre des pâles, des contre pâles etc…).
Alors pour le climat : j’imagine.

25.  Bob | 12/02/2012 @ 11:52 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#23),

Le pilotage était indispensable

C’est très exactement ce qu’ils font : Ils pilotent.
Un petit degré par ci, un petit degré par là, Un petit coup de pouce aux marges d’erreurs qu’on élargit pour que les observations collent avec les modèles etc…

Je cherchais le mot. C’est bien cela .
Hansen, Trenberth, Mann and Co, ne truandent pas. Non.

Ils pilotent.

26.  Murps | 12/02/2012 @ 15:26 Répondre à ce commentaire

Marot (#22), le mathématicien anglais Ian Stewart, plein d’humour, comparait l’expression « non-linéarité » avec la « non-pachydermologie ».

De même que l’immense majorité des animaux que l’on croise autour de nous ne sont PAS des pachydermes, la plupart des phénomènes physiques ne sont PAS linéaires.
Et pourtant on explique aux étudiants que telle équation ne peut-être résolue facilement car elle est non-linéaire et qu’elle est en quelque sorte une curiosité, une objet exotique. Alors qu’en fait c’est bien la linéarité qui est un cas particulier.
Un cas commode, confortable à résoudre et rassurant par ses propriétés prédictrices.

27.  Jojobargeot | 13/02/2012 @ 8:36 Répondre à ce commentaire

Un point sur lequel il faut insister, le maximum de l’holocène se situe il y a 6000ans et selon les différentes sources qui le confirment, ce maximum exceptionellement stable aurait duré près de 2000ans. la suite est des plus chaotique avec des pointes de climats chauds environ tout les 1000ans.
Excellente remarque sur le PAG comme étant la période la plus froide de l’holocène dont nous sommes en train de récupérer les températures de l’optimum romain, mais pas encore celles de l’optimum médiéval et encore y arriverons-nous?
Quand on observe la courbe de températures ou celle du CO2 du forage de Vostok, on s’apperçoit que nous sommes très proche du basculement vers un nouvel épisode glaciaire, précédé régulièrement par une période plus chaotique….Wait and see laugh
Bon daccord, ça risque d’être long 😈

28.  Marot | 13/02/2012 @ 9:10 Répondre à ce commentaire

Jojobargeot (#26)
Sur ces sujets, il y a eu un bon billet chez Pierre Gosselin.
Je l’ai traduit mais il faut attendre le retour d’Araucan pour l’afficher.

29.  Marot | 13/02/2012 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

Quelques réflexions personnelles sur l’avenir proche et les prévisions

Le mieux, à mon avis est de faire un tri raisonné dans ce qui nous est proposé.

Les plus bruyants, Giec et affidés qui tiennent le haut du pavé. De leur propre aveu, ils ne proposent rien. Ils dissertent longuement à échelle de 100 ans, parfois 50, hors sujet ici, ce qui les mets à l’abri de se faire botter les fesses en cas d’erreur. Ils se gardent de prévisions à court terme, 5 à 15 ans sauf à nous dire de regarder les innombrables sorties de modèles pas plus crédibles les unes que les autres.

Moins bruyants sont les extrapolateurs prolongateurs de tendances. Ah, que tout serait confortable si c’était linéaire. Hélas ce n’est pas linéaire et ils ne verront jamais arriver un point d’inflexion.

Les tenants du chaos, les purs dans le spatio-temporel qui par ignorance ne prédit rien encore. Les moins purs se contentent d’un chaos temporel, disant qu’à tout prendre à l’échelle de dizaines d’années, l’approximation doit être acceptable. Ce n’est pas prouvé mais faute de grives… On lira les considérations de Robert Brown ci-dessus.
Grossièrement, il semble exister deux attracteurs l’un froid de longue durée, l’autre chaud autour duquel les orbitales sont nettement moins nombreuses, et donc plus court. C’est notre état actuel.

Les tenants des cycles. On connaît Akasofu et Scafetta. Le billet le plus achevé me paraît être celui d’Ed Caryl paru chez Pierre Gosselin
Il place le présent par rapport aux cycles connus et en déduit l’avenir proche.

Une tentative de rapprochement des deux derniers peut laisser penser qu’il y a plus de deux attracteurs l’un chaud, l’autre froid.
Il semble plus probable qu’il y ait
Un très froid, grandes glaciations
Et un cortège de « petits » attracteurs entre les deux. Petits est dans deux sens :
Qui durent peu longtemps,
Qui sont intermédiaires dans les températures observées par rapport aux deux grands.

La relative stabilité, non pas des températures mais des cycles durant l’Holocène me conforte dans une idée. Bien que le climat relève stricto sensu du chaos spatio-temporel, sur une période « courte » ici l’Holocène (que sont 10 ou 15 mille ans devant plusieurs milliards) le chaos temporel est une bonne approximation du précédent en ce sesns qu’il n’y a pas de création ou d’annihilation d’attracteur, ni même de forte dérive de ceux que l’on repère.

30.  yvesdemars | 13/02/2012 @ 21:54 Répondre à ce commentaire

Murps (#19),

bien sûr c’était un type de comportement. je faisais là dans l’analogie.

la force dont je parle peut être remplacée par la probabilité d’occurrence (mesurée par les observations sur une période suffisamment longue)

31.  Araucan | 15/02/2012 @ 21:54 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#24),

Alors que pensez-vous de ceux qui pensent arriver à industrialiser (rapidement ?) l’élevage de microalgues pour faire du biocarburant ? On doit retrouver les mêmes types de problèmes, non ?

Bob (#25),

Le pilotage par ajustement … smile

32.  Bernnard | 16/02/2012 @ 0:22 Répondre à ce commentaire

Araucan (#31),
Oui les problèmes de dimensionnement sont toujours pleins de surprises et la non linéarité est la règle.
Le modèle mathématique qui décrit correctement les échanges de matières et thermiques à l’échelle du litre n’est pas le même que celui qui s’applique à l’échelle du mètre cube.
Les effets d’échelle sont peu modélisables.

(Ce n’est pas pour rien qu’on effectue des essais en soufflerie dans l’aéronautique. Les équations ne suffisent pas!)

Les mouvements des fluides et les échanges de matières et thermiques sont liés aussi bien au contenu qu’au contenant, ainsi qu’à la géométrie de celui-ci.
Les conditions de température, facilement homogènes en faible volume sont différents quand le volume augmente. On a plein de micro –réacteurs autonomes avec leur vie propre dans un gros réacteur. Ceux-ci ont leur durée de vie propre qui parfois interfère avec les mini réacteurs voisins.

Le fait de modéliser un process n’est valable que pour un appareillage donné travaillant dans des conditions précises.

Par exemple :
Je prends les génériques en exemple.
Ce sont des médicament fabriqués lorsque le brevet qui les protége tombe dans le domaine publique.
Ce médicament, sa formule, et ses impuretés sont fixés et font parti du brevet.
N’importe quelle société qui le veut, (si elle en a les moyens) peut le copier dés que ce brevet tombe dans le domaine publique.
Mais il ne suffit pas de copier la chimie, ni même l’appareillage ! Surtout si la société copieuse décide de changer d’échelle et d’inonder le marché.
Des impuretés dues à une chimie différente occasionnée par la conception même de la nouvelle usine peuvent apparaitre.
Par exemple dans une canalisation qui transfert des réactifs (en fin de réaction) un coude supplémentaire (imposé par les lieux et n’existant pas dans l’usine mère) amène l’existence d’une zone faiblement agitée et stationnaire. La réaction, dans cette zone donnera une chimie différente. C’est pour cette raison que des médicaments, génériques peuvent présenter de faibles variations des impuretés par rapport à l’original. Je ne mentionne pas les adjuvants qui sont différents eux.

Pour en revenir à la fabrication de bio-carburants. C’est sur que des problèmes d’industrialisation liés à l’augmentation d’échelle se poseront!
C’est du travail de génie chimique en perspective mais les contraintes sont moindres que pour les médicaments.

33.  Araucan | 16/02/2012 @ 12:02 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#32),

Sauf que dans le cas de l’élevage de microalgues, où effectivement l’on retrouve les difficultés que vous mentionnez ci dessus, ces algues peuvent muter …
Mais effectivement pour le produit final les contraintes sont plus faibles que dans le cas de médicaments (pureté).

34.  Marot | 17/02/2012 @ 3:22 Répondre à ce commentaire

À tout hasard, pour le cas où un nouveau message activerait la colonne de droite.

35.  Marot | 17/02/2012 @ 3:24 Répondre à ce commentaire

Marot (#34)
Youpie, ça a marché.

36.  Araucan | 17/02/2012 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

Marot (#35),
Un poste apparaît dans la colonne de droite en fonction de la date de la dernière réponse qui y est faite …

37.  Marot | 17/02/2012 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

Araucan (#36)
Je le sais bien.

Cette nuit rien n’apparaissait à droite.
J’ai écrit un message et tout est apparu.

38.  JG2433 | 17/02/2012 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

Marot (#37),

De temps à autre : je fais le même constat que vous, c’est-à-dire :
Intercalé entre « Derniers commentaires » et le calendrier n’est présent qu’un gros point noir.

C’était le cas hier soir vers 23 h.
Pour moi, ensuite, ce fut « dodo »… :roll:
Et ce matin, tout est en ordre.
Merci qui ? Merci Marot !

39.  Marot | 18/02/2012 @ 0:10 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#38)
Ouh là là, que c’est sympathique !

40.  Marot | 27/02/2012 @ 20:33 Répondre à ce commentaire

Signalement

Un billet clair et précis de Pierre-Ernest sur le CO2 atmosphérique et les fantasmes de points de basculement de Hansen dans un message détaillé.

41.  Laurent Berthod | 27/02/2012 @ 21:06 Répondre à ce commentaire

Marot (#40),

Tout ceci était déjà clairement expliqué par Gérondeau dans son bouquin de février 2009 (trois ans déjà) : CO2 : un mythe planétaire dont j’ai fait une fiche de lecture qu’on peut lire en cliquant ici.

42.  Marot | 27/02/2012 @ 21:21 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#41)
Très juste, C. Gérondeau n’est plus seul comme vous le regrettiez alors.

43.  Mihai V | 28/02/2012 @ 3:33 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#41),

À toutes fins utiles, je rappelle que ce livre est disponible ICI au format DJVU

44.  JG2433 | 28/02/2012 @ 8:06 Répondre à ce commentaire

Marot (#40),
Y a-t-il, sur le site de PE, un problème plus général au mien ?

En effet, depuis hier soir, je ne peux avoir accès aux commentaires (qui ne s’affichent plus en-dessous du billet), en particulier à partir de la colonne de gauche, en cliquant sur « Lire la suite… »)

45.  Marot | 28/02/2012 @ 9:07 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#44)
idem pour moi.

46.  Mihai V | 28/02/2012 @ 9:59 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#44),
Même chose pour moi.

47.  JG2433 | 28/02/2012 @ 10:51 Répondre à ce commentaire

Marot (#45), Mihai V (#46),
Pensez-vous qu’il serait bon d’en avertir PE — par courriel ou autre ?

P.S. : Ce « H.S. » dans l’espoir de faire réapparaître la colonne de droite…

48.  JG2433 | 28/02/2012 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#47),
Yes ! Réussi ! 😉

49.  Mihai V | 28/02/2012 @ 13:12 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#47),

Je viens de réussir à poster un message sur le site de PE. Mais la première page de commentaires du dernier article ne s’affiche toujours pas.
Sur la deuxième page, le pauvre W.rm est seul à monologuer et on ne sait même pas à quoi il tente de répondre avec son verbiage habituel.

C’est pas plus mal ainsi.

50.  JG2433 | 28/02/2012 @ 14:18 Répondre à ce commentaire

Mihai V (#49),

la première page de commentaires du dernier article ne s’affiche toujours pas.

C’est ce que je me suis permis de signaler – vers 11h30.

P.S. : Nouvelle « indisponibilité » de la colonne de droite… 😥
Page de droite… nous ne sommes pas à faire ici de la politique :

Reviens ! 😉

Sorry, the comment form is closed at this time.