Allez la Pologne !


Ambiance pour le Conseil européen de l'environnement du 9 mars.(Source)

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Une crise risque d'éclater lors de la réunion des ministres européens de l'environnement vendredi. En effet, la Pologne rejette toute mention de la proposition de feuille de route sur la réduction des émissions de carbone pour 2050 qui prévoit une baisse de 95 % des émissions d'ici pour cette date.

Les efforts des diplomates de l'UE pour obtenir un compromis ont été entravés par la réticence des Polonais face à toute tentative de fixer des objectifs de réduction des émissions de carbone entre 2020 et 2050.

La Commission européenne a présenté une feuille de route en mars 2011 proposant une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 25 % dès 2020, ainsi que des objectifs pour les décennies suivantes : 40 % en 2030, 60 % en 2040 et 80-95 % en 2050.

La Pologne a fait part de son soutien à l'objectif pour 2050 lors d'un sommet européen en 2009, mais elle rejette les étapes intermédiaires proposées dans la feuille de route de la Commission.

« C'est en particulier sur ce point que la Pologne avait marqué son opposition », a déclaré un haut diplomate européen à propos de l'étape proposée pour 2020. (déjà traduit)« Il est clair que certains éléments présents dans les conclusions risquent de ne pas plaire aux Polonais », a déclaré à EurActiv un autre diplomate. « Ils sont particulièrement contre le fait que cette feuille de route ne puisse pas être modifiée ni servir de point de départ pour les discussions. »

La Pologne dépend actuellement du charbon pour plus de 90 % de son électricité. En juin 2011, elle a bloqué des propositions visant à renforcer les objectifs de réduction des émissions de CO2.

Reuters a cité une source du gouvernement polonais affirmant que Varsovie opposerait également son veto à deux textes de projets de conclusion vendredi, l'un lié à la feuille de route pour une économie faible en carbone et l'autre sur les conclusions de la Conférence de Durban sur le changement climatique.« Nous ne pouvons pas approuver des mesures qui imposeraient directement ou indirectement des objectifs de réduction d'émissions plus exigeants dans un avenir proche », a-t-il expliqué.

Les réserves émises par Varsovie

Une autre source à Bruxelles a déclaré à EurActiv que les réserves de Varsovie face à cette feuille de route portaient également sur la durée de la période visée jusqu'en 2050, les outils de modélisation utilisés, les incertitudes sur la technique de captage et stockage du dioxyde de carbone et le risque que les entreprises délocalisent leurs services hors de l'Europe si les objectifs de réductions de carbone sont trop élevés.

« Nous devons absolument nous engager en faveur d’objectifs que nous sommes en mesure d’atteindre », a ajouté cette source. « Il ne s'agit pas d'être pour ou contre l'Europe. Il s'agit de respecter ses engagements. »

Pour éviter le veto polonais, la présidence danoise du Conseil de l'UE a déjà retiré du projet de conclusions son jalon de 25 % de réduction des émissions pour 2020. Mais cela n'a apparemment pas suffi pour apaiser Varsovie.

Alors que certains pays d'Europe centrale et orientale sont sur la même longueur d'onde que la Pologne sur ce sujet, les grands États membres de l'UE comme le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France n'ont pas abandonné les idées présentées dans la feuille de route. Ces pays soulignent la nécessité de fixer des objectifs pour 2030 qui permettraient de soutenir dès à présent un marché européen du carbone mal en point. Les prix du carbone avoisinent en ce moment les 8 euros par tonne, une valeur largement inférieure aux 25 à 40 euros jugés nécessaires pour avoir une réelle influence sur les décisions des entreprises.« Nous souhaitons être aussi ambitieux que possible pour 2020 et nous demandons des réductions d'émission à hauteur de 30 % », a déclaré un diplomate européen à EurActiv. « La feuille de route existe bel et bien et nous voulons y voir figurer des chiffres qui rassurent les entreprises quant à leurs investissements dans des technologies à faibles émissions en carbone. »

Un autre diplomate a expliqué l'essence du conflit qui règne au sein du Conseil des ministres de l'UE. « Le débat au Conseil, ça va être entre l'Allemagne qui dit « je veux un jalon en 2020 », les Britanniques qui émettent le même type de signaux, et d'autre part la Pologne avec d'autres – la Roumanie, la République Tchèque – qui nous disent non seulement qu'il est hors de question d'avoir un jalon pour 2020, mais que même le texte actuel leur pose des problèmes. »

Kyoto II entre en jeu

Le débat sur la feuille de route de la Commission pour une économie faible en carbone d'ici 2050 définira la position de l'Europe lors du sommet sur le climat qui se déroulera à Doha cette année.

Mais alors que l'Europe prépare la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto, dont la première phase touchera à sa fin cette année, la Pologne avance que l'UE ne devrait pas signer un chèque en blanc quant à ses engagements pour le climat. De plus, alors que la plupart des pays européens soutiennent les propositions de prolongation de Kyoto pour huit ans jusqu'en 2020 conformément aux engagements de l'UE pour le climat, la Pologne préfèrerait quant à elle une prolongation de cinq ans seulement jusqu'à 2017.

Surplus de crédits carbone

L'un des enjeux du texte de conclusions pour la conférence de Durban, qui sera discuté vendredi, concerne les surplus de crédits carbone, les unités de quantité attribuée (UQA), détenus par des pays comme la Pologne, la République tchèque et la Hongrie.

Les anciens pays communistes se sont retrouvés inondés de crédits carbone après la chute de leurs industries très polluantes dans les années 1990. La crise économique actuelle n'a fait qu'aggraver la situation, dans la mesure où des usines ont fermé ou ralenti leur production, réduisant ainsi la demande en crédits carbone.

Les surplus de crédits oscillent aujourd'hui entre 11 et 12 milliards de tonnes, une quantité significative, même avec la chute des prix du carbone, a affirmé un diplomate. Les négociateurs européens envisagent à présent de diviser ces surplus en deux catégories : certains pourraient être conservés dans la seconde période d'engagement de Kyoto et d'autres pourraient être réinvestis dans des technologies à faible teneur en carbone.

« Cela suppose une contrepartie financière », a déclaré à EurActiv un diplomate européen, précisant que le financement était au cœur des débats actuels.« Nous travaillons sur ces points, mais cette réunion du Conseil ne devrait pas marquer un tournant décisif », a-t-il poursuivi. « Ce n'est pas la première fois qu'on en discute, on a un peu tout essayé. »

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71 réponses à “Allez la Pologne !”

  1. Encore un « ancien pauvre » qui ose se révolter contre les bien-pensants ecolo-bobo-étatiques !
    Pas encore compris les polonais que l’Europe est l’ennemie du carbone, surtout sous sa forme CO2 ?
    Et, en plus, ils osent faire du fraking pour aller chercher des hydrocarbures non conventionnels, au risque d’augmenter l’autonomie énergétique de l’Europe dans ce domaine.
    Quelle horreur ! Ne comprendront jamais rien de rien.

  2. On se demande parfois pour qui roule la commission européenne.
    Leur avant dernière brillante idée, la taxe carbone sur les compagnies aériennes au départ ou à destination de l’Europe, a déjà provoqué:
    -Le refus de payer des Américains, Russes et Chinois.
    -La réduction des autorisations de survol de la Sibérie pour les compagnies européennes.
    -Le gel des commandes d’Airbus des compagnies chinoises.
    Finalement, les grands bénéficiaires de cette splendide idée seront les compagnies aériennes étrangères et Boeing.
    Et comme le boulet n’est pas assez lourd à leur goût, voilà qu’ils nous pondent ces réductions unilatérales de production de CO2 dont on est quasi certains aujourd’hui qu’elles n’ont pour objectif ( officiel) que de contrer un danger chimérique…
    Brillant, vraiment brillant!

  3. Une baisse de 95% des émissions?!?!!!!!!!!!!!!!!! Bon sang, mais c’est nous faire régresser jusqu’à l’Age de Pierre, bien avant la maîtrise du feu…! Donc, si j’ai bien compris, nous allons tous devenir végétaliens et crudivores, nous tisserons nos vêtements en fibres végétales (et tant pis s’il fait froid; les gros fondront, les maigres périront), nous nous déplacerons à pied, nous ne bénéficierons que de la chaleur du soleil pour nous chauffer et mourrons tous avant trente ans. Notre bilan carbone sera proche de zéro, l’humanité aura perdu tout son génie, mais c’est pas grave, vu que nous aurons racheté notre âme grâce aux réductions carbone. Bon. Suis pas certaine d’avoir envie de voir l’avènement d’une société pareille, moi. Suis pas certaine non plus de vouloir accéder au paradis des vertueux écolos pour les supporter tout au long de l’éternité. smile
    Les dirigeants européens nagent en plein délire, là. Nostalgie post-colonialiste ou démagogie pure et simple? Ou stupidité profonde et incurable d’une Europe dont le passe-temps favori consiste à se tirer des balles dans le pied tandis que le reste du monde évolue?

  4. Sandra (#3),
    Ces gens ne sont pas confrontés à la même vie que nous autres ; l’industrie du luxe marche plus fort que jamais
    Mais oui, allez la Pologne, l’absurdité de la carbophobie ne sera pas démontrée par des scientifiques, mais par les avatars de la crise énergétique

  5. François (#2)
    La CE a des objectifs clairs et sans ambigüité :

    faire baisser le niveau de vie de tous les européens par :
    ..des dépenses directes inutiles : financer des études sur les glaciers de l’%Himalaya
    ..des dépenses indirectes : accumulation de règlements paperassiers coûteux en temps
    ..des pertes sèches : désindustrialisation systématique du continent, le dernier exemple est le coup bas contre Airbus,
    ..des attaques franches contre le niveau de vie : énergies renouvelables imposées d’où hausses des factures,

    vous en voulez encore ?

  6. Parmi les actuels 27 Etats d’U.E., il reste heureusement un duo fort en matière d’évaluation d’aptitude à la science de notre corps « diplomates-à-la-con » : la Pologne (par nécessité socio-économique, mêlée de scepticisme à l’égard des thèses GIEC ? ) et la G-B depuis l’ère Cameron, ayant décidé en faveur du pragmatisme! Voisins des scientifiques russes, peut-être les polonais ont-ils compris avant nous?

    Pour le reste, ayant longuement pratiqué les eurocrates « par l’intérieur », je peux assurer tous les intervenants qu’ils doivent se préoccuper du sort de nos Nations, dès que celui-ci serait laissé en des mains d’incompétents. Incompétents? Oui, depuis des lunes!
    Bien que le monde extérieur ait pris conscience depuis vingt ans (et clamé mainte fois) la nécessité d’APPROFONDIR (c-à-d de REFORMER) ces institutions, leur dynamique et leur « système de management », nos eurocrates vivant grassement au sein de la Commission (mais pire surtout au Parlement) n’ont eux toujours pas compris le sens exact du terme. Leur leitmotiv éculé consistant à chanter à la ronde « toujours plus d’Europe », sans savoir vraiment en quelle direction aller! Car face à l’adversité croissance des autres blocs du monde émergent, l’U.E. n’a PAS de VISION REALISTE, or qu’il s’agit d’un MUST avant de s’aventurer tous azimuth.

    Que l’on ne se méprenne pas sur mes propos. Le grand dessein européen resterait valable.
    Tout réside dans la MANIERE de mettre ce dessein en oeuvre dans un XXIe siècle à 500.000.000 d’individus ET face à la Nième crise que traverse son système inadapté à l’ambition et à la taille du « mammouth » !
    Beaucoup diront que le bilan comporte nombre d’aspects positifs : c’est exact. Mais à quels coûts et délais nécessaires pour les parcourir? Le leitmotiv « innovation » que vend l’U.E. est paradoxalement le seul qu’ELLE ne sait pratiquer en son sein. Risible !
    En nombre de matières (compétences – domaines – disciplines), laissons aux Etats Membres le soin d’agir en pleine SUBSIDIARITE, plutôt que de vouloir leur dicter un « comment faire » à la manière dogmatique, mâtinée de socialisme post-soviétique (une idéologie fort insidieuse qui anime – peut-être inconsciemment – nombre de parlementaires européens, en dignes héritiers de l’Etat Providence en toute chose)!
    NB : J’assume ici la nature de mes propos, glissant de vos aspects « science » vers ceux purement politiques…

  7. Marot (#5),
    accumulation de règlements paperassiers coûteux en temps
    ——–
    et justifiant des postes de bureaucrates supplémentaires

  8. Sandra (#3),
    Le CO2 leur est monté à la tête à la commission européenne. Apparemment, ça rend fou.

    Ca plus le bras de fer avec les Chinois sur la taxe carbone appliquée au transport aérien, ça commence à devenir rigolo.

  9. Esprit pragmatique (#6),

    Voisins des scientifiques russes, peut-être les polonais ont-ils compris avant nous?

    Ou comme le tchèque Vaclav Klaus, ayant subi le joug soviétique pendant plusieurs décennies, ils savent trop bien ce qu’un organisme comme la commission européenne peut générer comme règles absurdes et contre-productives.

  10. Ca plus le bras de fer avec les Chinois sur la taxe carbone appliquée au transport aérien, ça commence à devenir rigolo.

    Alpiniste (#8), ça ne peut que partir en sucette, comme tous les gosplans foireux concoctés par l'UERSS. Ce qui sera rigolo de voir, c'est la propagande des merdias européens pour présenter ce désastre sous les meilleurs jours pour sauver la face (…) de Hedegaard et de sa bande de bandits de grand chemin de Bruxelles, comme ils l'avaient fait avec les fiascos de Copenhague ou de Cancun.
    Par contre, pour ce qui de la facture pour le moutontribuable, c'est nettement moins rigolo.

  11. Esprit pragmatique (#6),

    J’ai eu aussi quelques expériences avec « l’Europe » dans le domaine scientifique. Expertise lamentable également.
    Il faut reconnaître que personne ne voulait aller au charbon, les aider et servir d’expert. Ils cherchaient, pourtant.
    Les malheureux qui s’y sont dévoués se sont retrouvé devant des piles de dossiers genre liste à la Prévert devant faire des choix sur des sujets pour lesquels ils n’avaient aucune compétence. Dur, dur.
    Un bazar intégral. Et la politique par dessus tout ça (Il fallait inclure des pays « du club med » comme disaient les allemands)….

    Pour ce qui est des politiques, comme je dis toujours, à force d’y envoyer ceux qu’on veut placardiser, on finit par en payer le prix.

    Du point de vue de la bureaucratie, l’Europe a réussi l’exploit de concaténer les lourdeurs administratives des états membres au lieu d’en profiter pour inventer un système plus léger.
    Le résultat est intenable à moyen terme.

  12. Bob (#11),
    Dans le domaine de la construction, il faut maintenant appliquer les eurocodes. L’idée d’avoir une réglementation commune européenne en matière de construction est tout à fait pertinente.
    Malheureusement, ça se traduit inévitablement par un durcissement des règles probablement excessif (dans tout domaine, l’évolution réglementaire s’accompagne d’un durcissement, je ne sais pas s’il y a des contre-exemples). Dans le calcul au séisme, c’est particulièrement sensible.
    Je dis malheureusement, car la conséquence, c’est un surcoût non négligeable des constructions.

  13. Alpiniste (#12),
    Concernant les normes concernant les séismes, j’espère qu’ils ont fait appel à des spécialistes (Genre IPGP) car l’Europe est très très loin d’être homogène vis à vis de ces risques.

    Appliquer une norme unique à tous les pays européens au moins dans ce domaine, est une totale absurdité.
    J’espère que ce n’est pas le cas.

  14. Bob (#13),
    Je vous rassure dans chaque pays la carte de l’aléa sismique reflète bien les risques propre à chaque zone géographique.
    Mais en France en tous cas, les zones d’aléa sismique sont désormais plus étendues qu’avant, mais cela n’est pas le point majeur.
    Surtout, les règles de calcul imposent désormais des coefficients de sécurité plus élevés.

  15. François (#2),
    Vous ne comprenez pas ? Aucune crise pouvant mettre l’UE en danger n’éclatera jamais en Europe. L’UE sera toujours sauvée par ses politiciens, même et surtout aux dépens de ses peuples. Combien y-a-t-il eu de « sommets de la dernière chance » pour préserver l’UE des « errements de la Grèce » ? 3 247 ? Probablement beaucoup plus. Pendant ce temps là les Grecs crèvent à petit feu, mais ce n’est pas important. L’important, c’est que les salaires des membres de la très démocratique Commission Européenne ne soient pas en danger.
    Alors les Polonais, hein ? L’UE les emm…. On parie ?

  16. François (#2),
    Vous ne comprenez pas ? Aucune crise pouvant mettre l’UE en danger n’éclatera jamais en Europe. L’UE sera toujours sauvée par ses politiciens, même et surtout aux dépens de ses peuples. Combien y-a-t-il eu de « sommets de la dernière chance » pour préserver l’UE des « errements de la Grèce » ? 3 247 ? Probablement beaucoup plus. Pendant ce temps là les Grecs crèvent à petit feu, mais ce n’est pas important. L’important, c’est que les salaires des membres de la très démocratique Commission Européenne ne soient pas en danger.
    Alors les Polonais, hein ? L’UE les emm…. On parie ? Du point de vue de la très démocratique Commission Européenne, ils se prennent pour quoi, ces Polonais, hein ? vous pouvez me le dire ? Pour quelque chose, peut-être ?

  17. Pas eu le temps de tout lire, mais désolé de vous dire que vous avez raison.
    Aujourd’hui, c’est la Chine qui refuse de payer la taxe carbone…. qui ira la contredire, à part l’Europe ? et sur le fond, n’a-t-elle pas raison ?
    Là nous sommes vraiment dans le pédalage…. les élections approchent et aucun candidat n’a réellement conscience de la problématique.
    Est-ce vraiment le moment de faire la « fine gueule » avec des histoires supposées de CO2 et de taxe carbone ? Soyons sérieux.
    Il me semble qu’il appartient à chacun, dans la mesure de ses moyens, de faire passer l’info.
    Je n’irai pas jusqu’à dire que nous sommes en résistance, par hommage à nos parents qui ont connu des « débats » d’une autre nature.
    Mais la tentation est grande, en tout bien tout honneur !
    à bons entendeurs…

  18. Esprit pragmatique (#6),

    Bob (#11),

    Ayant pratiqué l’Europe du côté « politique agricole », je ressens les choses assez comme vous.

    Les positions extrémistes de Sancelrien Sancelrien (#16), Sancelrien (#17), me paraissent relever d’un populisme plutôt primaire ou, plutôt que ce terme péjoratif, de quelqu’un qui n’y connait pas grand-chose et qui est prêt à gober ce que les populistes intéressés (Mélanchon, Marine, Dupont-Truc ,etc.) racontent.

    Ceci dit, la Commission part de plus en plus à la dérive. Moi, je ne dirais pas à bas l’Europe, mais à bas la Commission, à bas le Parlement, redonnons le pouvoir aux seuls qui détiennent la légitimité internationale, les gouvernements, donc le Conseil.

  19. Laurent Berthod (#19),

    redonnons le pouvoir aux seuls qui détiennent la légitimité internationale, les gouvernements, donc le Conseil.

    Ce n’est pas dans ce sens que les choses évoluent. Au contraire…

  20. La Pologne a mis son véto hier.
    Solution pour les bandits de Bruxelles : « Ses 26 partenaires ont donc accepté de détacher la Pologne du train communautaire et de poursuivre à leur rythme. »
    On apprend donc que le véto n’est en fait pas un véto, c’était juste un nom balancé au hasard, qui aurait pu être une carafe d’eau, un pet de lapin vu qu’il ne change rien aux délires carbocentristes.

    On a déjà vu comment le nain nous avait enfoncé dans la gorge le TCE alors qu’on avait dit non : l’UERSS est devenu un repaire de hors-la-loi. Quand la loi ne leur convient pas, ils la torturent jusqu’à ce qu’elle dit ce qu’ils ont envie d’entendre.

  21. Laurent Berthod (#19),
    Mesures adoptées par le Conseil

    http://eur-lex.europa.eu/LexUr…..112:FR:NOT

    En vue de limiter à 2 °C le réchauffement de la planète lié au changement climatique, le Conseil européen a confirmé de nouveau en février 2011 l’objectif de l’UE de réduire ses émissions de gaz à effet de serre à raison de 80 à 95 % d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990, dans le cadre des réductions nécessaires préconisées par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat pour les pays industrialisés dans leur ensemble[3]. Cela correspond à la position adoptée par les dirigeants mondiaux dans les accords de Copenhague et de Cancún. Ces accords prévoient l’engagement d’élaborer des stratégies de développement à faible intensité de carbone sur le long terme. Certains États membres ont déjà pris des mesures en ce sens, ou sont en train de le faire, en se fixant des objectifs de réduction des émissions pour 2050.

  22. @ Dany 11:57

    Pointer une décision « Conseil » comme vous le faites ici démontre que vous connaissez mal les arcanes des processus décisionnels et ceux de facto cimentés dans un droit international dévoyé, surtout dans ces voies d’errements en cul-de-sac européen.
    Il faut comprendre qu’une fois le paquebot U.E. engagé dans un canal étroit, il y a quasi irréversibilité de la direction adoptée.

    A la différence des sciences, en politique et en juridique on empile les actes, sans guère savoir les remettre à plat.
    Pourquoi et à quoi croyez-vous que s’emploient ces 736 députés de blocs particratiques? Imaginez-vous de remettre à plat et rédiger de manière corrigée ces 180.000 pages de textes & directives sur lesquelles doit légalement s’appuyer l’adhésion de chaque Etat et leur transposition en législations nationales?

    C’est là une des raisons pour lesquelles moi et bien d’autres dénonçons le rôle de la multitude d’institutions « supranationales », chacune d’entre elle édictant des conduites à tenir sans jamais être pénalisée pour les erreurs mondialisées qu’elles commettent et ordonnent toutes en étant enchevêtrées telles un plat de spaghetti !
    Au final de quoi, l’utopie de la gouvernance mondiale en tant que régulateur des erreurs étatiques restera pur wishful thinking

    En dépit de ce que nous matraquent les médias, il y a au sein des concertations et directions imprimées par le Conseil européen bien plus de droit d’initiatives démocratiques que vous le pensez. Exceptions notables : le cas grec (par sa nature systémique) et le cas climatique (par les fausses croyances inscrites dans l’opinion publique et difficiles à en extraire).

  23. Esprit pragmatique (#26),

    Je ne classerais pas le « cas grec » parmi les exceptions. Enfin, je ne veux pas dire la situation grecque, effectivement exceptionnelle, je veux dire le traitement du cas grec.

    A part cela je suis plutôt sur votre ligne. Il faut se retirer du champ de la Cour européenne des droits de l’homme. Les tribunaux pénaux internationaux ne sont que nuisances assez nauséabondes (lorsque j’entends un chef d’État quelconque, ou l’ONU, menacer un dictateur d’un tribunal international, je me dis, ben, c’est sûrement ça qui va l’encourager à se retirer !)

    Il y a à sauver les institutions internationales, ou plutôt les cadres institutionnels, où les décisions se prennent par consensus.

  24. Nick de Cusa (#21),
    Il est bien cet article. Clair, synthétique, bravo à Henri Masson.
    Quand à Van Yperseele, c’est un sinistre individu, un Huet puissance 10. Dans une autre situation il y a quelques décennies, on l’aurait bien vu avec un chapeau et un long manteau noir.

  25. Alpiniste (#30), Ça n’est pas la 1ère fois en plus qu’il est confondu dans ce genre de petit trafic de censure/influence (Singer, Johnson, etc)

  26. En dépit de ce que nous matraquent les médias, il y a au sein des concertations et directions imprimées par le Conseil européen bien plus de droit d’initiatives démocratiques que vous le pensez.

    Oui c’est ce que j’ai pu constater en tant que délégué syndical agricole au COPA/COGECA lors d’une révision d’une Directive et l’adoption d’un Règlement d’aide aux producteurs

  27. en complément article cité en # 21.
    Juste 2 remarques pour faire semblant d’être un troll réchauffiste carbocentrique (…)
    J’avais compris que les isotopes de C étaient différents dans le CO2 anthropique que celui « naturel », mais je confonds peut être avec autre chose ?
    Les 4 instituts faisant référence en matière de T° « globale » ne mesurent pas tous la T° « au sol », seuls CRU et GISS2 le font, les 2 autres mesurent, par satellites la T° dans la tropospère, exact ?
    A part ces, éventuelles, corrections, que n’aurait pas manquer de relever comme imposture et falsification certain journaliste « scientifique », l’article de H Masson est effectivement très clair et « objectif », autant qu’un « layman » comme moi puisse en juger.

  28. La prochaine fois que le populiste que je suis montrera sa fabuleuse incompétence et son abyssale stupidité, je vous conseille d’imiter une « écrivante » de Rue89 qui m’a une fois traité de « poujadiste franchouillard » à cause de mes opinions climato-sceptiques.
    Ensuite, si le fait d’avoir remarqué, contrairement à vous et bien que ce ne soit pas difficile, que l’UE et la Commission Européenne n’ont strictement rien de démocratique, haïssent les Etats de l’Union et méprisent les peuples ( tout comme vous apparemment, et j’ai toujours trouvé assez curieux ce mépris du peuple et l’orgueil qu’il suppose ) alors l’Europe et même ce blog grouillent de populistes. Que faites-vous au milieu des minables illettrés et répugnants que nous sommes ?
    Sur ce je sors parce qu’on va nous faire les gros yeux et on aura raison, nous ne sommes pas dans le sujet de ce forum.

    P.S : Décidément, je vous recommande le « poujadiste franchouillard ». Cela vous a tout de même une autre gueule qu’un simple « populiste ».

  29. Esprit pragmatique (#26)
    Qu’est-ce que c’est cette bouillie pour les chats ?

    il y a au sein des concertations et directions imprimées par le Conseil européen bien plus de droit d’initiatives démocratiques que vous le pensez.

    droit d’initiatives démocratiques ? où avez-vous été péché ça ?

  30. Patrick Bousquet de Rouvex (#40),
    Ne vous inquiétez pas, je reviendrai smile. J’aime beaucoup Skyfall, qui est toujours très intéressant et souvent drôle, même si l’humour y est parfois involontaire ( j’ai toujours considéré l’orgueil comme une forme de stupidité ).

  31. NB. Je partage beaucoup d’idées de Minitax sur le plan “techno-scientifico-idéologique” mais pas toujours sur le plan politique.

    Laurent Berthod (#33), oui, ça a de quoi déboussoler les fachos verts et les socialauds de gauche et de droite, shootés au « consensus ».
    Ils ne comprennent pas que des gens puissent avoir des idées différentes que celles du parti.

  32. Sancelrien (#41), Je pense qu’il faudrait faire sur skyfall comme cela se pratique sur d’autres blogs une rubrique qui s’intitulerai
    J’me présente , je m’appelle Henri
    j’voudrais bien qu’on m’écoute un peu…
    …..;;;
    Ceci dit, j’ai du mal à voir le lien entre humour , orgueil et stupidité….

  33. the fritz (#45),
    S’il y a un candidat qui propose de remettre les choses dans l’ordre, c’est à dire d’associer développement durable à économie plutôt qu’à écologie, je m’intéresserait de près à lui.
    Je crains malheureusement que mes espoirs soient déçus.