Ca discute à Bruxelles …


Traduction de Marot.

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Benny Peiser: Le débat vert en Europe a atteint un blocage

Il est presque certain que nous allons voir une évolution vers une vision plus pragmatique et moins zélote de la lutte contre le changement climatique et sur les politiques énergétiques, d'après le think tank GWPF.

Savez-vous que la Pologne a bloqué les nouveaux objectifs de réduction d’émissions de GES de l'Union européenne lors d'une réunion récente des ministres européens de l'environnement ? (NdA : Si, Skyfall en a parlé ! 😉 ) Êtes-vous conscient qu'il y a un soutien croissant des gouvernements de l’Est de l'Europe pour bloquer toutes les objectifs climatiques unilatéraux de façon permanente ? La raison pour laquelle vous n'avez pas entendu parler de cette rébellion croissante à Bruxelles est simple : la politique climatique n'est plus un élément important de ​​l'agenda de l'UE et la manie du climat s'éteint peu à peu après avoir duré presque 20 ans.
Dans le passé, l'hostilité irréductible de la Pologne à l'unilatéralisme vert avait été accueillie par une protestation générale dans les capitales de l'Europe. Aujourd'hui, elle est à peine remarquée par les médias alors que les militants verts sont devenus vieux et mous. D'autres préoccupations plus pressantes prennent le pas et débordent complètement les agendas verts. Il semble qu’un nouvel âge glaciaire politique s'empare de Bruxelles.
La Pologne et ses alliés de l’Europe du Sud et de l'Est cherchent à bloquer les efforts déployés par les ministres de l'environnement et les organisations non gouvernementales pour introduire de nouveaux objectifs unilatéraux  en matière de réduction des émissions de CO2. Les opposants, toutefois, demandent que la politique climatique de l'UE soit liée à la politique climatique internationale. Étant donné qu’aucun accord climatique mondial n'est envisagé avant 2015, si jamais il se concrétise, la Pologne fait valoir qu'il serait « prématuré » de se prononcer aujourd'hui sur la politique du climat à venir de l'Europe. Les États membres ont convenu en 2008 de réduire les émissions de carbone de 20 pour cent par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020. La Commission européenne a rédigé une proposition visant à réduire les émissions de 80 pour cent d'ici 2050, avec pour effet des niveaux qui interdiraient l'utilisation de combustibles fossiles pour produire de l'électricité.
Les gouvernements opposés font valoir que ces nouveaux objectifs devraient être subordonnée à l’accord des autres grands pays industrialisés pour des réductions similaires. En raison de l'impasse à Bruxelles, les politiques du climat et énergétiques vertes sont face à une crise grave. Il y a un risque croissant que la stratégie unilatérale de l'UE entrave la reprise économique et par conséquent l'avenir de la compétitivité européenne. La totalité de l'ordre du jour vert est de plus en plus impopulaire. Les électeurs et les industries à forte intensité énergétique sont de plus en plus hostiles aux politiques climatiques qui gonflent les factures d'énergie et les coûts de chauffage. Les dirigeants européens eux-mêmes considèrent maintenant sérieusement s'il faut continuer avec la décarbonisation unilatérale en l'absence d'un accord international.
Dans son projet de rapport sur la feuille de route Énergie 2050, la commission a averti que « si une action coordonnée sur le climat entre les principaux acteurs n’est pas renforcée dans les prochaines années, la question se posera de savoir jusqu'où l'UE devra continuer à faire basculer son système énergétique vers la décarbonisation ». À la lumière du désaccord général sur l'avenir de la politique climatique, il est difficile à un gouvernement européen de réclamer à grands cris le leadership vert. Même l'Allemagne et la France ne veulent plus faire cavalier seul. De nombreux gouvernements européens refusent tout simplement d'aller au-delà de l'objectif de 20 pour cent des émissions. La stratégie climatique et énergétique conventionnelle de l'Europe fait face à des défis énormes et à de nouvelles possibilités. Il est presque inévitable que nous voyions une évolution vers une façon de faire plus pragmatique et moins zélée des politiques climatiques et énergétiques. Cela, en soi serait accueilli avec beaucoup de soulagement par un public qui est de plus en plus préoccupé par le fardeau disproportionné que la manie climatique a infligé aux économies européennes.

Le Dr Benny Peiser est directeur de la Global Warming Policy Foundation.

Source

@@@@@@

24 réponses à “Ca discute à Bruxelles …”

  1. Pour correction de cette bonne nouvelle.

    « a bloqué les nouvelles objectifs » nouveaux
    « la manie du climat vient s’éteint peu à peu » ?
    « introduire de nouvelles objectifs » nouveaux

  2. Merci Marot de permettre aux non-anglophones (dont je suis) de profiter de cette excellente nouvelle !

    N.B. : pour corrections

    toutes tous les objectifs climatiques

    la manie du climat vient s’éteint peu à peu

  3. Abitbol (#1) Mea culpa pour les coquilles.

    La situation actuelle me donne la même impression que l’arrivée d’un ciel de traîne après une longue période de mauvais temps. C’est du même genre que les températures en baisse après la demi période ascendante AMO-PDO des années 80-90.

    changements dans les sondages chez les américains
    doutes chez le gouvernement britannique
    basculements des états d’Australie
    pas de pacte à la Mulot cette année pour la présidentielle ni de « grenelle » en vue
    candidate écolo à la ramasse
    effondrement de l’industrie solaire allemande
    réduction des subventions et tarifs de rachat de l’électricité partout en Europe
    baffes judiciaire et politique (Russie, Inde, Chine et la taxe sur le transport aérien) à la commission européenne
    agitation brouillonne des croyants, Fakegate de Gleick, horreurs débitées par des sociologues, Rahmstorferies à la chaîne, etc.
    les grands indicateurs les désespèrent, ils se rabattent sur n’importe quel record local temporaire à la hausse comme à la baisse.

    Pour moi, le vent tourne.

  4. Marot (#3),
    ajouter à la liste:
    Le Canada, le Japon, la Russie se désengagent du processus de Kyoto
    Le leader vert allemand Fritz Vahrenholt devenu climatosceptique
    Sarkozy n’a plus parlé de changement climatique depuis l’échec de sa taxe carbone, et Hollande est très discret sur le sujet
    Un rapport spécial du GIEC timide et flou sur les événements climatiques extrêmes
    La tonne de CO2 tombée à 6,35 € chez Bluenext

    …à suivre

  5. C’est une éclaircie, mais tant que la FARCE (copyright Minitax) possèdera autant de relais dans les médias, la bataille ne sera pas gagnée.

  6. Mais non, voyons, ce sont les climato sceptiques qui « envahissent » les medias, leur porte parole (apparemment unique) étant (le très modéré si on écoute bien tout ce qu’il dit) Claude Allègre.
    Source « Hebdo écologique » journal gratuit (en papier recyclé quand même) trouvé hier soir dans un bus à Paris en revenant d’un concert,
    un peu de catéchisme avant dodo, est-il nocif pour la santé ?

  7. Sandra (#8), j’allais le dire.
    😉
    Allez, pour fêter cela et parce que vous avez tous été sages, je vous autorise à lire une page de l’immonde.
    Mais attention une seule page, hein !
    Je tiens à votre bonne moralité.

    Ce genre d’article de la maison « Tripes et Boyaux »est surprenant !

  8. si on en croit le Pf salby (Australie) le line entre les émissions hum

  9. si on en croit le Pf Salby (Australie) le lien entre les émissions humaines est censé établi à cause de la modification du rapport C13/C12 qui baisse

    mais c’est plus compliqué que cela: le relâchement de CO2 par les océans particulièrement lors des épisodes El Nino modifie aussi ce rapport.

    Cette affaire a impressionné Judith Curry qui a consacré un post

    citation de J Curry

    JC comments: If Salby’s analysis holds up, this could revolutionize AGW science.

  10. Murps (#9),

    Le hic c’est que la plupart de ces lecteurs de L’Immonde ne croient pas au développement durable mais ne remettent pas en cause les mensonges des escrologistes, environnementeurs et autres bionimenteurs.

    Simplement, pour diverses raisons, ils pensent que le développement durable, que chacun voit d’ailleurs à sa façon, n’est pas la réponse appropriés à ces problèmes dont ils ne comprennent pas qu’ils n’existent pas.

  11. Merci, Marot pour cette traduction qui redonne le moral.
    En fait, pour être honnête, il faut aussi vous remercier pour celles que vous faites et qui ne le donnent pas car elles demandent autant de travail.
    Mais là, cela fait vraiment plaisir…

  12. Laurent Berthod (#12),
    Mais il est déjà très important de constater qu’une importante proportion de français jugent notre politique de développement durable irréaliste ou dangereuse. Même si ces français ne manifestent pas un rejet des thèses réchauffistes, cela montre qu’ils ne se sont pas laissés intoxiquer par la propagande écolo. De ce fait, ils deviennent réceptifs aux messages qui remettent en cause le dogme scientifique officiel. Le progrès enregistré depuis fin 2009 est important. Il faut continuer à enfoncer le clou, et la fable du réchauffement catastrophique finira par s’effondrer… Le problème est de savoir si elle s’effondrera avant qu’elle n’ait tué notre économie !

  13. yvesdemars (#11),

    Avez vous noté que la prise de position très pertinente de Salby mentionnée par JCurry est de août 2011.
    Depuis, pas un mot.
    Je ne me rappelle plus comment je suis tombé sur cette référence, sans doute à partir d’un autre site le 13 II 2012. C’était soitdans un post soit dans une discussion. Votre cheminement m’intéresse.

    Cependant, à la suite d’une discussion avec the Fritz, j’avais fait le mois dernier une recherche pour vérifier que la partition 13C/12C était ou non seulement liée à la vie. C’est-à-dire était-elle ou non un « finger print » de l’action humaine par les combustibles fossiles ?

    J’ai trouvé assez facilement que ces coeff de la vie et d’autres partitions ne sont pas si éloignés et que donc l’allègement du CO2 n’est pas un finger print. Voici quelques coeff qui conduisent à l’allègement atmosphérique ou à l’alourdissement marin, pellagique ou benthique, dans les zones fraiches.

    Enzymes de la photosynthèse
    rubisco : 1.029
    Glutamine synthétase 1.016

    diffusion dans l’air : 1.0044 (par exemple dans les porosités de la glace en formation).

    mai surtout : passage liquide vers atmosphère : 1.013 ceci déterminé actuellement, période interglaciaire mais aussi sans doute influencé par la température et ce que le travail de Salby semble avoir montré c’est que ce coeff varie avec El Niño.

    La composition des végétaux terrestres et marins en C3 serait variable autour de -28 pour mille et les C4, autour de -14 pour mille seulement. Il s’agit des diatomées, algues brunes à test siliceux donnant les silex dans la craie par exemple.

    C’est une question qui mériterait d’être creusée un peu plus.

  14. MichelLN35 (#15),
    Je ne comprends pas cette obstination à vouloir nier la contribution de l’homme via le brûlage des fossiles , à l’augmentation du CO2 atmosphérique; si vous pensez que celle ci compte pour des prunes , il faudra trouver un déstockage de carbone organique quelque part , qu’il soit marin ou terrestre puisque le delta C13 du CO2 atmosphérique diminue; alors prouvez moi que la déforestation destocke annuellement 10 milliards de tonnes de bois ( multiplié par X puisque la consommation de fossile par l’homme compte pour des prunes) ou expliquez moi quel cataclysme s’est passé dans les océans depuis 100 ans pour arriver au même résultat

  15. Jean-Michel Bélouve (#14),

    Je suis d’accord.

    Mais …

    …il n’y a pas que la fable du RCA, il y a tout le reste : les OGM, les nanotechnologies, les transports en communs inutiles qui coûtent la peau des fesses (je vous dis pas le nombre de bus qui passent vides dans mon village), la phobie du nucléaire, les poules pondeuses et toutes les conneries à la Brigitte Bardot, le tri sélectif (quel pléonasme à la con !) qui coûte la peau des fesses et ne sert à rien, les pesticides fort utiles et innocents de pratiquement tout ce dont on les accuse, la prétendue pollution par les nitrates, qui sont en vérité bons pour la santé et qui ne sont pour rien dans la prolifération des algues vertes, la prétendue pollution de l’air, dont la qualité ne fait que s’améliorer, personne ne s’en rend compte parce qu les normes n’arrêtent pas d’augmenter, le principe de précaution d’immobilisme, j’en passe et des meilleurs… comme les phtalates, prétendument perturbateurs endocriniens, alors que les soupçons devraient en priorité se porter sur les œstrogènes contraceptifs rejetés avec les urines dans les eaux usées , tout ça c’est un peu lourd à porter face aux émergents et à la crise, non ?

  16. Bob (#19),
    Merci pour le lien; je visionnerais; mais puisque tu as du le faire, te rappelles-tu à quel endroit , minute , il en parle?

  17. Bob (#19),
    the fritz (#22),

    Merci Bob, je crois que le tour de la question est fait et désormais la trace éventuelle de l’homme dans le climat est réfutée. C’était Jo Nova qui avait demandé aux sceptiques de se consacrer à cette tâche.
    Les résultats de Salby sont cohérent avec ceux de Lon Hocker et Spencer traduit sur ce site, en haut à gauche.

    The Fritz :
    Il faut absolument voir la présentation très claire et pleine d’humour de Salby en entier.
    Elle ne dure que 30 minutes, le reste est une discussion que je n’ai pas visionnée. J’ai copié l’ensemble des diapos principales par copie d’écran. Il parle plusieurs fois du 13C et de sa dynamique, à partir du milieu des 30 premières minutes.

    Il montre que la variation du taux de 13C dans l’atmosphère est minime et inverse de la variation beaucoup plus importante de l’ensemble du CO2 sous influence de la Temp (volcans et el Niño).

    Je n’ai aucune obstination négativiste, je veux seulement comprendre et les mesures dans les glaces me paraissent trop aléatoires pour justifier une hypothèse anthropique. Il n’y a pas que la vie qui fasse une partition du CO2 entre lourd et léger, l’océan le fait aussi et la variation annuelle de son contenu en carbone, est beaucoup plus importante que celle de toute la matière vivante.

    De toute façon, pour moi c’est G&T qui ont raison, il n’y a aucun effet de serre des gaz par la back radiation infrarouge, donc le CO2 est indifférent au climat, sinon comme proxy décalé de la température.

    Mais comme biologiste, les détails du cycle du carbone m’intéressent.

  18. MichelLN35 (#23),
    Je n’ai besoin du delta C13 que pour éliminer le volcanisme et le dégazage du CO2 dissout lors d’une augmentation de température de l’eau de mer, les deux amenant une augmentation du Delta C13 alors qu’on observe , Salby y compris une diminution.
    Après le raisonnement est simple: la moitié du CO2 émis par l’homme ne se retrouve pas dans l’atmosphère; il se retrouve donc ailleurs, dans la biosphère terrestre ou marine dont le stock augmente, ce qui est assez normal et que tout le monde comprend avec la discussion de la serre des horticulteurs
    Concernant El Nino et son influence sur le CO2 atmosphérique, je vois mal comment un épisode El Nino peut causer une augmentation de celui-ci; je comprendrais mieux l’inverse: en effet El Nino en étalant la piscine chaude indonésienne sur tout le Pacifique opère un transfert de chaleur de l’océan vers l’atmosphère; l’océan se refroidit donc et devrait donc pouvoir dissoudre un peu plus de CO2 atmosphérique; de plus il contre carre les upwellings qui sont source de CO2 arrivant de l’océan profond.
    Salby , je n’ai peut-être pas tout compris, s’exténue à démontrer la relation augmentation de l’ajout annuel de CO2 et la variation de température en surface; mais où en est l’estimation lors de l’optimum médiéval et puis aussi lors de l’Eémien , tant que nous y sommes; sans doute Salby fait-il parti de ceux qui ne croient pas aux données des glaces; mais celles-ci sont quand même les premières qui montrent une belle relation entre les deux et permettent de comprendre ce qui se passe.
    Je pense que se réfugier derrière le rapport entre le volume des echanges de CO2 entre océans et atmosphère et l’augmentation annuelle de CO2 atmosphérique pour dire que celle-ci est naturelle est un peu facile: il faut regarder les stocks