Voici la suite …C'est l'avant dernier sur ce sujet …
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Le processus de réfome : entre ouverture et renfermement.
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L'audit de l'IAC : la transparence comme "une obligation croissante".
Les événements autour du Climategate générèrent aussi un certain nombre de réactions au niveau d'organisations nationales et internationales. Au printemps 2010, l'InterAcademy Council (IAC) fut saisi pour mener un audit international et indépendant des politiques et procédures du GIEC. L audit de l'IAC lui-même peut être vu comme une composante du microscope du public. Alors que la publication des courriels dérobés et leur couverture médiatique créait un microscope non-intentionnel et illégitime sur la méthode, la lentille IAC fut installée à dessein. En contraste avec la fuite non-autorisée et controversée ds courriels et de leur réverbération tout autour de la blogosphère, l'audit s'inscrivit dans une démarche bien définie, organisée et officielle. Étant donné la transparence avec laquelle il a été conduit, il peut être vu comme un exemple de réflexion et de suivi véritablement indépendant. L'IAC se concentra sur le processus d'évaluation et l'assurance qualité plutôt que sur le contenu et la qualité des rapports du GIEC. En août 2010, l'IAC diffusa un jeu de recommandations visant à renforcer les processus et les procédures du GIEC de façon à être plus apte à réagir aux enjeux futurs et à s'assurer de la qualité des rapports.
L'IAC identifia différents problèmes qui étaient évidents dans les controverses autour du GIEC. L'un d'eux est le manque d'accès aux données. Cette controverse révéla le refus de partager les données avec les critiques et les demandeurs ainsi d'ailleurs que les procédures rudimentaires en réponse aux requêtes au titre du droit à l'accès à l'information publique (NdA : freedom‐of‐information, FOI). En conséquence, le rapport de l'IAC constate que "nombre de bases de données scientifiques ainsi que de la littérature pertinente mais non publiées et non revues par les pairs ne sont pas dans le domaine public" (IAC 2010: 69). Un accès réduit aux données inhibe la possibilité laissée aux utilisateurs de vérifier la qualité des données utilisées et les conclusions obtenues. L'IAC nota aussi un manque de transparence "à différentes étapes du processus d'évaluation, y compris sur les compétences et la sélection des auteurs et relecteurs comme pour la sélection de l'information scientifique et technique traitée dans les différents chapitres" (IAC 2010:65). L'IAC conclut alors que la confiance requiert l'accès aux données, la transparence et une stratégie de communication complète, qui insiste sur la transparence, une réaction rapide et sur le sujet et pertinente pour les parties prenantes. Une telle stratégie selon lui devrait aussi intégrer des lignes directrices sur qui peut parler au nom du GIEC et comment l'organisation peut être représentée de manière appropriée (IAC 2010: 65‐69).
L'IAC souligna également la disparité entre l'enjeu grandissant du changement climatique d'un coté et les structures et capacités disponibles pour le traité de l'autre. Bien que le champ et le complexité du sujet croissent à une vitesse alarmante, il nota que les processus et structures correspondantes disponibles pour le traiter sont restés largement inchangés et sous un forme très rudimentaire. Il conclut que "ces nouvelles attentes ne se retrouvent pas encore dans la gouvernance actuelle et la gestion de la structure du GIEC" (IAC 2010: 39). Il constate également que le "GIEC a montré qu'il s'était lui-même adapté dans le passé dans le sens où il a ajusté les processus et procédures autour de ses évaluations à la fois en réponse aux développements scientifiques et en réponse à l'expérience acquise durant des années" (IAC 2010: 6). Ainsi, l'IAC pointe la nécessité pour le Groupe de revoir et d'adapter ses processus et procédures à la lumière de demande nouvelle de responsabilisation et de transparence. Cet audit peut être décrit comme une réaction plus réflexive que les premières, sans doute "instinctives", de Vaudou à Muselière. La transparence mise en place et déclenchée par les courriels dérobés a eu l'effet pervers de saper des années de construction de haute d'un consensus scientifique par la science du climat (Jasanoff 2010) et a contribué à une humeur de suspicion du public (Hulme 2010).
Les efforts de l'IAC pour ouvrir le débat de la réforme contribu§rent à restaurer la confiance dans la transparence et la responsabilisation de la climatologie (NdA : chez les responsables politiques peut-être, dans la blogosphère cela n'a rien changé). En même temps, l'IAC s'est inquiété de ce que, de fait que l'intense attention des décideurs politiques et du public va probablement se poursuivre, le GIEC a besoin d'être aussi transparent que possible en détaillant des processus, particulièrement ses critères de sélection des participants et le type d'information scientifique et technique à évaluer.
Le GIEC : générer de la confiance en améliorant la qualité de la science et la communication.
Lors de la 32ieme session plénière en octobre 2010, le GIEC débuta les négociations intergouvernementales sur la prise en compte des recommandations de l'IAC.. Ces négociations, qui impliquent 194 gouvernements, se poursuivirent à la 33ième session en mai 2011 et à la 34ieme en novembre 2011. Dans un premier temps, le GIEC suivit le chemin ouvert par les recommandations de l'IAC, se concentrant notamment sur l'amélioration des processus, des procédures de revue par les pairs, du contrôle de qualité et de la communication, plutôt que sur le contenu en substance de ses rapports. Depuis ses débuts, le GIEC a eu à répondre à toute une gamme de défis telles que des demandes d'intérêt politique, de champ disciplinaire, de représentation et d'intégrité scientifique. En dépit de sa taille importante, de contraintes politiques et institutionnelles et d'un contexte controversé, le GIEC a développé un potentiel pour répondre efficacement à ces demandes. Avec deux décennies de travail derrière lui, le GIEC semble avoir maintenu son expertise scientifique et politique malgré de grandes difficultés. Dans le passé, le GIEC a montré une capacité à apprendre dans la mesure où il fut capable de mette en œuvre ce qui manquait dans sa structure (IAC 2010: 6). En suivant cet argumentaire, il est juste de supposer que la future crédibilité du GIEC dépendra de comment l'organe directeur répondra aux changements et besoins à venir, étant restructuré par les recommandations de l'IAC.
NB L'analyse de cette section se réfère aux décisions prises durant les 32, 33 et 34iemes sessions, qui ont des répercussions sur les règles et procédures (accès le 16/01/2012). Elle est également basée sur les résumés et analyse de ces réunions par l'IISD Reporting Services.
32nd Session (IPCC 32) in Busan, Republic of Korea (http://www.iisd.ca/climate/ipcc32/)
33rd Session (IPCC 32) in Abu Dhabi, United Arab Emirates (http://www.iisd.ca/climate/ipcc33/)
34th Session (IPCC 34) Kampala, Uganda (http://www.iisd.ca/climate/ipcc34/ (accès le 16 Janvier 2012).
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La confiance par la transparence.
Le rapport de l'IAC pointa du doigt le manque de transparence au sein du GIEC, y compris les processus de recherche et de sélection des experts contribuant à l'information scientifique et technique (IAC 2010: 65). Comme Sheila Jasanoff le commenta, un tel manque de transparence crée un potentiel à la fois d'incompréhension du public et de dévoiement dans un contexte politique de contestation (Jasanoff 2010). Le GIEC a traité les recommandations de l'IAC d'une manière particulière. Avecces récents efforts de réforme, le Groupe s'est concentré sur les questions de contrôle de la qualité en améliorant les procedures internes. Au même moment, le manque de transparence se manifeste encore par l'exemple de l'information incorrect sur la fonte des glaciers himalayens et le pourcentage incorrect de la surface des Pays-Bas sous le niveau de mer. Le rapport PBL (2010) démontra qu'il y a un besoin de jugements d'experts (et sur la logique sous-jacent du raisonnement)plus transparente pour les décideurs politiques, le public et les scientifiques (PBL 2010: 21). C'est particulièrement crucial pour déterminer, en condition de grande incertitude, quel est le savoir disponible et pertinent pour les politiques publiques le plus important à partir des résultats scientifiques obtenus. Afin de prévenir les erreurs et les faiblesses tels que la fonte des glaciers himalayens, le GIEC doit s'investir le plus possible dans le contrôle de la qualité.
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La confiance grâce à une communication efficace.
Bien que l'IAC ait essayé d'ouvrir un débat sur la réforme sur les questions de responsabilisation et de transparence, il a laissé béant le sujet de ce que responsabilisation et transparence impliqueraient aujourd'hui pour qui et comment mettre en œuvre cette obligation. La responsabilisation tant interne vis à vis des pairs et externe pour les publics peut être définie de différentes façons et elle peut être atteinte par une large gamme de mécanismes, selon la nature et le contexte de l'activité scientifique en lien avec la structure de gouvernance (Jasanoff 2003). Le GIEC l'a traité avec la question de comment susciter la confiance du public comme si c'était une question procédurale de communication efficace. Lors de la 33ieme session (10‐13 Mai 2011, Abu Dhabi), la session plénière du GIEC a adopté une stratégie de communication (IPCC 2011). il a redéfini sa cible principale d'audience : ce sont les gouvernements et des décideurs politiques (y compris la CCNUCC). Les audiences plus larges, telles que les Nations unies, les organisations observatrices au GIEC, la communauté scientifique, le secteur de l'éducation, les ONG, le secteur des affaires et le grand public, sont aussi intéressés par ce travail mais ils sont regardés comme jouant un second rôle. La stratégie de communication est mise en place pour "s'assurer que le GIEC fournit un contexte propre à guider l'interprétation de son rapport et de s'assurer que le public obtient une information non biaisée sur le GIEC" (ibid: 3).
Lors de la 34ieme session plénière à Kampala, le projet de stratégie de communication fut confronté à un large mécontentement car il était encore loin d'être une stratégie complète prête à utiliser (IPCC 2011a). Le Bulletin des négociations de la terre conclut : " A la consternation de beaucoup […], plus d'un an après l'audit de l'IAC, le GIEC n'a toujours pas de stratégie adoptée" (ENB 2011). Le manque de progrès sur la communication provoqua de la frustration parmi les participants à Kampala comme pour bien d'autres dans la communauté du changement climatique, et reste un manque critique de la réponse du GIEC à l'audit de l'IAC. La plupart des participants lors de la session plénière considéraient que des progrès rapides sur une stratégie de communication étaient vitaux pour s'assurer du succès de la mise en œuvre de la réforme du GIEC. A leurs yeux, l'impact des conclusions du GIEC et par conséquence, leur pertinence, serait significativement influencée par la manière dont il communiquera avec le monde extérieur. Ils sentaient qu'une stratégie de communication complète, était nécessaire pour rendre pleinement visible les efforts de réforme déployés par le GIEC.
Ces exemples démontrent que les efforts de réforme dU GIEC à ce jour sont nécessaires mais pas suffisants pour construire la confiance : ils peuvent satisfaire beaucoup de scientifiques mais n'atteignent pas les attentes croissantes d'une responsabilisation publique et pour les "exigences soulevées de qualité et de transparence pour le GIEC" (PBL 2010: 32). L'emphase portée sur une transparence accrue sur les procédures internes actuellement détourne l'attention des aspects sous le "microscope du public" et échouent à rendre le GIEC plus responsable with à vis de la démocratie, un point déjà mis en lumière par Brian Wynne en relation avec d'autres controverses sur la question du risque. (Wynne 2002). Comme démontré par Edwards et Schneider, le processus de revue par les pairs du GIEC, extrêmement intensif et très complet, a ouvert un débat sur le changement climatique avec une gamme d'acteurs bien au-delà de ce qui est usuellement consulté en sciences (Edwards and Schneider 2001). Le GIEC a aussi utilisé la revue par les pairs comme une forme institutionnalisée de "témoignage virtuel". De ce fait, il a sans doute créé une méthode plus juste, plus approfondie et par là plus puissante pou atteindre le consensus sur la connaissance requise pour de bonnes politiques publiques. En même temps, ce processus de " témoignage public" reste limité à des audiences qui participent déjà à la revue du GIEC et à son approbation.Ce processus d'amélioration de la transparence interne ne conduit pas forcément vers une responsabilisation envers le grand public. Le principal problème reste, à savoir que ces processus et procédures internes – des négociations intergouvernementales et des procédures de revue à l'approbation par les gouvernements,sont toujours conduits derrière ds portes closes.Ils restes protégés plutôt qu'ouvert à une plus large audience telles que les Nations unies,les organisations observatrices auprès du GIEC, la communauté scientifique, les ONG et le grand public. Ce n'est pas transparent pour l'extérieur sur comment et pourquoi certains choix tels que la sélection des experts et sur l'expertise sont fait par le Groupe et comment les avis et conclusions pertinents pour les politiques publiques sont faits. Le GIEC n'a pas mis en place un mécanisme de responsabilisation envers le publiccomme une mécanisme de divulgation de l'information.
Au regard des points clefs, le discours réformiste antérieur peut être vu comme un acte par défaut, une couverture, qui légitimise, des structures et des concepts existants qui mènent les évaluations (Wynne 2002). Comme l'a montré l'épisode"muselière", le président du GIEC cherche encore à contrôler ce qui sort du Groupe. Il tente aussi de maîtriser le processus de réforme et retarde l'introduction d'innovations d'importance qui pourraient saper sa propre autorité jusqu'au prochain cycle d'évaluation en 2014. En ce sens, le discours réformiste est instrumentalisé par les gardiens tels que Pachauri pour protéger les processus et concepts existants qui guident les évaluations. La direction du GIEC apparaît réticente à mettre en œuvre des principes déjà adoptés, tel que son propre conflit d'intérêts (Revkin 2011a). Ce manque de respect des règles et la réticence à mettre en place les recommandations de l'IAC ne servent ni à améliorer la performance de l'organisation ni à reconstruire la confiance.
@@@@@@
A suivre …
33 réponses à “Révision d’été sur le GIEC/3”
A force de ne pas se réformer en transparence, communication etc… on va finir par croire que « le GIEC » fait exprès de semer le doute sur le sérieux de ses travaux (et encore plus de ses conclusions et recommandations).
Finalement c’est peut être bien le GIEC qui est financé par les lobbies « gazo-pétroliers »…
Le Giec freine des quatre fers. Ceci me paraît parfaitement normal.
Les recommandations de l’IAC se résument à demander à une boîte de relations publiques et de trafic d’influence de se comporter de façon transparente.
Or, son activité ne peut exister QUE dans l’obscurité. Autant lui demander de se saborder.
Marot (#2), les recommandations de l’IAC sont verbeuses et pénibles à lire. Elles ne sont qu’à moitié honnêtes et pas du tout indépendantes.
Je ne serais pas surpris si on trouvait parmi les représentants de l’IAC qui est un organisme technocratique de l’ONU, des membres du GIEC.
Ca serait le comble !
Mais faire contrôler l’ONU par l’ONU, c’est rigolo, ça se pose là !
On oserai pas procéder ainsi dans une véritable déchromatie… demotracie… détronacra…
Bref, un endroit ou il y a séparation des pouvoirs…
Pendant que l’on révise et audite à l’IAC , je constate ceci au travers de la presse écrite belge :
l’ONU utilise sa branche C.N.U.D. (Comité N.U. pour le Développement) afin de tenter une pérennité des thèses GIEC.
Ils le font en ameutant les foules de crédules au cours de manifestations festives (ici celle d’été à Bruxelles : festival Esperanza, etc.). Il s’agit de bourrer le crâne de gens lambda (avec taux élevé d’immigrés) et des jeunes friands de musique et d’exotisme. De la sorte, les inepties et manipulations dénoncées depuis le Climatgate, sont contournées sous une empreinte « Alarmons-nous que les perspectives dramatiques touchant les pays du Tiers-monde », etc…
Les retors se nichent à tous les étages de cette organisation !
Esprit Pragmatique (#4),
Il n’y a pas qu’en Belgique et dans les fêtes ! Il y a aussi en France dans les lycées (copié du programme de SVT des lycées ici, dernière page) :
Je pense que la fin de ce paragraphe est souvent oubliée ou fortement minimisée:
papijo (#5),
C’est moins affreux que je ne le craignais. Il doit rester quelques scientifiques au rectorat.
Encore heureux que l’effet des serre ne soit as exigible au baccalauréat.
Bob (#6),
Vous avez mal lu. L’effet de serre est bien au programme du bac, mais on ne peut pas poser de questions sur les paramètres astronomiques (et à plus forte raison sur les particules cosmiques / activité solaire)
Bob (#6),
ben oui , faut apprendre à lire , Bob
tttt, pas de juristes parmi vous ?
Le « notamment » vaut tout son pesant de cacahouètes, ça veut beaucoup dire en Droit…
papijo (#7),
Enfer et damnation !
J’avas mal compris que la fin de la phrase ne s’appliquait qu’à ce qui le précédait.
Pauvres bacheliers…
Bob (#6),
papijo (#7),
@Bob
J’avais vu votre réaction hier soir mais un peu pressé j’attendais ce matin pour répondre. C’est bien papijo qui a raison et ce programme comme celui du collège est tout à fait pernicieux. Les 17 pages méritent une lecture attentive et du lobbying auprès de l’Académie des Sciences ou de toute autre autorité sur les programmes de SVT et le catéchisme écolo-éthique et Développement Durable qu’ils contiennent.
Le 2ème paragraphe, page 2, contient quelques terribles phrases qui détruisent complètement la « liberté pédagogique » des enseignants que François Fillon avait réussi, contre son administration, à faire inscrire dans le code de l’éducation :
Le programme est conçu pour laisser une très large place à la liberté pédagogique du professeur et/ou de l’équipe disciplinaire. Cette liberté porte sur les modalités didactiques mises en oeuvre, sur l’ordre dans lequel seront étudiés les thèmes, sur les exemples choisis ainsi que, dans une mesure raisonnable, sur l’ampleur de l’argumentation développée dans le cadre de tel ou tel sujet. C’est pour respecter la liberté de choix d’exemples que les objectifs de formation sont définis avec un grand degré de généralité. Néanmoins, la liberté pédagogique ne saurait émanciper des objectifs de formation rappelés ci-dessus. Pour aider à atteindre ces objectifs, quelques principes didactiques généraux sont rappelés ci-dessous, dont il convient de faire un usage adapté.
Les compétences : une combinaison de connaissances, capacités et attitudes L’acquisition des connaissances reste un objectif important de l’enseignement, mais il doit être replacé dans un tout dont font aussi partie capacités et attitudes. Connaissances, capacités et attitudes sont trois objectifs de formation de statuts également respectables. Ceci conduit à leur porter la même attention au moment de la conception des mises en oeuvre pédagogiques, y compris les évaluations. Celles-ci prendront en compte, chaque fois que possible, ces trois objectifs de formation.
L’enseignement de SVT est complètement sinistré depuis longtemps mais les ajouts de 2011 ont définitivement fait tomber le masque et sont destinés à empêcher tout enseignant contestataire de sortir du catéchisme écolo-éthique verdâtre.
MichelLN35 (#11), Naon !
Le pire c’est le nouveau programme de technologie de collège, en place officiellement depuis la rentrée 2009.
Pas de contenu, pas de manuel (comme d’habitude), pas d’Inspecteur dédié non plus.
Que des concepts, décrits de manière indigestes, et que de la méthode, avec disparition de la liberté pédagogique et imposition de « solutions » hallucinantes d’inefficacité quand elles ne sont pas carrément inapplicables sur le terrain voire contre-productives.
Le tout dans un contexte de développitude durable appuyé.
Allez donc consulter le BO (en diagonale car c’est pénible à lire), cherchez des témoignages d’enseignants et Inspecteurs sur le net.
MichelLN35 (#11), Murps (#12),
Oui, c’est terrible en effet.
Merci pour ces mises au point.
MichelLN35 (#11), euuuuh, ecolo-éthylique????
MichelLN35 (#11),
J’ai bien lu ? Attitudes ? Pas « aptitudes » ? Et puis quoi encore ? Comportement ? Normalité ? La novlangue normalisatrice est en route, Le totalitarisme idéologique, en somme…
Laurent Berthod (#15),
Oui, il s’agit bien d’ »attitudes » et c’est repris plusieurs fois dans le détail du programme. Par exemple les attitudes suivantes sont explicites et communes à tous les items abordés :
Être conscient de sa responsabilité face à l’environnement, la santé, le monde vivant.
Avoir une bonne maîtrise de son corps.
Être conscient de l’existence d’implications éthiques de la science.
En troisième, c’est encore pire, les objectifs d’EDUCATION opposée à Instruction, sont explicité pour chaque paragraphe. Je vous promet que la lecture attentive de ces quelques fascicules me paraît indispensable pour toute personne intéressée par les sciences, pas seulement les enseignants.
Des protestations indignées devraient monter de partout en France vers les ministères et les élus. Nous sommes en train de construire des générations d’indigents en sciences. Heureusement que nous avions un corps enseignant ancien et bien formé qui ne s’en laisse pas compter mais cela ne durera pas.
Les contraintes académiques sont d’ailleurs de plus en plus fortes. Je pense qu’un professeur de l’enseignement élémentaire ou du second qui diffuserait dans ses classes des points de vue critiques sur le bio à la cantine ou le refroidissement climatique en cours, ou le prétendu effet de serre, ou le tri des déchêts, serait dénoncé et mal noté ou mis à pied, sans même être défendu par son syndicat.
L’écolo-éthique est devenu une quasi religion d’état au pays de la laïcité.
MichelLN35 (#16),
Je vous promets
MichelLN35 (#16),
Et surtout, ce qui me paraît plus grave encore : bien formatées idéologiquement !
MichelLN35 (#16), je confirme tout cela.
J’ajoute que dans le « Socle Commun de Compétences » de collège, la part dédiée à la science est indigente.
Ca arrange les collègues de sciences qui ne sont pas tenus de cocher à tour des bras des cases dans des logiciels rectoraux à la noix.
Mais ça en dit long sur l’état d’esprit des cinglés qui ont pondu ce monstre technocratique.
Laurent Berthod (#18),
Sauf pour ceux, et j’espère qu’il y en aura, qui dans la suite de leurs études se poseront des questions de compatibilités telles que celles-ci:
Effet de serre et second principe de la thermodynamique (qui j’espère continuera à être enseigné)
Que feront les profs face à ces questions?
Assisterons nous à un schisme scientifique? Retour au moyen age!
On assiste à l’émergence d’une « vérité » établie sans preuve ! Ce n’est pas la première fois en science, mais cette fois la mise en cause est fondamentale.
Bernnard (#20), ne sous-estimez pas les « djeuns ».
Les questions qu’ils posent et les conclusions auxquelles ils arrivent avec leur « petit bon sens » et leur bagage scientifique « réduit » vous étonneraient.
Il m’est souvent arrivé de répondre quelque chose comme « Intéressante réflexion, c’est pas moi qui vous l’ai dit !!!! » à une affirmation d’un élève relative à « l’inefficacité » des éoliennes ou la « non pollution » du CO2…
Murps (#21),
C’est plutôt réconfortant!
Murps (#21),
Hum ! J’en suis ravi mais je pense que l’influence et le point de vue des parents joue un certain rôle.
Je me souviens d’une enquête effectuée de profs US qui s’inquiétaient que les élèves étaient de plus en plus sceptiques et que leurs parents aussi. Ces derniers s’émouvaient de l’endoctrinement à outrance de leurs enfants à propos du RCA.
Vous le voyez, il n’y a pas que chez nous….
MichelLN35 (#16),Le plus ennuyeux dans cette affaire est le mélange des genres qui consiste à placer des « attitudes » d’eco-citoyen dans les programmes de sciences alors qu’elles relèvent de la rubrique « vivre ensemble et citoyenneté ».
là bonne « attitude » à travailler avec des élèves en sciences est le développement de l’esprit critique.
J’aimerais beaucoup que l’on revienne au terme d »instruction publique » plutôt qu’à celui très dangereux d »éducation nationale ».
il est très ennuyeux que des générations entières d’enseignants et de journalistes pensent que ils sont là pour « éduquer » des ignorants et des imbéciles alors que leur travail consiste à les instruire et à les informer.
piloteman (#24),
Moi aussi ! Les mots ont un sens.
C’est instruire qu’il faut. Eduquer se prête à toutes les dérives, y compris totalitaires.
Je pense que beaucoup d’enseignants doivent être d’accord avec vous. En tout cas, ceux que je connais, le sont.
Cette appellation aurait de plus l’avantage se clarifier le rôle des professeurs.
imaginez qu’on puisse écrire.
« Chers parents,
nous avons constaté que l’attitude persistante de votre enfant ne nous permet pas d’accomplir notre travail d’instruction auprès des autres élèves de la classe. son indiscipline, ses insultes, son attitude négative envers ses camarades et ses enseignants nous placent dans l’obligation de vous remettre dès ce jour votre enfant afin que vous l’inscrivez à vos frais dans un établissement privé chargé de lui prodiguer l’éducation qui lui fait défaut.
Cordialement
l’équipe enseignante »
À l inverse lorsqu on est chargé d’éduquer un enfant il n’y a plus aucune limite à là prise en charge . Comment en effet peut-on renoncer à éduquer ?
Il me semble qu’ une grande partie du malaise des enseignants s’explique par cette injonction paradoxale.
La stagnation du niveau des élèves dans les zones en difficulté également provient dès mêmes causes.
C’est bien la peine de lire du Deleuze toute la journee pour ne pas trouver ça.
pastilleverte (#1), R.K. Pachauri Climatologue en chemin de fer et accessoirement membre du groupe Tori négoces en tout genres de l’énergie, pas dis qu’elle soit QUE renouvelable.
C’est le lobby de l’énergie, donc…..:twisted:
Jojobargeot (#27)
Petites corrections, c’est TERI (et pas Tori).
Et il en est le président ( au moins l’était il il y a 3 ou 4 ans)…
Bob (#23), Un papa anglais s’est insurgé contre cette propagande et à gagné en justice. La propagande continue mais, il doivent présenter les théories alternatives à celle de la « cause ». Reste à savoir comment les profs présentent l’alternative, suivant leurs bords, ça doit être jojo.
Bob (#25),
Surtout qu’il semble que que depuis qu’on éduque au lieu d’instruire, au final on est moins instruit.
Pas de bol!
Jojobargeot (#27),
Pachy comme l’appellent ses amis, vient de déclarer que les Indiens doivent utiliser leur charbon….
Faut dire que la panne géante qui a eu lieu récemment en Indes (500 millions de personnes sans électricité) n’a pas dû favoriser son discours carbo-phobique.
http://hockeyschtick.blogspot……-have.html
a rapprocher de José Bové qui, pour ne pas perdre le contact avec les bergers, recommande de flinguer les loups.
Marrant comment ces activistes gèrent la confrontation avec la dure réalité.
C’est, en gros, vous, soyez vertueux mais NIMB. Not in my backyard.
Aux USA, une majorité d’américains pensent que les bouquins scolaires s’adonnent au politiquement correct plutôt qu’à l’exactitude.
voir ici
Je ne sais pas si c’est une consolation, mais visiblement…Ya pas que chez nous.
François (#28), Faut que j’arrête de regarder SG-1, ça me perturbe Ceci dit le fond y est quand même, même si la forme laisse à désirer