Dans d’atroces souffrances …

Voici le communiqué de presse de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse suite au séminaire qu'elle organisait sur Eau et changement climatique le 19/09 dernier. Voilà le rapport, des vidéos et présentations, des interventions pour des discussions plus détaillées … En prime l'article du Monde. Je me demande ce qu'aurait été le programme de travail pour les années à venir de l'Agence de l'eau concernée s'il n'y avait pas le RCA pour motiver les décideurs à différents étages. Mais bon, le fantastique est à la mode et les modèles climatiques y participent, sachant que le postulat de base reste comme suit : s'il fait plus chaud, alors ce sera plus sec. Et que le réchauffement constaté des eaux du fleuve vient déjà en grande partie du nucléaire. J'ai comme idée que les piranhas sont déjà en place.

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Moins de neige, une eau plus rare et aléatoire, des rivières plus basses en été : les nouvelles données du changement climatique obligent à repenser la gestion de l’eau.

L’Agence de l’eau publie ce jour un rapport de synthèse des connaissances sur les impacts du changement climatique sur l’eau dans le grand Sud-Est français (Rhône-Méditerranée et Corse) et a réuni un séminaire scientifique de 300 experts et gestionnaires de l’eau et des rivières, des collectivités et de l’Etat. Région la plus sensible de France au changement climatique, elle connaît déjà des situations de pénuries d’eau sur 40% de son territoire, d’où l’urgence d’envisager des mesures d’adaptation ambitieuses.
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>> 1. Les faits les plus marquants pour ces territoires seraient, selon les scientifiques :
  • • Une perte de durée d’enneigement de moitié au sud des Alpes dès 2030, due à la conjonction de la diminution des chutes de neige et une accélération de leur fonte. C’est à basses et moyennes altitudes (1200 à 1800m), dans toutes les Alpes, que le manteau neigeux sera le plus dérangé. A plus long terme (2080), un scénario pessimiste fait état d’une quasi-disparition de la neige au printemps sur toutes les Alpes à basse et moyenne altitude.
  • • Le débit des rivières en été chutera parce qu’il ne sera plus aussi bien soutenu par la longue fonte des neiges et que les sols seront plus secs. En 2050, les affluents non méditerranéens du Rhône (Saône, Loue, Ognon…) perdraient 20 à 50% d’eau en été et en automne, et jusqu'à 75% en été pour l’Isère et la Durance. Les fleuves du Languedoc Roussillon pourraient perdre 30 à 80% de débit en 2080.
  • • La Méditerranée sera la zone la plus affectée par les pertes de précipitations. Les bassins côtiers du Languedoc Roussillon recevraient 60 % de pluies en moins l’été en 2080 avec des déficits majeurs jusqu’à -80 % sur l’Agly, l’Aude, la Têt ou le Tech (Aude et Pyrénées-Orientales). Des sécheresses plus intenses, plus longues et plus fréquentes sont attendues partout. Pour les pluies d’automne et d’hiver, les modèles scientifiques ne s’accordent pas sur l’évolution à la baisse ou à l’augmentation. Néanmoins, en bilan sur l’année, les apports d’eau seront plus faibles et plus incertains.
  • • Facteur aggravant, l’évapotranspiration s’accroissant, elle avancera en saison les manques d’eau en agriculture et les accentuera par assèchement des sols. A l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée et Corse, les scientifiques situent la montée des températures en moyenne annuelle entre 1 et 2°C d’ici 2030 puis de 3 à 6 °C à l’horizon 2080. Plus précisément, sur les bassins côtiers les scénarios optimistes annoncent +3°C d’augmentation moyenne d’ici 2080. Une pointe à +10°C au mois d’août est même envisagée. Les aquifères littoraux, affectés par une baisse de la recharge, pourraient être aussi menacés de salinisation due à l’élévation du niveau de la mer. En effet, il est vraisemblable que la Méditerranée montera sans qu’il soit encore possible préciser de quelle hauteur.
  • • Les poissons d’eau douce et d’eau de mer seront fortement perturbés. En 30 ans, les eaux du Rhône se sont déjà réchauffées de 2°C à son embouchure en été. Seules les cours d’eau comme l’Isère, l’Arve ou le Rhône amont pourraient être moins touchés du fait de l’influence des glaciers, tant qu’ils fondent. Les aires de répartition des poissons vont se déplacer vers le nord et en altitude. La truite fario et le chabot, notamment, verraient leur aire régresser sévèrement.  La Méditerranée pourrait se réchauffer de 3°C d’ici 2080 et s’acidifiera (pH tombant de 8,1 actuellement à 7,7 en 2100 par dilution de CO2, ce qui représente une menace pour le calcaire des coquilles). Sur 75 espèces de poissons endémiques, 50 verraient leurs habitats fragmentés ou réduits et 14 disparaitront probablement. Enfin, le littoral languedocien connaîtra des risques d’érosion et de submersion encore accrus (NdA : ????).

Ces données impressionnantes par leur rapidité font sentir la vulnérabilité de nos activités actuelles de sports d’hiver de moyenne montagne, de refroidissement industriel sur le cours du Rhône (nucléaire), d’agriculture, d’approvisionnement en eau potable et bien sûr de survie des milieux aquatiques, si rien n’est fait.

>> 2. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un futur plan de bassin d’adaptation au changement climatique que l’agence de l’eau pilote, avec l’Etat et les 5 conseils régionaux de la zone, et qui sera finalisé mi 2013. Le rapport scientifique publié ce jour est soumis à consultation scientifique pendant un mois. En particulier, un comité scientifique spécial est réuni par l’agence de l’eau. Placé sous la présidence de Hervé Le Treut, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, il donnera son avis sur ces conclusions et formulera des recommandations pour guider les gestionnaires dans la mise en place de mesures d’adaptation à la hauteur de l’enjeu.

Ensuite, fin 2012, le plan présentera 4 cartes de vulnérabilités identifiant les zones les plus sensibles pour l’agriculture (vigne, tournesol au sud, maïs…), la ressource en eau, les activités liées à la neige et la biodiversité. Elles croiseront les données de fragilités déjà perceptibles dans nos territoires et les évolutions climatiques estimées. Enfin le plan comprendra des mesures d’adaptation pour les bassins des principaux cours d’eau et servira de module réplicable dans tous les plans régionaux en cours de préparation (SRCAE, SRCE, SRADT…).
Ce plan est placé sous la responsabilité d’un comité directeur comptant le président du comité de bassin Rhône-Méditerranée, le préfet coordonnateur de bassin et les 5 présidents de conseils régionaux (Provence Alpes Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Franche-Comté, Bourgogne). L’agence de l’eau appelle à une forte implication des élus, avec l’Etat, pour ce travail de réinvention de l’avenir de l’agriculture, du tourisme, de l’urbanisation, de l’énergie et des milieux aquatiques.
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Absence de neige au printemps, des sécheresses
sévères en été : les cours d'eau n'échappent pas au réchauffement climatique. Le Rhône a ainsi vu sa température grimper de 2 0C à son aval depuis 1977. Cet accès de fièvre atteint 3 0C par endroits lors des saisons les plus chaudes. Des chiffres qui ont conduit l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse à lancer l'alerte. Le plus puissant fleuve de France a beau atteindre un débit de 1700 m3 par seconde à son embouchure, il pourrait connaître des étiages catastrophiques.

Il va donc falloir apprendre à le ménager. L'Agence prépare pour 2013 un plan d'adaptation au changement climatique pour le bassin du Rhône et ses affluents. Cinq régions sont concernées, depuis la Franche-Comté où coule la Saône, à la Provence-Alpes-Côte d'Azur. Or 40 % de ces territoires connaissent déjà des situations de pénuries d'eau.

L'Agence de l'eau a collecté et synthétisé une série d'études scientifiques, en particulier les projections basées sur les scénarios du Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Si la question du volume des précipitations à venir reste en débat, pour le reste, les résultats très inquiétants convergent.

Le Rhône, que viennent gonfler au printemps ses affluents de montagne, va subir de plein fouet les modifications du climat dans les Alpes. La neige va tomber en couche moins épaisse, fondre plus tôt et céder sa place à la pluie. Le fleuve devrait en conséquence connaître des crues sévères à la fin de l'hiver et de longues périodes de sécheresse jusqu'à l'automne.

"UNE PORTÉE CONSIDÉRABLE SUR NOS USAGES DE L'EAU"

Plusieurs modèles envisagent, à l'horizon 2030, une diminution de 20 % à 50 % de la durée annuelle d'enneigement dans les Alpes du Sud à 1 800 mètres d'altitude ; de 10 % à 15 % dans le nord du massif. A 1 200 mètres, c'est pire. Les débits de l'Isère, de la Durance et du Rhône pourraient donc rapidement et fortement chuter.

" Ce sont des informations dérangeantes qui vont avoir une portée considérable sur nos usages de l'eau, insiste Martin Guespereau, directeur de l'Agence de l'eau. Nous avons besoin de fondements scientifiques robustes pour faire accepter l'idée, neuve en France, qu'un partage s'impose." Entre autres travaux de recherche, ses services
financent une étude de la thermie du Rhône menée par EDF. L'électricien est intéressé au premier chef car il puise dans le fleuve l'eau nécessaire au refroidissement de ses centrales nucléaires et doit mesurer en aval l'impact de ce que celles-ci rejettent.

Depuis les années 1970, EDF ausculte donc le Rhône toutes les heures grâce à quinze stations. Ses observations confirment que le Rhône se réchauffe. La température du fleuve passe en moyenne de 10,9 0C à la frontière suisse à 14,1 0C à Aramon dans le Gard. Et a gagné 2 0C en trente ans en aval. En amont, les stations ont enregistré des variations de 0,5 à 1,6 0C en moyenne selon les endroits entre 1977 et 2003.

"L'été 1976 mis à part, il y a une homogénéité de la période qui précède 1987, observe Alain Poirel, ingénieur expert en environnement aquatique au sein d'EDF. Depuis, il n'y a jamais plus eu d'année froide. L'eau qui sort du lac Léman est passée de 20 0C à 23 0C en été. Elle a atteint 27 0C lors de la canicule de 2003. A ce stade, les salmonidés sont cuits !"

UN BOULEVERSEMENT DES ÉCOSYSTÈMES

Au-delà de 28 0C, les centrales nucléaires ne sont plus autorisées à puiser dans le Rhône. En 2003, plusieurs ont dû revoir leur activité à la baisse et même s'arrêter. Afin d'éviter une pénurie d'électricité, la centrale du Tricastin avait obtenu une dérogation. Par leurs rejets, les installations nucléaires contribuent à élever la température du fleuve de 1,5 ºC à 3,10 ºC.

Cette hausse des températures conduit à un bouleversement des écosystèmes. Pour un réchauffement de 1,50 ºC, truites et chabots, par exemple, devraient diminuer dans le Haut-Rhône, tandis que chevesnes, ablettes, perches, hotus, barbeaux pourraient prospérer. De nombreuses espèces ont commencé à migrer vers le Nord.

Le réchauffement de l'eau, l'affaiblissement des débits vont aussi avoir des répercussions sur l'ensemble du bassin rhodanien. Nappes souterraines en baisse et pollutions moins diluées vont affecter la qualité et la quantité d'eau disponible. Sur le littoral méditerranéen, l'impact pourrait être plus spectaculaire encore avec une érosion accélérée et des risques d'assèchement des zones humides.

"L'été dernier, en Camargue, le sel est remonté jusqu'à Arles, des rizières ont été grillées", rapporte Martin Guespereau.

De l'Ain à la Provence, tandis que les sols perdent de leur humidité avec l'augmentation des températures, les organisations d'agriculteurs réclament de pouvoir pomper et stocker l'eau du Rhône pour irriguer. "L'apparition de conflits d'usages est très probable", conclut l'Agence de l'eau.

(NdA : Bon, maintenant vous savez où aller passer votre retraite !)

@@@@@@

51 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Murps | 5/10/2012 @ 19:45 Répondre à ce commentaire

Ces données impressionnantes par leur rapidité font sentir la vulnérabilité de nos activités actuelles de sports d’hiver

Noooooooooooooonnnn ! pas mes sorties le week-end à Gréolières les neiges !
Non ! Pas ça !

Vite, il faut mettre des éoliennes partout et fermer les centrales nucléaires ! Et je cours m’inscrire à l’AMAP du coin.

Dites, vous pensez que ça suffira ? moi tout seul, non, mais tous ensembles, on peut y arriver !

Il ne faut surtout pas laisser faire ça :

Plus précisément, sur les bassins côtiers les scénarios optimistes annoncent +3°C d’augmentation moyenne d’ici 2080.

Même si ces prévisions sont terrifiantes de connerie !!!!!

2.  Bob | 5/10/2012 @ 20:09 Répondre à ce commentaire

A ce propos, lire ou relire le dernier bouquin de Kervadoué & Voron…
« Pour en finir avec les histoires d’eau ».

Ils y racontent deux histoires assez étonnantes :

1) Le débit en eau du glacier d’illulisat (Groenland) qui a eu le grand honneur de recevoir la visite des grands de ce monde (dont Borloo) est à peu près équivalent à celui de la Bièvre à Paris. la Bièvre autrefois peuplée de castors est maintenant souterraine.

2) Une collectivité locale (CG si je me souviens bien) du Rhône a décidé, (à grands frais) d’équiper sa toiture d’un système de récupération d’eau de pluie.
Le débit moyen de ce dernier , par an, est égal à celui du Rhône qui coule juste en bas, mais par seconde. Ce qui fait 32 millions de fois moins d’eau douce…

Ce serait rigolo si ce n’était pas payé par nos impôts.

3.  Alpiniste | 5/10/2012 @ 21:43 Répondre à ce commentaire

Bob (#2),

Ce serait rigolo si ce n’était pas payé par nos impôts.

Je pense aussi aux malheureux qui sont licenciés ou vont se faire licencier vu l’état florissant de notre économie, pendant que des types à l’abri de ces vicissitudes, sont payés à se masturber l’esprit (en groupe qui plus est) sur des scénarios catastrophistes de type hollywoodien ! 😡 😡

4.  L'AutreVersantDesMonédières | 5/10/2012 @ 21:57 Répondre à ce commentaire

C’est à basses et moyennes altitudes (1200 à 1800m), dans toutes les Alpes, que le manteau neigeux sera le plus dérangé.

Visiblement, il n’y a pas que le manteau neigeux de dérangé.

5.  Mihai V | 5/10/2012 @ 22:45 Répondre à ce commentaire

Problème d’orthographe dans l’introduction.

Je me demande ce qu’aurais été le programme de travail pour les années à
venir de l’Agence de l’eau concernée s’il n’y avait pas le RCA pour
motiver …

Lire : ce qu’aurait été
et supprimer les deux retours chariot inutiles

6.  Laurent Berthod | 6/10/2012 @ 0:46 Répondre à ce commentaire

Bon, enfin, nous, en PACA, ces dernières années, on a été plutôt pas mal loti à la loterie des nappes !

7.  Alpiniste | 6/10/2012 @ 0:54 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#6),
L’enneigement n’a pas été bon l’hiver dernier dans les Alpes du Sud mais bon les années précédentes, même excellent en 2009 et 2010.

8.  Marot | 6/10/2012 @ 2:01 Répondre à ce commentaire

D’où vient tout cela ? des modèles et scénarios mon bon Monsieur

L’Agence de l’eau a collecté et synthétisé une série d’études scientifiques, en particulier les projections basées sur les scénarios du GIEC.

Ploff.

9.  scaletrans | 6/10/2012 @ 9:57 Répondre à ce commentaire

Marot (#8),

Tout s’éclaire… enfin si l’on peut dire !

10.  Marot | 6/10/2012 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#9)
C’est une resucée locale de la mauvaise sauce du Giec.

Or il est patent que les prévisions régionales des modèles gieciens sont calamiteuses, du n’importe quoi en barre compacte.

11.  pastilleverte | 6/10/2012 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

@ Bob # 2
Vous êtes priés de ne pas vous moquer des récupérateurs d’eau :
Je connais très bien un certain moi même qui a bricolé un récupérateur pour 15€ (une « poubelle à herbes » en plastique en dessous de gouttières), lequel doit effectivement récupérer quelques centaines de litres par an, lesquels vont pallier la chasse d’eau ou, en saison arroser les quelques plants de tomates cerise bio (en fait je sais même pas si elles sont bio, honte à moi), et pis d’abord au bout de l’année, je suis, presque, sûr que j’ai économisé un M3, soit 4€ et des broutilles, ce qui veut dire que je vais amortir mon « installation » en juste un peu à plus de 3 ans.
(accessoirement, la « poubelle à herbes » est également utilisée dans sa fonction première, ce qui accélère l’amortissement)
Bref, on ne se moque pas (sauf Madame qui en a marre de voir passer des brocs d’eau de pluie récupérée de la terrasse aux WC, mais ceci est une autre histoire).

12.  jeff hersson | 6/10/2012 @ 14:49 Répondre à ce commentaire

On sait où passer notre retraite. Bon déjà, vivre dans le Bugey, près de la centrale, il faut être réellement natif du coin….ou dépressif. Ou aimer les ramequins.
:mrgreen:

13.  Bob | 6/10/2012 @ 16:04 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#11),
Rassurez-vous, je ne moque pas des récupérateurs d’eau.
Mais aller récupérer, à grands frais, de l’eau de pluie à quelques mètres d’un fleuve comme le Rhône, je trouve ça parfaitement ridicule.

Par contre, il y a beaucoup d’endroits où c’est une excellente idée. Par exemple en Provence où les mas étaient alimentés par l’eau de pluie que l’on recueillait en automne et qui était conservée dans d’énormes citernes. Ce qui faisait que la valeur d’une maison dépendait beaucoup de l’état de sa citerne…
Idem dans nombre d’endroits en Espagne.

Tout dépend de la situation. En fait, il y a des quantités gigantesques d’eau douce mais elle est plus ou moins facilement disponible. C’est d’ailleurs la conclusion du bouquin cité plus haut.

14.  pastilleverte | 6/10/2012 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

@ Bob : rassurez-vous, comme il ne vous a pas échappé, j’étais assez 2° degré…
N’empêche que, même dans mon cas, que je n’ai pas vraiment caricaturé, le retour sur investissement n’est pas extraordinaire.
Ce que je regrette par contre c’est que les thuriféraires du RCA nous annonçant de futures sécheresses à répétition et plus ou moins (plus plus que moins) « dramatiques », ils n’aient pas d’influence sur nos chers politiques pour lancer des travaux (non délocalisables, et pour cause) de « réserves d’eau », un peu comme faisaient les romains, voir la magnifique citerne d’Istanbul, que j’ai eu l’occasion de visiter sous les notes de musique de Charpentier, moment surréalistement fabuleux !
C’est comme les lignes à HT, cibles désignées des tempêtes « à répétition » qu’on nous prévoit, pourquoi ne pas au moins commencer à les enfouir, l’investissement sera vite amorti par rapport aux milliards que verseront les assureurs.
Et une dernière : face à la montée des eaux (des rivières), bref de l’augmentation des inondations, un bon dragage devrait limiter les dégâts, non ?
Si au moins les politiques s’orientaient vers une adaptation au CC, et tant mieux , ou tant pis si ces CC ne sont pas exactement ceux que l’on nous prophétisait, ou les conséquences pas aussi catastrophiques !

15.  parousnik | 6/10/2012 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

Le RCA ayant vécu c’est le CC qui est devenu l’argument… et bien sur c’est de la fa

16.  parousnik | 6/10/2012 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

Le RCA ayant vécu c’est le CC qui est devenu l’argument… et bien sur c’est de la fa

17.  scaletrans | 6/10/2012 @ 20:31 Répondre à ce commentaire

parousnik (#16),

La lettre « a » est voisine de la touche tabulation hein ? smile

18.  papijo | 6/10/2012 @ 21:56 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#14),

C’est comme les lignes à HT, cibles désignées des tempêtes “à répétition” qu’on nous prévoit, pourquoi ne pas au moins commencer à les enfouir,

Tout le monde attend que pastilleverte trouve la solution. Pour l’instant, les solutions existantes sont limitées aux lignes 225 kV (3% du réseau en 2000) et hors de prix pour le 400 kV (tableau du 25-10-2000):

Ce tableau est extrait d’un rapport, très intéressant, écrit par un défenseur des solutions enterrées (lien) pour le Sénat et l’Assemblée.

En ce qui concerne le 220 kV, les coûts sont 2 fois plus importants pour la solution enterrée en rase campagne, pour une durée de vie réduite d’un tiers et un système qui n’accepte pas les surcharges. Ce n’est pas avec cet écart qu’on couvrira le coût des réparations en cas de tempête.

19.  parousnik | 6/10/2012 @ 22:11 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#17),
Exact… surtout que mon clavier se disloque et que plusieurs touches ne fonctionnent plus donc je me sert du clavier visuel en même temps que de ce qui reste du normal… Bref ce que je voulais dire c’est qu’aprés le défunt RCA la propagande médiatique nous sert du CC en accusant l’humanité laborieuses d’en être responsable…en omettant de se souvenir de toutes ces civilisations qui se sont effondrées ou même disparues et dont les principales causes ont quasi toujours commencé par des variations naturelles catastrophiques du climat. Je me demande ce que claironneront les médias si le CC imposait une petite ou grande glaciation dans un futur relativement proche comme le suggérent des scientiques non alignés ?

20.  lemiere jacques | 7/10/2012 @ 23:30 Répondre à ce commentaire

Marot (#8), modèles qui ont montré une chose…c’est qu’il ne savaient pas rendre le climat à une échelle régionale..en clair on aura un climat plus sec et plus chaud mais il n’est pas impossible qu’il soit plus froid et plus humide mais c’est pas grave, faire quelque chose qui ne sert à rien c’est mieux que de ne rien faire. à propos je vends pour une somme modique des pierres magnétisées capables de vous protéger des sécheresses (anormales) des inondations ( anormales elles aussi) ainsi que des attaques de ours polaires .

21.  Laurent Berthod | 8/10/2012 @ 0:01 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#20),

en clair on aura un climat plus sec et plus chaud mais il n’est pas impossible qu’il soit plus froid et plus humide mais c’est pas grave, faire quelque chose qui ne sert à rien c’est mieux que de ne rien faire

C’est un des principes shadok de base !

22.  Laurent Berthod | 8/10/2012 @ 0:05 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#20),

WordPress a encore merdé, je recommence.

en clair on aura un climat plus sec et plus chaud mais il n’est pas impossible qu’il soit plus froid et plus humide mais c’est pas grave, faire quelque chose qui ne sert à rien c’est mieux que de ne rien faire

C’est un des principes shadok de base !

https://twitter.com/L_Berthod/status/255064670463987712/photo/1/large

23.  miniTAX | 8/10/2012 @ 0:13 Répondre à ce commentaire

Ce que je regrette par contre c’est que les thuriféraires du RCA nous annonçant de futures sécheresses à répétition…

… face à la montée des eaux (des rivières), bref de l’augmentation des inondations…

pastilleverte (#14),
C’est les mêmes qui nous ont « expliqué » récemment, avec le plus grand sérieux au monde, science Nintendo à l’appui, que le niveau des océans a baissé ces 3 dernières années à cause d’un excès… de précipitations sur les continents alors bon, même pas peur.
Après tout, notre stock de trouille est épuisé depuis longtemps, depuis qu’on nous annonce que le réchauffement est responsable d’à peu près tout (et son contraire), depuis la migration des morues jusqu’à la prolifération des moules bleues.

La maxime « tout ce qui est excessif est insignifiant » s’applique aussi au réchauffisme, même si les réchauffistes sont convaincus qu’ils en seraient miraculeusement épargnés.

24.  pastilleverte | 8/10/2012 @ 9:43 Répondre à ce commentaire

@ papijo # 18 : Plouf…
et voilà, je me décarcasse pour trouver des solutions aux chômage, aux catastrophes inévitables du « dérèglement » climatique (c’est encore plus tendance que le simple « changement » climatique), et à toutes sortes de maux électromagnétiques, et on ose me dire que c’est pas ou peu possible et qu’en plus ça coûte cher ! http://www.skyfall.fr/wp-inclu.....rgreen.gif
Ben pisque c’est comme ça je vais lire Le Monde, Libération, Le Point, L’Express aux pages « Planète »,
NA !

25.  Murps | 8/10/2012 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#24),

Ben pisque c’est comme ça je vais lire Le Monde, Libération, Le Point, L’Express aux pages “Planète”,
NA !

Naon ! Revient, on plaisantait, enfin !
laugh

26.  papijo | 8/10/2012 @ 14:02 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#24), Murps (#25),
+1

27.  Laurent Berthod | 8/10/2012 @ 22:17 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#24),

Le Point et le seul à publier une chronique de Claude Allègre.

28.  pastilleverte | 8/10/2012 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

@ laurent Berthod # 27
Au temps pour moi, voilà que je simplifie, j’avais oublié qu’il y avait quelques rares médias ouverts au « non consensus », cette notion tellement scientifique.
Allez, je remplace Le Point par Le Nouvel Obs, sans grand risque cette fois.

29.  Murps | 9/10/2012 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#27), « Le point » est le seul magazine généraliste que je connaisse à laisser entendre parfois, je précise bien, « parfois », une musique différente de celle de l’infâme soupe anti-science et écolo-branche dure qu’on lit ailleurs.

Ceci dit je trouve souvent F. Lewino incompétent sur les questions scientifiques : militantisme, approximations, manque de recul, manque d’honnêteté, absence de recherche documentaire digne de ce nom, et même absence flagrante de connaissances scientifiques sur les sujets qu’il traite…

30.  JG2433 | 9/10/2012 @ 14:53 Répondre à ce commentaire

Murps (#29),
En tant que Physicien vous-même, cela doit à juste titre vous réjouir :

Le jury Nobel a récompensé le Français Serge Haroche et l’Américain David Wineland pour leurs travaux en physique quantique

😛

Une remarque facile en passant : travaux d’une tout autre envergure que celle des « études » de… G.E. Séralini ! 👿

31.  Murps | 9/10/2012 @ 15:00 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#30), j’en suis ravi effectivement.
Mais tout physicien que je suis, je ne « capte pas un beignet » à la mécanique quantique !
laugh

De manière tout à fait étonnante, c’est l’Ecole Normale Supérieure qui est à l’honneur… Non pas qu’ils soient mals recrutés, puisqu’il s’agit de l’élite de la crême de nos étudiants, mais en général le mode de fonctionnement de l’ENS n’est pas un modèle d’efficacité productive.
Tous nos précédents nobels de physique viennent de « petits » établissements moins prestigieux.

32.  Bob | 9/10/2012 @ 16:09 Répondre à ce commentaire

Murps (#31),
Serge Haroche est dans la filiation directe des précédents nobélisés, tous du même labo de l’ENS après Kastler et Cohen-Tannoudji.

Ils signent la grande époque de la physique atomique de la rue Lhomod (l’ENS).
Et c’est vrai qu’ils ont effectué des travaux remarquables. Sans aucun doute les meilleurs du monde dans ce domaine. Tout cela est d’une cohérence rare en science.
Mais quid du futur de cette discipline ?

33.  lemiere jacques | 9/10/2012 @ 18:35 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#22),
voui smile

et pour la capacité des modèles à faire des prédiction sur plusieurs décennies à l’échelle régionale, un des dada de pielke http://pielkeclimatesci.wordpr.....yet-exist/

euh tout est dans le titre…

et ça m’amuse beaucoup quand lje pense au nouveau machin promu par le treut et autre je crois…

Il y a une époque quand on ne comprenait pas les mécanismes, on prolongeait les tendances observées… bon pas terrible mais on faisait ce qu’on pouvait, désormais, on conjecture des tendances qui ne correspondent pas (encore ?!!!) aux observations .

34.  Araucan | 9/10/2012 @ 23:45 Répondre à ce commentaire

Bob (#32),

Cours d’Haroche au Collège de France

http://www.college-de-france.f.....e-haroche/

Au passage, le résumé de Bard au Colège de France avec une partie sur le forçage solaire (c’est très clair mais cela se lit bien , en prévision de l’AR5 ?)
http://www.college-de-france.f.....2_bard.pdf

35.  Bob | 9/10/2012 @ 23:52 Répondre à ce commentaire

Araucan (#34),

Serge Haroche est aussi un enseignant d’une qualité exceptionnelle…

36.  AntonioSan | 10/10/2012 @ 1:23 Répondre à ce commentaire

Araucan (#34), Bard l’homme du Front Polaire… 😉

Ah Climategate 2.0!

37.  Bob | 10/10/2012 @ 10:24 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#36),

WUWT, Tom Roude, Leroux et les truands :

http://wattsupwiththat.com/201.....h-by-stoat

38.  Alpiniste | 10/10/2012 @ 14:17 Répondre à ce commentaire

Bob (#32),

Mais quid du futur de cette discipline ?

J’ai une autre question en tant que béotien dans ce domaine: est-ce que ces travaux sont susceptibles d’avoir un impact positif sur notre économie, comme par exemple le développement chez nous de nouvelles-technologies ?

39.  AntonioSan | 10/10/2012 @ 16:10 Répondre à ce commentaire

Bob (#37), En effet, c’est un cas de « faites ce que je dis mais pas ce que je fais« … 😉

40.  yvesdemars | 10/10/2012 @ 17:07 Répondre à ce commentaire

Bob (#32),

lisez ceci de Lubos Motl ces travaux pourraient ouvrir la voie aux ordinateurs quantiques capables de révolutionner l’informatique et notre vie quotidienne

http://motls.blogspot.fr/2012/.....eland.html

41.  Bob | 10/10/2012 @ 18:34 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#40),

Les travaux de Cohen Tannoudji (refroidissement de quelques atomes par voie otique) en a fait rêver plus d’un… l’espoir d’atteindre ainsi de très basses températures ?
AMHA, c’est un peu la même chose pour es travaux de Haroche.
Plongez-vous un dedans et vous verrez que c’est extrêmement délicat : des cavités optiques extrêmement chiadées, pratiquement sans pertes, des observations très subtiles pour ne pas perturber le système etc…
Ce que Haroche (et Rémond son (sympa) collègue) ont observé c’est le passage de la méca Q à la physique classique. En direct.
De là à faire des ordinateurs quantiques… Hum.
Pour l’instant, AMHA, c’est bon pour les journalistes…

Lorsque Maiman a fait fonctionner le tout premier laser, en mai 1960, les journaux ont tous titré le lendemain : « on a inventé le rayon de la mort » et tous les journalistes l’ont interrogé sur ce sujet « est-ce une bonne arme ? » , les jours suivants.
Maiman a raconté cette histoire (lamentable) dans son bouquin.
A vrai dire, personne ne savait exactement à quoi aller servir le laser, à cette époque.

42.  yvesdemars | 10/10/2012 @ 18:38 Répondre à ce commentaire

Bob (#41),

et pourtant le laser est utilisé partout par exemple pour les lecteurs de CD/DVD

43.  AntonioSan | 10/10/2012 @ 18:42 Répondre à ce commentaire

Bob (#37), Et le silence, ici, en France, est assourdissant… Cela fait réfléchir.

44.  Bernnard | 10/10/2012 @ 19:08 Répondre à ce commentaire

Il n’est pas possible de savoir à quoi va servir une découverte en physique fondamentale. On ne peut que supputer une possible application.
Les médias ne font que répéter ce qu’on leur dit sans rien comprendre.
Si cette découverte n’aboutit pas à une application, elle fait avancer le champ des connaissances qui amènera à d’autres découvertes qui elles aboutiront.
Regardez la relativité: travail (théorique plus que pratique) exceptionnel! Mais quelle application a t-elle dans la vie de tous les jours? À ma connaissance c’est le GPS qui utilise les lois de la relativité restreinte et générale.
(Je ne parle pas de l’équivalence masse-energie qui à servi à valider la relativité générale)
Cependant que de travaux de physique l’utilisent couramment pour par exemple, étudier les particules à vie très courte dont on augmente la vie en leur donnant de la vitesse etc..
C’est La connaissance qui avance et les applications découleront de l’ensemble des connaissances acquises.

45.  Bob | 10/10/2012 @ 23:27 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#44),

Les médias ne font que répéter ce qu’on leur dit sans rien comprendre.

Hélas, même pas. Vous êtes optimiste.
J’ai de multiples exemples en mémoire où ils ont carrément détourné les propos des chercheurs interviewés.
Allant même jusqu’à publier une grosse ân*er*ie que le chercheur avait corrigé lors de sa relecture de l’interview avant publication de l’interview…

ça avait fait un gros pataquès à l’époque. C’est très gênant de se voir attribuer des propos que l’on n’a pas tenu.

46.  Laurent Berthod | 11/10/2012 @ 0:01 Répondre à ce commentaire

Bob (#45),

N’accepter que des interviews en direct ou des papiers rédigés par soi-même, telle doit être la règle avec ces chacals, si on ne veut pas avoir de mauvaises surprises.

47.  Laurent Berthod | 11/10/2012 @ 0:06 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#46),

Précepte tiré de deux ou trois expériences personnelles. Je n’ai pas été très souvent interviewé, mais enfin cela est arrivé et m’a servi de leçon.

48.  AntonioSan | 12/10/2012 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

Bob (#45), Dans l’ecrasante majorite des cas, le journaliste n’est interesse que par la maniere dont il utilisera votre temoignage afin de servir les interets de son patron de presse.

49.  Bob | 12/10/2012 @ 23:07 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#48),

servir les interets de son patron de presse.

Et duper les gogos pour faire la une.
Cela me rappelle cette histoire (authentique) :
Quand les chercheurs ont observé pour une des premières fois le trou dans la couche d’ozone, ils ont déclaré :
« Nous avons observé un trou dans la couche d’ozone ».

Les journalistes ont rapporté « l’info »:
« Les chercheurs disent qu’un trou s’est formé dans la couche d’ozone ».

…Un peu plus tard, les chercheurs avaient beaucoup amélioré le rapport signal/bruit de leurs observations. Ils ont déclaré :

« On a observé que le trou de la couche d’ozone est accompagné de petits trous aux alentours de celui-ci. »

Les Huet-Foucart de service à l’époque (années 80) ont rapporté :
« Les chercheurs déclarent que des petits trous se sont formés autour du gros trou ».

C’est ça l’info de nos jours. Faut que ça en jette. Faut faire peur.
Comme disent les américains : »When it bleeds, it leads », quand ça saigne, ça se vend mieux…

50.  Bousquet de Rouvex | 13/10/2012 @ 5:07 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#47), ma dernière expérience en date, mise hier au JT de 13 h sur la une :
http://videos.tf1.fr/jt-13h/le.....medium.png

Regardez à la minute 37 si vous n’avez pas envie de tout vous taper ! « On » m’a demandé de trouver les maisons à filmer, les habitants à rencontrer (parmi les membres ou sympathisants de l’assoc MPF Corrèze), organiser les RV (=des jours de sélection des lieux pendant plus d’un mois) et le jour J on m’a posé des questions sur la topologie des maisons paysannes limousines, les matériaux utilisés, les modes constructifs, le pourquoi des changements au XX° siècle, les questions liées à leur restauration, le projet en cours dans mon village, etc. et « on »n’ a gardé que ces 5 secondes là ! Décevant quand même…