Traduction de Scaletrans.
• • • • •
Sur la pause actuelle du réchauffement global.
Syun-Ichi Akasofu
International Arctic Research Center, University of Alaska Fairbanks, USA
Reçu : 28 janvier 2013/sous forme révisée : 15 avril 2013 ; accepté :15 avril 2013/ Publié :
Mots clé : réchauffement global ; Petit Âge Glaciaire ; oscillation multi-décennale
-
Introduction
L’un des procédés standard en climatologie est de construire une analyse spectrale des variations passées de la température globale et d’essayer d’interpréter les changements de composantes. Cette procédure a été largement appliquée aux changements des 400.000 dernières années [1]. Dans cet article, nous suivons cette procédure d’étude des variations de température moyenne globale sur la période 1800-1850 à 2010 pour trouver la tendance générale.
La Figure 1 montre les deux variations de température de 1860 à 2000 [2] et le taux d’augmentation de température estimé pour différents intervalles. La tendance la plus cohérente est une augmentation progressive de la température de 1860 à 2000, matérialisée ici par une ligne droite, avec un taux d’augmentation de 0,045°±0,012°/décennie. En superposition se trouve la variation la plus marquante, un changement d’amplitude oscillatoire d’environ 0,2° sur une période de 50-60 ans.
Figure 1. Variations de la température moyenne globale [2]. Le taux d’augmentation de la température est estimé pour différents intervalles de temps.
-
Analyse spectrale
-
La variation quasi linéaire
-
Par chance, une excellente analyse spectrale des variations de la température globale de 1850 à 2000 a été construite par Wu et al. [3]. Les résultat indiquent en outre que la variation la plus marquante sur cette période est une variation quasi linéaire caractérisée par un taux d’augmentation d’environ 0.5°C/siècle ou 0.05°C/décennie. Cette tendance quasi linéaire a également été notée par (Bryant, 2001) [4], qui a montré qu’il n’y a que quelques points en dehors des limites de l’intervalle de confiance à 95% de l’approximation linéaire.
En se basant sur diverses données de variations climatiques, comme les cernes d’arbres [5], les retraits glaciaires [6] et la débâcle fluviale [7], Akasofu [8] a montré que le réchauffement global a débuté dès 1800-1850 et non après que le CO2 ait commencé à augmenter très rapidement autour de 1946. De plus, parmi ces facteurs, la montée du niveau marin entre 1850 et 2000 fut également quasi linéaire, quoiqu’avec un rythme de décroissance léger [9].
Il est donc possible que cette composante quasi linéaire soit due à une sortie progressive du Petit Âge Glaciaire, lequel n’a pas pris fin abruptement
Figure 2. Variations de température d’après les cernes des arbres [5].
Figure 3. Variations de température de 900 à 2000, compilées par le National Research Council [10].
L’augmentation de température depuis 1800-1850 étant quasi linéaire, le rythme est quelque peu différent de l’augmentation du CO2, qui a montré une progression quasi quadratique sur la même période – avec une augmentation rapide après 1946 et une augmentation progressive qui a commencé autour de 1900. C’est donc au minimum problématique de considérer cette progression quasi linéaire de la température durant les 19ième et 20ième siècles comme due principalement au CO2.
On doit noter également que la fonction de modulation solaire dérivée du C14 et du Be10 [11] ; Muscheler et al. [12] montre une tendance inversement proportionnelle à la tendance de température montrée aux Figures 2 et 3, et on peut supposer que le LIA et sa sortie sont peut-être en relation avec les variations d’activité solaire, même si les variations du Soleil durant un cycle d’activité de 11 ans sont réputées faibles, à ̴ 0.1%. (Ndt TSI, Irradiance Solaire Totale)
C’est au minimum problématique donc de considérer cette progression quasi linéaire de la température durant les 19ième et 20ième siècles comme due principalement au CO2.
2.2. L’Oscillation Multi-Décennale
Figure 4. L’Oscillation Décennale du Pacifique (PDO) [15].
http://www.ncdc.noaa.gov/teleconnections/pdo/
-
Synthèse
La Figure 5a montre les conditions ci-dessus en mode graphique et représente une version améliorée de la Figure 9 de Akasofu [8]. Le grand cartouche rectangulaire ombré en jaune montre les variations de température de 1860 à 2010 (données standard, similaires à la Figure 1), avec un trait noir montrant le taux d’augmentation de 0.5°C/siècle et l’oscillation multi-décennale en rouge et bleu, respectivement au-dessus et en dessous du trait. La Figure 5a montre le détail des données du cartouche jaune. La ligne pointillée avant 1860 indique que le trait linéaire peut être extrapolé jusqu’en 1800 environ, en supposant que le LIA a réellement commencé à s’achever vers 1800. La Figure 5b montre les données HADCRUT4 [16], en même temps que leur lissage en cinq points. Il est clair d’après ces données que la tendance au réchauffement connaît une pause et que cela indique même un léger refroidissement après 2000.
Figure 5. Les données HADCRUT4 telles que montrées dans la figure 5a, avec le lissage en cinq points, mais pour l’intervalle 1980-2012 seulement.
Il est assez probable cependant que la progression quasi linéaire due à la sortie du LIA, a été temporairement évincée par l’oscillation multi-décennale qui a atteint une pointe positive vers l’an 2000.
En supposant que ces résultats obtenus par analyse statistique se prolongeront tout au long du 21ième siècle, nous devons observer la ligne en pointillés de 2012 à 2100 comme l’extrapolation linéaire, en conjonction avec l’oscillation multi-décennale. L’élévation attendue de température due à la sortie du LIA reste de 0,5°C, bien que la contribution de l’oscillation multi-décennale dépende de sa phase (+0.2°C).
Il est assez probable cependant que la progression quasi linéaire due à la sortie du LIA, a été temporairement évincée par l’oscillation multi-décennale qui a atteint une pointe positive vers l’an 2000.
-
Conclusion
Remerciements
L’auteur tient à remercier le Gr. Gerhard Kramm pour ses explications, ainsi que pour avoir amélioré la Figure 5a et fourni la Figure 5b.
Conflit d’intérêt
L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt
Références et Notes
9 réponses à “Calme dans l’azur.”
En économie, lorsqu’on veut faire de la prospective, on prolonge la courbe sans s’embarrasser de modèles ultra-compliqués. Le résultat n’est pas terrible, mais au moins ça ne coûte pas cher. Et puis les scénarios de rupture, du « cette fois c’est différent » ! ça fonctionne une fois sur mille.
Aïe aïe aïe, ça sent le bûcher….
et pis d’abord c’est qui ce Akasofu ?
Un partisan mainstream dévoyé, un affreux négationniste, le Claude Allègre du Pacifique ?
Naturel, naturel , mais est-ce que le RC(A) peut avoir une g*** de naturel ?
pastilleverte (#2),
Le fondateur et l’ancien directeur du « International Arctic Research Center, University of Alaska Fairbanks, USA »
pastilleverte (#2),
Je sais que vous le savez. C’est pour les visiteurs.
Ha! OKAAAAY !!!
Il manque la figure 6 que je vous avais envoyée. Sans elle une partie de l’article est incompréhensible.
scaletrans (#6),
Il aur
scaletrans (#7),
@x&… de clavier !
Il aurait été utile de joindre les références pour ceux qui veulent aller plus loin.
Araucan
Il manque la figure 6