La fin programmée du Glacier du Pin en Antarctique


Par The Fritz

Vous avez sans doute remarqué dans la presse une nouvelle annonce catastrophique : celle-ci fait suite à la parution le 12 janvier 2014 sur le site de la revue Nature Climate Change d’un article rédigé principalement par une équipe du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE) de l’Université Joseph Fourier de Grenoble (voir le lien à la fin du texte). Alors tenons-nous pour l’instant tout simplement au titre du communiqué de presse de cet établissement, communiqué paru illico le lendemain 13 janvier : « Antarctique : un glacier côtier engagé dans un recul irréversible ».  Irréversible, le mot est lâché et tous les médias se précipitent dessus ; belle orchestration, pour exemple :

Le Point : En Antarctique, le glacier de l'île du Pin transpire de plus en plus

Le Monde : En Antarctique, le glacier du Pin recule inexorablement

France Info : Fonte accélérée d'un glacier de l'Antarctique

Curieusement le blog de Libération, Sciences au carré de Sylvestre Huet, ne titre que : « Banquises : Arctique et Antarctique s'opposent » et il faut aller au cœur de l’article pour lire que le glacier de l’île du Pin, devenu instable, va poursuivre son retrait sur au moins une quarantaine de kilomètres au cours des cinquante prochaines années.

En général, quand je vois passer des informations aussi tonitruantes, je contacte l’auteur et demande un pdf de l’article, d’une part pour approfondir la lecture et ensuite, éventuellement, poursuivre les discussions par mail ; malheureusement j’ai posé quelques questions dans ma demande qui devaient froisser l’auteur, entre autres s’il connaissait l’étymologie du nom de ce glacier appelé Glacier de l’île du Pin ; il me répondit sèchement qu’il n’était pas géographe et que le nom de ce glacier ne l’intéressait pas. Bizarre comme comportement pour un chercheur ! Moi cela m’intéressait et j’ai eu plus de succès en postant ma question sur un blog outre-atlantique bien achalandé ; ce glacier a reçu le nom d’un navire de l’US Navy appelé Pine Island qui a fait une mission en Antarctique dans le Nord de la Mer d’Amundsen après avoir récupéré les membres survivants d’un crash d’avion quelque part sur la calotte survenu le 30 décembre 1947 ; les lecteurs intéressés peuvent voir le détail de la mission sur le site South-Pole.com, dédié aux explorateurs de l'Antarctique.

Pas d’île donc près du glacier, pas de plage bordée de pins, seraient-ils fossiles, voire flottés ; c’est pour cette raison que je vais garder le nom de Pine Island Glacier (PIG) dans la suite du texte et ne pas utiliser la traduction en français qui peut prêter à confusion.

Bien, le but de mon article n’est pas de faire une synthèse exhaustive de la bibliographie monstrueuse qui existe sur ce glacier, mais de montrer que ce qui en transpire dans les journaux télévisés ou papiers, et sur les sites internet est une version nettement moins édulcorée de ces publications scientifiques, ne retenant en général que les hypothèses anxiogènes et catastrophistes de ces publications. Sans rentrer dans le détail, il faut quand même donner quelques caractéristiques géographiques et géologiques locales : Le PIG est situé dans le prolongement de la Péninsule Antarctique qui est en fait une structure andine ; le glacier lui-même se situe dans une paléo-vallée, empruntant sans doute un ancien rift contemporain de la formation des chaînes de montagnes avoisinantes ; l’étroitesse de cet exutoire pour ce réceptacle glaciaire est, sans doute, une des raisons principales expliquant que le PIG est le glacier le plus rapide et le contributeur numéro un de l’Antarctique à la remontée du niveau de la mer.
Une autre caractéristique de cet exutoire est qu’il est barré par un verrou situé sous le niveau de la mer, comme d’ailleurs toute l’embouchure située en amont ou en aval de ce verrou ; un profil bathymétrique du fond marin est rapporté sur le site de RealClimate. Une caractéristique essentielle de ce glacier est que l'on supposait que sa ligne d’échouement (la ligne où le glacier vient en contact avec le sol, ici le fond marin) se situait au niveau de ce verrou et que avec les instruments actuels on subodore que cette ligne a subi un recul notoire de près de 40 km (1). La conséquence est que l’eau de mer peut aisément pénétrer dans l’espace sous glaciaire derrière le verrou et grandement contribuer à sa fusion, l’augmentation de son débit et son retrait.

Mais la mer n’est peut-être pas la seule responsable de cette accélération du débit du glacier ; F. O. Nitsche et al. (2) insistent beaucoup sur l’origine des fluides et des sédiments sous-glaciaires ; ils rappellent que la région du PIG est grandement volcanique, qu’une éruption importante d’un volcan dans les Hudson Mountains situées à une vingtaine de km a eu lieu il y 2200 ans laissant un niveau réflecteur vers la base du glacier ; cendres, gradient géothermique anormal et eaux de dissolution peuvent ainsi jouer le rôle de lubrifiants. Cette hypothèse est également soutenue par Hugh F. J. Corr & David G. Vaughan dans leur publication intitulée « Une éruption récente sous la calote de l'Antarctique de l'ouest » (3).

Pour en revenir au papier de l’équipe du LGGE, il faut quand même préciser que c’est uniquement un travail de modélisation comme le confirme Olivier : « Favier et al. 2014 s'intéressent à la modélisation de l'ensemble du glacier » ; ce qui est quand même incroyable dans leur papier, c’est qu’ils avouent que : « Dans l'ensemble, le comportement à court terme du PIG n'est pas bien compris et les projections pour le futur varient énormément, allant d’un modeste retrait jusqu’à un effondrement quasi complet du tronc principal dans un siècle » (4) ; mais Favier et al., ne sont pas les seuls à mettre plein de fusibles quand ils publient ; ci-dessous un deuxième exemple donné par H. D. Pritchard et al. 2012 où ils écrivent : «  l'étendue et l'ampleur du changement d'épaisseur des ice shelves, les causes sous-jacentes d'un tel changement, et leurs liens avec le débit des glaciers sont si mal compris que leur impact futur sur les calottes glaciaires ne peut pas encore être prédit » (5). Bien, je pense que tout le monde a compris que les modélisations qui servent à prédire les futures remontées catastrophiques du niveau de la mer à cause de ce glacier ne sont pas plus rigoureuses que celles du GIEC en ce qui concerne les prédictions des augmentations de températures depuis une quinzaine d’années .

Il est de plus, difficilement compréhensible qu’avec la bonne tenue de la banquise antarctique et les records de froid (6) enregistrés au centre de la calotte, on puisse interpréter les avatars de ce glacier capricieux autrement qu’étant un phénomène local, ce qui est confirmé par l’étude de P. Kuipers Munneke et al (2012) qui ont fait un bilan global pour l’Antarctique qui est résumé dans leur article intitulé : « Changement insignifiant dans le volume de  fonte de l'Antarctique depuis 1979 » (7). Olivier, toujours le même, m’a fait remarquer que le record de froid enregistré sur un haut plateau du centre de la calotte n’augure en rien de l’évolution des températures sur le reste du continent antarctique et il a parfaitement raison ; les scientifiques ont simplement trouvé l’endroit crucial où planter le thermomètre pour prendre la température du continent alors qu’avant, je suppose, ils lui prenaient la température sous le bras, principalement sous celui qui remonte vers l’Argentine, avec bien sûr tous les aléas et imprécisions que cela entraînaient ; mais faisons leur confiance, leurs modèles d’interpolations, d’extrapolations et de corrections devaient leur permettre de sortir une température moyenne digne de confiance et que personne ne pouvait contester.

Ce que j’aurais bien aimé lire dans cette publication de Favier et al, c’est au moins une première partie avec rien que les faits, entre autre une belle carte à jour montrant les avancées et reculs du front du glacier depuis qu’on dispose de données, superposées à ceux de la ligne d'échouement avec des indications sur la fiabilité de son tracé.

Dans une communication récente de Pierre Dutrieux à l’assemblée générale de l’EGU (European Geosciences Union -Vienne 2013), celui-ci rapporte que l’accélération du PIG fait une pause, que la thermocline au front du glacier s’est abaissée de 200 m ce qui se traduit par un moindre apport d’eaux plus chaudes provenant des profondeurs de l’océan, ce qui pose des points d’interrogation sur son comportement futur et ses conséquences (8).

En ce qui me concerne, je ne peux que féliciter Favier et ses coauteurs pour les précautions et les avertissements concernant les conclusions de leurs modélisations. On ne peut que jeter la pierre aux journalistes et à tous ceux qui font du cherry picking dans un texte lors de la vulgarisation d’articles scientifiques, dans le seul but d’entraîner le lecteur dans leur façon d’aborder le sujet ; il faudrait que tous soient effectivement à l’image de Sylvestre Huet qui affirme : « … Moi je suis un modeste journaliste, je ne participe pas à ce débat, je me contente d'en rendre compte et d'informer sur la production des scientifiques les plus compétents. »

Sylvestre Huet Mardi 14 janvier 2014 à 21 :04 :13

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/01/banquises-arctique-et-antarctique-sopposent.html

 

Pour ceux qui veulent se plonger dans
l’article des Grenoblois

http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate2094.html

 

 

Remerciements : je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Olivier qui a fourni plusieurs des liens permettant de rédiger cette analyse que je dédie à Gaël Durand, coauteur de l’article, qui m’a suggéré de consolider mes connaissances de base en lisant des traités de glaciologie ; du coup je lui suggère de jeter un œil à la nouvelle version du traité de glaciologie de Brigitte Van Vliet-Lanoë :
CRYOSPHERE : Histoire et environnements de notre ère glaciaire, cours et exercices corrigé

Références bibliographiques:

1 Rapid increase in melt rates of Pine Island Glacier ice shelf during early stages of its retreat De Rydt et al 2013 http://meetingorganizer.copernicus.org/EGU2013/EGU2013-9858.pdf

2 Paleo ice flow
and subglacial meltwater dynamics in Pine Island Bay, West Antarctic
F. O. Nitsche et al.

3 A recent volcanic eruption beneath the West Antarctic ice sheet Hugh F. J. Corr & David G. Vaughan

4  « Overall, the short-term behaviour of PIG is not well understood and projections vary wildly, ranging from modest retreat to almost full collapse of the main trunk within a century » Favier et al.

5  « the extent and magnitude of ice-shelf thickness change, the underlying causes of such change, and its link to glacier flow rate are so poorly understood that its future impact on the ice sheets cannot yet be predicted » H. D. Pritchard et al. 2012, Antarctic ice-sheet loss driven by basal melting of ice shelves, Nature 484

6 -93,2 et -93° C enregistrés respectivement en 2010 et 2013

7  P. Kuipers Munneke et al (2012) Insignificant change in Antarctic snowmelt volume since 1979

8 Dutrieux et al 2013 Trend of melt under Pine Island Glacier ice shelf modulated by high variability in ocean temperature http://adsabs.harvard.edu/abs/2013EGUGA..15.8900D


72 réponses à “La fin programmée du Glacier du Pin en Antarctique”

  1. Le PIG en mode pause :

    Strong Sensitivity of Pine Island Ice-Shelf Melting to Climatic Variability

    In 2009, a higher CDW volume and temperature in Pine Island Bay contributed to an increase in ice-shelf melting compared to the last time measurements were taken in 1994. But observations made in January 2012, and reported now in Science, show that ocean melting of the glacier was the lowest ever recorded. The top of the thermocline (the layer separating cold surface water and warm deep waters) was found to be about 250m deeper compared with any other year for which measurements exist.

    http://www.antarctica.ac.uk/ab…..hp?id=2471

  2. Nicias (#51),

    Publié à peu près en même temps par le même BAS mais par une autre équipe :

    Lead author Joanne Johnson from the British Antarctic Survey (BAS) said:

    “Our geological data show us the history of Pine Island Glacier in greater detail than ever before. The fact that it thinned so rapidly in the past demonstrates how sensitive it is to environmental change; small changes can produce dramatic and long-lasting results. Based on what we know, we can expect the rapid ice loss to continue for a long time yet, especially if ocean-driven melting of the ice shelf in front of Pine Island Glacier continues at current rates.”

    http://www.antarctica.ac.uk/pr…..hp?id=2514

  3. Quand on voit les conséquences qu’a eu ce retard de la fonte de la banquise Antarctique (soit tout l’opposé de la banquise Arctique) sur la faune du pôle Sud (manchots…) tout ceci montre que le réchauffement n’est pas le seul facteur climatique qui peut avoir des conséquences négatives envers l’environnement comme souvent ont nous le dit.

    Ce retard de la fonte de la banquise Antarctique qui a rien à voir avec le réchauffement, a fait que les voyages en mer pour les Manchots ont été plus longs et donc les poussins en pleine croissance ont manqué de nourriture ce qui a fait que peu de poussins ont survécus cette année. Les pétrels des neiges auraient souffert de la pluie, les fulmars étaient là mais ne se serraient pas reproduits. Cela montre les conséquences négatives que cela eu sur la faune Antarctique.

    Source : http://www.lemonde.fr/sciences….._reactions

    Williams

  4. Un iceberg de la taille de l’île de Guam (c’est pas bien grand…) s’est détaché du PIG en novembre 2013 et poursuit son chemin.

    « Il a été très intéressant de constater qu’il y a eu peu de glace de mer, dans la région », a déclaré Bigg. « Dans la vidéo, vous pouvez certainement voir des nuages ​​suggérant de forts vents catabatiques dans les deux premier mois, ce qui aurait gardé la baie libre de glace et contribué à orienter l’iceberg vers le large »

    http://earthobservatory.nasa.g…..p?id=83519

  5. Grande nouvelle : le retrait du Pine Island Glacier et de son voisin, le Thwaites Glacier n’est pas dû au RCA
    http://wattsupwiththat.com/201…..t-effects/
    Comme on peut lire dans l’article de référence , The high velocities may be due to high precipitation rates over West Antarctica and the lack of a major buttressing ice shelf.

    http://earth.esa.int/workshops…..lucchitta/
    Bizarre que les savants de Grenoble n’aient pas fait l’analogie entre une fleuve et un glacier ; j’ai bien aimé le commentaire d’un internaute de chez Watts
    So the sea is melting the ice of the Thwaites glacier but not the ever increasing sea ice.
    Concernant « the lack of a major buttressing ice shelf.  » j’aimerais encore être sûr que les enregistrements satellites sont tellement fiables pour affirmer ceci
    Ceci dit je pense que le renouveau dans les sciences arrive ; Schroeder, who received his Ph.D. in May (cette année , oui) a osé publier ceci , félicitations
    Autre référence qui relaie l’info
    http://www.natureworldnews.com…..-below.htm

  6. Schroeder, who received his Ph.D. in May (cette année , oui) a osé publier ceci , félicitations

    the fritz (#55), publier une thèse hérétique en climastrologie, pour un jeune chercheur comme lui, c’est s’assurer une carrière prometteuse… de terrassier bac+8.

  7. miniTAX (#56),
    Je viens de poster en te traitant d’optimiste ( pas béat) et là , je te trouve d’un pessimisme inégalable ; ce jeune a des patrons de thèses , qui n’ont plus rien a risquer , mais ont osé poussé ce jeune à regarder les problèmes de ces glaciers sous un angle différent de la doctrine habituelle

  8. miniTAX (#56), the fritz (#57), Quelques années d’insultes, de dénigrement, d’ostracisme. Puis un jour, il fera parti des « happy few » (!!!!) à être encensé d’avoir été parmi les précurseurs à se battre contre le sectarisme fachisant des khmers verts.
    Un « De Gaulle » de la science?

  9. Bob (#59), on pourrait signer un « manifeste des 343 salopards »…
    Je revendique l’honneur de le signer…
    😆

  10. the fritz (#55),

    Karlsson, Nanna B.; Bingham, Robert G.; Rippin, David M.; Hindmarsh, Richard C.A.; Corr, Hugh F.J.; Vaughan, David G.. 2014 Constraining past accumulation in the central Pine Island Glacier basin, West Antarctica, using radio-echo sounding. Journal of Glaciology, 60 (221). 553-562. 10.3189/2014JoG13j180

    Our model results turned out to be insensitive even to a
    large increase in basal melt. This does not preclude the
    existence of basal melting in the region. Instead we suggest
    that if basal melting is present it is more likely to be
    controlled by the geothermal heat flux, in agreement with
    results from aerogravity measurements in the basin showing
    crustal thinning and thus the potential for elevated
    geothermal heat flux (Jordan and others, 2010). Even so,
    the geothermal heat flux is likely correlated with the basal
    topography, so it is surprising that our model results appear
    to be insensitive to changes in basal melting.
    In order to obtain an approximate age range of the
    layers, we used the Dansgaard–Johnsen model (Eqn (7)) and
    the depth of a dated 17.5 ka layer. We estimated an average
    accumulation rate between 0.18 and 0.37ma-1 for this
    layer. For comparison, using the same layer the 3-D model
    estimated an accumulation rate of 0.25ma-1. Other studies
    (Siegert and Payne, 2004) have investigated the fit of
    modelled accumulation with internal layering stratigraphy
    across the WAIS, and concluded that accumulation today is
    likely approximately double that which occurred between 6
    and 16 ka ago. Thus other parts of the WAIS have
    experienced changes in accumulation rate over similar
    timescales. Most likely the accumulation rate has not been
    steady over the PIG region during the past 17.5 ka, but
    tentatively our data indicate on average a similar or lower
    accumulation rate compared to the present day.

    Évolution de la température dans l’antarctique central/ouest, Byrd qui grosso modo évolue à l’inverse de l’est :

  11. Nicias (#62),

    Avec une traduction même rapide de cet extrait en grand-breton, cela va mieux. Merci à Bing Translator.

    Les résultats de notre modèle se sont avérés insensibles même à une forte augmentation en fonte basale. Cela n’empêche pas l’existence de la fonte basale dans la région. Au lieu de cela, nous suggérons que si fusion basale est présente, elle est plus susceptible d’être contrôlée par le flux de chaleur géothermique, en accord avec les résultats de mesures d’aéro-gravité dans le bassin montrant un amincissement crustal et donc le potentiel pour un flux de chaleur géothermique élevé (Jordan et al, 2010). Malgré tout, le flux de chaleur géothermique est probablement relié à la topographie basale, il est surprenant que les résultats du modèle semblent être insensibles aux changements dans la fusion basale.
    Afin d’obtenir une tranche d’âge approximative des couches, nous avons utilisé le modèle de Dansgaard-Johnsen (Eqn (7)) et la profondeur d’une couche datée de 17,5 ka. Nous avons estimé un taux d’accumulation moyen entre 0,18 et 0.37 ma^-1 pour cette couche. Pour comparaison, en utilisant la même couche le modèle 3D a estimé un taux d’accumulation de 0.25 ma^-1. D’autres études (Siegert et Payne, 2004) ont étudié l’ajustement d’accumulation modélisée avec la stratigraphie de la stratification interne dans l’ensemble de la WAIS et conclu qu’accumulation aujourd’hui est probablement environ double de celle qui a eu lieu il y a entre 6 et 16 ka. Donc d’autres parties de la WAIS ont connu des changements dans le taux d’accumulation sur des échelles de temps similaires. Très probablement le taux d’accumulation n’a pas été régulier sur la région du PIG au cours des derniers 17,5 ka, mais provisoirement nos données indiquent en moyenne un taux d’accumulation similaire ou inférieur par rapport à nos jours.

  12. En fouillant bien dans la littérature , merci TDF, on trouve qu’il n’y a pas que le Pine Island glacier et le Thwaites qui souffrent de réchauffement volcanique, il a aussi dans la province un peu plus au sud que cela s’agite
    http://www.nature.com/ngeo/jou…..o1992.html
    Seismic detection of an active subglacial magmatic complex in Marie Byrd Land, Antarctica
    Amanda C. Lough,
    Douglas A. Wiens,
    C. Grace Barcheck,
    Sridhar Anandakrishnan,
    Richard C. Aster,
    Donald D. Blankenship,
    Audrey D. Huerta,
    Andrew Nyblade,
    Duncan A. Young
    & Terry J. Wilson
    Affiliations
    Contributions
    Corresponding author
    Nature Geoscience 6, 1031–1035 (2013) doi:10.1038/ngeo1992 Received 11 June 2013 Accepted 26 September 2013 Published online 17 November 2013

  13. the fritz (#65), on y trouve cette info qui correspond bien au sujet de cette page :

    Le même processus pourrait se produire dans la glace autour du volcan Hudson Montagnes. Ceci, disent les chercheurs, pourraient expliquer pourquoi l’île voisine de glacier de Pine Island a connu de brusques accélérations vers la mer deux fois au cours des dernières décennies.

    Ah ! Ces volcans, y font peur aux alarmistes en leur faisa

  14. the fritz (#65), on y trouve cette info qui correspond bien au sujet de cette page :

    Le même processus pourrait se produire dans la glace autour du volcan Hudson Montagnes. Ceci, disent les chercheurs, pourraient expliquer pourquoi l’île voisine de glacier de Pine Island a connu de brusques accélérations vers la mer deux fois au cours des dernières décennies.

    Ah ! Ces volcans, y font peur aux alarmistes en leur faisant croire que c’est le CO2 !! Les vilains !!

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