La fin programmée du Glacier du Pin en Antarctique


Par The Fritz

Vous avez sans doute remarqué dans la presse une nouvelle annonce catastrophique : celle-ci fait suite à la parution le 12 janvier 2014 sur le site de la revue Nature Climate Change d’un article rédigé principalement par une équipe du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE) de l’Université Joseph Fourier de Grenoble (voir le lien à la fin du texte). Alors tenons-nous pour l’instant tout simplement au titre du communiqué de presse de cet établissement, communiqué paru illico le lendemain 13 janvier : « Antarctique : un glacier côtier engagé dans un recul irréversible ».  Irréversible, le mot est lâché et tous les médias se précipitent dessus ; belle orchestration, pour exemple :

Le Point : En Antarctique, le glacier de l'île du Pin transpire de plus en plus

Le Monde : En Antarctique, le glacier du Pin recule inexorablement

France Info : Fonte accélérée d'un glacier de l'Antarctique

Curieusement le blog de Libération, Sciences au carré de Sylvestre Huet, ne titre que : « Banquises : Arctique et Antarctique s'opposent » et il faut aller au cœur de l’article pour lire que le glacier de l’île du Pin, devenu instable, va poursuivre son retrait sur au moins une quarantaine de kilomètres au cours des cinquante prochaines années.

En général, quand je vois passer des informations aussi tonitruantes, je contacte l’auteur et demande un pdf de l’article, d’une part pour approfondir la lecture et ensuite, éventuellement, poursuivre les discussions par mail ; malheureusement j’ai posé quelques questions dans ma demande qui devaient froisser l’auteur, entre autres s’il connaissait l’étymologie du nom de ce glacier appelé Glacier de l’île du Pin ; il me répondit sèchement qu’il n’était pas géographe et que le nom de ce glacier ne l’intéressait pas. Bizarre comme comportement pour un chercheur ! Moi cela m’intéressait et j’ai eu plus de succès en postant ma question sur un blog outre-atlantique bien achalandé ; ce glacier a reçu le nom d’un navire de l’US Navy appelé Pine Island qui a fait une mission en Antarctique dans le Nord de la Mer d’Amundsen après avoir récupéré les membres survivants d’un crash d’avion quelque part sur la calotte survenu le 30 décembre 1947 ; les lecteurs intéressés peuvent voir le détail de la mission sur le site South-Pole.com, dédié aux explorateurs de l'Antarctique.

Pas d’île donc près du glacier, pas de plage bordée de pins, seraient-ils fossiles, voire flottés ; c’est pour cette raison que je vais garder le nom de Pine Island Glacier (PIG) dans la suite du texte et ne pas utiliser la traduction en français qui peut prêter à confusion.

Bien, le but de mon article n’est pas de faire une synthèse exhaustive de la bibliographie monstrueuse qui existe sur ce glacier, mais de montrer que ce qui en transpire dans les journaux télévisés ou papiers, et sur les sites internet est une version nettement moins édulcorée de ces publications scientifiques, ne retenant en général que les hypothèses anxiogènes et catastrophistes de ces publications. Sans rentrer dans le détail, il faut quand même donner quelques caractéristiques géographiques et géologiques locales : Le PIG est situé dans le prolongement de la Péninsule Antarctique qui est en fait une structure andine ; le glacier lui-même se situe dans une paléo-vallée, empruntant sans doute un ancien rift contemporain de la formation des chaînes de montagnes avoisinantes ; l’étroitesse de cet exutoire pour ce réceptacle glaciaire est, sans doute, une des raisons principales expliquant que le PIG est le glacier le plus rapide et le contributeur numéro un de l’Antarctique à la remontée du niveau de la mer.
Une autre caractéristique de cet exutoire est qu’il est barré par un verrou situé sous le niveau de la mer, comme d’ailleurs toute l’embouchure située en amont ou en aval de ce verrou ; un profil bathymétrique du fond marin est rapporté sur le site de RealClimate. Une caractéristique essentielle de ce glacier est que l'on supposait que sa ligne d’échouement (la ligne où le glacier vient en contact avec le sol, ici le fond marin) se situait au niveau de ce verrou et que avec les instruments actuels on subodore que cette ligne a subi un recul notoire de près de 40 km (1). La conséquence est que l’eau de mer peut aisément pénétrer dans l’espace sous glaciaire derrière le verrou et grandement contribuer à sa fusion, l’augmentation de son débit et son retrait.

Mais la mer n’est peut-être pas la seule responsable de cette accélération du débit du glacier ; F. O. Nitsche et al. (2) insistent beaucoup sur l’origine des fluides et des sédiments sous-glaciaires ; ils rappellent que la région du PIG est grandement volcanique, qu’une éruption importante d’un volcan dans les Hudson Mountains situées à une vingtaine de km a eu lieu il y 2200 ans laissant un niveau réflecteur vers la base du glacier ; cendres, gradient géothermique anormal et eaux de dissolution peuvent ainsi jouer le rôle de lubrifiants. Cette hypothèse est également soutenue par Hugh F. J. Corr & David G. Vaughan dans leur publication intitulée « Une éruption récente sous la calote de l'Antarctique de l'ouest » (3).

Pour en revenir au papier de l’équipe du LGGE, il faut quand même préciser que c’est uniquement un travail de modélisation comme le confirme Olivier : « Favier et al. 2014 s'intéressent à la modélisation de l'ensemble du glacier » ; ce qui est quand même incroyable dans leur papier, c’est qu’ils avouent que : « Dans l'ensemble, le comportement à court terme du PIG n'est pas bien compris et les projections pour le futur varient énormément, allant d’un modeste retrait jusqu’à un effondrement quasi complet du tronc principal dans un siècle » (4) ; mais Favier et al., ne sont pas les seuls à mettre plein de fusibles quand ils publient ; ci-dessous un deuxième exemple donné par H. D. Pritchard et al. 2012 où ils écrivent : «  l'étendue et l'ampleur du changement d'épaisseur des ice shelves, les causes sous-jacentes d'un tel changement, et leurs liens avec le débit des glaciers sont si mal compris que leur impact futur sur les calottes glaciaires ne peut pas encore être prédit » (5). Bien, je pense que tout le monde a compris que les modélisations qui servent à prédire les futures remontées catastrophiques du niveau de la mer à cause de ce glacier ne sont pas plus rigoureuses que celles du GIEC en ce qui concerne les prédictions des augmentations de températures depuis une quinzaine d’années .

Il est de plus, difficilement compréhensible qu’avec la bonne tenue de la banquise antarctique et les records de froid (6) enregistrés au centre de la calotte, on puisse interpréter les avatars de ce glacier capricieux autrement qu’étant un phénomène local, ce qui est confirmé par l’étude de P. Kuipers Munneke et al (2012) qui ont fait un bilan global pour l’Antarctique qui est résumé dans leur article intitulé : « Changement insignifiant dans le volume de  fonte de l'Antarctique depuis 1979 » (7). Olivier, toujours le même, m’a fait remarquer que le record de froid enregistré sur un haut plateau du centre de la calotte n’augure en rien de l’évolution des températures sur le reste du continent antarctique et il a parfaitement raison ; les scientifiques ont simplement trouvé l’endroit crucial où planter le thermomètre pour prendre la température du continent alors qu’avant, je suppose, ils lui prenaient la température sous le bras, principalement sous celui qui remonte vers l’Argentine, avec bien sûr tous les aléas et imprécisions que cela entraînaient ; mais faisons leur confiance, leurs modèles d’interpolations, d’extrapolations et de corrections devaient leur permettre de sortir une température moyenne digne de confiance et que personne ne pouvait contester.

Ce que j’aurais bien aimé lire dans cette publication de Favier et al, c’est au moins une première partie avec rien que les faits, entre autre une belle carte à jour montrant les avancées et reculs du front du glacier depuis qu’on dispose de données, superposées à ceux de la ligne d'échouement avec des indications sur la fiabilité de son tracé.

Dans une communication récente de Pierre Dutrieux à l’assemblée générale de l’EGU (European Geosciences Union -Vienne 2013), celui-ci rapporte que l’accélération du PIG fait une pause, que la thermocline au front du glacier s’est abaissée de 200 m ce qui se traduit par un moindre apport d’eaux plus chaudes provenant des profondeurs de l’océan, ce qui pose des points d’interrogation sur son comportement futur et ses conséquences (8).

En ce qui me concerne, je ne peux que féliciter Favier et ses coauteurs pour les précautions et les avertissements concernant les conclusions de leurs modélisations. On ne peut que jeter la pierre aux journalistes et à tous ceux qui font du cherry picking dans un texte lors de la vulgarisation d’articles scientifiques, dans le seul but d’entraîner le lecteur dans leur façon d’aborder le sujet ; il faudrait que tous soient effectivement à l’image de Sylvestre Huet qui affirme : « … Moi je suis un modeste journaliste, je ne participe pas à ce débat, je me contente d'en rendre compte et d'informer sur la production des scientifiques les plus compétents. »

Sylvestre Huet Mardi 14 janvier 2014 à 21 :04 :13

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/01/banquises-arctique-et-antarctique-sopposent.html

 

Pour ceux qui veulent se plonger dans
l’article des Grenoblois

http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate2094.html

 

 

Remerciements : je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Olivier qui a fourni plusieurs des liens permettant de rédiger cette analyse que je dédie à Gaël Durand, coauteur de l’article, qui m’a suggéré de consolider mes connaissances de base en lisant des traités de glaciologie ; du coup je lui suggère de jeter un œil à la nouvelle version du traité de glaciologie de Brigitte Van Vliet-Lanoë :
CRYOSPHERE : Histoire et environnements de notre ère glaciaire, cours et exercices corrigé

Références bibliographiques:

1 Rapid increase in melt rates of Pine Island Glacier ice shelf during early stages of its retreat De Rydt et al 2013 http://meetingorganizer.copernicus.org/EGU2013/EGU2013-9858.pdf

2 Paleo ice flow
and subglacial meltwater dynamics in Pine Island Bay, West Antarctic
F. O. Nitsche et al.

3 A recent volcanic eruption beneath the West Antarctic ice sheet Hugh F. J. Corr & David G. Vaughan

4  « Overall, the short-term behaviour of PIG is not well understood and projections vary wildly, ranging from modest retreat to almost full collapse of the main trunk within a century » Favier et al.

5  « the extent and magnitude of ice-shelf thickness change, the underlying causes of such change, and its link to glacier flow rate are so poorly understood that its future impact on the ice sheets cannot yet be predicted » H. D. Pritchard et al. 2012, Antarctic ice-sheet loss driven by basal melting of ice shelves, Nature 484

6 -93,2 et -93° C enregistrés respectivement en 2010 et 2013

7  P. Kuipers Munneke et al (2012) Insignificant change in Antarctic snowmelt volume since 1979

8 Dutrieux et al 2013 Trend of melt under Pine Island Glacier ice shelf modulated by high variability in ocean temperature http://adsabs.harvard.edu/abs/2013EGUGA..15.8900D


72 réponses à “La fin programmée du Glacier du Pin en Antarctique”

  1. Williams a proposé pour l’article une carte de l’Antarctique avec ses volcans qui n’a pas été retenue. Elle vient d’un site sur les volcans de l’Antarctique avec de jolies photographies qui pourra intéresser le lecteur:
    Voyages Volcans

  2. Merci pour cet article.

    Juste deux suggestions :

    Une autre caractéristique de cet exutoire est qu’il barré par un verrou

    – rajouter « est » entre « qu’il » et « barré »

    Dans une communication récente8

    – Supprimer le caractère « 8 »

  3. JG2433 (#3),

    Je crois que c’est bon la^^
    Je n’avais pas vu que Bob avait modifié la date de publication et il est paru alors que je faisais quelques dernières retouches. Merci à Briscard dont j’ai effacé les commentaires même s’il a été devancé par Nick de Cusa en email smile

  4. Moi je suis un modeste journaliste, je ne participe pas à ce débat, je me contente d’en rendre compte et d’informer sur la production des scientifiques les plus compétents.

    Qui juge de la compétence? Un journaliste « scientifique » est-il apte à juger de la compétence des scientifiques?
    La vérité est qu’on a à lire que des morceaux choisis, surtout ceux qui vont dans le sens du « consensus »!
    Est-ce là la vraie information?

  5. Pas d’île donc près du glacier, pas de plage bordée de pins

    Pourtant il y a bien un camping !
    L’absence de curiosité des chercheurs concernant leur propre sujet d’étude me sidère.
    Je me souviens d’avoir discuté lors d’une soirée avec quelqu’un qui étudiait le cunéiforme. Après une pluie je lui avait demandé de me montrer comment on faisait pour tracer les caractères dans la terre humide. Il ne savait pas et n’avait jamais eut l’idée d’essayer.

    Merci pour toutes ces informations sur le glacier le plus important du monde.

  6. Nicias (#7),
    ça se modélise sur ordinateur l’écriture cunéiforme sur terre humide ?
    Non .
    Bon alors, aucun intérêt pour ces chercheurs post-modernes.
    Pas plus que le nom Pine Island dont ils n’ont même pas pensé à retracer l’historique.
    Vraiment pas curieux, ces gens-là.
    Pas très rassurant, je trouve.

  7. Merci pour l’article,
    une coquille typographique :la ligne ou le glacier, iso le glacier, pour expliquer le profil bathymétrique.
    Ah ce bon Sylvestre, que son saint prie pour nous (le 31 décembre…)
    Vous êtes sûr que c’est sous le bras qu’ils ont pris la T°?
    Bon, je sors

  8. Très bon article, on reconnaît bien l’humour sarcastique de The Fritz !
    C’était un petit tour et je m’en vais…

  9. Intéressant, mais l’article me semble tronqué : en ce qui me concerne, il s’arrête brutalement à « la région du PIG est g »

  10. J'ai bricolé ce que j'ai pu au plus vite, ce n'est surement pas fini d'autant que les références du début du texte sont a priori perdues jusqu'au retour de The Fritz. Il reste surement des typos ou autre.

    Je vais faire une sauvegarde de sécurité smile

  11. Nicias (#15),

    Je vais faire une sauvegarde de sécurité

    Oui. C’est manifestement une mesure indispensable à recommander chaudement, et dans tous les cas, à tous les futurs candidats écrivains…

  12. Nicias (#15),

    Quelques suggestions de corrections de l’article :

    entre autre : entre autres

    pénétrer sous l’espace sous glaciaire derrière le verrou : dans l’espace sous-glaciaire …

    sédiments sous glaciaires : sédiments sous-glaciaires

    en postant ma question sur un blog outre atlantique : en postant ma question sur un blog outre-atlantique

    une des raisons principales expliquant que PIG est le glacier : que le PIG

    Je passe sur les fautes de typographie :
    on met toujours une espace insécable (nbsp) avant les doubles ponctuations c.-à-d. avant : ; ! ? et à l’intérieur des guillemets français (on a donc ceci «(nbsp)texte inclus(nbsp)»).
    Si l’on met une espace insécable, c’est pour éviter qu’un de ces signes ne se retrouve seul en fin ou en début de ligne.

  13. Antarctic Sea Ice Extent On Track For Record High Minimum – Jan 28 2014
    Filed under: Antarctic Sea Ice — sunshinehours1 @ 7:26 AM
    Tags: Antarctic Sea Ice

    Antarctic Sea Ice Extent is very much on track to have the highest minimum in the modern satellite era.

    The highest minimum was in 2008 at 3.69176 million sq km on day 51, The 2nd highest was in 2013 at 3.65040 million sq km on day 50.

    The earliest minimum was day 43 in 1994. And the latest minimum was day 65 in 1986.

    Antarctic Sea Ice Extent as of Jan 27 2014 was 1 million sq km above the 1981-2010 mean and 160,000 sq km above 2008.

    Day 27 was the 10th daily record of the year.

    http://sunshinehours.wordpress…..n-28-2014/

  14. Un explorateur de 19 ans fait le tour du Pôle Sud pour sensibiliser sur le changement climatique

  15. Cdt Michel e.r. (#19),

    Merci, c’est fait.
    Je n’ai pas de touche « espace insécable » sur mon pc ! Donc je ferai ça au cas par car éventuellement en cas de besoin smile

  16. jdrien (#23),

    Cela n’a pas été facile de finir son treck pour cet explorateur adolescent qui a dû faire fi d’une infection pulmonaire, d’une cheville tordue et d’engelures aux doigts et aux orteils.

    Cela demande de la volonté de sauver la planète du RCA en Antarctique !

  17. Nicias (#25),

    Cela demande de la volonté de sauver la planète du RCA

    Pour paraphraser une citation bien connue, on pourrait dire :

    « Si on ne désire pas sauver la planète du RCA quand on est jeune, c’est qu’on n’a pas de cœur.
    Si on désire sauver la planète du RCA quand on est adulte, c’est qu’on n’a pas de cerveau. »

  18. Nicias (#24), Espace insécable, petit truc:
    Il faut faire shift-ctrl-espace pour générer l’espace insécable. Ca fonctionne aussi avec « – » shift-ctrl-« -« 

  19. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est la constance de S. Huet, Olivier X. à aller à contre-courant du rapport AR5. j’ai essayé de suivre l’argumentation de Huet dans le lien donné, mais je n’y comprend rien: avance–t-il un argument valable ? (c’est une vrai question)

  20. Nicias (#24),

    Je n’ai pas de touche “espace insécable” sur mon pc !

    Moi non plus !

    J’utilise un pilote de clavier belge enrichi qui me permet d’insérer facilement un tas de caractères normalement indisponibles sur mon clavier

    Voici une capture d’écran du layout de ce clavier avec en rouge les caractères obtenus avec AltGr et AltGr+Shift.

    L’espace insécable est représenté par [] sur la touche V.

    Je précise que ce pilote ne fonctionne que sous Windows. Testé sous W7 et W8, les deux OS que j’utilise depuis peu.

    Pour l’obtenir, voir la page d’accueil du site de Denis Liégeois. Il existe aussi une version pour clavier français.

    Pour insérer une espace insécable sous Windows, la méthode peu pratique c’est Alt+0160.

    Si vous utilisez Linux ou un Mac, je ne peux rien pour vous…

    Vistodelperu (#27),
    Votre petit truc ne fonctionne pas sous Windows.

  21. iamrune (#28)
    Ok je viens de parcourir les différents liens (ici et chez sciences2), je retire ma question. Encore du catastrophisme chez sciences2 et chez les auteurs de lgee…

  22. Daniel (#20),

    Je ne trouve pas les variations de la banquise antarctique très significatives. C’est comme ce glacier qui fond, un phénomène local suffisant pour faire pencher une moyenne régionale.
    L’augmentation de la banquise est uniquement, même si elle est impressionnante, en face du « Ronne Ice Shelf » sur la carte plus haut. Il faut se garder d’en tirer des conclusions générales à l’échelle du continent.

    Après, si c’est juste du poil à gratter pour réchauffiste, ok smile

  23. Voilà, je suis revenu après huit jours sans internet ; cela fait du bien ; sans les provocations de Huet , les annonces catastrophistes de philippe bertrand dans les carnets de campagne de France Inter et de tous les journalistes qui se précipitent sur les inondations pour nous annoncer la fin du monde.
    Je me rends compte que mon post a vécu plus d’aventure que moi pendant ce laps de temps ; dommage , car je crois que le message est passé à l’as ; c’était simple , les scientifiques sont de plus en plus pourris et travaillent avec les journalistes la main dans la main où peut-être ailleurs ; j’ai entrevu un post similaire chez WATTS et un autre chez Laurent Berthod
    http://laurent.berthod.over-bl…..horComment

  24. Cdt Michel e.r. (#30), C’est un détail mais je vous assure que ça fonctionne sous Windows, j’utilise la fonction depuis des années successivement dans word 2003 (en Belgique) et maintenant word 2010 (Pérou).
    Si vous pressez simultanément les touches « shift » « Ctrl » et « barre d’espace » vous obtenez un espace insécable.
    D’ailleurs en activant la fonction « » de word (je ne sais pas comment cela s’appelle) vous verrez que l’espace classique présenté comme un point est remplacé par un sigle degré « ° ».
    Si en fin de ligne vous écrivez par exemple 3 mètres, 3 et mètres passeront ensemble à la ligne s’il n’y a plus d’espace suffisant pour écrire metres.
    Comme je disais, cela fonctionne aussi avec le tiret « – » qui devient aussi « inséquable (shif ctrl -)
    Bien à vous

  25. Complément à Vistodelperu (#37),
    Pour les utilisateurs de Mac OS X :

    Dans le traitement de texte Pages, solution manuelle :
    alt + espace donne un espace insécable.

    Ainsi la saisie de « blabla », avec alt + espace avant et après blabla, liera l’ensemble en un seul bloc, avec passage à la ligne.

    [J’utilise OS X.8.5]

  26. Vistodelperu (#37),

    Cela fonctionne avec Word 2003/2010, mais pas avec d’autres logiciels tels que les suites bureautiques OpenOffice.org ou LibreOffice.
    L’avantage d’utiliser le pilote de clavier enrichi français ou belge, c’est que l’on obtient ces caractères spéciaux manquants dans tous les logiciels pour autant que la combinaison de touches AltGr+qqch ne soit pas déjà utilisée.

    D’ailleurs en activant la fonction « ¶ » de word (je ne sais pas comment cela s’appelle) …

    Dans Libre Office, c’est l’Affichage des « Caractères non imprimables ».

  27. La combinaison « shift » « Ctrl » « barre d’espace » donne bien un espace insécable et « shift »  » Ctrl » « – » un tiret insécable dans Open Office, que ce soit sous Windows XP ou WIndows 8

  28. Briscard (#40),
    Vous avez raison. Et cela fonctionne aussi dans Libre Office.

    Ces raccourcis clavier sont repris dans la liste de raccourcis de l’aide de LO, une longue liste qu’il est impossible de mémoriser en entier si l’on n’utilise pas Libre Office Writer de manière intensive.

  29. je ne sais pas si je vais continuer à consulter un site de bureautique et de micro informatique. Ennui, n’est il pas?

  30. Laurent Berthod (#44),

    Pourquoi ne pas créer une page réservée aux échanges à ce sujet.

    Il en existe une ! 😉
    Voir la rubrique « Pages« , colonne de gauche de la page d’accueil de Skyfall.

    http://www.skyfall.fr/?page_id=1257

    P.S. : Je l’ai sollicitée et j’ai appris des connaisseurs – merci à eux, à nouveau 😛 – comment insérer une image dans un post sur Skyfall. La mise en pratique ainsi fut pour moi couronnée de succès ! 😉

  31. Bon. En conséquence et pour conserver la cohérence des pages de Skyf , je suggère que ceux qui sont intéressés par les détails techniques aillent discuter de tout cela sur

    la page : intitulée « aide technique ».

    Cela l’enrichira et cette page aidera certainement ceux qui se posent des questions pratiques parce qu’il retrouveront tout cela plus facilement que si ça reste enfoui dans le bric-à-brac des billets du bistrot.

  32. Bonjour, en rapport avec le sujet, cet article de blog que j’ai du mal à déchiffrer:
    why is there-so-much-antarctic-sea-ice

    Ce que j’en comprend:
    J.Curry a écrit un article en 2010 proposant un mécanisme d’extension de la glace en Antarticque qui implique à terme une décroissance de cet englacement à cause de l’AGW.
    Actuellement, lors de son témoignage au sénat, elle délivre un message contraire, ce qui implique qu’elle désavoue son article de 2010 (ce qui ne me choque pas) :

    However, several key elements of the AR5 WGI report point to a weakening of the case for attributing most of the warming to human influences, relative to the previous assessment

    Lack of warming since 1998 and the growing discrepancies between observations and climate model projections
    Evidence of decreased climate sensitivity to increases in atmospheric CO2 concentrations
    Evidence that sea level rise during 1920 – 1950 is of the same magnitude as in 1993 -2012
    Increasing Antarctic sea ice extent

    Ma compréhension de l’anglais est loin d’être parfaite et je me demande si je n’ai pas compris de travers, car je ne déchiffre pas la polémique d’Eli Rabett dans son blog, et certains commentaires de l’article.

    J’ai parcouru le témoignage au sénat (que je pense avoir compris), et l’article de 2010 auquel je n’ai rien compris.

    Quelqu’un peut-il m’éclairer sur le pourquoi de cette polémique (Curry vs Curry) ?

  33. J’ai oublié de quoter cette phrase du témoignage qui, à mon sens, contredit encore plus l’article de 2010 ?

    Notwithstanding the simulations by climate models that reproduce the decline in Arctic sea ice, more convincing arguments regarding causes of sea ice variations requires understanding and ability to simulate sea ice variations in both hemispheres

  34. Il y a toujours foule sur le glacier le plus important du monde :

    The iSTAR science programme brings together multi-disciplinary teams to investigate ice loss from Pine Island Glacier, the biggest single contributor to worldwide sea level rise. The next step of the programme, an ocean investigation, is now underway.

    http://phys.org/news/2014-02-l…..ssion.html

    Visiblement ils ont gardé le meilleur pour la fin…

    Ils ne font pas que du camping mais aussi du caravaning maintenant !

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