Origine des pluies torrentielles sur le nord du Pérou
Chacun sait que l’arrivée d’eaux chaudes n’est pas un facteur explicatif des pluies. Alors pour quelle raison l’EMV, qui est ici le facteur pluviogène, se déplace-t-il vers le sud lors d’un épisode el niño ? Dans la partie orientale de cette unité de circulation et en cette saison (fig. 17) la position de l’EM dépend du dynamisme boréal, et notamment de la puissance de l’alizé venant de l’Atlantique ouest qui franchit l’isthme américain, c’est-à-dire de l’alimentation par les AMP méridiens qui descendent en période hivernale sur le Golfe du Mexique, ou encore des AMP qui descendent le long des côtes californiennes et mexicaines. Ainsi de décembre 1982 à avril 1983 la violence des éléments et le froid ont été exceptionnels dans le sud des États-Unis et le golfe du Mexique (Garcia, 1996), un temps violent et des inondations ont fait plus de 50 victimes et de nombreuses destructions. Les îles Galapagos ont connu d’énormes orages et des vents du nord inhabituels soufflant en rafales. La Californie a également subi des pluies diluviennes, et même une tornade dans le centre de Los Angeles. Cet hiver rigoureux s’est traduit par un renforcement de la pression sur l’Amérique du Nord, par une intensification de la circulation et un déplacement vers le sud du jet d’ouest d’altitude. Les mêmes constatations avaient été faites au cours de l’hiver 1976 (autre année à niño), avec sécheresse sévère sur la côte californienne (AA puissante), mais des tempêtes de neige répétées et des records de froid dans l’est. Schonher et Nicholson (1989) soulignent que la plupart des années avec des conditions très pluvieuses sur la Californie sont des années ENSO, notamment sur la Californie du Sud où 9 sur 11 événements (période 1950- 1982) correspondent à des années de pluies supérieures à la normale. De la même façon, lors du niño 1991-92, des fortes pluies et des inondations sévères se produisent en janvier 1992 en Californie du Sud et sur le Texas, au printemps 1992 des pluies excessives tombent sur les États de l’ouest du Golfe et le nord du Mexique, des pluies intenses s’abattent sur l’Amérique centrale et en mars 1992 sur les côtes du Pérou (Halpert et al., 1993). L’événement el niño de décembre 1993 à mars 1994 coïncide avec des conditions très froides notamment en janvier-février sur l’est de l’Amérique du Nord où janvier est le plus froid depuis 1920, au Québec où janvier est le plus froid jamais enregistré, le froid se propageant jusqu’au Golfe du Mexique et Cuba (WMO, 1995).
De nombreuses études révèlent que tous les niño, à des degrés divers, sont associés à des vents forts et des perturbations intenses dans les latitudes tempérées et à un renforcement des pressions sur l’Amérique du Nord pendant l’hiver boréal d’une phase de niño (Shukla, 1984). Plus au nord les dépressions dites des Aléoutiennes et d’Islande ont été plus profondes que la normale pendant les épisodes el niño (Niebauer, 1988), le creusement des dépressions étant proportionnel à la puissance des AMP. Toutes ces observations montrent de manière évidente, qu’en association avec le froid boréal, un accroissement de la puissance des AMP et du dynamisme de l’hémisphère météorologique nord se traduit par un glissement d’ensemble vers le sud de l’EMV sur le Pacifique, faisant du niño péruvien (oriental) un phénomène de l’espace aérologique atlantique étendu vers le sud. Les fortes pluies sur le nord du Pérou et sur les Galapagos, qui n’exigent pas de bouleversement dynamique considérable, figurent dans les conséquences de cette translation vers le sud de l’EMV.
Les composantes d’el niño dans le Pacifique tropical
L’invasion d’eaux chaudes sur les côtes péruviennes est-elle liée à la disparition de l’upwelling, donc à une relaxation de l’alizé austral ? C’est la première explication qui vient à l’esprit, mais elle n’est pas suffisante car « les vents ne sont pas moins intenses pendant les périodes reconnues d’el niño » (Wyrtki, 1979). D’un point de vue océanographique la cause serait complexe : des alizés intenses transportent les eaux de surface vers le Pacifique ouest, elles s’y « accumulent » (le bassin pacifique serait-il séparé du bassin indien ?), et lors d’un affaiblissement des alizés elles s’écoulent en retour vers leur lieu d’origine. Des alizés puissants apparaissent nécessaires pour transférer l’eau vers l’ouest, tandis qu’une baisse de l’écart de pression est considérée comme un signe précurseur du retour des eaux vers l’est, le contre-courant équatorial étant alors très fort. Mais tous les niño ne se sont pas déroulés suivant les mêmes schémas, celui de 1982-83, le plus puissant, étant celui qui a le plus surpris puisqu’il n’a pas suivi ce scénario-type. Selon le point de vue météorologique (WMO, 1987) un événement el niño est associé à :
• un affaiblissement du système des alizés du Pacifique, mais des vents d’ouest ou des anomalies d’ouest apparaissant en premier lieu dans le Pacifique occidental et se renforçant,
• une hausse de la pression de surface à l’ouest (c’est-à-dire à Darwin), avec baisse du niveau de la mer, et une baisse de pression à l’est (c’est-à-dire à Tahiti), avec un relèvement du niveau de la mer (rappelons qu’à 1 hPa correspond une hausse/baisse de 1 cm),
• un glissement vers l’est de l’activité convective, et un déplacement des eaux chaudes vers le Pacifique central et oriental.
La figure 110 reporte les composantes aérologiques du phénomène el niño en hiver boréal sur le Pacifique tropical. Elle souligne que les stations de Darwin et Tahiti sont situées dans deux espaces différents de circulation (fig. 17), et obéissent donc à des dynamiques distinctes dans l’espace et dans le temps. Le degré de signification de l’iOA est ainsi sérieusement altéré puisque l’écart de pression peut relever des variations d’intensité de plusieurs flux. En été austral, ces variations peuvent provenir de l’alizé maritime du Pacifique sud ou de la mousson australienne, c’est-à-dire de la puissance de l’alimentation extratropicale, soit australe, soit boréale. En hiver austral ces variations dépendent du dynamisme des AA australes, c’est-à-dire initialement de la distribution des AMP entre l’Océan indien et l’Océan Pacifique.
Des vents d’ouest précèdent et/ou accompagnent un événement el niño (WMO, 1987) : quelle est l’origine de ces vents d’ouest ? La figure 14 montre que l’impulsion première d’ouest (comme en fin-juin et juillet 1982 pour l’el niño 1982-83) est associée au flux de mousson chinoise qui pousse l’EM vers le nord en été boréal.
Après renversement de la circulation (fig 13) c’est la mousson australienne d’ouest considérablement renforcée qui élève la pression de surface, impulse vers l’est les eaux superficielles du CCE, et décale la « zone de convergence », c’est-à-dire la confluence entre l’alizé pacifique austral et la mousson australienne le long de l’EM.
Cette migration de l’ascendance associée à l’EMV vers les archipels du Pacifique central (aux environs de la ligne de changement de date) sur lesquels tombent alors des pluies abondantes voire diluviennes, prive tout naturellement l’Indonésie et l’Australie de leur pluviosité normale (Ropelewski et Halpert, 1986), mais sans naturellement provoquer de sécheresse. Le glissement général vers l’est et vers le sud de l’EMV, et la tension exercée par la mousson australienne sur les eaux de surface qui parviendront 2 à 3 mois plus tard sur les côtes américaines (CCE rapide), ont encore pour origine une puissance accrue du dynamisme boréal par l’intermédiaire des AMP asiatiques, dont le renforcement est attesté par des pluies anormalement fortes sur la Chine et le Japon. Six cyclones ont traversé la Polynésie habituellement épargnée, de février à la mi-avril 1983 dont Weena sur Bora- Bora (il faut remonter au début du siècle, de 1903 à 1906, pour retrouver des phénomènes aussi puissants). C’est également parce que l’EMV, lieu de naissance privilégié des cyclones, était alors fortement décalé vers le sud, autorisant alors en s’éloignant de l’équateur l’intervention de la force géostrophique (vorticité) et la rencontre avec les AMP austraux.
Le phénomène el niño implique dans le Pacifique l’intervention de facteurs dynamiques puissants. Ces facteurs appartiennent à des espaces aérologiques distincts, qui expliquent les causes diverses et les physionomies multiples des niño. En ne considérant que la dynamique de l’hémisphère nord, l’EM est animé par trois impulsions boréales : un segment à l’est (Amérique centrale) dépend de la circulation sur l’Amérique du Nord à l’est des Rocheuses (extension de l’espace atlantique nord), un autre au centre dépend de la dynamique sur le Pacifique oriental au sud de l’AA dite « des Hawaii », un segment plus étendu à l’ouest dépend du dynamisme de l’alizé asiatique/mousson australienne. Mais ces facteurs, qui n’agissent pas nécessairement de façon simultanée, relèvent de la même cause initiale, et par le déplacement de l’EM vers le sud traduisent une puissance accrue de l’hémisphère météorologique nord. Par conséquent, dans l’échelle des puissances ce n’est certainement pas un courant marin superficiel même renforcé (puisque le CCE est un courant permanent) qui serait capable de commander au delà des barrières montagneuses et/ou des distances : « la qualité des pluies africaines, indiennes, ou brésiliennes, ou l’intensité des jets, ou l’extension des glaces de mer antarctiques… » (Cadet et Garnier, 1988). Les téléconnexions évoquées, dans lesquelles l’enchaînement des phénomènes est envisagé à l’envers, relations trop vite appelées corrélations (puisque le sens de la relation n’a pas été défini) sont uniquement statistiques, révèlent des covariations ou des coïncidences, sans démontrer de relations physiques entre les paramètres. Les prétendus renversements et multiplications des « cellules de Walker » ne sont pas davantage démontrés : comment quelques degrés de différence des eaux marines de surface, et/ou comment un décalage régional de l’EM pourraient-ils inverser le sens du flux des couches supérieures, et bouleverser la circulation générale au mépris des lois qui la régissent ?
Lorsque la logique des phénomènes météorologiques est respectée, parce que les relais dynamiques sont identifiés et correctement insérés dans la circulation générale, le phénomène el niño apparaît ce qu’il est vraiment, c’est-à-dire une conséquence régionale de la dynamique des transferts méridiens partis des pôles qui atteignent le coeur de la zone tropicale.
Accroissement de fréquence du phénomène el niño
Le phénomène el niño, qui apparaît banal tant il se reproduit, tend à se manifester de plus enplus souvent. On observe ainsi « une fréquence plus grande d’événements ENSO » (WMO, 1990), et « une augmentation d’intensité des situations à niño », celui de 1982-83 ayant été le plus intense depuis plus d’un siècle (Enfield, 1989), dépassant en intensité « les grands niño de 1925 et de 1891 » (Rasmusson, 1984). En 1984-85 s’est produit un niño « avorté » (WMO, 1987), en 1987 le niño a été « semi-permanent » (Kousky et Leetma, 1989), 1989-90 a connu un quasi-ENSO (« ENSO-like conditions », Janowiak, 1990). Depuis 1990 le niño est presque constant, reproduisant des conditions de longue durée déjà observées de 1911 à 1913 et de 1939 à 1941 (WMO, 1995), qui correspondent d’ailleurs à des périodes pluviométriques déficitaires dans le Sahel.
Weare (1983) avait souligné que le niño est « associé à un mouvement vers le sud de la zone de convergence du Pacifique située en moyenne vers 8° nord », Deser et Wallace (1990) avaient observé « une extension vers le sud et une intensification de l’ITCZ » pendant les épisodes el niño.
Ainsi, au même titre que la Grande Sécheresse sahélienne, l’augmentation de fréquence des niño du Pacifique résulte du glissement vers le sud de l’EM, clairement associé à un renforcement de la dynamique boréale. Si de nombreux phénomènes sont réellement « interconnectés », c’est dans cette origine commune que la cause des covariations doit donc être recherchée.
Marcel Leroux, Dynamique du temps et du climat, 1996.
79 réponses à “El niño et Marcel Leroux”
Abitbol (#46),
La communauté scientifique (du climat ou du moins du CSIRO australien), c'est ça :
Abitbol (#50),
Les caractères « plus petit » et « plus grand » sont interprétés par WordPress comme des balises HTML.
Pour les insérer dans vos messages utilisez & lt; et & gt; sans l’espace après le &.
Cela a été dit dans le fil Aide technique.
La « communauté scientifique », beaucoup en font partie ici…
Bob (#51), 😉
Mano (#45), Justement est-ce un hasard si des gens competents come Morner ont ete ecarte du GIEC? Pourquoi croyez-vous que des assistants de seconde zone comme Mann ont ete bombarde professeurs?
Pour la senilite chez les Rocard, elle a du frapper de bonne heure chez le fils…
Mano (#37),
De quoi avez vous traité le site de TDF ? Je demande exceptionnellement de ne pas censuré la réponse de Mano qui a l’air d’être un individu sincère
the fritz (#56),
Voyons, The Fritz, on ne censure pas ici. Sauf quand les limites de la charte sont (largement) dépassées.
Quant à Mano « sincère », vous êtes très perspicace.
Bob (#57),
Laissez donc à Mano la liberté de se vautrer dans sa décrépitude
Bob (#57),
Au fait , Bob , avez vous réfléchit à la teneur atmosphérique en CO2 lorsque le phénomène naturel s’est mis en route
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Bob (#239), joletaxi (#238),
http://www.drroyspencer.com/20…../#comments
Comme dit Frank, on se demande quel phénomène naturel s’est mis à cracher du CO2 en même temps que l’homme s’est mis à brûler du Carbone fossile; ou alors on peut se poser la question autrement; quel était donc le taux de CO2 atmosphérique il y 500 ans si ce phénomène naturel fonctionne depuis 500 ans
Bien, si j’ai compris correctement la plupart des gens ici sont des scientifiques.
D’ailleurs j’ai apprécié la démonstration magistrale d’Abitbol, je dois reconnaître qu’il maîtrise parfaitement son sujet.
Je ne ferais l’injure à personne, surtout pas à Murps, de vous expliquer ce qu’est une démarche scientifique et notamment le processus de peer review appelé en bon français évaluation par les pairs.
Vous n’aurez je pense aucune difficulté à me montrer les nombreux travaux que vous avez soumis afin de réfuter les conclusions des scientifiques du GIEC.
Je n’en demande pas davantage.
Quant au site TDF, pour répondre à the fritz, qui apparemment est le modérateur de Skyfall, et que je remercie au passage de me laisser m’exprimer sans (trop) me censurer, j’ai employé un adjectif qui convient quand on pense comme moi que le scepticisme est une vertu et ne s’applique pas à celui qui nie ce qui est communément admis parce que dûment prouvé.
Les créationnistes, ou les partisans de la Terre plate, ou ceux du Moon Hoax, ou encore du inside job du 911, aucun ne peut se prévaloir d’être sceptique, pas plus que ceux qui nient que la Terre se réchauffe, que c’est à cause de l’action des hommes, que ça ne va pas en s’arrangeant et que ça va tôt ou tard nous poser de sérieux problèmes ; pour cela il y a un autre mot que l’on emploie également en d’autres occasions… (et non ce n’est pas au mot crétin que je pense)
Voilà, pour ceux qui m’ont déjà traité de troll, je pense avoir donné quelques explications argumentées sur mon intervention (je ne vais pas non plus y passer la nuit)
Dorénavant je ne commenterai plus à moins que vous accédiez à ma demande ci-dessus.
Mais j’ai passé l’âge de me faire des illusions.
Salutations à tout le monde.
the fritz (#59),
Mêmes questions, mêmes réponses.
Salby s’est (bien sûr) penché sur cette question. Il en a parlé durant ses dernières confs.
Pour ma part, je n’ai pas une confiance démesurée dans l’évaluation des taux de CO2 à partir de proxys avant les mesures directes post 1960
Donc, je suis incertain et j’évite de tirer des conclusions définitives. Dans un sens ou dans l’autre.
ça se pratiquait, autrefois, en science.
MF a publié un communiqué de presse sur ses prévisions sur l’el nino, avec accessoirement ses prévisions saisonnières pour la France :
Dans l’océan Pacifique, le phénomène « El Niño », qui a pris naissance au printemps, a marqué une pause cet été. Les dernières prévisions saisonnières expertisées par Météo-France, actualisées le 27 août 2014, suggèrent une reprise de son développement au cours du trimestre prochain. L’intensité du phénomène devrait rester faible à modérée, et son influence se limiter aux zones tropicales et à l’Océan Pacifique, affectant ainsi les territoires et les départements d’outre mer français.
Concernant l’Europe, les modèles produits par les différents organismes météorologiques mondiaux indiquent dans leur ensemble une différence entre le Nord et le Sud, avec une probabilité renforcée que les températures du trimestre prochain soient plus chaudes que la normale sur le nord et l’est de l’Europe. Plus au sud, aucune tendance ne se dégage en revanche, ni pour les températures ni pour les précipitations.
http://www.meteofrance.fr/actu…..d=10299340
Mano (#60),
j’ai employé un adjectif qui convient quand on pense comme moi que le scepticisme est une vertu et ne s’applique pas à celui qui nie ce qui est communément admis parce que dûment prouvé.
c'est moi qui vous ai censuré.
Avez vous pensé a ouvrir un dictionnaire pour consulter la définition du mot que vous avez employé ?
Les mots ont un sens commun, compris par tous les francophones. Vous employez ce mot en lui donnant votre propre définition qui n'est pas celle comprise par tout le monde.
Vous insultez notre (mon) humanité.
Voir z-line-z pour ceux qui y ont accès, et fin de la discussion sur ce sujet, merci.
Mano (#60),
La démarche scientifique est une chose, le processus de revue par les pairs en est une autre. Les astrologues ont leurs propres pairs. Est-ce un critère décisif ? Non, évidemment.
Que voilà une expression vague ! Vous la tenez pourtant comme évidente; êtes-vous capable de préciser et de raisonnablement prouver, pour une période de votre choix, le fait et la causalité ?
Bob (#61),
Sérieusement , vous remettez en cause les mesures des carottes de glace ?
the fritz (#65),
J’ai dit que j’ai n’ai pas une confiance démesurée dans ce genre de mesures. Disons qu’elles sont plausibles.
Mais il est vrai que venant des sciences dures, pour moi, la plausibilité n’est pas synonyme de certitude. C’en est même très loin.
Bob (#66), et the fritz (#65), il en est des mesures des carottes de glace comme des mesures des cernes des arbres : il ne faut pas leur faire dire plus que ce qu’elles peuvent raconter.
En clair, on peut faire de la géochimie de grande qualité en collectant et dosant soigneusement les espèces chimiques et leurs isotopes au sein d’un morceau de glace.
Là ou je rue dans les brancards, c’est lorsqu’à partir de ces relevés, on extrapole des températures globales pour l’ensemble de la planète (et même du continent antarctique) sur une période extrêmement précise.
Vous avez le droit d’être convaincu que ces trucs là ont une valeur représentative du « climat » au sens ou on l’entend actuellement (c’est à dire en relation avec la petite courbe de température-moyenne-globale) mais vous ne faites plus de sciences, vous avez la foi du charbonnier.
Mano (#60),
Vous manquez de lucidité.
Sans parler au nom de tous les utilisateurs du forum je crois pouvoir affirmer que la plupart des intervenants de cette taule sont évolutionnistes au sens large, considèrent les « moon hoaxer » et autres « inside jober 9/11 » comme des rigolos en mal de sensation.
Pratiquement, vous ne trouverez ici que des gens avec les pieds sur terre, une certaine culture scientifique et un solide sens critique des théories bancales.
Par exemple, si vous sortez comme « preuve » du réchauffement des courbes de température, attendez vous à vous faire allumer…
Ici, toutes les opinions sont bienvenues mais vous avez intérêt à éviter les affirmations toutes faites et les opinions politiques définitives si vous voulez être applaudi. Et il vaut mieux être bardés de preuves dans le cas d’affirmations « scientifiques ».
Avez vous pris la peine de lire quelques liens présents sur le site ?
Peut-être manquez vous de culture sur le sujet ?
Nicias (#62), Les japonais avaient deja sorti une mise engarde similaire -je l’avais postee il y a quelques semaines…-
MF toujours un temps… de retard. 😉
Murps (#67),
Par exemple, carottes et CO2.
80 prévisions, prédictions, forecasts, résultats de modèles etc. du El Nino (à venir, peut-être)
Les bleus sont les plus récents, les rouges les plus anciens.
ça vient de là
Bob (#66),
Un bon point pour vous d’avoir signalé que toutes les mesures antérieures à 1960 sont sujettes à caution
J’en déduis que vous ne faites aucune confiance aux inventaires de EG Beck
the fritz (#71),
Tout à fait. Les inventaires de Beck représentaient un travail de compilation, et rien d’autre. Et tous ceux qui ont suivi le film jusqu’au bout savent maintenant pourquoi la plupart de ces mesures ne représentent sans doute pas la teneur en CO2 de l’atmosphère
Mais tout ça, ça date un peu, non ?
Un petit reset ?
Bob (#72),
L’inventaire de Beck, c’est une compilation de mesures. On a aucune raison de mettre en doute les mesures en elles-mêmes. On peut seulement douter qu’elles soient éclairantes sur la teneur globale en CO2 pour la période concernée.
Exactement le même problème que pour les mesures de températures antérieures aux satellites. En admettant que les mesures soient juste, il y en a tellement peu et elles sont si mal réparties spatialement et temporellement que leur compilation ne représentent en aucun cas un travail scientifique sérieux pouvant entraîné l’hystérie actuelle.
Bob (#61),
Les mesures des cernes des arbres et des carottes glacières pour recréer la température globale terrestre, c’est à peu près la même chose que de mesurer les calories du menu quotidien d’un mort dont on a pas le cadavre, mais dont on donne la taille et le poids au millimètre et au gramme près…
Mano (#60),
« Dorénavant je ne commenterai plus à moins que vous accédiez à ma demande ci-dessus. »
Si seulement ce pouvait être vrai !
Abitbol (#75),
D’après Mano :
Vous parliez de ça ?
Si c’est ça, c’est totalement tarte, on ne met pas une discussion scientifique sur le même plan qu’un débat politique.
Comme si il suffisait « d’annuler » une publication scientifique par une autre publication scientifique qui « réfuterai » la précédente.
Heureusement que ça ne marche pas comme ça en sciences.
Murps (#76),
1) On se moque des exigences de Mano…
2) On se moque que Mano commente ou pas…
3) Je doute qu’il ne poste plus dans tous les cas de figure et si c’était malgré tout le cas, ce serait génial !
Il n’y a pas d’ordre des scientifiques ou de barreau de scientifiques et heureusement parce que la science, ce n’est pas de découvrir ce qu’est la nature, mais plutôt ce que l’on peut dire sur elle. Et c’est entièrement différent. Tout esprit logique est un esprit scientifique avec plus ou moins de connaissances.
Les « experts » du GIEC n’ont pas vraiment beaucoup plus de connaissances que beaucoup d’autres esprits scientifiques, il se contente de mettre des données pas toujours fiables dans des ordinateurs et d’en tirer des conclusions. Ont-ils TOUTES les informations ? Non. Prennent-ils en compte TOUS les paramètres et les connaissent-ils seulement TOUS. Non.
Comme le dit souvent Minitax, tout ceci n’est que de la pseudo-science Nitendo.
Abitbol (#77), ça s’écrit Nintendo.
Vous n’avez pas d’enfant en âge de jouer à la 3DS ou la wii ???
Pour le reste, je signe.
Bob (#72), justement, j’aimerais bien connaître l’évolution réelle des taux de CO2… Si vous avez des références fiables, cela peut devenir intéressant… (idem pour les t°…)