par Benoît Rittaud (alias Ben).
Selon ce que j’en explique au chapitre 12 de La Peur exponentielle (notamment pages 288 et suivantes), la symbolique de l’exponentielle se décrit par trois phases distinctes. La première est horizontale (il ne se passe encore rien de visible), la seconde voit le début de l’ascension véritable, et la troisième est celle de la « croissance incontrôlée ».
Le propre des trames de nos peurs exponentielles est de nous placer systématiquement dans la seconde phase, là où la catastrophe devient prévisible mais où, comme de bien entendu, seuls les plus « clairvoyants » s’en rendent compte. Dans une telle configuration, la transition entre la seconde et la troisième phase est évidemment porteuse d’une charge émotionnelle considérable : c’est le tipping point, l’instant de bascule irréversible après lequel tout sera perdu. Pour être efficace, un récit de peur exponentielle doit donc nous placer aussi près que possible de cet instant, mais juste avant — c’est-à-dire lorsqu’il est encore temps d’écouter le prêcheur et de se conformer à ses prescriptions de repentance pour éviter la catastrophe.
Cet aspect est très bien mis en évidence dans le cas du climat dans ce nouvel article (en anglais) du Daily Caller qui liste les « 25 ans de prévisions du point de bascule fatidique du réchauffement climatique ». Cet article, qui n’a même pas besoin d’en rajouter pour être drôle, démontre une fois de plus que le tipping point a ceci d’éternel qu’il est toujours pour demain.
7 réponses à “Exponentielle symbolique et « tipping point »”
Dans l’edition annuelle du « Bilan du Monde 2015 » le grand
inquisiteurjournaliste Stephane FOUCART et ses collégues , force tableaux à l’appui, nous expliquent que tous les déréglements de la planéte en 2014 ( records de pluie, records de secheresse, typhons,guerres, famines, migrations, recul des côtes, records de froid et de chaleur, disparition des espéces, pollution , etc..) sont la conséquence directe du rechaufement climatique d’origine anthropique.Curieusement il a oublié de citer le niveau historiquement élevé des glaces en Antartique, autre conséquence évidente du rechauffement climatique.
Grande découverte : les records sont faits pour être battu !
Et scoop : quelque part dans le monde, presque chaque jour un « record » d’événement météorologique (aka dérèglement/chaos/bouleversement climatique) est sans doute battu… jusqu’à la prochaine fois.
En réalité le tipping point a bien été atteint le 20 décembre 2012, euhhh finalement non
Dans la dernière bouse de Huet, on apprend que
Notez bien, pas 17 ou 19, mais bien 18 %.
Astre Noir (#3),
Ouais bof, moi ce qui m’interpelle au niveau du vécu c’est le « début du changement climatique »… notion très intéressante… et pas bien datée !
Il n’est pas écrit « début DU changement climatique »‘, qui nécessiterait effectivement une date, mais « début DE changement climatique », qui sous entend qu’on est dans la première phase, avant le fameux tipping point, sujet de l’article
Ce qui est hilarant avec les crottes que dépose régulièrement ce manipulateur de Huet sur son blog c’est qu’il qualifie ce dernier de « scientifique ».
Ainsi, par exemple, à propos de la dernière crotte en question la vraie science basée sur les faits et non sur de ridicules simulations informatiques bidons dit justement très précisément le contraire de ce que prétend ce menteur.
Et une poignée de groupies débiles applaudissent à chaque fois que tombe une nouvelle bouse.
Tsih (#6),
C’est Foutrac et Pécuhuet !