Par Bob
Oups ! je sais que c’est une question chaude. Certains ont des certitudes et des idées bien arrêtées.
Ce n’est pas mon cas.
Mais on peut regarder avec des chiffres, juste pour faire avancer le débat.
Prenons ça pour de la curiosité…
Beaucoup d’entre nous ont été intéressés par les toutes premières cartographies issues d’OCO-2, le nouveau satellite US qui identifie les sources d’émission de CO2 sur la planète qui a publié sa première image (ci-dessous).
L’indice -2 attribué à ce satellite rappelle que l’exemplaire OCO-1 avait été pulvérisé avec son lanceur lors du crash de ce dernier qui s’est produit il y a quelques années. Il faut rester prudent au sujet de cette image car la cartographie OCO-2 ci-dessous ne correspond qu’à quelques 6 semaines de données (autour de décembre 2014). Ceux qui voudraient savoir comment cette distribution des émissions de CO2 varie au cours de l’année peuvent jeter un coup d’oeil sur la galerie des images données par le projet japonais GOSAT.
L’échelle des couleurs qui va du bleu au rouge sombre couvre la séquence 387ppm à 402.5 ppm ce qui paraît être un faible écart. Mais, en réalité, le satellite mesure la concentration d’une très haute colonne de CO2, laquelle est largement homogénéisée durant son ascension dans l’atmosphère. Les différences de couleur ne sont donc, en première approche et faute de connaître le gradient vertical de la concentration de CO2 , qu’une indication de la répartition géographique des puits (en bleu) et des émetteurs (en jaune -rouge) de CO2.
Comme on le peut le voir, il y a beaucoup de zones rouges et jaunes (les émetteurs de CO2), en particulier dans les océans de l’hémisphère Sud. On en voit moins dans l’hémisphère Nord et on identifie peu de foyers industriels sur les continents à l’exception notable de la chine. Les spécialistes disent que les zones rouges des continents de l’hémisphère Sud seraient dues aux incendies de forêts ou de savane…Peut-être. Quoique pour l’Amazonie…euh.
source de l’image OCO-2 (j’ai rajouté un trait noir horizontal indiquant la position de l’équateur).
Il m’est revenu en mémoire que Murray Salby avait montré une corrélation assez nette entre le flux net de CO2 (autrement dit le taux d’accroissement du CO2 dans l’atmosphère et non pas le taux de CO2) et la température de la surface du globe ou de la basse atmosphère de la planète. A noter que Salby n’est ni le seul ni le premier à avoir fait cette observation. Voici un des graphes qu’il montrait lors de ses présentations. Il ne couvrait que la période allant de 1980 à 2008 et utilisait les températures RSS-MSU appelée « surface conditions », le tout étant lissé avec un filtre passe-bas de deux ans.
Vous pouvez, vous même, visualiser cette corrélation avec Wood For Trees comme l’a fait un des lecteurs de WUWT. On compare la dérivée temporelle du taux de CO2 dans l’atmosphère, c’est à dire le taux de variation, avec l’anomalie de température UAH. Le résultat est assez bluffant. Mais on peut reprocher à cette technique d’utiliser la différentielle (la dérivée temporelle) qui minimise le fond continu, c’est à dire la tendance à long terme.
De fait, la relation observée par Salby (et celle que vous voyez dans le graphique Wood for trees) peut s’écrire de la manière suivante où <-> signifie ici proportionnel à.
d(CO2)/dt <->T
Sans que l’on puisse, à proprement parler, déterminer le sens de la causalité (s’il y en a une !) à partir de l’observation d’une telle corrélation. Est-ce le taux d’augmentation du CO2 qui crée une variation de température ou est-ce la température qui crée une variation du taux de CO2 comme le pensent Salby et quelques autres (Humlum et al.) ?
L’idée :
Tester la corrélation de Salby sur une plus longue durée à partir des données disponibles, mais cette fois-ci en distinguant les « surface conditions » des deux hémisphères entre elles ainsi que celles des terres et des océans de chaque hémisphère et ceci au moins depuis 1959 (date des premiers relevés directs du taux de CO2 dans l’atmosphère). Si les flux nets de CO2 sont assez nettement localisés comme semble le montrer la carte fournie par OCO-2, cela devrait (pourrait), peut-être, se voir sur les corrélations. Nous pourrions alors (au moins) voir si les résultats des corrélations « de Salby » sont cohérentes avec les images données par OCO-2 et donc valables à l’échelle locale (comme doit s’y attendre Salby).
Les sources :
Source des anomalies de température (HadSST (océans)) et Crutem (continents) repiquées sur Wood for Trees, en utilisant « compress = 12 » pour obtenir les moyennes annuelles (par exemple pour les océans de l’hémisphère Sud).
On obtient évidemment les mêmes résultats en partant des données originales HADSST sur le site du Hadley d’où sont automatiquement extraites les données WFT. La source des incréments annuels de CO2 se trouve sur NOAA -Mauna Loa. A noter qu’il s’agit bien des « flux net de CO2« , c’est à dire de la résultante annuelle des échanges globaux dans les deux sens qui, apparemment, enrichissent chaque année, l’atmosphère en CO2.
Voici deux exemples de graphes obtenus en superposant les incréments annuels globaux de CO2 avec les relevés des températures des océans pour chacun des deux hémisphère. Les graphes correspondants vont de 1959 à nos jours (du moins à la date de fin des données disponibles au moment de l’écriture de ce billet (Déc. 2014)).
En bleu les données de l’incrément annuel du CO2 (le flux). En rouge, les données des températures de surface des océans.
A gauche pour l’hémisphère Sud et à droite pour l’hémisphère Nord.
Comme on peut le voir, hormis pour les deux ou trois ans qui ont suivi l’explosion du Pinatubo (1992) la corrélation de Salby est assez bonne pour les océans de l’hémisphère Sud. Elle est un peu chancelante pour ceux de l’hémisphère Nord. Nous verrons cela avec des chiffres, ci-dessous.
Quid de continents ? Voici, la même manip avec les données CRUTEM3v qui donnent les anomalies de températures des terres de l’hémisphère Nord (à droite) et Sud (à gauche)
Cette fois-ci, pour les continents, c’est à peu près l’inverse de ce qui se passe pour les océans. A première vue, la corrélation semble un peu meilleure pour les continents de l’hémisphère Nord que pour ceux de l’hémisphère Sud. Mais ces deux corrélations apparaissent moins bonnes que pour les océans de l’hémisphère Sud.
Pour en savoir un peu plus, nous calculons (au moyen des régressions traditionnelles) les coefficients de corrélation entre les séries de température et celles du flux de CO2.
Voici, à titre d’exemple, une image des corrélations observées pour les océans de l’Hémisphère Sud (HS) et de l’Hémisphère Nord (HN) . Pour les visualiser, on plotte (comme ils disent) le taux d’augmentation annuelle du CO2 en fonction de la température des océans des deux hémisphères. A gauche, les océans de l’hémisphère Sud et à droite ceux de l’Hémisphère Nord. Comme on le voit, effectivement, la corrélation est meilleure (moindre dispersion des points autour de l’approximation linéaire) pour les océans de l’Hémisphère Sud que pour les océans de l’Hémisphère Nord.
Le calcul des coefficients de corrélation confirme les impressions visuelles. On trouve :
Température de surface des océans (HadSST)
Hémisphère Sud : R = 0.77 (0.81 si on retire les deux années 1991-1992 du Pinatubo)
Hémisphère Nord : R = 0.59 (0.62 si on retire les deux années 1991-1992 du Pinatubo)
Température de surface des continents
On trouve :
Hémisphère Sud : 0.59
Hémisphère Nord : 0.70
D’où on peut « déduire » à partir de ces graphiques de corrélations « de Salby » et en suivant son point de vue, que les émissions de CO2 « doivent » avoir lieu de manière prépondérante dans les océans de l’hémisphère Sud plutôt que dans ceux du Nord. Les continents de l’hémisphère Nord émettent un peu moins que les océans de l’hémisphère Sud mais plus que les terres de l’hémisphère Sud et que les océans de l’hémisphère Nord.
Autrement, dit toujours dans la même optique, selon ces graphiques indépendants de l’image de OCO-2 et réalisés dans l’esprit de la corrélation de Salby, une majorité des émissions qui se retrouvent dans l’atmosphère viendrait des océans de l’Hémisphère Sud, suivi des continents de l’HN Nord, suivis des océans du Nord et des continents du Sud, ces deux derniers étant à peu près à égalité.
Si on a un peu les yeux de la foi (il faut les avoir en climato), c’est effectivement à peu près ce que semble indiquer la cartographie donnée par OCO-2 quoiqu’on aurait attendu un meilleur score des terres de l’HS au vu des taches rouges observées en Afrique et en Amérique du Sud. Mais, peut-être est-ce une simple question de saison ?
Autrement dit, cette petite analyse sans prétention montre, au moins, un certaine cohérence entre les observations de Salby (et autres) et les observations du satellite OCO-2.
On peut aussi penser que l’équation précédente ( d(CO2)/dt <->T) dont, a priori, on ignore le sens (Est-ce la température qui gère le flux de CO2 ou est-ce le flux de CO2 qui gère la température ?) doit plutôt se lire dans le sens suivant :
T ->(CO2)/dt . C’est à dire qu’il semble que ce soit la température qui gère les variations (rapides) des flux net de CO2…
Mais tout cela ne concerne que les variations à court terme et ne dit rien sur les variations à long terme.
Il est fort possible que les fluctuations annuelles du flux local de CO2 soient dues aux émissions de CO2 résultant des variations de la température locale sans que cela implique que la relation va dans le même sens pour les variations à long terme et pour le globe.
Autrement dit cela ne prouve pas que les émissions anthropiques ne jouent aucun rôle, à moyen et long terme.
103 réponses à “OCO-2 versus Salby”
Murps (#50),
Faut suivre ; je l’ai déjà dit plus haut; on parle ici du cycle annuel; Nicias et Bob on dit qu’il y avait un retard de 5 mois du CO2 sur les températures ; ils sont carrément en antiphase , coef de corrélation de -1
Pour les cycles glaciaires , le décalage est de quelques centaines d’années et si l’on fait une translation , ils sont en phase; coef de corrélation de +1; les raisons sont expliquées plus haut
Pour le siècle dernier ( Nicias a dit de ne pas en parler ) il n’y a pas de corrélation sérieuse , et on subodore d’autres variables en jeu
Je viens de parler à quelqu’un qui travaille sur la mesure du CO2 et du CH4 par avion ou satellite avec des lidars; il est très dubitatif sur les performances de mesure par spectromètre passif comme utilisé par OCO. Les mesures sont assez pauvres, et nécessitent une méga-modélisation multi-paramètres pour en sortir quelque chose. Des aérosols ou la couverture nuageuse peuvent fausser le tout s’ils ne sont pas détectés.
http://www.skepticalscience.co…..atural.htm
« Murry Salby…demonstrates a remarkably poor understanding of the carbon cycle, and his hypothesis seems to stem from this fundamental misunderstanding »
Mais les experts de Skyfall ne croient qu’en WUWT.
A chacun sa religion.
Mano (#53), quand on a aucun argument… on raconte n’importe quoi Mano…
AntonioSan (#54), suivez le lien et lisez, vous les verrez les arguments.
Au sujet de Salby j’ai aussi ça : http://blog.hotwhopper.com/201…..sible.html (entre autres)
Aucun argument, vraiment?
Si vous cherchez un peu vous allez en trouver des arguments, mais encore faut-il faire l’effort de chercher.
Mano (#55),
Mano, i y a ici les pour et les contre Salby; ce qui serait intéressant c’est que vous donniez votre analyse sans simplement rapporter les impressions que vous retenez des analyses des autres
Skepticalscience … ceux qui nous pondent 4 bombes hiroshima par seconde d’énergie injectée par le RCA et ceux-là même qui ont comme contributeur attitré , Mister Cook , auteur des fameux 97 % de consensus … whaouh … p—-n , ça c’est de la référence !!! Finalement , je me demande si je ne vais pas devenir croyant … en la bonne foi et la logique , traits de caractère foncièrement humains … viendriez-vous d’un autre système solaire , Mano ???
CK66 (#57), il y a ceux qui citent Skepticalscience, et il y a ceux qui citent WUWT.
Ils vivent effectivement sur des planètes différentes, je vous l’accorde.
Moi je préfère être du côté des 97% qui, au passage, n’appartiennent pas à Cook (vous pouvez aussi vous amuser à faire l’exercice, vous arriverez également à 97%)
the fritz (#56), « il y a ici les pour et les contre Salby… » c’est bien ça votre problème the fritz.
Quand je lis les commentaires dans les sites climato-sceptiques comme Skyfall/WUWT/CE/etc. j’ai l’impression de voir une armée mexicaine, ça tire dans tous les sens sans cohérence aucune.
Je ne suis pas capable de donner une quelconque analyse, n’étant pas compétent en climatologie, tout comme vous tous d’ailleurs.
Je cherche seulement à m’informer.
Mano (#59),
C’est pas un problème pour moi; j’arrive à discuter presque partout ; mais n’insultez pas les gens en disant qu’ils n’y connaissent rien en climatologie puisque vous avouez que vous n’y comprenez rien
Mano (#59),
Et comme presque tout le monde y compris les scientifiques, puisque la vérité, c’est que personne n’est capable d’expliquer de manière précise et complète la « variabilité naturelle » du climat derrière laquelle se retranchent les réchauffistes pour « expliquer » le plateau actuel de la température globale.
Il y a les mauvais, persuadés d’avoir détecté le paramètre principal alors que leurs simulations sur ordinateurs donnent des résultats qui ne collent pas à la réalité et ceux plus humbles, qui cherchent d’abord à trouver les bons paramètres influents. Parmi ces derniers, il y a débat sur l’importance effective du paramètre considéré comme principal par les premiers. Comme presque tout débat, il est un peu houleux. C’est pas totalement malsain, en tout cas beaucoup moins que l’absence de débat que les premiers réussissent quasiment à imposer en dehors de ces sites.
the fritz (#60), je n’insulte personne, je constate.
J’ai même plutôt l’impression que c’est vous, les climato-sceptiques, qui insultez les scientifiques, notamment ceux qui participent aux travaux du GIEC, en dénigrant leurs travaux pour des raisons à mon avis essentiellement idéologiques (le fait que de nombreux articles paraissent également sur Contrepoints est pour moi assez révélateur)
J’avoue effectivement ne pas m’y connaitre en climatologie, j’ai au moins cette honnêteté ; par contre je ne suis pas complètement idiot et même si je n’y connais rien je suis capable de tirer certaines conclusions à mon niveau (idem en matière de médecine d’ailleurs) en m’informant sans a priori ni préjugés (la preuve, je consulte Skyfall, de temps en temps…)
Comme je suis patient je me dis que dans une dizaine d’années on devrait être fixés, on en reparlera alors et je vous ressortirai peut-être certains de vos propos.
Mano (#58), Ah les 97%… Bon on arrete.
Mano (#62), je ne suis pas climato-sceptique, je suis scientifique de formation.
Je ne suis encarté nulle part et je me fiche de la politique… jusqu’à ce que des malfaisants et des inconscients instrumentalisent la science avec un objectif idéologique.
Un article qui parle de science peut être publié n’importe où, ça reste un article scientifique. Le Figolo qui est à droite, Libérnation qui est à gauche publient les mêmes bouses sur le réchauffement.
Effectivement, on reparlera de tout ça en 2050, nos enfants vont drôlement se marrer et vous n’aurez pas le beau rôle.
Hug (#61), le plateau, quel plateau?
Tamino fait régulièrement d’excellents articles sur le sujet, par exemple : https://tamino.wordpress.com/2014/12/04/a-pause-or-not-a-pause-that-is-the-question/ ou https://tamino.wordpress.com/2015/04/30/slowdown-skeptic/
Vous avez aussi Realclimate : http://www.realclimate.org/ind…..d-or-what/
Les mots « plateau » ou « hiatus » ou « pause » sont régulièrement utilisés par les climato-sceptiques (cf l’inénarrable JPB) et cela suffit pour moi pour déconsidérer celui qui utilise un de ces termes ; idem si vous m’aviez dit que les températures ont toujours varié dans le passé même avant l’apparition de l’homme sur la planète : hors-jeu définitif.
« Il y a les mauvais… » et c’est vous bien sûr qui déterminez qui est mauvais et qui est bon.
Je ne sais pas qui est mauvais et qui est bon, mais j’ai plutôt tendance à considérer que les bons sont du côté de la science « mainstream ».
Je suis naïf, je sais.
AntonioSan (#63), eh oui les 97%, vous avez une réfutation qui tienne la route au sujet des 97%?
Mano (#58),
Le consensus de 97 % n’est pas de Cook ??? Donc Skepticalscience ne raconte que des âneries que vous vous vantez de lire , de comprendre et d’accepter !!! ÉDIFIANT , pour le moins .
http://www.skepticalscience.co…..robust.htm
Mano (#65),
Vous avez confirmé vous mêmes que vous n’y connaissez pas grand chose. Evidemment si vous ne lisez que Tamino, Realclimate ou SKS, on vous pardonne.
Vous dites que le « hiatus » a été inventé par les climatosceptiques ?
Alors comment se fait-il qu’il y ait, à ce jour, quelques 54 explications pour ce hiatus (ou pause) proposées dans la littérature scientifique ou diverses déclarations officielles ?
Voici un liste des 54 « explications » du hiatus/pause avec tous les liens nécessaires pour vérifier leur authenticité
CK66 (#67), c’est Naomi Oreskes qui la première a évoqué le consensus :http://www.sciencemag.org/cont…../1686.full
Skepticalscience ne dit pas autre chose : http://skepticalscience.com/97…..-2013.html
Par ailleurs Oreskes et Cook sont loin d’être les seuls à être arrivés aux mêmes conclusions : http://www.skepticalscience.co…..ediate.htm
Bob (#68),
Très juste et certaine de ces « explications » ne manquent pas de piquant .En outre , le GIEC lui-même à reconnu l’existence de la pause ( ou hiatus , c’est selon ) en l’attribuant au volcanisme accru ( ce que les données ne confirment pas ) et à l’activité solaire faiblarde ( dont on sait qu’elle est efficiente pour refroidir mais pas pas pour réchauffer ,évidemment ) .
Bob (#68), où ai-je dit que le terme « hiatus » avait été « inventé » par les climato-sceptiques? Il y a une différence entre les verbes « utiliser » et « inventer ».
Quoique il en soit on se fiche un peu de qui a inventé le terme, il est possible que ce soit un scientifique maladroit qui aurait mieux fait de réflêchir, cela ne refute en rien le fait qu’il n’y a pas de « hiatus », seulement un simple ralentissement de la hausse des températures de surface (3% du total, le reste partant essentiellement dans les océans…)
Pour les 54 explications, que j’ai déjà consultées, je peux vous retourner votre commentaire : Evidemment si vous ne lisez que WUWT, Climate etc ou Climate Audit, on vous pardonne.
Mano (#62),
Je garde précieusement le GEO n°68, d’octobre 1984 (29 francs à l’époque).
Un des sujets: Climat. Danger: la Terre se réchauffe.
Dans l’article, ils prennent encore quelques sages précautions (bien qu’ils prévoyaient + 3° en 2030) mais c’est toujours amusant de sortir la date de parution. ça nous fait donc maintenant plus de 30 ans. Alors, vos 10 ans, c’est petit joueur.
Bob,je rajouterai à votre liste une de mes préférées du fameux J .Hansen ( ex directeur de GISS ) : La pause serait due à une rétroaction négative de l’éruption du … PINATUBO ( 1991 ) !!! Et pour le pompon : si les modélisations ne suivent pas les observations , c’est juste que les observations sont erronées !! ben voyons !!
CK66 (#70), vos références sur la reconnaissance par le GIEC de ce hiatus?
Les scientifiques qui travaillent pour le GIEC ont effectivement avancé des hypothèses de forçages négatifs comme le volcanisme accru, mais que je sache pas pour expliquer un « plateau » qui n’existe pas, les températures continuant d’augmenter ; elles ont simplement augmenté plus faiblement depuis une quinzaine d’année (ou 18 si vous voulez vraiment chipoter)
Votre « plateau » ou « hiatus » est d’ailleurs déjà du passé (ou dépassé) car les températures reprennent de toute évidence leur hausse comme si de rien n’était : 2014 année très probablement la plus chaude depuis la fin du 19ème siècle, et 2015 en passe de battre le record.
Ca va chauffer pour les climato-sceptiques, va falloir trouver de bons arguments maintenant.
Si on suit Mano le GIEC s’est « déconsidéré » en parlant du hiatus dans l’AR5 pour essayer de l’expliquer.
Du coup je sais pas trop ce qu’il veut dire en prétendant être du côté de la science « mainstream » ou des « 97% ». Il m’a plutôt l’air du côté des activistes minoritaires.
douar (#72), intéressant votre commentaire, cela prouve au moins que les scientifiques n’avaient pas attendu la création du GIEC pour commencer à se pencher sur le problème.
2030 c’est dans 15 ans, à voir si nous serons si loin que cela des 3° de plus par rapport à 1984.
Stay in touch.
Mano (#73),
vos références sur la reconnaissance par le GIEC de ce hiatus?
AR5 Chap 9 p. 769
CK66 (#73), « si les modélisations ne suivent pas les observations , c’est juste que les observations sont erronées » ça c’est vous qui le faites dire à Hansen?
Cela-dit c’est un grand classique du climatoscepticisme que de lancer de telles phrases pour discréditer les scientifiques, à traiter donc comme il convient : poubelle.
Nicias (#77), merci Nicias, et désolé pour le travail que je vous donne.
Je lis :
« Box 9.2 | Climate Models and the Hiatus in Global Mean Surface Warming of the Past 15 Years »
« The observed global mean surface temperature (GMST) has shown a much smaller increasing linear trend over the past 15 years than over the past 30 to 60 years »
Vous avez donc raison sur le fait que le GIEC a employé le terme « hiatus », mais comme je l’ai dit on s’en fiche un peu, non?
L’essentiel est ce qui est observé : la température globale moyenne de surface observée a montré une beaucoup plus faible augmentation linéaire sur les 15 dernières années par rapport aux 30 à 60 années antérieures.
Donc pas de « plateau », ou « pause », le « hiatus » étant en fait une ralentissement de l’augmentation…
Par ailleurs « Hiatus periods of 10 to 15 years can arise as a manifestation of internal decadal climate variability » cela montre bien qu’il y a eu dans le passé d’autres « hiatus » du même style dûs à des causes naturelles (qui ne sont pas prises en compte par les modèles, lesquels font des projections sur de très longues periodes où les variations naturelles sont « gommées »)
On a aussi « During the 15-year period beginning in 1998, the ensemble of HadCRUT4 GMST trends lies below almost all model-simulated trends » mais plus loin « Over the 62-year period
1951–2012, observed and CMIP5 ensemble-mean trends agree to within 0.02ºC per decade »
Donc « There is hence very high confidence that the CMIP5 models show long-term GMST trends consistent with
observations, despite the disagreement over the most recent 15-year period. »
Tout cela est très instructif, merci Nicias pour ces confirmations (je connaissais tout cela par d’autres sources faisant référence au GIEC)
Mano (#65),
Ou de mauvaise foi, ou aveuglé par vos propres certitudes. Les possibilités sont multiples.
Sur les mauvais et les bons, je suis peut-être effectivement péremptoire, mais tout de même, ne pas reconnaître qu’il y a quelque chose qui cloche quand on regarde l’écart grandissant entre les résultats des modèles et la réalité, ou du moins trouver à posteriori des raisons qui l’expliquent, ça n’est pas franchement convaincant. Encore 5 ans (et non 10) comme ça, et on en reparlera effectivement mais ça sera plus difficile pour le Giec.
Mano (#73),
Je parie que le graphique ci-dessous (rss=température globale de la basse troposphère mesurée par satellite) n’est pas un bon argument pour vous (naïveté, mauvaise foi, aveuglement ?) mais je le mets quand même:
Mano (#73),
L’AR5 , tout simplement .
Par contre pas de commentaire sur l’étude de Cook et al 2013 sur le consensus qui ne serait pas de lui ??
Concernant 2014 , la NOAA a reconnu l’excès de son annonce faisant de 2014 l’année la plus chaude jamais enregistrée , en ne lui accordant finalement qu’un petit 38 % de chance de l’être ou 62 % de ne pas l’être . Pour 2015 , c’est un peu tôt pour aborder le sujet après moins de 5 mois ( je suis certain que vous devez bruler des cierges à saint » El Nino » pour avoir raison … raison qui vous donnera tord de toutes les façons car l’ENSO n’est rien d’autres qu’une variation NATURELLE des SST de la zone concernée .
Tout ce que vous nous donnez à lire me fait penser que vous ne lisez et ne rapportez que les titres de blogs , sites et autres médias sans prendre la peine de chercher plus profond … Curiosité , imagination , questionnements et scepticisme PERSONNELS , voilà qui ne vous ferait pas de mal , plutôt que de jouer le perroquet qui ne comprend certainement pas le tiers de ce qu’il essaie de nous expliquer … oups .. de nous inculquer .
Mano (#78),
Je n’ai nullement attribué ces mots à J .Hansen .. il faut lire ce qui est écrit et pas ce que l’on veut qu’il soit écrit . ( pour info , il s’agit d’un scientifique allemand dont j’ai oublié le nom mais qu’il sera facile de retrouver … vue de l’énormité bafouillée ) .
Je restitue à César ce qui appartient à César ,je ne prête pas de mots ou autres textes , ils en sont les auteurs et ce n’est absolument pas de la faute des climato-sceptiques ( ou quel que soit le nom que vous pouvez nous attribuer ) .
Mano (#79),
Vous inquiétez pas pour le travail, cela m'a pris moins d'une minute.
Non on s'en fiche pas. C'est vous même qui avez dit que quiconque employait ces termes se "déconsidérait". Et vous ne saviez pas ce que signifiaient ces termes.
Petit lexique :
La pause : elle existe dans les mesures de température de la basse troposphère qui ne se réchauffe plus depuis 18 ans. Il n'y a pas de raison que le CO2 réchauffe les thermomètres à 5m du sol mais pas l'air au dessus, c'est même plutôt le contraire.
C'était aussi le cas pour Hadcrut (thermomètres) avant un changement de méthodologie.
Le hiatus. Au besoin son sens est confondu avec "la pause" ou le ralentissement ("slowdown"). Pour moi c'est la divergence croissante (records éventuels en 2014 ou 2015 y compris) entre mesures et résultats des modèles.
Le ralentissement : il est évident dans tous les jeux de données sauf celui utilisé par Tamino.
Tous ont des conséquences sur la physique des modèles et encore plus sur le bien fondé des politiques de mitigation.
Par ailleurs “Hiatus periods of 10 to 15 years can arise as a manifestation of internal decadal climate variability” cela montre bien qu’il y a eu dans le passé d’autres “hiatus” du même style dûs à des causes naturelles
Non pas du tout. Le hiatus actuel concerne la moyenne de l'ensemble des modèles (111 modèles sur 114 selon le GIEC). Les hiatus de "10 à 15 ans" évoqués par le GIEC concernent des runs particuliers de modèles extrêmement rares.
Le GIEC dans l’AR4 a dit : En raison de l’état chaotique et non-linéaire du climat , la modélisation du climat futur est impossible .
Mano,
c’est triste de voir des gens comme vous ; apparemment vous avez toutes les facultés pour vous faire votre propre opinion, mais non; vous surfez de blogs en blogs pour voir qui a le plus d’audimat et vous optez pour le consensus ; prenez donc un bouquin en main et réfléchissez et venez discuter avec des idées personnelles ; je n’ai pas vu un argument dans vos posts
douar (#72), un petit coup de scanner si vous avez le temps…
😉
Comparer « skepticalscience » (rien que le nom démontre l’escroquerie intellectuelle de son auteur), un blog à l’audience ridiculissime tenu par un menteur et tricheur multi-récidiviste (on en a une une tonne de preuves), qui modifie a-postiori ses articles et même les posts de ses lecteurs au mépris de la net-étiquette la plus élémentaire, qui censure tout commentaire non conforme à la doxa climatique et qui est directement payé par l’Eglise de climatologie pour faire la propagande, à WUWT, le premier blog sur la climatologie par le nombre de lecteurs et les multiples prix gagnés, non mais délire quoi !
Il n’y vraiment qu’un lobotomisé de réchauffiste pour croire qu’il y ait comparaison.
Mano, il ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît.
miniTAX (#88), ah miniTax, je me demandais quand il finirait par apparaître!
Étonnant qu’il ne m’ait pas conseillé sa méthode de lecture avec le doigt, ça me manquerait presque.
Et toujours dans la nuance ce cher miniTax, il sait bien que tout ce qui est excessif est insignifiant, donc il évite de porter ses gros sabots lors de ses trop rares apparitions.
En tout cas j’ai bien ri au sujet de WUWT qualifié de premier blog par le nombre des lecteurs (le nombre c’est ce qui fait la qualité, c’est bien connu) et les multiples prix gagnés (il participerait à l’Eurovision il serait certain de gagner)
Continuez à amuser la galerie miniTax, vous finirez bien vous aussi par gagner un prix de comédie.
Voyez-vous mano , il y a un principe basique pour l’apprentissage : si l’on veut comprendre , il faut écouter … et lire . En êtes- vous capable ? Car jusqu’à présent , vous n’êtes qu’en mesure de rabâcher les titres des unes pris ici et là . Autre chose , vous est-il impossible de reconnaître vos erreurs ? J’attends toujours que vous me confirmiez que Cook n’est pas l’auteur de l’étude sur le consensus. .. ah , mais peut-être n’avez-vous pas écouté … et lu ( ni mon post , ni même l’étude en question )
Mano (#89), ça c'est très […], venant d'un bigot réchauffiste, dont l'argumentaire principal de ses propagandes est justement le fumeux "consensus".
De toute évidence, la logique et toi Mano, ça fait deux. Normal, si tu avais une once de logique, tu ne serais pas réchauffiste.
ck66 (#90), vous ne m’avez apparemment pas lu, ou pas compris…
Cook est l’auteur d’une étude, mais c’est Naomi Oreskes qui la première a évoqué le consensus ; par ailleurs d’autres études que celle de Cook sont venues confirmer les 97%.
Autrement je suis d’accord avec votre principe basique pour l’apprentissage, il suffit que vous vous l’appliquiez à vous même, vous verrez ce n’est pas si difficile.
miniTAX (#91), miniTax vous êtes désespérant, je me demande parfois si vous faites exprès d’être si borné.
Comme je suis charitable je vais partir de l’hypothèse que vous ne le faites pas exprès.
Vous comparez le nombre des abonnés au blog WUWT avec les scientifiques qui, pour 97% d’entre eux, sont d’accord pour dire que les températures augmentent et que l’homme est le principal responsable.
Vous comparez donc des gens bac +10 avec des quidams essentiellement intéressés par l’idéologie diffusée par WUWT.
Un exemple : pouvez-vous me dire en quoi cet article a un quelconque rapport avec la science : http://wattsupwiththat.com/201…..n-context/
Et la plupart des articles dans WUWT sont du même acabit si l’on regarde un tant soit peu attentivement les commentaires : beaucoup de politique et d’idéologie, très peu de science ; et quand il s’agit de science on tombe vite dans le combat d’opinions, forcément biaisé par l’arrière-cour idéologique.
Un conseil quand même, essayez d’enrichir votre vocabulaire, vous pourriez par exemple commencer par là : http://www.amazon.fr/Enrichiss…..B0014KS15G
Se limiter à 300 mots n’est pas fait pour vous ouvrir l’esprit (mais peut-être tel n’est pas votre but)
Le film « Merchant of doubts » , basé sur le bouquin de Oreskes, fait un véritable four aux USA .
Qui s’en étonnera ?
the fritz (#86), merci du conseil the fritz, je pense que vous êtes sincère et qu’il n’y a aucun sarcasme dans votre commentaire.
« vous surfez de blogs en blogs pour voir qui a le plus d’audimat et vous optez pour le consensus « , non, si je surfe de blog en blog c’est pour voir tous les avis sur la question, je me fous de l’audimat autrement mon préféré serait évidemment WUWT.
Des blogs comme SKS, RC ou HW sont certanement moins sexys que WUWT, c’est bien pour cela qu’ils ont beaucoup moins d’audience, mais c’est sur ces sites que je trouve les informations les plus argumentées et détaillées.
J’opte pour le consensus parce que c’est ce qui me parait le plus logique ; nous ne sommes plus au temps de Galilée et aujourd’hui si 97% des scientifiques pensent d’une certaine façon j’ai plutôt tendance à les croire ; si j’ai un cancer et que 97% des spécialistes consultés me prescrivent un traitement alors que 3% me disent d’aller voir Lord Monckton pour qu’il me guérisse, ma décision sera rapidement prise…
Bob (#94), oui, et…?
Et puis donner un lien vers American Thinker, comment dire…
Mano (#95),
Désolé , mais j’ai vécu deux révolutions scientifiques qui en plus sont plus ou moins directement liées à la climatologie la seule vrai qui a fait ses preuves étant la paleoclimatologie ; je suppose que tu as compris que je veux parler de Wegener et de Milancowitch qui ont pr^eché dans le désert pendant des décennies; alors le consensus , pfftttt
Mano (#92),
Naomi oreskes qui a toute légitimité en climatologie avec son doctorat d’histoire de la science et j’aimerais bien que vous nous fassiez suivre toutes ou partie des études ayant confirmé le consensus de 97 % de Cook et al …. juste pour le fun … je suis assez curieux de connaitre qui aurait pu oser confirmer par une étude ce qui a été maintes fois démontrer comme erroné pour le mieux et » falsifié » pour le pire .
Pour en revenir a Mme oreskes et son consensus , je vais faire une petite recherche pour valider ou infirmer ce que vous venez d’affirmer …. aie , aie !!
Mano (#95),
Vous auriez raison et je ferai pareil à votre place et même en fuyant les « médecines alternatives » qui sont un mélange de fumisterie et de délire écolo post-moderne.
Mais la cancérologie, la vraie, a fait d’énormes progrès depuis des années et continue à en faire.
Les malades sont nombreux et les tests reproductifs à tour de bras.
La médecine est une véritable science, elle.
On ne peut pas en dire autant de la climato…
Votre comparaison ne tient pas.
Oups » démontré » et non démontrer .
J’ai parfaitement lu et compris que vous avez affirmé que l’étude sur le consensus de 97 % des scientifiques n’était pas une « œuvre » de Cook . Je vous cite : « Moi je préfère être du côté des 97% qui, au passage, n’appartiennent pas à Cook (vous pouvez aussi vous amuser à faire l’exercice, vous arriverez également à 97%) »
Concernant Oreskes .
Étude de 2004 où l’on isole un groupe de mots pour affirmer que l’auteur est pro RCA … exactement la même méthodologie que Cook a reprise à son compte ( avec quelques améliorations pour passer de 75 % à 97 % ) et que beaucoup d’auteurs cités ont » débunkés » .
Quoi qu’il en soit , je remets fortement en doute sa légitimité pour aborder une science qui lui est inconnue , ce n’est absolument pas la seule dans le cas , si je retrouve le lien , vous verrez que les chantres du RCA ne sont ni de près , ni de loin diplômés en relation avec la météo et/ou la climatologie … en premier lieu le nouveau directeur de GISS ( G .Schmidt ) qui n’est que mathématicien .