Par Laterite.
Traduction Bernnard.
La sensibilité du climat en fonction de la teneur en CO2 est exprimée par le changement de température en °C associé à un doublement de la concentration du dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre. La sensibilité à l’équilibre climatique (ECS) se réfère au changement de la température globale de l’air près de la surface moyenne qui résulterait d’un doublement de la concentration prolongé de dioxyde de carbone atmosphérique (NdT : L’équilibre est atteint plusieurs centaines d’années après la stabilisation de la concentration du CO2).
La réponse transitoire du climat (TCR) est définie comme la réponse de la température moyenne sur une période de vingt ans au doublement du CO2 dans une simulation dans laquelle le CO2 augmente de 1 % par an [NdT : il faut environ 70 ans]. La réponse transitoire est inférieure à l’ECS, du fait de « l’inertie » de l’absorption de chaleur par l’océan.
Les scientifiques ont fait de nombreuses estimations de la sensibilité du climat au cours des dernières décennies et doivent encore en déterminer la valeur correcte.
La figure montre le changement dans les mesures de la sensibilité du climat qui ont été publiées au cours des 15 dernières années (Source).
Les estimations ECS et TCR ont toutes deux diminué au cours des 15 dernières années. L’ECS baisse de 6 °C à moins de 2°C.
Bien que l’on ne puisse pas extrapoler à partir des résultats passés, il est probable que le chiffre réel est inférieur à 2°C, et pourrait continuer à diminuer.
Instruits de ce parcours historique, nous devrions rejeter ces études qui exagéraient faussement la sensibilité du climat dans le passé et se souvenir que le réchauffement climatique n’est pas le plus sérieux problème pour le monde d’aujourd’hui.
27 réponses à “Les mesures de sensibilité du climat au doublement du CO2 sont en baisse”
Merci Bernnard.
La sensibilité du climat au CO2 et l’accumulation de preuves que les modèles sont biaisés par le haut est un sujet sur lequel il faudra revenir avant la COP21. Je rappelle que quelques dixièmes de degrés, cela peut sembler pas important en physique, mais pour nos économies, ça l’est vraiment beaucoup.
Oui, il faut rappeler inlassablement que le catastrophisme des réchauffistes est uniquement basé sur des « modèles » qui ne peuvent pourtant par essence même pas donner de réponse un tant soit peu fiable.
Ils ne sont d’ailleurs même pas capables de reproduire les phénomènes fondamentaux du climat actuel comme ENSO, ITCZ, PDO etc etc.
Nicias (#1), Tsih (#2),
Lorsque cette baisse de la sensibilité climatique sera devenue microscopique ou impossible à calculer, il est à espérer que cette FARCE sera finie !
On pourrait faire une extrapolation pour en déterminer une date approximative, non ?
Merci Bernnard pour le billet très instructif. Quand on dit aux réchauffards que la sensibilité est minuscule et qu’on n’a pas amélioré son calcul depuis le rapport Charney il y a presque 30 ans à une époque où la puissance de calcul de toute la NASA doit faire moins qu’une Playstation actuelle, ils nous rétorquent doctement qu’il s’agit de TCR et non d’ECS (qui est aussi prouvable que la non-existence de Lucifer) qui est bien maîtrisée bla bla bla. Bref, de l’esbroufe ordinaire typique de la FARCE pour noyer le poisson comme le démontre le graphique.
N’oublions pas non plus que cette fumeuse sensibilité, qui vient des élucubrations de quelques têtes d’oeufs qui obtiennent un résultat théorique (que toute la FARCE prend pour argent comptant) seulement en balayant sous le tapis tout ce qui est impossible à calculer notamment la part convective et les rétroactions, n’est pas obligée de converger vers zéro, elle peut parfaitement être négative selon les « dragons slayers ».
La « science » climatologique actuelle, qui a bouffé des centaines de milliards de $ en recherche en pure perte, n’est même PAS fichu de savoir si avec un réchauffement, il y aura plus ou moins de nuages alors qu’un simple changement de nébulosité de 5% correspond à un forçage de plus de 10W/m2, à comparer au prétendu forçage anthropique par les gaz sataniques de 1.6W/m2 depuis le début de l’ère industrielle.
Eh oui, elle est aussi mauvaise que ça !
Bernnard (#3),
A vue de nez , les deux courbes se rejoignent vers 2020 sur une valeur d’environ 1°C.
Je parie qu’à cette date la FARCE aura vraiment du plomb dans l’aile. Déjà, il faudra voir dans quel état elle sera après Décembre prochain. Elle devrait survivre grâce à El Nino, mais après, ça risque d’être franchement difficile pour elle.
Peut-être est-ce l’occasion de rappeler l’extraordinaire « amateurisme » de la notion même de « sensibilité » en relisant le point de vue d’un physicien averti, (Toma Milanovic) dans un commentaire sur le blog de Judy Curry)…Ici, traduit en français
.
Le plus grand des FARCEURS vient encore de frapper
Il nous raconte sans sourciller que même si la sensibilité au CO2 est très faible c’est tout de même encore trop et très dangereux.
Et notre Valérie Masson-Delmotte nationale est montée fièrement dans le wagon.
Tsih (#2),
Ils prétendent pourtant le reproduire cet ENSO … avec une double ITCZ dans le pacifique.
Bernnard (#3),
On pourrait fiter les points avec un polynôme…
On va faire une autre approche dans le cadre mental du GIEC.
Sur le long terme, pas de variabilité naturelle si on néglige le soleil.
Le haut de la fourchette du forçage anthropique est de 3,3W/m2 dans l'AR5. Grosso modo on peut atteindre ce forçage avec un forçage nul des aérosols (la réduction de ce dernier joue beaucoup pour atteindre les estimations les plus basses du graphique).
Le forçage anthropique augmente de 0,03W/m2/an. Si la pause se poursuit pendant une dizaine d'années, en 2025 on aurait 3,7W/m2 de forçage [équivalent à un doublement du CO2] et une augmentation de la température de 0,8°C. C'est vers cette dernière valeur que devrait converger la courbe … puis baisser si le forçage anthropique continue à augmenter.
Nicias (#9),
C’est bien une possibilité si on regarde les courbes !
Faut quand même pas oublier deux choses à propos de ces études :
1. Ce sont des études empiriques basées sur les courbes de températures disponibles. Elle ne valent donc au grand maximum que ce que valent ces courbes (pas grand chose).
2. Elles font des hypothèses bancales sur l’attribution : tout ce qui n’a pas d’explication spécifique est dû à l’augmentation des GES.
Donc, en résumé, la baisse de sensibilité avec le temps n’est que le reflet de la poursuite du plateau de température actuel.
phi (#11),
Oui, c’est syndrome irréductible des GiECmen : On cherche les clefs perdues au pied d’un révérbère parce que c’est là qu’il y a de la lumière. Attitude profondément a-scientifique.
Absolument. Et on oublie les effets potentiels des oscillations naturelles. Mais peu à peu, on voit ces dernières resurgir dans la littérature…Tous ne sont pas définitivement perdus.
phi (#11),
Le plateau joue pour pas grand chose en fait lorsqu’on travaille avec 150ans de données. C’est surtout la révision à la baisse du forçage des aérosols qui plombe la sensibilité.
C’est pour ça qu’il est important de noter que les modèles reproduisent parfaitement le plateau des années 50-70 avec des aérosols mais ne reproduisent pas l’actuel plateau qui lui serait à moitié du à la variabilité naturelle dixit le GIEC.
phi (#11),
Tout à fait d’accord ! Si par le plus grand des hasards la température moyenne venait à chuter durablement verrions-nous une sensibilité négative ?
Ce serait drôle !
Tsih (#7),
There is evidence of ice melt, sea level rise to +5–9 m, and extreme storms in the prior interglacial period
J’avais cherché des données paléo sur les ouragans, j’ai jamais rien trouvé.
Il y a aussi Rignot, notre spécialiste des glaciers qui fondent et qui a régulièrement les honneurs chez Huet.
Nicias (#8)
Oui « ils » prétendent un tas de choses….
Ayons aussi une pensée émue pour les gens de la NOAA et le mal de tête que leur donne ENSO.
Nicias (#15)
Le résumé de l’article est à l’image de ce que j’ai lu du papier.
Que des spéculations tout à fait indigestes.
Tsih (#16),
« Ils », c’est le GIEC.
The representation of ENSO in climate models has steadily improved and now bears considerable similarity to observed ENSO properties . However, as was the case in the AR4, […]
Voila c’est vite dit et on peut passer à tout ce qui ne va pas ensuite.
Tsih (#17),
Visiblement leur histoire de de preuves de fortes tempêtes à du plomb dans l’aile. Dans les commentaires, Andrew Revkin (journaliste spécialisé au NYT) dit avoir interrogé un spécialiste qui lui a expliqué (littérature à l’appui) que c’était une mauvaise interprétation des proxis et leur demande de citer les articles contradictoires.
Un autre commentaire, après une apologie de Hansen dégoulinante de bave, leur conseille de retirer la partie tempête de l’article pour l’alléger.
Le troisième et dernier commentaire est le plus drôle :
I’d be interested to see a few comments, here or in the final draft, as to what observations, present or in the next decade or so, would verify some of the assumptions in the model.
Par contre, si la littérature est quelque peu austère sur les ouragans, j’ai de l’aspirine en abondance pour théoricien de l’ENSO :
http://hol.sagepub.com/content/24/2/176
Bob (#6),
Quand on relit cela, on se demande encore comment toute cette théorie a pu arriver jusqu’au stade actuel où on est sur le point de prendre des décisions coûteuses (économiques et sociales) sur des calculs aussi foireux et dévoyés.
Bernnard (#3), bonne idée. Je vote pour un fit exponentiel (bien sûr, on ne se refait pas). Ça me rappelle ces propos de François Sabbathier de 1774 :
Bernnard (#19),
La réponse est simple : Peu de physiciens en climastro. Et ceux qui le sont regardent ailleurs…
Bob (#12),
c’est de toutes façons, l’inversion méthodologique, dans une première étape il faudrait comprendre ce qui cause les « variations naturelles » du climat, tout désaccord modèles données peut « s’expliquer » a posteriori en disant que bien entendu, c’est une « variation naturelle »…or à la base des modèles il y a le postulat ‘on comprend tout ou du moins tout ce qui est important pour faire varier » des choses » qui sont stables si on ne les forçait pas à varier ( et ne demandez pas quelle sont les lois de la physique qui justifient que ceci ou cela doit être stable dans le climat!)….
Nicias (#18)
Je n’ai pas lu tout l’article, c’est vraiment trop indigeste comme discours pour moi.
je n’ai pas lu ce qu’ils disent de proxis qui reflèteraient la fréquence des ouragans,
Mon impression était que les « preuves » qu’ils avancent sont surtout de la spéculation: plus d’ouragans suite à de plus « grand gradients thermiques horizontaux dans la troposphère ». Alors que le petit réchauffement actuel semble produire plutôt moins d’ouragans et que le gradient méridional diminue….
Pour ENSO votre article montre bien que celui qui va « modéliser » et donc prévoir ce phénomène sérieusement n’est pas encore né.
Tsih (#23),
Moi non plus, j’ai pas dépassé l’abstract. Je suis juste allé voir dans la « discussion » si quelqu’un avait relevé cette histoire de tempête. Et c’est le cas Hansen & co citent plusieurs publications d’un seul gars dont l’interprétation d’un proxi (sur un site aux Bahamas) est extrêmement contestée.
Oui pour le gradient méridional , sans parler du gradient vertical qui est censé diminuer aussi. C’est fous tous ces gradient qui diminuent et qui provoquent des catastrophes. Un peu comme quand on passe de l’hiver à l’été, la violence du temps augmente, c’est connu…
Pour l’article cité, je l’ai pas lu non plus !
Il y en a des tas d’articles, ils sont pas tous toujours très d’accord. Celui ci utilise un proxi que je ne connais pas, mais les résultats étaient plutôt mainstream donc je l’ai choisi. On a eut des el nino particulièrement faibles lors de l’optimum de l’holocène. Il faisait chaud et encore plus chaud en arctique ou le soleil cognait ferme. C’est l’inverse pendant les glaciations ou les el nino étaient plutôt costauds.
Bref on a des observations, c’est pas du béton armé mais c’est plus solide que les modèles.
Tsih (#23),
Quand j’ai cherché un article sur les paléo-ENSO, je suis passé devant un papier de Gavin Schmidt. Il avait fait tourner son modèle pour expliquer comment on devait construire les reconstructions paléo-ENSO.
On marche sur la tête.
Nicias (#13),
Il faudrait analyser la méthodologie de toutes ces études mais en prinicpe l’incertitude inhérente à la période récente est passablement plus faible comparativement, et donc, son poids est sensé être plus important.
Possible mais il faut tenir compte de deux points :
1. Le forçage des aérosols est plus à classer dans les boutons de réglages que dans les contraintes externes.
2. Le graphique du billet indique clairement une baisse graduelle de la sensibilité et pas vraiment une révision poctuelle.
Bob (#12),
On pourrait dire, avec mansuétude, qu’ils esquissent la limite haute du bac à sable. Mais comme on leur a fourgué le mauvais plan, c’est juste de la gribouille. Cela fait peine à voir.