Exposé de Vincent Courtillot

Voici ce qu’a dit Vincent Courtillot au cours de la  conférence publique qui a eu lieu à l’Academie des Sciences et dont le titre etait: OBSERVATION DU SYSTEME CLIMATIQUE EN PERMANENTE EVOLUTION MECANISMES PHYSIQUES ET CHIMIQUES EN JEU.

Cette vidéo est tirée du compte rendu de cette conférence.

Exposé le 16 decembre 2014 à l’Académie des Sciences

 

Exposé le 16 décembre 2014 à l’Académie des Science

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1.  Nicias | 14/11/2015 @ 9:41 Répondre à ce commentaire

Je n’ai pas vu l’exposé de Vincent Courtillot. En revanche j’ai regardé la suite avec la séance de questions/réponses. Cassou m’a particulièrement énervé. Il prétend que la pause 1950-1980 est due à l’AMO et que les modèles la reproduise. L’AR5 dit que les simulations CMIP3 reproduisent quelque chose qui ressemble à l’AMO (« AMO-like ») mais de façon aléatoire, c’est à dire pas au bon moment face aux observations. L’AR5 dit aussi que es simulations CMIP5 plus récentes font mieux.

Mon gène vient du fait que Les simulations CMIP3 ou CMIP5 reproduisent toutes les deux la pause de 1950-1980, les premiers sans l’AMO et les deuxièmes avec. C’est grotesque.

The presence of AMO-like variability in unforced simulations, and the fact that forced 20th century simulations in the CMIP3 multi-mod- el ensemble produce AMO variability that is not in phase with that observed, implies the AMO is not predominantly a result of the forcings imposed on the models (Kravtsov and Spannagle, 2008; Knight, 2009; Ting et al., 2009). Results from the CMIP5 models also show a key role for internal variability, alongside a contribution from external forcings in recent decades (Terray, 2012). Historical AMO fluctuations have been better reproduced in a model with a more sophisticated aerosol treatment than was typically used in CMIP3 (Booth et al., 2012a), albeit at the expense of introducing other observational inconsistencies (Zhang et al., 2013). This could suggest that at least part of the AMO may in fact be forced, and that aerosols play a role. In addition to tropospheric aerosols, Otterå et al. (2010) showed the potential for simulated volcanic forcing to have influenced AMO fluctuations over the last 600 years.

2.  Bernnard | 14/11/2015 @ 9:44 Répondre à ce commentaire

La vidéo avait disparu. je viens de la remettre.

3.  Sam | 14/11/2015 @ 18:38 Répondre à ce commentaire

Nicias (#1),

Mon gène vient du fait

Je dirais même plus : ma gène.

Nicias, vous auriez svp un lien vers la discussion qui suit cette présentation de V. Courtillot (très bonne, en tous cas sur le plan pédagogique, comme d’hab) ?

4.  Araucan | 14/11/2015 @ 19:03 Répondre à ce commentaire

Très clair et très factuel.

5.  Nicias | 14/11/2015 @ 19:24 Répondre à ce commentaire

Sam (#3),

Il faut cliquer sur le lien "compte rendu de cette conférence" juste au dessus de la vidéo.

6.  Sam | 14/11/2015 @ 19:43 Répondre à ce commentaire

Nicias (#5),

merci Nicias

7.  Bernnard | 14/11/2015 @ 20:55 Répondre à ce commentaire

On peut regretter qu’il n’ait pas eu plus de temps. Le débit de parole est rapide et chaque seconde de son intervention est optimisée. Le message reste percutant.
Il y aurait eu beaucoup à développer. La conclusion est à elle seule géniale:
 » …pas d’évidence que nous soyons sortis de la variabilité naturelle du climat, ce qui ne veut pas dire que nous n’en sortirons pas. »

8.  Sam | 14/11/2015 @ 21:42 Répondre à ce commentaire

Cassou, qui en tout cas n’a pas perdu son calme, il faut vraiment l’écouter à partir de la minute 33:33 du débat (si vous avez du mal à suivre : allô docteur), vous explique magnifiquement que, jusqu’à présent, la « variabilité interne » du climat, entendez l’effet de ses facteurs naturels, n’a pas été traitée par le GIEC autrement que comme une perturbation (dont on ignore amplement les tenants et aboutissants) — situation correspondant, faut-il le dire, à la question qui lui a été posée…

9.  Christial | 14/11/2015 @ 22:08 Répondre à ce commentaire

Passons sur la forme entre un brillant et imposant V. Courtillot et un tristounet C. Cassou qui nous récitait un message un peu poussif émaillé d’agaçants « en fait » toutes les deux phrases.

Je ne peux cependant qu’apprécier à sa juste valeur le formidable tour de passe-passe de Cassou.
Jugez-vous même sur la vidéo.

Sur le fond, approche classique de Cassou qui montre à nouveau que logiciel du GIEC, au sens propre comme figuré, était dévoyé, contraire aux fondements de la science, dans la seule justification a posteriori.
Mais innovation (enfin me semble-t-il) et c’est là qu’est le tour de force de Cassou, il fait désormais dans la manœuvre dilatoire. Et n’y va pas de main morte.

Les modèles du GIEC se sont trompés, n’ont pas su prévoir le plateau de température globale, pour ne parler que de ce seul indicateur. Avec un culot monstre, Cassou affirme qu’il n’est absolument pas étonné du cactus, pardon du hiatus, « ce n’est aucunement une surprise (…),c’est  très bien expliqué (…) c’est bien compris et bien représenté dans les modèles climatiques »  nous affirme-t-il. Que ne l’a-t-il anticipé !
Justement Cassou nous explique qu’il n’est pas possible d’anticiper ce qui relève de la prévision observable, lui ne sait faire que des projections.

Cassou de revisiter ses modèles de projection climatique en conservant comme postulat de départ il y a une tendance longue et lourde qui est le forçage au CO2, d’y rajouter un grosse pincée de variabilité naturelle et imprévisible, le papillon, qui peut neutraliser sur le court terme et moyen terme l’augmentation pourtant inéluctable de la température due au CO2.
La projection c’ est le postulat du CO2, la prévision c’est le CO2 dont l’effet délétère sur le climat peut être masqué par les papillons.
La seule preuve avancée pour le postulat du CO2 satanique ? Plus la température observée qui stagne mais  « les événement extrêmes ». La foi du charbonnier, que Cassou m’excuse de citer cette profession maudite par les réchauffistes.

Une usine à gaz (de serre) reconfigurable à volonté pour modéliser une complexité qui n’est pas bien comprise, mais attention usine à projection pas à prévision, ne cherchons pas à comparer les résultats du modèle aux observations. Popper au secours. La cause à ses fichus papillons de variabilité interne.
Drôle de modèle climatique issu de ceux de la météo mais incapable de prévoir le court ou le moyen terme.

Alors c’est quand le long terme où l’on verra ce que l’on verra, où la vérité du GIEC éclatera à la face du monde ?
Tour de force de Cassou emballé de jargon scientifique : il faut attendre la date d’émergence, vers 2030 voire 2040 (calculée en fonction de sa retraite ?).
Ce qui n’empêche le GIEC d’affirmer dès aujourd’hui (et même déjà hier) qu’à 95% il est sûr de ses modèles et projections. Qui seront validés par les observations en 2030 ou 2040 !

Je dis chapeau bas au GIEC et à Cassou, un imposteur qui demande au tribunal de le juger dans 15 à 25 ans. En attendant ils vivent sur la bête, la bien nommée.

10.  de Rouvex | 15/11/2015 @ 1:01 Répondre à ce commentaire

Christial (#9), bon commentaire.

11.  AntonioSan | 15/11/2015 @ 3:35 Répondre à ce commentaire

Christial (#9), Oui Cassou ne m’a pas convaincu du tout. Comme je le disais, quand on assume que la courroie de transmission des modifications climatiques, c’est-à-dire la dynamique du temps, est chaotique, non seulement on se récuse de chercher la réponse scientifique à la question fondamentale qui consiste à savoir qu’est-ce qui contrôle le temps, la météo ; mais en outre on peut alors joyeusement ignorer la réponse à cette question et se focaliser sur une cause unique opportune. On blâmera alors l’unique source de nos maux, une source qui possède la bonne grâce d’être imposable, ce que le soleil lui n’est bien évidemment pas.

12.  Nicias | 15/11/2015 @ 3:59 Répondre à ce commentaire

Christial (#9),

Rappelons que Cassou est l’homme qui tronque son graphique des cyclones en 2005 :
http://www.skyfall.fr/?p=1424
http://www.skyfall.fr/?p=1424&.....ent-122999

Dans la vidéo des questions/réponses, il affirme que si 95% des modèles se trompent pendant la pause c’est parce-que la probabilité que la PDO et l’AMO soient toutes les deux en phase négative est justement de 5 à 10% et qu’il se serait attendu à voir les températures baisser.
C’est à nouveau une « erreur ». L’AMO n’est pas en phase négative pendant « la pause » du 21ème siècle.
Au contraire pendant la période 1950-1980, il me semble que là, la PDO et l’AMO étaient toutes les deux en phase négative et les modèles reproduisent parfaitement les observations !

13.  AntonioSan | 15/11/2015 @ 4:13 Répondre à ce commentaire

Christial (#9), J’adore aussi la reponse de Cassou sur le fait que les modeles ont manque les changements de PDO ou d’AMO. C’est franchement collector car cela signifie que cette variabilite naturelle n’est absolument pas comprise. Quand on comprend on peut reconstruire. Je le repete, on ne sait pas ce qui dirige l’expulsion des AMPs d’une region plutot que d’une autre, ce qui commande leur intensite a un moment plus qu’a un autre au cours d’une meme saison. En revanche on les observe. Il y a donc beaucoup a decouvrir.
Au moins certains les observent, visiblement pas Mr Le Treut qui s’obstine a pretendre que la circulation des moyennes latitudes ne franchit pas les 30 degres de latitude, c’est a dire qu’il existerait une barriere entre la circulation tropicale et la circulation aux moyennes latitudes. Voir son modele ici http://public.weconext.eu/acad.....l#diapo013
Et Le Treut dans son expose de pretendre repondre a des critiques… Collez lui une animation satellite sous le nez!
A ce niveau de deni, on se demande enfin si Le Treut et ses sbires ont une fois dans leur vie suivi des images satellites sur une duree d’un mois en observant comment des AMPs naissent dans les regions polaires, se propagent aux latitudes moyennes et glissent jusqu’aux tropiques, parfois meme passant de l’autre cote de l’equateur meteorologique donnant ainsi des moussons. Bien sur, certains n’iront pas jusqu’a l’equateur mais puisque d’autres y vont…
J’en ai des douzaines montrant l’absence de separation entre les circulations polaires, de moyennes latitudes et tropicales.
Voila comment il faudrait refuter Le Treut sur un plateau tele: un iPad avec l’animation satellite. Point barre.

14.  volauvent | 15/11/2015 @ 9:20 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#11),

Une question que je n’arrête pas de poser sur ce site. Y a t il un mathématicien ici pour me dire si on peut « décomposer » une série d’équations différentielles non linaires en une partie « linéaire » et une partie « chaotique »? (un peu comme une décomposition en série de Fourier?). Intuititivement, j’ai l’impression que la « somme » d’un phénomène linéaire et d’un phénomène chaotique ne peut être que chaotique?
La confusion règne chez les réchauffistes sur le sujet:le GIEC a d’abord admis que tout était chaotique, maintenant certains séparent une partie naturelle d’une parie anthropique, avec deux variantes; la partie « naturelle » serait soit chaotique, soit aléatoire…
Pauvre science, tout ça.
J’avais assisté à la séance de l’Académie des sciences. Cassou a été pitoyable, et ça se « sentait » tellement que l’assistance en était gênée, sauf un ou deux ayatollahs. Les autres intervenants c’était quand même un peu plus correct.
A la fin, moi j’ai senti vraiment une vague de scepticisme feutré pénétrer l’assistance, et un déclenchement de haine (il n’y a pas d’autres mots) contre le scepticisme par deux ou trois ayatollahs, grands chercheurs sans doute, mais dont je ne connaissais pas les noms, tellement ils doivent être connus internationalement..

15.  Murps | 15/11/2015 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

volauvent (#14), il faut effectivement un matheux pour répondre exactement à cette question.

AMHA on ne peut pas « décomposer » une équadiff en termes linéaires et en termes non linéaires, (sauf dans le cas trivial ou on fait des sommes d’équations).
Un spécialiste en méca flu pourra me corriger si nécessaire mais à titre d’exemple le terme de non linéarité de Navier-Stokes est celui de la partie de l’accélération en « Vgradient(V) », la partie en « mu laplacien » est une source de dissipation d’énergie par viscosité mais pas obligatoirement source de non linéarité (penser à un piston visqueux amorti)
Les autres termes sont linéaires : lorsqu »on simplifie le problème sous forme d’écoulement de Couette par exemple, on obtient des profils laminaires de vitesse, donc parfaitement permanents et stables.

Notez qu’ici la théorie colle avec la pratique, mais qu’on est obligé de tenir compte du nombre de Reynolds de l’écoulement, si il est trop élevé, l’écoulement n’est plus laminaire, Couette ou pas.

Je rappelle que la résolution de cette équation est un des problèmes du millénaire !

En plus, Navier-Stokes ne traite que de l’aspect dynamique des mouvements de fluides, pas des solides; pas des transferts de chaleur, des changements de phase ou des réaction chimiques.

Ajoutez à cela que l’autre difficulté réside dans le fait qu’il faudrait admettre qu’on puisse « poser l’équation de Navier-Stokes du climat ».
Et là je ne pense même pas que cela ait un sens.

Par contre, la simple observation des paramètres d’un système dynamique peut parfois donner des informations sur son caractère chaotique (exposants de Lyapunov et tout ça, il me semble que Courtillot l’évoque dans sa conférence…).

J’espère avoir éclairé une lanterne à partir de mes maigres souvenirs qui datent de mon passage à l’Institut de Mécanique des fluides à Strasbourg…

16.  williams | 15/11/2015 @ 22:25 Répondre à ce commentaire

J’ai lu en vitesse vos commentaires et n’ai pas eu le temps de voir la vidéo de Cassou mais j’ai regardé celle de Courtillot qui est excellente.

Il est sûr que la PDO et l’AMO jouent le rôle principal du ralentissement du réchauffement climatique car depuis 1998 la PDO est en phase descendante ce qui a accentué les La Nina et l’inverse pour les El Nino (même si cette année il y en a un qui fort comme tout les décennies environs) puis l’AMO n’est plus en phase ascendante depuis 2005, 11 ans déjà, ce qui même se voit pour ce dernier suite à la diminution de l’énergie dégagée par les cyclones voir le nombre de cyclones touchant les cotes dans l’Atlantique Nord.

Williams

17.  lemiere jacques | 16/11/2015 @ 22:35 Répondre à ce commentaire

Christial (#9), je crois que le 95% c’est juste pour la moitié du réchauffement depuis l’après guerre du à l’homme; pour le reste c’est regardez nos modèles..qui sont bons.

18.  Christial | 16/11/2015 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#17),
Je ne comprends pas ce que vous avez voulu dire dans votre message.

Comme chacun le sait, ce que considère le GIEC avec une probabilité de 95%, c’est que l’activité humaine est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.
Avant le plateau de température cette probabilité, selon le GIEC, n’était que de 66%.

Je rappelle que pendant une partie de la 1ère moitié du XXe siècle, de 1910 à 1945, la montée de la température était du même ordre que de 1980 à 1998. Sans certitude donc pour cette période 1910-1945 sur une quelconque culpabilité humaine.
Pendant les 75 dernières années il y a eu 19 ans de montée de la température globale, les autres années la température a baissé ou a été étale.

19.  Christial | 16/11/2015 @ 23:31 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#17),

Je ne comprends pas bien votre message.

Le GIEC affirme avec une certitude de 95% que le réchauffement climatique depuis le milieu du 20ème siècle est dû aux activités humaines.
Avant le plateau de température depuis 1998, ce degré de certitude n’était que de 66%.

Par ailleurs de 1910 à 1945, la montée de la température globale était du même ordre que celle de 1980 à 1998, sans qu’aucun culpabilité humaine puisse être avancée.

Enfin pendant ces 75 dernières années, la température globale a augmenté pendant 19 ans, sinon la température a baissé ou a été étale.

20.  Christial | 17/11/2015 @ 8:07 Répondre à ce commentaire

Christial (#18),

est dû majoritairement aux activités humaines.

21.  lemiere jacques | 17/11/2015 @ 17:49 Répondre à ce commentaire

Christial (#19),
c’est juste un détail,
je disais juste que le 95% porte là dessus pas sur les prédictions ,du moins, je ne crois pas, sûr à 95% que la majorité du réchauffement depuis l’après guerre est d’origine humaine…
mais bon…je ne me souviens pas trop d’une affirmation de 95% sur les prédictions des modèles.il est plutôt dit voila ce que les modèles donnent scénario d’emission 1 etc…

c’est différent…et justement j’aurais bien aimé entendre ce que je ne sais plus qui avait à dire à ben dans une émission sur je ne sais plus quelle radio au sujet du sens des incertitudes à partir des runs des modèles.