Évaluation d’un rapport sur l’évolution du climat dans les outre-mer

par le Collectif des climato-réalistes.

Fin octobre 2015 a été remis à l'Assemblée nationale française un "rapport d'information fait au nom de la délégation aux outre-mer sur les conséquences du changement climatique dans les outre mer". Le comité scientifique du Collectif s'en est saisi, et en a réalisé une évaluation critique à lire ici.

Résumé de l'évaluation :

Le Rapport constitue une tentative de synthèse des différents aspects de l’évolution du climat affectant les outre-mer ou susceptibles de les affecter à l’avenir. La présente Évaluation s’est attachée à analyser les aspects scientifiques qui figurent en première partie. La conclusion en est que, pour l’essentiel, ceux-ci ne sont pas présentés dans le Rapport d’une manière fiable, principalement pour les raisons suivantes :

• les données climatiques tirées de travaux de l’onerc sur lesquelles le Rapport s’appuie sont contradictoires entre elles ;

• les prévisions sur les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les cyclones ne sont pas en accord avec les rapports du giec sur lesquels le Rapport souhaite pourtant s’appuyer ;

• l’évolution de la biosphère marine est présentée sous un jour pessimiste incompatible avec les résultats des études scientifiques récentes ;

• les données disponibles sur les phénomènes cycloniques ne montrent pas de tendance à la hausse ces dernières années ;

• la question du trait de côte n’est pas réductible à un calcul à partir de la hausse globale du niveau marin.

En conséquence, l’Évaluation considère que de nombreux éléments scientifiques du Rapport ne peuvent servir de base à une politique d’adaptation à un climat qui, dans les outre-mer comme ailleurs, est en perpétuel changement.

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1.  Nicias | 20/11/2015 @ 14:23 Répondre à ce commentaire

Il me semble que dans l’Ancêtre, Trenberth parle du climate shift de la fin des années 70 et attribut une partie du réchauffement (et aussi la hausse des précipitation, mais pour la France métropolitaine) des années 80 et 90 à des variation naturelles du climat. Voila pour ces droite de tendance page 11.

Pour la page 12, « l’historique » des modèles n’a pas forcément un rapport quelconque avec l’Histoire, sauf pour les forçages connus.

2.  H. | 20/11/2015 @ 14:24 Répondre à ce commentaire

Bonjour,

Nihil novi sub sole (même s’il tape de plus en plus dur d’après la COP21*). Quand un rapport dérange, on l’interdit de parution et de consultation (rapport Péruchot). Quand il doit servir une politique, on le caviarde pour qu’il rentre dans les buts recherchés.

Bonne journée

* au courant des glaçons groenlandais: http://www.lepoint.fr/insolite.....or=CS2-239

3.  CK66 | 20/11/2015 @ 16:18 Répondre à ce commentaire

* au courant des glaçons groenlandais:

il vont les filmer en time lapse et nous démontrer le RCA et l’élévation des océans en mesurant les mm de fonte répandus sur le sol .

4.  Jojobargeot | 20/11/2015 @ 17:20 Répondre à ce commentaire

H. (#2), Et si durant toute la COP21 les températures sont négatives, ce sera un flop supplémentaire. Un p’tit cièrge à Saint Denis pour un grand refroidissement, de la météo, ça ne ferait pas de mal.

5.  CK66 | 20/11/2015 @ 18:11 Répondre à ce commentaire

A l’heure de la grand messe , la NOAA est priée de s’expliquer devant le congrès US ( sur ses réanalyses de températures et l’étude de Karl et al ) et B .Obama se voit privé de fonds pour la mise en place du plan pondu par l’EPA … ça fait désordre !!

6.  pastilleverte | 21/11/2015 @ 10:46 Répondre à ce commentaire

Pour en revenir au sujet, « Rapport » et « Évaluation », on sent « du Rittaud » (mais pas que) dans la rédaction.
Rigueur scientifique et … mathématique.
comme aurait pu (me) dire un certain directeur d’un certain organisme « vertement vrai », enfin dans l’esprit sinon dans la lettre.
« Laissez parler les climatologues, de toutes façons, l
le débat n’a plus lieu d’être, arrêtez de proférer des contre vérités scientifiques et n’hésitez pas à adopter une attitude responsable envers vos enfants et vos amis (sic), j’ai une planète à sauver, moi (pas sic)… »

7.  pastilleverte | 21/11/2015 @ 10:48 Répondre à ce commentaire

(Suite, esprit de l’escalier, désolé)
Beau travail, qui sait ça peut en faire réfléchir « certains » (politiques ? journalistes ? réchauffistes ? non là je déconne)

8.  Araucan | 21/11/2015 @ 11:40 Répondre à ce commentaire

A envoyer aux députés ….

9.  Christial | 21/11/2015 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Je n’ai pas lu le rapport mais j’ai été, je pense, à l’essentiel que je vous livre et qui n’a aucun rapport avec la science.
Dans ce rapport apparait 35 fois l’occurrence « financement » ou un mot de la même famille avec la même racine, plus particulièrement en fin de rapport pour bien faire passer le message.

10.  amike | 21/11/2015 @ 14:27 Répondre à ce commentaire

Ce rapport est une catastrophe.
1/il anticipe les pires projections d’évolution climatiques
2/il interdit par principe l’utilisation des ressources fossiles.

Même si on admet le principe du RCA, les hypothèses sont si vagues (augmentations de 2° ou 6° ?), qu’il est impossible d’établir un programme sans aller au pire scénario. Au final on aboutit au mélange des prédictions d’Aroun Tazzief à la Gerra et du plan Grippe de Roseline Bachelot.

11.  chacalou | 21/11/2015 @ 21:34 Répondre à ce commentaire

C’est quand même très léger comme évaluation, une dizaine de page figures comprises…

Sur la forme, je trouve paradoxal que vous fassiez comme le GIEC que vous critiquez tant:
Le conseil scientifique du Collectif des climato-réalistes se tient à la disposition des décideurs d’outre-mer, et au-delà de tous les acteurs impliqués dans les problématiques ultramarines, pour développer si besoin était l’un ou l’autre des points de la présente Évaluation, voire pour l’étendre à d’autres aspects relevant de ses compétences

Organisme scientifique à but politique, lobbying, qui fait des résumés… Ça rappelle quelque chose. Clairement cette évaluation est politique, car elle n’est clairement pas assez aboutie pour pouvoir être qualifiée de scientifique.

Sur le fond, je me demande par quel tour de passe , ce comité scientifique passe de

 » une équipe de chercheurs a montré que les coraux semblent plutôt bénéficiaires d’un réchauffement des eaux océaniques »

à
« l’évolution de la biosphère marine est présentée sous un jour pessimiste incompatible avec les résultats des études scientifiques récentes « 

Car bien sur les « plusieurs articles récents » ne sont pas cités, à moins que 2 = plusieurs…

12.  Yannix | 22/11/2015 @ 8:19 Répondre à ce commentaire

On avait pourtant beaucoup travaillé sur nos modèles :

CccrrrraaaK ! sad

http://www.seattletimes.com/bu.....this-year/

Heureusement, on valide les calculs de la babasse par des tests en vraie grandeur chez les gens sérieux. smile

13.  CK66 | 22/11/2015 @ 8:52 Répondre à ce commentaire

chacalou (#11),
En premier lieu , effectivement , 2 font plusieurs , que vous le vouliez ou pas , en second lieu , il serait bon de vous rappeler que ce sont les alarmistes , réchauffistes ou quel que soit le nom que l’on peut leur donner , qui ont placé le débat sur l’échiquier politique en réclamant des mesures drastiques des politiques pour sauver la planète … et vous venez vous plaindre que le débat soit politisé ?? De toute les manières , peut-il en être autrement puisque , d’après vos semblables , the science is settled !!

14.  miniTAX | 22/11/2015 @ 16:10 Répondre à ce commentaire

Il n’y a pas une ou deux études qui montrent que les coraux bénéficient d’un réchauffement et/ou d’une hausse de CO2 hein, il y en a des dizaines : http://wattsupwiththat.com/?s=coral
Comme dab, Chacalou, il raconte que des âneries et il espère que quelqu’un va les gober.

15.  lemiere jacques | 23/11/2015 @ 9:12 Répondre à ce commentaire

chacalou (#11),

Faut pas pousser, savoir si les coraux souffriront ….ON VERRA… ça c’est de la science, le reste c’est de la spéculation..
C’est quand m^me gonflé de considérer que les résultats de simulations ou que extrapoler les résultats d’un petites expériences à un océan constituent des faits scientifiques ..

En général l’état de la climatologie actuelle c’est plutôt que ceci pourrait arriver son inverse n ‘est pas exclu et que rien ne change n’est pas inimaginable.. mais catastrophiquement.

16.  Jojobargeot | 23/11/2015 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#15), je plussoie, pour paraphraser Clemenceau qui disait, je cite:
On reconnait un discours de Jaurès, parce que tous les verbes sont au futur.
On reconnait la pseudo-science réchauffiste parce que tous les verbes sont au conditionnel.

17.  miniTAX | 23/11/2015 @ 11:30 Répondre à ce commentaire

Au moins, dans son incohérence, Chacalou a fini par admettre, probablement par lapsus freudien, que le GIEC est un organe politique, c’est déjà un progrès. Il n’est peut-être pas si irrécupérable que ça, après tout.

Sinon, un scoop, j’ai adopté une nouvelle tactique de discussion ce WK avec un extrémiste réchauffiste ami d’un ami : la vague de froid actuellement, c’est le refroidissement climatique. Les records de neige aux USA, c’est le RF. La sécheresse en Californie, c’est le RF (en reprenant la pseudo-science giecienne, moins d’évaporation donc moins de pluie, bla bla). La banquise arctique qui se reprend, c’est le RF. Le Mont Saint Michel qui s’ensable, c’est le RF. La « pauvreté » énergétique, c’est le RF. Les millions de réfugiés (et les milliers qui meurent de froid dans les camps), c’est le RF…
Essayez, surtout avec un air innocent et en maintenant mordicus que « changement climatique » signifie « refroidissement climatique », apparemment, ça produit le même effet qu’une arme chimique neuro-toxico-paralysante sur un réchauffiste.

18.  Jojobargeot | 23/11/2015 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#17), Suis aussi tombé sur deux assommées de camphre de l’église écolo. A la question: Et les glaciers qui fondent, j’ai répondu: Que ça s’en va et ça revient, on retrouve des tombes de vikings sous des langues glaciaires en retrait au Groenland, vous pensez que les Vikings se sont fait chier à percer la glace pour enterrer leurs morts? La débandade totale. Bon, il faut dire que deux militantes pétrie de propagande et non préparées à un dialogue un peu pointu avec des arguments massue ça s’en prend plein les esgourdes.
Oui mais les maladie transmises par les moustiques comme la malaria, c’est pas bien et gnagnagna. Dernière grosse épidémie de malaria en Europe à Arkhangelsk dans les années 20 et c’est à 64° degrés nord et pan dans les dents, imparable.
C’est presque trop facile avec les militants de base scotchés à arte et rance télévision.

19.  pastilleverte | 23/11/2015 @ 13:46 Répondre à ce commentaire

Jojobargeot (#18),
Euh oui sans doute,
perso j’ai essayé avec le directeur de Green Cross France et Territoires (sic), à l’issue d’une conférence »bien pensanto alarmiste »
FLOP, surtout et y compris après lui avoir envoyé des références et graphiques, issue des très sceptiques GIEC/AR5 NOAA etc
Sa réponse « ne me faites pas perdre mon temps (j’ai une Planète à sauver, Moi, bon il l’a pas écrit, mais ça « hurlait » entre les lignes), et n »hésitez pas à avoir un comportement responsable pour vos enfants et vos amis en ne diffusant pas des contre vérités scientifiques (Pas sympa pour le GIEC !) »
Un peu plus d’écoute de la part de Jean Louis Étienne, auto proclamé vulgarisateur du climat, un de mes concurrents, quoi, Guest Star de la conf, (je lui parlais des 164 « scénarios » du GIEC pour 2100, comment leur faire confiance ?) il m’a simplement fini par me dire, et de manière plutôt relax « rendez-vous dans 30 ans » (pas sur que… on verra bien…)

20.  Christial | 23/11/2015 @ 17:41 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#17),

« Sinon, un scoop, j’ai adopté une nouvelle tactique de discussion ce WK avec un extrémiste réchauffiste ami d’un ami : la vague de froid actuellement, c’est le refroidissement climatique.
J’ai cru, dans un moment d’égarement, que vous alliez pratiquer le fleuret moucheté.
Non c’est le judo, utiliser la force (la bêtise) de l’adversaire. Difficile d’y résister.

21.  Roby W | 25/11/2015 @ 19:41 Répondre à ce commentaire

Bonsoir,

Après avoir rapidement survolé « le rapport parlementaire au nom de la délégation aux outre-mer« , j’en déduis que nos parlements manquent cruellement d’élus avec une formation scientifique, ou une compréhension des questions scientifiques. Il y a du travail pour améliorer les relations « Nature, sciences et sociétés » . Et cela dans une société de jeunes « digital natives ». Il y a du travail, de fond, mais c’est un autre sujet.

Je fais mienne votre conclusion (page 7) :

En conséquence, l’Évaluation considère que de nombreux éléments scientifiques du Rapport ne peuvent servir de base à une politique d’adaptation à un climat qui, dans les outre-mer comme ailleurs, est en perpétuel changement.

Et je rajoute, quelle que soit la confiance que l’on peut accorder aux thèses du GIEC.

Cependant, vous avez écrit (page 13):

De tels croisements entre courbes n’ont pas lieu d’être si l’on suppose que davantage d’émissions doit conduire à davantage de réchauffement. Ils sont la marque qualitative d’une fiabilité insuffisante dans les projections ainsi proposées.

Sur ce point précis, je ne vous suis pas : il est possible d’avoir un refroidissement local. J’écrirais « Ils sont [peut-être une] marque qualitative [supplémentaire] d’une fiabilité insuffisante dans les projections ainsi proposées. ».
C’est un détail. Je discute le texte, comme au GIEC, pour atteindre le consensus !
😉

Merci de ce travail qui complète celui de Beauzamy (résumé).

22.  Roby W | 20/12/2015 @ 9:49 Répondre à ce commentaire

Et la Nouvelle Calédonie ?

Je lis un article de la revue Météorologie (n° 77, mai 2012), Les évolutions passées et futures du climat de la Nouvelle-Calédonie, par Cavarero, Virgil; Peltier, Alexandre; Aubail, Xavier; Leroy, Anne; Dubuisson, Brigitte; Jourdain, Sylvie; Ganachaud, Alexandre; Gibelin, Anne-Laure; Lefèvre, Jérôme; Menkes, Christophe; Lengaigne, Matthieu
DOI : 10.4267/2042/47371

Résumé :

Les longues séries d’observations de températures et de précipitations de la fin du XXe siècle en Nouvelle-Calédonie ont été homogénéisées puis analysées. Les moyennes annuelles des températures minimales et maximales ont augmenté respectivement de 0,3 et 0,2 °C par décennie sur la période 1970-2009. Les effets futurs du changement climatique en Nouvelle-Calédonie ont été étudiés en effectuant une descente d’échelle par la méthode quantile-quantile à partir de simulations numériques réalisées pour le quatrième rapport du GIEC. Selon les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, l’augmentation des températures minimales et maximales se situerait entre +1,5 et +2,7 °C en un siècle, relativement à la période 1971-1999. Il apparaît également que les conditions de température du futur entraîneraient une augmentation de la fréquence des années météorologiquement favorables aux épidémies de dengue. Quant aux cumuls annuels de précipitations, aucune tendance significative n’apparaît, ni dans les observations, ni dans les projections.

La Météorologie n’est pas une revue scientifique de rang A, mais ces articles sont intéressants.

Le dernier paragraphe de la conclusion est beaucoup plus prudent que l’analyse de nos parlementaires « scientifiques » :

Cette étude confirme la présence d’un risque pour la Nouvelle-Calédonie lié au réchauffement climatique, d’où la nécessité d’approfondir notre connaissance du climat du futur. On peut regretter que les simulations utilisées aient toutes une représentation grossière de la Nouvelle-Calédonie, sans point de terre dans la grille du modèle atmosphérique. La méthode quantile- quantile gagnerait à être appliquée à des températures simulées sur des points de terre. Ce petit territoire échappe aux modèles globaux de climat mais il pourrait être mieux représenté par des modèles numériques locaux imbriqués dans un modèle global. D’autre part, l’évolution des précipitations reste difficile à évaluer car les divergences entre les modèles sont fortes, ce qui pourrait être amélioré par une meilleure simulation des phénomènes, notamment la zone de convergence du Pacifique Sud à l’échelle de l’océan Pacifique.

La différence entre le politique et le scientifique ? Évidence d’un côté et prudence de l’autre ! Principe de précaution ?

23.  Araucan | 20/12/2015 @ 19:20 Répondre à ce commentaire

Connaissance du climat du futur ?

24.  Roby W | 20/12/2015 @ 19:41 Répondre à ce commentaire

Araucan (#23), Gouverner, c’est prévoir.

25.  Roby W | 21/12/2015 @ 8:52 Répondre à ce commentaire

Araucan (#23), Connaissance(s) « divergentes » du climat du futur ?

Il y a d’autres régions du monde où des « divergences » existent, et pas des moindres.

😆

26.  Araucan | 21/12/2015 @ 19:40 Répondre à ce commentaire

Roby W (#24),
Si gouverner c’est monter des scénarios de science fiction …

27.  Roby W | 24/12/2015 @ 17:04 Répondre à ce commentaire

Araucan (#26), Les villages Potemkine ?

28.  Araucan | 26/12/2015 @ 20:58 Répondre à ce commentaire

Roby W (#27),
Non, illusion collective…