Les volcans sous-marin ont-ils un effet sur l’ENSO ?


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J’ai trouvé l’article ci-dessous intéressant, particulièrement après avoir vu quelques images montrant ce qui semble être un petit point chaud émergeant près de la côte du Costa Rica. Mais je ne peux pas y voir assez d’énergie dans ce mouvement pour être  impliqué dans les énergies massives se dissipant lors des événements ENSO. Mais essayons. Les commentaires sur ce sujet seront les bienvenus.
Les données Argo confirment El Niño / Niña sont causés par le volcanisme sous-marin

Article de AJ Strata de The Strata-Sphere


La semaine dernière, j’ai suggéré que l’effet El Niño/ La Niña n’était pas du au Soleil ou à l’atmosphère, mais en réalité à l’activité volcanique sous-marine le long des failles océaniques de la côte ouest de l’Amérique du Sud.

Pour voir si ma théorie tenait la route, j’ai décidé d’aller examiner les données des balises Argo afin de voir si elles montraient l’émergence d’eau chaude dans cette région. J’avais apparemment raison.
Mon évaluation initiale était que les eaux glaciales de courant de Humboldt qui vient du nord de la région de l’Antarctique le long de la côte ouest de l’Amérique du Sud (l’image symétrique du courant qui descend de l’Arctique le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord) n’ont pas pu être réchauffées si radicalement en si peu de temps par le soleil et l’air seul. Cela est dû à la physique des courants océaniques et l’énorme quantité de flux de chaleur nécessaire pour réchauffer des tonnes d’eau froide se déplaçant vers le nord.

Les gyres sont causés par la force de Coriolis, tourbillons planétaires avec des frictions horizontales et verticales, lesquelles déterminent les modes de circulation des boucles de vent (de couple).  Le terme gyre peut être utilisé pour faire référence à tout type de vortex dans l’air ou dans la mer, et même ceux provoqués par l’homme, mais il est le plus souvent utilisé en océanographie pour se référer aux grands systèmes océaniques.

Le « Gyre du Pacifique Sud » est le plus grand système terrestre de courants océaniques circulaires, bordé par l’équateur au nord, l’Australie à l’ouest, le Courant Circumpolaire Antarctique au sud et l’Amérique du Sud à l’est.


Comme on peut le voir dans le graphe ci-dessus (Cliquer pour agrandir), le Courant de Humboldt est un des plus importants de la planète.Il est impossible qu’El Niño puisse provenir uniquement du réchauffement de cette masse d’eau par le soleil et l’atmosphère. Ni le rayonnement solaire ni la température de l’air ne peuvent suffisamment changer pour causer ce phénomène.

L’animation effectuée à partir de près de 5 ans de données Argo sur la région tropicale de l’Océan Pacifique est fascinante et confirme ma conclusion initiale selon laquelle l’eau chaude d’ El Niño émerge du Pacifique est et se déplace vers l’ouest – et non l’inverse comme le dit la théorie en cours (maintenant défunte). […] (Ndt paragraphe modifié car le lien associé est mort).

En regardant en premier lieu, l’animation de surface, puis les données à 100 m, on voit dans l’image à 100 m de l’eau chaude montant de la côte du Costa Rica (qui n’était pas par conséquent dans la zone 1 prévue à l’origine de la montée qui aurait du se produire). J’ai pris quelques copies d’écran des données entre Octobre 2008 et Février 2009 à intervalles de 4 semaines pour illustrer ce que j’ai découvert.

Sur cette première image (cliquer pour agrandir) nous voyons le tout début de la remontée depuis la côte de l’Amérique Centrale (zone dans le rectangle rouge avec un petit point bleu). A mesure du temps qui passe, la remontée grossit, se déplace vers l’ouest et une autre remontée apparaît. Les images sont datées des 22 Oct, 26 Nov et 24 Déc 2008, et des 21 Janv et 25 Fév 2009.


Maintenant certains pourront demander pourquoi les bouées Argo n’ont pas détecté les remontées à plus grande profondeur? Cela s’explique par la dynamique des fluides. Le point chaud est très étroit au-dessus de n’importe quelle cheminée source de ce réchauffement. Les flotteurs Argo ne sont pas très nombreux dans cette région. Ainsi la colonne d’eau chaude doit s’étaler en montant, rendant possible sa détection par les flotteurs Argo. Au moment où elle atteint la surface, l’eau chaude se répand au-dessus des couches inférieures plus froides.

Alors que cette image de mars 2009 montre deux remontées dans la zone, il manque cependant celle plus profonde venant de la côte du Costa Rica (de nouveau probablement en raison de la densité des capteurs assez faible dans cette zone). Et là il semble y avoir une troisième remontée depuis la côte du Pérou.

 

L’activité du Nicaragua et du Costa Rica est juste le long de la Plaque de Cocos.

Activité tectonique entre les plaques cocos et caraibe
La région péruvienne je l’ai souligné dans le post précédent  est liée à la dorsale Est Pacifique. Une plus grande activité volcanique dans ces zones provoque clairement une grande quantité d’eau chaude qui remonte et qui chauffe la surface, créant les conditions d’El Niño. La baisse d’activité permet aux courants froids de dominer, ce qui provoque El Niña

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54 réponses à “Les volcans sous-marin ont-ils un effet sur l’ENSO ?”

  1. Il serait peut-être intéressant de comparer avec les activités sismique et volcanique en Amérique Centrale.

  2. Comprendre le lien (s’il existe) entre l’activité volcanique sous-marine et les cycles océaniques me semble important, d’autant plus que les variations du champ de gravité dans le temps et l’espace peuvent être cycliques et corrélés avec les marées et avec l’activité tectonique comme suggéré par cet article.

  3. Une premier commentaire repris de WUWT pour alimenter la discussion:

    Je pense qu’il est assez bien établi que les modifications des alizés sont ce qui cause l’ENSO. Les vents peuvent pousser une grande quantité d’eau d’un endroit à un autre, mais plus encore, ces vents peuvent évaporer, ou non, une grande quantité d’eau et l’évaporation est extraordinairement puissante pour retirer de la chaleur et, lorsqu’ils ne soufflent pas, pour permettre une accumulation de chaleur dans la couche de surface sans se mélanger avec les couches inférieures.
    La chaleur interne de la planète s’échappant par les volcans n’est pas suffisante pour causer directement l’ENSO. […] Les volcans ne sont pas connus pour avoir un comportement cyclique rapide. […] Un certain nombre d’entre eux ne sont pas vraiment cycliques du tout mais assez constants collectivement. […] Un éruption volcanique majeure en surface peut certainement altérer indirectement le climat pour plusieurs années par les particules atmosphériques bloquant le rayonnement solaire. Vous devriez probablement rechercher par une méthode indirecte comment l’eau chaude remontant peut influencer les alizés qui eux-mêmes conduisent l’ENSO. La nature cyclique rapide me gêne parce que n’est certainement pas typique de l’activité volcanique.

    Pour ce commentateur, il ne pourrait s’agir que d’un effet déclencheur (Trigger)

  4. J’ai par curiosité regardé les coordonnées du point critique de l’eau et ce qui est notable c’est que dans les grandes fosses marines, et même à -4000 m, la température et la pression sont au delà du point critique de l’eau.
    Dans ces conditions l’eau a des propriétés bizarres. Je vous laisse regarder.
    Les « fumeurs noirs » doivent être le lieu de bouleversements étonnants.
    C’est surement intéressant. Je ne suis pas du tout spécialiste.

  5. scaletrans (#4), la remarque est très pertinente.
    La simple observation de la cyclicité de l’ENSO (par définition d’ailleurs) devrait disqualifier cette histoire de volcan…
    Enfin, on peut toujours avoir des idées.

  6. Vous avez une série d’articles de bob tisdale sur wuwt sur le fonctionnement de l’enso ( faciles a retrouver dans les archives ) . Pour abonder dans le sens de scaletrans , il s’agit d’une bascule des vents créant soit un effet de upwelling , soit un effet de downwelling , ce qui est encore mal cerné c’est l’origine de cette bascule et sa périodicité .

  7. On peut également rajouter que plus 99% de l’énergie océanique proviennent du soleil et donc moins de 1% de l’ir radiatif ( sur la peau des océans , moins du micron ) , de l’échange atmosphère-océan par contact et thermodynamique ( couche de mélange , environ 300 m en moyenne ) et géothermie ( plaque océanique et abysse ) , il est a noter que pour cette dernière , aucune tendance significative au réchauffement n’a été décelée , ce qui n’a pas manqué d’agacer trenberth et sa missing heat toujours introuvable , au même titre que le hot spot tropical qui n’apparait qu’en ce moment sur les données RSS et uah a la faveur … du el Nino actuel .

  8. CK66 (#15),
    On ne peut pas trancher.
    Même, et c’est vrai, que le flux énergétique géothermique est ridiculement faible devant celui du soleil il n’en demeure pas moins vrai qu’il est non-constant dans le temps et l’espace et qu’il est soumis à des mouvements internes du magma qui peuvent présenter des périodes, sous la variation du champ gravitaire du système solaire.
    Des points chauds peuvent localement exister et dans ces points chauds le flux pourrait être comparable à celui du soleil.
    Il n’est pas démontré (à ma connaissance) la validité de cette hypothèse.
    Entre deux théories, l’une qui fait intervenir un changement du cours des alizés sans qu’on sache vraiment pourquoi (est-ce ce changement du cours des alizés qui forme cette masse d’eau chaude ou l’inverse ?) et une autre qui fait intervenir le flux géothermique dont on connaît l’existence et l’on sait par ailleurs que la croûte terrestre est faible, voire inexistante, par endroit.

    Il faut étudier les deux sans a priori et souvenons-nous du rasoir d’Occam. Il ne faut pas avoir dans ce domaine d’idée préconçue, on le sait bien !

    Pour moi, je ne prends pas parti n’ayant pas assez de données. C’est l’objet de la discussion.

  9. Cdt Michel e.r. (#18),
    Bonjour Cdt Michel,
    Pour mettre un lien directement on peut ne pas se servir de l’onglet « lien ». Coller le lien simplement puis valider.

  10. Si El nino était dû à un volcan, il se déclencherait de façon plutôt aléatoire. Or, c’est plutôt un phénomène périodique, il me semble ?

  11. Ecophob (#20), Les épisodes « el nino fort » ne sont pas vraiment périodiques mais apparaissent plutôt comme une perturbation brutale superposée à un signal vaguement périodique

  12. Ecophob (#20),
    Oui,sans aucun doute, mais cela ne semble pas le cas si on en croit l’article cité dans la lettre d’information N°17:
    http://www.notre-planete.info/…..imat-Terre
    où on lit :

    Des massifs volcaniques entiers, enfouis sous les océans sont sensés être des géants pacifiques, produisant des coulées de lave à un débit lent et régulier le long des failles océaniques. Une récente étude bouleverse cette vision, révélant des éruptions selon des cycles étonnamment réguliers, de deux semaines à 100 000 ans.

    Voilà qui devrait nous inciter, en admettant la véracité de cet article, à regarder la chose de plus prés !

  13. est-ce ce changement du cours des alizés qui forme cette masse d’eau chaude ou l’inverse ?

    Les phénomènes de upwelling et son opposé sont bien connus ( ils ont même servi aux pro RCA pour tenter d’expliquer les records de banquises antarctique ) , sans a priori aucun , ni parti pris ( je les combats suffisamment ailleurs ) , les points chauds terrestres et océaniques sont connus et répertoriés , je n’ai jamais encore lu une étude « aboutie » nous signifiant un apport ANORMAL PERIODIQUE d’énergie/chaleur dans la zone tropicale ENSO pouvant expliquer sa survenue ( la ceinture de feu n’étant pas particulière à la zone , cela étant dit ) .

  14. CK66 (#23),

    Effectivement, ce n’est pas le seul lieu d’activité, mais c’est pratiquement le seul qui réunisse un ensemble de conditions particulières. C’est pourquoi, si une étude devait être poussée dans ce domaine, elle devrait viser à rechercher les causes de déclenchement (trigger). Car enfin, personne pour l’instant ne peut dire avec certitude ce qui cause l’inversion des alizés.

  15. Une autre commentaire sur WUWT:

    Je pense qu’il ressort assez clairement de ces cartes de température qu’au bout de l’Amérique Centrale, un certain réchauffement part d’événements volcaniques. Mais comme beaucoup l’ont dit, cela ne peut certainement pas suffire à réchauffer l’ensemble du Pacifique Sud. Donc, à l’évidence, il y a quelque chose d’autre qui cause une amplification/ rétroaction augmentant la puissance de ces points chauds – Les Alizés ? Le Courant de Humblodt ? Le Soleil ? Ces trios points chauds (et il y en a probablement bien plus), provoquent un courant montant local qui interfere avec la circulation thermohaline et halo thermale.

  16. Cela me fait penser à un article sur les volcans sous-marins que j’ai lu récemment. Leur période et fréquence d’activation semblent être liés aux changements (faibles) de la gravité, car corrélé avec le cycle des marées et des saisons (proximité du soleil).
    D’après les auteurs le lien avec le climat est du à l’augmentation de concentration en CO2 provoqué la fréquence accrue des éruptions sous-marines… L’étude ne compare pas cela avec la périodicité des événements ENSO, mais vu la fréquence de ces derniers, une corrélation me semble peu probable et je ne crois donc pas trop à ce qu’écrit AJ Strata, qui n’est d’ailleurs qu’une hypothèse non vérifiée pour l’instant !

    Voir http://www.scientificamerican……s-climate/ (que je suis trop faignant pour traduire de l’anglais smile )

  17. scaletrans (#28),
    J’ai un peu de mal à trouver le document d’où sont tirés ces graphes et aussi du mal à bien les comprendre.
    Qu’est-ce qui est exprimé en ordonnée et que signifie le décalage de 12ans ?

  18. Bernnard (#29),

    Comme indiqué, l’ordonnée est le nombre d’événements tectoniques. Quant au décalage de 12 ans, je n’en sais pas plus que vous. J’ai cherché sans succès sur le nom… pour ne trouver que des footeux.

  19. Je n’ai qu’un mot: génie absolu ! C’est vraiment extraordinaire. Personne n’avait pensé comment le flux géothermique de 60 milliwatts/m2 pouvait contrebalancer l’apport par l’atmosphère de 340 watts/m2. 4 ordres de grandeur, mais bon, finalement, les lois physique on s’en fout un peu.

    Je suggère de militer pour que ce monsieur reçoive le prix Nobel, et l’inciter à aller regarder aussi du côté des ondes gravitationnelles: on sait jamais …

    N’importe quoi…

  20. Personne n’avait pensé comment le flux géothermique de 60 milliwatts/m2 pouvait contrebalancer l’apport par l’atmosphère de 340 watts/m2.

  21. Phil Philippe (#32),

    Vous feriez un bon climatologue. Ils adorent moyenner un flux d’énergie par m2 au niveau de la planète. D’ailleurs c’est comme cela qu’il expliquent qu’il faut du CO2 parce-que les effets des 0,1W/m2 moyenné sur l’ensemble de la planète par les variations des paramètres de Milankovitch ne peuvent pas expliquer physiquement les entrées et sorties de la Terre dans les ères glaciaires. C’est bête mais même si c’est un flux d’énergie ridicule, statistiquement ben il se passe quelque-chose.

    Je n’ai pas lu l’article ici publié. La relation entre les volcan et l’ENSO est une vielle histoire. J’étais plus habitué à l’influence des volcans de surface. C’est un sujet sérieux et vieux comme la climatologie ou l’ENSO. Statistiquement on observe quelque chose alors il faut enquêter. C’est contre intuitif. C’est comme ça, faites vous y ou changez de sujet.

    Si on pouvais balayer d’un revers de bras tous ce qui est ridicule comme 60milliwats/m2 par rapport aux 340W du soleil, ce serait super. Ce serait simple. Seulement c’est pas du tout simple dans un système complexe.

    A mon souvenir 0,1W/m2 ce sont aussi les variations de l’irradiation du soleil entre 2 cycles de 11ans. Parait que ces variations des 340w/m2 ne valent pas tripette selon la climatologie officielle.

  22. Phil Philippe (#32),
    Qui s’amuse à comparer le flux géothermique avec le rayonnement solaire ?
    Si vous voulez être « sérieux », il faut le comparer au « forçage » dû à l’homme, qui est d’environ 1,6 W/m² à peu près régulièrement réparti. Le flux géothermique représente donc près de 4% de l’éventuel effet CO2, mais il agit préférentiellement (à mon avis plusieurs dizaines de fois plus que la « valeur moyenne ») dans certaines zones géographiques limitées.

    Il est donc moins idiot de se poser la question de savoir si localement ce flux peut avoir une incidence visible sur l’évolution locale des températures d’eau que de se la poser à propos de l’action des hommes sur le climat global.

  23. Phil Philippe (#32),
    Oui, c’est tout à fait globalement vrai. Cependant, il faut considérer que le flux de chaleur géothermique est très inégalement reparti à la surface de la croûte terrestre.
    Voici une carte qu’on peut discuter, mais qui montre que les zones de fortes activités tectoniques sont chaudes.

    Dans ces zones, c’est un fait, le flux est mille fois plus faible que celui du soleil et il est diurne et nocturne.
    Il faut faire des bilans thermiques : que représente +3°C d’anomalie de température de surface océanique comme quantité de chaleur pour un el Nino « normal » en surface et en profondeur (en tenant compte d’un gradient thermique) ?
    la carte est tirée de ce site. Je n’ai pas les moyens d’approfondir cette question qui mérite, à mon avis, de s’attarder. Par exemple quelle est la variation temporelle de ces flux ?. Peut-être n’est-ce pas utile d’approfondir ? Pour moi, la question reste ouverte. En tout cas, le chauffage par le CO2 volcanique n’est pas pour moi un élément crucial.

  24. Usbek (#5), sur la forme, AJ Strata ne se présente pas comme scientifique, et son document n’est pas une publication scientifique de rang « A ». Sur le fond, le texte est un peu léger, ne fait pas référence à l’état des connaissances.

    Insuffisamment travaillé et développé.

  25. Bernnard (#36), Bernnard (#36),
    Logiquement, les flux suivent les dorsales océaniques, et ils sont manifestement plus marqués dans l’hémisphère sud (pourquoi ?)
    Existe-t-il des profils de températures de l’eau dans ces zones ? Du fond à la surface, bien sûr …

  26. Araucan (#41),
    Je ne sais pas s’il existe des profils de température du fond à la surface. Je pense qu’on ne le sait pas dans le détail.
    Ce que l’on sait, car on l’a mesuré, c’est que les « fumeurs noirs » expulsent de l’eau à des températures extrêmement élevées voire au-delà du point critique de l’eau pour certains. Cette eau s’élève (en observant la coloration noire) en jets verticaux étroits très haut à partir de leurs sources et s’étale en disques tournoyants avant de dériver.
    J’essaierai de retrouver les articles ou les vidéos (je ne sais plus) où j’ai vu cela.
    Ces jets hydrothermaux sont très nombreux en période de forte activité tectonique. Il ont semble t-il des durées de vie variables, certains se bouchent et d’autres naissent.
    C’est tout un pan de la géophysique qui devrait être exploré. Après tout, on ne connait ces sources que depuis 1977.
    Les dorsales sont différentes en atlantique et dans le pacifique. La vitesse du « tapis roulant » du fond océanique est faible dans l’atlantique, ce qui laisse du temps à la formation de « collines sous-marines » dans le rift et beaucoup plus rapide dans le pacifique, où le rift est plus plat. Pourquoi ? Il y a beaucoup de chose à apprendre je pense.

  27. Daniel A. Walker
    (Pr à l’Institut de Géophysique
    et de Planétologie d’Hawaii [USA])
    « El Niño a-t-il son origine au fond de la mer ?
    La chaleur émise par le volcanisme à l’aplomb des
    rides océaniques pourrait être à l’origine des
    bouleversements climatiques qui sévissent
    épisodiquement tant en Amérique qu’en Asie. »
    (La Recherche, octobre 1995)

    JAIA

  28. Bernnard (#42), Scaletrans (#43),
    Merci, en fait je me posais la question de phénomène similaires plus ou moins périodiques similaire au « retournement d’un lac » quand la remontée de la chaleur ne se fait pas de façon réguliére (ou plus régulière) comme dans les upwellings. Cela arrive de temps à autre en Méditerranée , mais c’est une mer fermée. Au niveau océaniques, certaines pourraient se retrouver dans une situation similaire et le phénomène se produire. Mais c’est juste une idée à creuser.

  29. Scaletrans (#43),
    cela n’a pas toujours été le cas ; les continents vont et viennent à la surface de la Terre , un peu moins vite pourtant que les idées sur la climatologie

  30. https://sciencepost.fr/triplet-la-nina-evolution-future-phenomene/

    Il est important de comprendre comment le changement climatique peut influer sur La Niña et son alter ego El Niño, car ensemble, ils modulent de manière forte les régimes de pluies dans la ceinture tropicale et au-delà.

    On ne s’interroge pas pour se demander si ce ne sont pas ces oscillations qui provoquent un changement du climat. Et on parle d’objectivité scientifique ! Quelle rigueur !

  31. Bernnard (#49),
    C’est intéressant yes : Si le changement climatique n’influence pas l’oscillation du Pacifique (parce qu’il serait dans les clous des variations passées), alors nous serions dans le paradoxe suivant, dans lequel le changement climatique n’influence pas un phénomène qui structure fortement le climat… wacko
    Une seule conclusion serait à tirer : il y aurait parfaite égalité neutralisante temporaire et instable entre le dérèglement anthropique et le règlement pacifique, soit une situation « pire que ce qu’on croyait » ! sad crazy

    Evidemment, il y aurait l’alternative que le changement fait partie du climat et que le climat est changement, mais ce serait comme chanter « et s’il n’y avait personne … ».
    laugh

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