À LA UNE : – Températures mondiales : 2016 et 1998 au coude à coude – Arctique : remarquable stabilité des températures estivales depuis 1958 |
Températures mondiales : 2016 détrônera t-elle l’année 1998 ?
Roy Spencer a mis à jour la courbe d’anomalies des températures satellitaires pour le mois d’août 2016 : +0,42°C, soit une légère augmentation par rapport à juillet. La chaleur consécutive au récent El Niño se dissipe moins rapidement que prévu du fait d’un La Nina plutôt faible. Le dernier relevé de la NOAA (12 septembre) prévoit d’ailleurs des conditions ENSO neutres pendant l’automne/hiver 2016. Dans ces conditions 2016 pourrait détrôner 1998 en tant qu’année la plus chaude depuis le début des relevés satellitaires. Comme l’indique un météorologue californien, les événements El Niños ne sont étudiés que depuis 1950 ce qui ne suffit pas pour prévoir ce qui se passera l’année suivant un tel événement (il n’y a eu dans les 66 dernières années que cinq El Niños de forte intensité).
A propos de la vague de chaleur de septembre
On le sait, notre mémoire climatique est courte, mais l’excellent site de Guillaume Séchet permet de nous la rafraîchir : selon lui le coup de chaud de septembre a de nombreux précédents en France : notamment 1947, mais aussi 1929, 1911 et surtout 1895, le plus chaud et le plus sec de l’histoire des relevés météorologiques : 36,2°C à Paris entre le 2 et le 9 septembre.
Situation dans l’Arctique
Le site OSI Saft donne la surface de la banquise arctique au 14 septembre, au moment où au plus bas, elle commence à se reformer. En retrait bien sûr par rapport à la moyenne 1981-2000, mais en progression par rapport 2007 et 2012, à peu près au même niveau que 2015. Quant au site Danois DMI, il permet de suivre les l’évolution au jour le jour des températures au nord du 80ème parallèle depuis 1958. Qu’observe t-on ? une remarquable stabilité des températures en été, une grande variabilité en hiver ce qui avait fait dire à Richard Lindzen lors d’une conférence en 2010 :
«Au vu du comportement des températures estivales, le CO2 n’est pas, de manière évidente, un facteur déterminant»
Selon Météo France les modèles ne sauraient se tromper
Dans Le Point du 09 août, David Sa las Y Mélia climatologue chez Météo France écrit que les températures enregistrées en 2016 apportent un démenti cinglant aux climato-sceptiques : « La modélisation climatique, qui repose sur les lois de la physique » nous dit-il, ne peut pas expliquer le réchauffement récent autrement que par l’augmentation des gaz à effet de serre. Cette déclaration relève de la propagande et non de la science. Rappelons ce que Pierre Morel fondateur du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) pense des modèles et de ceux qui les font :
« Les modélisateurs, qui ont une connaissance détaillée des codes numériques et formules physiques, n’ont plus une compréhension approfondie du fonctionnement de l’environnement réel dans tous ses aspects physiques. Je dois dire qu’il est facile de perdre de vue la multiplicité des processus dynamiques, physiques, chimiques, géologiques qui influencent le climat…aucun modèle ne peut, en l’état actuel de l’art, représenter fidèlement la totalité des processus physiques en jeu… »
(Propos tenus lors d’une conférence au bureau des longitudes en 2009).
Changement climatique : les océans dans la tourmente
C’est sous ce titre un brin racoleur que Libération rend compte d’un récent rapport de l‘International Union for Conservation of Nature sur le réchauffement des océans. On y lit dans la préface (page 8) cette phrase stupéfiante : « une analyse réalisée en 2015 par l’Institut Grantham a conclu que si la même quantité de chaleur absorbée par l’océan entre 1955-2010 était restée dans l’atmosphère, la Terre aurait connu un réchauffement de 36 ° C . »
De telles outrances suffisent à décrédibiliser ce rapport : néanmoins il n’est pas inutile de rappeler ce que le grand océanographe Carl Wunsch écrivait en 2013 dans un article intitulé Le climat est une affaire de génération » :
« Rares sont les scientifiques qui prétendraient pouvoir comprendre le phénomène physique même le plus trivial sans avoir observé son évolution sur les échelles de temps nécessaires……le système climatique change à toutes les échelles de temps (de quelques années à l’âge de la terre), alors même que nous ne disposons que de données d’observations brèves et récentes ».
Les Etats océaniens montent au créneau : on veut des sous !
Ce rapport semble avoir « donné des ailes » aux Etats océaniens : RFI se fait l’écho d’un nouveau cri d’alarme lancé samedi 10 septembre à Palikir en Micronésie pour leur sommet annuel. Que demandent t-ils ? un accès simplifié au Fonds vert pour le climat ! On comprend la hâte de ces Etats à se précipiter au guichet : selon ce communiqué de presse, Il est prévu de « puiser » cette année dans le fonds vert 2,5% de l’objectif initial de 100 milliards (fixé en 2009); Il n’y en aura donc pas pour tout le monde !
ACTIVITES DE L’ASSOCIATION
Pierre Bouteille, François Gervais et Benoît Rittaud ont représenté notre association à la conférence New Dawn of Truth organisée par Geoethics à Londres. Benoît Rittaud a commenté l’événement journée par journée sur son site. Les articles relatifs aux différentes interventions peuvent être téléchargés ici.
CONFÉRENCES
François Gervais à Livry-Gargan samedi 5 novembre
Conférence du Pr François Gervais , sur le thème
« Changement climatique : l’innocence du carbone »
Samedi 5 novembre à 14h30.
Château de la Forêt, salle du conseil municipal
62 avenue du Consul-Général-Nordling 93190 Livry-Gargan
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25 réponses à “Bulletin des climato-réalistes n° 43”
bulletin 43 en ligne
Usbek (#1),
supprimer de la
C’est Richard
Il faudra mentionner la semaine prochaine la nouvelle recrue dans les rangs des climato réalistes , je veux parler de notre ex président et futur candidat
the fritz le testut (#2),
Apparemment, il s’est déjà dégonflé :
Chez Météo France, les modèles ne sauraient se tromper ? C’est normal ils sont « modèles »
J’ai déjà eu l’occasion, il y a quelques années lors d’une de ces expositions « bien comme il faut » au Grand Palais d’échanger, fort courtement à défaut de courtoisement avec une (visiblement) « modélisatrice », qui ne comprenait pas que je remette en cause la vérité révélée, et projetée en 2100, de l’évolution des températures de l’Arctique (devinez dans quel sens, quelles couleurs devrais-je dire, elles allaient ?). Cette, au demeurant fort agréable, personne m’avait asséné : « Mais ce sera bien comme ça ». Point barre, plus rien à voir et circulez mécréant.
Quant à la « vedette » actuelle de l’article cité ci-dessus chez Météo France, ben c’est normal, c’est un « climatologue », pas un « météorologue » (Euh, j’ai tout juste là ???).
Situation dans l’Arctique :
Ainsi le point le plus bas de l’extent ne bat pas des records-depuis-les-mesures- satellitaires, tout en étant pas « folichon ».
Est-ce normal, Docteur, alors que l’année 2016 va battre « tous les records » de chaleur, et que, en outre, le début du mois de septembre a été « exceptionnel » (bon OK, pas forcément dans l’Arctique en général, mais peu importe) ?
Et une dernière et j’arrête (promis…) :
« une analyse réalisée en 2015 par l’Institut Grantham a conclu que si la même quantité de chaleur absorbée par l’océan entre 1955-2010 était restée dans l’atmosphère, la Terre aurait connu un réchauffement de 36 ° C . »
« Une analyse récente par San Antonio, Pierre Dac, Desproges et al. a conclu que si ma tante en avait deux, elle s’appellerait mon oncle »
Bonjour à Tous !
Suggestions de corrections :
… David Sa las Y Mélia […] les température enregistrées en 2016 —> les températures
Ce rapport semble avoir « donner des ailes » —> avoir « donné des ailes »
pastilleverte (#6),
« Ma deux en avait tante » AntonioSan
the fritz le testut (#2),
Merci, corrigé
jG2433 (#7),
Corrigé, merci
pastilleverte (#5),
tout le problème est là ; chacun choisit l’emplacement de son thermomètre ; les uns dans la banquise d l’Arctique, les autres dans celle de l’Antarctique , d’autres prennent les isotopes des glaces , les autres les anneaux des arbres , certains le mettent au fond des mers , d’autres en surface ; certains le mettent à la campagne , d’autres en plein cœur des villes ; on pouvait penser que les satellites résoudraient le problème, mais non; chacun y apporte les corrections qu’il veut: l’obsolescence cela permet tout , de faire du fric et de justifier toutes les corrections que vous voulez
the fritz le testut (#11),
Et tout le problème existe déjà pour mesurer la température d’un malade. Les uns disent qu’il faut mettre le thermomètre dans le cul, d’autres sous le bras et d’autres encore dans la bouche. En respectant tout de même un certain ordre on peut même faire les trois successivement et comparer. Mais c’est déjà compliqué, et si ça ne donne pas la même chose on est très embêté.
tsih (#12),
Oui, comme pour le climat, c’est subjectif, une question de goût en quelque sorte.
Oulala!
Une météorite devrait s’écraser sur la Terre d’ici 15 à 45 ans ! Si si, c’est de « La modélisation climatique, qui repose sur les lois de la physique » bien comprise et très solide ! (Rappel : ECS= 1,5°C à 4,5°C depuis le rapport Charney de 1979)
Si nos astronomes calculaient aussi bien que nos climatologues, on passerait en permanence notre vie enfermés dans des bunkers anti-atomiques à 100m sous terre, MAIS, heureusement, eux connaissent « les lois de la physique » pour de vrai, et ne passent pas leur temps à « alerter » dans la presse de l’imminence d’un danger…
Bref, JDCJDR!
pastilleverte (#6),
Oulala; et après cela ils ne veulent pas rendre l’océan responsable de l’augmentation du CO2 atmosphérique et prétendre que c’est l’homme ; oui je sais , cela arrangerait pas mal de monde ici ; je suis horrible
« La modélisation climatique, qui repose sur les lois de la physique nous dit-il, ne peut pas expliquer le réchauffement récent autrement que par l’augmentation des gaz à effet de serre »…
Et c’est supposé être une démonstration, ça? Rappelez vous que les « scientifiques » d’il y a 10 000 ans, ne pouvaient expliquer la foudre autrement que par un Dieu mécontent… C’était exactement le même genre de démonstration. Et pourtant, la science de cette époque n’avaient jamais été aussi avancée auparavant, comme aujourd’hui…
pastilleverte (#6),
D’un calcul simple sur la matière, on arrive à pondre un commentaire illustratif ignorant les lois de la physique.
Entre les modèles qui respectent les lois de la physique mais ignorent les complexités de l’environnement réel et les instituts qui laissent dire n’importe quoi…
A propos des températures…
J’adore ce site, que beaucoup, ici, doivent connaître :
https://earth.nullschool.net/#current/wind/surface/level/overlay=temp/orthographic=-70.76,42.76,431
Je m’amuse de temps en temps à comparer les écarts maximum « globaux » (de Gaia toute entière) à un moment donné, mais n’importe quand, et devinez quoi ?
On trouve très facilement des écarts de 100/110°C, entre par exemple, en été Hémisphère Nord, le point le plus chaud soit au cœur du Sahara, ou de la péninsule arabique (40/45°C voire plus) et le point le plus froid de l’Antarctique (-60/-65, voire moins).
Pas encore fait en hiver HN, mais on doit trouver à peu près pareil, peut être un peu moins, le point le plus froid étant, sans doute, en Sibérie, ou tout simplement encore en Antarctique, même pendant l’été austral.,et le plus chaud au coeur de l’Australie (?)
pastilleverte (#18),
super ce site
bruno chaumontet (#19), pastilleverte (#18),
Oui, et le site donne bien d’autres choses que les températures de l’air, comme la circulation atmosphérique générale, les vents, les courants etc.
Et par exemple, il montre très bien la zone de convergence intertropicale, là où les alizés de NE et SE se rencontrent, actuellement au large de l’Afrique de l’ouest par 6 à 9 ° de latitude Nord que les modèles climatologiques prédisent à tort double, une au Nord, une au Sud de l’équateur.
tsih (#20),
Serait-il possible d’avoir des éléments sur ce « double pot-au-noir » des modèles climatiques ?
Hug (#21),
http://link.springer.com/artic…..016-3205-5
http://www.pnas.org/content/110/13/4935.full
http://journals.ametsoc.org/do…..243.1?af=R
On peut ajouter aux articles de Nicias ce papier qui évalue les « progrès » fait depuis 20 ans de moulinage intensif de divers ensembles de modèles et les efforts (vains) des docteurs pour « traiter » le malade:
Et l’ITCZ, ce n’est pas un détail, c’est la zone en surface où démarre la circulation ascendante de l’air amené par les alizés et la convection profonde de la cellule de Hadley qui transporte l’excès de chaleur qui arrive dans la zone équatoriale vers les hautes latitudes.
Nicias (#22), tsih (#23),
Merci à vous.
Mwouarf, c’est pas bien reluisant…
Nicias (#22),
Cela mériterait un article !