Les renouvelables intermittents ne peuvent transformer favorablement le réseau électrique

Problème 8.

Le montant de subventions attribuées à l’électricité intermittente est très élevé.

Le programme d’énergie renouvelable aux États-Unis est un ensemble de programmes locaux, d’état et fédéraux. Il comprend des obligations, des contrats de prix, des exemptions de taxes, des crédits d’impôts à la production et autres systèmes. Ce mélange d’approches rend virtuellement impossible d’estimer le montant des subventions en les additionnant bout à bout. Une revue de la National Wind Watch Organization.

Au niveau fédéral, le crédit d’impôt de production ou investissement et la méthode de dépréciation accélérée dite double declining peut représenter les deux tiers du projet éolien. Des initiatives supplémentaires de l’état, comme des marchés garantis et des exemptions de taxes foncières peuvent représenter 10% de plus.

Si nous suivons ce raisonnement, l’investisseur ne paye qu’environ 23% du coût d’un projet éolien.

La US Energy Information Administration a préparé une estimation de certains types de subventions (celles délivrées par le gouvernement fédéral et visant particulièrement l’énergie) pour l’année 2013. Elle se montaient au total à $11,3 milliards pour l’ensemble éolien et solaire. Il a été vendu environ 183,3 térawatts d’énergie éolienne solaire en 2013, à un prix de gros d’environ 2,8 cents par kWh, soit un prix de vente total de $5,1 milliards. Si nous additionnons ces $5,1 milliards aux $11.3 milliards de subventions, nous obtenons un total de $16.4 payés aux investisseurs ou utilisés dans des programmes spéciaux d’extension du réseau. Ces subventions atteignent 69% du coût total estimé. Toute subvention provenant des états ou d’autres programmes gouvernementaux, viennent s’ajouter à ce montant.

Paul-Frederik Bach montre un calcul des subventions à l’énergie éolienne aux Pays Bas, comparant le prix payé dans le système de l’Obligation de Service Public (PSO) avec le prix du marché pour l’éolien. Son calcul montre à la fois que le pourcentage et le montant des subventions ont augmenté. En 2015, les subventions se sont élevées à 66% du coût PSO total.

Figure 11. Montant des subventions à l’éolien aux Pays Bas, calculé par comparaison entre ce qui est payé sous le régime PSO avec le prix du marché pour l’énergie éolienne. Diagramme provenant du site de Bach.

Dans un sens, ces calculs ne montrent pas la totalité des subventions. Si les renouvelables doivent remplacer les carburants fossiles, ils doivent payer des taxes au gouvernement, comme le font actuellement les fournisseurs de fossiles.

Les fournisseurs d’énergie sont supposés délivrer une “énergie nette” au système. Ils échangent cette énergie nette avec les gouvernements en payant des taxes de diverses sortes – impôts sur le revenu, taxe foncière et taxes spéciales en lien avec l’extraction. Si les renouvelables intermittents doivent remplacer les fossiles, il faut qu’ils fournissent le même revenu fiscal. Les calculs actuels de subventions ne prennent pas en compte les taxes élevées payées par les fournisseurs de fossiles, et la nécessité de remplacer ces taxes afin que les gouvernements aient un revenu fiscal adéquat.

De plus, on doit s’attendre à ce que le montant et le pourcentage de subvention nécessaires aux renouvelables intermittents, car de plus en plus de zones excèdent les limites de leurs réservés opérationnelles, et doivent construire des lignes de transport longue distance pour répartir l’électricité intermittente sur un plus grand territoire. Cela semble se produire en Europe actuellement. Selon mes calculs, en 2015 le revenu généré par le prix de gros de l’électricité intermittente atteignait environ 13,2 milliards d’euros. Pour en augmenter le développement, le conseiller politique Daniel Genz avec Vattenfall préconise de mettre à niveau les réseaux à travers l’Europe, pour un coût situé entre 100 et 400 milliards d’euros. Autrement dit, les dépenses de réseau nécessiteraient entre 7,6 et 30,5 fois les revenus de l’électricité intermittente en 2015. L’essentiel proviendra de subventions supplémentaires, car il n’est pas possible que le retour sur investissement soit très élevé.

Il y a aussi le problème des faibles niveaux de profit pour tous les autres fournisseurs d’électricité, lorsque les renouvelables intermittents peuvent vendre leur électricité dès qu’elle devient disponible. Une solution potentielle est de lourdement subventionner les autres fournisseurs. Une autre, d’acheter énormément de capacité de stockage d’énergie de façon à ce que l’énergie de pointe soit stockée puis utilisée lorsque la production est faible. Une troisième solution est que les fournisseurs d’énergie renouvelable limitent leur production lorsqu’elle n’est pas nécessaire. Toutes ces solutions nécessitent d’être subventionnées

Conclusion

Il semble que nous atteignions déjà les limites de la fourniture d’électricité intermittente. L’Energy Information Administration US parvient peut-être à la même conclusion. Elle a choisi Steve Kean de Kinder Morgan (une société de pipeline) comme intervenant principal à sa Conférence Annuelle de juillet 2016. Il a fait les déclarations suivantes à propos de l’énergie renouvelable :

  • La contribution de l’énergie renouvelable est souvent surestimée
    • Une source intermittente n’a pas la même valeur qu’une source instantanément disponible.
    • En l’absence de percée technologique dans la transformation, 100% d’énergie renouvelable est impossible

Cette opinion est très proche de la mienne. Peu de gens se sont avisés de réaliser que l’électricité intermittente ne vaut pas grand-chose. Elle peu même prendre une valeur négative, lorsque les coûts de toutes les adaptations nécessaires pour la rendre utile sont pris en compte.

Les produits énergétiques sont très différents en “qualité”. La qualité de l’électricité intermittente est exceptionnellement basse. Les coûts que l’électricité intermittente impose au système doit être payé par quelqu’un d’autre. C’est un énorme problème, particulièrement lorsque les niveaux de pénétration excèdent 10 à 15%, niveaux qui doivent être pris en charge par les réserves opérationnelles, et bien plus de coûteux ajustements doivent être faits pour s’adapter à cette énergie. Même si les éoliennes et les panneaux solaires pouvaient être produits pour $0, il semble probable que les coûts pour solutionner les problèmes induits par l’électricité intermittente seraient plus élevés que la compensation obtenue pour solutionner ces problèmes.

La situation est un peu comme ajouter un grand nombre de conducteurs ivres, ou de voitures autonomes qui ne marchent pas vraiment comme prévu, dans un système d’autoroutes. En théorie, les autres conducteurs peuvent apprendre à s’y adapter, si l’on ajoute des voies supplémentaires et si la concentration de véhicules fonctionnant mal est maintenu suffisamment bas. Mais une personne doit savoir quelle est exactement la situation, et connaître le coût de toutes les adaptations nécessaires, avant de donner son accord pour que le système d’autoroute reçoive plus de véhicules au mauvais comportement.

Dans Une version Mise à Jour de l’Histoire du Peak Oil, je disais qu’au lieu d’une pénurie de pétrole, celui-ci devient trop cher pour que notre économie s’y adapte. L’économie ne fonctionne pas bien lorsque les coûts des produits énergétiques sont très élevés. La situation avec une nouvelle génération d’électricité est similaire. Nous avons besoin que les produits électriques se comportent bien (non comme des conducteurs ivres) et soient peu coûteux, s’ils doivent contribuer au développement économique. Si nous continuons à ajouter de grandes quantités d’électricité intermittente au réseau sans faire attention à ces problèmes, nous courons le risque de mettre tout le système par terre.

 

 

 

 

179 Comments     Poster votre commentaire »

151.  volauvent | 14/01/2017 @ 23:17 Répondre à ce commentaire

Nicias (#149),

Votre remarque n’est pas justifiée entre, par ex, l’Allemagne et la France.
Ma phrase sur les coûts de main d’oeuvre était relative au fait que les coûts très bas de centrales PV qu’on prend en exemple partout ne s’appliquent pas à nos pays car 50% des coûts sont des services, de la main d’oeuvre et de la petite fourniture locale. Ils s’appliquent évidemment au Qatar et dans certains pas d’Amérique du sud avec une main d’oeuvre « très low cost », pour ne pas dire d’esclaves dans certains cas.

152.  levent | 14/01/2017 @ 23:18 Répondre à ce commentaire

Arnaque à tous les étages:
http://www.economiematin.fr/ne.....le-fromage

153.  jipebe29 | 17/01/2017 @ 19:11 Répondre à ce commentaire

J’ai publié un petit article sur Contrepoints :
https://www.contrepoints.org/2017/01/16/277913-energies-renouvelables-plus-cheres-inadaptees

154.  Christial | 17/01/2017 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

jipebe29 (#153),
Lu et approuvé !
😉

155.  the fritz le testut | 17/01/2017 @ 21:06 Répondre à ce commentaire

jipebe29 (#153),
Quoi de neuf?
Les ENR coûtent plus cher que les fossiles; elles ne feront jamais marcher nos industries ; l’influence de ces derniers sur les climats , c’est peanuts et une mode ; l’avenir, quand les fossiles seront trop chers c’est le nucléaire ; laissons ces énergies se concurrencer LIBREMENT

156.  Murps | 18/01/2017 @ 8:26 Répondre à ce commentaire

the fritz le testut (#155),

laissons ces énergies se concurrencer LIBREMENT

Ca va saigner.
Imaginez qu’un politicard élu décide de revenir sur les « lois de transitions énergétiques » (lois qui n’ont jamais été débattues ni introduites dans des programmes autrement que comme des évidences morales et des « mesures techniques »)…
Toute la filière renouvelab’ se casse alors la figure en beauté.
La libre concurrence entre les moyens de production d’électricité c’est la mort de l’éolien et du photovoltaïque.

157.  papijo | 18/01/2017 @ 10:44 Répondre à ce commentaire

jipebe29 (#153),
A mon avis, il manque dans cet article un point important: les financements détournés vers ces éoliennes inadaptées à une génération stable d’électricité bénéficient d’une très grasse rémunération (*), ce qui du coup rend inintéressant tout investissement dans les activités traditionnelles (industrie, logement, agriculture …) et ne peut que renforcer la crise que nous traversons !

Note: Dans la mesure où le projet est réalisé par des « professionnels » sur des sites soigneusement choisis, ce qui n’empêchent pas les gogos écoresponsables de se faire plumer en investissant dans des projets mal situés, réalisés par des incompétents ou des truands (ou les 2).

Comme le dit la CRE:

Des situations très diverses existent de ce point de vue, qui peuvent conduire, pour les parcs bénéficiant des meilleures conditions de vent, à des rentabilités très supérieures voire excessives au regard du CMPC de référence.[NdT: Coût moyen pondéré du capital de référence évalué par la CRE à 5% après impôts – rien à voir avec le taux du livret A]

158.  jG2433 | 18/01/2017 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

Sur son blog : Jacques Henry pas convaincu par les récents propos de Mme Royal, pas plus que sur sa compétence pour parler d’approvisionnement en électricité…
https://jacqueshenry.wordpress.com/2017/01/17/grand-froid-ou-est-lenergie-renouvelable/

159.  jipebe29 | 18/01/2017 @ 13:05 Répondre à ce commentaire

Christial (#154),
Merci !

160.  jipebe29 | 18/01/2017 @ 13:09 Répondre à ce commentaire

papijo (#157),
Je suis bien d’accord : les promoteurs profitent du gras fromage financier offert par nos dirigeants idéologues et incompétents. Mais je n’avais pas voulu en parler dans mon article, pour rester neutre et mettre en avant tout ce qui fait que les EnRi sont une absurdité technico-économique.

161.  tsih | 18/01/2017 @ 16:09 Répondre à ce commentaire

Huet, comme Jancovici, Hansen et autres enragés catastrophistes climatiques, logiquement forcés d’être pro-nucléaires, au grand dam des nombreux benêts verts qui constituent leurs fans.
So funny.

162.  Hug | 18/01/2017 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

tsih (#161),
Hansen, je sais pas, mais Huet et Janco ont toujours été pro-nuke. Nhulot aussi était pro-nuke, c’est d’ailleurs ça qui l’avait planté vis à vis de l’électorat vert en 2012 qui lui avait préféré Efa Choly. Mwouarf.

163.  papijo | 19/01/2017 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

Nous avons nos autoroutes solaires, mais d’autres ne font pas mieux. Le site « Stop These Things » expose quelques-uns des projets écolos (donc foireux) imaginés par les britanniques, dont par exemple cette magnifique hydrolienne (investissement: 18 M€, dont 8 à la charge de l’UE)
qui n’aura tourné que 3 mois … (L’affaire serait à vendre, si vous êtes intéressé, Ségo pourra certainement faire quelque chose pour vous !)

164.  papijo | 19/01/2017 @ 20:58 Répondre à ce commentaire

Un autre cas de ces technologies miracle: la méthanisation, décrit par l’article de « Stop these things » et plus en détail ici par « NotALotOfPeopleKnowThat« .
Mais là, on a fait au moins aussi bien en France, voir ici (Angers par exemple, usine fermée avant même que Ségolène n’ait pu venir l’inaugurer !), et pour une vue plus élargie ici

165.  lemiere jacques | 20/01/2017 @ 8:06 Répondre à ce commentaire

Murps (#156), non on ne peut pas aller jusque là…le photovoltaique vivra sa vie et l’eolien aussi…. remarquables technologies en tant que telles mais . descendantes directes sous leur forme moderne des énergies fossiles!!! filles du diable c’est quand même un peu le diabolique quelque part…sauf en utopia…
et pour le moment payées et construites avec du fossile…permettant au mieux d’en éviter un peu la consommation plus tard…vous avez dit hypocrisie?

166.  Murps | 20/01/2017 @ 9:31 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#165),

non on ne peut pas aller jusque là

je parie que si…
😉

167.  Murps | 20/01/2017 @ 10:31 Répondre à ce commentaire

papijo (#164), Dites papijo, ce document de 238 pages dont vous postez le lien discrètement et l’air de rien, c’est de la bombe !
Les élus devraient en prendre connaissance avant de prendre des décisions qui engagent le porte-monnaie de leurs administrés.
Dés que j’ai le temps, je le lis de A à Z plutôt qu’en diagonale, cela mériterait d’ailleurs un petit article résumé avec un tableau récapitulatif de cette Bérézina des digesteurs.
Une question me taraude : est-ce qu’il y a des projets qui « marchent » ???

168.  volauvent | 20/01/2017 @ 14:04 Répondre à ce commentaire

Murps (#167),

Pour les gens travaillant dans le domaine des déchets, c’est un secret de Polichinelle. Je dois dire que en France, l’administration est plutôt raisonnable et ne pousse pas trop pour cela, sauf situation favorable (par exemple une ferme près d’une usine agroalimentaire…)
En Allemagne c’est de la folie. Et ça a des répercussions sur le problème agricole européen. Certains fermiers allemands sont devenus avant tout des producteurs de gaz et d’électricité bien rémunérés. Les productions fermières sont devenues collatérales, ce qui leur permet de faire des prix très bas.

169.  Cdt Michel e.r. | 20/01/2017 @ 16:51 Répondre à ce commentaire

Murps (#167),

Une question me taraude : est-ce qu’il y a des projets qui « marchent » ???

Là, je vous renvoie directement aux tableaux des pages 234 et 235 du document. Aucun des projets cités n’a donné vraiment satisfaction. Pollution par des odeurs, le bruit et des mouches, incendies, destructions, dépassement des budgets, et j’en passe.

170.  volauvent | 20/01/2017 @ 17:32 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#169),

Le tri mécano biologique suivi du compostage cela a de gros ennuis. Les élus, poussés par les grosses compagnie du déchet, s’obstinent car chacun y a un intérêt: se débarrasser du problème de tri pour les uns, faire du chiffre d’affaire pour les autres.
La méthanisation c’est autre chose. Cela marche à condition de faire des appoints importants en matières adaptées, c’est à dire du maïs …car les déchets, même de ferme, n’ont pas un pouvoir de méthanisation suffisant.

171.  papijo | 20/01/2017 @ 18:18 Répondre à ce commentaire

volauvent (#170),

Les élus, poussés par les grosses compagnie du déchet, s’obstinent car chacun y a un intérêt: se débarrasser du problème de tri pour les uns, faire du chiffre d’affaire pour les autres.

Ce n’est absolument pas mon expérience. Le coupable, c’est d’abord l’ADEME et les services environnement des préfectures qui ont assuré la promotion et largement subventionné ce type de traitement (avec l’aval bien sûr des écolos de tout poil) pour « couler » l’incinération et « protéger* » la filière.
La première unité de ce type a été installée à Amiens par une société de « bricolage vert » dénommée Valorga et a été une foirade magistrale. Les élus ont tout fait bien sûr pour cacher leurs erreurs et ont continué à essayer de faire fonctionner tant bien que mal l’usine et à la transformer pour essayer de l’améliorer.
Les grosses entreprises du déchet (et donc de l’eau) au courant des déboires de la filière se sont tenues prudemment à l’écart, avec soit des propositions à des prix dissuasifs (mais « réalistes ») soit quand l’usine était construite par la collectivité, par des clauses du contrat liées à un fonctionnement « nominal » de l’usine. Dans tous les cas, si l’usine ne fonctionne pas les déchets finissent en décharge, et là, les marges sont « conséquentes » !
(*): Exemples de mesures de « protection » de la filière:
– Une fosse d’ordures d’une usine d’incinération, bien que sous surveillance humaine 24 h sur 24, doit être équipée de tout un tas de systèmes anti-incendie, pour une usine de méthanisation, ce n’est pas nécessaire (voyez dans la liste le nombre d’usines qui ont brûlé)
– Une usine d’incinération vend uniquement sa production « nette » à un tarif proche de celui du marché. Une usine de méthanisation a une production nette négative … pas grave, elle vend grassement sa production « brute » et achète à EDF sa consommation au tarif « normal » !
– Une usine d’incinération met tous ses résidus en décharge, une usine de méthanisation a le droit de mettre sa production de « compost » dans les champs avec des tolérances sur la qualité très favorables (par exemple, 1% de plastique autorisé dans le compost, soit pour une tonne MS (environ 1,2 m3) 10 kg de plastiques: je vous laisse calculer la surface de film plastique) …

172.  papijo | 20/01/2017 @ 18:52 Répondre à ce commentaire

papijo (#171),
Un petit complément à propos de ces usines de méthanisation ou de compostage des déchets ménagers. Dans le compost, il n’y a pas seulement aussi des films plastiques. Le compost est tamisé à la maille de 10 mm en général, et donc tout objet de diamètre inférieur peut se retrouver dedans. Ce qui apparaît en premier quand on regarde un tas de compost, c’est donc les cotons tiges car blancs sur un fond noirâtre (et dans une moindre mesure les stylos Bic), et justement, B Beauzamy en parle dans cette lettre de la SCM (page 2), il faut lui dire que le coupable, c’est les écolos quand ils tiennent absolument à retourner nos déchets à la mère Nature !

173.  volauvent | 20/01/2017 @ 21:32 Répondre à ce commentaire

papijo (#171),

j’ai aussi une expérience sur le sujet, probablement moins que vous,ou pas la même. Je crois qu’on est d’accord pour dire que le TMB ne marche pas mais il m’avait semblé qu’il était poussé par quelques grosses entreprises…peut être pas toutes.
Et l’administration me semblait plutôt divisée sur le sujet, avec des réticences ( y compris dans l’ADEME) et des promoteurs, à tel point que cela a fait un combat au niveau européen sur les normes du compost.
Evidemment, politiquement, l’ADEME n’a pas pu s’opposer aux volontés d’élus puissants…et cela a effectivement conduit à des catastrophes.

Et je suis d’accord avec vous, la décharge, ça gagne….

Je connais assez bien (de l’extérieur) le business du déchet, c’est un milieu assez « compliqué ». Et je trouve,pour une fois, que l’ADEME y est plus raisonnable que dans d’autres domaines (je parle au niveau du terrain, les Directions, c’est autre chose, c’est de la politique.)

Mais si vous voulez qu’on échange là dessus, on peut le faire par mail.

174.  lemiere jacques | 21/01/2017 @ 8:30 Répondre à ce commentaire

Murps (#167), ça dépend de ce qu’on appelle marcher…si il s’agit de se donner une image de personne qui fait un truc pour sauver la planète , si il s’agit de promouvoir des emplois sur fond public..ça marche bien. T’as vu les emplois à la déchetterie?

C’est un grand succès en terme de communication politique.

Il ne faut pas chercher à comprendre , quand vous aurez démontré que c’est plus cher…que ça n’évite pas d’émissions de CO2, ou jusque constaté que plus on évite le gaspillage moins on a de pognon , on vous sortira des arguments imparables car inquantifiables du genre mais un arbre n’a pas de prix…il faut sauver les singes ou .les tortues qui avalent des sacs plastiques..les zones humides, les loups…les ours…puis la ruralité, les petits commerces, les paysans …

A titre personnel , l’experience que j’ai de l’ademe est politique, les élus citent l’ademe comme une source « scienitifique » et allez critiquer ça dans une réunion publique…

175.  lemiere jacques | 21/01/2017 @ 8:43 Répondre à ce commentaire

Au fait..wikipedia certes mais ça en dit long…

La mission de l’ADEME est de susciter, animer, coordonner, faciliter ou réaliser des opérations ayant pour objet la protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie. Elle représente un budget annuel de 690 millions d’euros pour un effectif salarié de 963 équivalents temps-plein.

ayant pour objet…. en somme si l’ademe sucite des activités qui dégradent l’environnement mais avec de bonnes intentions pas de problème.

sur le site de l’ademe.. http://www.ademe.fr/connaitre/.....ons-lademe je n’ai pas cherché sur le journal officiel… c’est imb…uvable..jargon croissance verte société sobre etc etc…

176.  lemiere jacques | 21/01/2017 @ 9:25 Répondre à ce commentaire

et j’encourage VRAIMENT à consulter les définitions qu’on peut trouver de tous les « concepts » sur lesquels reposent les débats…la condition sine qua non d’un bon débat écologique est qu’on y comprenne rien …
ah la transition énergetique…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_énergétique je sais encore que c’est wikipédia…mais je trouve cela

j’adore lintroduction … la transition qui prévoit…j’adore l’absence totale d’allusion au cout…formidable…vous remarquez aussi qu’il n’y pas d’explication qui donnent les raisons pour basculer vers les renouvelables ( peut être un peu vers la fin de l’intro)sinon qu’il ne faille pas utiliser de fossiles parce que vous comprenez elle s ne sont pas renouvelables est épuisables (? des fois que des gens en utiliseraient quand il n’y a en a plus ça serait affreux)…pas d’allusion au changement climatique….
j’adore les enjeux

Les enjeux (croisés) sont notamment :
passer à un système énergétique plus sûr en termes de risque industriel et nucléaire ;
évoluer vers un système énergétique moins centralisé (passant par un abandon progressif de l’énergie nucléaire4,5) et à différentes échelles spatiales d’aménagement : architecturale, urbaine et paysagère6 ;
évoluer vers une moindre consommation d’énergie (efficacité, efficience énergétique), ce qui devrait aussi
diminuer les tensions géopolitiques induites par les inégalités d’accès à l’énergie et par une moindre disponibilité des énergies par personne7, en tendant à l’indépendance énergétique pour tous ;
Protéger le climat et la santé publique.
Assurer des emplois plus locaux, mieux répartis et moins délocalisables (dans le cas du Scénario NégaWatt) par exemple8).

et si certains enjeux sont en contradiction ou curieusement redondants ou circulaires pas grave..
c’est de ça de quoi qu’on cause…. ne parlez pas de sous…pas dans la liste….

alors d’accord…la méthanisation pose des problèmes…mais compte tenu des enjeux de la transition energetique qui nous est imposée par gaia…
pEUT ËTRE DEVRAIT on demander une matrice de normaisation des enjeux , histoire de savoir décider quoi faire si un truc consomme moins de fossile tout en diminuant les emplois locaux…l’outil de normalisation habituel…le coût n’etant plus jugé assez transitoirement pertinent..

177.  lemiere jacques | 21/01/2017 @ 10:04 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#176), et un enjeu n’est pas un objectif…en français , c’est ce qu’on risque de perdre ou de gagner…
comprenne qui peut.

178.  papijo | 21/01/2017 @ 10:38 Répondre à ce commentaire

volauvent (#173),
Pas d’objection bien sûr à échanger, il m’arrive parfois d’ouvrir mes mails … et même d’y répondre. Juste une chose, mon expérience dans ce milieu s’est arrêtée à mon départ en retraite en 2009, mais j’ai encore quelques souvenirs !
Pour ce qui est des grosses entreprises, il y a effectivement Vinci qui s’est lancé dans la construction de ces usines, et a collecté une belle série de gamelles, j’ai du mal à voir dans quel but, si ce n’est pour satisfaire quelques élus (à mon avis, Eiffage s’en est sorti pour bien moins cher dans l’affaire DSK), et évidemment URBASER (géant du BTP espagnol) qui a repris Valorga après une de ses faillites. Par contre les « grands » du monde du déchets n’ont pas mis de billes dans l’affaire, ce qui ne les empêche pas de se placer pour récupérer les retombées de la défaillance de ces filières.

179.  volauvent | 21/01/2017 @ 14:30 Répondre à ce commentaire

papijo (#178),

Oui, dans mon post, je pensais aux équipementiers, et en particulier un espagnol, effectivement sad et pas aux opérateurs.