Entretien avec István Markó

Version originale d’un entretien de István Markó avec Grégoire Canlorbe dont des traductions ont été publié sur Breitbart et WUWT.

István Markó István Markó (1956 – 2017) était professeur et chercheur en chimie organique à l’université catholique de Louvain. Son nom est associé à celui de Kevin Lam pour sa contribution à la mise au point de la réaction de Markó-Lam. Il s’était fait le défenseur, dans plusieurs médias francophones sur internet, et lors de débats publics, d’un point de vue sceptique sur la question du réchauffement climatique lié à l’homme. Il avait également joint sa voix à celles de personnalités climato-sceptiques anglo-saxonnes et publié avec eux plusieurs articles sur Breitbart News.

 

Grégoire Canlorbe : L’activisme climatique passe pour le cheval de Troie du Marxisme, une manière pour ses adeptes d’avancer masqués, dans la sempiternelle guerre sainte que le Marxisme réclame en vue d’établir le totalitarisme communiste. Pourtant, ce fut bien Margaret Thatcher, égérie du libéralisme conservateur, qui donna le coup d’envoi au GIEC. Comment vous l’expliquez-vous ?

István Markó : Plus précisément, Margaret Thatcher, quoique chimiste de formation et donc consciente du caractère mensonger d’une telle allégation, a été la première à avancer l’excuse du problème climatique posé par le CO2 pour parvenir à ses fins politiques. À l’époque, c’est-à-dire le milieu des années 1980, Thatcher guerroyait avec le tout-puissant syndicat du charbon, lequel se rémunérait avec les deniers publics et votait énormément de lois et de subsides pour maintenir à flots une industrie qui n’était plus rentable par elle-même.

Alors qu’elle faisait face à une grève des mineurs britanniques, présidée par Arthur Scargill qui devait plus tard fonder et diriger le Parti travailliste socialiste, Thatcher a cru bon d’entériner la thèse du réchauffement lié aux émissions de CO2 pour en finir avec les syndicalistes qui tenaient son pays en otage. Mais elle n’a pas vraiment été à l’origine du GIEC. Le « coup d’envoi », selon votre expression, est davantage venu de personnalités, versées dans l’écologisme radical, comme la Norvégienne Gro Harlem Brundtland, qui a présidé la Commission de l’ONU responsable du fameux rapport « Notre avenir à tous » de 1987, ou le Canadien Maurice Strong, qui compte parmi les membres fondateurs du GIEC.

La croyance en un effet de serre catastrophique dû aux émissions de CO2, croyance qu’elle savait infondée, mais qu’elle a largement contribué à asseoir et à populariser, a fourni à Thatcher un atout supplémentaire, dans son bras de fer avec le syndicat, pour mettre en œuvre la sortie du charbon du Royaume-Uni et sa transition énergétique vers le nucléaire. On peut certes déplorer cette stratégie de Thatcher fondée sur une perversion de la science. Toujours est-il qu’à cette époque, les industries qui produisaient de l’électricité notamment à partir du charbon ne le faisaient pas dans des conditions très propres ; et quand bien même le CO2 n’a absolument rien d’un poison, il existait alors une réelle pollution associée au charbon brûlé.

En effet, la combustion du charbon n’a pas seulement pour effet les émissions inoffensives de CO2 : elle s’accompagne de déchets soufrés et azotés ; engendre des émissions de SO2, des émissions de SO3, et des émissions de NOx ; éjecte des particules fines ; et laisse des cendres radioactives. Depuis les années 1980, le traitement de la pollution industrielle a cependant évolué ; et une usine de fabrication de l’électricité qui emploie le charbon comme matériau de base pollue désormais très peu son environnement.

Grégoire Canlorbe : À vos dires, une personne sensible aux charmes champêtres, éprise des salons de verdure et des lits d’herbes diaprés, ne peut que saluer la hausse de la concentration du dioxyde de carbone dans l’air. Pourriez-vous revenir sur la nécessité de dé-diaboliser le CO2 au vu des données objectives de la chimie ?

István Markó : Encore une fois, le CO2 n’est pas, et n’a jamais été, un poison. Chacune de nos respirations émet une quantité astronomique de CO2, par rapport à celle qui se trouve dans l’atmosphère ; et il est très clair que l’air que nous expirons ne tue pourtant personne en face de nous. Ce qu’il faut bien comprendre, du reste, c’est que le CO2 est la nourriture élémentaire des plantes : sans CO2 il n’y aurait pas de plantes, et sans plantes il n’y aurait pas d’oxygène et donc pas d’humains. L’équation est aussi simple que cela.

IMrespiration

Les plantes ont besoin du CO2, de l’eau, et de la lumière du jour, dans le mécanisme de la photosynthèse, pour générer les sucres qui vont leur servir de nourriture de base et de blocs de construction. Cette donnée fondamentale de la botanique est l’une des raisons primordiales pour lesquelles quiconque est sincèrement attaché à la préservation du « monde naturel » devrait s’abstenir de diaboliser le CO2. On observe effectivement, sur les trente dernières années, une augmentation du taux de CO2 qui est graduelle. Mais ce qu’on observe aussi, c’est qu’en dépit de la déforestation, la planète a verdi d’environ 20% ; et cette extension de la couverture végétale de la planète, les amoureux de la nature la doivent très largement à la hausse de la concentration du CO2 dans l’atmosphère.

Si l’on étudie, cependant, ce qui s’est passé au niveau géologique depuis plusieurs millions d’années, on se rend compte que la période présente est caractérisée par un taux de CO2 extraordinairement bas. Au cours du Jurassique, du Trias, etc., le taux de CO2 grimpait à des valeurs parfois de l’ordre de 7000, 8000, 9000 ppm, ce qui excède considérablement les malheureux 400 ppm que nous avons aujourd’hui. Non seulement la vie existait bel et bien, en ces temps reculés où le CO2 était aussi présent dans l’atmosphère, mais des plantes telles que les fougères atteignaient couramment 25 mètres de haut. Réciproquement, loin de profiter à la végétation actuelle, la diminution de la présence du CO2 dans l’atmosphère serait susceptible de compromettre la santé, voire la survie, de très nombreuses plantes. Descendre au-dessous du seuil de 280 ou 240 ppm se solderait, tout simplement, par l’extinction d’une large variété de nos espèces végétales.

En outre, notre croisade acharnée pour réduire le taux de CO2 pourrait s’avérer d’autant plus nuisible à la nature que les plantes ne sont pas les seuls organismes à baser leur alimentation sur le CO2. Les espèces du phytoplancton, elles aussi, se nourrissent de CO2, utilisant le carbone du CO2 comme unité de construction et relâchant de l’oxygène. Au passage, il est bon de rappeler que 70% de l’oxygène présent dans l’atmosphère aujourd’hui provient du phytoplancton, et non des arbres : contrairement à la doxa, ce ne sont donc pas les forêts, mais bien les océans, qui constituent les « poumons » de la terre.

En ce qui concerne, plus particulièrement, le lien supposé entre réchauffement de la planète et émissions de CO2, il est tout à fait faux que le CO2 ait un effet de serre majeur. Il est bon de rappeler, là aussi, que le CO2 est un gaz mineur : aujourd’hui, il représente seulement 0,04% de la composition de l’air ; et on attribue à son effet de serre la valeur de 1. Le gaz à effet de serre majeur dans l’atmosphère est bien plutôt la vapeur d’eau : dix fois plus puissante que le CO2 dans son effet de serre, la vapeur d’eau est présente à hauteur de 2% dans l’atmosphère. Ces faits sont, en principe, enseignés à l’école et à l’université ; mais on réussit tout de même à incriminer le CO2 auprès des élèves, en se servant d’une entourloupe qui consiste à présenter l’effet de réchauffement du CO2 comme mineur mais exacerbé, à travers des boucles de rétroaction, par les autres effets de serre.

Grégoire Canlorbe : Bien des théories qui se prétendent scientifiques relèvent d’une élaboration plus ou moins rigoureuse au point de vue logique, plus ou moins robuste au point de vue expérimental, destinée à justifier certains sentiments secrètement contenus dans ces mêmes théories. Or, les hommes se laissant entraînés bien plus par leurs sentiments que par des raisonnements, le pouvoir persuasif d’une théorie viendra essentiellement des sentiments qu’elle exprime – et non du vernis logico-expérimental qui les recouvre.

Au-delà des intérêts politiques, quels sont donc les sentiments qui inspirent la thèse du réchauffement anthropique et qui la rendent si attrayante ?

István Markó : En tant que scientifique, j’espère naturellement que je réussis à me cantonner dans le champ de ce que Vilfredo Pareto appelait la démarche logico-expérimentale ; et que je ne me laisse pas biaiser, à mon insu, par des sentiments qui interféreraient avec le sérieux de mes théories et la validité de mes expériences. Mais mes sentiments sont très certainement en jeu lorsque j’endosse le discours du militant à l’endroit de la thèse du réchauffement anthropique et de l’étrange emprise qu’elle exerce sur les gouvernements et l’opinion publique.

Déjà, je crois à la science : je veux dire que je crois à la possibilité de connaître objectivement la réalité par l’entremise de la science. Je pense qu’il y a le vrai et le faux, que la science nous permet de trancher entre les deux, et que la vérité doit se savoir ; que la connaissance scientifique doit être mise entre les mains de la population. Je crois également à la liberté : je crois que tout homme est habilité à mener sa vie et à gérer ses biens comme il l’entend ; qu’il est seul possesseur de lui-même ; et que le dirigisme étatique est aussi moralement répréhensible qu’il est nocif dans ses conséquences sociales, économiques, et environnementales.

Je constate deux choses qui me désolent : de un, la population est de plus en plus désinformée scientifiquement ; et de deux, les médias et les gouvernements en profitent pour propager une théorie qui est douteuse, celle du réchauffement anthropique, et pour promouvoir des mesures coercitives en son nom. Rares sont les personnes qui prennent le temps de s’informer sérieusement sur l’empreinte réelle du CO2 ; et rares sont les personnes, plus généralement, qui s’intéressent encore à la science. Je regrette intensément que nos sociétés occidentales en soient arrivées à cultiver une telle méfiance à l’endroit de la science : une telle réticence à avoir confiance en sa capacité de connaître objectivement le monde et de le transformer positivement.

La théorie du réchauffement anthropique se veut scientifique ; mais si les gens acceptent cette théorie, s’ils la tiennent pour vraie, ce n’est clairement pas par intérêt pour la science. Une théorie aussi fragile, au vu des faits sur le CO2 que je vous ai présentés ci-haut, n’aurait jamais pu être acceptée par des gens qui se soucient réellement de la science ; et qui jouissent d’une culture solide en ce domaine. À mes yeux, il y a deux raisons principales – ou si vous préférez, deux grands types de sentiments – qui font que les gens se laissent si aisément séduire par la théorie du réchauffement anthropique. En premier lieu, la religion catholique est en déclin dans le monde occidental ; et ce que j’appelle l’écologisme vient la remplacer.

En second lieu, les occidentaux ont un goût prononcé pour l’auto-flagellation ; et la théorie du réchauffement anthropique vient justifier ce penchant possiblement ancré dans notre héritage judéo-chrétien. D’un côté, nous avons donc des sentiments religieux : la foi en un nouveau système de pensée, qui est l’écologisme ; la vénération d’une nouvelle divinité, qui est la Nature bienveillante et protectrice. De l’autre, nous avons un sentiment de culpabilité, qui s’exprime dans notre conviction que, si le climat se réchauffe, c’est de notre faute ; et que, si nous ne limitons pas immédiatement nos émissions de CO2, nous aurons souillé et défiguré notre planète.

Grégoire Canlorbe : On se figure couramment les faits suivants comme autant de preuves du réchauffement de la planète, que celui-ci ait ou non quelque chose à voir avec la toxicité du CO2. En premier lieu, le niveau des mers et des océans monterait année après année, engloutissant des îles entières, tandis que le niveau des glaciers et des calottes polaires diminuerait ; en second lieu, les températures enregistreraient une augmentation graduelle, tandis que la fréquence des intempéries et la superficie des sécheresses atteindraient, elles aussi, des niveaux de plus en plus élevés ; en troisième et dernier lieu, la résurgence de certaines maladies telles que celle de l’anthrax, en Russie, ferait suite au retour de bactéries libérées par le dégel.

Lesquels de ces faits communément admis jugez-vous avérés ?

István Markó : Sur les 12 000 dernières années, c’est à une oscillation entre des périodes de chaud et de froid, donc des périodes de hausse et des périodes de baisse du niveau des eaux, que l’on assiste. Incontestablement, le niveau des mers et océans monte depuis la fin du Petit Âge glaciaire, lequel s’étend approximativement du début du XIVème à la fin du XIXème siècle. Au terme de cette période, la température globale s’est effectivement mise à augmenter : cela dit, la hausse enregistrée est de 0,8 degré centigrade et n’a donc rien d’extraordinaire. Si la température monte, l’eau des océans se dilate forcément et certains glaciers reculent ; mais c’est quelque chose que les glaciers ont toujours fait, et non une spécificité de notre époque.

C’est ainsi que, du temps de Rome, les glaciers étaient beaucoup plus petits que ceux que nous connaissons actuellement ; et j’invite le lecteur à consulter les documents datant de l’époque de Hannibal, lequel a pu passer avec ses éléphants pour la raison qu’il n’a pas rencontré de glace sur son chemin, hormis lors d’une tempête de neige juste avant d’arriver dans la plaine d’Italie. Aujourd’hui, vous ne pourriez plus faire le trajet de Hannibal ; et c’est bien parce qu’il faisait plus chaud du temps des Romains que Hannibal a été capable d’un tel exploit.

Le niveau des eaux, actuellement, monte ; mais c’est un phénomène que nous surestimons : la hausse enregistrée est de 1,5 millimètre par an, soit 1,5 cm tous les dix ans, et n’a donc rien de dramatique. Certes, il arrive que des îles entières soient englouties ; mais dans 99% des cas, cela est dû à un classique phénomène d’érosion, et non à la montée des eaux. Quant à Venise, le fait qu’elle s’enlise n’est aucunement dû à quelque augmentation du niveau de la lagune ; et ne fait que manifester la triste réalité que « la cité des Doges » s’enfonce sous son propre poids. Encore une fois, le niveau global des mers et océans monte ; mais la menace censément représentée par ce phénomène est loin d’être tangible. Je constate que les îles de Tuvalu, dont on nous annonçait naguère l’engloutissement imminent, non seulement n’ont pas été submergées, mais ont vu leur niveau augmenter par rapport à celui des eaux autour d’elles.

Encore un autre phénomène que nous exagérons est la fonte des calottes polaires. Cela fait plus de dix ans que la quantité de glace en Arctique n’a pas diminué : l’on peut bien constater, d’une année à l’autre, des fluctuations du niveau de la glace, mais en moyenne, ce niveau reste constant. Au sortir du Petit Âge glaciaire, puisque la température a monté, l’Arctique s’est mis à fondre ; mais le niveau de la glace en Arctique s’est finalement stabilisé. Du reste, cela fait plus de trente ans que la glace s’accumule en Antarctique ; et c’est également ce que l’on observe au Groenland, dont la quantité de glace a augmenté de 112 millions de kilomètres cube l’année passée. À l’échelle du globe, les glaciers comptant pour des cacahouètes, et la majorité des glaces se trouvant en Antarctique et sur le Groenland, force est de constater que la quantité de glace n’a quasiment pas changé depuis des centaines d’années.

Bien d’autres mythes et légendes climatiques existent. Des intempéries aux tornades, les événements extrêmes sont véritablement en diminution partout dans le monde ; et lorsqu’ils se produisent, leur ampleur est bien moindre également. Comme l’explique Richard Lindzen, physicien au MIT, la diminution du différentiel de température entre l’hémisphère nord et la partie équatoriale de notre planète rend l’énergie cyclonique beaucoup plus petite : la gravité et la fréquence des événements extrêmes diminuent donc. Mais encore une fois, la hausse des températures accuse une ampleur bien moindre par rapport à celle que l’on se figure couramment.

Si vous jetez un œil sur les données satellites et les données des ballons sondes, vous constatez ainsi que l’augmentation des températures dans le monde est relativement modeste ; qu’elle est beaucoup plus faible que celle que l’on nous annonce et qui repose sur des calculs qui, faute de pouvoir prendre en compte les températures passées, sauf en ajustant des données x, y, z que l’on ne connaît pas toujours, sont autant de projections hasardeuses. Du reste, les sauts de température mesurés par les satellites et ballons sondes procèdent d’un phénomène classique que l’on appelle le phénomène El Niño ; et qui consiste en un retour des eaux très chaudes à la surface de l’océan Pacifique équatorial, la chaleur ainsi dégagée dans l’atmosphère tirant la température mondiale vers le haut et le CO2 ne jouant strictement aucun rôle dans ce processus.

Autre chose encore : les déserts actuels, bien loin d’augmenter, diminuent ; et ils diminuent en raison de la plus grande quantité de CO2 disponible dans l’air. Il se trouve que les personnes cultivant des plantes sous serre injectent volontairement trois fois plus de CO2 dans la serre qu’il n’y en a dans l’atmosphère. Les effets que l’on constate sont que les plantes poussent plus vite et qu’elles sont plus grandes ; qu’elles sont plus résistantes aux maladies et plus résistantes aux insectes ravageurs ; et surtout, que leur photosynthèse est beaucoup plus efficace et qu’elles utilisent donc beaucoup moins d’eau. De même, l’augmentation de la quantité de CO2 dans l’atmosphère fait que les plantes ont moins besoin d’eau ; et qu’elles peuvent donc se permettre de coloniser des régions arides.

En ce qui concerne les maladies et autres phénomènes étranges que l’on s’empresse d’attribuer au réchauffement climatique, il existe un site web – « globalwarminghoax.com », me semble-t-il – qui collectionne les diverses rumeurs et élucubrations entendues à ce sujet. Le fait que la fertilité masculine diminue ; le fait que les ailes des oiseaux rétrécissent ; le fait qu’un requin se manifeste en mer du Nord ; tout et n’importe quoi est susceptible d’être mis en relation avec le changement climatique si l’on y met suffisamment de malhonnêteté intellectuelle. C’est là que vous journalistes honnêtes avez un rôle à jouer : celui d’enquêter sur la vraie raison des phénomènes et de démystifier le prêt-à-penser que des puissances d’argent et des forces politiques demandent aux médias de relayer servilement.

En réalité, les maladies qui dépendent du climat en tant que tel sont relativement rares ; et même la malaria ne dépend pas directement du climat, mais de la manière dont nous permettons au parasite de se reproduire et au moustique de prospérer dans l’endroit où nous nous situons. Si vous vous trouvez dans une zone marécageuse, vos chances d’attraper la malaria seront élevées ; si vous avez asséché le système et que vous n’avez plus ces zones humides, vos chances d’attraper la malaria seront très faibles. En définitive, mettre la résurgence de quelque maladie automatiquement sur le dos du réchauffement climatique revient à déresponsabiliser les gens : à nier que ce soit leur rejet des vaccins, par exemple, ou leur manque d’hygiène qui puisse être en cause.

Grégoire Canlorbe : Dans son discours du Liechtenstein, de 1993, Alexandre Soljenitsyne s’alarmait des méfaits associés au fleurissement industriel et à la consommation de masse. « Premier point négligé, redécouvert tout récemment », affirmait-il, songeant aux régimes communistes mais aussi aux économies capitalistes, « c’est qu’un Progrès illimité s’accorde mal aux ressources limitées de la planète ; que la nature doit être préservée plutôt qu’exploitée à outrance ; que nous saccageons brillamment un environnement qui est aussi notre destin commun. »

L’abondance, à bon marché, des biens de consommation, les progrès de l’industrie, la poursuite de l’aisance matérielle, tout cela a également desséché l’âme des occidentaux. « La victoire de la civilisation scientifique et technique nous a insufflé une sorte d’insécurité spirituelle. Ses dons nous enrichissent, mais nous tiennent aussi en esclavage. Tout n’est plus qu’intérêts, on nous astreint à veiller aux nôtres, tout est lutte pour les biens matériels ; mais une voix intérieure nous dit que nous y avons laissé quelque chose de pur, de supérieur et de fragile. »

Que répondez-vous à cet archipel de vues acerbes ?

István Markó : L’analyse de Soljenitsyne, qui fustige ce qu’il appelle « la civilisation scientifique et technique », me semble mâtinée d’une curieuse défiance à l’endroit de la science et du progrès technologique : cette même défiance, en fait, qui s’est répandue dans nos sociétés occidentales comme une traînée de poudre. J’imagine que le biais pessimiste de Soljenitsyne est issu de sa vie sombre et douloureuse sous le régime soviétique. Je ne sais pas s’il faut également reconnaître dans son discours des traits de pensée typiquement slavo-orthodoxes : quoi qu’il en soit, son angoisse face au développement scientifique, industriel, et matériel n’est pas sans rappeler certains passages de Dostoïevski.

Pour commencer, ceux qui colportent l’idée que le caractère fini des ressources rend impossible une croissance infinie, font l’impasse sur la capacité de l’être humain à innover dans sa technologie, à enrichir sa connaissance de la nature, et à actualiser ses stratégies d’extraction. Prenons le cas de cette ressource finie qu’est le pétrole : on constate, de un, que de nouvelles nappes sont découvertes régulièrement ; de deux, que les anciennes nappes pétrolières sont exploitées par des méthodes plus évoluées qui améliorent le rendement ; et de trois, que le pic pétrolier, dont les malthusiens n’ont de cesse de nous dire qu’il est sur le point d’être atteint, est constamment repoussé. Par ailleurs, on met au point, en tâtonnant, des méthodes de recyclage qui laissent entrevoir la possibilité, dans un futur plus ou moins surréaliste, d’asseoir la croissance sur des ressources perpétuellement et intégralement recyclées.

Je ne nie pas que nous devions préserver notre environnement ; et éviter de l’ « exploiter à outrance ». Mais ce que nous devons aussi comprendre, c’est que la nature ne donne rien spontanément : les ressources ne s’offrent pas d’elles-mêmes ; elles sont toujours à aller chercher, extraire, au moyen de quelque technologie. Au demeurant, la nature n’est pas hospitalière par elle-même : pour survivre et prospérer, nous avons dû nous adapter à notre environnement ; et adapter notre environnement lui-même. Le bilan écologique des régimes communistes, lesquels échouent, ou ont échoué, en tout, est effectivement désastreux ; et la méfiance de Soljenitsyne à l’endroit de « la civilisation scientifique et technique » vient sans doute de là.

S’en prendre à la consommation de masse et au progrès industriel en tant que tels me laisse, cependant, perplexe : ne serait-ce que parce que c’est le gaspillage, et non la consommation elle-même, qui est le vrai problème. Autant la lutte contre le gaspillage me semble donc fondée et nécessaire, autant la lutte contre « la société de consommation », qui a pu inspirer un certain terrorisme, me semble hors de propos. Je rappelle que ce sont notamment la consommation de masse et, en amont, l’exploitation industrielle des ressources fossiles, qui ont libéré l’homme occidental de la pauvreté et de toute une série de tâches qui l’avilissaient. Du reste, la victoire de la médecine, que l’on vante si souvent, n’aurait jamais pu voir le jour, elle non plus, sans la chimie des ressources fossiles ; et ce sont bien les progrès chimiques et industriels en matière de pesticides, d’insecticides, et de fertilisants, qui nous ont permis de maîtriser notre environnement.

À moins que l’on ne juge dégradant et asservissant le fait même d’améliorer nos conditions de vie, il est peu sérieux de reprocher à la science, à la technique, et à la consommation de nous tenir en esclavage. Il est vrai que la critique de Soljenitsyne semble éviter de nier les bienfaits économiques et sanitaires du « progrès » ; et qu’elle semble se focaliser sur les conséquences psychologiques. Mais même de ce point de vue, on exagère aisément les effets délétères associés au développement scientifique et technologique et, en aval, au confort matériel et à la consommation de masse. Les comportements pathologiques, tels que l’addiction, sont le fait d’une minorité de consommateurs : ils sont donc exceptionnels et accidentels ; et non une sorte de maladie congénitale des « sociétés de consommation ».

Quant à l’idée que le confort de vie nous assècherait moralement, qu’il nous rendrait cupides et sans cœur, elle ne résiste pas à l’examen, elle non plus : il suffit de constater à quel point les gens sont enclins, dans nos sociétés opulentes, à donner à des organisations caritatives de toutes sortes. Du reste, les sociétés asiatiques, qui sont restées fidèles à leurs traditions spirituelles, cultivent aujourd’hui un respect de la science et de la technique bien plus grand que celui qui règne dans l’Occident sécularisé : il est donc faux de prétendre, comme Soljenitsyne semble le faire, que la spiritualité des peuples s’atrophie à mesure que leur mode de vie s’axe davantage sur la science et sur la technique.

Cela dit, il y a bien un méfait psychologique que je pense pouvoir être légitimement imputé au confort matériel, c’est que celui-ci dispose peu à peu les gens, au fil des générations qui tiennent leur confort pour acquis, à perdre de vue le monde inhospitalier et dangereux dans lequel ils vivent. Aveuglés par l’aisance de leur niveau de vie, et les facilités permises par leur avancement scientifique, industriel, et technologique, les occidentaux ont finalement oublié une loi fondamentale : ce monde ne donne rien si on ne lui force pas la main. Encore une fois, la raison pour laquelle nous habitons cette planète dans des conditions aussi favorables à notre santé et à notre bien-être hygiénique, ainsi qu’à notre épanouissement économique et démographique, c’est que nous avons rendu hospitalier notre environnement.

Gaïa ne nous prend pas sous sa coupe ; et elle n’est pas non plus cette déesse délicate et innocente, offensée par le sang et le labeur, violée par les usines, les mines, et les groupements urbains, que les écologistes célèbrent. J’évoquais plus haut la colonisation des déserts par les plantes à la faveur de la plus grande quantité de CO2 dont elles disposent. C’est bien la nature elle-même, et non l’être humain, qui a inventé la colonisation, mais aussi l’industrie, le commerce, la guerre, ou encore les infanticides ; et nous avons seulement hérité de ces comportements. Si le lecteur ne me prend pas au sérieux sur les infanticides, qu’il songe aux ours polaires qui n’hésitent pas à tuer leurs propres rejetons et à emporter leurs têtes pour le repas du soir.

Grégoire Canlorbe : Vous semblez avoir une tendresse toute particulière pour la Chine, où vous avez beaucoup voyagé. Le nucléaire de quatrième génération chinois retient, en particulier, votre attention. Fort de votre expérience de terrain et de vos recherches, la politique environnementale de la Chine contemporaine et son mode semi-planifié d’économie capitaliste offrent-ils, à vos yeux, des résultats supérieurs à ceux obtenus en Russie et dans le monde occidental ?

István Markó : En tant que professeur invité dans deux universités chinoises, j’ai effectivement effectué de nombreux voyages en Chine ; et je dois avouer, comme vous l’écrivez, que j’ai une tendresse toute particulière pour ce pays. L’ouverture de la Russie à l’économie capitaliste a été beaucoup trop brutale et hâtive : elle a débouché sur ce que je serais tenté d’appeler un capitalisme de type mafieux. Les Chinois ont bien compris cela ; et, plutôt que de « libéraliser » à tout va, avec les conséquences fâcheuses que l’on sait, ont préféré opter pour une transition, en douceur, du totalitarisme communiste vers un capitalisme de type semi-planifié.

Les principaux membres du gouvernement chinois ont tous une formation de scientifiques ou d’ingénieurs : ce sont donc des dirigeants qui savent raisonner de manière logique, qui savent analyser et décortiquer un problème de manière scientifique ; et, n’ayant pas à se soucier d’organiser une campagne électorale tous les deux ou cinq ans, il sont en mesure de prendre des décisions sur le long terme. Ce type de production des élites est une force indubitable du capitalisme chinois ; et le développement du nucléaire de quatrième génération, sur lequel vous faites bien d’insister, est l’un des grands succès à mettre à leur crédit.

Ayant dit cela, je me sens obligé de préciser que je ne suis pas candide sur le sort des libertés politiques et sociales là bas. Je constate, cependant, que la liberté d’expression avance à une vitesse fulgurante ; et j’ai été témoin, en particulier, de manifestations sur la place Tian’anmen qui étaient dans le plus pur style européen, et qui n’ont valu à aucun des participants d’être fusillé ou décapité. En 1993, un doctorant qui voulait venir en Belgique ne pouvait le faire que si sa famille restait, en otage, sur le sol chinois : aujourd’hui, il n’y a plus aucun problème pour que sa famille l’accompagne.

china-trump-e1509221779339-768x996  Sur la toile chinoise, la parole est décomplexée ; et près de chaque jeune possédant un, voire deux téléphones portables, les choses se disent et se transmettent à un rythme phénoménal. Il existes certes des restrictions, mais pas plus en Chine qu’ailleurs ; et certes, Google et Facebook ont été bloqués, mais la faute en incombe aux propriétaires. Je ne prétends pas que la Chine est le paradis de la liberté : tout ce que j’entends faire remarquer, c’est que la Chine évolue vers la liberté et qu’elle respecte la science ; tandis qu’en occident, nous évoluons vers le communisme, l’atrophie de la liberté d’expression, et le mépris de la science. Donald Trump semble savoir cela ; et il semble être l’alpha naturel dont l’Amérique a besoin pour enrayer son processus de décadence, et pour maintenir son leadership face au concurrent chinois.

Deux choses méritent d’être dites sur le bilan écologique de la Chine. Contrairement à ce que suggère un certain préjugé misérabiliste, les Chinois sont de plus en plus riches : on constate l’émergence d’une véritable classe moyenne ; et à mesure qu’ils s’enrichissent, leurs préoccupations environnementales augmentent. Mais les Chinois, aussi bien les élites que les « citoyens ordinaires », se moquent du réchauffement climatique : leur souci porte sur la qualité de l’air, la préservation des forêts, la sauvegarde des espèces menacées ; et non sur un hypothétique réchauffement du climat qu’il conviendrait de contrecarrer. Par ailleurs, les Chinois ont compris que l’avenir de l’énergie électrique réside dans le nucléaire ou les énergies fossiles : et certainement pas dans les énergies intermittentes.

L’industrie éolienne, devant laquelle se pâment les écologistes, produit des résultats hautement hasardeux, car dépendants de l’intensité du vent ; et même dans de bonnes conditions atmosphériques, elle délivre trop peu d’électricité pour être une industrie rentable par elle-même. Warren Buffet, qui possède l’un des plus grands parcs éoliens de l’Iowa, l’a dit sans aucune gêne : « Sur l’énergie éolienne, nous obtenons un crédit d’impôt si nous construisons beaucoup de parcs éoliens. C’est la seule raison de les construire. Ils n’ont aucun sens sans le crédit d’impôt. » Du reste, le bilan écologique est tout aussi mauvais : les éoliennes terrestres tuent des centaines de milliers, voire des millions d’oiseaux et de chauve-souris par an ; quant aux éoliennes en mer, elles tuent nombre de mammifères marins, là aussi dans l’indifférence la plus totale des écologistes.

Nous sommes tenaillés, en Europe, par une peur bleue du nucléaire. Les Chinois, mais aussi les Russes et les Indiens, savent que cette peur est irrationnelle ; et que les énergies intermittentes, de toute manière, ne sont pas une alternative viable. Ils développent leur industrie nucléaire à vive allure et expérimentent déjà la génération suivante au thorium. Quant aux Allemands et aux Français, et bientôt les Belges, hélas, ils régressent : horrifiés par l’accident de Fukushima, encouragés par des élites idiotes, ils détruisent leurs fleurons énergétiques ; et deviennent ainsi la risée des pays émergents. Je rappelle que le séisme et le tsunami de 2011 ont certes fait de très nombreuses victimes : environ 20 000 morts ; mais que personne n’est mort des suites de l’accident industriel nucléaire en tant que tel.

Aux États-Unis, il se produit actuellement une recrudescence dans le financement de ce que l’on appelle les petites unités modulables. Mais la Chine possède assurément le leadership dans l’industrie nucléaire : en première position devant les Russes et les Indiens, les Chinois construisent régulièrement des centrales nucléaires ; et passés maîtres dans ce domaine, ils le font de plus en plus vite. Ils sont en train, aujourd’hui, de mettre au point deux pilotes nucléaires au thorium : ils savent que sa combustion aboutit à des produits hautement radioactifs, et avec une longue durée de vie ; mais ils sont arrivés à résoudre ce problème et à trouver un moyen d’obtenir des produits ultimes qui soient très peu radioactifs.

Du reste, les Chinois sont en passe de devenir leaders dans la conquête spatiale : ils ont construit leurs propres plateformes, qu’ils ont réussi à envoyer dans l’espace ; ils ont également leurs propres lanceurs, qui sont extrêmement fiables, et qui sont bien moins chers, par exemple, que les lanceurs Ariane. Si les Chinois sont aussi performants et innovants, c’est parce qu’à l’instar des Indiens et des Russes, ils ont foi en la science : ils ont foi en la capacité de la science à embellir leur futur et à bâtir un monde meilleur. En Europe, il fut un temps où nous aussi, nous avions foi en la science ; et foi en une évolution de nos sociétés qui repose sur la science. Aujourd’hui, nous n’avons pas seulement tourné le dos à la science : nous sommes étouffés et infantilisés par des bureaucrates qui sucent les forces vives du vieux continent.

Grégoire Canlorbe : Selon une affirmation récurrente de votre part, le panda (naguère en voie de disparition) constitue une « erreur de la nature » : une créature trop inadaptée à son environnement et trop alambiquée en termes de stratégie de survie ou de reproduction. Pourriez-vous nous en dire plus ? En définitive, où s’arrête la responsabilité des êtres humains et où commence celle de Mère Nature en personne dans l’extinction de ses enfants ?

István Markó : Il m’est arrivé, effectivement, de lâcher l’expression « erreur de la nature » pour qualifier le panda. Appartenant à la famille des ursidés, il est normalement un herbivore ; et il se nourrit presque exclusivement de bambous : un certain type de bambou, en fait, dont la capacité énergétique varie en fonction du moment de l’année. Par ailleurs, c’est un animal solitaire, qui évite de chercher la compagnie de ses congénères ; et qui quitte donc rarement son territoire. Ces deux faits concourent à rendre la reproduction du panda hautement hasardeuse, d’autant que le temps de fertilité d’une femelle panda est seulement de trois jours environ.

De un, lorsqu’elle est fertile, la femelle doit se mettre en route pour rencontrer un mâle disposé à la saillir ; et elle doit faire vite. De deux, lorsqu’elle tombe sur un mâle, celui-ci décline la proposition dans neuf cas sur dix ; et ce, parce qu’à cette période de l’année, le bambou a une très mauvaise qualité énergétique. Le mâle panda préfère donc se reposer, d’autant que son taux de testostérone, à cette période de l’année, est également très bas. En outre, les pandas s’occupent très peu de leurs enfants. Pour toutes ces raisons, je pense que le panda est une espèce naturellement en voie d’extinction : une espèce condamnée par la nature et sauvée par l’être humain.

Parmi les espèces qui disparaissent chaque année, certaines le font pour des raisons naturelles, d’autres doivent leur extinction à l’activité de l’être humain ; mais ce second cas de figure est, en réalité, minoritaire. À l’image du dodo, les espèces qui disparaissent, ou ont disparu, par la faute de l’être humain sont généralement insulaires : leur biotope étant réduit, elles ont peu de possibilités de se défendre. Il est tout à fait vrai qu’il y a environ 800 espèces, sur les 600 dernières années, qui ont disparu ; mais les chiffres que l’on nous martèle ad nauseam, les dizaines de milliers d’espèces censées disparaître chaque année, sont sortis du chapeau.

Un jour, j’ai écrit un e-mail à WWF pour leur demander d’énumérer, de préférence en latin, le nom des espèces disparues lors de l’année en cours ; ainsi que d’indiquer l’emplacement des cadavres concernés. Je suis sans réponse de leur part, encore à ce jour ; et pour une raison très simple : les ONG veulent nous effrayer et nous culpabiliser avec des allégations sans fondements. En outre, il arrive régulièrement que des espèces que l’on croyait disparues refassent surface : le coelacanthe, par exemple, mais aussi le loup de Guinée.

Grégoire Canlorbe : L’utopie du califat mondial, ravivée à l’ère de l’information et de la mise en réseau instantanée et globalisée, est d’autant moins anachronique qu’elle fait écho au rêve gaïaniste et « réchauffiste » de confier à un gouvernement mondial les rênes du développement durable. Voyez-vous une convergence des luttes se dessiner entre écologisme totalitaire et Islam ?

István Markó : De nombreuses personnes, généralement issues de l’ancien bloc de l’est, se laissent séduire par l’idée de confier la résolution de nos problèmes environnementaux à une gouvernance mondiale. À bien des égards, l’écologisme est lui aussi le communisme du XXIème siècle : au même titre que l’Islam, il occupe la place laissée vacante par le déclin du marxisme-léninisme. Je ne sais pas si une convergence des luttes entre islamistes et écologistes va effectivement se dessiner ; en revanche, je constate que nous avons d’ores et déjà l’équivalent, à plus petite échelle, du califat écologique mondial. Je songe à l’Union Européenne, laquelle nous donne un avant-goût de la gouvernance bureaucratique, mondiale, et totalitaire que l’ONU s’efforce manifestement d’instaurer.

Puisque nous parlons de la mondialisation, envisagée dans son aspect politique : la perspective d’un gouvernement mondial ; mais aussi dans son aspect économique et disons informationnel – la mise en réseau, parfois instantanée, des hommes, des marchandises, et des idées – je voudrais faire remarquer un possible effet pervers. À mesure que les cultures et les mentalités se mélangent, la religion écologiste (ou gaïaniste) des occidentaux, ainsi que leur penchant pour le repentir, semblent finalement gagner certains des peuples asiatiques. Le Japon, qui est sorti émasculé, au plan spirituel, de la Seconde Guerre mondiale, est d’autant plus propice à se laisser envahir par cette sanctification occidentale du déni de soi.

Grégoire Canlorbe : À l’occasion de l’Austrian World Summit, en juin 2017, Arnold Schwarzenegger décrivait en ces termes le sort qu’il réserverait à un climato-sceptique dans un scénario. « Dans un film, ça aurait été plus simple. On aurait dit : « Qui pense que les gaz à effet de serre ne sont pas des polluants ? » Et celui qui aurait répondu « Oui, moi », je lui aurais encastré la bouche sur un tuyau d’échappement [et] j’aurais démarré le moteur. »

Quant à vous, quel traitement apprécieriez-vous de voir un fidèle du réchauffement anthropique subir à l’écran ?

István Markó : Ayant moi-même pratiqué le bodybuilding dans ma jeunesse, je suis un grand admirateur d’Arnold Schwarzenegger : l’homme et sa cinématographie. Mais je suspecte ses connaissances chimiques, du moins ce qu’il en laisse entrevoir, d’être un peu légères, ne serait-ce que par rapport à celles d’un Dolph Lundgren diplômé en génie chimique ; et pour ce qui est d’obtenir un avis éclairé en politique ou en philosophie, je ferais davantage confiance à Jean-Claude Van Damme.

Arnold s’exprime ici comme s’il ignorait tout bonnement que tous les gaz à effet de serre ne sont pas des poisons ; et qu’encastrer la bouche de quelqu’un sur un tuyau d’échappement et démarrer le moteur n’aura jamais pour seul effet que de faire exploser les poumons de la personne, ce qui n’a pas grand chose à voir avec l’effet de serre. Pour ma part, la pire des situations que je souhaiterais à un fidèle du réchauffement anthropique d’avoir à endurer, à l’écran ou dans la réalité, c’est d’être confronté à des informations honnêtes, des données et chiffres non manipulés, qui l’obligent à reconnaître la vacuité de son dogme.

À savoir que, parmi les gaz qui sortent d’un moteur mis en marche, on en trouve effectivement certains qui sont des polluants – par exemple, le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote, ou l’ozone – mais que le dioxyde de carbone n’en fait pas partie ; et que parmi ces gaz polluants, tous n’ont pas un effet de serre. Ou encore que dans de très nombreux endroits, notamment en Europe, le niveau de la terre monte par rapport à celui des eaux : phénomène classique que l’on appelle un rebond ; et qui est dû au fait qu’au sortir de la dernière glaciation, les énormes quantités de glace qui recouvraient le continent européen et nord-américain ont fondu, permettant à la terre qui était poussée vers le bas de remonter petit à petit.

On nous annonce que le niveau des eaux va augmenter partout dans le monde et augmenter au point de submerger une large partie de nos continents ; mais comme l’a bien montré Hans von Storch, l’un des plus grands climatologues modélisateurs, les modèles à l’appui de ces prévisions sont, pour 98% d’entre eux, totalement faux. On nous annonce que l’air que nous respirons dans les grandes villes n’a jamais été aussi pollué ; mais il suffit de se documenter sur l’air que les gens respiraient à Londres dans les années 1960 pour réaliser à quel point la pollution urbaine a diminué. À Pékin, souvent pointé du doigt, il se produit de temps à autre un brouillard réminiscent du smog londonien ; mais même la pollution de ces jours-là est loin de rivaliser avec celle qui régnait naguère à Londres.

On nous met en garde contre le glyphosate, on nous somme de le bannir ; mais je suis prêt à boire dix grammes de glyphosate devant vous. La vérité est que le glyphosate est un produit deux fois moins toxique que le sel ; et qu’en pratique, il n’est pas plus polluant pour notre environnement qu’il n’est cancérigène pour notre organisme. Derrière la campagne anti-glyphosate, vous retrouvez toutes sortes d’ONG que je qualifie d’éco-terroristes ; et qui se montrent prêtes à tout, y compris à bannir la vérité scientifique elle-même, pour avoir la peau de Monsanto. Je ne suis ni un partisan ni un ennemi de cette firme ; mais je déplore l’animosité injustifiée qui entoure un produit véritablement génial, alimentée par une propagande honteuse de la part des Avaaz et autres Greenpeace.

Grégoire Canlorbe : Merci pour votre temps. Voudriez-vous ajouter une chose ou deux ?

István Markó : Je voudrais vous remercier pour la pertinence de vos questions. J’étais dernièrement à Santa Barbara, en Californie, où j’ai eu l’occasion de manger avec des assiettes et couverts faits en maïs, et donc biodégradables ; c’est une initiative que je salue, et qui n’a rien à voir avec la lutte vaine, dispendieuse, et mortifère contre les émissions de CO2. S’il y a bien un dernier message que j’aimerais faire passer, c’est que nous devons nous soucier des véritables problèmes écologiques ; et cesser de nous laisser manipuler par des causes qui prétendent avoir en vue le bien de notre planète, mais qui sont autant de prétextes pour asservir et ligoter l’humanité.

Dieu sait s’il y a des choses abominables qui arrivent à notre planète ! Pensez à la pollution des océans et au « septième continent » ; pensez à l’extinction en cours de certaines espèces maritimes comme le cabillaud, lequel est victime, non seulement d’un excès de pêche, mais de la prolifération des phoques dont on a interdit la chasse. Nous devons préserver notre environnement, cela va de soi ; mais nous devons aussi exercer notre esprit critique et identifier les véritables problèmes, ce sans quoi nos bons sentiments ne sont que des larmes insolentes et stupides, parfois même hypocrites.

L’accord de la COP 21 de Paris n’a pas été signé pour sauver la planète et pour éviter que nous ne rôtissions avec une augmentation de température imaginaire de +2°C. Derrière toute cette mascarade se cache, comme toujours, le visage hideux du pouvoir, de la cupidité, et du profit : tous les industriels qui sont favorables à cet engagement, qui va ruiner l’Europe et appauvrir immensément ses citoyens, le font pour la bonne raison qu’ils y trouvent une source de revenus énorme et facile. Quant aux ONG, lorsqu’elles ne sont pas simplement motivées par la cupidité, leur mobile tient en une idéologie résolument malthusienne : revenir à une population mondiale très petite, de l’ordre de quelques centaines de millions d’individus ; et pour ce faire, appauvrir le monde, supprimer les énergies fossiles, et faire en sorte d’augmenter le nombre de décès.

 

Grégoire Canlorbe, journaliste politique et scientifique, a mené de nombreuses interviews pour des journaux tels que Man and the Economy, fondé par le lauréat du Prix Nobel d’économie Ronald Coase, Arguments, ou encore Agefi Magazine ; et des think-tanks tels que Gatestone Institute et Mises Institute. Il compte plusieurs articles et passages radio, comme analyste politique, à son actif. Et il collabore avec le sociologue et philosophe Howard Bloom sur un ouvrage de conversations, traitant du comportement de masse dans l’univers, des atomes aux humains.

https://www.facebook.com/gregoire.canlorbe

106 Comments     Poster votre commentaire »

51.  Abitbol | 2/11/2017 @ 23:46 Répondre à ce commentaire

zimba (#47),
Ce qui est étrange, c’est qu’il y ait un problème…
La température aurait augmenté d’un degré en un siècle.
D’après quelles mesures ?
Si vous êtes capables de nous trouver disons 10 séries ininterrompues entre 1900 et 2000 en Afrique, merci de nous les fournir. Idem pour l’Arctique, l’Antarctique, L’Amérique du sud. Sans parler des mers et océans qui couvrent quand même 70% de notre planète.
Faites des recherches et revenez quand vous aurez trouver.
Si vous pensez que les mesures ne sont pas déterminantes et qu’on peut s’en passer pour « reconstruire » ou « estimer » ou « inventer » une température moyenne en 1900 avec seulement celles des USA, de l’Europe et du Japon, alors vous faites partie des croyants du RCA.
Vous n’aurez pas constater par vous même le phénomène, mais si après tout des milliers de gens, que dis-je des millions, disent que ça c’est réchauffé et l’écrivent dans des bouquins, alors c’est que ça doit être vrai.

52.  Ecophob | 4/11/2017 @ 13:11 Répondre à ce commentaire

zimba (#47), soit vous êtes mal renseigné sur l’action des éléments naturels sur le climat, soit vous n’avez pas compris ou admis ce que vous avez lu, soit vous êtes un écolo convaincu qui fait une tentative d’évangélisation des adeptes de Skyfall.
Je pencherais pour la troisième option!

53.  patilleverte | 4/11/2017 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

et Toujours un plaisir de lire IM, même si on n’est pas toujours d’accord sur tout, et bien heureusement qu’on puisse penser ainsi !
Je suis bien d’accord sur l’effet culpabilité « judéo chrétienne », surtout dans un monde occidental-européen plutôt « dé christianisé », et avec la fin, toujours en Europe, du régime marxiste soviétique.
La Nature (philosophico-politique) ayant horreur du vide…
Concernant la remarque de Zimba, il n’est pas faux que, prises seulement sur la période 2010-2017, les mesures de T°, et uniquement celles des satellites, sont plutôt à la hausse.
Sauf que…comme d’hab, tout dépend des points de départ et d’arrivée… (entre 1998 et 2017, pas vraiment de hausse).
Enfin, comme dit dans un titre d’une émission d’Europe 1 : « Sommes-nous en train de perdre la bataille du réchauffement climatique ? », lol, le fameux fumeux +2°C de l’accord de Paris est un « chiffre magique », sans aucun fondement scientifique, mais chut, il faut pas le dire… Magie !
Et une dernière pour la route : record (?) de concentration de CO2 en 2017 : Scoop, ce record va être battu en 2018, avec entre +2 à +4 ppm selon les El Nino (normalement fini) ou El Nina, et j’te dis pas ce que ce sera en 2019…
Bon WE

54.  zimba | 4/11/2017 @ 18:47 Répondre à ce commentaire

@Abitbol (#51)
Non mais vous êtes sérieux ? la température n’a pas augmenté ? Vous habitez au 8ème sous-sol sans jamais sortir ? vous faites aussi partie de ceux qui disent que les relevés de météo france et tous les autres sont truqués ? Non mais je croyais qu’on avait dépassé ce stade depuis longtemps sur ces forums, et que le sujet traitait plutôt des causes qui, elles, peuvent et doivent être discutées, faute d’être démontrées. Sans ça, on passe pour des charlots.
@Ecophob (#52)
J’essaie en effet de me renseigner (et de comprendre?) l’action des éléments naturels ou anthropiques sur le réchauffement, sans aucun parti pris. Je lis avec intérêt les arguments des uns et des autres, pour me faire ma propre idée, qui est loin d’être claire et définitive pour le moemnt. Alors pour convaincre quiconque j’aurais vraiment du mal !

55.  phi | 4/11/2017 @ 21:37 Répondre à ce commentaire

zimba (#54),

vous faites aussi partie de ceux qui disent que les relevés de météo france et tous les autres sont truqués ?

Ben, en principe, toute personne ayant un minimum de connaissance du sujet sait que les données sont truquées. Le réchauffement ajouté est en général d’environ un demi degré sur la seconde moitié du XXème siècle. Certaines agences le font très ouvertement. Mais comme d’une part la raison de ce réchauffement artificiel étonnant n’a jamais été expliquée et d’autre part comme MétéoFrance en particulier est plutôt secrète sur le sujet, le terme de trucage n’est pas volé.

Cherchez Charlot.

56.  Araucan | 5/11/2017 @ 9:45 Répondre à ce commentaire

Nicias (#43),
Et c’est bien pour cela que la forme prise par ces questions n’est pas utile…
Sinon, je pense que la question climatique a été récupérée pour masquer la question sociale. Lire par exemple les deux livres de Christophe Guilluy, la France périphérique puis Le crépuscule de la France d’en haut pour le mécanisme (bien qu’il n’aborde pas le cas du RCA) mais celui-ci en tant qu’idéologie mondialisée des métropoles s’adapte très bien à son schéma. Si sa démonstration repose sur des données nationales, cela fonctionne avec bien d’autres pays où les mêmes évolutions politiques et sociales sont constatées …

57.  papijo | 5/11/2017 @ 14:11 Répondre à ce commentaire

zimba (#54),
Renseignez vous !
Un exemple: La banquise arctique est en train de disparaitre ! La preuve:

A gauche, l’épaisseur de glace le 17 octobre de cette année, à droite, la même épaisseur 5 jours plus tard. Sur une bonne partie de l’arctique, l’épaisseur est passée de plus de 2 m à moins d’un mètre ! … il suffit d’inventer la bonne méthode de calcul, et on obtient des résultats qui collent super bien avec la doctrine !
Source sunriseswansong

58.  zimba | 5/11/2017 @ 15:05 Répondre à ce commentaire

@papijo
on parlait des relevés de température.
je ne peux pas vous contredire sur les glaces des poles. Sur celles de nos glaciers pyrénéens que je gravis et photographie depuis plus de 30 ans, oui. Une équipe dont un ami fait partie mesure méticuleusement celui du Vignemale et la fonte est spectaculaire. Ça fait déjà longtemps que le phénomène a commencé mais il semble s’accélérer.
@Phi
J’ai de sérieux doutes sur le fait que les 500 et quelques stations de météo france ajoutent 0.5°C à leur relevés. Et tous les autres pays font de même ?. Mais vous qui semblez très bien informé malgré les « secrets » de MF dont vous parlez , vous avez alors les « vraies » mesures de temp ? N’hésitez pas à nous les communiquer.

59.  phi | 5/11/2017 @ 16:03 Répondre à ce commentaire

zimba (#58),
Non, je n’ai pas les données françaises brutes mais je crois que certains ici les ont obtenues sous condition de non divulgation, c’est dire !

Et ce truc intéressant :

Victor Venema (un des spécialistes des ajustements) :
phi (#757), almost all data collected by NOAA to produce GHCN is not homogenized in advance. France is an exception.
(http://www.skyfall.fr/2015/12/.....ent-148216)

Sinon, il faut chercher, vous avez par exemple ça :
http://onlinelibrary.wiley.com.....oc.689/pdf
ou ça :
http://berkeleyearth.org/wp-co.....igure5.png
et bien d’autres.

60.  zimba | 5/11/2017 @ 17:03 Répondre à ce commentaire

Désolé, je respecte bien sûr votre opinion (un peu dur l’anglais pour moi, et je n’ai pas tout compris sans doute), mais permettez aussi que je ne vous suive pas sur ces chemins, les « homogénéisations » qui ont pu être faites parfois (NOAA ou autres) sont sans doute de l’ordre du 0.15°C , rien à voir avec les 1°C à 1.5°C des moyennes mobiles 5 ans & 10 ans ici dans le SO. L’augmentation des T° et ses conséquences me semblent indiscutables depuis 50 ans, surtout depuis les années 80 . Ce n’est pas linéaire, bien entendu, il y a une pente très (la plus) nette pour les 2 décennies 80 et 90, un fléchissement assez net de 98 à 2010 environ, puis à nouveau une pente marquée de 2011 à 2017 (année à terminer on verra au global). La machine thermique doit avoir des équations assez complexes . Si dans les prochaines années,la tendance s’inversait ici, je ne manquerai pas de vous l’annoncer (avec grand plaisir). Ce qui serait très intéressant d’ailleurs pour confirmer la thèse des cycles solaires (qui doivent bien se terminer un jour?). En attendant, je continue à mesurer, moyenner et lire les posts et vos commentaires associés avec beaucoup d’intérêt.

61.  AntonioSan | 5/11/2017 @ 18:46 Répondre à ce commentaire

zimba (#58),

1) La fonte mesuree -si vous le dites, je vous crois- d’un glacier pyreneen ne veut rien dire sur le rechauffement climatique global. Un rechauffement local dynamique est tres probable sous l’effet d’une augmentation des pression observees en France depuis le tournant de 1970 poussant alors de l’air chaud plus fortement le long des Pyrenees, entrainant la fonte locale des glaciers du coin. C’est donc une dynamique froide creant localement un effet chaud.

2a) Concernant les temperatures. La France est un petit pays et au regard de la taille des structures qui font la meteorologie synoptique, on peut aisement se trouver sous le couloir d’advection de deux grands systemes anticycloniques comme ce fut le cas les quelques derniers jours. Un systeme centre sur l’Europe orientale a 1025 hPa, accompagne de temperatures froides, et un systeme au large sur les Acores de 1030 hPa, egalement bien froid -voir les temperatures sur l’Irlande et le Royaume Uni prennent en tenaille notre hexagone. La face avant de l’un et la face arriere de l’autre advectent de lair humide et chaud, des orages et beaucoup de vent et offrent des temperatures printanieres pour un temps (les derniers jours, aujourd’hui l’air froid envahissant tout le pays). http://www.wetterzentrale.de/e.....#038;map=1
http://www.wetterzentrale.de/en/fax.php?model=dwd
Les liens refletent le commentaire au moment de publication seulement puisqu’ils sont mis a jour continuellement.
Ayant suivi ces deux systemes sur plusieurs jours, leur dynamique est celle de vigoureuses descentes d’air froid type AMP.
Alors que vouloir faire dire a un reseau de stations francais lors d’un episode comme celui-la? Ou meme durant la repetition de ce genre de situation? A vrai dire pas grand chose puisque cette apparente douceur resulte d’une dynamique de refroidissement affectant des domaines beaucoup plus etendus.
2b) Heller montre tres bien avec les figure de la NOAA elle meme, comment NOAA manufacture des records de chaleur la ou aucune donnee n’existe. J’ai deja poste le lien.
Les algorithmes jouent a fond et interpolent ce qu’on veut bien leur faire interpoler. Mais la encore si l’on prend notre exemple synoptique precedent, si effectivement cette situation se produit sur une zone pas ou peu instrumentee, il est facile d’etendre l’aire chaude grace aux outils statistiques en creant des barycentres abusifs fictifs. Voila comment a mon humble avis l’on peut a l’envie et tres simplement faire dire tout et son contraire a une carte de temperature globale dont on evitera soigneusement de relier les series de temperatures observees avec la meteo synoptique qui les crea.
Si l’on couple ce genre d’operations avec un refroidissement systematique du passe, en arrivant a des contradictions ironiques voir ce post de Heller https://realclimatescience.com/2017/11/very-high-confidence-of-fraud-in-the-national-climate-assessment/
Tout est permis et l’on fera passer pourquoi pas, une entree en glaciation pour un rechauffement global… Nous n’en sommes pas la mais…

62.  papijo | 5/11/2017 @ 21:00 Répondre à ce commentaire

zimba (#58),
Des mesures de température « officielles » retouchées et re (et rerere)manipulées années après années par des « organismes officiels » tels que la NOAA, bien sûr que ça existe !
Comme vous ne me semblez pas particulièrement futé, je vous donne l’adresse du site de la NOAA où vous trouverez leurs « Global Climate Reports » annuels sur les températures globales.
Vous y verrez que l’anomalie est de 0.54°C (0.97°F)

Maintenant, voyons le rapport de 2010 (en cherchant bien, vous trouverez sur ce même lien la case à modifier pour accéder au résumé de l’année 2010, après avoir coché « Submit » !). A l’époque, l’anomalie n’était que de 0,52°C (0.94°F).
On trouverait de même qu’en 2007, elle était de 0,49°C (0.89°C)

La température moyenne de l’année 2001 a donc augmenté de 0,05°C en 8 ans de 2007 à 2015 (soit 0.62°C par siècle, garantis 100% « man-made » !). Pour arriver à ce beau résultat, pensez au nombre d’heures de travail pour « homogénéiser » l’ensemble des relevés de toutes les stations, les journées de calculs sur les gros ordinateurs, etc. !

Pour les autres années, si vous êtes pressé, vous pouvez faire confiance à ce tableau tiré du site WUWT (en unités US)

63.  AntonioSan | 6/11/2017 @ 4:53 Répondre à ce commentaire

papijo (#62), +1

64.  patilleverte | 6/11/2017 @ 12:06 Répondre à ce commentaire

papijo (#62), AntonioSan (#63),
Oui certes, mais Roy Spencer, qui n’est pas particulièrement un ‘tricheur » (que je sache), produit les courbes UAH suivantes :
http://www.drroyspencer.com/wp.....7_v6-1.jpg
dont le moins qu’on puisse dire c’est que les T° de la lower atmosphere ont bien augmenté depuis 40 ans, et que la « pause » entre 1998 et 2017 présente plutôt une pente légèrement croissante… sous réserve que les mois et les années à venir ne changent pas de direction (les derniers mois de 2017 étant encore largement en + malgré un ENino fini et le début de La Nina) .

65.  papijo | 6/11/2017 @ 13:13 Répondre à ce commentaire

patilleverte (#64),
Je n’essaie pas de démontrer que les températures n’ont pas augmenté, mais qu’une partie non négligeable de l’augmentation calculée par des organismes comme la NOAA est purement fictive. Le réchauffement réel est inférieur au réchauffement « officiel » !

66.  amike | 6/11/2017 @ 13:57 Répondre à ce commentaire

On parle d’un réchauffement, comme s’il s’agissait de tourner le thermostat qui donne une cible constante…
Mais vu comment sont enregistrés les températures (les uniques min et max), sans compter les pratiques obscures de relevés physiques ou les « corrections », et mes propres ressentis (après tout, si certains jugent qu’un petit glacier est un thermomètre :)) ), je pense qu’on va plutôt vers un adoucissement, soit un raccourcissement entre les valeurs les plus hautes et les plus froides.

Un adoucissement, c’est tout aussi efficace pour faire fondre un glacier, empêcher la neige de rester, que faire exploser les statistiques de MétéoFrance si ces derniers ajoutent les centiles aux déciles pour nous déclarer la moindre canicule sous le terme de « vague de chaleur ».

PS: un article sur NoTrickZone, à propos du dernier rapport du NCA de l’ère Obama : Quand le texte du rapport dément le graphique pondu…

67.  zimba | 6/11/2017 @ 22:02 Répondre à ce commentaire

papijo : Merci pour le compliment ! Désolé de ne pas avoir fait d’études comme vous. Et de ne pas avoir votre esprit critique.
ceci dit , pour être significatif du point de vue statistique, il faut utiliser les moyennes mobiles sur 5 ans ou 10 ans pendant une période de 50 ans. Sinon vous pouvez tomber sur des imprécisions de variabilité naturelles, et en extrapolant les variations de 8 ans à 1 siècle, on peut arriver à montrer tout et son contraire.
@amike
Pas sûr que le « petit » glacier soit le seul à fondre.
@ pastilleverte : ouï les courbes que vous citez correspondent bien à ce que l’on mesure ici. Pallier et nouvelle remontée.

Mais bon encore une fois et en conclusion chacun voit les choses à sa façon , ma question ne portait pas (plus) sur l’augmentation de température, mais sur les différents paramètres qui peuvent l’expliquer.

68.  papijo | 7/11/2017 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

zimba (#67),
Désolé si j’y suis allé un peu fort, j’avais cru que votre questionnement résultait d’une volonté de pourrir le débat plutôt que d’une réelle recherche d’explications. Je vous prie de m’excuser …

69.  MichelLN35 | 7/11/2017 @ 14:19 Répondre à ce commentaire

patilleverte (#64),

Si j’en crois le dernier indice MEI connu sur le site de J Duran, PU, le prochain la Nina qui sera probablement assez fort n’est pas encore démarré dans l’indice MEI qui n’atteint que – 0,45. Il me semble qu’il faut dépasser – 0,5 pour être en la Nina. Cela doit être le cas pour septembre – octobre mais je ne l’ai pas encore vu sur PU.

Cependant, après 4 mois consécutifs de descente je crois bien qu’il faut se préparer à un hiver très mortifère en France.

70.  scaletrans | 7/11/2017 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#69),

Si on relève les cycles récents, on constate bien une fréquence autour de 30 ans: 55/56, 84/85 pour les hivers remarquables; donc on pourrait s’attendre à quelque chose dans pas longtemps, le retard étant peut-être du à l’allongement des cycles solaires coïncidant avec leur baisse d’activité, et/ou à un El Nino un peu fort interrompant pour un temps la baisse.

71.  papijo | 7/11/2017 @ 18:12 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#69),
La première cause de mortalité, ce n’est pas le froid, encore moins le chaud, c’est l’âge. Plus nous sommes de vieux, plus la mortalité augmente ! Le fameux « baby-boom » d’après-guerre est en train de générer un « macchabée-boom ». Conseil aux jeunes: devenez croque-mort, c’est un métier d’avenir !
Pour se rendre compte: Lien INED

72.  papijo | 7/11/2017 @ 22:07 Répondre à ce commentaire

papijo (#71),
Toujours à propos des métiers d’avenir, je confirme, surtout ne choisissez pas l’éolien ! Siemens-Gamesa se prépare à licencier 6000 personnes (30% de ses effectifs) et en profiterait pour abandonner la technologie Areva rachetée via Gamesa (donc probablement des retombées en France)
Source: Les Echos

73.  lemiere jacques | 8/11/2017 @ 7:52 Répondre à ce commentaire

papijo (#65), pas fictive mais hypothétique.
On pourrait très bien conclure que avec les données qu’on a il n’est pas possible de donner une temperature globale qui fasse sens, à condition de commencer par en donner une définition.

comment remplir les vides géographiques, comment remplir les trous dans les mesures, comment tenir compte des changements instrumentaux..sans faire d’hypothèses, c’est impossible.

Mais regardez les données satellites… vous êtes aussi obligé de faire des « corrections »…

Dire trafiquer , c’est un procès d’intention. demander « pourquoi telle correction » est plus constructif.
bon.donner un relevé de station particulière…en y ajoutant des corrections sans le dire …ce n’est pas très loin d’etre du traficotage et c’est en tous les cas , un beau merdier et parfois complètement incompréhensible quand on ne connait aucune raison objective que la temperature relevée dans la station soit incorrecte….

Il faut juste rappeler que c’est hypothétique..mais toute mesure est dépendante d’un certain nombre d’hypothèses…

74.  scaletrans | 8/11/2017 @ 9:38 Répondre à ce commentaire

papijo (#71),

Le baby boom a commencé en pleine guerre, alors que nous avions plus d’un million de prisonniers en âge de procréer… mon père n’en faisait pas partie (des prisonniers)…

75.  Murps | 8/11/2017 @ 15:06 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#61),

Les algorithmes jouent a fond et interpolent ce qu’on veut bien leur faire interpoler. Mais la encore si l’on prend notre exemple synoptique précédent, si effectivement cette situation se produit sur une zone pas ou peu instrumentée, il est facile d’étendre l’aire chaude grâce aux outils statistiques en créant des barycentres abusifs fictifs. Voila comment a mon humble avis l’on peut a l’envie et très simplement faire dire tout et son contraire a une carte de température globale dont on évitera soigneusement de relier les séries de températures observées avec la météo synoptique qui les créa.

Voilà une des considérations les plus sensées que j’ai pu lire sur ce sujet.

76.  AntonioSan | 9/11/2017 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

Murps (#75), Merci.
Leroux expliquait que les changements climatiques se traduisent par une variation d’intensité des echanges meridiens, c’est à dire qu’on passe d’un mode rapide a un mode lent pour un réchauffement ou l’inverse pour un refroidissement.
Au fond, la circulation atmosphérique en basse couche est assez réglée lorsque l’on observe les situations synoptiques sur une échelle de temps à l’année; on connait donc les zones préférentielles des descentes anticycloniques et des couloirs d’advections d’air chaud. Il est ainsi aisé de créer et de raffiner une pondération idoine qui marche à presque tous les coups.
Je ne serais pas étonné que ce soit la raison principale qui fasse que les HadCRUt et autres GISS gardent jalousement l’architecture de leurs calculs de température globale. Cela explique aussi les différences subtiles bien que les deux s’appuient sur le même réseau de stations.
Depuis que l’alarme climatique a été soulevée en 1988, il y a bientôt 30 ans, on imagine que la priorité eut été de disposer un maillage homogène de stations sur l’ensemble du globe au lieu d’en diminuer le nombre… On savait fabriquer les unes, on se donnait 5 ans pour compléter l’installation et on aurait eu maintenant près de 25 ans de relevés, couplés avec une analyse synoptique et satellitaire et donc une base réelle de données scientifiques.
Le cout eut été très raisonnable en regard des COPs et autres budgets de computation… Mais comme il apparait clairement que la science n’est qu’un prétexte à mener une politique…

77.  papijo | 9/11/2017 @ 20:50 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#74),

Le baby boom a commencé en pleine guerre

La faute au couvre-feu ?

78.  lemiere jacques | 10/11/2017 @ 7:36 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#76), et sachant que les échanges méridiens sont une caractéristique du climat…. je me demande qui dit le contraire d’ailleurs.???..sauf que les gens se contentent de constater que lors des changement climatiques , il y a eu une modification des échanges méridiens….
ça ressemble à un homme de paille…
Murps (#75), non…
procès d’intention…

ou bien vous considérez qu’il est impossible de combler les trous dans les données et de donner par exemple un temperature globale..ou bien vous faites des hypothèses pour les données…

La vraie question est de pouvoir donner une incertitude si vous utilisez des hypothèses…les incertitudes données dans les reconstruction de températures sont plus trompeuses et hypothétiques que fictives…
dire fictive est d’ailleurs diffamant…ça signifie inventée… hypothétique n’a pas le même sens…vous ne pouvez pas trouver ce que vous voulez une fois une hypothèse admise.

Je suis beaucoup plus dubitatif sur les algorithmes d’homogénéisation… A vrai dire sans y avoir réfléchi je n’en comprends pas la nécessité de prime abord…. mais l’interpolation sur la base d’hypothèses de continuité géographique ou temporelle que faire d’autre si vous avez des trous dans les données???

Moi quand je vois que après des « corrections » par nature hypothétiques les résultats changent beaucoup je ne crie pas au complot je dis il faut interpréter les résultats avec prudence.

79.  lemiere jacques | 10/11/2017 @ 7:53 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#78), des données de merde à la base c’est des données de merde…quand on parle de temperature globale il suffit de voir l’évolution de la couverture spatiale du globe..par les « mesures ».
on sait alors que la reconstruction sera non pas fictive mais fort sujette à discussion ..
Le problème de fond dans la reconstruction que les hypothèses doivent être conservatives… et que quand étudie un changement global à l »arrivée c’est ennuyeux.

ensuite 95% de certitude que la variablité naturelle compte pour zéro depuis l’après guerre ( en fait c’est ça)+modèles en parties tunés sur les données historiques …..il fa

80.  lemiere jacques | 10/11/2017 @ 7:56 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#78), des données de merde à la base c’est des données de merde…quand on parle de temperature globale il suffit de voir l’évolution de la couverture spatiale du globe..par les « mesures ».
on sait alors que la reconstruction sera non pas fictive mais fort sujette à discussion ..
Le problème de fond dans la reconstruction que les hypothèses doivent être conservatives… et que quand étudie un changement global à l »arrivée c’est ennuyeux.

ensuite 95% de certitude que la variabilité naturelle compte pour zéro depuis l’après guerre ( en fait c’est ça)+modèles en parties tunés sur les données historiques …..c’est assez difficile de comprendre que les ce sont les sceptiques qui sont antiscientifiques!!!

mais avant d’accuser les autres de tripotage avec une intention, comment vous feriez avec ces données aussi inhomogènes et parfois douteuses? et quand on voit les conséquences politiques …on croit rêver…

81.  lemiere jacques | 10/11/2017 @ 8:08 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#80), et je vous invite à écouter morel? sur pensée unique…. prudence…

mais il n’y a pas qu’en climato où des gens oublient du’ils font des hypothèses… en général les scientifiques omettent de plus en plus souvent « si on en croit la théorie »…la petite touche qui fait toute la différence

82.  BenHague | 10/11/2017 @ 13:49 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#78),
« Moi quand je vois que après des « corrections » par nature hypothétiques les résultats changent beaucoup je ne crie pas au complot je dis il faut interpréter les résultats avec prudence. »

Je pense qu’il s’agit la d’une approche rationnelle de votre part .
La correction des données bruts , les calibrations , les gommages des bruits etc etc sont un process absolument necessaires si l’on veut mettre en evidence des augmentations de temperatures de l’ordre du 0.1-0.2 de degC/decade . Il ne s’agit pas de tricherie ou de complot.
On peut les prendre avec prudence comme vous le faite ou bien faire confiance á l’intégrité des scientifiques/ingenieurs qui menent ces activités ( comme dans mon cas) et accepter ces entrées (inputs data) .
Pour moi la critique de la theorie du RC(A) ne passe pas par une remise en cause de la métrologie ( outils et methodes de mesure des temperatures) . La critique doit s’attaquer á des choses plus fondamentales : comme l ‘utilisation de modeles predictifs incomplets sur des horizons lointains , la meconnaissance du systeme Terre , la non comprehension de la variabilité naturelle et de ses impacts sur la climat du passé , du présent et du futur , . Ca c’est pour la part de la critique scientifique.

La part de la critique politique est tellement vaste que je ne commence meme pas a lister les griefs … Si un seul : le fonctionnement du GIEC en lui meme , avec ses differents groupes melant allegrement entrées de scientifiques et d’activistes politiques ou bien les differents rapports aboutissant á un résumé d’une pages pour les decideurs est une abérration . Ne serait ce d’un point de vue philosophique : comment quantifier ce que l’on ne sait pas ? C ést pourtant ce qu’ils font avec leur probabilité de certitude !!! C ést deja bien d étre conscient de savoir que l’on ne sait pas …..

83.  zimba | 10/11/2017 @ 19:24 Répondre à ce commentaire

Je suis bien d’accord avec BenHague.Bien sur le maillage du globe n’est pas parfait loin de là. Et il y a tellement de différences dans les climats tropiquaux, sahariens, continentaux, polaires, que calculer une moyenne de température de tout ça semble un peu saugrenu. Si en plus certains augmentent et d’autres diminuent ça donne encore plus d’incertitude sur le résultat final. ceci dit , en prenant quelques stations de manière aléatoire, aucune n’affiche une moyenne mobile à 10 ans ayant diminué de 1970 à 2016. De Bombay où la moyenne est passé de 26°C (ouf c’est chaud! ) à 27°.4°C, à Oslo de 1°C à 2.2°C (là c’est froid), en passant par Paris, Lisbonne, Nagasaki… partout le constat est similaire.
Concernant les trous (données manquantes) si elles sont très minoritaires par rapport aux présentes, l’erreur d’interpolation est très faible. J’ai fait le testen faisant varier l’interpolation, c’est souvent négligeable.
Pour la médiatisation et les bêtises que l’on entend , là aussi je partage votre opinion, il y a beaucoup de choses à corriger voire à supprimer si l’on veut clarifier le débat.

84.  lemiere jacques | 10/11/2017 @ 23:07 Répondre à ce commentaire

BenHague (#82),
oui… mais je dois dire..que je ne fais pas une confiance si grande dans les données surtout sur l’évaluation des incertitudes. Et la métrologie doit etre questionnée selon moi. Surtout quand on s’intéresse à des temps longs. Si le réchauffement du début du 20 eme siècle est réel et bien reconstruit, ça change la donne …
Et tiens https://moyhu.blogspot.fr/p/blog-page_24.html

en fait , pour etre honnête on dépasse tous un jour ou l’autre la ligne jaune…il faut juste faire l’effort de se corriger et s’efforcer de ne pas faire comme les zélateurs de la théorie..Chez eux ça déconne ferme et c’est eux qui veulent faire des trucs..je ne veux pas dire des données terrestres ce que j’ai entendu sur les données satellitaires…c’est stérile

85.  AntonioSan | 11/11/2017 @ 3:29 Répondre à ce commentaire

zimba (#83),

Concernant les trous (données manquantes) si elles sont très minoritaires par rapport aux présentes, l’erreur d’interpolation est très faible.

Quoi de plus instructif qu’une bonne vieille carte pour confimer ou infirmer cette affirmation?

Le grise represente les donnees manquantes…
Maintenant, comparons la avec le resultat final

J’ai pris soin bien sur de poster des liens de la NOAA.

Heller
NOAA

lemiere jacques (#78),

AntonioSan (#76), et sachant que les échanges méridiens sont une caractéristique du climat…. je me demande qui dit le contraire d’ailleurs.???..sauf que les gens se contentent de constater que lors des changement climatiques , il y a eu une modification des échanges méridiens….
ça ressemble à un homme de paille…

Au moins, citez correctement:

Leroux expliquait que les changements climatiques se traduisent par une variation d’intensité des echanges meridiens, c’est à dire qu’on passe d’un mode rapide a un mode lent pour un réchauffement ou l’inverse pour un refroidissement.

86.  lemiere jacques | 11/11/2017 @ 8:54 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#84),
Certes constater une augmentation de températures relevées sur une grande partie du globe est « parlant »…
Mais je vais rappeler un certain nombre de choses et tant pis pour le radotage..
Mais , donc, je n’ai pas encore vu de définition de l’observable  » temperature globale », je n’ai jamais encore vu expliqué clairement ce qu’une station terrestre mesure.. en pratique si un thermomètre dans une station vous donne telle mesure…vous n’avez aucun moyen de faire une contre mesure, vous pouvez dans le meilleur des cas arriver à déterminer un type de boitier ( couleur taille matériaux épaisseur, une hauteur une inertie du thermomètre tels que si on place plusieurs de ces appareils « pas trop loin les uns des autres » elles donnent dans la majeure partie des cas des mesures similaires ( pas mieux du point de vue empirique) … ces appareils exercent à l’évidence un filtrage des variations de températures rapides…quiconque a vu la lumière déviées par de l’air chaud turbulent auprès du sol ( là ou la « conduction en sol et air joue à fond) sait qu’il peut exister des gradients de temperature important sur de faible distance et variant rapidement….

donc la temperature du thermomètre de la station est un « truc » : le résultat des échanges de chaleur par conduction de l’air alentour brassé par les évents du boitier;des radiations avec le boitier …et de la situation initiale du thermomètre bien sûr… accessoirement de la chaleur latente si le thermomètre est mouillé par le brouillard et autre…enfin bref…un truc inextricable..mais pif paf pouf, on dira que quand même c’est pas trop mal pour donner une estimation d’un truc qui n’a pas de sens physique qui est la temperature d’un volume d’air autour de la station… de fait…on se sert tous d’un thermomètre comme ça donc ben ma foi, ça doit faire sens, oui…mais en pratique je n’en sais foutre rien…ce que je constate c’est que si mon thermomètre indique une temperature proche de zéro…je vois parfois de l’eau gelée au sol…j’ai chaud quand il me dit qu’il fait chaud…mais ??comme en pratique je n’ai que ce bidule pour me donner la temperature je n’ai aucune foutue idée de la temperature de l’air à quelque degrés près!!!

Bon on ce dit ça contient quand même l’information temperature….de quoi? mystère..à combien près mystère… bon ça contient aussi d’autres informations propre au boitier en fait au vent à la pluie…
et là paf la météo téléphone et me demande la temperature du jour…

mais dans le meilleur des cas je n’en ai que deux la maximum et la minimum relevée à l’heure où je la relève …
alors bien entendu comme dans chaque station on a patiemment regardé plus précisément l’évolution de la temperature au cours de la journée et qu’on en a déduit que faire une moyenne arithmétique faisait « sens » pas sens physique bien sur mais sens « moyennique », ( on l’a pas fait ICI mais sans doute des gars ont regardé ça quelque part un jour à un endroit forcement représentatif de toutes les autres situations ) on envoie cette donnée à méteo france…

bon..alors soit si la moyenne « géographique  » obtenue avec un truc comme ça change et si l’appareillage n’a pas changé…alors ben, les températures ont changé… mais si on est casse couilles on peut parfaitement dire que si le régime de vent a changé, si la pluviométrie a changé de façon sensible durant la m^me période et que ça joue sur la mesure on ne peut a priori rien en déduire sur les températures!!!! comment et combien??? il n’y a pas écrit supercalculateur sur mon front…

donc ben bon alors faut pas pousser à grande échelle le vent tout ça, la flotte ,ça augmente là, ça diminue ailleurs DONC ça n’est pas pertinent. les changements d’appareillage? bah ça fait une erreur dans un sens, une erreur dans l’autre et ça se moyenne à zéro…les modifications du milieu à petite et grande échelle qui vont jouer sur la façon dont l’air circule autour des stations..ça se moyenne à zéro..à l’échelle plantaire bien sur…
C’est une chose que de boucher des trous corriger la variation géographique des stations etc…..c’est en est une autre de corriger de fait une donnée de station qui n’a aucune raison d’etre incorrecte autrement que d’etre « hétérogène »…

Bien sur que si; il faut questionner la métrologie… n’oubliez pas par exemple que les modèles sont ajustés en partie.
les stations n’ont pas été pensées pour déterminer une temperature globale! ce sont des proxis.
Je vous mets au défi de me donner la valeur de la temperature donnée par un thermomètre quelconque si je vous donne une situation…un régime de vent un pluviométrie un ensoleillement, et de l’air. qui circule de façon turbulente….

la temperature globale est une mesure de pseudo temperature obtenue de mesures bancales et locales de pseudo températures .
si il s’agissait d’un obscur débat scientifique, ça n’aurait pas d’importance..mais ça n’est pas le cas, c’est le fondement même d’une politique qui vise à TOUT changer sinon à instaurer un nouvel ordre mondial..

alors oui, il semble bien que « ça chauffe »..( en surface) .il y a des élements convergents dans ce sens .

87.  Ecophob | 11/11/2017 @ 14:01 Répondre à ce commentaire

zimba (#83), Dans cette affaire, tout le monde a raison. Le globe n’est pas couvert de façon uniforme, les extrapolations sont plus que douteuses, il y a eu et il y a des tripatouillages de données, le passage des abris météo en bois qui étaient d’une conception thermique quasi-idéale aux abris cylindriques en alu à dégradé les conditions de la mesure, cependant, il faut reconnaître qu’en moyenne, globalement les températures ont sensiblement augmenté, et les glaciers reculent.
Cependant, où est le problème? Des hausses similaires ont déjà été rencontrées dans le passé, au cours du moyen age ou à l’époque romaine, en particulier. Par conséquent, rien ne prouve que l’homme est responsable de cette hausse et que l’on court à la catastrophe. Avec la baisse de l’activité solaire qui s’annonce, on risque plutôt de voir un refroidissement généralisé, à condition que les bidouillages de données cessent et que l’honnêteté revienne dans les grands organismes.

88.  zimba | 11/11/2017 @ 21:57 Répondre à ce commentaire

Il y a consensus sur le réchauffement il reste en effet les questions sur l’origine :
– Est ce l’augmentation des GES, si oui quelle sera l’amplitude avec des taux qui ne cessent d’augmenter, et on ne voit pas d’ailleurs , malgré les discours béats des COP2x, comment ils pourraient baisser ?
– Est ce des effets naturels (cycles solaires et autres comme par le passé ?)
On verra bien selon les tendances à venir

89.  phi | 12/11/2017 @ 0:46 Répondre à ce commentaire

zimba (#88),

Il y a consensus sur le réchauffement il reste en effet les questions sur l’origine

Il n’y a pas consensus sur l’essentiel, soit, le caractère exeptionnel du réchauffement moderne.

La question de l’origine ou de l’attribution en dépend.

On verra bien selon les tendances à venir

Peut-être. A mon humble avis, le gros de la question sera tranchée plus rapidement sur la base des reconstructions historiques. En fait, elle est déjà tranchée mais on vit dans un monde plutôt surprenant.

90.  lemiere jacques | 12/11/2017 @ 9:27 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#87),
eh oui..mais ça atteint au radotage totale, ça fait longtemps qu’on dit ça….le gros problème de la climato , ce sont les certitudes les données sont en général « merdiques » ou certainement pas assez précises pour tirer des conclusions claires , ce qui n’est d’ailleurs la faute de personne…si au moins ces gens avaient de l’humilité et admettaient que le mieux qu’on puisse faire n’est pas forcement suffisant pour prendre des décisions politiques disons pertinentes.

mais il ne faut pas se tromper…les données historiques ont peu de chances d’etre si utiles que cela pour trancher ce que sera l’évolution future du climat.
En effet, ce qu’on a vu au cours du siècle dernier n’a rien de particulièrement exceptionnel…sauf que ça ne permet pas non plus de dire ce que sera le climat..
On ne peut pas affirmer que l’évolution du climat ne sera pas celles que les modèles essayent de prédire. Comment diable le pourrait on??

Et là vient la curiosité…on a des climatologistes qui nous demande de croire les modèles…. autrement dit de croire à leur hypothèses sur des tas de trucs…qui peuvent être exacts m^me si ils sont issus d’une interprétation erronée du passé… Curieuse conception de la science ..de croire due des hypothèses soient vraies.. Un ensemble de modèles n’a aucun sens en soi. quand un le treut ou autre vous dit les modèles montrent ou indiquent, il est assez malin…il ne dit pas j’ai montré grâce aux modèles… Il se contentera ‘ajouter on peut considèrer que les modèles sont fiables robustes… c’est fallacieux. Et moi je lui réponds on peut considérer les ensembles de modèles comme non aptes à prédire le passé…et fin de la discussion sur le plan quantitatif.
Et le pire pour le citoyen est que l’outil politique pour obliger existe , il s’appelle principe de précaution.. Comme il est impossible de démontrer que les émissions de CO2 ne peuvent pas avoir un impact significatif sur le climat que l’on peut aisément arriver à qualifier de catastrophique. , comme on peut aisément tordre les chiffres de telles façon que le coût délirant de la transformation de la société décarbonée soit acceptable , il suffit exagérer les « coûts » du CO2 , eh bien un politique peut vous affirmer qu’il n’a pas le choix que d’adopter la politique visant à transformer la société parce qu’il DOIT respecter le principe de précaution.

sauf que aux dernières nouvelles , affirmer des trucs comme je ne vois pas pourquoi le climat changerait beaucoup puisque nous observons que le changement du climat au cous de ce siècle est dans la variabilité naturelle est aussi fallacieux m^me si ça parait raisonnable.
On ne sait pas. Après avoir dépensé beaucoup de pognon à étudier le climat…on ne sait pas.
sauf que je le répète, quand on a admis le principe de précaution…ne pas savoir devient une raison d’interdire.

91.  phi | 12/11/2017 @ 12:41 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#90),

le gros problème de la climato , ce sont les certitudes les données sont en général « merdiques » ou certainement pas assez précises pour tirer des conclusions claires

D’un autre côté, votre gros problème, à vous, c’est de ne pas savoir de quoi vous parlez, de ne pas vous être frotté à ces données.

92.  Ecophob | 12/11/2017 @ 12:42 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#90),

quand on a admis le principe de précaution…ne pas savoir devient une raison d’interdire

. Oui, c’est absolument vrai. Et même quand on sait mais qu’il y a un doute, même injustifié, on interdit car l’écologisme a pris le pouvoir. On le voit avec l’affaire du glyphosate. Il n’y a que ‘l’emplafonnement’ dans le mur de la réalité qui peut arrêter ça.

93.  lemiere jacques | 13/11/2017 @ 8:19 Répondre à ce commentaire

phi (#91), on peut le dire , les données , on peut dire ça je n’en ai effectivement rien à foutre… et d’une certaine façon j’ai expliqué pourquoi…les températures de stations j’en ai RIEN à foutre…parce que avant de les regarder je veux comprendre ce qu’elles signifient.

Beaucoup prennent des grands airs, ici, beaucoup prétendre comprendre le climat.. ma position a toujours été de rappeler que fondamentalement on ne comprend presque rien au niveau global, en tous les cas certainement pas assez pour discuter d’une perturbation de l’ordre du 1/100 eme de degré par siècle.

Il est très amusant de constater que alors que les gens discutent du poil de cul de travers dans le climat actuel…si vous demandez ce qui se passerait si vous modifiez un paramètre, les gens deviennent TRÈS flous.

Pour le reste phi, à l’instar de san antonio et de ceux qui trouvent que leroux donne des « explications » convaincantes. Votre avis ne m’intéresse pas.
Vous me méprisez moi je méprise vos dires..on va s’en tenir là.

94.  jdrien | 13/11/2017 @ 8:28 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#93), vous vous êtes levé du mauvais pied ce matin? c’est vrai que c’est lundi

95.  phi | 13/11/2017 @ 9:20 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#93),
Bah non, lemiere jacques, je ne vous méprise pas, où est-ce que vous allez chercher ça ?

Vous vous fichez de ce que je raconte mais la réciproque n’est pas vraie et c’est pourquoi je vous contre.

Vous faites comme BenHague et Tsih (pour info, ce dernier va bien, il n’a pas chaviré au milieu de l’Atlantique et commente sans discontinuer chez Spencer depuis qu’il a levé l’ancre). Vous insinuez que la climatologie est une science normale, juste un peu prétentieuse. Vous laissez croire qu’elle ne peut être valablement critiquée comme pseudo-science parce que les données sont bien trop floues pour en tirer quoi que ce soit. Vous, BenHague ou Tsih n’avez jamais rien démontré qui aille dans ce sens, vos affirmations sont gratuites et fausses. Je trouve simplement regrettable d’égarer ainsi vos lecteurs.

96.  volauvent | 14/11/2017 @ 9:09 Répondre à ce commentaire

phi (#95),

Vous, BenHague ou Tsih n’avez jamais rien démontré qui aille dans ce sens, vos affirmations sont gratuites et fausses. Je trouve simplement regrettable d’égarer ainsi vos lecteurs.

En quoi Tsih a « égaré les lecteurs » de skyfal? Pouvez vous être plus précis?

97.  phi | 14/11/2017 @ 11:16 Répondre à ce commentaire

volauvent (#96),

J’ai dit que Jacques égarait ses lecteurs en affirmant gratuitement que les données climatiques étaient en général merdiques.

Pour Tsih, c’est un peu différent. Pour une raison quelconque, usant de l’argument d’autorité en prétendant avoir enseigné la thermodynamique, il nie ce qui devrait lui apparaître comme une évidence : la théorie quantitative de l’effet de serre repose sur une hypothèse que l’on sait pertinemment être invalide.

Le message général est identique : la climatologie est une science normale, cherchez ailleurs !

C’est regrettable, parce que la dégénérescence de notre rapport à la connaissance est bien plus préoccupante que quelques éoliennes disgracieuses ou quelques sacrifices matériels qui nous seraient imposés sans raison.

98.  volauvent | 14/11/2017 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

phi (#97),

Pour Tsih, c’est un peu différent. Pour une raison quelconque, usant de l’argument d’autorité en prétendant avoir enseigné la thermodynamique, il nie ce qui devrait lui apparaître comme une évidence : la théorie quantitative de l’effet de serre repose sur une hypothèse que l’on sait pertinemment être invalide.

Pourquoi « prétend »? Avez vous des infos qu’il ment? Il me semble en tous cas avoir les idées claires, même s’il est trop « puriste » .

il nie ce qui devrait lui apparaître comme une évidence :

Euh… c’est une évidence qui est loin d’être partagée, y compris chez les sceptiques.
Vous êtes complètement obnubilé par cette question de l’invariabilité (toutes choses égales par ailleurs) du lapse rate. Je n’ai pas d’avis sur la question. Mais ce qui me gêne chez vous, c’est que cela vous permet d’avoir l’attitude de « tous des cons sauf moi ». Or, Lefebvre , Bard, Le Treut, on peut leur reprocher de s’accrocher à leurs modèles et de ne pas dire clairement que ce sont des outils d’investigation et pas de prévision. Mais de là à dire qu’ils ne comprennent rien à la thermo et la physique des rayonnements…
Que ce soit les Salbyquois pour le CO2, les saturateurs pour la saturation, ou les adiabaticiens, ils font beaucoup de mal à la cause que nous défendons, qui est de dire clairement que les incertitudes de calcul sur l’effet de serre sont trop grandes pour tirer des conclusions.
Pas besoin de remettre en cause la théorie générale pour ça.
Ce n’est pas la physique de l’atmosphère qui est une pseudo science,c’est ce qu’en fait le GIEC.

99.  phi | 14/11/2017 @ 18:49 Répondre à ce commentaire

volauvent (#98),

Pourquoi « prétend »?

Tsih a démontré sa parfaite mauvaise foi à plusieurs occasions, ce n’est donc pas parce qu’il dit quelque chose qu’il faut le croire a priori. Dans le cas précis, je suppose qu’il dit vrai. Et alors ?

Mais de là à dire qu’ils ne comprennent rien à la thermo et la physique des rayonnements…

D’où vous sortez ça ?
Ce n’est un secret pour personne, on ne sait pas faire le calcul thermodynamique de l’effet de serre. Ces gens sont certainement très compétents mais quand il n’y a pas de solution, il n’y a pas de solution.

ils font beaucoup de mal à la cause que nous défendons, qui est de dire clairement que les incertitudes de calcul sur l’effet de serre sont trop grandes pour tirer des conclusions.
Pas besoin de remettre en cause la théorie générale pour ça.

A votre cause. Vous vous imaginez des choses, vous affirmez sans démontrer. Je l’ai dit et répété, vous vous fourvoyez en pensant que, une fois admises les prémices théoriques, il y ait tant de marge pour les incertitudes (schématiquement, les prémices, c’est 2 °C, les incertitudes 1 °C).

Ce n’est pas la physique de l’atmosphère qui est une pseudo science,c’est ce qu’en fait le GIEC.

Le GIEC mène une politique détestable, ce n’est pas lui qui pose des hypothèses théoriques nulle part justifiées, qui invente des crosses.

100.  Bernnard | 14/11/2017 @ 19:25 Répondre à ce commentaire

volauvent (#98), phi (#99),

C’est ce qu’en fait le GIEC

Le GIEC aura réussi à complètement dévaloriser la science !
Le progrès scientifique est ralenti, voire stoppé et pour la science du climat, il est dans une impasse.
On peut tourner en rond indéfiniment comme dans un rond-point sur lequel ne débouchent que des voies à sens interdit, et indéfiniment triturer le bidulator, RIEN de positif sortira ce comportement. Ce que je reproche au GIEC, est de verrouiller la science pour rendre impossible la compréhension du climat et donc de trouver une issue dans cette impasse, et de faire cela pour répondre à des visées politiciennes.
Rappelez-vous dès le début de cette affaire la science était scellée. Dixit le GIEC !