Bulletin des climato-réalistes n°78

– Mobilisation générale contre les éoliennes

– Les îles du Pacifique s’agrandissent

MOBILISATION GÉNÉRALE CONTRE LES ÉOLIENNES

Jean-Louis Butré, Président de l’« Association Développement Durable », vient d’adresser à Nicolas Hulot une lettre ouverte qui dénonce les 10 mesures proposées par la « commission Lecornu » pour accélérer le processus d’implantation des éoliennes industrielles en imposant des procédures dérogatoires au droit commun français (notamment l’impossibilité de saisir les Tribunaux Administratifs).

A suivre, la procédure d’enquête publique concernant le projet d’implantation de 62 éoliennes géantes (209 m de haut) entre les îles de Noirmoutier et Yeu qui se déroulera du 04 avril au 23 mai 2018. Un projet dément selon le collectif « Touche pas à nos îles », dont le porte-parole a été reçu par France Inter le 16 février.

A surveiller également le projet de parc éolien en mer du Tréport dont une partie du périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, ce qui nécessite l’avis favorable de l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Un avis favorable « avec réserves » a été rendu le 20 février. L’AFB sera très vigilant sur la mise en oeuvre des recommandations et réserves a indiqué le président de l’AFB Philippe Martin.

LA MONTÉE DES EAUX EST LE POUMON DU MALADE IMAGINAIRE

En période de refroidissement global post El Niño le thème de l’année la plus chaude depuis …devient moins porteur. C’est pourquoi  l’attention du public est attirée sur le niveau de la mer. Une nouvelle étude faisant tourner force modèles aurait déterminé que l’élévation du niveau de la mer accélérait de 0,084 ± 0.025 millimètres par an depuis 1993. «  Le poumon, le poumon vous dis-je ! »

Mesurer l’augmentation du niveau de la mer au millimètre près (alors que la précision des radars altimétriques est supérieure à 2 cm) est déjà une gageure. Détecter une accélération d’une mesure déjà fortement entachée d’incertitudes relève de l’exploit dans la manipulation le retraitement des données.

Judith Curry fait d’ailleurs état d’un étude de 2015 (Visser et al.) qui montre que selon le modèle choisi (parmi  30), on obtient une décélération, une augmentation linéaire ou une accélération.

LA MER MONTE, MAIS LES ÎLES DU PACIFIQUE S’AGRANDISSENT

Par le blog de Joanne Nova on apprend qu’une version du rapport spécial du Giec sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5°C (qui doit être publié au mois de septembre 2018) a fuité. Selon les rédacteurs, coordonné par la Française Valérie Masson-Delmotte, les politiques climatiques (les INDC) présentées en 2015 à la COP21 ne permettent pas de stabiliser le réchauffement au niveau souhaité par les Etats îliens, les plus vulnérables à la montée du niveau des océans.

Une étude publiée dans la revue Nature montre pourtant que l’archipel de Tuvalu dans le Pacifique s’accroît en superficie, contredisant l’idée que toutes les îles basses devraient être bientôt englouties par la montée des eaux.

De même les îles Fidji (qui présidaient la COP22) sont loin d’être menacées de submersion comme le montre cet article.

PAS DE LIBERTÉ POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTÉ DU CLIMAT

Un vote du Conseil de Paris se propose d’assigner en justice les compagnies pétrolières pour leur responsabilité dans le changement climatique : « Ouvrir la réflexion sur un dépôt de plainte, c’est poser la question de la reconnaissance juridique de l’écocide, c’est-à-dire des crimes contre le climat », jubile un élu, Saint-Just des temps modernes.

Les poursuites contre le secteur pétrolier contre le changement climatique prenant de l’ampleur, la compagnie Exxon réplique en assignant les avocats qui la poursuivent. Le Centre Sabin a dénombré en 2017 plus de cent poursuites devant les tribunaux américains à propos de « réclamations soulevées par les impacts du changement climatique ou la réduction des émissions des gaz à effet de serre ».

Quant au professeur Peter Ridd, expert reconnu de la Grande Barrière de Corail, il se débat contre l’acharnement de son employeur, l’Université James Cook, qui cherche à l’ostraciser pour ses prises de position « déviationnistes ». Son crime ? il estime que la Grande Barrière de corail, non seulement n’est pas en perdition mais se remet très bien des dégâts causés par les ouragans, les étoiles de mer et le blanchissement des coraux. Un article de ce site fait le point sur la situation de la Grande Barrière de Corail après la période de blanchissement de l’été 2016.

PUBLICATIONS

En décembre 2017 Henrik Svensmark a publié dans Nature Communication un article qui décrit comment l’ionisation favorise la croissance des aérosols à partir des noyaux de condensation des nuages. Une traduction de cet article en français a été publiée sur Skyfall.

CONFÉRENCES

Dîner-débat avec Benoît Rittaud

Lundi 26 février 20h30, à Lyon (Hôtel Métropole, 85 quai Gillet)

« Climat et politique : amis ou ennemis ? »

(Réservation : observatoirelibertes@free.fr, ou 0664944909)

Conférence de François Gervais

« L’effet de serre atmosphérique, l’équation carbone, climat, énergie »

samedi 17 mars 2018 à 16h00

à Polytech’Tours – 7 avenue Marcel Dassault – 37200

UNE ÉMISSIONS SUR ARTE

Nils-Axel Mörner sur Arte le 17 février  2018

L’Emission « L’océan en danger ? » opposait Françoise Gaill, biologiste et chercheuse au CNRS, et l’océanographe climato-sceptique Nils-Axel Mörner

SUR LES BLOGS DE NOS PARTENAIRES

Deux articles de Jean-Pierre RIOU

Le site des grognards d’Aix en Provence

Grâce à la collaboration de Marcel Terrier le travail de Charles Vernin (décédé en novembre 2017) se poursuit. Charles Vernin animait depuis plusieurs années un site d’information scientifique sur le changement climatique et avait publié et écrit de nombreux textes avec les Grognards. En 2003 il avait co-écrit avec Marcel Leroux un article pour la revue Arts et Métiers magazine : « Prévoir le temps prendra du temps ».

DERNIÈRES PUBLICATIONS SUR LE SITE DE L’ASSOCIATION

20 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Usbek | 22/02/2018 @ 9:34 Répondre à ce commentaire

Bulletin N° 78 en ligne

2.  ISARD | 22/02/2018 @ 10:22 Répondre à ce commentaire

Bonjour,
Cela fait plusieurs années que je me disais que les courbes globales de montée du niveau de la mer sont fausses.
On le voit très simplement en regardant les « courbes » des marégraphes qui existent depuis plus de 80 ans.
Par exemple sur le site sealevel.info. Il y en a plus d’une dizaine.
En fait de « courbes » ce sont des « droites ». on n’y voit aucune variation de pente (sauf Brest qui a une variation de grande période). Chaque marégraphe a sa pente. C’est normal avec la déformation de la terre qui est très lente et assimilable à une droite sur 100 ans.
Comment ces gens qui prétendent que l’eau de la bassine à des variations de pente peuvent-ils expliquer que ces variations ne se voient pas sur le bord de la bassine?
Heureusement on commence à voir sur internet des gens bien informés qui peuvent expliquer les manipulations et les erreurs de ces organismes au grand noms mais qui ne maîtrisent pas la qualité de leurs travaux.

3.  Bernnard | 22/02/2018 @ 10:32 Répondre à ce commentaire

ISARD (#2)

… et les erreurs de ces organismes au grand noms mais qui ne maîtrisent pas la qualité de leurs travaux.

Ils les maîtrisent ! Mais leur quête de crédits les poussent à sélectionner leurs études qui ne vont pas à l’encontre de la pensée dominante.

4.  Christial | 22/02/2018 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

Merci pour ce bulletin météo, oups climatique.

A propos d’îles en péril imminent, l’île Maurice veut aussi sa part du gâteau.
Le ministre des (bonnes) affaires étrangères, après avoir sans doute pris conseil auprès de Madame Irma, déclare avec gravité :
« Nous devons agir très vite. (…) Une première priorité que nous avons est la création rapide d’un National Disaster Management Centre. Gouverner, c’est prévoir.(…). Changement climatique équivaut à imprévisibilité. Nous ne savons pas quand cela adviendra et sous quelle forme. Mais ce sera catastrophique.
(…).
La création d’un National Disaster Management Centre nécessitera beaucoup d’investissements pour avoir des équipements sophistiqués afin que nous puissions intervenir à n’importe quel moment dans un endroit où il y a une crise ou une urgence. »

Encore une reprise « des poumons vous dis-je », admirons la précision des prédictions catastrophistes du même niveau que celui des horoscopes, avec cependant une certitude, il va falloir beaucoup de bon argent pour y faire face. Faire face à quoi, au fait ?
Bon argent qui, n’en doutons pas, ne sera pas perdu pour tout le monde.

Alors, l’île Maurice dans l’œil du changement climatique ? Mon œil !

http://defimedia.info/developp.....climatique

5.  Nicias | 22/02/2018 @ 11:45 Répondre à ce commentaire

Christial (#4),

Le ministre des (bonnes) affaires étrangères

« You made my day »

6.  patilleverte | 22/02/2018 @ 16:36 Répondre à ce commentaire

Dans la série (commentaires sur) « liberté et éoliennes », on devrait suggérer à super Anne H*, ainsi qu’à grand manitou Nicolas H*, qu’ils (elle) fassent appliquer fissa une taxe, de préférence conséquente, sur les éoliennes, panneaux PV, et en général les bidules électroniques, pour raison de pollution importée.
En effet, tant l’extraction que le raffinage des divers minerais et terres (plus ou moins) rares, ces dernières provenant une fois raffinées quasi exclusivement de notre amie la Chine, sont une source assez faramineuse de pollutions sols, eau et air, ben plus que le, pourtant, satanique CO2 (Non, je rigole en le qualifiant de polluant !).
Et on verrait, tiens donc, quel est le « vrai » prix de la production d’électricité « verte », en analyse de cycle de vie, non mais !
Quant à la mer qui monte (j’en ai honte) tout en agrandissant les îles des « réfugiés climatiques », d’une part bien sur, ni la démographie ni les changements culturels (dans tous les sens du terme) n’y sont pour quelque chose (t’as qu’à croire), épi de toutes façons, c’est le réchauffement climatique anthropophagique ma pauv’ Madame Michu, même ils l’ont dit à la télé !

7.  patilleverte | 22/02/2018 @ 16:38 Répondre à ce commentaire

ISARD (#2),
Sans compter les effets du volcanisme sous-marin ou sous-glaciaire (en Antarctique), l’éjection de Xillions de T de magma devant, peut-être avoir un « petit » effet ?

8.  chercheur | 22/02/2018 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

Christial (#4),

Que leur reprocher?

Les pays riches leur ont dit qu’ils allaient être les victimes de leurs agissement fautifs et que ce serait catastrophique. Ils leur proposent de les indemniser avec d’importantes sommes d’argent avant même qu’ils aient subi le moindre dommage. L’ile Maurice ne fait que mettre en place les structures permettant d’encaisser cet argent le plus rapidement possible.

Le plus amusant, c’est que ce sont certainement les Nations Unies qui leur ont conseillé de mettre en place cette structure…

https://www.sundaytimesmauritius.com/changement-climatique-maurice-est-il-pret-a-faire-face/

Khalil Elahee, grand expert Mauricien sur le sujet n’a pas de doutes:

Malgré les efforts déployés par les autorités à travers les conférences organisées, pour Khalil Elahee, lecturer en énergie à l’Université de Maurice, on est loin d’être sauvé.Selon lui, on a pris trop de retard à prendre des mesures contre le changement climatique. Se basant sur ses propres recherches, il affirme que le changement climatique ramène des phénomènes inhabituels dans le monde entier. Une étude menée par les scientifiques démontre que les catastrophes auxquelles nous faisons face ne sont pas des catastrophes ‘naturelles’, car l’être humain est le seul responsable de ces dégâts, de par ses abus sur la planète terre. Sur un ton critique, il demande qu’on s’habitue aux changements de ce siècle car, selon lui, cela ne fait que commencer.

Par ailleurs, il affirme que la station météo de Vacoas n’est pas à blâmé car avec le changement climatique, il est devenu difficile de prédire le temps. « Je sympathise avec la météo de Maurice car je sais que c’est difficile de prédire. Le changement climatique est imprévisible. Les flash floods, les vagues de chaleur et les turbulences atmosphériques sont de plus en plus fréquentes. Le plus étonnant demeure le fait qu’à Maurice, les cyclones ne font plus de victimes car c’est un phénomène rare et que maintenant on fait face aux inondations meurtrières. Néanmoins je pense que la météo doit prendre cela comme un défi et essayer de produire des recherches plus concrètes », lance-t-il.

C’est un scientifique qui le dit…

9.  rpf | 22/02/2018 @ 18:39 Répondre à ce commentaire

Merci pour votre bulletin.
A propos de la mesure du niveau des mers , une technique relativement récente existe : on immerge une sonde qui mesure la pression d’eau au dessus de la sonde, on obtient ainsi une estimation de la masse d’eau. Voir ici
Les séries les plus longues atteignent désormais 20 ans.
Les satellites donnent environ 3 mm/an soit 60 mm ou 6 cm en 20 ans, correspondant à un augmentation de pression de 6 millibars …
Ci dessous (Atlantique Sud) la variation est de 0 mb en 20 ans soit 0 mm/an

Toutefois, cette technique est récente, il faut donc la prendre avec précaution.
A l’instar des mesures par satellites, qui souffrent de nombreux biais et « bénéficient » de multiples corrections (une dizaine!)

10.  papijo | 22/02/2018 @ 21:05 Répondre à ce commentaire

rpf (#9),
Jusqu’à preuve du contraire, le meilleur moyen pour mesurer le niveau de la mer, c’est les marégraphes !
On peut trouver ces relevés par exemple ici sur le site du PMSL (Permanent Service for Mean Sea Level) (choisir un site et cliquer sur « Plot ») ou sur le site de la NOAA (établi avec les données du PMSL, avec une carte plus élaborée, mais moins complet, URL donnée plus bas).
Par exemple, pour la France:
– Dunkerque: de 6930 à 7020 mm entre 1960 et 2010, soit 1.8 mm/an, pas d’accélération visible
– Le Havre: de 6980 à 7100 mm de 1975 à 2010, soit 3.4 mm/an, décélération visible depuis l’an 2000
– Brest: de 6950 à 7150 mm de 1900 à 2010, soit 1.8 mm/an, pas d’accélération visible
– Socoa (St Jean de Luz): de 6950 à 7000 mm de 1970 à 2010, soit 1.25 mm/an, pas d’accélération visible
– Marseille: de 6850 à 7050 mm de 1890 à 2010, soit 1.5 mm/an, un pic d’accélération ces dernières années (comparable à celui des années 1950/60)
– St Pierre (et Miquelon): Données insuffisantes
– Pointe à Pitre: de 6980 à 7000 mm de 1995 à 2015, soit 1.0 mm / an, pas d’accélération visible
– Fort de France: données insuffisantes
– Ile Royale (Guyane): de 7025 à 7050 mm de 2008 à 2015, soit 3.6 mm/an (durée très courte)
– La Réunion: de 7020 à 7100 mm de 1980 à 2015, soit 2.3 mm/an (une accélération sur 2000 / 2010, stabilisée depuis)
– Noumea: de 6980 à 7050 mm de 2007 à 2015, soit 3.9 mm/an (en baisse les dernières années)
– Papeete: de 7000 à 7150 mm de 1970 à 2010, soit 3.75 mm/an (pas d’accélération, l’essentiel de la hausse avant 1985)
Je ne vois rien qui mérite de s’affoler ! Ne vaudrait-il pas mieux s’interroger sur le cas de villes qui ont réussi à « stabiliser le niveau de la mer », par exemple Venise depuis les années 1970 (ce n’est pas avec des éoliennes ou des panneaux solaires !) plutôt que de crier après ce pauvre CO2 ?

Pour info, un zoom sur l’Europe à partir du site de la NOAA mentionné plus haut:

Les marégraphes à plus de 3 mm/an sont en jaune ou orange !

11.  patilleverte | 23/02/2018 @ 12:21 Répondre à ce commentaire

papijo (#10),
Sans être un expert, loin s’en faut, la carte de l’Europe avec les différentes variations en + ou en -, « montre(rait) » que c’est d’abord (surtout ?) le « contenant » qui se déforme, dans un sens comme dans l’autre .
OK, pas très « scientifique », mais IMHO de bon sens (c’est le cas de le dire)

12.  AlterEgo | 24/02/2018 @ 13:29 Répondre à ce commentaire

Judith Curry fait d’ailleurs état d’un étude

.
Je vous laisse corriger la coquille.

13.  Cdt Michel e.r. | 25/02/2018 @ 15:12 Répondre à ce commentaire

papijo (#10),

Les marégraphes à plus de 3 mm/an sont en jaune ou orange !

La NOOA, c’est bien connu, est bien sûr un organisme d’une honnêteté exemplaire, qui n’a jamais bidouillé les données.

Plus sérieusement, j’ai comme un doute quand je vois afficher des données de marégraphes en millimètres sans indication de marge d’erreur.

En lisant la page Wikipédia : Marégraphes, j’ai trouvé la référence 9 intéressante
La thèse de doctorat de Nicolas Pouvreau, géophysicien, Université de la Rochelle, soutenue en septembre 2008 :
Trois cents ans de mesures marégraphiques en France: outils, méthodes et tendances des composantes du niveau de la mer au port de Brest. (PDF de 474 pages, 13.2 Mo)
Ce document est très instructif.

J’ai pris quelques notes sur la précision des mesures anciennes. Notez que les pouces mentionnés sont des pouces français de 2.70 cm :

p. 296 Pour toutes ces séries [les plus anciennes], seuls les observations brutes ont été exploitées car elles seules sont directement liées à l’observateur. Les hauteurs sont toutes exprimées en pieds et pouces, avec parfois même des valeurs en lignes, parfois. La valeur de 12 lignes étant égale à 1 pouce et 1 pied = 12 pouces = 144 lignes = 0,32484 m (BdL, 1852)

p. 297 La distribution en pouces est homogène sans valeur privilégiée entre 0 et 11, ce qui n’est pas le cas pour la distribution en lignes qui montre une nette utilisation de la valeur 0 ligne et dans une très moindre mesure, de la valeur 6 lignes (c’est-à-dire un demi pouce). Cela signifie que la précision sur les hauteurs est au mieux égale à ½ pouce (≈0,014m).

p. 298 entre 1757 et 1792.
Pour cette période, la précision des hauteurs est donc de ± 3 pouces [≈0,081m] ou mieux.

p. 300 à la mâture (emplacement d’un marégraphe)
En revanche, la distribution des pouces et beaucoup plus homogène. La précision des hauteurs est évaluée ici à ½ pouce près (≈0,014m)

p. 316 – 7.3.5 Bilan sur la qualité des mesures

Dans le bilan, il est dit que la précision des appareils les plus modernes est meilleure que 1,5 cm. On est donc encore loin de la précision millimétrique…

On utilise encore des données anciennes d’instruments qui n’ont pas été conçus pour ce qu’on veut leur faire dire actuellement.
En effet, les marins n’en ont que faire d’une profondeur d’eau au mm près. Pour eux ce qui intéresse c’est de savoir à quelques dm près, quelle est la profondeur minimum qu’ils auront sous la quille. Ils ne se risqueront jamais à s’engager dans un port ou chenal ou à passer au dessus d’un obstacle, s’il n’ont pas au minimum une marge de 50 cm (ce qu’on appelle le pied de pilote), marge qu’il faudra bien sûr augmenter s’il y a une forte houle, pour tenir compte de la profondeur des creux.

Si vous avez un bateau avec un très faible tirant d’eau (moins d’un mètre, par exemple) vous ne tiendrez même pas compte des marées si le niveau des plus basses mers (PBM) dépasse toujours votre tirant d’eau + le pied de pilote.
C’est comme quand vous roulez avec une voiture, vous n’avez normalement pas à vous inquiéter de la hauteur sous les ponts routiers. Cela concerne uniquement les camions et les autocars, tout ce qui en général dépasse 3 m.

14.  rpf | 26/02/2018 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#13),
Dans le document que vous indiquez, une figure instructive montre le nombre de stations en fonction de la date (fig 5.5 page 198)

On considère que la dérive moyenne après corrections, selon les marégraphes, est de l’ordre de +1 à +2 mm par an.
Ainsi, seul un suivi sur plusieurs décennies permet d’obtenir des dérives cumulées de quelques centimètres.

Ci-dessous les stations, peu nombreuses, avec 7 décennies de mesures, soit une dérive cumulée de l’ordre de 10 cm.
On peut consulter directement (réglage à 1950)
http://www.psmsl.org/products/anomalies/

On constate:
– que l’on mesure principalement le seul hémisphère Nord.
– par construction les marégraphes ne permettent d’avoir que la dérive sur la côte, la pleine mer n’est pas mesuré.
Ainsi les mesures de marégraphes, au dessus de 10 cm de dérive cumulée, ne concernent principalement que les seules côtes du seul hémisphère Nord.

15.  rpf | 26/02/2018 @ 18:40 Répondre à ce commentaire

A propos de la mesure du niveau des mers, et sa grande difficulté … on peut utilement consulter:
http://marine-climate.uib.es/S.....elmann.pdf

16.  patilleverte | 26/02/2018 @ 21:26 Répondre à ce commentaire

Peut être hors sujet, quoique…
1/ Marre de la publicité EDF qui nous parle de la « transition climatique », késaco ???
à la limite la transition énergétique on voit tout de suite (grille-pains et ventilateurs),
la transition écologique on a compris que c’était la décroissance dans la bonne ,humeur…
mais la transition « climatique » ???
ah oui !
2/ Nouveau nom de la météo : les « dérèglements climatiques »
du coup la transition climatique… euuuuh ?

17.  Ecophob | 27/02/2018 @ 11:49 Répondre à ce commentaire

rpf (#15), Wöppelmann est le spécialiste français de la mesure marégraphique, mais attention, c’est aussi un des premiers signataires de la pétition contre Allègre et un des auteurs principaux des rapports du DRIAS. Dans ses communications grand public, il ne cesse d’insinuer qu’il y a accélération de la montée du niveau des mers.

18.  rpf | 27/02/2018 @ 12:34 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#17),
Merci pour votre remarque, il figure en effet dans les premiers signataires, mais aprés Bernard Legras et FM Bréon.
Mais il se trouve que son document a propos des difficultés de la mesure est synthétique et selon moi de bonne qualité, il faut donc le lire et même le citer.

Une remarque pour vous: il n’est pas impossible que d’autres signataires de cette pétition interviennent ici même, sous des pseudos changeants.
Et sur un ton désagréable.

19.  Shakeel | 27/02/2018 @ 23:55 Répondre à ce commentaire

      Comme le dit justement le bulletin de l’APDD « Le Phil’ de Périgueux » (bulletin de l’Amicale phialtélique de la Dordogne 2 rue Roger Couderc 24750 Champcevinel) n°34 de décembre : « D’expérience il y a plusieurs écoles : ceux qui la jouent mentalistes (le client reçoit la carte de voeux par télépathie), et les autres.

20.  Ecophob | 28/02/2018 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

rpf (#18), ma remarque ne remet pas en cause la qualité de son ppt, mais il ne tient pas le même discours avec les professionnels et le grand public. C’est un scientifique engagé comme beaucoup d’autre que je connais dans ce domaine .