Bulletin des climato-réalistes N° 81


– L’IPBES (le GIEC de la biodiversité) annonce la 6e extinction massive des espèces

– Débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie

BIODIVERSITÉ

« J’ai besoin de votre indignation pour défendre la faune et la flore de la planète », a lancé Nicolas Hulot à l’Assemblée nationale le 21 mars. « La biodiversité, tout le monde s’en fiche » a ajouté le ministre qui réagissait au récent rapport de l’IPBES (le GIEC de la biodiversité), qui n’annonce rien de moins que la 6e extinction massive des espèces.

On partagerait volontiers l’indignation du ministre si celle-ci était basée sur des données bien établies et non sur un communiqué de presse outrageusement alarmiste de l’IPBES. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature  (UICN), environ 866 espèces se sont éteintes au cours des quatre derniers siècles, sur un total de  1 400 000 espèces inventoriées (selon Edward O. Wilson, l’inventeur de la notion de biodiversité). Dans le même temps, les biologistes découvrent et décrivent en moyenne 18 000 nouvelles espèces nous dit le Museum National d’Histoire Naturelle.

PEUT-ON SE PASSER DU NUCLÉAIRE ?

100% d’énergies renouvelables, c’est possible en 2050 selon un récent rapport de l’ADEME. Oui mais à quel prix ? Jean-Marc Jancovici a fait le calcul : tous les coûts pris en compte, l’éolien terrestre est 6,2 fois plus cher que le nucléaire, l’éolien offshore 6,9 fois, et le photovoltaïque 11,8 fois plus cher.

Selon Nicolas Hulot, le nucléaire ne serait plus une énergie d’avenir en France et la réduction de sa part à 50% ferait consensus. Ce qui est mauvais pour la France serait donc bon pour l’Inde et la Chine, pays où Emmanuel Macron est allé récemment faire son marché : un contrat de 10 milliards d’euros signé par New Areva pour la construction d’une usine de retraitement, la vente de 6 EPR à l’Inde (selon La Tribune, il s’agirait du plus gros projet de centrale nucléaire au monde). « Nous sommes fiers d’accompagner la transition énergétique de l’Inde », a twitté Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF après la signature de l’accord. Pendant les déclarations, les ventes continuent.

D’UN ARTICLE 34 À L’AUTRE

A propos de l’inscription de la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, Édouard Philippe a twitté le 4 avril : « Le projet de loi constitutionnel inscrira l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34. Le Parlement prendra ainsi sa part dans ce défi majeur du siècle ». « Cela revient à dire que la lutte pour le climat fait partie des missions du législateur, ce qui est déjà le cas » regrette dans La Croix Floran Augagneur, conseiller scientifique à la Fondation pour la Nature et l’Homme, ex-fondation Nicolas Hulot (FNH). Il faudrait tout de même expliquer au Gouvernement que la Constitution n’est pas un tract.

Un autre article 34 fait plus silencieusement débat : c’est celui du projet de loi pour un État au service d’une société de confiance, voté le 30 janvier 2018, qui habilite le Gouvernement à prendre des mesures par ordonnance afin de simplifier la procédure d’implantation des éoliennes en mer. Cet article a fait l’objet d’une passe d’armes entre l’assemblée nationale et le Sénat. La commission mixte paritaire du 5 avril n’est pas parvenue à mettre d’accord les 14 députés et sénateurs membres de la commission.

VENT DEBOUT CONTRE L’ÉOLIEN OFFSHORE

La cour administrative d’appel de Nantes a annulé mardi 3 avril 2018 l’arrêté du préfet des Côtes d’Armor qui concédait à la société Ailes marines l’utilisation du domaine public maritime pour la construction de 62 éoliennes hautes de 216 mètres de hauteur au large de Saint-Brieuc, annonce l’association Gardez les caps.

La pétition en ligne adressée à Nicolas Hulot à l’occasion de l’ouverture de l’enquête publique sur la centrale éolienne située entre Noirmoutier et Yeu comporte un message de Jacques Oudin (ancien Sénateur de la Vendée) : « Nous sommes donc face à une catastrophe écologique pour nos Îles et à un désastre financier à venir pour EDF si nous continuons ainsi. »

LE PIC PÉTROLIER N’AURA PAS LIEU

Le plus gros gisement de pétrole au monde viendrait d’être découvert au large de Bahreïn. Il s’agirait d’un champ de 80 milliards de barils de pétrole de schiste. Si ces estimations sont avérées nous dit L’Expansion, il s’agirait du plus grand gisement pétrolier au monde, plus important encore que le légendaire champ de Gawar découvert en Arabie Saoudite dans les années 1950.

DÉBAT PUBLIC SUR LA PPE 

A l’occasion de la révision de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) qui couvrira les périodes 2018-2023 et 2024-2028, la commission nationale du débat public met à la disposition du public une plate forme contributive permettant de poser des questions, participer à un forum de discussion, produire une ou plusieurs contributions. Les personnes morales (et notamment les associations) peuvent produire un cahier d’acteur (document formaté de 4 pages) qui sera joint au rapport final de la commission. Enfin, il est aussi possible d’organiser un évènement (réunion, atelier, débat, conférence, projection etc.), après avoir obtenir le label CPDP. En amont du débat public, divers ateliers de controverse ont été organisés, dont un traitant de l’Acceptabilité des énergies renouvelables, auquel participe Jean-Louis Butré, Président de la Fédération Environnement Durable. L’Association des Climato-Réalistes sera également partie prenante de ce débat public, avec des événements qui seront annoncés prochainement.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE l’ASSOCIATION

L’assemblée générale annuelle de l’association des climato-réalistes aura lieu à Paris lundi 28 mai 2018 de 15 heures à 18 heures. Les adhérents recevront prochainement par courriel une convocation précisant les modalités de cette assemblée, à laquelle nous l’espérons, vous serez nombreux à participer. Notez que seuls les membres à jour de leur cotisation y seront conviés.

ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION, DE SES MEMBRES ET DE SES SYMPATHISANTS 

Des scientifiques envisagent de placer un pare-soleil géant dans le ciel pour lutter contre le dérèglement climatique 

Une interview de François Gervais sur le média en ligne Atlantico.

Les incohérences de Monsieur Hulot

Un article de Michel Gay dans Contrepoints.

Sortir de l’utopie, revoir les orientations de la loi de transition énergétique

Un article de la Fondation Concorde.

NOUVELLES PUBLICATIONS SUR LE SITE DE L’ASSOCIATION


32 réponses à “Bulletin des climato-réalistes N° 81”

  1. Usbek (#1),
    Le pic pétrolier sans arrêt repoussé malgré qu’on consomme de plus en plus de pétrole ! C’est comme le CO2 dans l’atmosphère qui ne veut pas augmenter au rythme où on le déverse. Il y a quelque chose qui échappe à notre savoir.

  2. A propos de débat « public », vu comment ça se passe sur d’autres sujets, bioéthique par exemple, il vaut mieux que certaines « pointures » puissent s’exprimer, je pense à Rémy Prudhomme ou, effectivement, à Jean-louis Butré (un très beau prénom smile )

  3. A propos de l’huile de schiste le problème est le pourcentage de récupération qui est inférieur à celui de l’huile des gisements conventionnels des réservoirs gréseux ou carbonatés comme à Gawar. Le chiffre de 80 milliards de barils correspond t’il à une estimation de l’huile en lace (produit de la porosité et de la saturation de cette porosité en huile) ou bien est un chiffre de réserve prouvées exploitable, je pencherait plutôt pour le volume d’huile en place.

  4. boken (#4), Quel était le pourcentage de récupération à Gawar dans les années 50 ? Quel est celui de l’huile de schiste aujourd’hui ? Les techniques évoluent…

  5. Ghawar était estimé à 170 milliards de barils dont 60 récupérables ,ce qui avoisine les 30% de récupération ,la porosité est très importante (30%) pour des carbonates, dans le cas de l’huile de schistes( ou de roche mère) on n’atteint jamais ces pourcentages. Quant au gaz on récupère presque tout (viscosité environ 100 fois plus faible).
    Les techniques de récupération ,essentiellement injection d’eau et de gaz, permettent de récupérer au mieux 10% supplémentaires.

  6. Une vidéo intéressante de l’ESA qui montre comment le chauffage atmosphérique par effet joule d’une tempête géomagnétique ne se limite pas aux pôles mais s’étend sur toute la planète:

    http://m.esa.int/spaceinvideos….._Day_storm

    La face cachée du climat liée au vent solaire commence à etre mieux cernée.Dans quelle mesure une partie du réchauffement pourrait être liée à l’augmentation de l’effet joule du vent solaire liée à la baisse du champ magnétique térrestre?A quel moment l’effet refroidissant des rayons cosmiques prend le pas sur l’augmentation de l’effet joule du vent solaire?Ça doit dépendre de la phase du cycle solaire probablement.J’avais lu que le froid prenait le dessus à partir d’une intensité de 40% du champ magnétique térrestre. Il y a beaucoup de questions mais encore peu de réponses sur l’imputabilité des changements du géomagnétisme dans l’évolution actuelle du climat.

  7. Il me semble que le pic pétrolier concernait le conventionnel. Le schiste exploité depuis peu a changé la donne. Il est évident qu’ils iront casser les roches mères jusqu’à la dernière goutte pour extraire le précieux or noir qui rapporte des milliards aux compagnies américaines en particulier et les autres sûrement.

  8. Votre premier paragraphe sur la biodiversité est très confus…

    866 espèces disparues selon l’iucn, mais l’évaluation porte sur quelques dizaines de milliers (majoritairement des animaux vertébrés), par sur les 1 400 000 (majoritairement des animaux invertébrés, des végétaux…).
    Qu’on en découvre 18000 (sur quelle période?) ne change rien à l’affaire, il y en a surement des millions à découvrir encore… Mais ça ne veut pas dire que de la biodiversité se crée, juste qu’il reste beaucoup à découvrir. (même si involontairement, on facilite la tache des chercheurs du futur en détruisant des espèces qu’on en connaît pas smile )

    Bref, ce n’est pas très clair.

  9. Quand on pense que justement on nous vantait le nucleaire afin d’absoudre la France de taxe carbone… Comme cela a change, des qu’il s’agit de recolter du fric…

  10. chacalou (#9),

    Il y aurait des millions d’espèces à découvrir? Par quel miracle? Des millions de naturalistes ont parcouru le monde depuis des siècles à la recherche de nouvelles espèces pour arriver au constat actuel.

    Il y a environ 1,8 millions d’espèces décrites et encore il y a certainement beaucoup de doublons dans ce décompte car toutes ces espèces ne sont pas le résultat d’une définition unique de l’espèce. L’essentiel des nouvelles espèces relève des différentes définitions des espèces.

    Depuis 5 siècles et non 4, il a été constaté la disparition de 866 espèces…selon l’IUCN.

    Savez-vous combien d’espèces étaient considérées comme disparues par l’IUCN il y a 25 ans?…1021

    https://archive.org/stream/1996iucnredlisto96bail#page/n41/mode/2up
    https://archive.org/stream/1997iucnredlisto97walt#page/n45/mode/2up

    La sixième extinction des espèces est un délire encore pire que le RCA.

    Quand on approfondit ses recherches dans ce domaine, on est tout à fait en droit de répondre non à la question que posait Christian Lévêque dans son livre: « L’écologie est-elle encore une science ? ».

  11. chercheur (#11), de toutes façons, ce n’est pas un sujet, il est clair que l’homme modifie les environnements où il vit et se multiplie..la biodiversité change et ce n’est pas toujours un problème.. il faut d’abord accepter l’idée que les atteintes à l’environnement vont nous revenir dans la figure par la bande, idée acceptable à la rigueur mais à dater et quantifier… à partir de là, si on accepte ça on doit admettre qu’une bande d’andouilles estime qu’il faut donc demander leur avis éclairé quand on agit sur environnement c’est à dire tout le temps…
    quand on voit les ressources utilisées ( et donc des atteintes sur l’environnement) pour amuser les touristes et satisfaire des écolos en foutant trois ours bruns dans nos montagnes..

  12. AntonioSan (#10),

    Quand on pense que justement on nous vantait le nucleaire afin d’absoudre la France de taxe carbone…

    des liens SVP !

  13. chercheur (#11),

    Il y aurait des millions d’espèces à découvrir? Par quel miracle? Des millions de naturalistes ont parcouru le monde depuis des siècles à la recherche de nouvelles espèces pour arriver au constat actuel.

    Ce sont les estimations des chercheurs

    http://www.lemonde.fr/planete/….._3244.html

    mais si vous avez mieux à proposer, il faut leur en faire part. On ne sait encore pas grand chose des espèces qui peuplent les fond marins, la canopée des forêts tropicales ou du sol, même si on est au 21ème siècle.

    La sixième extinction des espèces est un délire encore pire que le RCA.

    Ca ressemble plus à de la méthode Coué qu’à un argumentaire scientifique, vous êtes vraiment chercheur?

  14. chacalou (#14),

    Comment peut-on croire à de telles bêtises? Réveillez-vous et retrouvez un peu d’esprit critique svp!

  15. chercheur (#15),
    chacalou (#14),
    C’est vrai que
    – on n’a pas encore fait passer le CO2 de 400ppm à 18% comme l’oxygène dans l’atmosphère comme lors de l’extinction d’il y a 2 milliards d’années
    – c’est vrai que le passage de la faune aquatique à la faune et la flore terrestre au dévonien a dû faire disparaître pas mal d’espèces vivant dans l’eau
    – C’est vrai que le rassemblement des terres au pôle sud suite à la tectonique des plaques a causé de grandes glaciations et extinctions
    – c’est vrai que le rassemblement des terres en un super continent nommé la Pangée a du faire du mal à la biodiversité habituée à des climats plus variés dans des latitudes plus diverses
    – C’est vrai que des impacts météoriques et des formations de trapps comme au Permien et à la limite K/T ont du faire plus de mal que la combustion de pétrole ou de charbon qui ne représente qu’un petit % de la matière organique fossilisée

    Alors comparer l’influence de l’homme à ces cataclysmes terrestres naturels et parler de 6 ème extinction me paraît un peu démesuré

  16. Sans compter que des espèces inconnues encore, disparaissent et apparaissent sans qu’elles soient identifiées.

  17. chacalou (#14), une question quelle serait la méthodologie pour évaluer un nombre d’espèce inconnue?
    Je vois en gros les trucs..à partir du nombre d’espèces inconnues découverte dans tel bout de foret ou surface d’océan..on extrapole en faisant des hypothèses conservatives… pas inacceptable..mais complètement hypothétique et sujet à de grosses incertitudes…
    mais la question n’est pas là…
    on a toujours pas démontré que c’est un problème pour l’humanité .. voire que les efforts qu’on devrait faire pour diminuer le rythme de disparition soit favorable à l’humanité..

    une question elle se situe où la limite de l’acceptable?

    je mets encore l’humanité en premier.

  18. chacalou (#17),

    866 disparitions d’espèces depuis 5 siècles, chiffre en baisse de 15% sur ces 20 dernières années, sur près d’1,8 millions d’espèces décrites. Voilà la seule donnée objective sur la disparition d’espèces sur la planète.

    Vous voulez que j’argumente sur des espèces que personne n’a jamais vu. Vous voulez aussi que j’argumente sur leur disparition qui serait dramatique.

    C’est du délire du niveau d’une invasion d’extra-terrestres.

  19. lemiere jacques (#19),

    Vous voyez très bien. Voici un extrait du cours d’écologie de Robert Barbault…

    « On perd de l’ordre de 40 000 espèces par an déclarait Norman Myers en 1979. Deux ans plus tard, Paul Erlich, professeur d’écologie à Stanford, parle de 250 000 espèces par an – et annonce la perte de la moitié des espèces à l’horizon 2000. De son côté, l’éminent biologiste de Harvard, Edward O. Wilson, dans son essai sur la biodiversité paru en 1992, avance la fourchette de 27 000 à 100 000 espèces par an.
    Ces estimations, portés par d’éminents écologues spécialistes de la dynamique de la biodiversité, ont envahi la littérature scientifique correspondante, répétées de livre en livre par la grande majorité des auteurs. Mais elles ont aussi marqué les discours politiques, les réunions internationales accompagnant les débats relatifs à la Convention sur la diversité biologique, et la mobilisation des grandes organisations non gouvernementales dédiées à la conservation de la nature (UICN, WWF).
    Ainsi, le cri d’alarme lancé par Myers, Ehrlich et Wilson fut relayé dans un rapport officiel des Etats-Unis sur l’environnement intitulé « Global 2000) et largement répété : l’ex-vice-président Al Gore reprenait le chiffre de 40 000 extinctions par an dans son « Earth in the balance : Ecology and the human spirit » paru en 1992.
    Plus récemment, Stuart Pimm et John Lawton (1998), sur la base de divers types d’estimation, évaluent le taux d’extinction actuel à cent fois le taux d’extinction naturel et pronostiquent un accroissement de celui-ci pour peu que se poursuive la destruction des milieux. »

    « Une espèce est déclarée éteinte lorsqu’il n’en subsiste plus aucun individu vivant sur la Terre…
    La plupart des estimations des taux d’extinction produits dans la littérature spécialisée reposent sur un enchaînement d’extrapolations écologiquement fondées.
    Le point de départ est le constat d’une diminution croissante de la superficie des milieux naturels abritant des faunes et des flores très riches, avec une forte proportion d’espèces endémiques- c’est-à-dire propres à ces régions et inexistantes partout ailleurs. Le plus souvent, le raisonnement s’applique aux forêts tropicales- qui couvrent 7% de la surface terrestre et hébergeraient plus de la moitié des espèces vivantes. A partir de ce constat, on recourt à une relation bien connue des naturalistes et des écologues entre surface et richesse spécifique (nombre d’espèces) pour estimer le taux d’extinction locale, puis extrapoler « dans l’hypothèse où se poursuivrait au même rythme le pourcentage de déforestation avancé…
    Plusieurs phénomènes expliquent l’augmentation de richesse spécifique en fonction de l’accroissement de la surface explorée, qu’il s’agisse d’îles ou d’aires continentales. Pour simplifier, je n’en énoncerai que deux principaux, l’effet « diversité des milieux » et l’effet « surface ».
    Le premier résulte du fait que plus la région est vaste plus elle inclut un grand nombre de types de milieux ou d’habitats. Cette plus grande diversité écologique permet à un plus grand nombre d’espèces, spécialisées vis-à-vis d’habitats différents, d’être présentes en nombre suffisants pour maintenir des populations viables. L’effet « surface » est donc là complètement indirect. Mais il existe aussi un effet « surface direct », qui repose sur les deux postulats suivant : l’abondance de chaque espèce, dans un type de milieu donné, augmente avec sa surface ; la probabilité de survie de toute espèce croît avec l’abondance de ses effectifs, donc la surface occupée.
    Voilà le contexte qui autorisait Myers, Ehrlich ou Wilson à formuler des probabilités d’extinction à partir de taux de déforestation : si le nombre d’espèce double quand la superficie de la forêt est multipliée par dix, inversement, on doit s’attendre à ce qu’une déforestation réduisant la surface du milieu à 10% de l’état d’origine conduise à la perte de 50% des espèces présentes au départ. »

  20. the fritz (#13), Ca fait longtemps, je me souviens l’avoir lu du temps de la presidence Sarkozy:

    Donc j’aimerais qu’on réfléchisse, est-ce qu’il est possible, y compris en période pré-électorale, de raisonner, de faire appel à son cerveau, à son sang-froid et à son intelligence ? Alors, je vais aller un peu plus loin, parce que c’est de l’environnement tout ceci. 300 millions de tonnes de CO2 produites en Allemagne, 30 millions en France.

    Alors si la France possède une électricité plus propre et moins chère, elle le doit à une chose : à son parc nucléaire. Je ne fais pas un engagement, je décris une situation et, ce parc nucléaire est le fruit d’un programme conçu sous les mandats du Général de GAULLE, préparé par le Président POMPIDOU, décidé par le Président GISCARD D’ESTAING et construit, pour la quasi-totalité, sous les deux mandats de François MITTERRAND. On l’avait oublié.

    http://discours.vie-publique.f…..02309.html

    Et Le Figaro en 2011
    http://www.lefigaro.fr/conjonc…..ustrie.php

    Énergie peu carbonée
    Pour Philippe Monloubou, directeur commerce d’EDF, l’avantage pour le nucléaire d’être une énergie décarbonée joue également un rôle important: «Tout récemment, un dirigeant d’une grande entreprise internationale m’a confié que s’il devait implanter une usine, à prix équivalent, il choisirait le pays le moins carboné.» Le marché des émissions de gaz à effet de serre, avec des quotas à respecter pour chaque entreprise – et donc des pénalités -, va en effet monter en puissance.

    Bon recherche rapide je le reconnais…mais l’argument est clair: nucleaire, moins de dependance face au quotats CO2… Si vous creusez la question vous retrouvez des citations vantant l’avantage du nucleaire, peu carbone donc sauvant la France d’un risque lie aux compensations financieres que le mecanisme GIEC devrait imposer etc…

  21. chercheur (#21),
    j’arrête de lire à paul erlich désolé..Plus sérieusement…en admettant que la disparition d espèces est un problème pour l’espèce humaine, considérant que ces disparitions ont toujours eu lieu du fait de l’homme même au stade chasseur cueilleur…Qu’est ce qui rend ce problème si crucial MAINTENANT..

    On veut nous faire avaler un truc relatif pour de l’absolu…et pour définir cet absolu on doit faire confiance à des gens comme paul erlich?

    Vous remarquez un truc chez les défenseurs de l’environnement…il n’existe pas de groupe prônant la destruction de l’environnement… Autrement dit une idéologie avec laquelle en gros tout le monde est d’accord… parce que sa généralité permet de se voir personnellement comme une exception : les diables etant les autres…

    La majeure partie des gens ici aiment aussi l’environnement et pourtant ils comprennent me semble t i il le danger de mettre l’environnement sur un piédestal, ce n’est qu’un des avatars du totalitarisme.

  22. chercheur (#21), au passage, c’est une constante..il est fréquent de douter de telle assertions de scientifiques d’une discipline molle pour de simples raisons de bon sens , en général ils raillent votre ignorance et vous disqualifient par autorité..
    Il y a une difference qualitative certaine entre une mesure avec incertitude et une estimation claire… les estimations sont essentiellement dépendantes d’hypothèses , les mesures le sont marginalement.

    Ce sont des disciplines pour lesquelles toute nouvelle mesure réelle vient « bouleverser » ce qu’on savait de ceci ou cela…

  23. AntonioSan (#22),

    Le Climat, Hervé Nifenecker, a néanmoins déclaré le 11 décembre 2011: « Si le réchauffement climatique, soit n’existe pas, soit n’est pas dangereux, quel argument reste-t-il pour défendre le nucléaire
    Hervé Nifenecker , créateur de SAUVONS LE CLIMAT (SLC) en 2004; SLC ( ou salut les copains du CEA), qui profite lâchement de cette histoire de RCA pour promouvoir le nucléaire; d’ailleurs cela ne marche pas parce que les anti GES sont aussi des anti-nuc .
    Le nucléaire a été créé en France parce qu’on n’avait pas de pétrole , mais des idées , et pousser le nucléaire à cause de son économie en GES n’a démarré qu’ avec la création du GIEC et la phobie du CO2.
    Je rappelle que même en tant que pétrolier , je suis un pronucléaire convaincu
    Je rappelle que même en étant un pétrolier , je suis un pro-nucléaire convaincu

  24. the fritz (#25),

    Je rappelle que même en tant que pétrolier , je suis un pronucléaire convaincu

    Si on arrive au bout des réserves disponibles en hydrocarbures fossiles, une électricité abondante permettra de synthétiser des hydrocarbures de synthèse en tous points comparables à ceux que nous connaissons actuellement. Ensuite on pourra parler de pic d’uranium (qui est lui aussi fossile) 😉

  25. the fritz (#25),

    parce que les anti GES sont aussi des anti-nuc

    Pour reprendre le terme utilisé par Patrick Moore (co-fondateur de grinepisse) j’ajoute anti-humains. Ce qui résume tout.

  26. Bernnard (#26),

    Ensuite on pourra parler de pic d’uranium (qui est lui aussi fossile

    C’est vrai, hérité de l’effondrement et l’explosion d’un trou noir comme il y en a des millions dans notre galaxie ; mais cela remonte un peu plus loin que la formation de notre pétrole
    Je ne fais pas de futurologie , Elon Musk aura emmené tous les esprits non fossilisés sur Mars ou dans une exoplanète
    Pour le moment , ce qui me désole c’est les bâtons dans les roues au développement du nucléaire , le fric foutu en l’air par la fermeture de Fessenheim, le fric foutu dans le vent avec les bio éoliennes , les bio panneaux solaires , le bio diesel, les bio briques , les bio autoroutes etc…..; à ce propos je trouve que TOTAL déconne un peu avec son biodiesel à base d’huile de palme ; mais pour montrer qu’on est bio , on est prêt à tout ; Total pour faire raser les forêts primaires en Indonésie; le CEA pour avoir des financements en montrant que le nucléaire n’émet pas de CO2, et ne parlons pas de tous les élus qui ratissent large avec le bio

  27. AntonioSan (#22),

    nucleaire, peu carbone donc

    Euh, je rappelle que l’électricité doit représenter 25% de l’énergie produite en France… Mettre tout l’argent disponible dans les production nuc ou (je rigole) éolienne pour diminuer le CO2 est absurde – comme il l’est pour mettre en place des normes d’isolation aberrantes…

    Par contre, investir pour avoir une électricité abondante et bon marché serait un bien meilleur objectif à terme.

  28. amike (#29),

    Mettre tout l’argent disponible dans les production nuc ou (je rigole) éolienne pour diminuer le CO2 est absurde

    La bonne politique qui ferait vraiment réduire nos émissions de CO2, c’est celle consistant à prolonger la durée de vie de notre parc nucléaire au lieu de vouloir faire l’inverse, et de mettre de l’argent dans des voitures électriques plutôt que dans les éoliennes et panneaux solaires (il y en a qui imaginent qu’on va pouvoir développer l’usage de la voiture électrique avec des moulins à vent et des panneaux photovoltaïques pour la recharge des batteries… dash )

  29. amike (#29), amike, c’est ce que Nicolas Sarkozy et co. nous vantaient a l’epoque, non mon opinion.
    La France devait alors etre plus ou moins epargnee de la fiscalite verte grace au nucleaire.
    On voit que cet argument n’a pas resiste au tsunami verdatre mondialiste de taxation et redistribution et que ma foi les memes politiciens n’en sont pas si marris…
    Ce qui au fond ne devrait surprendre personne.

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