Impact des forçages récents et des recueils de données de chaleur océanique sur la sensibilité climatique

Merci à Scaletrans pour la traduction

SOURCE

L’article LC18 publié par Lewis & Curry est téléchargeable ICI

Cet article faisant 37 pages aurait été un peu long et nous nous bornons à en donner ici le résumé (Abstract), suivi du commentaire fait par l’un des auteurs, Nic Lewis.

Par ailleurs, ce dernier publie également une réponse aux critiques de Dessler sur l’article en question.

Pour prolonger la discussion, on peut consulter ces commentaires également très intéressants :

https://andthentheresphysics.wordpress.com/2018/04/27/lewis-and-curry-again/

https://wattsupwiththat.com/2018/04/29/weekly-climate-and-energy-news-roundup-313/comment-page-1/

Abréviations

  • TCR                    Réponse Climatique Transitoire
  • CMIP5                 Coupled Model Intercomparison Project Phase 5. Ensemble de modèles de simulation utilisés pour le rapport AR5 de 2011
  • AOGCM              Atmosphere Ocean Global Circulation Models
  • WMGG                Well Mixed Greehouse Gaz
  • GMST                 Températures Gobales Médianes de Surface

Résumé [Abstract de l’article LC18] : les estimations de bilan énergétique de la sensibilité climatique à l’équilibre (ECS) et de la réponse climatique transitoire (TCR) sont issues des meilleures estimations et des fourchettes d’incertitude de forçage fournies par le Quatrième Rapport d’Évaluation (AR5) du GIEC. Des réévaluations récentes des forçages par gaz à effet de serre et par l’ozone et les aérosols post-1990 ont été incorporées et les données de forçage ont été étendues de 2011 à 2016. Reflétant les preuves récentes minimisant l’importance du forçage par aérosols, la limite inférieure d’incertitude de l’AR5 est légèrement étendue. En utilisant une période initiale de 1869 à 1882 et une période finale 2007-2016 bien adaptées à l’activité volcanique et à l’influence de la variabilité interne, des médianes d’ECS à 1.50 K (5-95% : 1.05-2.45 k) et de TCR à 1.20 K (5-95% : 0.9-1.7 K) ont été extraites. Ces estimations ont des limites inférieures bien plus basses que celles de l’étude précédente faisant appel aux données de l’AR5 arrêtées en 2011. L’utilisation de données de températures globales complètes interpolées donne des estimations légèrement plus élevées : médianes d’ECS à 1.66 K (5-95% : 1.15-2.7 K) et de TCR à 1.33 K (5-95% : 1.0-1.90 K). Ces estimations d’ECS reflètent les estimations de rétroactions climatiques sur la période historique, excluant la variabilité temporelle. Si l’on inclut la possibilité de variabilité temporelle des rétroactions climatiques l’estimation médiane d’ECS passe à 1.76 K (5-95% : 1.2-3.1 K), avec des données de température interpolées. Les possibilités de biais d’efficacité de forçage non liés, de problèmes d’estimation de température et de variabilité dans les profils de changement de température de surface océanique sont examinés et considérés comme mineurs lorsque des données de température globales complètes sont utilisées. Ces résultats impliquent que les valeurs élevées d’ECS et de TCR issues de la majorité des modèles climatiques CMIP5 ne concordent pas avec le réchauffement observé durant la période historique.

Commentaire de Nic Lewis paru sur Climate etc

Nous avons mis à jour l’article LC15 avec un nouvel article qui a été publié dans le Journal of Climate « Impact des forçages récents et des recueils de données de chaleur océanique sur la sensibilité climatique ». Le papier répond également aux critiques sur le LC15.

Il y a eu des recherches scientifiques considérables sur l’importance du réchauffement du climat terrestre du aux variations de la concentration de dioxyde de carbone (CO2). Deux mesures standard résument la sensibilité de la température globale de surface à un forçage radiatif appliqué de l’extérieur. La sensibilité climatique à l’équilibre (ECS) représente le changement d’équilibre de la température de surface du à un doublement de la concentration de CO2. La réponse climatique transitoire (TCR), une mesure à plus court terme sur 70 ans, représente le réchauffement au moment où la concentration de CO2 a doublé lorsqu’elle s’accroît de 1% par an.

Durant plus de trente ans, les climatologues ont présenté un écart probable d’ECS qui a peu changé. La fourchette 1,5 – 4,5 K (Charney 1979) est inchangée dans l’ AR5 de 2013 du GIEC. L’AR5 n’a pas fourni de meilleure estimation d’ECS, déclarant (Résumé pour Décideurs D.2) : “On ne peut pas actuellement donner de meilleure estimation de la sensibilité climatique en raison d’un manque d’accord sur les valeurs dans les éléments de preuves estimés”.

On trouve, au cœur de la difficulté touchant aux valeurs d’ECS et de TCR la différence substantielle entre les valeurs issues des modèles climatiques et les valeurs dérivées des changements sur les données instrumentales historiques faisant appel aux modèles de bilan énergétique. L’ECS médian donné dans l’AR5 pour l’actuelle génération (CMIP5) de modèles climatiques globaux atmosphère-océan (AOGCM) était de 3,2 K, contre 2,0 K pour les valeurs médianes issues des études de la période historique basées sur des modèles de bilan énergétique cités dans l’AR5.

Par la suite, Lewis et Curry (2015 ; LC15 ci-après)[i] ont extrait, en utilisant une méthodologie de bilan énergétique basée sur les observations, une estimation d’ECS médiane de 1,6 K des séries estimées de forçage global et de contenu de chaleur de l’AR5, ce qui aggravait la divergence avec les valeurs d’ECS provenant des AOGCM. LC15 extrayait également une valeur médiane de 1,3 K, bien en dessous des 1,8 K médians des TCR pour les modèles CMIP5 de l’AR5.

L’analyse LC15 utilisait un modèle de bilan énergétique global qui raccorde ECS et TCR aux variations (Δ) de la température globale de surface [T], du forçage radiatif effectif (ERF) [F] et du déséquilibre radiatif planétaire [N] (estimé d’après son équivalent, le taux d’absorption de chaleur du système climatique)[ii] entre le début et la fin d’une période. Les estimées résultantes dépendaient beaucoup moins des modèles climatiques globaux complets (GCM) et faisaient plus largement place aux incertitudes que beaucoup d’autres[iii].

Des efforts considérables ont été dépensés pour tenter de réconcilier les valeurs d’ECS basées sur les observations et les valeurs déterminées à l’aide des modèles climatiques. La plupart de ces efforts se concentraient sur des arguments selon lesquels les méthodologies utilisées dans les déterminations de modèles de bilan d’énergie se traduisaient par des sous-estimations des valeurs d’ECS et/ou de TCR (p. ex., Marvel et al. 2016 ; Richardson et al. 2016 ; Armour 2017).

Nous avons maintenant mis à jour l’article LC 15 avec un nouveau papier publié dans le Journal of Climate, “Impact des forçages récents et des relevés de chaleur océanique sur la sensibilité climatique”[iv]. L’article (LC 18 ci-après) répond à un certain nombre de questions soulevées à propos des estimations de sensibilité climatique extraites à l’aide de modèles d’équilibre énergétique. Nous fournissons des estimations d’ECS et de TCR basées sur une version globale complète des données de température de surface HadCRUT4, aussi bien que d’estimations basées sur HadCRUT4 même[v]. Le Tableau 1 donne les estimées d’ECS et de TCR pour les quatre combinaisons de périodes utilisées.

Tableau 1 (basé sur le Tableau 3 dans LC18) Meilleures estimations (médianes) et fourchettes d’incertitude d’ECS et de TCR utilisant les périodes indiquées. Les valeurs en casse romaine sont les variations de température (ΔT) calculées à partir des données HadCRUT4v5 ; les valeurs en italique sont calculées à partir de données globales complètes Had4_krig_v2 (Cowan & Way). Les estimations privilégiées sont en gras. Les écarts sont exprimés à 0,05 K près. Sont également montrés les résultats comparables (utilisant les données HadCRUT4v2) de LC15 pour les deux premières périodes combinées données dans cet article. Les valeurs de l’AR5 du GIEC sont fournies à titre de référence.

Les nouvelles estimations d’ECS et de TCR sont très similaires pour toutes les périodes combinées utilisées. Cela implique que le ‘hiatus’ – la période de faible réchauffement du début 2000 jusqu’à il y a quelques années – a peu d’effet sur les estimations. Les paires privilégiées sont les périodes 1869-1882 et 2007-2016, qui fournissent les plus fortes variations de forçage et donc les fourchettes d’incertitude les plus resserrées, nonobstant le fait que ces deux périodes sont les plus courtes utilisées. L’utilisation de 1869-1882 comme période de base évite tout volcanisme important ainsi que la période de données particulièrement clairsemées couvrant les années 1860. Les estimations sont presque identiques en utilisant la période de base 1850-1882 et en excluant les années affectées par le volcanisme ou les données de température très clairsemées.

Les dernières meilleures estimations d’ECS et de TCR basées sur HadCRUT4 dans LC18, respectivement 1,5°C et 1,2°C, sont approximativement 10% plus basses que dans LC15. Ces réductions proviennent principalement d’une révision à la hausse du forçage estimé du méthane suivant une évaluation plus précise des effets de forçage-concentration pour les gaz à effet de serre bien mélangés (WMGG)[vi] et les révisions post 1990 des estimations de forçage par aérosols et ozone qui reflètent les données d’émissions mises à jour[vii], compensées en partie par une révision à la hausse de 2.5% du forçage de la concentration de CO2 préindustriel F2CO2.[viii]

La limite de 5% d’incertitude de l’estimation du forçage par aérosol de l’AR5 2011 est passée de −1.9 Wm−2 à −1.7 Wm−2 pour refléter les récentes preuves substantielles contredisant un forçage par aérosols extrêmement fort[ix]. Ce faisant cela n’a pratiquement aucun effet sur les estimations d’ECS et TCR médianes, et comptait pour seulement une petite fraction des réductions importantes de leurs 83% et 95% de limites supérieures d’incertitude par rapport à LC15. L’essentiel de cette réduction est due aux estimations de forçage révisées et à la concentration moyenne de de GES sur 2007-2016 qui est plus élevée que sur 1995-2011.

La Figure 1 montre une comparaison des estimations révisées et étendues avec leurs valeurs initiales de l’AR5. L’augmentation significative des ‘Autres WMGG’ rend compte de la révision du forçage par le méthane[x].

Il y a quelques preuves récentes selon lesquelles les estimations de forçage volcanique par l’AR5, qui dans LC18 sont étendues jusqu’en 2016, pourraient être faussées vers le bas en raison de l’omission d’aérosols volcaniques dans la basse stratosphère[xi]. Cependant, une fois l’ajustement du niveau général d’aérosol volcanique effectué, cela n’a virtuellement aucun effet sur le forçage volcanique entre les périodes de début et de fin utilisées dans LC18.[xii]

Figure 1 (Basée sur la Figure 2 de LC18) Forçages anthropiques de 1750 à 2016. Dans certains cas les séries temporelles originales 1750-2011 de l’AR5 recouvrent les séries révisées 1750-2016 avant 2012. Le forçage anthropique non révisé a été intégré dans une simple série temporelle ‘Anthropique autres’. Les forçages solaire et volcanique ne sont pas montrés ; ils n’ont pas été révisés et leurs variations d’après 2011 sont très faibles.

Les nouvelles meilleures estimations utilisant les données de température de surface globalement complètes, de 1.66°C pour l’ECS et 1.33°C pour le TCR, sont presque les mêmes que les estimations basées sur les données de températures non interpolées de LC15. Les deux fourchettes ‘probables’ (à 66% +) sont se rapprochent beaucoup des fourchettes basses de l’AR5 du GIEC.

La Figure 2 montre la probabilité des fonctions de densité pour les estimations d’ECS et de TCR, avec les fourchettes ‘probables’ (vert citron ombré) de l’AR5 pour comparaison. Les PDF sont faussés, principalement en raison de l’incertitude dominante du forçage, ce qui affecte le dénominateur des fractions utilisées pour estimer l’ECS et le TCR.

Figure 2 (Basée sur la Figure 4 de LC18) Probabilité estimée de fonctions de densité d’ECS et de TCR selon chaque combinaison de période de résultats principaux. Les GMST (Températures globales médianes de surface) originale sont faites d’après les données HadCRUT4v5 ; les GMST interpolées sont faites d’après les données de Had4_krig_v2. Les diagrammes en boîte montrent les percentiles représentant la probabilité au-delà de la fourchette tracée : 5-95 (barres en fin de ligne), 17-83 (fin de boîte) et 50 (barre en boîte : médian). L’estompage vert citron montre les fourchettes de ‘probabilité’ de l’AR5 (17-83% ou mieux).

LC18 a également dérivé, sur des bases comparables, les valeurs d’ECS et de TCR pour tous les GCM (CMIP5) en cours pour lesquels les données nécessaires étaient disponibles[xiii]. Une majorité de cet ensemble de 31 modèles CMIP5 avaient des ECS et TCR dépassant les 2.7°C et 1.9°C à 95% des limites d’incertitudes, que nous avions extrait des données de température de surface globalement complètes pour ces paramètres.

Les estimations précédentes reflètent les rétroactions climatiques sur la période historique en supposant qu’elles ne varient pas dans le temps. Deux études récentes affirment que les estimations d’ECS pour les modèles CMIP5, extraites des données de forçage comparables à celles qui sont disponibles pour les études de bilan énergétique d’après les observations de la période historique (post-1850), assumant des rétroactions constantes, étaient faussées vers le bas. Elles concluaient que les estimations d’ECS des modèles CMIP5 étaient en moyenne plus élevées de quelque 30% lorsqu’elles étaient dérivées de leur réponse à une augmentation de la concentration en CO2 de façon à permettre dans la mesure du possible les variations temporelles de rétroactions[xiv]. Nous montrons que leurs calculs sont biaisés et que si les calculs sont faits convenablement, la différence est inférieure à 10%[xv]. Permettre pour cela des rétroactions variant possiblement dans le temps augmente l’estimée d’ECS médian à 1.76°C (5-95% : 1.2-3.2°C), avec les données de température globales complètes. La majorité de notre ensemble de modèles CMIP5 a des valeurs d’ECS, estimées de façon à permettre les rétroactions variables dans le temps, qui dépassent 3.1°C.

Il a été suggéré par diverses études que les effets de l’efficacité de forçage inégal, des problèmes d’estimation de température et de la variabilité des configurations des changements de température de surface conduisent probablement à des bilans énergétiques faussés vers le bas pour les périodes historiques[xvi]. Nous avons examiné tous ces problèmes dans LC18 et conclu qu’on ne devait s’attendre qu’à des erreurs minimes avec les données de température globales complètes[xvii].

Plus de la moitié des 31 modèles CMIP5 ont des valeurs d’ECS estimées à l’aide d’un changement de forçage comparable donnant sur la période historique[xviii] 2.9 K ou plus, soit plus de 7% plus élevé que nos 2.7 K basés sur les observations à 95% de limite d’incertitude avec des données de température interpolées. De plus, une majorité de ces modèles ont une TCR supérieure à nos 1.9 K à 95% de limite.

Nos résultats infèrent donc que ces estimations d’ECS et de TCR élevées issues d’une majorité de modèles climatiques CMIP5 ne sont pas cohérents (indice de confiance 95%) avec le réchauffement constaté durant la période historique. De plus, nos estimations d’ECS et de TCR médians utilisant des données de température interpolées donnent un réchauffement dans les siècles ou décennies à venir de seulement 55-70% du réchauffement simulé par les modèles CMIP5.

J’espère discuter plus en profondeur dans un article à venir certains points de LC18 et ses Informations d’Appoint dont il a été trop brièvement question ici.

Nic Lewis                                                                                              April 2018.

[i] Lewis, N., and J. A. Curry, 2015: The implications for climate sensitivity of AR5 forcing and heat uptake estimates. Climate Dynamics, 45(3-4), 1009-1023. Note : l’article a été publié à l’origine en ligne en 2014. Un article à ce papier et ses résultats a été posté ici.

[ii] L’absorption de chaleur totale par le système climatique de la Terre, soit plus de 90% par les océans, est nécessairement égal au déséquilibre radiatif au sommet de l’atmosphère, en négligeant le faible et relativement constant flux géothermique (dont l’effet sur le ΔN est négligeable).

[iii] Bien qu’aucune des estimations de forçage ne soit totalement indépendante des GCM, elles ne semblent pas matériellement affectées par les valeurs d’ECS et de TCR des GCM en question. Les premières estimations d’absorption de chaleur industrielle sont dérivées des GCM et dépendent de la sensibilité des GCM, mais elles sont faibles et un facteur de correction est appliqué afin de permettre que la sensibilité des GCM soit plus élevée qu’a sensibilité dérivée du bilan énergétique.

[iv] Lewis, N. ,and J. Curry, 2018:The impact of recent forcing and ocean heat uptake data on estimates of climate sensitivity. J. Clim. JCLI-D-17-0667. Une copie du manuscrit final présenté, reformaté pour une lecture plus facile est disponible sur ma page web personnelle. L’information d’Appoint est disponible (Ndt liens morts).

[v] Cowtan, K., and R. G. Way, 2014: Coverage bias in the HadCRUT4 temperature series and its impact on recent temperature trends. Quart. J. Roy. Meteor. Soc., 140(683), 1935-1944 (update at http://www.webcitation.org/6t09bN8vM).

[vi] Etminan, M., G. Myhre, E. J. Highwood, and K. P. Shine, 2016: Radiative forcing of carbon dioxide, methane, and nitrous oxide: A significant revision of the methane radiative forcing. Geophys. Res. Lett. 43(24) doi:10.1002/2016GL071930.

[vii] Myhre, G., and Coauthors, 2017: Multi-model simulations of aerosol and ozone radiative forcing due to anthropogenic emission changes during the period 1990–2015. Atmos. Chemistry and Phys., 17(4), 2709-2720.

[viii] La réduction proportionnelle presque identique dans les estimations d’ECS et de TCR basées sur HadCRUT4 entre LC15 et la nouvelle étude reflète le fait que l’absorption de chaleur et les variations de forçage ont augmenté proportionnellement au changement de température.

[ix] Voir la discussion approfondie au chapitre 3a de LC18. A noter que la fourchette d’incertitude (révisée) du forçage par les aérosols dans l’AR5 2011 est -comme pour toutes les fourchettes d’incertitudes de l’AE5 – simplement utilisée, après division par sa médiane, pour estimer l’incertitude fractionnelle dans les séries temporelles ERF de meilleure estimation.

[x] La raison pour laquelle de forçage CO2 récent est presque inchangé bien que F2XCO2 soit 2.5% plus élevé est que la nouvelle formule de forçage par effet de serre intègre une augmentation de forçage par CO2 légèrement plus rapide que la formule logarithmique.

[xi] Andersson, S. M., et al., 2015: Significant radiative impact of volcanic aerosol in the lowermost stratosphere. Nature communications, 6, 8692.

[xii] LC18 Supporting Information, S1

[xiii] Nous avons exclu FGOALS-g2 car les résultats de sa simulation 1pctCO2 sont anormaux et les variantes p2 de GISS-E2-H et GISS-E2-R car leur modèle physique est intermédiaire entre les versions physiques principale (p1) et p3. Il reste 31 modèles CMIP5. Voir le Tableau 2 dans les Informations Complémentaires pour les valeurs ECS et TCR calculées. A noter que la référence à l’ECS calculé sur une base comparable (à nos estimations d’ECS par bilan énergétique observé) concerne les valeurs d’ECShist du tableau 2.

[xiv] Armour, K. C., 2017: Energy budget constraints on climate sensitivity in light of inconstant climate feedbacks. Nature Climate Change, 7, 331-335.
Proistosescu, C., and P. J. Huybers, 2017: Slow climate mode reconciles historical and model-based estimates of climate sensitivity. Science Advances, 3(7), e1602821.

[xv] Section 7f and Supporting Information S5.

[xvi] Marvel, K., G. A. Schmidt, R. L. Miller and L. S. Nazarenko, 2016: Implications for climate sensitivity from the response to individual forcings. Nature Climate Change, 6(4), 386-389.
Richardson, M., K. Cowtan, E. Hawkins, and M. B. Stolpe, 2016: Reconciled climate response estimates from climate models and the energy budget of Earth. Nature Climate Change, 6(10), 931-935.
Gregory, J. M., and T. Andrews, 2016: Variation in climate sensitivity and feedback parameters during the historical period. Geophys. Res. Lett., 43: 3911–3920.

[xvii] See sections 7a, 7c and 7e of LC18.

[xviii] Le forçage dans les simulations historiques des modèles CMIP5 dépendant du modèle et étant inconnu, leur ECShist est estimé (dans LC18 et autres études) à l’aide des données de leurs simulations déterminées par les changements connus de CO2, de manière à imiter les estimations d’ECS qui pourraient être dérivées de leur ECShist.

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1.  Bernnard | 13/05/2018 @ 16:16 Répondre à ce commentaire

POP…

2.  rpf | 13/05/2018 @ 19:06 Répondre à ce commentaire

Merci pour votre traduction.

A mon sens, la seule estimation correcte pour un observateur est la suivante :
1) Entre 1979 , début des mesures de températures par satellites et aujourd’hui la « température » des « climatologues » augmente d’ environ de 0.4 K alors que le taux de CO2 passe de 335 ppm à 405 ppm soit une multiplication par 1.21

2) Si et seulement si cette variation de « température » est entièrement causée par la seule augmentation du CO2 alors la sensibilité basée sur des mesures calibrées et mondiales est ECS ≈ 0.4 * 3.6 ≈ 1.4
(Si on élève 1.21 à la puissance 3.6 on obtient 2 soit un doublement)

Et certainement pas

« entre 1,5 et 4,5 »

Et seulement si le CO2 est la seule cause de la variation infime de « température »

Notre faible connaissance de l’atmosphère réelle rend les calculs théoriques largement illusoires.
(atmosphère inhomogène au possible dans le temps et dans l’espace, l’eau liquide/solide/vapeur a un rôle majeur, etc.)

3.  Bernnard | 14/05/2018 @ 9:26 Répondre à ce commentaire

rpf (#2)

Notre faible connaissance de l’atmosphère réelle rend les calculs théoriques largement illusoires.

Cette illusion à vocation à persister. Malheureusement, pour beaucoup de personnes ces calculs « savants » ne peuvent qu’être sans failles et justifient la politique contraignante sur l’utilisation des hydrocarbures.

4.  Pierre-Ernest | 15/05/2018 @ 22:57 Répondre à ce commentaire

rpf (#2),

1) Entre 1979 , début des mesures de températures par satellites et aujourd’hui la « température » des « climatologues » augmente d’ environ de 0.4 K alors que le taux de CO2 passe de 335 ppm à 405 ppm soit une multiplication par 1.21

Le problème, dans votre raisonnement, c’est que la période 1979 – 2018 est malheureusement beaucoup trop courte pour arriver à des conclusions solides.
En effet, même si les températures de surface n’ont pas la même valeur que les températures de la basse atmosphère (que je préfère nettement d’ailleurs pour leur plus grande homogénéité), si l’on prend le même intervalle de temps (28 ans) entre 1945 et 1973, on trouve une delta T de … -0,005 K (https://www.metoffice.gov.uk/hadobs/hadcrut4/data/current/time_series/HadCRUT.4.6.0.0.annual_ns_avg.txt).
Pendant la même période de temps, même si les valeurs de [CO2] n’ont pas une fiabilité à toute épreuve, on a observé une évolution de 310,1 à 329,0 ppm.(http://www.co2levels.org/), ce qui doit donner un ECS très voisin de… zéro !

5.  rpf | 16/05/2018 @ 11:51 Répondre à ce commentaire

Pierre-Ernest (#4),
Vous avez raison, la période est trop courte.
Mais le concept même de « sensibilité climatique via CO2 » est discutable:
– Quasiment non mesurable (il faut être certain que c’est le facteur dominant dans une variation de « température »)
– Quasiment impossible à calculer théoriquement (difficile d’isoler un facteur ultra-minoritaire dans un système chaotique à souhait).

Éventuellement on peut espérer isoler les 3 facteurs dominants du climat ( 1 Soleil pour l’énergie entrante , 2 Nuages pour la modulation de cette énergie via l’Albédo et l’absorption IR, 3 Océan pour l’inertie thermique)

A mon avis, la « sensibilité climatique » est semblable aux vocables « effet de serre » ou à la « température TMAG »
Des concepts de « climatologues » .
Des concepts flous dignes de  » l’impétus  » du Moyen-Age. (La physique utilise désormais la quantité de mouvement)

6.  JC | 16/05/2018 @ 15:36 Répondre à ce commentaire

… Et des concepts enseignés dans aucun cours de physique de physiciens ! C’est de la physique hors champs de la physique.

7.  lemiere jacques | 16/05/2018 @ 19:43 Répondre à ce commentaire

rpf (#5), bien sûr que c’est discutable car tous ces calculs sont en plus hypothétiques..si je me souviens bien il y a un moment où tu dois de dire ah ben on va dire que à ce moment là le système climatique était à « l’équilibre »…alors que les observations si imparfaites qu’elles soient indiquent que c’est pas vraiment possible de faire cette hypothèse…
alors on met ça de coté on fait les calculs et on en reparle de temps en temps pour faire sérieux..
l’horreur absolue c’est quand l’océan et l’atmosphère échangent de la chaleur sans qu’on comprenne encore pourquoi..si il y a d’ailleurs un pourquoi et pas un effet simple de système imbitable qui fait des trucs …

IL ya toujours l’idée que si on ne perturbe pas le système climatique ou pas trop, ou pas d’une façon qui nous parait significative, il ne changera pas…et que donc une façon d’équilibre se stabilisera…on a le droit de le penser en effet…démontrez le pour voir…

9.  lemiere jacques | 27/05/2018 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#8), ce qui n’est qu’une façon de plus de dire qu’on ne comprend pas grand chose à la variabilité naturelle du climat..