– Conférence avec Richard Lindzen et Vincent Courtillot vendredi 19 octobre – La transition écologique en question
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CONFÉRENCE AVEC R. LINDZEN et V. COURTILLOT
organisée par l’Association des climato-réalistes
« L’alarmisme est-il justifié au regard de l’état de la science du climat ? »
vendredi 19 octobre de 10h à 12h30 à Paris
(hôtel de l’Industrie, 4 place Saint-Germain-des-Prés).
Pour plus de détails, voir ici.
REJET MASSIF DES ÉOLIENNES
En diffusant sur Envoyé spécial un reportage intitulé « Éoliennes : le vent de la révolte » (55′-1h20), France 2 a dévoilé au grand jour l’exaspération généralisée des français face à la politique du gouvernement en matière d’installation d’éoliennes (en lire ici une exégèse). Fait nouveau : la classe politique monte au créneau. Ainsi Xavier Bertrand sur BFM s’est fendu d’un vigoureux « foutez nous la paix avec les éoliennes », sans doute échaudé par la densité des installations dans la région Hauts-de-France. Mais aussi Julien Aubert, député (LR) du Vaucluse et auteur dans La Revue Parlementaire d’un article intitulé : « Les éoliennes terrestres pour une transition énergétique ratée ». Nicolas Dupont-Aignan a, lui, déclaré au Huffington Post : « Il n’est plus possible de voir la France défigurée de la sorte par des éoliennes coûteuses qui aggravent nos problèmes écologiques sans offrir la moindre solution ! ». En commentant sur son blog la démission de M. Hulot, Jean-Pierre Chevènement estime quant à lui qu’une « une petite minorité extrémiste (à peine 3% des électeurs) entend prendre en otage l’opinion ».
Certaines voix de la société civile s’élèvent aussi : dans L’Express, Laurent Alexandre, chirurgien et créateur du site Doctissimo, conjure les pouvoirs publics d’arrêter cette transition énergétique : « les ayatollahs verts veulent nous amener dans l’impasse allemande : posons-nous et réfléchissons à l’avenir de nos enfants ».
LA RÉPONSE DU GOUVERNEMENT : UNE SOCIÉTÉ DE « CONFIANCE »
À ce rejet massif les pouvoirs publics ont répondu par le vote pendant les vacances des français (le 10 août 2018) de la loi « pour un Etat au service d’une société de confiance » dont les dispositions relatives à l’éolien sont édifiantes : les citoyens seront uniquement consultés « sur le choix de la localisation de la ou des zones potentielles d’implantations des installations envisagées ». En réalité, il s’agit d’enlever aux citoyens tous les moyens qui leur permettaient de contester démocratiquement des décisions prises par le pouvoir, comme l’analyse ici Patrice Cahart, ancien directeur de la législation fiscale au ministère des Finances. D’autant qu’une décision du Conseil d’État pourrait relancer de nombreux projets de parcs éoliens, actuellement en suspens rapporte Ouest France.
Les Français estimeront ils avoir été davantage écoutés lors du débat public sur la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) ? On peut en douter, à en juger par le compte rendu de la Commission particulière du débat public qui estime que la nécessité de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et les dérèglements climatiques associés « fait consensus », que le développement des énergies renouvelables est « globalement approuvé », et que l’objectif de 50% de nucléaire dans le mix électrique français « doit être maintenu ». Circulez, il n’y a plus rien à voir.
LES AGRICULTEURS SONT-ILS DAVANTAGE ÉCOUTÉS ?
Daniel Sauvaitre, arboriculteur mais aussi maire et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine, fait sur son blog un implacable réquisitoire contre les politiques publiques : « La délégation donnée à l’agence européenne EFSA comme à l’ANSES en France n’est plus respectée. L’homologation ou le retrait d’homologation est entre les mains des ONG, des médias et du ministère de l’écologie Boulevard Saint Germain. Et elle se fait au doigt mouillé des études bidon de Générations Futures et en fonction de l’indice de bruit médiatique obtenu par la matière active en question » (Lire à ce propos un commentaire sur l’intervention de M. Fabrice Nicolino promoteur de la pétition « Nous voulons des coquelicots » lors de l’émission « La Tête au Carré » du 14 septembre.)
Vincent Guyot, ingénieur agronome et exploitant qui pratique la technique culturale dite de conservation des sols (sans retournement de terre) pour préserver la biodiversité, confie à L’Express : « dans le débat pour l’interdiction du désherbant, les agriculteurs se sentent livrés à la vindicte publique. Injuste, blessant et pas très constructif ». Interrogé par Patrick Cohen sur Europe 1 le 29 septembre, il déclare : « Je ne suis pas un empoisonneur ! ».
Peu importe l’avis de ceux qui savent : une Mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate va décider d’un calendrier de sortie de la France de cette molécule d’ici trois ans.
PENDANT CE TEMPS, LA FISCALITÉ GALOPE
Selon le projet de loi de finances 2019, la hausse de la fiscalité énergétique devrait globalement s’élever à 1,9 milliards d’euros pour les ménages, et à près de 1 milliard d’euros pour les entreprises. Elle augmente sous des formes difficiles a percevoir par les contribuables : ainsi la taxe carbone, pudiquement appelée Contribution Climat-Énergie et qui ne cesse d’augmenter, est passée de 7 euros la tonne de CO2 en 2014 à 55 euros en 2019, l’objectif étant de 100 euros en 2030.
Conséquence : la précarité énergétique augmente, touchant près de douze millions de Français selon un rapport de l’ONPE (Observatoire national de la précarité énergétique). Pire, l’ONPE estime qu’un million de ménages cumuleraient une situation d’inconfort thermique (sensation de froid) et de vulnérabilité économique.
POURQUOI EST-IL URGENT QUE LA SCIENCE SE REBELLE CONTRE LES DIKTATS DU CONFORMISME ?
C’est la question posée dans Atlantico par Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, qui fustige les dérives actuelles de l’écologie politique qui copie « l’apparence d’une démarche scientifique, mais avec des conclusions préétablies, notamment pour l’évaluation des risques, avec des « experts » médiatisés, auto-proclamés « lanceurs d’alerte », et sympathisants du projet politique ».
ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION
Les climato-réalistes à Porto les 7 et 8 septembre
Organisée par l’Independent Committee on Geoethics, la conférence « Basic science of a changing climate » s’est tenue à l’université de Porto. Les climato-réalistes étaient représentés par François Gervais, Camille Veyres, Henri Masson et Benoît Rittaud. Un compte rendu de cette conférence est accessible ici.
Dernières publications sur le site des climato-réalistes
Journée sans voiture du 16 septembre 2018
Le nombre d’ouragans est en diminution aux États-Unis
Cycle du carbone, l’éclairage de trois nouvelles publications
22 réponses à “Bulletin des climato-réalistes n° 85”
Bulletin n°85 en ligne
Concernant la loi contenant des dispositions relatives à l’éolien (article 58 de la loi citée), il serait nécessaire de préciser qu’il s’agit de l’éolien en mer pour lequel notre système n’a pas réussi à construire un seul parc depuis les appels d’offres de 2011 … ( recours obligent !).
Malgré des dispositions prises dans une loi antérieure pour les calmer (tribunal de Nantes), je ne doute pas que les associations vont continuer leurs recours, y compris au niveau de la Commission européenne…
Ayant participé à l’EP (en avril dernier), et émis un argumentaire défavorable à propos du parc éolien en mer entre Yeu et Noirmoutier, j’ai reçu le courriel ci-dessous :
Communiqué du 16 août 2018, du « Collectif Touche Pas À Nos Îles »
JG2433 (#3),
Le collectif ferait bien de relire la convention d’Aarhus et les textes UE et nationaux pris en application : elle n’oblige pas à faire un référendum pour chaque projet !
JG2433 (#3),
Dans ma vie professionnelle, je m’occupais de construction d’usines d’incinération. Je ne me souviens pas d’un seul projet construit avec l’aval de la population, sauf un:
L’enquête publique était programmée en septembre. Le maire du lieu d’implantation de l’usine (communiste rusé) a organisé avant les vacances une « communication » avec la population: une exposition sur le projet, une série de débats avec les habitants sur divers thèmes relatifs à l’usine, chaque soir pendant une dizaine de jours, une urne pour recueillir les avis des habitants et associations, et enfin une grande inauguration de l’exposition avec préfet, députés et sénateurs du coin, etc… Bien sûr, le jour de l’inauguration, grande manifestation de protestation des habitants, avec banderoles, fanfare …, quelques pelés aux « débats », et les urnes pleines à craquer de commentaires enflammés.
Les vacances passent, les commentaires sont depuis longtemps dans la décharge, l’enquête publique arrive … et pas une seule visite des opposants aux commissaires enquêteurs ! Les gens s’étaient défoulés avant les vacances, et personne n’avait pensé que la « vraie » enquête était celle de septembre ! (NB: Cela s’est passé vers 1995. Maintenant la tactique serait inutilisable, les organisations écolos connaissent très bien la règlementation !)
papijo (#5), J’aime reprendre un autre cas, différent mais qui devrait faire réfléchir : la mise en place des portiques écotaxes.
TOUT le monde, gauche/droite, élus, associations, médias et population, était POUR.
Sauf que lorsque les portiques ont commencés à être installé, fini le monde des bisounours. Les pseudos considérations écologiques, de combat contre la pollution, etc, etc.. Tous cela envolé.
Tout simplement parce qu’il était facile de se donner de la bonne conscience, tant que chacun pensait qu’il n’était pas concerné.
Aujourd’hui, la démarche est plus sournoise.
Les questions à se poser sont : le bol est-il bientôt plein ou bien s’arrêteront-ils juste avant la dernière goutte?
Marco40 (#6),
Non pas moi. Je ne suis pas transporteur routier, mais j’estimais que cette taxe avait une probabilité non négligeable d’être étendue à tous les véhicules dans la décennie suivant sa mise en place.
Hug (#7),
moi non plus, parce que je me disais que de toute façon , en fin de compte c’est le consommateur qui va payer en plus de l’installation et de l’entretien de ces portiques
Hug (#7), the fritz (#8), comme pour le RCA : peu comprennent que lorsque l’on taxe le lait, ce n’est pas la vache qui va payer.
Néanmoins j’aurais pu préciser que ce « TOUT » était le reflet de la propagande. De mémoire les députés de tout bord avaient voté pour. Un beau consensus….
Marco40 (#9),
De même que si ce sont nos voitures qui consomment du carburant, ce ne sont pas elles qui payent les lourdes taxes sur celui-ci, mais bien nous, pauvres moutontribuables tondus à ras chaque année par l’Etat. Ce dernier prend vraiment les automobilistes pour des vaches à lait !!
On est vraiment des mougeons.
A propos de science, à quand un débat entre Marcel Kuntz et Bruno Latour ,
(pas taper, merci)
the fritz (#8), Marco40 (#6), Hug (#7), Et c’était une société italienne qui devait récolter l’argent avant le gouvernement français.
A propos des éoliennes que veulent les 3% des extrémistes verts qui en général ne connaissent rien sur les conséquences déplorables de la transition énergétique, l’université d’Harvard vient de montrer que les éoliennes induisent un RECHAUFFEMENT de l’atmosphère 5 à 20 fois plus important que ce qu’on croyait!!!!!
https://wattsupwiththat.com/2018/10/04/harvard-wind-power-will-create-significant-warming-of-0-24c-plus-eat-up-5-to-20x-more-land-than-thought/
Dioex (#13), Quand on voit la différence climatique entre la Lorraine et l’Alsace, par le seul fait de ces petites montagnes à vaches que sont les Vosges…
Mais bon, encore des modèles…
Et que dire des surfaces de culture de maïs destinées à alimenter les méthaniseurs pour la production de biogaz?
Nous avons actuellement un déficit important en fourrage du fait de la persistance d’une sécheresse, la repousse automnale d’herbe est inexistante, heureusement qu’il y a du maïs fourrage (sauf en système « bio » qui va apprendre ce que c’est d’être soumis aux aléas météo. Il va falloir s’attendre à des cris et des grincements de dents en production de viande et lait bio).
Sauf que quand il y a méthaniseur, la priorité est donnée, non pas aux animaux, mais aux digesteurs, plus rentables.
Well done
douar (#15),
C’est à péter de rire (jaune),
bon, je sors
Depuis ce que le gouvernement a fait du référendum (du plus vaste sur l’Europe au plus local sur NDDL), je pense que plus personne ne croit au respect de la démocratie… Mais il y a encore plus grave, c’est l’absence complète de débat : en effet y-a-t-il une seule organisation politique en France qui dit que l’origine anthropique du réchauffement climatique n’est pas démontrée et que les mesures envisagées sont un délire total qui conduiront au suicide auto-consenti de la civilisation occidentale ? S’il y en a une, quelle qu’elle soit, je voterais pour elle aux européennes, sinon je m’abstiendrais…
manon troppo (#17),
Abstension !!!
manon troppo (#17),
Il y en a un en France, le parti Solidarité et Progrès de Jacques Cheminade. l’homme politique moqué par la presse à chaque présidentielle.
DenisP (#19),
En effet, je n’avais jamais eu accès à son programme:
https://www.solidariteetprogres.org/tous-les-articles/?recherche=rechauffement%20climatique&mots=%2C%2C&recherche_on=1&undefined=OK&tri=36501&select_mot=&date_debut=&date_fin=&alldocs=0
DenisP (#19),
Pas rechauffiste du tout !
Dioex (#13), ce genre d’étude me fait drôlement rigoler.
« Démontrer » que les champs d’éoliennes réchauffent le climat n’est pas seulement pseudoscientifique, c’est tout simplement surréaliste…