L’utilisation d’éléments « À effet de serre »


ou

Comment éviter au maximum la déperdition de l’énergie thermique

Un gaz ou un quelconque élément à effet de serre c’est à dire capable d’absorber et de rayonner des infrarouges est perçu comme élément diabolique dans l’atmosphère car on l’accuse de favoriser un «effet de serre » qui en réalité n’existe que dans une serre fermée d’un toit.

Mais parlons de ces « serres » et plus précisément de panneaux fermés et alors on y découvrira une utilité.

Parlons du chauffage d’habitation

Quand on parle de l’énergie de chauffage qu’il est judicieux d’utiliser dans les logements individuels où on a le choix entre le gaz, l’électricité, bois, fioul et… les panneaux solaires.
Très souvent, on pense « pompe à chaleur » qui est une bonne solution. La puissance électrique nécessaire au fonctionnement doit être minimisée cependant.
Il faut se rendre compte que chauffer un espace d’habitation demande un apport de calories faible et de l’énergie « dégradée » est suffisante pour cette fonction.

De plus, cette forme d’énergie inonde l’environnement sous forme de rayonnements infrarouges divers, certes de manière hétérogène, qu’il faut concentrer et capter.

Il est inutile de faire de l’électricité pour chauffer de l’eau qui elle-même servira à chauffer un logement.

On peut rêver, mais le rayonnement IR que les êtres vivants génèrent est perdu, capté et concentré, il peut être utile pour éviter d’avoir froid.
Des panneaux peuvent transformer un faible rayonnement d’infrarouges en calories pour directement chauffer de l’eau ou autre fluide, et cela, avec un bon rendement. Des surfaces particulièrement étudiées contenant des molécules hautement excitables et dés-excitables (pas le CO2 !) par les infrarouges peuvent directement chauffer un fluide caloporteur approprié circulant. Des études pourraient ainsi allier l’isolation d’un appartement à la production d’eau chaude à des fins de chauffage.

Je ne sais pas si on en fait dans ce domaine.

Bien entendu, il y aura des pertes mais le minimum.
Demander de poser des panneaux photovoltaïques pour faire de l’électricité pour chauffer de l’eau est ridicule en regard des rendements.

S’il faut comparer, les panneaux thermiques conviennent mieux pour cette fonction de chauffage des lieux habités que les panneaux voltaïques.
Cet engouement pour une technologie photovoltaïque relativement sophistiquée est difficile à expliquer en comparaison de la rusticité du thermique et de ses performances.

Mais il faut bien créer et soutenir un marché …

Je suis conscient que ce commentaire sous forme d’article va créer je l’espère des réactions.

On ne peut pas emprisonner l’énergie, il y a des pertes tout comme on ne peut pas enfermer un rayon lumineux dans une sphère creuse sous vide à paroi interne  extrêmement réfléchissante. L’énergie va se dégrader inexorablement mais ce qu’on peut faire c’est d’allonger le temps de sa dégradation ce qui en fin de compte revient à améliorer l’isolation ou augmenter le plus possible la résistance globale au transfert énergétique et créer ainsi « un effet de serre » dans les logements.

PS. Juste au moment de publier ce petit article je suis tombé sur cette page récente.
https://www.neozone.org/innovation/il-invente-un-systeme-de-chauffage-ecologique-et-innovant-en-recuperant-la-chaleur-des-toitures-en-ardoise/

C’est dans ce sens que devrait se faire les « économies » d’énergie tant espérées actuellement


32 réponses à “L’utilisation d’éléments « À effet de serre »”

  1. Bonne initiative de créer un nouveau fil … ça rappelle le Skyfall d’il y a quelques années !

    Un aspect qu’il faut également mentionner, c’est que contrairement à l’électricité, la chaleur (à t < <100°C) se stocke très facilement et pour un coût minime ! On peut facilement chauffer son eau dans la journée, et prendre sa douche le soir avant d'aller se coucher, ou le lendemain matin ! Essayez donc de vous éclairer en cette saison après 20 h avec du photo-voltaïque !

    Mais entre nous, de quoi aurait l'air un ministre de l'écologie qui se proposerait de subventionner un bidon d'eau chaude ou tiède ? Un ministre ou un président, pour sa communication, se doit de subventionner de la (soi-disant) high-tech … pas de la plomberie !

    Pour une maison individuelle, cela ne serait pas évident à mettre en oeuvre, mais à l'échelle d'une ville, on peut même réaliser un stockage inter-saisonnier: utiliser le soleil d'été pour se chauffer en hiver ! (exemple / traduction / autres exemples 1 – en anglais et 2 – en anglais aussi)

  2. papijo (#8),
    J’ai essayé à partir du document original téléchargé sur ma machine et aussi à partir du site web, et le retour me donne à chaque fois le document original ! Il doit y avoir un beugue. Utilisez le fil « aide technique  » pour une éventuelle réponse

  3. …à améliorer l’isolation …

    Il y a 15ans, on avait un gros espoir dans l’aérogel de silice : pouvoir garder des masses à des températures extrêmement élevées (1000°C) sans perte pendant longtemps. Mais il semble qu’on n’ait guère progressé dans cette voie pour une généralisation du stockage de chaleur.
    Encore une fois comme dans le nucléaire, la chaleur n’a guère été valorisée…

  4. Bernnard (#9), comme je suis têtu j’ai essayé de traduire le document en utilisant mon Android avec Chrome et j’ai activé la version pour ordinateur du navigateur Chrome pour utiliser Google Traduction. Ça fonctionne !
    Décidément l’informatique m’échappe !

  5. En ce moment, je suis occupé par ma production d’eau chaude sanitaire et je voudrais éviter le gaz qui me sert aussi de moyen de chauffage central.
    Dans mes recherches à travers le Web je suis tombé sur cette arnaque:
    Le chauffe eau « thermodynamique ». Je ne connaissais pas ! Et pourtant c’est répandu semble-t-il.
    En gros, on chauffe l’eau par une pompe à chaleur en prélevant les calories à l’intérieur du logement !
    Bien évidemment c’est votre chauffage central qui en réalité va chauffer votre eau sanitaire.
    À ce compte là, un serpentin en dérivation et à l’intérieur du cumulus, assisté par une petite résistance électrique arrive au même résultat. ‘

  6. Bernnard (#12),
    C’est un peu comme un collègue qui me disait l’autre jour que l’on pourrait « brancher une dynamo sur les roues de la voiture pour récupérer du courant ». Cela permettra sûrement de recharger la batterie et d’augmenter l’autonomie !

  7. joletaxi (#14),
    C’est effectivement sur cette voie que je m’oriente.
    Je fais bien plus confiance au solaire thermique que photovoltaïque. Et revendre de l’électricité à EDF n’est pas un calcul sur lequel se baser pour une longue période de temps.
    Mon projet avance et je consulte des entreprises.
    Suivant les performances que je pourrai évaluer en fonctionnement je verrai à compléter mon installation pour me passer entièrement du gaz sauf pour la cuisine..

  8. Bernnard (#12),
    En l’absence de gaz naturel, les cumulus à résistances sont interdits dans les nouvelles constructions. Il faut donc adopter un « chauffe-eau thermodynamique »(*). Il s’agit d’une pompe à chaleur qui prélève les calories de l’air extérieur pour les renvoyer sur le circuit d’eau chaude. Je n’ai pas de données sur la conso (si les résultats avaient été fantastiques, elle m’en aurait sûrement parlé !), mais à priori si en moyenne cela diminue la conso électrique, par contre par temps très froid, le COP n’est pas forcément supérieur à 1. (Dans ce cas, on consommerait plus que l’ancienne résistance, et la plupart des fournisseurs basculent le fonctionnement sur une résistance, par exemple ici Page 21/28 quand Text < -7°C)

    La pompe à chaleur est soit « intégrée au ballon », si on veut garder tous les décibels pour soi, soit « bi-corps » avec un compresseur extérieur pour partager les décibels avec ses voisins !

    (*) Il faut bien sûr une deuxième pompe à chaleur pour le chauffage de la maison !

  9. papijo (#16),

    oui mais… pour atteindre 65° pour ceux qui ne sont pas attirés par la légionellose , il faut une pompe à 2 étages, et le rendement final en patit inévitablement, même problème pour ceux qui installent une pompe à chaleur pour une installation fuel classique,les radiateurs ne sont pas dimensionnés pour travailler à 38 °
    bref, toute cette agitation pour des fadaises
    Il y a quelques années, j’avais proposé à mon fournisseur d’électricité de me raccorder selon la formule exclusif de nuit(en Belgique) pour alimenter des boilers de stockage.Le calcul, semblait rentable, mais les fluctuations du prix du fuel rendait l’opération spéculative.
    Réponse du fournisseur, placer plutôt des panneaux solaires…..
    Pourtant ,globalement, ce serait un moyen peu coûteux d’améliorer son chauffage, et en plus, d’une très bonne rentabilité pour le fournisseur
    Mais ce n’est pas « in »

  10. Bonjour, je reviens sur ce qu’a dit Amike concernant l’aérogel de silice.
    Je suis chimiste et j’ai créé une peinture isolante et réflective contenant de l’aérogel de silice. Je me suis aperçu que cela fonctionnait en extérieur contre le soleil, normal, mais également à l’intérieur et réfléchissant les IR produit par le chauffage mais également par les humains.

  11. Bernnard (#12),
    Non ! le chauffe-eau thermodynamique prend des calories dans l’air extérieur. Ceux qui en prennent dans l’air intérieur le font dans le conduit de rejet de la VMC.

  12. Pimpin (#19),
    OK ! Si c’est le cas ça semble effectivement honnête mais en partie!
    Cependant l’air expulsé par la VMC est remplacé par de l’air extérieur. Non ?
    Qu’il faudra chauffer à la température du logement.
    Il faut faire attention quand on parle de bilan thermiques.
    L’air extérieur c’est la seule solution effectivement pour les chauffe-eau thermodynamiques.

  13. Bernnard (#20), sauf que le chauffe-eau thermodynamique coûte un bras. Est-ce que la différence de consommation entre lui et un chauffe-eau classique avec stéatite est suffisante pour compenser la différence de prix et ce sur une durée raisonnable (moins de dix ans ?…)..
    unknw

  14. Curieux (#22),
    Dans tous les cas il faut faire des bilans thermiques dans des systèmes bien définis et isolés.
    La VMC est un mauvais choix. À moins qu’on utilise une VMC qui ne fonctionne pas continuellement mais seulement en fonction de paramètres tels que la température et l’humidité relative.
    Les systèmes intérieur /extérieur sont connectés par la VMC et ça complique le bilan thermique..

  15. Murps (#21),

    Est-ce que … pour compenser la différence de prix et ce sur une durée raisonnable

    Un indice : l’absence de subventions …

  16. Bernnard (#20),
    Oui, mais de toute façon cette VMC fonctionnerait qu’il y ait un chauffe eau ou pas. Donc les calories seraient perdues dans le rejet de la VMC. Ce sont ces calories que le chauffe eau peut récupérer. En général c’est une installation collective sur plusieurs appartements ou une grande maison, pas pour un petit appartement.

  17. Bernnard (#23),
    Salut Bernard.
    Au début, je pensais que c’était une faute de frappe, L et M étant voisins sur le clavier.
    Mais tu continues à confondre VLC (l’excellent média player de Vidéolan) et VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).

  18. Pimpin (#25),
    D’accord, dans les maisons relativement « étanches », une VMC est indispensable pour renouveler l’air intérieur, chasser la vapeur d’eau de la respiration, de la douche, de la casserole de pâtes dans la cuisine, et également pour chasser le CO2 et les odeurs du WC. Elle fonctionne donc en permanence (débit ajustable automatiquement en fonction de l’humidité de l’air intérieur) !

    En pratique, le débit d’une VMC est trop faible pour constituer un apport utile pour un chauffe-eau. Il est certainement plus judicieux d’installer une récupération sur la sortie d’air pour préchauffer l’air entrant dans la maison: les débits entrants et sortants sont identiques, le réchauffement apporté augmente naturellement quand l’écart de température entre intérieur et extérieur augmente …
    Ci joint une explication avec un petit schéma

    Comme indiqué dans le texte le système permet des économies d’énergie … théoriquement !
    Par exemple en été, on n’a aucun besoin de chaleur, et la complexité du circuit augmente grandement la puissance du ventilateur par rapport à une VMC simple flux « ordinaire » … pour rien ! Le système demande également qu’il n’y ait pas d’encrassement de l’échangeur (situé bien sûr dans les combles dans un endroit parfaitement inaccessible !), que les condensats s’évacuent bien (pas de bouchage, pas de gel …), etc.

  19. Curieux (#26), Non puisque l’air refroidi est rejeté à l’extérieur. Par contre en été ça pourrait être intéressant mais je ne pense pas que cette récupération d’air froid existe.

  20. papijo (#29),
    C’est pourquoi ce système de récupération par le chauffe eau est installé en commun pour plusieurs appartements ou pour une grande maison.
    Concernant le système de récupération en fait double flux, le problème c’est que l’air envoyé dans l’appartement passe par l’échangeur et des tuyauteries qui doivent être très bien installés pour éviter les points bas avec accumulation de condensation donc développement de cochonneries. Malgré les filtres il faut toujours nettoyer à un moment où à un autre, ce qui peut être difficile si cela n’a pas été prévu pour. Bref, je n’installerais pas ça chez moi. Trop de contraintes et de coût pour peu de gain.

  21. Pimpin (#30),
    Il s’agit des RT internes, sans circuit vers l’extérieur. Mais avec un gros frigo et un gros congélateur ça devrait peut-être s’équilibrer !

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