[On sait maintenant que "l'urgence climatique" n'est pas si urgente pour les Californiens]
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Les élections de mardi étaient également l'occasion pour les citoyens américains de se prononcer sur un certain nombre de sujets. En Californie, deux textes étaient soumis à referendum, qui permettaient des avancées importantes dans les énergies renouvelables. Ils ont tous deux été rejetés.
Les propositions 7 et 10 portaient respectivement sur le financement de la recherche et la production d'énergie renouvelable.
La Proposition 7 prévoyait une augmentation de 2% chaque année de la part d'électricité produite par les compagnies de services publics provenant de source renouvelable. Avec un objectif contraignant de 40 % en 2020, et 50% en 2025.
Ce programme aurait coûté 3,4 millions de dollars chaque année à l'Etat de Schwarzenegger et probablement augmenté le prix de l'énergie pour les consommateurs à court terme.
Selon les estimations, la proposition serait rejetée à 65%. Exceptionnellement, les écologistes ont fait cause commune avec les principales compagnies de services publics, dont Pacific Gas & Electric Company et Southern California Edison, pour faire échec à la mesure. Ils mettaient notamment en cause une mauvaise conception de cette mesure, qui aurait été contre-productive.
Actuellement, 13% des capacités de la Californie proviennent de sources renouvelables, notamment solaire et éolienne. L'Etat s'est fixé un objectif de 20% d'électricité renouvelable en 2010, un objectif qui ne sera sans doute pas atteint. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger souhaiterait atteindre 33% de sources renouvelables dans la production électrique d'ici 2020.
77 réponses à “40% d’Enr en 2020 : les californiens disent ‘non’”
floyd (#48), décidemment, la réalité rejoint la fiction : pas de renaissance pour le Terminator. L’opus 4 de la série culte est un bide ! (mais j’irai quand même le voir dans 2 semaines).
Trouvé aujourd’hui:
Si vous avez des millards, l’avenir énergétique sera solaire!!!
« L’énergie solaire pourrait surgir du désert d’ici 2050
Des installations dans le désert ont le potentiel de produire jusqu’à 25% de l’électricité mondiale d’ici 2050, affirme une étude. Des centrales thermiques solaires peuvent fournir un tel rendement énergétique en utilisant des miroirs qui concentrent la lumière.
L’étude a été menée par Greenpeace, l’Association européenne d’électricité solaire thermique (ESTELA) et le groupe SolarPACES de l’Agence internationale de l’énergie. « Les centrales électriques solaires sont la prochaine grande étape dans l’énergie renouvelable », a déclaré un co-auteur du rapport.
Le solaire à concentration utilise des centaines de miroirs ou lentilles pour concentrer l’énergie solaire à des températures comprises entre 400 et 1000 degrés Celsius, ce qui permet de faire fonctionner une centrale électrique. Cette technologie est adaptée aux régions chaudes et sans nuages comme le Sahara et le Proche-Orient.
De vastes investissements sont toutefois nécessaires pour obtenir de tels résultats. Il faudrait que les investissements atteignent 32 milliards de francs par an d’ici 2015 et 265 milliards par an d’ici 2050, alors que les investissements actuels s’élèvent, pour cette année, à 3 milliards de francs dans le monde. »
(ats)
Wuethrich (#52),
D’où sort ce machin qui compte encore en francs? De quand ça date (comme on dit en Egypte)
@ Andqui.
ce machin vient de l’ATS, agence de presse suisse. En Suisse on utilise le franc qui vaut env. 0.7 Euro.
Date de parution du machin, lundi 25 mai 2009, en fin de journée.
Wuethrich (#54),
Merci, tout s’explique!
Ce que j’aime, ce sont les centrales qui se situent à des milliers de kms des foyers qui en ont besoin. Quelle riche idée le Sahara/
Imaginez ces centaines de miroirs polis situés en plein désert. entourés de sable (naturel, donc bio) dont le pouvoir abrasif est naturellement négligeable. Pensez au personnel chargé de l’entretien, occupé à repolir ces surfaces réfléchissantes dans des conditions idéales de travail (+80°C en plein soleil, 0°C de nuit). N’oubliez pas d’éventuelles tempêtes de sable.
Sauf erreur de ma part un site expérimrntal a été construit au sud de la France au cours des années 70. Il a par la suite été abandonné. Corrigez-moi, si je me trompe.
Wuethrich (#57), c’est bien ça. Il s’agissait de Thémis, un beau jouet bien coûteux aussitôt rangé au placard, à l’époque du choc pétrolier où on s’enorgueillit en France de ne pas avoir du pétrole mais des idées (alakon).
Et Thémis renaît de nouveau le temps de bouffer quelques dizaines de millions de deniers publics. Mais cette fois-ci, la plaisanterie est encore plus courte, vu que nos écochondriaques postmodernes ont réussi l’exploit de classer le site en catégorie Seveso à cause de la tour calorifique, ce qui rend la probabilité d’avoir un investisseur dans l’affaire aussi grande que d’avoir une chèvre des environs ébouillantée par accident par la centrale.
C’est ce qu’on appelle une technologie furtive. En plus, ce qui ne gâche rien, elle est éprouvée… pour sucer le contribuable.
Le gros avantage de ces centrales solaires, c’est que l’on ne peut s’éclairer à l’électricité que de jour, ce qui reste malgré tout très utile, surtout dans le désert !
Moi je propose d’utiliser ces centrales du sahara pour climatiser le désert, et ainsi, combattre le réchauffement climatique!
Centrales solaires. Je suis surpris que les écologistes n’évoquent pas les risques encourus par l’avifaune du fait de la présence de ces gigantesques miroirs aux alouettes. Peut-être ces risques n’existent-ils pas, mais on a vu les écologistes se gendarmer pour moins que cela.
J’ai visité la centrale Thémis il y a une quinzaine d’années ; autant que je me rappelle, elle a été transformée en une sorte de petit musée, et il me semble qu’il reste une équipe de chercheurs qui travaillent sur les hautes températures. Bref, une curiosité.
Quelques nouvelles (pas bonnes) de l’éco-business dans notre beau pays :
Extrait du Dauphiné Libéré d’hier
Astre Noir (#62), Qui a regardé le discours du Mess…d’Obama avant-hier à Las Vegas, où il disait créer des centaines de milliers d’emplois dans l’énergie « verte » ?
guignolo (#59), Outrecuistre (#56),
Donc on construit des centrales dans le désert (où par définition il n’y a personne) et pour stocker l’électricité en excès, une méthode classique est de faire remonter de l’eau dans les barrages.
Il y a certainement un bug 😆 … d’autant que les pertes sur le réseau augmentent avec la distance (si quelqu’un a un chiffre à ce sujet, d’ailleurs…)
Araucan (#64),
À propos du stockage de l’énergie renouvelable
NO ONE TALKING ABOUT ENERGY STORAGE
The wind doesn’t always blow nor does the sun always shine. Renewable energy like wind or solar is not produced when needed, so storage is needed, and this is expensive.
All the promoters of renewable energy ignore the need for storage. What is needed is a large-scale, efficient, low-cost technology that can store huge amounts of electrical energy for weeks or months. No suitable technology exists or has even been contemplated. Hydro-pumped storage is the best we have.
It is expensive – at least $1500/kW – and requires two very large storage lakes not far from each other and with one lake something like 700 m higher than the other. The losses are 25%. The cost, the losses, and the difficulty of finding a suitable site are insuperable barriers to large-scale adoption of hydro-pumped storage. So people who tell us that it is possible to run modern power systems from wind power, solar power and marine energy are not telling the truth.
Extrait de http://icecap.us/images/upload…..WINDII.pdf
Les grosses centrales thermiques (à miroirs cylindro-paraboliques ou de Fresnel) utilisent des fluides à hautes températures comme caloporteurs. Le stockage temporaire de la chaleur est possible dans des réservoirs isolés contenant entre autres des sels fondus et du graphite, ce qui leur permet de fournir de l’énergie 24h/24.
Zut, le lien n’est pas passé.
http://www.outilssolaires.com/…..traleA.htm
Pour le transport de l’électricité les pertes en ligne dépendent essentiellement de la tension: Loi d’Ohm est applicable puisqu’il s’agit d’un système principalement résistif : V=RI D’où W=VI=RI^2.
J’ai vu des projets de centrales solaires en Afrique (Sahara) et transport de l’énergie électrique vers l’Europe par câbles sous-marins à très haute tension. Les pertes sont jugées admissibles.
Manu95 (#66),
Whow lovlely ! et les investissements ?
Araucan (#64), Manu95 (#66),
Je ne sais pas ce qui est « admissible ».
À la louche, en triphasé, la perte de puissance par 100 km est de
10% à 200 kV
2,5% à 400 kV.
On divise par 4 à chaque doublement de la tension.
fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:R%C3%A9seau_%C3%A9lectrique
Les pertes sont moindres en courant continu au delà de 800 km à très haute tension, 400 kV au moins.
Marot (#68), Complément : les valeurs ci-dessus sont pour une ligne dont la résistance est de 3 Ohms pour 100 km, valeur maximum de la norme américaine IEEE C37.06-1997.
En courant continu, un projet annonce une perte de 7,5% pour 3 500 km,
sous toutes réserves.
http://www.saharawind.com/inde…..8;Itemid=1
Marot (#69),
En se basant sur une production annuelle moyenne de 3400 heures et un investissement initial de 1000 €/kilowatt, avec 5 % de taux d’intérêt ajusté, 20 ans de durée de vie et 2% de l’investissement consacré en coûts annuels de fonctionnement et maintenance, le prix de revient de l’électricité produite par un aerogénérateur est de 3.0 €cent/kWh. Notons que d’après les mesures de vents effectuées sur ce territoire, la production annuelle moyenne pourrait atteindre plus de 4500 heures.
A titre indicatif, le transfert de cette énergie à partir des plateaux Saharien de Tarfaya jusqu’en Allemagne par exemple, nécessiterait une longueur de ligne Haute Tension de 3500km dont 28km de câble sous-marin. Le prix de revient de l’électricité produite au Sahara ainsi rendue en Allemagne serait de moins de 4.4 €cent/kWh. Ce montant inclus tous les coûts inhérents à la production et au transport de cette énergie.
Les pertes de charges liées au transport calculées avec une ligne Haute Tension en Courant Continu de 5 GW de capacité, sont limitées et ne représentent en fait qu’un dixième du prix de l’électricité rendue à 4.4 €cent/kWh soit 0.4 €cent/kWh.
Avec les vitesses de vents mesurées sur place et l’utilisation des meilleurs sites, les coûts de production devraient être nettement améliorés.
L’utilisation de l’énergie éolienne à grande échelle au sein de l’Union Européenne a fait que le prix du Kilowatt éolien a été divisé par 4 au cours de ces 20 dernières années. L’investissement initial de 1000 €/kW pour le coût de l’énergie éolienne installée dans le projet décrit ci-dessus, sera probablement bien plus bas. A titre d’exemple, avec moins de 1 GW installés durant l’année 2000 le coût moyen du Kilowatt éolien en Espagne était de 850 €/kW. La forte demande actuelle en nouveaux arogénérateurs engendrant leur non disponibilité sur le marché font que ces coûts sont entre temps devenus plus élevés.
Remarquons que les aerogénérateurs utilisés au Sahara ne devraient pas nécessairement disposer des coûteuses options, telle une vitesse de rotation moins élevée pour réduire l’impact visuel et les nuisances sonores, que l’on impose aux machines actuellement installées dans les zones plus densément peuplées d’Europe.
Le taux d’intégration des différents composants d’un projet de cette envergure dans la fabrication d’aérogénérateurs adaptés devrait permettre la création d’industries entières dans la région engendrant ainsi une économie d’échelle conséquente.
Pourquoi pas le solaire thermique, qui me semble bien moins coûteux à installer et plus facile à entretenir que les éoliennes ? Les éléments fragiles et mobiles sont au sol et non au sommet de grands mats (plus de 100 m, qui de plus sont lourds 180 T et difficilement transportables).
Affaire de gros sous sans doute !
Au sujet de l’éolien, je pose une question naïve à la cantonade : comment est acheminé le courant électrique à partir de ces appareils ? On voit des séries d’éoliennes en ligne le long des routes, par exemple en Beauce, mais pas trace de pylônes électriques. J’en ai conclu (astucieusement) que le courant était acheminé vers les installations de regroupement par des câbles souterrains, dont on sait qu’ils sont beaucoup plus coûteux que les câbles aériens. Il y a aussi nécessité de câblages pour les courants faibles (télécommandes et télétransmissions y compris probablement des caméras de surveillance).
Quelqu’un peut-il m’expliquer en gros comment tout cela fonctionne, et accessoirement qui paye. Je n’ai rien trouvé sur internet.
Je ne connais pas le coût d’un câble souterrain par rapport à une ligne aérienne.
Je relève dans le lien Saharawind cité plus haut
Un câble sous-marin serait dix fois plus cher qu’un câble aérien et cela doit être du même ordre de grandeur pour un câble souterrain mais il n’y a pas de pylône, pas de problème dus au poids (risque d’allongement et de rupture), pas de pollutions visuelle et radio-électrique, etc. Beaucoup moins d’entretien.
Tout compte fait, à long terme, cela peut être plus rentable.
Manu95 (#73),
L’enfouissement d’une ligne électrique c’est quatre fois le coût d’une ligne aérienne… mais je ne crois pas que cela soit possible avec les plus hautes tensions.
Araucan (#74),
Si un câble correctement isolé transportant de la très haute tension peut résister au fond de la mer, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas être enfoui à un ou deux mètres de profondeur.
Il faudrait poser la question à EDF.
Manu95 (#75),
Pas de problème technique à enfouir la HT et la THT (sauf en montagne), seulement un pb de coût d’installation, et aussi de maintenance.
andqui (#76),
Pourquoi y aurait plus de problème de maintenance d’un câble posé dans le désert ? On peut l’enfouir à faible profondeur, voire même se contenter de le recouvrir. Ce n’est pas comparable à un câble posé sur le fond marin à des centaines ou milliers de mètres de profondeur.
Le gros problème avec les câbles et conduites enterrés ce sont les travaux de génie civils : les pelleteuses qui creusent sans vérifier les plans.