(Quand on ne sait plus, c'est la faute du changement climatique…. Pour le détail des exposés de l'INRA, voir là.)
Economistes, généticiens et agronomes livrent le résultat de leur enquête sur la régression de la productivité des terres.
Les Echos, 04/03/2009.
"Posez la question à tous les agriculteurs, ils vous répondront que c'est la faute de la PAC. Nos travaux montrent pourtant le contraire ", tonnait la semaine dernière Guy Riba, directeur général délégué de l'Inra. Depuis 1872, date des premières statistiques agricoles, les paysans s'étaient habitués à voir leurs parcelles produire décennie après décennie plus de blé, d'orge ou de maïs. Depuis le début des années 1990, les agronomes constatent, effarés, la stagnation des rendements des grandes cultures. Le blé tendre ne dépasse guère les 6-7 tonnes par hectare. « Depuis 2000, ils tendent même à baisser », s'alarme Guy Riba. Un phénomène mondial que la FAO estime durable. Les instituts de recherche comme l'Inra ou Arvalis ont fini par mobiliser plusieurs limiers de disciplines différentes pour tenter de démasquer le coupable. Les généticiens ont d'abord été pointés du doigt : et si les progrès de leurs travaux de sélection et d'amélioration des
semences avaient fini par caler ? Depuis des lustres, les paysans puis les scientifiques isolent, croisent et multiplient les individus aux meilleures performances pour créer de nouvelles variétés. Les généticiens ont encore une grande marge de progression avant d'atteindre le plafond théorique de rendement de 15 tonnes par hectare, calculé à partir du rendement de la photosynthèse.
semences avaient fini par caler ? Depuis des lustres, les paysans puis les scientifiques isolent, croisent et multiplient les individus aux meilleures performances pour créer de nouvelles variétés. Les généticiens ont encore une grande marge de progression avant d'atteindre le plafond théorique de rendement de 15 tonnes par hectare, calculé à partir du rendement de la photosynthèse.
A la recherche du suspect
Les biologistes ont d'abord vérifié que les agriculteurs continuaient bien d'utiliser les nouvelles variétés. Or les statistiques montrent que l'âge moyen des variétés semées est resté stable à sept ans. Ils ont ensuite épluché les essais de semences réalisés chaque année au laboratoire pour inscription au catalogue officiel. « En ne considérant que l'effet du génotype, les rendements continuent bien d'augmenter », insiste Gilles Charmet de l'université de Clermont. Les généticiens ont ensuite passé la patate chaude aux économistes. Jean-Pierre Butault de l'Inra a traduit le phénomène comme un essoufflement de la productivité globale des exploitations. Ses calculs montrent que les cultivateurs ne se sont pas pour autant reposés sur leur fourche. Le gain de productivité de leur travail progresse de 2 % par an, bien mieux que l'industrie, notamment grâce à l'augmentation de la taille des fermes. S'appuyant sur une étude de 300 exploitations dans la Marne, il montre que les charges des exploitations (consommations intermédiaires d'intrants) ont là aussi connu une stabilité. Reste la « productivité de la terre » qui a nécessairement baissé : « La stagnation des rendements est la cause et non la conséquence d'une baisse des gains de productivité. La PAC n'a qu'un faible effet sur le comportement des agriculteurs », tranche l'économiste.
Les soupçons se sont logiquement tournés vers les agronomes et leurs analyses des pratiques culturales. Philippe Gate, chez Arvalis, s'est basé sur deux enquêtes réalisées dans le Nord pour botter en touche. Pour lui, les besoins en azote n'ont pas augmenté depuis les années 1970, la biomasse (plante entière) produite par les grandes cultures s'est stabilisée à 12,5 tonnes par hectare. Le traitement des maladies n'est pas non plus une cause pertinente, la comparaison des rendements de parcelles touchées et de parcelles saines a montré que les parasites des grandes cultures n'influencent pas leur productivité. D'ailleurs, l'indice de fréquence de traitement aurait diminué de 25 % en dix ans, confirmant la tendance à la baisse des biocides esquissée par Jean-Pierre Butault.
Au final, la liste des suspects ne comporte plus qu'un dernier candidat : le climat.
Conscient de recourir à une explication devenue passe-partout, les chercheurs ont multiplié les méthodes pour confondre le coupable. L'effet de la sécheresse a sévi dans les régions les plus touchées par les baisses de rendement. Dans le Sud-Est, les pluies ont diminué de moitié en cinquante ans, comme en Champagne. Cette explication est également cohérente avec le fait que les rendements de maïs ont moins souffert que celui des blés par exemple. « La température optimale pour le maïs est supérieure et l'irrigation intense de ces cultures a compensé le stress thermique », explique Philippe Gate. Ce travail d'expertise conforte les chercheurs dans la stratégie d'adaptation des pratiques et des semences au réchauffement climatique. « La baisse des rendements montre que l'adaptation naturelle des cultures n'a pas été suffisante », conclut Philippe Gate.
M. Q., Les Echos
Posté par Araucan.
57 réponses à “Pourquoi les rendements ne progressent plus ?”
Si on regarde le beau graphique des rendements et qu’on compare à la température, on constate que la hausse des rendements est corrélée à un … réchauffement ! Ces dernières années, il n’y a plus de réchauffement et le rendement stagne.
Donc nos animistes post-modernes ont vu le lien entre rendement végétal et changement climatique (ça, un papou analphabète le sait même si ça paraît être un scoop pour nos bac+8) mais à l’envers.
Quant à l’argument de la « température optimale » pour le blé, c’est proprement ahurissant ! Ils veulent nous faire croire que le rendement n’augmenterait plus à cause d’un RC de moins de 1 °C alors qu’en Egypte, ils ont des rendements à l’hectare similaires avec un climat de 15°C plus chaud ? Non mais on se fiche vraiment de notre gueule.
miniTAX (#1),
Ne pas savoir lire un graphique à ce point là !
Hé oui miniTax « on se fiche vraiment de notre gueule »
miniTAX (#1),
Oui en partie mais la corrélation ne marche pas pour les années 50-60…
Ne faisons pas l’erreur des pro RCA !
Pour moi la phrase importante est :
Il y a une différence entre production à l’hectare et marge bénéficiaire à l’hectare… et je pense que les agriculteurs la font désormais.
Sur la productivité …. des écosystèmes…
Là il y a bagarre des experts : entre ceux qui disent, cela stocke tout seul et ceux qui disent, ce n’est pas permanent, avec en toile de fond le fait de savoir si la CCUNCC va payer pour ce stockage…
Cela fait tout de même une fixation de 5 Gt/an….
Si vous voulez lire un autre catalogue de sottises, lisez
http://www.20minutes.fr/articl…..tiques.php
Vous pourrez construire un catalogue assez complet :
1) les mensonges purs :
2) l’affirmation pour faire peur au gogo
3) la prévision immédiatement démentie :
4) le catastrophisme à long terme invérifiable
5) l’intervention du gourou autoproclamé
6) les guerres en fond de panier
On est sur la place du marché devant le bonimenteur (marrant ce mot !)
Ma petite madame, ce n’est pas 100 ans, ce n’est pas 50 ans,
même pas dix ans
c’est trois ans
Elle est belle, elle est bonne ma catastrophe
Qui dit mieux ?
Araucan (#3), bah si, la corrélation « marche » pour le maïs et le colza.
De toute façon, ces histoires de corrélations avec le RC, c’est de la pseudo-science en barre, de « l’animisme climatique » comme dirait feu M. Leroux. Ce n’est pas qq dixième de °C qui vont affecter le rendement, compte tenu de l’énorme gamme de températures que tolère le blé et ses variétés dont disposent les sélectionneurs, de la fluctuation d’une année à l’autre, de l’écart de rendement entre pays (au sein de l’UE, on passe d’un rapport de 1 à 2 en rendement entre la Lithuanie ou la Bulgarie ou l’Italie et la France !), sans parler de l’effet notable de fertilisation d’une hausse de CO2 dans l’air, chose que les différents « experts » français consultés se gardent bien de signaler.
Rien qu’avec cet énorme mensonge par omission, on sait d’emblée que c’est de la pure propagande, la foire aux escrocs et contrairement au Salon de l’Agriculture, celle-ci se tient toute l’année.
Marot (#4), qui dit mieux ?
Tous les prêcheurs d’apocalypses précédents pardi ! (dont certains vivent toujours de leur fond de commerce catastrophiste) :
Et cerise sur le gâteau, celle là devrait vous plaire :
« L’alimentation est trafiquée, mélée d’ingrédients supposés la faire durer plus longtemps où l’enrichir. Nous sommes dans les mains des entreprises alimentaires qui, par la puissance de la publicité, nous prescrivent ce que nous devons manger », prononcé par… H. Himmler, chantre de l’altermondialisme avant la lettre, en 1940.
miniTAX (#6),
Bravo miniTax, quelle cerise !
miniTAX (#6),
Ach so, Adolf, premier en date des écologistes du XXe siècle.
Dans sa vie privée il était du Lovelock avant la lettre :
végétarien, pas d’enfant (bon pour l’empreinte carbone !) aimant les animaux, et il a presque, personne n’est parfait réalisé le voeu du grandes oreilles britannique :qui voudrait être réincarné en virus pour réduire la population.
Quand on sait, et il le sait, comment s’élabore le rendement d’une culture, comment un agriculteur développe sa stratégie: maîtrise des facteurs de rendement(fumure, irrigation, lutte contre les ravageurs et les adventices), comment les conditions de rendements(pluviometrie, somme des températures, structure des sols,…) interviennent, comment en bref les potentialités génétiques d’une variété donnée penvent s’exprimer, on ne peut qu’être scandalisé par les propos, tout-à-fait opportunistes, de ce Gate.
De plus, le raisonnement au coût marginal (quel est le gain de marge pour le dernier kg d’engrais épendu) se développe chez les agriculteurs qui ne sont plus les paysans d’antan et cela peut et va les conduire à optimiser les rendements au lieu de les maximiser.
Au risque d’être totalement politiquement incorrecte, je me pose la question suivante : cette stagnation de l’évolution des rendements agricoles n’est elle pas en corrélation avec la volonté des pouvoirs publics, amorcée il y a une quinzaine d’années, de réduire drastiquement l’usage des produits phytopharmaceutiques (« Pesticides » pour les alarmistes) ?
En tout cas, si le soit disant RC peut avoir une influence sur les productions agricoles elle ne restera que marginale par rapport à celle qu’aura le passage au tout « BIO » où les rendements céréaliers ne sont pas de 7T/Ha mais d’environ 3T/Ha.
“La bataille pour nourrir l’humanité est terminée. Le monde va subir la famine au cours des années 70, des centaines de millions de gens vont mourir de faim”. Ehrlich 1968
Là il ne s’est pas trompé, et le nombre de victimes de la faim et de la malnutrition a été en augmentant sur les dernières années.
DM (#11),
Source stp ?
Et supposons qu’il y a eu des « centaines de millions de mort de faim » (chiffre sorti de ton chapeau je présume), les causes de la faim dans le monde ont été quoi ? Les joyeusetés promises par les prophètes de malheur : catastrophe écologique, changement climatique, pesticides, perte de terre… ou toute autre chose ?
Le paysan (#10), la baisse ou la stagnation des intrants est une des explications logiques de la stagnation des rendements parmi les multiples autres facteurs dont le climat. C’est très clair quand on prend la peine de lire ne serait ce que la synthèse de la rencontre (organisée par l’Inra).
Mais les journaleux de m.rde ont choisi de ne citer qu’un chercheur Philippe Gate parmi la douzaine en présence pour arriver à la conclusion prédéterminée même avant la réunion : « Au final, la liste des suspects ne comporte plus qu’un dernier candidat : le climat. »
Du journalisme d’investigation à la Hulot quoi: on se fixe une conclusion puis on trie les « experts » jusqu’à tomber sur celui qui prononce la phrase qui va bien, et voilà la démo !
andqui (#9), tout à fait d’accord
Tout à fait OK
miniTAX (#5),
Oui il vaut éviter ces corrélations de toute façon. L’INRA est dans le noir il suffit de regarder dans le dossier avec les références (voir intro de l’article)
Le paysan (#10),
Oui mais l’INRA (cf la déclaration de Riba) est en retard sur les politiques suivies, même si elles ne sont pas annoncées comme telles (cela ferait sortir les Beaucerons de leurs champs de blé). De toute façon, l’enjeu c’est soit d’augmenter la marge nette des exploitations et pour une part cela ne passe pas par une maximisation des rendements (cf andqui) mais par une meilleure valorisation des produits…ou de l’exploitation, soit de sauver les exploitations (ex: production laitière, vu la vitesse à laquelle elles disparaissaient).
DM (#11),
Non, malgré les problèmes de guerre et certains aspects climatiques (cyclones, inondations, etc), le nombre de personnes ayant faim a diminué en proportion sinon en valeur absolue. (faites un tour là : http://www.fao.org/worldfoodsi…..no_cache=1,
et le rapport là ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/m…..k3175f.pdf.
Voir là aussi :cyclones/inondations, http://www.fao.org/docrep/011/ai473f/ai473f01.htm)
N’oublions pas non plus que pendant 20 ans (pour des raisons idéologiques), FMI et Banque mondiale n’ont aidé aucune politique agricole dans les pays qui en auraient eu besoin (Afrique).
DM (#11)
Si, il s’est totalement trompé et ce quelle que soit la période prise en compte dans l’histoire de l’humanité (jusqu’ici) et plus encore pour ce qui est de la période qui va des années 70 jusqu’à nos jours.
Auracan (#14)
Même en valeur absolue c’est archi faux (Wikipedia):
En dépit de la révolution verte, la lutte contre la sous- et malnutrition reste ardue en raison du nombre très important de personnes concernées.
On dispose des repères suivants :
Années 1950 : un milliard et demi de personnes souffrant de sous-nutrition, sur une population de 2,5 milliards d’habitants.
2006 : presque 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique et la nourriture dont elles disposent n’est même pas suffisante pour répondre aux besoins énergétiques minimum. Environ 200 millions d’enfants de moins de cinq ans présentent des symptômes aigus ou chroniques de malnutrition.
La ration calorique moyenne per capita dans les pays sous-développés est aujourd’hui voisine de ce qu’elle était dans les pays développés en 1950, mais la nutrition équilibrée ne se résume toutefois pas à un bilan calorique correct, et en particulier les taux de protéines animales y sont encore éloignés de ce que recommande la diététique.[!]
Il n’y a donc plus de problème structurel de sous-nutrition (hors événements exceptionnels comme les famines), mais plutôt de malnutrition. Des îlots graves de malnutrition subsistent par ailleurs — et parfois se développent — en Afrique subsaharienne.
http://www.aidh.org/alimentation/4_lutter.htm
800 millions en 2003 et 8 millions de morts.
8 millions sur les années qui ont suivi la déclaration du scientifique on en arrive largement aux 100 millions de victimes cumulées.
http://one.wfp.org/french/?NodeID=43&k=606
923 millions en 2008 de malnutris. Je n’ai pas trouvé le nombre de victimes pour cette année là.
Une situation n’est jamais définitive, ni dans un sens ni dans l’autre.
Ca ne doit pas encore être publié, peut être en Aout ici :
http://www.fao.org/faostat/foo…..dex_en.htm
voir le fichier excel Number of undernourished persons
@ DM
Il y a environ 144 millions de décès / an sur la planète ces jours- ci (et 360 millions de naissance)…
Flo (#15),
Je me référais aux données de la FAO (842 millions en 90-92 et 848 en 2006… si j’ai bien lu les rapports que je cite).
Mais Ok pour la diminution par rapport aux années 50.
Et tout à fait OK sur la mal-nutrition plutôt que la sous nutrition.
DM (#18),
Vous ne lisez pas mes liens ? 😉
Changement climatique a la sauce Bayer
Le CNRS et BAYER CROPSCIENCE RENFORCENT leur COLLABORATION
Leurs nouveaux projets de recherche communs porteront essentiellement sur les besoins en alimentation de la population mondiale dans le cadre du changement climatique
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1560.htm
DM (#16), ton propre lien dit que le nombre de victimes de la faim et de causes connexes (admirez la précision du terme) est en baisse chaque année donc l’histoire du « nombre de victimes de la faim et de la malnutrition a été en augmentant sur les dernières années », c’est sorti tout droit de ton chapeau. Mais ça te fait bien mal de le reconnaître.
D’ailleurs, si le nombre de victimes de la faim augmente, on se demande bien pourquoi l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, surtout aux endroits de la planète où il y a le plus de malnutris, à savoir en Inde et en Chine. Ah cette fichue espérance de vie, une sacrée épine dans les pieds des néo-malthusiens. Mais visiblement ça ne leur empêche nullement de propager leur idéologie déplétionniste nauséabonde grâce au mensonge et à l’exagération.
#22 J’ai donné des chiffres, je n’ai pas fait dans la réthorique..
Voir même les 2 chiffres d’Araucan : 842 millions en 90-92, 848 millions en 2006 et 923 millions en 2008 ! de malnutris.
Et toi tu cites une généralité (comme celle que j’ai donné plus haut qui dit en gros que chaque année il y a 800 000 000 de malnutris et 8 000 000 de mort, ca ne dit rien sur le détail et la tendance ces dernières années).
Bon pas besoin de chipoter sur les chiffres, une chose est certaine : rien n’est jamais acquis, ni le réglement du problème de la faim dans le monde, ni la paix ni quoi que ce soit.
Les prévisions alarmistes sont peut être présomptueuses mais dans l’autre sens également.
@Araucan : le lien ftp est cassé.
DM, 5 posts quasiment à la queue leu leu difficile de te contourner. Et tu m’énerve.
Résumons, Flo explique qu’entre 1950 et 2006 la population mondiale à presque triplée tandis que le nombre de malnutri à quasiment diminué de moitié.
Ce sont ces chiffres qu’il faut retenir.
Les variation 2003-2006 sont insignifiantes 2 millions sur 800 millions !
C’est une énorme victoire des sociétés modernes libéralo-capitalistes.
Quand à Christian Losson, lui c’est un gros rigolo (mais à libé y a t-il autre chose que des comiques ?) écrire : « Retour sur terre en 2008. Sur fond de spéculation… »
en titrant son article, « Des milliards pour la finance, des miettes pour la faim » alors que précisément c’est le développement économique planétaire, grâce à la finance internationale qui a permis l’extraordinaire amélioration des conditions de vie des plus pauvres décrite ci-dessus, ça tient de l’escroquerie.
En conclusion, si tu veux aider le tiers monde à vivre dans de meilleurs conditions, une seule méthode, claque ton fric, prend un crédit, change de logement et de bagnole, payent des dentelles et des chichis à tendre et chère, envoies tes enfant à l’autre bout du monde. En un mot, consomme un max.
Et là tu seras un homme mon fils.
DM,
Et il ne faut pas oublier (entre nous) de distinguer les gens qui meurent de faim à cause d’un manque de production de nourriture, et ceux qui meurent de faim parce que l’acheminement de nourriture est difficile voire impossible pour eux. Ex: Darfour.
DM (#23),
2008 est une année où les prix ont été exceptionnellement hauts à cause de la spéculation, spéculation encouragée par les biocarburants qui sont le fruit du cerveau malade des réchauffistes. Monter en épingle un événement isolé qui en plus a été la conséquence de l’incurie des politiques (qui n’ont rien vu venir et avaient imposé des années durant des millions d’ha de jachère), c’est de l’escroquerie intellectuelle.
Depuis les années 60, au moment de la prédiction stupide que tu cautionnes en dépit de la raison, le nombre de malnutris a diminué alors que la population mondiale a doublé. Ca veut dire qu’il y a 3 milliards de plus de terriens qui n’ont PAS faim mais ça, tu te gardes bien de le dire. Plus encore, le nombre de calories prises par habitant n’a cessé d’augmenter (source FAO 2001) :
Alors continuer à affimer comme si de rien n’était que « la bataille pour nourrir l’humanité est terminée, le monde va subir la famine« , ce n’est pas seulement du mensonge, c’est de la débilité profonde.
DM (#18), dans le tableau, le nombre de personnes sous-alimentés est en baisse partout, sauf en Afrique, un continent qui regorge de richesses naturelle et qui a une densité de population 5x plus faible que l’Asie.
Donc la cause de la faim n’a rien à voir avec le sempiternel « effondrement écologique » des néo-malthusiens.
Je ne parlais pas des causes de la faim (ou fin) : HS.
Proportionnellement : oui depuis 1950 ca va largement mieux, mais peut on dire que tout va bien quand 920 millions de personnes sont mal nourris ?
Entre 2008 et 2006 la hausse n’est pas négligeable.
Que ce soit du à la crise économique ou au vol de nourriture par les vénusiens venu analyser notre mode de vie, peu importe..
Ce qui est particulier c’est que ca fait plusieurs années de suite ou la tendance s’est inversée. Ca ne prouve rien du tout sur l’avenir bien entendu et je ne vais pas commencer à faire des pronostics à la GIEC.
Enfin au départ je répondais à « des centaines de millions de gens vont mourir de faim », c’est vrai qu’on peut tout autant dire des centaines de millions vont mourrir d’un accident de voiture, si on ne met pas de période ca ne veut rien dire.
J’ai juste voulu dire que depuis cette déclaration il y a bien eu des centaines de millions de mort de la famine (au minimum : 8.10E6 * 40 = 320 millions). Ce n’est pas rien.
@ DM
Nous sommes bien d’accord la faim dans le monde c’est moche qu’elle touche 50 personnes ou 500 millions. Mais vous ne parlez à présent pratiquement que d’une partie de la prédiction « des centaines de millions de gens vont mourir de faim ».
Si elle peut apparaître exacte dans une certaine mesure quand au résultat, il n’en demeure pas moins que les prémisses sont fausses : « La bataille pour nourrir l’humanité est terminée. Le monde va subir la famine au cours des années 70 » et qu’en toute logique le raisonnement qui les a réliées au résultat (que je ne connais pas) est forcément faux.
Pour en revenir au sujet des rendements et la corrélation évoquée par MiniTAX, l’astronome Herschel n’avait-il pas trouvé une étrange similtude entre les cours des céréales et la météo, elle même reliée aux…cycles solaires.
DM (#30),
Qui a dit que « tout va bien » ??? Personne ici n’a dit que tout va bien, alors arrête avec tes strawmen débiles.
C’est toi qui a affirmé sans vergogne que « le monde va subir la famine au cours des années 70″ ce qui est faux, faux et refaux.
C’est toujours aussi dur pour toi de reconnaître des faits aussi simples ?
Strawmen ?!
Je viens d’écrire #30 (et pas besoin d’avoir un QI supérieur à celui d’une huitre pour le comprendre) que je commentais sur la partie qui suit. Je l’accorde, j’aurais dû le souligner, mais mon commentaire ne laissait aucun doute là dessus.
De plus je te fais remarquer que tu as encore tapé à coté.. (cela s’ajoute au nombre qui diminue, malgré les chiffres que j’avais déjà donné).
DM (#33),
Ce qui difficile avec toi c’est que tu ergotes sans cesse pour essayer de trouver un trou de souris pour échapper à ce que tu écris, trou que tu ne trouve évidement pas. Exemple : « Entre 2008 et 2006 la hausse n’est pas négligeable.
Que ce soit dû à la crise économique ou au vol de nourriture par les vénusiens venu analyser notre mode de vie, peu importe. »
Eh bien si, ça importe. Si c’est vol, il faut envoyer la police de Sarko doublé d’une justice islamique (elle est excellente celle-là), mais si c’est un problème économique, la solution est simple, relancer l’économie de marché. A l’inverse de tous ce dont nous abreuve les bonnes âmes gôchistes, verdistes ou réchauffistes.
Je ne chipote pas, je parlais d’1 chose et tu veux absolument dévier.
Je ne parlais pas causes, mais effets.
Les causes sont complexes par ailleurs et loin de moi de prétendre donner une solution (ou plutôt des solutions).
Les amis il y en a qui en ont eux des solutions:
(elle était bien cachée celle là : dans « 20 mn »)
« POLITIQUE – Un bébé de plus et c’est la planète qui souffre, selon le député des Verts…
Voilà une petite phrase qui va choquer les associations familiales. Le député des Verts Yves Cochet a déclaré samedi lors d’un colloque de la revue de la décroissance Entropia qu’un enfant européen ayant «un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York», il faudrait faire voter une directive «grève du troisième ventre» qui inverserait l’échelle des prestations familiales.
«Aujourd’hui, plus on a d’enfants, plus on touche. Je propose qu’une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième», a dit encore le député.
Pas de chance, il y avait un journaliste
Ces propos, rapportés par «Libération», n’étaient pas destinés à se retrouver sur la place publique. Dans l’entourage d’Yves Cochet, on explique qu’«il parlait devant un public confidentiel de convaincus, des altermondialistes et des décroissants». «C’était juste une proposition dans un débat, Yves Cochet ne savait pas qu’il y avait un journaliste dans l’assistance», rajoute-t-on.
En tout cas, contrairement à ce qu’ont pu croire les lecteurs de «Libération», la proposition d’Yves Cochet n’était pas une blague. »
C’est amusant comme dès qu’un crétin gauchiste lance une calembredaine, la presse qui la rapporte tente immédiatement de minimiser la chose, de trouver des excuses ou des explications, voire de laisser planer le doute sur la possibilité que ce soit de l’humour.
Il semble que lorsqu’un abruti de droite sort une énormité la presse n’est pas aussi clémente bien qu’elle soit aux mains du pouvoir ultra libéralo-conservato-réactionnaire.
A le lire plus attentivement et sans être le moins du monde spécialiste cet article semble contenir quelques « curiosités »:
– En regardant les courbes on ne voit pas clairement en quoi les rendements ont été gravement affectés par le fait que les pluies aient diminué de moitié en 50 ans dans le sud-est et en Champagne. Ils ont été multipliés par deux à quatre sur la période.
Il serait intéressant de savoir si les rendements dans le Nord (ou en Belgique ou en Hollande) ont plus augmenté que la moyenne française car en toute logique ils devraient être favorisés par un léger réchauffement.
– « Les généticiens ont encore une grande marge de progression avant d’atteindre le plafond théorique de rendement de 15 tonnes par hectare, calculé à partir du rendement de la photosynthèse. »
Comment peut-on être certain d’atteindre en pratique une valeur théorique calculée (modélisée?) surtout dans le domaine de la bilologie (et à plus forte raison dans un laps de temps donné)?
« Posez la question à tous les agriculteurs, ils vous répondront que c’est la faute de la PAC »
Je le pense aussi, la réforme avec mise en place des DPU, droits à paiement unique, ont été basés sur un historique de références des exploitations (moyenne sur une période de 3 années (2000 à 2002) pour certaines productions ces aides sont couplées totalement ou de moitié ou totalement découplées.
« Le versement de cette aide, qu’il y ait ou non production est subordonné au respect des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (conditionnalité). »
Ceci explique pourquoi l’agriculteur peut-être moins attaché à produire « au top » vu la montée en flêche des intrants, des traitements, du gasoil, etc… et donc revoir à la baisse son seuil de rentabilité…
Un petit résumé pour comprendre … l’incompréhensible?
http://www.marne.chambagri.fr/…..ique_(DPU)
rageous (#38), effectivement, comme l’a dit Araucan, l’agriculteur ne cherche pas maximiser la productivité mais la rentabilité. Il suffit de regarder ce qui se passe aux USA : les rendements à l’ha en céréales là bas sont 2x plus faibles qu’en Europe pas parce que le pays est arriéré mais parce que les agriculteurs américains n’ont aucun intérêt à faire de l’intensif vu le prix dérisoire du foncier par rapport à ce que doit subir un agriculteur en Europe de l’Ouest.
Vu l’importance des facteurs socio-économiques, techniques et réglementaires sur le rendement, attribuer une variation de celui-ci au changement climatique, c’est dire que la queue remue le chien.
Curieux#34
mais si c’est un problème économique, la solution est simple, relancer l’économie de marché.
J’ai pas bien suivi la discussion, mais si c’est simple, qu’est ce que tu attends pour souffler la solution à nos dirigeants
Curieux#26
En conclusion, si tu veux aider le tiers monde à vivre dans de meilleurs conditions, une seule méthode, claque ton fric, prend un crédit, change de logement et de bagnole, payent des dentelles et des chichis à tendre et chère, envoies tes enfant à l’autre bout du monde. En un mot, consomme un max.
Et là tu seras un homme mon fils.
En fait , j’en connais que tu dois porter dans ton coeur, c’est toute la clique du GIEC: grosse paye , gros voyages d’un bout à l’autre de la planète, grande vie dans les hotels de luxe, peut-être avec petites femmes auxquelles ils payent des dentelles et des chichis, et je suis certain que ce n’est pas seulement avec leur paye mais avec ton argent, et cela fait du bien au monde entier , le tiers y compris; avec ce genre de discours , que se reprocheraient – ils?
the fritz (#40),
A mon avis, des USA à l’Europe en passant par la Chine et l’URSS, c’est ce que nos dirigeants font. Là c’est cool pour moi, rien à faire.
the fritz (#41),
Ben oui, c’est clairement avec mon (ton !) fric.
Mais bon, je suis français et ici on a un sacré entraînement pour ce type de sport. De mémoire on est le pays le plus taxé, un de ceux ou il y a le plus de chômeurs (pays équivalent), celui ou l’on consomme le plus de gnôle, de H, d’emphet ou autres neuroleptiques et qui avons un des plus haut taux de suicide.
On est blindé, non ?
Curieux (#42),
Sur le marché comme solution à tout les problèmes, les verts ont réussi, justement en mettant en place des mécanismes de marché (cf le marché de quotas et d’échange de crédits carbone), à faire basculer une partie du monde des entreprises et de la finance dans le camp des pro-RCA.
On peut certes discuter si ce sont ou non des vrais marchés, il n’empêche que ce système a pris et que, officiellement, peu rouspètent …
Ne pas oublier non plus qu’ils ont inventé et imposé un nouvel étalon monétaire : la tonne de carbone.
Là aussi je suis sceptique, désolé, parce que les économistes classiques et les libéraux se sont fait avoir avoir à leur propre rhétorique et ne voient pas le piège.
Araucan (#43),
Par exemple lire cela :
http://www.oecd.org/document/1….._1,00.html
Deux remarques:
-1: L’augmentation continue des rendements observée depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans les pays développés est à mettre en relation, d’une part avec les progrès scientifiques en biologie végétale( physiologie, compréhension des phénomènes de croissance et de développement) et en agronomie (relation plante/sol/climat), d’autre part avec les progrès technologiques induits: amélioration des plantes, travail du sol, utilisation des facteurs de rendements (cités plus haut)
On ne sait pas distinguer à ce jour l’influence du « bruit » climatique, mais celui des coûts de production est maintenant prépondérant.
-2: On sent chez certains la tentation d’associer position politique (en résumé: « je suis libéral » ou « je suis progressiste ») et position sur le RCA et ses avatars.
Je pense que cela va discréditer ce site et ouvrir une porte béante aux réchauffistes. Restons sur le registre de la connaissance et n’entrons pas dans le labyrinthe infructueux de l’opinion.
Qu’en pensez-vous?
andqui (#45),
+1
andqui (#45),
Sur votre 2°), il est indéniable qu’une partie de l’opposition au RCA a surgi dans des milieux libéraux au sens économique par rejet de l’encadrement de l’économie qui résulte des politiques préconisées par les pro-RCA. Il suffit de parcourir sites et blogs aux USA pour le constater, mais pour certains ici aussi. C’est un simple constat . Mais il est vrai aussi que cela peut donner des arguments aux pro-RCA, comme lorsqu’un pasteur s’exprime sur le RCA en appuyant ses arguments sur la Bible et la toute puissance de Dieu.
Mais certains pro-RCA ne sont pas non plus exempts d’a priori économiques ou réglementaires…
Dans les deux cas, on est face à des représentations du monde et de l’action publique différentes : c’est aussi de la connaissance, même si elle est plus difficile à exprimer (quoique…) qu’une courbe de températures…
C’est un fait que le RCA est devenu un sujet politique (c’est ce que veut dire » the science is settled« , en gros, on ne va pas continuer à chinoiser). On peut analyser, suivre et comprendre l’évolution d’un sujet politique et de toute façon chacun vote ce qu’il veut, ne serait-ce que parce que cela fait prendre du recul et réfléchir, notamment par rapport au bruit médiatique sur le sujet et sur les « mesures » à prendre.
Omettre cette partie du sujet revient à occulter une partie importante du phénomène mais si on le traite cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre de la distance avec : il y a aussi une méthode scientifique pour la politique, la sociologie et l’économie même si elle est délicate d’usage.
Dire que certains proRCA promeuvent des solutions libérales (de marché) alors que d’autres préfèrent les taxes est un fait et peut être étudié en tant que tel.
Mais séparons bien opinions (il n’y a pas de mal à en avoir) et faits.
Ah oui, n’oublions pas la formule : Mon Dieu protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge…
Votre exposé ne contredit pas mon 2°, au contraire. Je veux simplement dire que même les positions politiques des uns et des autres, qui conditionnent leur « opinion » sur le RCA, doivent être analysées sous la houlette de la raison, et avec le recul de l’enthomologiste.
En revanche, l’expression trop visible d’un choix idéologique diminue la puissance des arguments et entache de soupçons légitimes les meilleures démonstrations.
En gros, et pour faire simple,je vous approuve .
Merci Auracan pour votre commentaire par rapport au message d’andqui.
Même si andqui a parfaitement raison sur son 2°) on pourrait demander si les « pro RCA » soutenus par une ultra large majorité des médias n’ont pas cherché (et pas si mal réussi) à former une « opinion publique » et non pas à apporter des connaissances.
Une bonne partie des interventions sur ce site consiste à mettre en évidence et à dénoncer des sophismes, des contradictions flagrantes, des erreurs, des banalités qui sont plus issus « d’opinions » que de connaissances.
Comme l’écrit Auracan, la sensibilité et la vision du monde de chacun ne peuvent être totalement occultées lors de la rédaction des commentaires.
Pour rester dans le thème de ce post il y avait pas exemple cet article dans le Monde.fr hier:
http://fr.news.yahoo.com/64/20…..b1c83.html
Mis à part l’inévitable référence au RC, cet article relie objectivement crise alimentaire et prix des « matières premières agricoles ». Certainement. Mais de nos jours même un béotien en trois clics peut constater que la tonne de blé coutait 368 (monnaie constante) en 1983 et 236 en 2008 (plus haut il est vrai des vingt dernières années) et autour de 150 si je ne me trompe en ce moment.
Un raisonnement simple pourrait conduire à penser que si les émeutes de la faim étaient effectivement dues à une augmentation brutale des prix, elles devaient être bien plus terribles en 1983, et le problème aurait dû se résoudre en grande partie du fait de la chute non moins brutale des cours depuis un an.
Sous prétexte d’informer et d’instruire les lecteurs, les auteurs de ce genre d’articles ne sont-ils pas plutôt en train de tenter de forger l’opinion et les opinions?
andqui (#48), « le recul de l’enthomologiste » ???