Les e-mails [du ClimateGate] ont révélé la réticence des climatologues à engager un véritable débat avec les sceptiques qui doutent du réchauffement climatique.
La tempête avait commencé avec seulement quatre mots énigmatiques. "Un miracle a eu lieu", a annoncé un lecteur de ClimateAudit, un blog consacré à critiquer la science du changement climatique.
Un lecteur de ClimateAudit :
"un miracle a eu lieu"
Ce lecteur n'ajouta rien – seulement un lien web conduisant vers un autre blog, RealClimate.
Là, dans la matinée du 17 novembre, se trouve un trésor : un fichier contenant d'un millier de courriels envoyés ou reçus par le professeur Phil Jones, directeur de l'unité de recherche climatique [le CRU] à l'Université d'East Anglia, à Norwich.
Jones est un acteur clé dans la science du changement climatique. Les bases de données de température mondiale et les mesures de son unité de recherche ont été cruciales dans la construction du problème du réchauffement climatique.
Ce que ces e-mails suggèrent, cependant, est que Jones et certains de ses collègues pourraient être devenus tellement convaincus de leur affaire qu'ils sont passé de la recherche objective à l'activisme.
Dans l'un, Jones se vantait d'utiliser des astuces "statistiques" pour oblitérer une baisse visible de la température mondiale. Dans un autre, il annonce vouloir supprimer des données plutôt que de les remettre aux sceptiques du climat. Et dans un troisième, il a proposé d'organiser le boycott des revues qui ont eu l'audace de publier des documents qui ont miné le message [du réchauffement anthropique].
C'était une découverte retentissante et controversée – bien trop retentissante pour certains. RealClimate est un site Web conçu pour les scientifiques qui partage la croyance Jones dans le changement climatique d'origine humaine. Après quelques heures, le fichier avait été supprimé du site.
Plusieurs heures plus tard cependant, il a réapparu – cette fois sur un serveur russe obscur. Bientôt, il avait été copié sur une foule d'autres serveurs, d'abord en Arabie saoudite et en Turquie, puis en Europe et en Amérique.
Qui plus est, le posteur anonyme était déterminé à ne pas se laisser ignorer à nouveau. Il ou elle a posté des commentaires sur des blogs sceptiques, détaillant une douzaine des meilleurs courriels et proposant des liens web pour le reste. Les astuces statistiques de Jones sont désormais propriété publique.
Steve McIntyre, un sceptique du climat de premier plan, a été stupéfait. "Les mots me manquent", dit-il. Un autre, Patrick Michaels, a déclaré : "ce n'est pas une trace de poudre, c'est un champignon atomique."
Inévitablement, l'affaire prit le surnom de ClimateGate. Pour les scientifiques, les militants et les politiciens qui tentent d'inciter le monde à agir contre le changement climatique, les révélations ne pouvaient pas tomber au pire moment. Le mois prochain, les dirigeants mondiaux se réuniront à Copenhague pour définir des limites aux émissions de carbone. La dernière chose dont ils ont besoin serait de nouveaux doutes sur la validité de la science.
Le scandale a également eu un impact énorme personnel et professionnel sur les scientifiques. "Ces quelques derniers jours ont été les pires de ma vie professionnelle", a déclaré Jones. Il a dû faire appel à la protection de la police pour après la réception d'appels téléphoniques anonymes et des menaces personnelles.
"Ces quelques derniers jours ont été les
pires de ma vie professionnelle", Jones
Pourquoi quelques courriers électroniques envoyés et reçus par un chercheur unique, d'une université de rang moyen ont-ils eu tant d'impact ? Et surtout, qu'est-ce que cela nous apprend sur la qualité de la recherche qui sous-tend la science du changement climatique ? Le scandale du hacking n'est pas un événement isolé. Au contraire, elle est le dernier round d'une lutte de longue haleine sur la science du climat, qui remonte à 1990. C'est alors que le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat – le groupe de scientifiques qui conseille les gouvernements – a publié sa première série de rapports d'alerte que la Terre risque de subir ce danger mortel du changement climatique. Une pièce maîtresse de ce rapport a été un ensemble de données montrant comment la température de l'hémisphère Nord a été en hausse rapide.
Le problème est que les mêmes chiffres montre que tout cela s'était déjà passé auparavant. Ce qu'on appelle l'Optimum Médiéval d'il y a environ 1.000 ans a vu la Grande-Bretagne couverte de vignobles et les agriculteurs Viking s'occuper des vaches au Groenland. Pour tout bon scientifique, cela soulève une grande question : ce réchauffement récent est-il lié à l'homme par la combustion de combustibles fossiles ou fait-il partie d'un cycle naturel ?
Les chercheurs se sont mis au travail et en 1999, un groupe dirigé par le professeur Michael Mann, climatologue à la Pennsylvania State University, a trouvé des nouveaux chiffres montrant que la période chaude médiévale n'était pas si important après tout.
Certaines parties de l'Atlantique pourraient avoir été chauds pour un temps, mais les enregistrements suggèrent que le Pacifique avait été plutôt froid au cours de la même période – donc, en moyenne, la température avait peu changé.
Cette vision de continents frappés par
sécheresses et inondations pendant
que l'Arctique fond a transformé une
question scientifique en un débat
politique fortement émotionnel
Affiché graphiquement, les données de Mann ont donné la fameuse "crosse de hockey". Elles montrent des températures de l'hémisphère Nord constantes pendant des centaines d'années puis en forte hausse à partir de 1900 jusqu'à maintenant. L'idée est que cette hausse se poursuivra, avec des conséquences potentiellement fatales pour l'humanité. Cette vision de continents frappés par sécheresses et inondations pendant que l'Arctique fond a transformé une question scientifique en un débat politique fortement émotionnel. Le langage utilisé par les "réchauffistes" et les sceptiques est également devenu de plus en plus polarisé.
George Monbiot, largement respecté comme commentateur sur les questions écologiques, a étiqueté les sceptiques de "négationnistes du climat", une tournure de phrase désagréablement proche du négationnisme de l'holocauste. Les sceptiques, particulièrement en Amérique, ont suggéré que les scientifiques qui croient au changement climatique font partie d'une conspiration mondiale de l'ai gauche pour détourner des milliards de dollars dans les technologies vertes.
Une critique plus convaincante est qu'il y a eu une forte réticence à reconnaître la dissidence à la question de la science climatique. Al Gore, ancien vice-président américain devenu militant vert, a qualifié le débat sur le climat comme "réglé". Cependant, la science, disent les critiques, n'a pas été testée à la limite. C'est pourquoi l'unité de recherche climatique à l'Université d'East Anglia est si importante.
Ses chercheurs ont construit des séries sur les changements de température sur des milliers d'années. Peut-être les plus importants sont les séries de températures océaniques et terrestres mondiales depuis le milieu du 19e siècle. Il s'agit de la base de données qui montre le réchauffement "sans équivoque" de 0.8 °C sur les 157 dernières années dont dépendent la crosse de hockey de Mann et beaucoup d'autres choses dans la science du climat.
Certains critiques estiment que les conclusions du CRU doivent être traitées avec plus de prudence, car toutes les données publiées ont été "corrigées" – ce qui signifie qu'elles ont été modifiées afin de compenser d'éventuelles anomalies dans la façon dont elles ont été prises. Ces changements sont normaux, ce qui est controversée est de savoir comment elles sont réalisées. Cette situation est aggravée par le refus du CRU de divulguer les données brutes originales.
David Holland, un ingénieur de Northampton, est l'un des nombreux sceptiques qui croit que la manière de précéder du CRU est mauvaise. Quand il a présenté une demande pour les chiffres en vertu de la loi sur la liberté d'information [le FOI], il a été débouté sous le motif que sa demande n'était "pas dans l'intérêt public".
D'autres personnes ayant présenté des demandes similaires ont été rejetées parce qu'elles n'étaient pas universitaires, parmi eux McIntyre, un Canadien qui gère le site Internet ClimateAudit.
Un vrai universitaire, Ross McKitrick, professeur d'économie à l'Université de Guelph, au Canada, a aussi essayé. Il a dit : "ma demande a été rejetée pour une raison totalement différente. [Le CRU] m'a dit qu'ils avaient obtenu les données en vertu des accords de confidentialité et ne pouvait donc pas les fournir. [NdT : il en est de même pour Prof Vincent Courtillot]. C'était étrange parce qu'ils avaient déjà fourni certaines d'entre elles à d'autres universitaires, mais seulement ceux qui soutiennent l'idée du changement climatique."
C'est dans ce contexte que les courriels ont été divulgués la semaine dernière, ce qui renforce les soupçons que l'objectivité scientifique a été sacrifiée. Il y a un malaise même chez les chercheurs qui soutiennent fortement l'idée que les humains modifient le climat. Roger Pielke, professeur d'études environnementales à l'Université du Colorado à Boulder, a déclaré : "Au cours des dix dernières années il y a eu une bataille politique entre les sceptiques du climat et des scientifiques militant".
"Il me semble que les scientifiques ont perdu le contact avec ce qu'ils faisaient. Ils se voient comme dans une bataille avec les sceptiques, plutôt que de faire avancer la connaissance scientifique."
Le professeur Mike Hulme, un chercheur associé de Jones à l'Université d'East Anglia et auteur de Pourquoi nous somme en désaccord sur le changement climatique, a déclaré : "Les attitudes révélées dans les e-mails semblent inappropriées. Le tribalisme démontré dans certains e-mails est quelque chose de plus généralement associée à l'organisation sociale au sein de cultures primitives, il est indésirable dans le contexte de la science ".
Il pourrait cependant y avoir une autre raison pour laquelle l'unité a rejeté les demandes de divulgation de ses données.
Ce week-end, il est apparu que le cru a jeté une grande partie des données. Perdu sur son site Internet se trouve cette déclaration : "La [faible] disponibilité des moyens de stockage dans les années 1980, signifie que nous n'étions pas en mesure de garder les sources multiples pour certains sites… Par conséquent, nous ne détenons pas les données brutes originales, mais seulement les données à valeur ajoutée (par exemple, ayant subi le contrôle-qualité et l'homogénéisation)."
nous n'étions pas en mesure de
garder les sources multiples pour
certains sites… nous ne détenons
pas les données brutes originales,
mais seulement les données à
valeur ajoutée
Si oui, c'est extraordinaire. Cela signifie que les données sur lesquelles une grande partie de la compréhension du changement climatique est basée ne peuvent jamais être revisitées ou vérifiées. Pielke dit : "Est-ce vraiment sérieux ? Il est désormais impossible de créer un nouvel indice de température à partir de zéro. [Le CRU] est en gros en train de dire : "croyez en nous".
Où est ce que cela va mener débat sur le climat ? Tandis que la croyance très forte des scientifiques est que le monde se réchauffe et que l'humanité est responsable, les voix sceptiques se multiplient.
Lord Lawson, l'ancien chancelier conservateur, a annoncé la semaine dernière, la création de la Fondation Global Warming Policy, une cellule de réflexion, destinée à "amener la raison, l'intégrité et la neutralité dans un débat qui est devenu gravement biaisé, irrationnellement alarmiste, et trop souvent d'une triste intolérance ".
Lawson a déclaré : "Le changement climatique n'est pas correctement débattu parce que tous les partis politiques sont du même côté, et il y a une intolérance envers tous ceux qui veulent en débattre. Cela a transformé le changement climatique d'un enjeu politique en une religion laïque".
Le public est naturellement confus. Un récent sondage a montré que 41% acceptent comme un fait scientifique que le réchauffement climatique est en cours et est en grande partie dû à l'homme, tandis que 32% pensent que le lien n'est pas prouvé et 15% que le monde ne se réchauffe pas.
Ce week-end, beaucoup de collègues de Jones le soutiennent. Tim Lenton, professeur de sciences de la Terre à l'Université d'East Anglia, a déclaré : "Nous n'aurions pas du tout la compréhension du changement climatique actuelle sans le travail de Phil Jones et de ses collègues. Ils ont passé des décennies à reconstituer les séries de températures historiques et c'est du bon travail. "
Le problème est que, vu les événements de la semaine passée, à la fois les sceptiques et le public exigeront plus d'explications que cela.
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/environment/article6936289.ece
@99 chria
La logique de ce raisonnement voudrait que chaque discipline fasse appel uniquement à ses spécialistes
.Pour parler climat, uniquement des climatologues patentés.
Bien, d’accord.
S’il n’y avait qu’une phrase à retenir du rapport Wegman, c’est celle-ci:
Mr. Man aurait du ,pour la partie statistique de son étude faire appel à des spécialistes car il ne semble maîtriser le sujet.C’est d’autant plus incompréhensible que dans sa propre université,il y avait des statisticiens de renom
sans commentaire
Abitbol (#86),
Oui mais cela serait encore mieux si le graphique montrant les corrélations soleil/températures ne s’arrêtait pas à 1998. Même si il s’en tire en disant voyez les températures ont commencé à baisser (en fait plutôt stagner) mais cela devient du qualitatif, pas du quantitatif.
Bonne nouvelle d’Australie :
L’opposition conservatrice australienne a désigné mardi son nouveau chef de file, Tony Abbott, un adversaire déclaré du projet de loi contre le réchauffement climatique que le gouvernement tente de faire passer.
« Nous allons nous opposer à ce projet de loi au Sénat, c’est la meilleure chose à faire », a déclaré à des journalistes M. Abbott.
Source : AFP / 01 décembre 2009
joletaxi (#101), si Mann et sa clique ne fait pas appel aux vrais statisticiens, c’est qu’ils savent pertinemment que leurs théories statistiques (les PCA non centrés, les RegM et autre algos qui changent à chaque nouvelle publi, cf par ex. le décorticage sur ClimateAudit du tout dernier papier de Mann sorti il y a 2 semaines) qui arrivent à pondre une courbe en crosse de hockey même à partir d’un bruit rose, c’est de la foutaise en barre.
Toute cette bande de charlatans du climategate le savent, et ils se l’avouent même entre eux, cf par ex. Briffa qui dit que l’obsession de Mann de vouloir à tout prix trouver une courbe en crosse de hockey pour la température des tropiques est ridicule et que la crosse de hockey qui est surtout visible, « c’est le verbiage buté (« self-opiniated ») produit par Mann au fil des années » ( http://www.di2.nu/foia/1024334440.txt ).
Et vu comment Wegman, stastiticien de renom vu sa position au sein de l’académie des sciences américaines, a descendu les travaux de Mann, la clique ne risque pas de consulter les vrais statisticiens de si tôt. Ils ont peur autant de l’ouverture de leur magouilles statistiques aux vraies spécialistes que les cafards de l’ouverture du placard.
On ne peut pas prendre que des climatologues pour parler climat car la climatologie n’existe pas…
Sinon, excusez moi de revenir à la charge à propos de cette méthode de « Kriegeasation » des données que j’ai découvert ce matin.
J’ai bien compris qu’ils s’agissait d’extrapoler de manière statistique des grandeurs physiques entre des points de mesure sur une carte.
Tout cela est bel est bon, et je n’y vois rien à redire à part que…
Apparemment que ça marcherait plutôt au départ pour la géologie ou l’hydrologie (la pluviométrie…), il y a l’exemple d’application avec la thèse produite par une doctorante de l’université de Laval à Montréal.
Mais c’est sur un bassin hydrographique donné…
Et ça ne résoud pas le problème. Est-ce qu’on peut l’appliquer sans complexe aux mesures de températures ?
Que dire des températures extrapolées en plein milieu du pacifique ou il n’y a presque pas de stations de mesure ?
Et on fait ça sur toute la planète ?
Est-ce que tout ça a une signification physique ?
Er surtout comment fait-on pour moyenner et obtenir UNE SEULE valeur pour toute la planète ?
Il y a des réponses claires ?
Tapez-pas…
Cordialement,
Murps
Murps à la recherche du Graal,la T° moyenne mondiale… on pourrait en faire un film
Minitax
Comme je l’avais proposé à Araucan,que pensez-vous de mettre en ligne une version « public » du rapport Wegman, dont à part quelques initiés, personne n’a jamais entendu parlé, et encore moins lu?
Murps (#105),
« car la climatologie n’existe pas… »
Mouais à ce moment là la sociologie n’existe pas, etc, reste seulement les sciences de l’ingénieur…
sinon le krigeage c’est pas vraiment fait pour modéliser les temp mais plutôt pour combler les trous.
Et la moyenne globale je suppose qu’elle est faite en moyennant toutes les mesures de chaque poste retenu. Ce qui n’a pas de sens.
joletaxi (#101),
la climatologie est née dans la transversalité, comme la majorité des sciences de la terre. Les spécialistes émergent toujours plus tard.
Murps (#105), Tu prends un bloc de 1m² de glace à -5°C, tu le mets dans une pièce isolée, dans une autre pièce isolée à côté de 1m², tu chauffe l’air à 25°C, tu ouvre la porte et t’attend qu’il y ait équilibre. Quelle sera la temp au final? 10°C? réponse
Encore quelque chose pour détruire la théorie du RCA.. j’en avait parlé aux environnementalistes dans un mail, mais « vade retro » satanas, le prof de RCA m’avais vite censuré en rassurant les moutons que je disais n’importe quoi… enfin, tant pis, c’est pas moi qui vit dans l’ignorance…
mica (#85),
L’article ne nous apprend rien qu’on ne sait déjà. C’est ce que raconte tous les sites réchauffistes.
Pour les commentaires sur 7sur7 j’ai un problème avec mes trois navigateurs (FF, Opera et même IE). Je ne peux voir que les derniers commentaires et pas les suivants. IE me dit qu’il y a une erreur sur la page !
C’est pas la peine de perdre ton temps avec ces gens qui sont bouchés à l’émeri.
Pour deux euros par jour, les Européens sauveraient la planète !!!!
http://bit.ly/7dpysx
Préparez vous à de nouveaux impôts.
Plus de gosses, d’animaux domestiques, de déplacements motorisés, etc….
« Dans un scénario maximaliste, qui verrait les Européens limiter l’usage de leurs voitures à 43% de la totalité de leurs déplacements (contre 75% aujourd’hui) et préférer le rail à l’aérien pour 80% des voyages actuellement effectués par avion, les rejets de gaz à effet de serre seraient diminués de 90% en 2050 »
Quand est-ce qu’on rouvre Lascaux ?
joletaxi (#97),
oui je sais je devrait pas, mais merci quand même 😉
Manu95 (#111),
oui pour l’article c’est juste de la propagande, mais c’était surtout pour les commentaires… ah mon avis le site à senti le vilain sceptique et à tout bloquer lol
Murps (#105),
Pour le Krigeage, si j’ai bon souvenir, il faut vraiment avoir une grille de point vraiment bien remplie (bonne résolution), et je ne croit pas que ce soit possible pour les température puisque la répartition des stations sont pour le moins hétérogènes
Sinon pour la T°Moyenne il y a Gerlich & Tscheuschner mais faut quand même s’accrocher, je sais que Martin en parle sur penséeunique, mais est ce qu’il parle de l’impossibilité de parler d’une température moyenne çà je ne sait pas…
@supermouton
cela veut dire quoi 1 m/2 de glace… je rigole
ahhhh ce Courtillot…
super.mouton (#110), t’inquiète ! Bientôt, « prof de RCA », ce sera aussi crédible que prof d’astrologie.
http://www.lemonde.fr/opinions....._3232.html
Just for fun…
Un rapport sur l’adaptation, dans lequel les impacts vraiment graves sont la montée du niveau des mers de 1m et la multiplication des évènements extrêmes. Des hypothèses plus qu’hypothétiques…
Le plus marrant c’est qu’ils se plaignent que leurs résultats sont trop optimistes, et qu’en gros ce n’est pas bien, il faut faire attention au message. On voit qu’ils cherchent la petite bête, avec leur histoire de lampadaire (p32). Il faut à tout prix trouver des catastrophes.
http://www.ecologie.gouv.fr/No.....10209.html
Un truc qui me sidère :
« L’existence d’effets « retardateurs » ? Plusieurs points peuvent néanmoins être sujets à discussion. Ainsi, si aucun signal n’a été détecté concernant l’impact de la canicule de 2003, celui-ci est peut-être à chercher à une temporalité supérieure à celle du simple évènement : il pourrait en effet exister des effets retardateurs. »
septix (#117), 10 jours après, voilà que Foucart ose une timide sortie sur le ClimateGate. Pour sous-entendre que ça n’aurait aucune influence sur la science. Et ce pendant que Tierney, du NYT, un journal ricain réchauffiste de premier plan, tire à boulets rouges sur Jones, Mann and co. Et que le deuxième parti australien (équivalent à notre UMP) vient de virer aujourd’hui même son leader réchauffiste pour le remplacer par un sceptique déclaré, chose inimaginable il y a tout juste une semaine !
L’imMonde devrait instituer un Prix Momo Saeed al-Sahaf et désigner son journaliste « scientifique » Foucart comme premier lauréat.
miniTAX (#119), Je propose un concours entre Foucart , Huet et Mettou de l’Express.
Je sais, le vainqueur ne va pas être facile à désigner, mais pour une fois que j’aurais le tiercé dans le désordre…
Foucart , Huet et Mettou, les 3 mousquetaires de l’info, qui trucident sans pitié l’éthique journalistique. J’ai bien peur que le prix Prix Momo Saeed al-Sahaf ne soit pas à la hauteur, il leur faudrait le prix igNoble.
Murps (#105),
Pour pouvoir faire une moyenne de valeurs, il faut d’abord avoir des valeurs partout… d’ou l’utilisation du Kriegeage
… Ensuite, une moyenne ben…. c’est une moyenne… (éventuellement pondérée par les surface si les points moyennés ne sont pas tous « représentatifs » de la même surface)
Juste pour me rassurer…. tu sais ce qu’est une moyenne?
http://bit.ly/6mUcfW
Madelin passe à l’offensive
http://www.dailymotion.com/vid.....ent-c_news
une petite perle:
According to Prof Graham Cogley (Trent University, Ontario), a short article on the future of glaciers by a Russian scientist (Kotlyakov, V.M., 1996, The future of glaciers under the expected climate warming, 61-66, in Kotlyakov, V.M., ed., 1996, Variations of Snow and Ice in the Past and at Present on a Global and Regional Scale, Technical Documents in Hydrology, 1. UNESCO, Paris (IHP-IV Project H-4.1). 78p estimates 2350 as the year for disappearance of glaciers, but the IPCC authors misread 2350 as 2035 in the Official IPCC documents, WGII 2007 p. 493!
tiré de l’article icihttp://pielkeclimatesci.wordpress.com/2009/12/01/global-warming-and-glacier-melt-down-debate-a-tempest-in-a-teapot/
Ecoutez bien celle-là, elle est somptueuse :
Michael Mann avait réprimandé sévèrement un lecteur de RealClimate qui avait osé s’interroger sur la logique de tronquer la température par proxies après 1960 (car en baisse) en lui greffant la température par thermomètre (en hausse) pour fabriquer la courbe de hockey, le fameux « Mann’s trick to hide the decline » :
Alors, Tierney du NYT que j’ai cité ci-dessus, a déterré le passage (très bien connu des lecteurs de ClimateAudit) et lui demande pourquoi il nie publiquement ce « greffage » et voici la réponse de Mann: « je ne suis pas au courant, au moment de répondre sur Realclimate, que ce greffage avait été fait »:
En résumé, Mann disait sur RealClimate, en 2007 (!) qu’aucun scientifique ne grefferait une température par thermomètre à une température par proxies (cernes d’arbres), alors que lui même l’avait fait en 1998 et Jones avec copié son « trick » pour tracer les courbes en hockey stick pour le rapport de l’OMM en 1999. Et maintenant, en 2009, il dit au reporter du NYT qu’il ne se souvient pas d’avoir vu qq utiliser le trick qu’il a lui même inventé et que ses compères ont utilisé 10 ans plutôt !
Ce type là est un cas psychiatrique lourd ! Vous pensiez que Cocaaladioxine était un champion du mensonge et de la mauvaise foi crasse, à côté de Hockey Stick Mann, c’est une mauviette.
super.mouton (#110),
heu tu peux en dire plus??? j’ai pas piger la??? 1m³?? c’est quoi le truc?
mica (#127), Ben c’est juste pour illustrer le fait que déjà , quand tu as un changement de phase, la moyenne de T°C n’est pas celle qu’on utilise d’hab…
miniTAX (#126),
Au moins, Hockey Stick Mann gagne bien sa vie en truandant la science, je ne crois pas que ce soit le cas de Robert aka Cocaaladioxine, aka Enisor, etc… qui est donc encore plus con…
Le rapport de Christopher Monckton sur le ClimateGate:
http://scienceandpublicpolicy......candal.pdf
miniTAX (#126), La courbe de Mann n’est pas de Mann !!! Faut oser !!! Enooorme c’est le mot : il joue l’amnésique maintenant et lâche tous ces compères au passage… C’est un vrai truant c’est le mot et la réponse appropriée se trouve carrément en cour de Justice, histoire de voir si comparaître regrefferait son cerveau avec sa mémoire !
A ce moment là, Gore va bientôt nous dire qu’il n’a jamais réalisé son film catastrophe « une vérité qui dérange »… mais qui dérange vraiment beaucoup finalement ! Le Nobel a sans doute été attribué à son frère jumeau ?!
Quand je vois pareille pantalonnade, je me dis que les poursuites judiciaires ne sont plus loin et la foule furieuse demandant des comptes juste derrière…
miniTAX (#126),
Ah miniTAX, toujours emporté pour la bonne cause.
Ce n’est pas
mais
@Marot
ne serait-ce pas un effet du réchauffement climatique?
florent76 (#131),
A ben ça c’est ce que j’écrivais il y a quelques années, ça va finir au tribunal…
@Blanccassis #94
A-t-on jamais fait attention aux témoignages des victimes du totalitarisme communiste soviétique, les zeks d’Alexandre Soljenistsyne, de Varlam Chalamov et d’autres, quand ils nous parlent de la Sibérie ? de la Kolyma, en particulier, qui leur a inspiré cette complainte : « À la Kolyma, l’hiver dure douze mois ; le reste du temps, c’est l’été… » ?
Et aux tortures du froid extrême de l’hiver, succédait le harcèlement des énormes moustiques l’été.
Étaient-ce les « saboteurs » du « parti industriel » qui étaient responsables, par CO2 interposé, lui-même cause de la prolifération des moustiques durant les années 30 et suivantes ? J’en doute, et c’est tellement absurde, à l’évidence.
Je fais ce rapprochement ici, parce que ces témoignages, je les ai lus et retrouvés dans divers ouvrages poignants ; et ils m’avaient frappés.
La révolte viendra peut-être d’Australie :
http://www.lepost.fr/article/2.....laree.html
La climatologie n’existe pas au sens ou elle ne propose aucun modèle de circulation général. Aucun principe de bases, sur lequel on pourrait raisonnablement s’appuyer? A-t-on une seule certitude sur les mécanismes sous-jacents ? Rien qu’une seule ?
En ce qui concerne la moyenne des températures à partir d’un paquet de séries prises sur une carte à un instant précis…
Je ne doute pas un seul instant qu’on obtienne une moyenne.
Une question qui me taraude et de savoir ce qu’elle représente thermodynamiquement.
C’est pour cela que j’aimerais avoir une idée de la manière dont elle est extrapolée.
Un petit exemple simple avec 10 stations, par exemple…
Murps (#137),
Euh…. pas grand chose…. c’est juste un objet mathématique…
Pour qu’elle soit représentative d’un contenu calorifique (intégrale), il faudrait un échantillonnage beaucoup plus dense…
Murps
un peu de lecture
http://pielkeclimatesci.wordpr.....ure-trend/
Merci pour les liens.
Je n’avais pas accès à certains de mon boulot…
Certaines réponses ont été apportées en particulier par le document sur le « krigeage » des températures en montagne.
Je vais passer plus de temps là-dessus.
Sinon pour la moyenne…
En quoi le fait d’augmenter le maillage peut donner à cette moyenne mathématique une représentation thermodynamique ?
Est-ce qu’on a « le droit » de moyenner une variation de température d’une station tropicale avec celle d’une station continentale ?
Est ce qu’on moyenne les températures absolues ou juste les variations ?
Pardon pour ce trollage…
Cordialement,
Murps
chria (#84),
Concernant l’interview de Le Treut:
Vingt ans seulement? Mais quand on dit aux alarmistes que depuis dix ans les températures sont à la baisse, on nous répond que dix ans c’est pas assez pour juger, et qu’il faut une tendance de 30 ans au minimum!
Donc aurait eu une tendance à la hausse de 1990 à 2000,et à la baisse depuis 2000, et on nous prédit la fin du monde pour cela?
Heureusement qu’il y a consensus et que le débat est clos!!
floyd (#141),
à partir des années 90 on a commencé à mettre le feu sous la casserole…. ……………..et cela a transformé la Terre en poêle à frire ……….dixit notre michel tocard
floyd (#141),
Le réchauffement 1990-1998, c’est le réchauffement causé par l’homme. Et le refroidissement depuis 1998, c’est la variabilité naturelle. Un réchauffement peut être « masqué » par la variabilité naturelle, mais un refroidissement, non. C’est clair pourtant !
Ceci dit, un débat Courtillot – Le Treut, ce serait intéressant, rien que pour la nouveauté. Jouzel, il vaut que se fasse porter pâle parce qu’à chaque fois qu’il débat avec un vrai sceptique et non ses yes-men habituels, j’ai vraiment pitié pour lui.
Murps (#140),
Excuse moi… j’ai répondu beaucoup trop vite la fois précédente. En soit, la moyenne brute n’a aucun sens physique.
D’autres formules pourraient en avoir un: par exemple, pour calculer une température radiative, il faudrait calculer la racine 4ième de l’intégrale des températures puissance 4 (voir article de G&T, chapitre 3.7)
Mais étant donné la variabilité de la température, à la fois spatiale et temporelle, il faudrait un échantillonnage spatial et temporel très dense pour ne pas trop se planter sur le résultat…
…. et de toute façon, cela ne servirait pas à grand chose…. on ne peut pas assimiler en un point température radiative et température si on ne connais pas l’émissivité (avec ses composantes directionnelles)… et hormis pour l’eau, l’émissivité est mal connue (mal mesurée) et de plus varie avec tout un tas de facteurs (rugosité, humidité, etc…)
Lecture critique des travaux de Vincent Courtillot sur Ice Blog :
« Courtillot, again #1«
Tout à fait d’accord avec Laurent !
Manu95 (#111),
effectivement 7sur7 c’est vraiment qu’un ramassis de connerie et de propagande…
http://www.7sur7.be/7s7/fr/559.....tout.dhtml
et je ne suis pas intervenu… lol
Woody (#145),
Ice Déblog, oui. C’est consternant.
@Curieux et son équipe scientifique
Tiens j’ai retrouvé les mails complets duements filtrés et trafiqués par vos petits Hackers. Ces morceaux qui étaient à l’origine hackés ont mystérieusement disparus ensuite.
Bizarre ?!?
Vous y verez Saint Courtillot se fendre d’une belle lettre de forçage (pas sur qu’il soit solaire celui là).
Bonne suite dans votre poursuite du Complôt Mondial:
From: Phil Jones
To: mann@psu.edu
Subject: Re: Edouard Bard
Date: Tue Jan 15 14:49:24 2008
Cc: gschmidt@giss.nasa.gov
Mike,
Good triumphs over bad – eventually!
It does take a long time though!
Maybe Ray P. wants to do something. He is more up to speed
on all this – and reads French!
Cheers
Phil
At 14:33 15/01/2008, Michael Mann wrote:
Phil,
thanks for sending on, I’ve sent to Ray P. The Passoti piece is remarkably bad for a
Science « news » piece, it would be worth discussing this w/ the editor, Donald Kennedy
who is quite reasonable, and probably a bit embarrassed by this.
My french isn’t great, but I could see there was something also about the Moberg
reconstructions, Courtilot obviously trying to use that to arge that the recent warming
isn’t anomalous (even though the Moberg recon actually supports that it is).
I’ll need to read over all of this and try to digest when I have a chance later today.
Keep up the good fight, the attacks are getting more and more desparate as the
contrarians are increasingly losing the battle (both scientifically, and in the public
sphere). one thing I’ve learned is that the best way to deal w/ these attacks is just to
go on doing good science, something I learned from Ben…
talk to you later,
mike
Well, the Phil Jones wrote:
Gavin, Mike,
Some emails within this and an attachment. Send on to Ray Pierrehumbert.
Maybe you’re aware but things in France are getting bad.
One thing might be a letter to Science re the diagram in an editorial in Science.
I did talk to the idiot who wrote this, but couldn’t persuade him it was rubbish. This
isn’t the worst – see this email below from Jean Jouzel and Edouard Bard. My French is
poor
at the best of times, but this all seems unfair pressure on Edouard.
See also this in French about me – lucky I can’t follow it that well !
I know all this is a storm in a teacup – and I hope I’d show your resilience Mike if
this was directed at me. I’m just happy I’m in the UK, and our Royal Society knows
who and why it appoints its fellows!
In the Science piece, the two Courtillot papers are rejected. I have the journal
rejection emails – the other reviewer wasn’t quite as strong as mine, but they were
awfiul.
Cheers
Phil
From: Jean Jouzel [1]
Subject: Re: Fwd: Re: Fwd: FYI: Daggers Are Drawn
X-Greylist: Sender IP whitelisted, not delayed by milter-greylist-3.0 (shiva.jussieu.fr
[134.157.0.166]); Tue, 15 Jan 2008 00:07:14 +0100 (CET)
X-Virus-Scanned: ClamAV 0.92/5483/Mon Jan 14 15:45:01 2008 on shiva.jussieu.fr
X-Virus-Status: Clean
X-Miltered: at shiva.jussieu.fr with ID 478BEB15.002 by Joe’s j-chkmail (
[2]http://j-chkmail.ensmp.fr)!
X-UEA-Spam-Score: 0.3
X-UEA-Spam-Level: /
X-UEA-Spam-Flag: NO
Dear Phil,
Yes the situation is very bad in and I was indeed going to write you to ask somewhat for
your help in getting some support to Edouard, which is really needed. Certainly one
thing you could do would be to write to the editor of Science at least pointing to the
fact that the figure is misleading using again the seasonal above 20°N Briffa et al.
data set as global.
May be also at some point write something supporting the answer of Edouard and Gilles
Delaygue, to EPSL ( or in answering the letter Courtillot has recently written see
attached in which he is very critical with respect to your work). I don’t know ….
Yes I will be in Vienna , this will be a pleasure to meet you With my best Jean
At 15:29 +0000 14/01/08, Phil Jones wrote:
Jean,
Will you be going to the EGU in Vienna this April?
This disagreement with Courtillot seems to be getting out of hand.
Edouard isn’t having a great time at the moment.
The data Courtillot used is not on the CRU web site. We did produce it,
but for a paper Keith worked on in 2002. Courtillot’s global is CRU data, but
not the globe – it is land north of 20N and April to September only!
The French Academy is looking a bit of a laughing stock! I did meet
Courtillot in March last year – he was courteous, but he should read the literature!
Cheers
Phil
X-Virus-Scanned: amavisd-new at arbois.cerege.fr
Date: Mon, 14 Jan 2008 12:20:00 +0100
To: Phil Jones [3]
From: Edouard BARD [4]
Subject: Re: Fwd: FYI: Daggers Are Drawn
X-UEA-Spam-Score: 1.4
X-UEA-Spam-Level: +
X-UEA-Spam-Flag: NO
>Courtillot says he will soon publish two studies arguing that
methods used to measure global T need to be revised. Wonder
if these are the two that I rejected!
Maybe one day he’ll realise that there is oceanic data!
Cheers
Phil
Hello Phil,
These are indeed the papers submitted to EPSL. Courtillot has control on other journals
and I’m sure he will manage to publish them somewhere else …
As you can read below, Courtillot accused me publicly of scientific misconduct in a
written message sent in copy to the president of the Academy of Science, to the
president of the CNRS and to the Director of the Cabinet of the Ministry of Higher
Education and Research. According to Courtillot, my misconduct is that I have acted as a
hacker, introducing a « note added in proof » in my EPSL paper without the editor and the
publisher even knowing it !
Courtillot even requested the organization this week of a secret meeting at the Academy
in order to expose the case (yes, you’ve read it correctly, this is officially called
« un comité secret »). I am not a member of the Academy and nobody is there to defend my
case. Hence, I was obliged to write this long email to explain my position to some
academicians.
I’m not really planning for sending soon something to Science as my next week will be
hectic with this « inquisition » committee against me and the impact of the « droit de
réponse » in newspaper(s). I am sure that Courtillot will even use Pasotti’s poor paper
against me during the audit of the case at the Academy. As I am the main author for the
Comment, sending a rebuttal to Science may even be counterproductive. Do you plan to
send something to Science about the fact that the Figure misrepresent Tglobe ?
I’m quite depressed because this is taking a lot of my time and energy. Everybody at
home is mad at me, children and wife, because I spend hours and days in the lab writing
and checking emails and answering phone calls.
Best wishes, Edouard
Date: Sat, 12 Jan 2008 22:13:14 +0100
To: [5]bard@cerege.fr
From: Edouard BARD [6]
Subject: Accusations de M. Courtillot
Destinataires:
Madame la Présidente du CNRS, Monsieur le Président de l’Académie des Sciences, Monsieur
le Directeur de Cabinet de Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche,
Mesdames et Messieurs, Membres de l’Académie (incluant M. Courtillot).
Chers Collègues,
Je reviens à l’instant d’une tournée de conférences en Angleterre (Royal Geographical
Society de Londres et Université de Cambridge). J’apprends avec stupeur que Monsieur
Courtillot m’attaque personnellement et publiquement d’avoir eu un comportement
contraire à l’éthique scientifique (« contrairement aux règles déontologiques, la note de
M. Bard a été envoyée APRES acceptation de son commentaire critique », cf. plus bas le
message envoyé hier le 11 janvier et dont vous êtes destinataires). Cette accusation
surprenante est totalement infondée.
Je rappelle que dans mon Commentaire qui vient d’être publié par la revue Earth &
Planetary Science Letters (EPSL, pdf attaché), je n’ai proféré aucune accusation à
l’égard de M. Courtillot. J’évite justement d’avoir un ton polémique en me cantonnant à
des discussions dans l’arène scientifique, par exemple mes interventions lors du
colloque organisé par M. Courtillot à l’Académie des Sciences (conférence et débat
disponibles sur le site internet de l’Académie:
[7]http://www.academie-sciences.fr/conferences/seances_publiques/html/debat_13_03_07.htm
[8]http://www.canalacademie.com/Modelisation-du-climat-et-role-du.html
ou mes publications, notamment ce ‘Commentaire’ Bard & Delaygue (2008 EPSL). Sur cette
affaire, je n’ai accepté de faire aucun commentaire dans la presse et j’ai refusé toutes
les demandes d’interview par les media audiovisuels. Même si je ne le voulais pas, je
suis maintenant forcé de sortir de ma réserve et de me défendre publiquement contre les
accusations de M. Courtillot.
La « note added in proof » dont vous parle M. Courtillot a été soumise normalement pour
approbation au rédacteur d’EPSL (editor en anglais), M. Rob van de Hilst du MIT, comme
le demande classiquement l’éditeur Elsevier (publisher) lorsqu’il envoie les épreuves
d’un article à son auteur. Vous trouverez ci-dessous la copie de mon dernier échange à
ce sujet avec M. van der Hilst qui explique clairement que je n’ai absolument rien à me
reprocher. M. van der Hilst écrit lui-même « INDEED, YOU DID THE RIGHT THING IN ASKING MY
APPROVAL. ». Le fait que ma « note added in proof » ait été incluse dans la version sous
presse de notre Commentaire est simplement dû à une erreur technique de l’éditeur
Elsevier. Il est évidemment IMPOSSIBLE pour un auteur de modifier lui-même quoi que ce
soit sur le site web d’Elsevier !
La meilleure preuve que cette fameuse note a été CRUCIALE pour clarifier l’origine des
données utilisées par M. Courtillot est que justement le rédacteur, M. van der Hilst, a
finalement décidé de la publier in extenso pour expliquer aux lecteurs son importance
(sa note éditoriale complète est copiée plus bas). M. van der Hilst écrit ainsi « Bard
and Delaygue noticed inconsistencies in the citation of data sources in Courtillot et
al. (2008). and Courtillot et al. (2007)… » « instead of global, annual means they are
seasonal estimates from land regions north of 20°N. With access to the correct data
files readers can form their own opinion on the analysis of and conclusions by
Courtillot et al. (2007). »
Il aura donc fallu une année (voire plus, depuis Le Mouël et al. 2005 EPSL) et de
nombreux courriers et publications, pour que l’on sache enfin quelles sont les
températures représentées par Courtillot et al. (2007) et Le Mouël et al. (2005). La
réalité est que la courbe de température utilisée par Courtillot & Le Mouël provient
d’un calcul de moyenne régionale et saisonnière (Briffa et al. JGR 2001) fondé sur les
séries de températures de Jones et al. (1999 Rev. Geophys.). Le fichier cité par
Courtillot et al. (2007) n’est donc pas un de ceux distribués par M. Philip D. Jones
(University of East Anglia & Hadley Center), ni même tiré directement de l’article de
Jones et al. (1999). La citation correcte aurait dû être l’article de Briffa et al.
(2001) dont Jones est coauteur. Ceci étant dit, le problème CRUCIAL est qu’il ne s’agit
pas de moyenne annuelle mondiale (Tglobe) comme l’ont écrit Courtillot et al. (2007) et
Le Mouël et al. (2005), mais en fait de données régionales ET saisonnières (latitudes
>20°N ET seulement sur les continents ET seulement pendant la saison chaude d’Avril à
Septembre). Les courbes de la température moyenne annuelle mondiale (de MM. Phil Jones
d’UEA ou de Jim Hansen de la NASA) ne présentent pas de corrélation marquée avec
l’éclairement solaire et les indices géomagnétiques, en particulier au niveau des années
70 (voir la Figure 1 de notre Commentaire publié par EPSL qui représente la VERITABLE
courbe de température globale distribuée par M. Phil Jones).
Pour ce qui concerne les données d’irradiance solaire totale, les lecteurs d’EPSL sont
maintenant pleinement informés du fait que les données utilisées par Courtillot et al.
(2007) et Le Mouël et al. (2005) NE sont PAS des données d’irradiance totale (Solanki
2002), mais seulement de la petite composante ultraviolette (Tobiska 2001).
Dans leur Réponse publiée par EPSL, M. Courtillot et ses collègues accompagnent la
nouvelle citation d’une note très surprenante (page 2, colonne 1): « (Tobiska, 2001;
note that in Le Mouël et al., (2005), this data set was erroneously attributed to
Solanki, 2002, although resulting changes are negligible) ». Dans leurs deux articles Le
Mouël et al. (2005) et Courtillot et al. (2007) auraient donc fait la même erreur de
citation (Solanki 2002 au lieu de Tobiska 2001). Le problème est que justement les
changements qui en résultent NE sont PAS du tout négligeables. Si Courtillot et al.
(2007) et Le Mouël et al. (2005) avaient effectivement utilisé Solanki (2002), ils
auraient inévitablement représenté la courbe d’irradiance S(t) sur tout le 20e siècle
car leur figure est focalisée sur tout ce siècle et que l’analyse de Solanki (2002)
porte précisément sur TOUT le 20e siècle. Pour que l’utilisation de la courbe de Solanki
n’entraîne que des changements négligeables, comme ils l’écrivent, il faudrait que ces
auteurs tronquent délibérément la courbe de Solanki pour n’en montrer que la moitié (les
derniers 50 ans). C’est une accusation grave que je ne fais bien évidemment pas. Par
conséquent, l’utilisation de la courbe de Solanki (2002) devant être faite pour tout le
20e siècle, ceci entraîne des changements importants comme les lecteurs de notre
Commentaire peuvent le constater (voir la Figure 1 qui représente la VERITABLE courbe
d’irradiance solaire totale distribuée par M. S. Solanki pour TOUT le 20e siècle). En
particulier, il apparaît clairement que les deux courbes géomagnétiques ESK et SIT
proposées par Courtillot et al. (2007) et Le Mouël et al. (2005) sont en DESACCORD
FLAGRANT vers les années 70 avec les VERITABLES courbes de la température moyenne
annuelle mondiale et de l’irradiance solaire totale (dans notre Commentaire, nous
soulignons au passage que l’index géomagnétique AA est en bien meilleur accord, fait
connu et publié depuis dix ans, e.g. Cliver et al. 1998 GRL).
Monsieur Courtillot n’apporte aucune réponse à ces nombreux problèmes. Par ailleurs, il
est navrant de constater que dans ses conférences publiques récentes (voir celle donnée
lors du 125e anniversaire de l’ESPCI avec fichier powerpoint disponible sur le site web
[9]http://www.espci.fr/actu/espci125/pgm0011.htm ), M. Courtillot continue encore de
montrer le même diagramme erroné, avec une courbe de température « Tglobe » qui n’est pas
une courbe de moyenne annuelle mondiale de la température et une courbe « S(t) » qui n’est
pas une courbe d’irradiance solaire totale. De plus, M. Courtillot montre encore cette
courbe sur 50 ans seulement, alors même qu’il a pleinement connaissance de travaux qui
donnent l’irradiance sur le tout le 20e siècle (Solanki 2002, article qu’il a lui-même
cité depuis 2005).
Je vous prie de croire, Chers Collègues, à l’assurance de mes sentiments respectueux et
dévoués.
Edouard Bard
———————————————-
Edouard BARD
Professeur au Collège de France
Chaire de l’évolution du climat et de l’océan
Directeur adjoint du CEREGE, UMR-6635
Le Trocadéro, Europole de l’Arbois BP80
13545 Aix-en-Provence cdx 4
Tel 04 42 50 74 18, 04 42 50 74 20 (secr.)
Fax 04 42 50 74 21, email [10]bard@cerege.fr
[11]http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/evo_cli/
———————————————-
**************************************************
De : Vincent Courtillot [[12]courtil@ipgp.jussieu.fr]
Envoyé : vendredi 11 janvier 2008 12:13
À : MALAUSSENA Béatrice
Cc : [13]lemouel@ipgp.jussieu.fr; [14]fluteau@ipgp.jussieu.fr;
[15]gallet@ipgp.jussieu.fr; [16]zerbib@ipgp.jussieu.fr; [17]dyon@ipgp.jussieu.fr;
[18]catherine.brechignac@lac.u-psud.fr; [19]catherine.brechignac@cnrs-dir.fr;
[20]J.Hoffmann@ibmc.u-strasbg.fr; [21]jules.hoffmann@academie-sciences.fr; COURTOIS
Gérard; [22]laurentjoffrin@yahoo.fr; [23]smarchand@lefigaro.fr;
[24]pgillet@geologie.ens-lyon.fr; [25]philippe.gillet@recherche.gouv.fr
Objet : Droit de réponse
Importance : Haute
Madame,
étant donné le contenu du message que j’ai reçu de vous hier, je préfère continuer notre
échange en en gardant des traces écrites et en le communicant à des tiers en tant que de
besoin, en cas de suites juridiques.
Un résumé sans doute un peu simplifié mais me semble t’il non faux de notre dernière
conversation et de votre message sur ma boite vocale est le suivant.
« Votre journaliste ne m’a pas calomnié; il a simplement retranscrit des accusations
formulées dans une publication scientifique. En revanche, ma réponse vous poserait des
problèmes juridiques et vous auriez des amendements à m’y faire apporter. »
Je vous demande tout simplement de me renvoyer mon texte avec les modifications qui vous
paraissent nécessaires en rouge, naturellement maintenues à leur minimum, puisqu’il
s’agit d’une lettre que j’écris et dont j’endosse la responsabilité, avec toute la force
que me donne l’évident droit de réponse (pas un lecteur que j’ai rencontré ne l’a nié,
quelque soir par ailleurs la réalité du fond) que vous me devez et que Gérard Courtois a
reconnu a plusieurs reprises depuis le 21 décembre dernier (tout cela traîne de façon
étonnante…).
En ce qui concerne vos échanges avec M. Foucart tels que vous me les rapportez dans le
message vocal (que j’ai conservé), juste deux commentaires:
1) vous me dites que le fond du débat entre nous deux est scientifique. M. Foucart est
un journaliste pas un scientifique (ce sont deux métiers différents, a priori également
estimables). Seuls les propos qu’il peut valablement citer avec leurs sources provenant
de scientifiques qui en portent alors la responsabilité sont des débats scientifiques.
2) Vous me dites que M. Foucart a tout fait pour me joindre. Il est exact (je l’ai
vérifié) qu’il a téléphoné à M. Dyon à l’IPGP, une demi-heure après que je sois rentré
chez moi victime d’une grippe qui m’a tenu au lit trois jours avec 38°5. Une fois guéri,
je suis passé à la garde de mes enfants et petits enfants qui étaient balayés par le
virus. Rien de grave et nombreux sont ceux qui y sont passés à Noël. Donc j’étais
réellement souffrant (et pas entre guillements) ce soir là. Mais je n’ai fait barrage à
aucune demande qui m’aurait été faite: mon numéro de téléphone est public, dans les
pages planches du bottin, pas sur liste rouge, il était facile de m’appeler chez moi. Je
n’ai reçu aucun coup de téléphone de M. Foucart, ni d’ailleurs d’aucun des autres
journalistes. Et faire son travail en l’occurence, alors que rien ne justifiait
l’urgence de la publication de ce sujet, c’était attendre un ou deux jours et faire
l’effort de me téléphoner et d’avoir mon témoignage. L’effort fait s’est limité à ce
coup de fil à l’IPGP…
J’ai eu la possibilité de démontrer hier pendant deux heures devant un auditoire
scientifique de plus de 150 personnes que non seulement les accusations portées contre
nous, notamment par votre journaliste, étaient purement et simplement sans fondement,
mais que de plus les critiques scientifiques formulées par Edouard Bard et Gilles
Delaygue étaient pour l’essentiel fausses ou fondées sur des témoignages faux que leur
avaient fourni certains de leurs collègues. Nos conclusions scientifiques restent donc
dans leur totalité. mais ceci est la partie scientifique et ce qui m’intéresse en ce qui
vous concerne c’est de faire savoir à vos lecteurs que les allégations de M. Foucart
dans l’article incriminé étaient fausses, et j’ai le droit de le faire et rapidement et
sans censure!
Dans ce séminaire hier, étaient présentes de très nombreuses personnes qui pourront
porter témoignage. C’est le cas de l’ancienne directrice de la recherche, Mme Giacobino,
de la présidente du CNRS Madame Catherine Bréchignac qui m’a publiquement assuré de son
soutien et m’a assuré qu’elle était totalement convaincue par ma démonstration (sa
compétence scientifique ne devrait pas être trop inférieure à celle de M. Foucart).
Etaient également présents un journaliste de l’AFP et un journaliste de Science et
Avenir. Cette conférence, comme toutes celles de l’IPGP, sera bientot disponible sur cd
et intranet.
Mardi prochain, je suis invité par le président de l’académie des sciences à exposer
pendant 20mn l’ensemble de nos arguments. Je pense que le résultat sera le même qu’hier
à l’IPGP. A cette occasion, puisqu’aucune n’est encore sortie, je remettrai à l’ensemble
des académiciens une copie des trois lettres de droit de réponse envoyées aux journaux,
dont le vôtre. J’aurais préféré qu’elles soient publiées avant cette date (je note que
ni Libération ni le Figaro ne m’ont à ce jour donné la moindre indication sur la
publication de mes droits de réponse; le Monde aura pour l’instant été le plus réactif.
Je mets en copie les trois personnes à qui j’ai originellement envoyé mon droit de
réponse dans ces trois journaux).
J’attends donc la version amendée que vous souhaitez me voir accepter.
Sincèrement, VC
PS J’ai eu copie, comme M. Foucart l’évoquait, d’une réponse qu’il a fournie à un de mes
amis qui lui avait écrit; je la reproduis ci dessous. Je ne souhaite y relever qu’une
seule phrase: « Le blog RealClimate cité dans l’article n’est que la façade d’une
polémique qui se joue dans une revue savante, EPSL en l’occurrence. » Cette présentation
est inexacte. L’échange dans EPSL est un échange scientifique, sans polémique et surtout
sans diffamation. Il est cependant désormais établi que, contrairement aux règles
déontologiques, la note de M. Bard a été envoyée APRES acceptation de son commentaire
critique. Le rédacteur de la revue vient de nous envoyer copie de l’éditorial qu’il va
faire publier en en-tête de nos deux articles dès la publication papier (qui fait
autorité et doit avoir lieu très prochainement). Je vous joins également copie de cet
éditorial. La ligne jaune est celle qui sépare le débat scientifique de la diffamation.
La diffamation n’apparait pas dans EPSL mais dans le blog Real Climate et elle est
reprise activement, sous leur signature et non pas seulement en citation entre
guillements) par les journalistes. Là est la faute juridiquement répréhensible qu’ils
ont commise. Là est la base de mon droit de réponse. La journaliste neutre et semblable
au lecteur de base du Monde que vous m’avez dit être doit facilement s’en convaincre si
elle est impartiale.
**************************************************
Date: Thu, 08 Nov 2007 09:44:17 -0500
From: Rob van der Hilst [26]
Organization: MIT-EAPS
To: Edouard BARD [27]
Subject: Re: ESPL comment & reply
Dear Edouard, a very quick response – I cannot do anything until I hear from Elsevier’s
production office that changes can or cannot be made. But I want to avoid
misunderstandings between us. I do not ACCUSE you of adding material and hide it from
me – indeed, you did the right thing in asking my approval. However, if you now go on
line and check your « comment » you will see that it does have the ‘note added in proof’.
So by returning the proofs with the addition it did make it to the public domain
REGARDLESS of me approving it or not. The EPSL production staff should have picked up
on this. So I am not pointing fingers here – I just have to deal with an unfortunate
situation in which a significant addition to an already accepted text may make it into
the literature even if the other party has no chance to repond or clarify the issue.
OK? Cheers, Rob
**************************************************
Date: Thu, 8 Nov 2007 15:27:37 +0100
To: Rob van der Hilst [28]
From: Edouard BARD [29]
Subject: ESPL comment & reply
Dear Rob,
>In principle, after approval of a ‘comment’ the other party is given the opportunity
to respond, and approval of the ‘reply’ closes the process. To avoid
going-back-and-forth, in my view the material should not appear on line until after
approval of the corrected proofs.
I agree.
>In this case you added material to the ‘comment’ after seeing the ‘reply’, and without
my consent.
I disagree with your accusation. I did NOT try to add anything and hide it from you.
Indeed, I immediately sent an email to you in order to propose our ‘note added in
proof’. I did this because I knew very well that such a note could not be published
without your consent (during 4 years I also served EPSL). Indeed, the Elsevier message
accompanying the uncorrected proofs is very clear on this issue « Significant changes to
the article as accepted for publication will only be considered at this stage with
permission from the Editor. » This was exactly the purpose of my email to you.
>In my view the sole purpose of your addition is – or, at least, should be –
> to help clarify an important issue for the readers.
This is precisely my goal.
>(NB I am sure you realize that your ‘note added in proof’ could be perceived by readers
as an accusation that Courtillot et al are not honest about the source of the data, in
particulare related to the Tglobe file, and that would be quite a serious matter.)
I am open for revision of the note if you think it could be misinterpreted. Whatever the
reason for the discrepancy, it is important that the reader can identify exactly the
source of these important data (published paper or valid URL). This is clearly a problem
with many source of data cited by Courtillot et al (and Le Mouel et al.). For example
the (flawed) TSI SOLAR2000 curve now cited in the Reply by Courtillot et al. should be
accompanied by its URL and/or its reference (Tobiska 2001). It is even worse for the
Tglobe curve which source is still completely unclear: it does not correspond to the
cited reference and the code file cited in the Reply is not available. As previously
stated, it is even possible to see that it does not correspond to the cited Tglobe curve
just by looking at their shapes (see Fig. 1 of our Comment that provides the two very
similar Tglobe curves developed at UEA by the group of Phil Jones and at NASA by the
group of Jim Hansen). If you compare these two Tglobe curves with the one represented on
Fig. 3 of Courtillot et al. (2007), you will immediately see that there are important
differences in the shape of the maximum in the 40s, the pause (or minimum) in the 60-70s
and the phase lag in the 30s. Comparison with the Tglobe curve is obviously central to
all climate-related discussions in these papers.
Best regards,
Edouard
**************************************************
Editorial Note
The paper entitled « Are there connections between the Earth’s magnetic field and
climate? » published in Earth and Planetary Science Letters (Courtillot et al., 2007)
triggered a « comment » (Bard and Delaygue, 2008) and a « reply » (Courtillot et al, 2008).
These publications, and EPSL’s handling of the « comment » and « reply » (hereinafter C08),
have received significant attention in electronic and printed news media.
In a « comment-reply » exchange, standard editorial policy gives the responder the last
word and requires that the « comment » is not changed once accepted by the Editor and
replied to by the authors whose work is being criticized. In this case, Bard and
Delaygue noticed inconsistencies in the citation of data sources in C08 and Courtillot
et al. (2007) after the (accepted) « comment » and « reply » had appeared online (but before
they received galley proofs). They pointed this out in a « Note added in Proof » to their
« comment ». Being against EPSL’s policy this modification was disapproved (and
removed). However, properly reporting data is an essential aspect of scientific
communication in that it enables independent evaluations of the analysis presented by
authors. Therefore, Courtillot et al. were asked to clarify (in C08) the source of the
data used.
For full disclosure, the note by Bard and Delaygue is reproduced here:
« In their Response to our Comment, Courtillot et al. state that for the total irradiance
curve S(t) they had used the SOLAR2000 model product by Tobiska (2001) instead of the
century-long record by Solanki (2002) cited in their original paper (Courtillot et al.
2007). However, the SOLAR2000 model is restricted to the UV component and their total
solar irradiance is severely flawed as pointed out by Lean (2002). For the global
temperature Tglobe curve cited from Jones et al. (1999) in Courtillot et al. (2007),
these authors now state in their response that they had used the following data file:
monthly_land_and_ocean_90S_90N_df_1901-2001mean_dat.txt. We were unable to find this
file even by contacting its putative author who specifically stated to us that it is not
one of his files (Dr. Philip D. Jones, written communication dated Oct. 23, 2007). »
In response, Courtillot et al. (2007) provided two modifications (in italics) in C08:
« The solar irradiance daily time series we used is that from the SOLAR2000 research
grade model upgraded to v1.23A (file Five_cycle_v1_23a.txt dated 23 April 2003) which
covers the time period from 14 February 1947 to 31 May 2002 (Tobiska, 2001; note that in
Le Mouël et al, 2005, this data set was erroneously attributed to Solanki, 2002,
although resulting changes are negligible). » and
« The temperature series we actually used is obtained from Briffa et al. (2001) –
specifically, column 7 of
[30]ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/paleo/treering/reconstructions/n_hem_temp/briffa200
1jgr3.txt , that is, years 1871 to 1997 – which is, originally, from Jones et al (1999)
as quoted. All we did was to average it over an 11yr sliding window. »
The ftp link shows that the temperatures used are indeed from Jones and co-workers, but
instead of global, annual means they are seasonal estimates from land regions north of
20°N. With access to the correct data files readers can form their own opinion on the
analysis of and conclusions by Courtillot et al. (2007).
Robert D. van der Hilst
Editor for Earth and Planetary Science Letters
Bard, E., and Delaygue, G., ‘Comment on « Are there connections between the Earth’s
magnetic field and climate? » by V. Courtillot, Y. Gallet, J.-L. Le Mouël, F. Fluteau, A.
Genevey’, Earth Planet. Sci. Lett. 265, 302-307, 2008
Courtillot, V., Gallet, Y., Le Mouël, J.-L., Fluteau, F., and Genevey, A., Are there
connections between the Earth’s magnetic field and climate?, Earth Planet. Sci. Lett.,
253, 328-339, 2007
Courtillot, V., Gallet, Y., Le Mouël, J.-L., Fluteau, F., and Genevey, A., ‘Response to
comment on « Are there connections between Earth’s magnetic field and climate » by Bard,
E., and Delaygue, G., Earth Planet. Sci. Lett., 265, 302-307, 2008
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Edouard BARD
Professeur au Collège de France
Chaire de l’évolution du climat et de l’océan
Directeur adjoint du CEREGE, UMR-6635
Le Trocadéro, Europole de l’Arbois BP80
13545 Aix-en-Provence cdx 4
Tel 04 42 50 74 18, 04 42 50 74 20 (secr.)
Fax 04 42 50 74 21, email [31]bard@cerege.fr
[32]http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/evo_cli/
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Edouard BARD
Professeur au Collège de France
Chaire de l’évolution du climat et de l’océan
Directeur adjoint du CEREGE, UMR-6635
Le Trocadéro, Europole de l’Arbois BP80
13545 Aix-en-Provence cdx 4
Tel 04 42 50 74 18, 04 42 50 74 20 (secr.)
Fax 04 42 50 74 21, email [33]bard@cerege.fr
[34]http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/evo_cli/
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Prof. Phil Jones
Climatic Research Unit Telephone +44 (0) 1603 592090
School of Environmental Sciences Fax +44 (0) 1603 507784
University of East Anglia
Norwich Email [35]p.jones@uea.ac.uk
NR4 7TJ
UK
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Attention new mail address : [36]jean.jouzel@lsce.ipsl.fr
Directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace, Université de Versailles Saint-Quentin
Bâtiment d’Alembert, 5 Boulevard d’Alembert, 78280 Guyancourt, FRANCE
tél : 33 (0) 1 39 25 58 16, fax : 33 (0) 1 39 25 58 22, Portable : 33 (0) 684759682
– Université Pierre et Marie Curie, Tour 45-46, 3ème étage, 303, 4 Place Jussieu,
75252 Paris Cedex 05, e-mail : [37]jzipsl@ipsl.jussieu.fr, 01 44 27 49 92
– Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, UMR
CEA-CNRS-UVSQ
CE Saclay, Orme des Merisiers, 91191 Gif sur Yvette, tél : 33 (0) 1 69 08 77 13,
fax : 33 (0) 1 69 08 77 16, Bt 701, Pièce 9a, e-mail : [38]jean.jouzel@lsce.ipsl.fr
Cheers
Phil
Prof. Phil Jones
Climatic Research Unit Telephone +44 (0) 1603 592090
School of Environmental Sciences Fax +44 (0) 1603 507784
University of East Anglia
Norwich Email [39]p.jones@uea.ac.uk
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Michael E. Mann
Associate Professor
Director, Earth System Science Center (ESSC)
Department of Meteorology Phone: (814) 863-4075
503 Walker Building FAX: (814) 865-3663
The Pennsylvania State University email: [40]mann@psu.edu
University Park, PA 16802-5013
Curieux (#148),
Juste vu Académie Française à la place de Académie des sciences ….
Je lirai plus tard ce truc…
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