La religion de la catastrophe

(Article paru dans le Monde, le 27 mars dernier)

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Henri Atlan

Devant la quasi-unanimité de la classe politique sur le climat, voilà que le Front national embouche les trompettes de la contestation du consensus, déjà existante mais encore très minoritaire à droite comme à gauche. Mais ce n'est pas parce que le FN s'empare d'un problème que le problème n'existe pas. Heureusement Claude Allègre et d'autres ont commencé à tirer la sonnette d'alarme. Je veux m'intéresser ici à la question des modèles. Il y a un problème de crédibilité des modèles de changements climatiques et des prédictions qui en sont déduites. Ces modèles concernent en effet un domaine – le climat – où le nombre de données disponibles est petit par rapport au nombre de variables qui sont prises en compte dans leur construction, sans parler des variables encore inconnues.

Cela implique qu'il existe un grand nombre de bons modèles, capables de rendre compte des observations disponibles, alors même qu'ils reposent sur des hypothèses explicatives différentes et conduisent aussi à des prédictions différentes, voire opposées. Il s'agit là d'une situation dite "des modèles par les observations", cas particulier de "sous-détermination des théories par les faits", bien connue des chercheurs engagés dans la construction de modèles de systèmes complexes naturels, où le nombre de données ne peut pas être multiplié à l'envi par des expérimentations répétées et reproductibles. Conséquence : les modèles sur les changements climatiques ne peuvent être que des hypothèses, mises en formes informatiques très sophistiquées mais pleines d'incertitudes quant à leur relation à la réalité ; et il en va de même des prédictions qui en sont déduites.

Le rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) ne fait pas exception et certaines de ces incertitudes y sont d'ailleurs mentionnées. Mais comme le rapport complet est supposé difficile à lire et à comprendre pour le grand public et les décideurs politiques, il est complété par un document plus bref de recommandations aux gouvernants. Et là, plus d'incertitude, sinon à l'intérieur d'une fourchette de quelques degrés prédisant l'augmentation de température moyenne de la terre à court et à moyen terme. Le résultat est la croyance aveugle en la valeur de vérité du modèle établi par les scientifiques experts du climat et le caractère inéluctable des prédictions plus ou moins apocalyptiques.

Cette croyance, reprise et amplifiée par des oeuvres et des discours à grand retentissement médiatique, a pris la forme dans une grande partie de l'opinion publique mondiale d'un dogme et d'une religion du "sauvez la planète", alors que celle-ci, qui en a vu bien d'autres, n'est pas en danger. Certes des glaces polaires fondent, certes des glaciers reculent après avoir avancé, certes des terres basses et des îles risquent d'être submergées dans un proche avenir, tandis que c'est un certain refroidissement qui menace peut-être d'autres régions du globe. Réunir ces données dans un modèle global est plus que risqué car rien n'est moins sûr que l'efficacité des mesures préconisées pour "sauver la planète".

Des changements du même ordre se sont produits dans le passé. L'importance des activités humaines dans les changements observés depuis quelques décennies est l'une de ces incertitudes qui dépendent du modèle adopté. Même si la température moyenne augmente dans les décennies à venir, si tant est qu'il s'agit là d'une variable pertinente, il est loin d'être certain que la réduction de production de CO2 soit une mesure efficace pour prévenir ce réchauffement global éventuel. On nous dit que malgré les incertitudes et même les erreurs qui ont pu être relevées, les conclusions restent ce qu'elles étaient. Mais cela ne fait que renforcer le doute sur la valeur de ces modèles : ils sont si complexes et sous-déterminés qu'ils conduisent aux mêmes conclusions malgré des modifications non négligeables des données.

Il faut reconnaître que l'expertise scientifique en situation d'incertitude est difficile. Peu d'experts ont le courage d'annoncer qu'ils ne peuvent pas répondre à la demande même en probabilité. La tentation est le plus souvent de donner quand même une réponse, soit pour rassurer, soit pour mettre en garde. Le sang contaminé a été un tournant. La tendance à rassurer qui semblait dominer auparavant s'est renversée en même temps que le fameux principe de précaution s'imposait de plus en plus.

Aujourd'hui, les experts préfèrent de loin être prophètes de malheur ; comme l'avait bien compris le prophète Jérémie, on risque moins à annoncer une catastrophe qu'une bonne chose car en cas d'erreur on pourra toujours arguer de ce que la catastrophe a été évitée grâce à ceux qui l'avaient annoncée. Le principe de précaution étant passé par là, émettre des doutes sur la catastrophe annoncée est déjà dangereux pour les experts de qui on attend certitudes et recommandations fermes.

Dans le cas présent, le GIEC a été constitué avec une mission bien précise, très orientée dès le départ vers ce qui devait être la conclusion de son rapport. Il s'agissait d'évaluer de façon claire et objective "les informations d'origines scientifique, technique et socio-économique nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d'origine humaine" pour ensuite en apprécier les conséquences possibles et envisager des mesures d'adaptation et d'atténuation. C'est dire que les risques en question et leur origine humaine sont d'emblée supposés être là et il ne s'agit pour le groupe d'experts que d'en apprécier les "fondements scientifiques" et d'en déduire des recommandations. On les voit mal dans ces conditions émettre des doutes sur la réalité même de ces risques ainsi définis. Cela aurait constitué, pour le coup, un risque certain d'être déconsidérés et de perdre toute crédibilité aux yeux des instances politiques qui leur demandaient leur avis.

Plutôt que de vouloir imposer des mesures qui risquent de mettre en danger le développement de pays émergents et en voie de développement ainsi que l'économie de pays développés au nom de cette nouvelle religion à vocation universelle, il vaut mieux s'attaquer aux problèmes d'environnements locaux, pollution atmosphérique des grandes villes, pollution des mers et des rivières par le surcroît de déchets dû à la surpopulation. L'épuisement à terme des ressources en énergies non-renouvelables est un problème en soi, qui ne met pas en danger la planète, mais qui doit être géré de façon raisonnable, sans culpabiliser leurs usagers, tout en préparant la transition, qui prendra encore quelques dizaines d'années au moins, vers le développement des énergies renouvelables.

Comme le disait un expert du climat en vue de la conférence de Copenhague, le réchauffement climatique n'est pas vu de la même façon au Danemark et au Bangladesh, régulièrement confronté aux catastrophes naturelles amplifiées par l'état des villes et des campagnes. On pourrait en dire autant d'Haïti et d'autres pays pauvres. Plutôt que de tenter de prévenir des risques globaux incertains par des mesures globales à l'efficacité tout aussi incertaine, mieux vaut résoudre les problèmes localement en corrigeant ce qui peut l'être et en s'adaptant à ce qui ne peut pas être évité à court terme par des mesures d'urbanisation et de déplacements de populations si nécessaire.

Plutôt que "sauver la planète" sauver les populations dénutries et sans eau potable. Gérer raisonnablement la transition énergétique en permettant aux pays émergents et pauvres d'utiliser les énergies fossiles pour leur permettre de rattraper leurs retards tout en développant en parallèle les utilisations d'énergies renouvelables pour préparer l'épuisement des premières, inéluctable bien que dans un avenir encore bien difficile à déterminer avec certitude.

La religion écologique du "sauver la planète" risque de nous emporter dans des débordements idéologiques, non sans danger de totalitarisme, comme certaines gouvernances mondiales qui sont déjà préconisées ; tout cela évidemment pour le bien de l'humanité et au nom de "la science", comme ce fut le cas des idéologies totalitaires du XXe siècle. Avec une nouveauté, toutefois, le "principe de précaution".

Même si les catastrophes annoncées ne sont pas certaines, nous dit-on, nous ne risquons rien à appliquer les mesures préconisées, au nom du principe de précaution. Mais c'est faux. Le développement des populations pauvres, et l'économie des sociétés de consommation à laquelle ces populations rêvent de parvenir sont en fait mis en danger par certaines de ces mesures. Le bon sens l'a emporté à Copenhague. Les applications du principe de précaution comportent toujours des risques, aussi difficiles à évaluer que ceux qu'il est censé prévenir. C'est pourquoi, en tant que principe général d'action, il se détruit lui-même.

Après tout, il n'est pas certain mais il est possible qu'existe le Dieu des théologiens. Le fameux pari de Pascal n'est pas autre chose qu'une application du principe de précaution, avec en plus une estimation des risques acceptés en pariant pour un gain bien plus grand, la félicité éternelle infinie. Appliquant le principe de précaution dans ce domaine, nous aurions dû tous depuis longtemps, avec en plus mauvaise conscience et culpabilité, nous résoudre à appliquer les mesures de restrictions et de renoncements de toutes sortes préconisées par les experts, c'est-à-dire les théologiens experts de Dieu, comme nos nouveaux experts le sont du climat. Heureusement ; il n'en a rien été. Espérons que les générations qui viennent seront aussi sages que celles qui nous ont précédés.

 

51.  Marot | 11/04/2010 @ 15:21 Répondre à ce commentaire

Marot (#50),
Rectification à ce post très mal écrit :

Si l’on prend pour emplacement celui donné par pecqror, le bâtiment rose visible sur la 2e photo (Uni air entreprise) a disparu !

52.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 15:21 Répondre à ce commentaire

Marot, quel bâtiment dans la première photo aurait-il disparu dans la seconde ??

53.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 15:25 Répondre à ce commentaire

Marot, le bâtiment UNI AIR est à 6 h de la première photo, bien en dehors de celle-ci !!!

54.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 15:27 Répondre à ce commentaire

Et la boîte à 6 h qui semble avoir dispau est simplement cachée par la grosse boîte près du poteau !

55.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 15:29 Répondre à ce commentaire

Mais qu’est-ce qu’on fait là avec ces trucs alors qu’il fait beau dehors ?! Zut, je retourne au jardin !!!8)

56.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 15:29 Répondre à ce commentaire

8)

57.  Marot | 11/04/2010 @ 16:03 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#53),
Je dis différemment :

Le bâtiment visible sur la 2e photo d’info-climat n’existe pas ou plus ou n’a jamais existé dans la localisation Google earth fournie par pecqror.

58.  Patrick Bousquet de Rouvex | 11/04/2010 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

Vous confondez Pau et Toulouse ?!

59.  Marot | 11/04/2010 @ 21:23 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#58),
NON mes posts
45, 49, 51 et 57 ont trait à Toulouse-Blagnac.

60.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 0:17 Répondre à ce commentaire

Marot, comprends pas cette histoire de bâtiment disparu ?? Pendant la fermeture temporaire du site ce soir, je suis allé poster (c’est plus fort que moi !) sur le blog de pecqror cette info trouvée chez un collègue au nom très proche de ce site-ci mais nettement plus porté sur le soleil et le mysticisme qu’ici ! Le voici pour ceux qui n’ont pas eu la bonne idée de fureter chez pecqror ce soir :
La période actuelle de faible activité solaire peut-elle freiner le réchauffement climatique ? Eh ben non, figurez-vous !!?? Admirez cette nouvelle courbe de Rahmstorf : trouvé sur : http://changementclimatique.ov.....00060.html où l’administrateur s’exclame : Tout ce que cela prouve, en fait, c’est qu’avec les modèles climatiques du GIEC, même si le Soleil s’éteint, les températures continueront à monter. C’est une très bonne nouvelle. On peut même dire qu’avec ça, si la Terre explose, le réchauffement continuera. Vive la science. Article original provenant de l’Ambassade de France en Allemagne : http://www.bulletinselectroniq...../62742.htm

61.  Marot | 12/04/2010 @ 0:29 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#60),
J’ai l’impression de prêcher dans le désert.

Voici l’emplacement donné par pecqror de la station de Toulouse-Blagnac

Voici la photo de la station de Toulouse-Blagnac par info-climat

Je dis qu’il y a

62.  Marot | 12/04/2010 @ 0:36 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#60),
J’ai l’impression de prêcher dans le désert.

Voici l’emplacement trouvé par pecqror de la station de Toulouse-Blagnac dans le cercle noir :

Voici la 2ème photo de la station de Toulouse-Blagnac par Info-climat

Je dis qu’il y a dans cette dernière un bâtiment qui crève les yeux et qui n’est pas dans la vue aérienne.

63.  Araucan | 12/04/2010 @ 1:00 Répondre à ce commentaire

Si il y est : effet du zoom si la photo est prise depuis 6h de la photo n°1.

64.  Marot | 12/04/2010 @ 1:34 Répondre à ce commentaire

Araucan (#63),
Je me rends 😥

65.  Williams | 12/04/2010 @ 10:32 Répondre à ce commentaire

Une station meteo placée où tu montres a ta 1ere photo Marot ne serrait vraiement pas bien placée pour moi. Car quand on voit la taille de la surface goudronnée autour alors quand il fait soleil cette surface doit se rechauffer tres vite entre l’energie solaire et des avions et surtout l’été donc emettre assez d’energie pour que les temperatures de la station soit fausse.

Et pour l’été ca c’est sûr, surtout si un peu de vent vient de cette grande surface goudronnée ! !

Donc ceci est une des raisons qu’on a un rechauffement surtout l’été vu qu’avant que les stations n’etaient pas avec autant de surfaces goudronnées…. autour d’elles qui éméttaient de l’energie surtout en été.

Williams

66.  miniTAX | 12/04/2010 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

@Williams,
D’après la classification WMO, Blagnac est tout juste de classe 2 : http://meteo.besse83.free.fr/Divers/Classite.htm
« Classe 2 (pas d’erreur mais ne respecte pas tous les critères de l’OMM) »

Et c’est pourtant l’une des 6 stations dites de référence françaises* ! Imagine ce que ça donne pour l’Amazonie ou le Sahara !
Mais hé, c’est la « science » climatique. De la clitomancie dans sa plus belle forme. Olivier Mestre peut être fier de sa hockey-stick version cassoulet. 😈

*6 stations de référence française:
INSEE; Nom; Ouverture; Fermeture; Type; Altitude; Latitude; Longitude;
13054001;MARIGNANE;1920/01/01;;0;5;43°26’30 » N;05°13’36 » E;
18033001;BOURGES;1945/03/01;;0;161;47°03’30 » N;02°21’42 » E;
31069001;BLAGNAC (TOULOUSE-BLAGNAC);1929/01/01;;0;152;43°37’24 » N;01°22’42 » E;
33281001;MERIGNAC (BORDEAUX-MERIGNAC);1920/01/01;;0;47;44°49’54 » N;00°41’30 » O
35281001;SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE (RENNES-ST JACQUES);1944/10/01;;0;36;48°04’06 » N;01°44’00 » O;
67124001;ENTZHEIM (STRASBOURG-ENTZHEIM);1921/01/01;;0;150;48°32’54 » N;07°38’24 » E;
30339001;VALLERAUGUE (MONT AIGOUAL);01/12/1895 ; : 1567 m;44°07’24 » N;03°35’00 » E

67.  miniTAX | 12/04/2010 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

Je rappelle également que j’ai affiché toutes les stations françaises de la base GHCN, il y a déjà de ça un certain temps, bien avant que Jones avoue avoir paumé ses données brutes : http://pichuile.free.fr/ecad/France/giss-knmi/
A l’époque, je m’étonnais déjà que Hansen, du GISS « ajuste » systématiquement pour donner un plus fort réchauffement que l’ECAD (je me souviens de posts sur Infoclimat qui avaient suscité un silence assourdissant des chauffards du coin).
On voit que les températures ont toutes été torturées jusqu’à ce qu’elles avouent : « un réchauffement sans précédent ». Le pire, c’est que le fameux « réchauffement de 1°C en France » s’est fait quasiment par un seul saut dans les années 1980, totalement INcompatible avec un prétendu effet de serre (supposé monotonique). Mais la FARCE vous dira : ça aussi, c’est prévu par les modèles.

68.  Araucan | 12/04/2010 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#67),

Je ne comprends pas les données entre 1880 et 1890 faites par le GISS ?
S’agit-il de deux sources différentes ?

69.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 11:44 Répondre à ce commentaire

C’était donc ça le fameux saut des températures françaises au milieu des années 80 ? Des pistes d’atterrissage bien chauffées par le soleil et par les turbo-réacteurs des avions ?? Donc pas d' »effet Tchernobyl » ??

70.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 11:47 Répondre à ce commentaire

Au fait, que pensez-vous des dernières trouvailles de Rahstorff ? Personne n’a regardé mon lien vers l’Ambassade en Allemagne ? Ca vaut pourtant le coup cette courbe ?

71.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 11:53 Répondre à ce commentaire

Erreur : Mille excuses, je n’avais pas vu les réponses à mon post sur la page « Le jeu 2010… » où j’avais posté hier cette info et non chez pecqror. Je devrais prendre un peu plus l’air !…

72.  Williams | 12/04/2010 @ 12:04 Répondre à ce commentaire

@ Patrick,
« C’était donc ça le fameux saut des températures françaises au milieu des années 80 ? Des pistes d’atterrissage bien chauffées par le soleil et par les turbo-réacteurs des avions ?? Donc pas d’”effet Tchernobyl” ?? »

Le changement de l’environnement, l’augmentation assez important d’avions…. autour de la station a dû amplifier le rechauffement. Le pb est qu’un peu plus un peu ca y joue a force.

Ca ce voit parfois comme regardez avant en Chine il y avait pas de pb de polution d’ozone en ville.
Lors de cette derniere decennie on a bien bien vu le taux d’ozone troposphèrique augmenter a vitesse grand V a cause du nombre de voitures faire de meme. Car 1 voiture+1 voiture…. a causé cela.

Williams

73.  volauvent | 12/04/2010 @ 12:07 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#69), Patrick Bousquet de Rouvex (#69),

Je ne suis pas sûr de bien comprendre: est ce que tout cela veut dire que le saut des années 86/87 est complètement artificiel et qu’il provient d’un choix de sites qui a changé à cette date? Courtillot a montré que c’était la même chose dans toute l’ Europe mais n’a pas cherché à donner une explication

74.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 12:12 Répondre à ce commentaire

volauvent (#73), Merci de me citer doublement ! smile Mais la question est posée, effectivement !!!

75.  volauvent | 12/04/2010 @ 12:15 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#74),

Au risque de vous décevoir, mon double clic n’était p

76.  volauvent | 12/04/2010 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

volauvent (#75),

n’était pas de l’idolâtrie, mais provoqué par la mauvaise position de mon portable comme la dernière fausse manoeuvre.

Je note que le « saut » est aussi visible sur le Mont Aigoual. alors?

77.  Fabge02 | 12/04/2010 @ 12:29 Répondre à ce commentaire

Je confirme le saut important des températures dans les années 80, d’après mes propres observations dans un sol tourbeux à -8 mètres de profondeur, donc très tamponné. Avant 76 et après 1998, rien, il y a donc effectivement un épisode d’environ vingt ans où ça a bien grimpé (0°6 chez moi).
J’espère continuer encore pendant vingt ans mais bof… il faut que je compte sur les jeunes.

Causes : selon divers collègues, des changements de circulation atmosphérique, selon d’autres, les oscillations océaniques.

78.  volauvent | 12/04/2010 @ 14:12 Répondre à ce commentaire

Fabge02 (#77),

A vue de nez, au mont Aigoual, cela n’a pas mis 20 ans, tout au plus 5 ans; cela semble très brutal. Est ce que les données du site indiqué par Minitax sont bien des données brutes?

79.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 14:16 Répondre à ce commentaire

Fabge02 (#77), Sapristi ! Les « changements de circulation atmosphérique, selon d’autres, les oscillations océaniques » montent les températures intra-terriennes !!! à -8 m de profondeur ?? Ca paraît surprenant, non ? Y aurait-il un phénomène de réchauffement suffisamment intense pour parvenir à 8 m sous terre ? On penserait plutôt à l’intensité du rayonnement solaire ou encore à un phénomène interne à la terre, non ? Y a-t-il des observations faites à plus grande profondeur ? Par les Stés minières, par ex. ?

80.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 14:25 Répondre à ce commentaire

En tout cas, on ne voit pas comment une augmentation progressive du CO2 se traduirait par une augmentation subite des températures, encore moins à 8 m de profondeur ! Et puis pourquoi seulement ces 6 stations-là et pas toutes les autres en France : quand on voit les T° relevées sur les cartes météo (à la télé ou sur le net) il y en a beaucoup plus (même si le centre massif-central est très mal représenté par le sommet des montagnes à Aurillac où il fait toujours plus froid qu’ailleurs !) Qu’est-ce qui empêche de comparer l’évolution des autres stations ? C’est du boulot, mais des amateurs, retraités et bénévoles pourraient très bien se charger de ce boulot : faire l’inventaire des stations météo et voir où le « saut » se produit et comparer avec l’évolution technique et géographique des stations, à condition que MF veuille bien livrer ces données…

81.  phi | 12/04/2010 @ 15:17 Répondre à ce commentaire

miniTAX (67),
Vos données sont-elles brutes ou homogénéisées ? L’autre jeu est-il disponible ?

82.  miniTAX | 12/04/2010 @ 15:26 Répondre à ce commentaire

Vos données sont-elles brutes ou homogénéisées ?

phi (#81), données homogéinisées, après être passées dans les mains expertes d’Olivier Mestre, dans le même style que Pau-Uzein. Pour les données brutes, on (le public) peut toujours aller se brosser.
Chria a peut-être des touches mais pour l’instant, il s’est contenté de faire confiance à ce qu’on lui présente 😉

83.  phi | 12/04/2010 @ 15:43 Répondre à ce commentaire

miniTAX (82),
Merci pour l’info. Je ne suis pas du tout étonné de la difficulté à se procurer les données brutes, elles permettent des comparaisons assez explosives.

84.  Fabge02 | 12/04/2010 @ 15:45 Répondre à ce commentaire

@80

La température à -8 mètres de profondeur n’est pas encore la température du sous sol, il faut descendre bien plus bas, sauf dans le cas d’une éventuelle activité magmatique, plusieurs dizaines de mètres pour que le flux de chaleur geothermique soit sensible. A cette profondeur de 8 mètres, ce qu’on mesure est une très bonne intégration de la température de surface (que j’ai mesurée par ailleurs), décalée dans le temps (jusqu’à deux ans dans le cas de la tourbe) et considérablement amortie, ce qui permet de bien voir les tendances puisque la variation interannuelle est de l’ordre de 0,1 à 0,2°C.
Je considère donc cela comme un bon indicateur de la température de surface sur un territoire assez étendu puisque la mesure se fait dans une nappe d’une certaine extension.
Ce type de mesure est fait à Postdam depuis le début du siècle (le XXè) et les résultats sont concordants.
Je n’ai donc personnellement aucun doute sur le fait qu’il y a eu un réchauffement de 1978 à 1998 en Europe (chez moi, dans l’Aisne, l’année la plus chaude reste 1994). Avant et après…. Vingt ans c’est un peu court jeune homme!
Comme je l’ai dit plus haut, les explications que j’ai entendues le plus couramment via des communications scientifiques par des collègues climatologues est que cela est lié à un changement de circulation atmosphérique (plus de types de temps d’ouest), lui-même dépendant des oscillations océaniques atlantiques. Etant flemmard de nature, j’ai considéré que ces explications me suffisaient et que le recours au CO2 n’était pas indispensable.

85.  Shadok | 12/04/2010 @ 17:41 Répondre à ce commentaire

Plus que « la religion de la catastrophe », je trouve (et j’en suis sûr) un retour en force du fameux « péché originel » : comme notre éducation judéo-chrétienne nous l’a inculqué insidieusement, l’homme EST le mal. Donc nous ne savons faire QUE le mal et en particulier des catastrophes. C’est ça, « être vert » aujourd’hui !

Si la culture religieuse* n’est pas une dérive sectaire séculaire qui a lourdement façonné notre manière de penser, j’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi.

Pour moi, ceci explique cela…

Shadok

(*)même les athées purs-durs sont, inconsciemment, pollués par nos acquis culturels !

86.  Marot | 12/04/2010 @ 17:58 Répondre à ce commentaire

Shadok (#85),
Il est mauvais de essasser le poncif totalement faux selon lequel l’homme EST le mal pour l’éducation judéo-chrétienne.

Il n’est le mal ni pour les chrétiens ni pour les juifs.
Pour tous, il est « à l’image de Dieu » et il est « capax dei » pour les catholiques et les orthodoxes.

Vous êtes intoxiqué par les aberrations plus ou moins dualistes ou gnostiques véhiculées par les médias et l’athéisme militant.

87.  Marco33 | 12/04/2010 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#80),
C’est intéressant cette façon de voir….
Y-a-t-il des recherches effectuées avec des relevés de températures à différents niveau de profondeur (tous les 50cm par exemple), qui permettrait de « lisser » les variations jour/nuit, une semaine sur l’autre, saison/saison, etc…?
Une inertie aux fluctuations rapides jouant le rôle de filtre…..

88.  phi | 12/04/2010 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

Shadok, Marot,
C’est, je crois, Courtillot qui avançait que la thèse du réchauffement anthropique n’avait de succès dans le public que dans la civilisation judéo-chrétienne. L’idée est intéressante et, à mon avis, ce n’est pas la religion qui est à mettre en cause mais son abandon qui laisse un grand vide que chacun s’empresse de combler avec des succédanés forgés sur les schémas du christianisme.

89.  Marot | 12/04/2010 @ 19:04 Répondre à ce commentaire

phi (#88),
Je pense que vous êtes dans le vrai, faute de l’original, on se rabat sur une caricature où ne sont gardés que des traits réducteurs que l’on ne comprend plus et que l’on interprète à tort et à travers.
Dieu –> Nature (gaïa !)
péché –>faute ou crime (!) environnemental
réconciliation –>taxes et contraintes qui vous promettent
union à Dieu–>retour à l’état de « bon sauvage » bio

Il manque quelques études sur la perception du RCA dans le sud-est asiatique bouddiste, en Chine taoïste ou confucianiste et au Japon shintoïste.
Peut-être quelqu’un a-t-il des références.

90.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 19:39 Répondre à ce commentaire

Il y a du vrai dans ce que vous dites les uns et les autres : Ce n’est pas l’homme le mal mais il a chuté, séduit par le Malin et il est assujetti au mal ! Les Prophètes sont les plus célèbres culpabilisateurs du peuple et des élites que l’on ait connus !! « Repentez-vous, sinon la Colère Divine vous exterminera, etc. » Ca, c’est la VO ! Maintenant on a remplacé Dieu par la Terre-Mère et le feu du ciel par le tribounal dou poueblo.

91.  Clem | 12/04/2010 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

Vous ne croyez pas si bien dire. Danny Glover a déclaré (de manière très sérieuse) au lendemain du tremblement de terre en Haïti, que ce dernier était une « vengeance divine parce qu’on n’a rien fait à Copenhague ». Nous sommes à 100% dans le religieux. Ce n’est « que » Danny Glover, mais c’est très symptomatique de l’ambiance et des conneries que ça les amène à penser, ensuite à dire, et bientôt à faire …

92.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

DIEU PECHE LES AMES A LA LIGNE… SATAN LES PECHE AU FILET Alexandre Dumas Je viens e trouver ça : Skyfal pêche sans hameçon, les réchauffistes au filet dérivant…

93.  scaletrans | 12/04/2010 @ 20:07 Répondre à ce commentaire

Clem (#91),

C’est pas lui qui était « l’arme la plus dangereuse » de son porte-avion (le Vol de l’Intruder). Maintenant c’est l’arme la plus dangereuse de… je vous laisse le choix ! Je le préférais comme acteur.

94.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 20:24 Répondre à ce commentaire

Pris sur la page « Billet sans sujet » message de jean l: Article limpide de Linzen traduit par papy jako (déjà donné par Antonio san ici ou sur le Mythe Climatique mais dans un anglais plus googlelesque) : Extrait :
…”La vente des indulgences bat déjà son plein avec des organisations qui vendent des compensations aux empreintes carbone, tout en reconnaissant parfois que ces compensations ne sont pas pertinentes. Les possibilités de corruption sont immenses.” Papy Jako y met l’image (je n’arrive pas à la copier) d’une indulgence papale d’un Innocent (les mains pleines, je suppose que l’expression vient de là !)

95.  pecqror | 12/04/2010 @ 22:09 Répondre à ce commentaire

96.  Murps | 12/04/2010 @ 22:53 Répondre à ce commentaire

phi (#88), c’est également mon avis.

On remarque que le créationnisme est également plus ancré dans les pays anglo-saxons.
C’est sans aucun doute en rapport avec l’origine protestante de leur institutions. Notre séparation de l’église et de l’Etat, ainsi que notre révolution de 89, avant Darwin, a probablement joué un rôle dans cette heureuse méfiance envers « l’intelligent design ».

Il y a actuellement un « débat » avec Calvi sur la 2.
Le thème est « A-t-on le droit d’être écolo ? ».
Il y a un problème, car en fait il n’y a pas de débat, et apparemment la réponse est « non ».
Jean-Marc Fédida se défend, mais il est bien seul.
En attendant, on continue à parler de dangers du CO2 et toussa comme si de rien n’était…

Arthus Bertrand, lui le réchauffement, il y croit, il l’a vu !

97.  volauvent | 12/04/2010 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

Murps (#96),

Je suis en train de regarder aussi (vaguement pour ne pas trop m’énerver).Le débat est nul, d’accord, mais Aries, l’écolo est tellement caricatural qu’à mon avis il crée une multitude de sceptiques à la minute. Et YAB montre à tout le monde qu’il n’a rien à dire. Donc globalement, je ne sais pas quel sera le résultat final…

98.  Shadok | 12/04/2010 @ 23:13 Répondre à ce commentaire

« Arthus Bertrand, lui le réchauffement, il y croit, il l’a vu ! »

Comme David Vincent !

laugh

@Marot #85

Tant qu’il n’est pas baptisé, il est marqué au fer par le pêché originel, il me semble et il est donc urgent de le laver.
Et rebelotte pour la confirmation, un petit bain froid et zou, ça repart.

Je ne parle pas tant de théologie que de ressenti par le « pécheur » potentiel : il faut bien se confesser de temps en temps, car on accumule la « saleté » qu’il faut expier.

On est peut être à son image, mais on est salissables. Rien que le fait de naître l’est, c’est pour dire…

99.  Patrick Bousquet de Rouvex | 12/04/2010 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

Shadok (#98), un bain froid ? j’ai pas de souvenir de ça !! Un signe de croix sur le front, si je me souviens bien…

100.  Murps | 12/04/2010 @ 23:41 Répondre à ce commentaire

Là ou j’habite il y a un des plus vieux baptistère de france, (IVeme siècle tout de même !).

http://www.encyclopedie.bsedit.....CAT001.jpg

On y entrait par une petite porte, on s’y lavait les pieds avant d’être baptisé par immersion, puis on sortait par la grande porte.

Je vous recommande la visite de l’ensemble, et d’ailleurs de toutes les ruines romaines voisines, ainsi que les animations associées en saison. (pub gratuite, car j’y participe par le biais d’une assoce’)

Pour en revenir au message religieux, sectaire même, délivré par YAB et M. Aries, on y retrouve tous les éléments du genre.
Est-ce qu’un psychologue, ou sémiologue pourrait analyser l’ensemble des discours ?
On a l’impression d’avoir affaire à des prophètes. Mais des gens dangereux, pas des « sympathiques » et lunaires fumeurs de joints.

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