Jouzelgate


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La position officielle du GIEC en particulier, des tenants du réchauffement anthropique en général, a toujours été de dire que le rapport scientifique du GIEC (Groupe de Travail 1), contrairement aux rapports sur l'impact (GT2) et sur l'atténuation et l'adaptation (GT3), s'appuie sur de la littérature "peer-reviewed", preuve que, malgré les controverses futiles des climato-sceptiques, "la science du RCA est solide".

Jean Jouzel dans le Monde par exemple, affirme que "dans le premier volet du rapport (consacré aux sciences du climat stricto sensu), nous n'utilisons que la littérature scientifique soumise à la revue par les pairs".
Un officiel du très carbocentriste gouvernement britannique avance même le chiffre, d'origine mystérieuse, de "99% de science du GIEC issus de publications revues par les pairs" ("they need to communicate that 99% of the science on which they base [their work] is peer reviewed").
Le patron du GIEC, R. Pachauri, jamais avare d'hyperbole, va jusqu'à dire que "les travaux du GIEC s'appuient entièrement [sic] sur  la littérature publiée dans des revues à comité de lecture" ("IPCC relies entirely on peer reviewed literature in carrying out its assessment").

Les médias ne se sont pas beaucoup interrogés sur l'origine ni le bienfondé de ces affirmations et se contentent de les répéter telles quelles, souvent avec applomb et en tout cas suffisamment souvent pour qu'elles finissent par créer un mythe auto-entretenu, tel le Figaro, en janvier dernier : "le premier tome consacré aux résultats concernant les aspects physiques du climat n'est basé que sur des textes publiés dans des revues à comité de lecture".

Or après simple vérification, réflexe curieusement absent chez les journalistes dès que le sujet concerne le réchauffement climatique, par des des volontaires coordonnés par la Canadienne Donna Laframboise, on tombe sur un constat accablant : même ce fameux "premier tome" scientifique du GIEC est truffé de références à de la "littérature grise" (non revue par les pairs).

Le comptage de ces références est résumé dans le tableau 1 et la liste détaillée dans les liens a) b) et c) correspondant aux rapports de trois relecteurs différents. Ainsi, même si le taux de littérature grise dans le rapport du groupe de travail 1, autour de 7%, est faible comparé à celui, massif des deux autres (plus du tiers pour le GT2 et plus de la moitié pour le GT3), il est notoirement faux de dire que "la science du GIEC ne s'appuie que sur de la littérature scientifique soumise à la revue par les pairs". Mais il en est ainsi des mythes du RCA, plus c'est gros, mieux ça passe.

Groupe de travail
1
Note %  références peer-reviewed références
non

peer-reviewed
total références
Chapitre
1

a b c
B 80 54 264
Chapitre
2

a b c
A 95 41 759
Chapitre
3

a b c
A 96 33 804
Chapitre
4

a b c
B 85 39 257
Chapitre
5

a b c
A 96 13 289
Chapitre
6

a b c
A 93 43 609
Chapitre
7

a b c
A 96 32 869
Chapitre
8

a b c
A 94 44 686
Chapitre
9

a b c
A 94 34 535
Chapitre
10

a b c
A 95 29 545
Chapitre
11

a b c
B 89 69 609
      431 6,226

Table 1

Voir ici pour l'évaluation complète du taux de littérature grise des deux autres rapports du GIEC.


61 réponses à “Jouzelgate”

  1. Pardonnez-moi encore d’insister odieusement, mais pour moi il n’y a aucun gros bon sens dans tout ça. Personnellement je suis un illettré complet en climatologie, et quand je vois ce que ça donne d’être climatologue, j’en suis assez fier.

    Je commence par constater que Jean Jouzel n’a aucune idée, mais alors pas la moindre, de la géographie des Pays-Bas. S’il sait ( vous noterez le « si » ) qu’en cherchant bien on y trouve du fromage de Hollande, il est au maximum.

    Il n’a probablement aucune idée de la géographie de l’Himalaya non plus ( normal, si l’on pense qu’il n’a aucune idée de la géographie d’un pays plat, ce à quoi on peut assimiler les Pays-Bas si on songe que la plus haute montagne du pays se trouve dans le Noord-Brabant et culmine à 27 mètres au-dessus du niveau de la mer – je le sais, je l’ai escaladée ).

    Prenons l’Himalayagate, par exemple. Il y a des scientifiques de haut niveau, sur ce site. Très bien. L’un d’eux peut-il calculer, même avec une TRES grosse louche, combien de tonnes d’eau une augmentation de température de 2°C ( allez, trois, ne soyons pas chiens ) peut faire fondre d’ici 2035, et comparer ça à la « masse » de la Terre ?

    Même si c’est moi qui suis ridicule, ce qui est très possible et ce dont j’ai l’habitude, je suis sûr que nous pouvons tous en apprendre.

  2. Suite et fin : cette énorme quantité étant calculée, peut-on m’affirmer qu’elle ne retombera jamais sur la terre ? Si c’est le cas, quid des nuages ainsi produits ? Ne vont-ils pas faire baisser la température ?

  3. thierry_st_malo (#49),
    « que de toute évidence Jean Jouzel n’a pas lu, n’a jamais lu le rapport du GIEC »
    En fait c’est un des « conseillers de haut niveau de la ministre » 😆

  4. Je m’obstine parce que je suis pénible et illettré. Si j’en crois les réchauffistes comme Jean Jouzel, la terre se réchauffe et c’est de ma faute ( pas question que ce soit de la sienne ). Parfait. Comme je n’achète pas d’ampoules électriques à basse consommation et parce que je ne roule pas à vélo sur les trottoirs en compagnie d’un essaim de mouches apprivoisées attirées par le parfum de ma barbe et de mes aisselles, la terre se déssèche. Toujours parfait.
    Question : Où va toute la flotte ?
    Réponse : Elle fait monter le niveau des océans et risque de noyer l’hôtel de super-luxe-écolo des Maldives où le GIEC voudrait organiser son prochain congrès avec quelques personnalités politiques et médiatiques dont je ne citerai pas le nom par égard pour leur modestie de tendre violette.
    Question : Pourquoi la flotte ne retombe-t-elle que sur les océans ?

    Encore une fois excusez-moi, Messieurs, mais je crois que vous placez le débat beaucoup trop haut, que vous faites beaucoup trop d’honneur à vos adversaires. Jean Jouzel, lui, « avec son air de chien battu » comme l’un de vous le fait remarquer avec juste raison, qui n’a même pas lu le rapport de l’organisme international dont il est le vice-président, se borne à répéter inlassablement les âneries que même un admirateur de Nicolas Hulot peut comprendre. A mon avis vous devez donc redescendre, dans le débat public tout au moins, au niveau de ce qui précède et pour lequel même Jean Jouzel n’a pas de réponse.

  5. @thierry de st malo
    un peu de sérieux dans ce débat : le point culminant des Pays-Bas se situe dans le Limbourg et doit atteindre au moins 300m; un facteur 10 digne des rapports (pour les décideurs) du GIEC;
    Espèce de Jean J***** !

  6. Les Pays-Bas « culminent » effectivement au Vaalserberg à 322 (324) m suivant les repères de niveau hollandais et belges. Ce point correspond aux trois frontières Belgique, Hollande et Allemagne, à trois km de Aix-la-Chapelle (où j’ai vécu 7 ans).

  7. Eh bien à moi on m’a fait escalader une « montagne » de 27 m dans le Noord-Brabant en me disant que c’étatit le point le plus élevé des Pays-Bas ! Comme quoi la galéjade n’est pas une exclusivité marseillaise smile. Mais je maintiens : Jean Jouzel ne connaît rien ( pas plus que moi, c’est pour dire ) à la géographie des Pays-Bas, entre autres.