Des scientifiques étudiant des fossiles et des minéraux de l’archipel de Svalbard, en Norvège, ont découvert des preuves de ce que le climat « à effet de serre » du Crétacé a été marqué par une chute soudaine de la température globale.
Il semble que cette chute se soit produite il y a 137 millions d’années, à une époque où les dinosaures habitaient la Terre. La température serait passée d’une moyenne de 13°C (température océanique) à 4°C.
Cette découverte, publiée dans la revue Geology et soulignée par Nature Geoscience, devrait contribuer au débat sur le changement climatique, dans la mesure où elle semble contredire le modèle courant liant niveau élevé de gaz carbonique (CO2) avec calotte polaire réduite.
Bien que situé dans le cercle polaire arctique, l’archipel de Svalbard était l’habitat de nombreuses espèces de dinosaures, et était caractérisé par un temps chaud, des mers peu profondes et des marécages. L’équipe de recherche dirigée par le docteur Gregory Price (université de Plymouth) a découvert dans des fossiles et des matériaux carbonés préservés dans des roches marines des preuves d’un refroidissement ayant conduit à des conditions glaciales il y a 137 millions d’années.
Le docteur Price explique qu’ »à certaines époques des temps géologiques, le monde était sujet à des concentrations élevés en gaz à effet de serre, avec une forte concentration en CO2 et des régions polaires chaudes, si bien que ces époques sont vues comme des analogues du climat global futur.
Cependant, cette étude suggère que, lors de brèves périodes, la température de la Terre a chuté, ce qui non seulement pose d’intéressantes questions sur la manière dont les dinosaures se sont adaptés, mais également sur la nature du changement climatique lui-même. »
Le docteur Price, avec le docteur Elizabeth Nunn, de l’université Johannes Gutenberg, a visité une première fois Svalgard en 2005 pour collecter des fossiles et des échantillons dans un domaine déjà célèbre pour de nombreuses découvertes paléontologiques, comme celle des reptiles marins géants que sont les pliosaures et les ichtyosaures.
Les échantillons ont été analysés à Plymouth, et ont incité les chercheurs à revenir sur le domaine pour obtenir davantage d’éléments.
« La prospérité des dinosaures, et une quantité d’autres données, indique que le Crétacé était bien plus chaud et recelait une concentration élevée de CO2 dans l’atmosphère, explique le docteur Price. Cependant, sur une période de quelques centaines ou quelques milliers d’années, la température moyenne des océans a chuté de 13°C à une valeur entre 8°C et 4°C. Bien que ce court épisode de conditions polaires soit difficilement conciliable avec un monde avec beaucoup de CO2, nos données démontrent la variabilité du climat sur de longues périodes. »
Source (traduction par Ben).
134 réponses à “Coup de froid pour les dinosaures”
Les dinosaures produisaient des quantités phénoménales de méthane dont le Potentiel de réchauffement global est 23 supérieur au CO2.
Hérésie !
on ne touche PAS au dogme du RCA.
L’Homme est (very likely) le seul responsable de ses malheurs, car il ose attaquer Mother Earth.
(oops, je me trompe peut être de post, comme quoi…)
Mizaël FAUCON (#1),
les dinosaures sont des reptiles pas des ruminants, ils n’émettent donc pas tant de méthane
le méthane se transforme assez vite en CO2 et son effet de serre se tasse …
et cet article confirme que les teneurs élevées en CO2 sont bien la conséquence de températures plus élevées ( les océans réchauffés relâchent du gaz carbonique) et pas l’inverse. Le CO2 ne pilote donc pas les températures … CQFD
Mizaël FAUCON (#1), yvesdemars (#3),
Il existe deux grandes catégories de dinosaures:
Les carnivores:
Albertosaure, Tyranausore, Allosaure, Dimétrodon, Ptéranodon, Plésiosiaure etc.
Les herbivores:
Diplodocus, Tricératops, Ultrasaure, Stégosaures, Edmotosaure, le Testudo- atlas.
plombier (#5),
merci j’ai vu Jurassic Park 1,2,3 et 4
Remarques :
« La prospérité des dinosaures, et une quantité d’autres données, indique que le Crétacé était bien plus chaud et recelait une concentration élevée de CO2 dans l’atmosphère, »
En quoi la prospérité des dinosaures indique que le Crétacé recelait beaucoup de CO2 ? Il y a peut-être d’autres arguments mais celui là n’en est pas un…
« Bien que ce court épisode de conditions polaires soit difficilement conciliable avec un monde avec beaucoup de CO2… »
En est on sur ?
Peut etre tout simplement que ce n’est pas vrai est que beaucoup de CO2 n’implique pas température élevé (c’est même ce que tend à montrer leur étude pour des durées de centaines à milliers d’années)
On en revient toujours à la même question…. Est-il prouvé que beaucoup de CO2 => températures élevées dans le passé ?
L’étude précise-t-elle le taux de CO2 dans la période où « la température moyenne des océans a chuté de 13°C à une valeur entre 8°C et 4°C » ?
Autre remarque : on parle toujours du réchauffement climatique et de ses inconvénients. Mais un refroidissement climatique majeur comme celui décrit ici n’aurait-il pas des conséquences bien pires ? On peut par exemple comparer la luxuriance des forêt tropicales avec la vie beaucoup plus rare des régions englacées. Vous allez me dire et le Sahara etc… Mais ce n’est pas principalement la chaleur qui rend ce territoire désertique mais bien le manque d’eau, (voir les oasis).
Axel (#8),
Il est clair qu’un refroidissement serait bien plus terrible qu’un réchauffement pour notre humanité. Il suffit d’ouvrir les livres d’histoire et de regarder les périodes de prospérité.
La prochaine glaciation sera un vrai problème pour nos descendant.
Il me semble que cet article remarquable de Lindzen daté du 22 avril 10 est passé inaperçu. Ne sachant ou le signaler, je mets le lien ici :
http://online.wsj.com/article/…..st_Popular
Et la réponse « classique » (et fatigante à la longue) à Lindzen (dans le lien précédent, en recliquant je n’ai plus la totalite de l’article, bizarre … sachez qu’il évoque la polémique française et la pétition)
http://online.wsj.com/article/…..DS=lindzen
En gros, M Lindzen ne comprend rien à la climatologie d’après Prof. Kerry Emanuel, également du MIT.
J’arréte là le HS mais cet article mérite lecture
Et comment a-t-on calculé précisement cette température évidemment locale, mais favorable à ces braves bêtes puisqu’il leur restait 60MA à vivre?
Axel (#7),
Quelques réflexions de biologiste non spécialiste des Dinos ni des volcans, ni du climat, ni de … ; mais ayant, grâce en particulier à ce site, collecté une assez grande quantité d’informations sur les relations entre ces catégories de phénomènes. Voici l’histoire que j’imagine, elle est bien sûr très hypothétique mais aussi tout à fait critiquable, amendable et donc falsifiable.
D’abord sur les Dinos, je pense que dire que ce n’étaient pas des ruminants est peut-être exagéré en ce qui concerne nos connaissances actuelles pour les herbivores, en particulier les plus grands. Mais je me trompe peut-être. Je me suis laissé dire qu’ils auraient été des animaux à sang chaud ; d’autre part, il semble bien que, parmi les survivants, les oiseaux sont aussi des poly-gastriques. Si l’on compare les gros herbivores aux plus gros terrestres actuels, les éléphants (5 tonnes, 500 kg de fourrage par jour, non ruminant), la ration quotidienne des dinos pourrait avoir été supérieure à 5 tonnes de fourrage, produit probablement par des fougères arborescentes . Pour produire ces plantes en de telles quantités, je ne vois pas d’autre alternative qu’une grande quantité de CO2 atmosphérique, extrait des océans par un soleil puissant non caché par trop de nuages donc peu de rayons cosmiques.
J’ai eu l’idée de confronter la datation, 137 millions d’années, à l’échelle de Courtillot pour les grandes extinctions et les traps ; et à celle de Svensmark pour les traversées des bras galactiques générateurs de rayons cosmiques. L’événement froid dont il est question, se situe entre :
1) la fin du trias à environ 200 millions d’années, qui coïncide avec les traps de la « PROVINCE MAGMATIQUE CENTRE ATLANTIQUE » et avec l’entrée dans le bras Scutum Crux , et
2) la fin du Crétacé à 65 millions d’année concomitant du traps du Deccan et de l’entrée dans le bras Sagittarius, dont nous sommes en train de sortir par le petit Orion Spurr.
C’est donc un événement qui se situe vers la fin du Jurassique lorsque le système solaire est entré dans l’espace entre les deux bras galactiques, peut-être au moment d’un petit à-coup de température à l’occasion d’un passage dans le plan galactique. Courtillot note de petits traps à la même époque, appelés Parana et Etendeka..
Les deux théories alternatives du CO2 semblent en assez bon accord avec les observations. Les petites extinctions seraient, à mon avis, compatibles avec la disparition des plus gros herbivores, par re-dissolution du CO2 atmosphérique dans l’océan plus frais.
Il serait aussi possible d’expliquer la coïncidence des deux théories à la précision de quelques millions d’années, par la constitution de calottes glaciaires transitoires de +de 3km d’épaisseur au bord des plaques de la croûte, favorisant les failles profondes ou les points chauds et les remontées magmatiques à l’origine des traps. Mais je rêve peut-être trop loin.
Quen pensez-vous ?
A propos de glace…
Sylvestre Huet se dépasse :
On comprend maintenant pourquoi Huet fait dans le journalisme plutôt que la science : il n’y a aucune nette accélération de la rétraction durant l’été et l’automne à partir de 2007, bien au contraire puisque 2008 et 2009 ont vu le minimum d’extension régresser depuis 2007 et revenir vers des valeurs similaires à celles de 2005
http://www.ijis.iarc.uaf.edu/e…..extent.htm
Notons au passage que l’extension de la banquise arctique est actuellement dans la moyenne de 1979-2000, dans une zone que même le NSIDC de Serrèze considère comme la variation naturelle !
http://nsidc.org/data/seaice_i…..series.png
On attend la rétraction… de Huet ou bien faudra-t’il une pétition pour l’astreindre à des critères de revue à comité de lecture avant de raconter des conneries ?
Les calottes glaciaires capable d’influer sur le volcanisme?
J’en doute fort.
Cela peut avoir peut-être quelques effets extrêmement localisés, mais la charge supplémentaire d’une calotte glaciaire ou un rebond isostatique après déglaciation ne sont pas des phénomènes assez importants pour influer sur le volcanisme à l’échelle du globe.
Le volcanisme à l’échelle du globe dépend essentiellement des courants convectifs qui animent le manteaux. Le volcanisme se concentre au niveau des marges convergentes (zones de subduction) et divergentes (rides médio-océaniques). Les points chauds sont des cas particuliers et leur nature est encore extrêmement débattue. Les traps du Deccan ont été émise à un moment où le continent Indien était à l’aplomb de ce qui est aujourd’hui l’Ile de la réunion. Ce grand plateau basaltique est supposé avoir joué un rôle déterminant dans le déclin des dinosaures par les émissions monstrueuses de dioxyde de soufre que ces épanchements basaltiques ont provoqués. Ce soufre provient semble t-il moins du magma lui-même que de la nature des roches encaissantes.
Antonio San (#14),
Le terme accélération est sûrement mal choisit, mais pourtant on voit bien qu’en été 2008 et 2009 on a atteint des valeurs uniques dans la séries sauf en 2007. Bon c’est vrai pas de quoi en tirer des conclusions comme le fait huet.
chria (#16), les valeurs minima 2005 et 2009 sont virtuellement identiques.
Qu’ils soient rradié comme Legras ou rétracté comme Huet, les carbo-alarmistes ne font pas envie…
Twinsal (#15),
Vous avez raison, j’exagère, on ne voit absolument pas de calotte pouvant inflencer le trap du Deccan.
Mais les coincidences sont tout de même assez troublantes et cela vaut pour les autres grandes extinctions.
Figaro de ce jour, en première page : « la fonte des glaces du Grand Nord, une aubaine pour les archèologues »
On va les ridiculiser avec « Optimum médiéval, phénomène local et pas si chaud!!!!!
Axel (#11),
La totalité de l’article Climate Science in Denial By RICHARD S. LINDZEN, paru dans WSJ, est disponible sur le The SPPI Blog
Un autre point de vue sur la situation de la fonte des calottes polaires:
http://noconsensus.wordpress.c…..#more-8994
bien entendu, chacun est libre de présenter sa marchandise comme il l’entend,il y a toujours un idiot qui se lève chaque matin et qui s’apprête à vous acheter n’importe quelle sal… qui traîne dans l’étalage.
Twinsal (#15),
Exact:
Il suffit de calculer la pression exercée par une colonne de terre (densité moyenne 2.7 à 2.8) de par exemple 1km de hauteur et la comparer à la pression exercée par une colonne de glace (densité inférieure à 1) de même hauteur pour voir que la pression exercée par la croûte terrestre est infiniment plus importante que celle exercée par la glace sur un réservoir de magma.
Sachant que la moyenne des réservoirs magmatiques se trouvent à une centaine de Km je vous laisse calculer l’épaisseur de glace pour avoir une pression équivalente à celle de la croûte terrestre.
Je pense qu’en Islande les réservoirs sont plus proches de la surface (mettons 5 km). L’épaisseur de glace équivalente sera encore énorme.
Effectivement Bernnard,
Le seul moyen de créer de la fusion partielle à ce stade serait par décompression adiabatique par disparition de la colonne de glace subjacente. Autant dire qu’il faudrait que celle-ci soit énorme pour provoquer un rebond isostatique suffisamment fort pour influer sur le volcanisme en général.
@MichelLN35
Vous soulevez plusieurs points intéressants qui méritent attention. Certains phénomènes cosmiques méconnus pourraient influer sur le climat à long ou moyen terme.
Ceci dit, il y a des variations cycliques dues aux paramètres orbitaux de la terre qui étaient déjà mis en évidences pour la période mésozoique ont un rôle primordial. L’alternance régulière entre marnes (périodes plus froides) et calcaires (périodes plus chaudes) dans de très nombreuses séquences sédimentaires de cette époque en est une illustration parfaite.
BANQUISE ARTIQUE
Je ne suis pas un scientifique mais je m’amuse à suivre sur un tableur l’extension de la banquise Nord en récupérant les données JAXA via l’indispensable site pensée unique.
Le minimum absolu depuis 30 ans (données satellitaires) est effectivement en septembre 2007, en revanche en 2006, presque tous les mois, sauf ceux de l’été ont enregistré des records de faible extension.
A noter que ce minimum d’extension de la banquise Nord représentait une surface de 8 fois celle de la France, une paille, ça s’appelle une mer libre de glaces chez nos amis alarmistes !
En fait la variabilité entre année entre mois , journalière etc. est presque caricaturale, ce qui ne va pas dans le sens de la corrélation avec la température/concentration de CO2 dans l’air, qui elle est globalement en croissance constante aux variation saisonnières près;
Ainsi en janvier 2010 très faible extension, au contraire depuis février et jusqu’en avril on est proche des records (depuis 9 ans).
l’extension maximale a eu lieu le 30 mars 2010, date vraiment tardive (c’est plutôt mi mars d’habitude)
En fait j’ai bien envie de lancer un pari (on gagne ma considération distinguée) sur la date et le métrage du minimum d’extension de 2010.
L’année dernière j’ai parié avec moi même et, sans tricher j’ai fait fort, passant à quelques milliers de kùm2 seulement du chiffre réel. Autant dire que j’ai pas fait exprès !
Donc je me lance : minimum (chiffres JAXA) le 21 septembre 2010 avec 5.708.200 km2.
A vous de jouer…
Marco33 (#20), joletaxi (#22),
L’impact des brise-glaces nucléaire qui labourent la banquise, mérite d’être considéré…
pastilleverte (#25),
Vous pourrez comparer avec ces prédictions là …
http://wattsupwiththat.com/201…..more-19030
MichelLN35 (#13),
Michel, je suis bien incapable d’un commentaire constructif sur ce que tu écris.
Mais il me semble que l’article initial évoque une baisse de courte durée ( une baisse tres rapide mais qui dure peu longtemps,mais je comprends peut etre mal), et tes explications sont plutot sur les évolution à l’échelle du million d’année
pastilleverte (#25), pastilleverte (#25),
« Donc je me lance : minimum (chiffres JAXA) le 21 septembre 2010 avec 5.708.200 km2. »
Ouh là quelle précision ! considérant qu’à ce jour l’extension de la banquise Nord est la plus grande depuis au moins 2002, je dirai un minimum de 5.998.153 km2 au 23/09/10
Et j’affirme que ma prévision est correcte avec une probabilité de 90%
Axel (#29),
C’est en 2007 que les glaces arctiques ont été les plus petites jamais enregistrées, suivies par celles de 2008, a indiqué l’Institut national de la neige et de la glace (NSIDC).
Au point le plus fort de la fonte de l’été 2008, les glaces arctiques mesuraient 4,5 millions de km2 et 4,1 millions de km2 en 2007.
Le 12 septembre 2009, la superficie des glaces arctiques était de 5,10 millions de km2, ce qui paraît être le point le plus faible de l’année alors qu’elles recommencent à augmenter avec la baisse des températures à l’approche de l’automne, a précisé l’institut.
Source ats / 18 septembre 2009 (ats = agence de presse suisse )
4,1 millions de km2 en 2007 ,5,10 millions de km2 en 2009 = +1 million km2 .
Merci Plombier …
On le visualise bien là :
http://www.ijis.iarc.uaf.edu/e…..extent.htm
Depuis quelque temps je regarde ce site qui permet de visualiser les couvertures glacées polaires et de faire des comparaisons:
De Huet, je-sais-tout et je-vous-fais-la-leçon et les ressources de la Maison tripes-et-volailles (merci h16) sont immenses, vient une grande confirmation, le climat s’évalue sur trois ans.
Il avait déjà écrit en 2009.
Moins de 30 ans c’est de la météo qu’il disait, fini, effacé, oublié, 3 ans c’est largement suffisant.
À part cette bourde confirmée, le papier cité participe de la brasse coulée à la recherche de nouveaux critères.
A. Watts a fait remarquer que l’extent et l’area ne se comportant pas bien, l’épaisseur de la glace était sortie en 2008. Un Canadien nous a fait le coup récemment de la « glace pourrie ».
Nous avons ici un petit nouveau : la rétraction, différence d’étendue entre hiver et été.
@ARAUCAUN, merci, mais j’ai du mal à lire la surface en km2 (je plaisante)
@Axel : ah mais, c’est que, on est précis ou on ne l’est pas !
Voir à cet effet les mesures selon les méthodes employées (notamment à partir de quelle épaisseur de glace « ça compte »…
C’est pourquoi je me réferre aux mesures JAXA, qui sont parfois « précises » au km2 près (pourquoi pas…)
Ceci dit, je vous trouve très optimiste ou très peu alarmiste au choix…
OK rendez-vous à fin septembre
j’essaie de vous retrouver les « prédictions » (?) (issues d’un modèle politico-mediatico-alarmiste ?) sur la disparition « complète » des glaces (en été tout de même) possiblement dès 2013.
hélas, je n’arrive pas à lancer un vrai pari avec grosse dotation envers cet oiseau de malheur (j’aurai dailleurs honte de gagner de l’argent aussi facilement)
pastilleverte (#34),
« Ceci dit, je vous trouve très optimiste ou très peu alarmiste au choix… »
Effectivement je ne suis pas très alarmé. Ma « prévision » ne s’appuie pas sur grand chose vous vous en doutez, mais quand même :
– Sur le fait que le maxi a été atteint tard cette année, d’où un minimum que je place un peu tard ausi
– Et qu’on se rapproche des standards d’extension à cet instant
http://nsidc.org/data/seaice_i…..series.png
2009 a été « mieux » que 2008 lui même mieux que 2007 (avec un minimum tres bas, c’est vrai)
Pas tres scientifique, je vous l’accorde 😉
Bernnard (#32),
Pas mal, mais il y a des trous dans les données, ce qui rend les comparaisons à date quelquefois impossibles.
Scaletrans (#36),
Oui j’ai remarqué ce défaut. Je ne sais pas pourquoi il y a ces trous dans les données.
@ Axel,
vous avez bien raison et mon « modèle » scientifico-pifomètrique (pastilleverte/GIEC-zozo/Jaxa/onycroit/avril2010), non peer reviewed par JJ(ouzel), me fait également sortir à un chiffre supérieur en 2010 qu’en 2009.
En fait la vrai « démarche » scientifique consistera à … aller vérifier les données… au mois de septembre 2010.
L’article de Price et Nunn, « Valanginian isotope variation in glendonites and belemnites from Arctic Svalbard: Transient glacial temperatures during the Cretaceous greenhouse » est très intéressant.
Price et Nunn écrivent dans leur discussion que cet épisode froid est consistant avec les modèles numériques de circulation générale appliqués à Crétacée qui prévoient de telles périodes de refroidissement : Poulzen et al. 2007, Zhou et al. 2008.
Ca renforce la climatologie et les conclusions du GIEC.
Curieux (#39), Oui, je lis cela moi aussi.
Mais je reste plus que dubitatif sur la capacité de ces modèles à fonctionner avec des conditions initiales sinon inconnues ou au moins plus que lacunaires. Avez-vous lu l’article ?
Oui, bien sûr que j’ai lu l’article. C’est un article important. Une confirmation observationnelle de premier plan : les phases de brusques refroidissements au Crétacée, dans une atmosphère chaude avec un taux de CO2 compris entre 560 et 2400 ppm, étaient projetées par les modèles de circulation avec couplage océan-atmosphère. Les paléontologues Price et Nunn viennent de trouver une de ces phases froides dans les fossiles. C’est d’ailleurs cohérent avec les précédents travaux de Kemper et Schmitz (1975), Frakes et Francis, (1988), Price (1999) ou encore Alley et Frakes (2003) sur les conditions climatiques du Crétacée Inférieur. Ca montre que les modèles marchent très bien.
Curieux (#41),
Cher Curieux,
Vous voudrez bien noter que j’utilise déjà ce pseudo depuis quelques années. Auriez vous la gentillesse de qualifier ou numéroter à votre convenance votre pseudo ?
merci d’avance.
Curieux l’ancien (et vous le jeune pour faire « cultivé » )
Marot (#40), le fonctionnement des modèles ne se base pas sur les conditions initiales, mais sur les conditions aux limites, c-à-d l’état de régime normal dans le cadre des équations de contrainte, avec variation de paramètres clés : insolation, GES, etc… C’est la raison pour quoi par exemple on retrouve l’alternance hiver-été dans les modèles même lorsqu’on les fait tourner sur des siècles. Les travaux de Price et Nunn font partie de nombreux travaux de paléoclimato qui montrent la pertinence de la modélisation. Price et Nunn le reconnaissent explicitement dans leur papier.
Je suis désolé Curieux ! Je modifie mon pseudo.
Curieux (#41), Est-il quelque part en libre accès ?
Par ailleurs, je suis ravi que les conditions aux limites pendant le crétacé soit aussi bien connues.
Dire que « les conditions aux limites » sont « l’état de régime normal » a de quoi défriser n’importe quel physicien.
Marot (#45), je ne sais pas si l’article est en libre accès. Je l’ai eu par le biais de mon serveur universitaire.
Lorsque je dis « conditions aux limites », c’est un raccourci dont j’ai donné l’explication dans la suite de ma phrase : équations de contrainte du système. Elles sont les mêmes au Crétacée et aujourd’hui. La circulation atmosphérique est la même. La circulation océanique aussi. Les équations de transfert entre atmosphère et océan aussi. Etc. Après, on ajuste les variables comme l’insolation et le CO2 en fonction de ce que l’on connaît et on regarde. Au Crétacée le fait marquant c’est le CO2.
Je suis physicien et cela ne me défrise pas. Pas plus que des milliers de physiciens qui travaillent sur les modèles de l’IN2P3 en physique des particules ou des hautes énergies, ou que les astrophysiciens qui travaillent sur les modèles d’atmosphères stellaires développés au LESIA.
L’autre Curieux (#46),
Il n'est jamais bon d'écrire n'importe quoi quelle que soit votre science par ailleurs.
Regardez ce qu'étaient les océans au Crétacé et essayez d'affirmer que la circulation océanique était la même.
SVP Araucan, pouvez-vous retailler l’image ?
Merci.
Marot (#47). Pardon, je suis allé trop vite. Pourtant la logique des phrases était assez claire. Les phrases « La circulation atmosphérique est la même. La circulation océanique aussi. » renvoyaient à ce qui précédait : « les équations de contrainte du système ».
Donc il fallait lire : les équations de contrainte de circulation atmosphérique et océaniques étaient les mêmes. La distribution des masses océaniques et continentales et leurs évolutions font partie des variables qui sont intégrées en fonction des connaissances fournies par les géologues.
Sur ce globe qui se situe chronologiquement à l’Albien, la circulation océanique est connue par les travaux de Loyd (1981 ou 82, de mémoire), Barron (1989 et 1990), Poulsen (2001). Elle est intégrée dans les modèles de CG qui étudient ces périodes. C’est la raison pour laquelle Price et Nunn y font référence et que leur étude est en accord avec les modélisations des paléoclimats. Je ne vois pas de raison de passer plus de temps sur cet article qui ne fait qu’apporter une précision supplémentaire localisée et datée à ce qu’on sait déjà.
L’autre Curieux (#49),
Blablablabla… encore un chevalier de la cause carbonique qui a trouvé le graal….
Montrez-nous déjà un modèle de circulation océanique qui fonctionne AUJOURD’HUI et qui permet de prédire avec une précision correcte les périodes et intensité des bascules océaniques… (ce qui permettrait enfin de faire des prévisions saisonnières correcte et faire faire un pas de géant à la climatologie prédictive)
Vous allez avoir Beaucoup de mal à trouver…. 😉
…et après, on va me dire qu’on sait modéliser correctement la circulation thermohaline du Crétacée???
Faut arrêter le mescal et se remettre à des boissons moins violentes!!!
Si les modèles arrivent à simuler « correctement » (ce qui bien sur très relatif vu le peu de données de validation), c’est effectivement du aux équations de contraintes aux limites, qui font que le modèle ressort ce qu’on lui a entré, à savoir « quand forte concentration de CO2, alors Grosse chaleur, hug!!! ».
Le modèle se comporte comme tous les modèles « garbage in, garbage out ».
Vous tenterez aussi de m’expliquer pourquoi la concentration de CO2 était forte au Crétacée…. ce qui permettra de remettre en perspective la question fondamentale: « au commencement, c’était l’oeuf ou la poule? »