BP demande sa punition – littéralement

[Si vous vous êtes toujours demandé pourquoi, en matière de crime climatique, le grand méchant oil, c'est toujours Exxon et jamais BP, cet article est un début de réponse]

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Par Chris Horner

Tim Carney a une colonne dans le Washington Examiner sur le pouvoir de lobbying de BP, ce qui mène à la leçon d'histoire qui suit et à un compte-rendu de première main pour que les électeurs, généralement peu habitués à ce genre d'ignominie, puissent apprécier pleinement le jeu qui se joue actuellement à Washington.

Le président Obama a annoncé à Pittsburgh la semaine dernière que la marée noire de BP dans le Golfe mérite sa colère sous la forme de la bourse du carbone ("cap and trade") de Kerry-Lieberman. En entendant cela, votre réaction serait de vous demander, comment rendre l'énergie plus chère pour tout le monde, les personnes âgées, les pauvres, pourrait-il être une réponse appropriée. La vérité est que les efforts de notre jeune et idéologique président pour faire que cette crise ne soit pas une occasion perdue reflètent une vérité bien pire qu'elle n'y paraît.

BP, rejoint par Enron, a inventé la bourse du carbone dans le milieu des années 1990. Absolument. Cette bourse du carbone.

Je le sais, parce que j'étais dans la salle.

Et BP a fait du lobbying agressif pour elle et à grands frais depuis, avec des sommes à 8 chiffres qui sont allées à des groupes de pression écologiques.

Plus précisément, en mai 1997, j'ai rencontré des hauts responsables de BP, Niagara Mohawk Power, et d'autres … «d'autres» comme l'Union of Concerned Scientists et leurs semblables … dans les bureaux de Washington d'un cabinet d'avocats de haut vol newyorkais, pour unir notre cerveau collectif à réfléchir à une stratégie sur la façon de ficeler les États-Unis par un traité sur le réchauffement global, et d'obtenir une bourse du carbone domestique, aussi.

Vous pouvez lire quelques superbes mémos internes d'Enron au sujet de cet effort, en partenariat avec BP, sur le site Master Ressource, tenu par un réfugié d'Enron et lanceur d'alerte frustré Rob Bradley. Un exposé particulièrement éclairant, avec des liens, se trouve ici.

Le partenariat Enron-BP s'est poursuivi jusqu'à la fin malheureuse d'Enron. Cet effondrement n'a fait qu'inciter BP, comme GE qui a également ramassé les morceaux des actifs non rentables qu'Enron avait acquis dans l'objectif d'un prochain transfert de richesse déclenché par le "réchauffement global", à intensifier encore plus ses efforts.

Ma découverte de la combine de BP/Enron – classique création de rente de situation couplée à la construction d'une coalition "contrebandier-baptiste"  [cf un article précédent sur ce schéma] – survint à peu près dès le jour deux de mon illustre carrière de trois semaines à Enron au poste de Directeur des Relations avec le Gouvernement Fédéral.

J'étais revenu à mon bureau et demandait quelques question très simples -et je sais maintenant, naïves – comme «quand est ce que nos questions étaient passé de "le réchauffement planétaire est-il réel et problématique" à "comment faire de l'argent avec" ? Ce genre d'effronterie était très mal reçu par mon patron.

Ainsi commença la fin de ma carrière chez Enron et, avec le recul, mon chemin vers le côté «sceptique» de cette campagne politique étourdissante de cynisme et de mensonge.

Avance-rapide vers environ deux mois après cette réunion du "Conseil Economique pour le Développement Durable". Le 4 août 1997, BP rencontra dans le Bureau ovale le président des États-Unis, le vice-président des États-Unis (un gars prénommé Al) et Enron, pour charger l'administration d'ignorer l'instruction décidée à l'unanimité par le Sénat conformément à l'article II, Section 2 de notre Constitution imposant l'obligation "d'avis et consentement".

Cette instruction fut de pas aller à Kyoto pour donner d'accord américain au traité ou à tout ce qui y ressemble. Au lieu de cela, Ken Lay et John Browne (PDG de BP d'alors, puis Sir et aujourd'hui Lord), ont plaidé pour qu'on aille à Kyoto pour soutenir le traité, liant les États-Unis et créant ainsi la bourse du carbone.

Ce sont des faits. Comme le fait que, bien que les négociateurs américains à Kyoto aient bien suivi l'instruction unanime du Sénat, Al Gore a sauté dans un avion pour le Japon pour leur demander de suivre les instructions de BP et d'Enron. Et, avec l'absolution des médias négligents ou incroyablement biaisés, l'équipe Clinton-Gore avait même signé Kyoto comme demandé par BP et Enron, bafouant le Sénat et la Constitution.

Au passage, tout cela est détaillé au chapitre 5 intitulé “Picking Your Pockets for Political Payola” [NdT : le favoritisme politique fait vos poches] de mon livre Power Grab.

Donc, la vérité est que BP a non seulement demandé depuis plus d'une décennie pour le semblant de punition que le président Obama déclare impérative et que lui et le Sénat veulent appliquer en réponse à la marée noire du Golfe. BP a plaidé pour.

BP, avec l'aide puissante d'Enron, avait inventé la bourse du carbone. Pour qu'Obama puisse affirmer voire sous-entendre qu'il veut imposer cette bourse pour punir une compagnie qui, de l'aveu même du sénateur John Kerry l'avait aidé à écrire le projet de loi auquel Obama fait référence, est honteux, soit par son ignorance soit par sa malhonnêteté.

Peut-être la presse pourrait-elle faire son travail et chercher duquel il s'agit.

Source

51.  miniTAX | 14/06/2010 @ 18:34 Répondre à ce commentaire

Marot (#49), foutaise.

52.  Manu95 | 14/06/2010 @ 19:30 Répondre à ce commentaire

Foutaise, mais encore? avant que Warmistou n’intervienne…

53.  Patrick Bousquet de Rouvex | 14/06/2010 @ 19:35 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#51), « Foutaise, mais encore? » : bis repetita ! Ca m’intéresse : j’avais posé la question du pétrole adiabatique à Jean Martin, mais il m’avait dit ne pas connaître le sujet. Minitax, avez-vous des lumières solides sur le sujet ? Et les autres, qui travaillent sur le pétrole (il y en a ici) : sérieuse, la piste adiabatique russe ou foutaise ?

54.  Marot | 14/06/2010 @ 19:50 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#53), adiabatique abiotique.
Des lectures sur la toile ne m’ont pas apporté grand chose.

55.  Manu95 | 14/06/2010 @ 19:51 Répondre à ce commentaire

Un article sur Wikipédia émet de sérieux doutes sur cette Théorie du pétrole abiotique

56.  MichelLN35 | 14/06/2010 @ 19:55 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#53),
Pas adiabatique mais abiotique. Sérieuse ou pas, il y a ici quelques chimistes qui, à mon avis et après lecture du très documenté texte de Pierre Erneste signalé par Manu au post 40, mérite d’être décortiqué.

J’avais déjà signalé ces quelques publis au ton assez déagréable mais au contenu qui me semblait sérieux sur la thermodynamique des hydrocarbures compatible avec le fait que la biologie en produit très peu. J’avais tiré ces infos à partir d’un site signalé par Louis Hissing de chez JMarohasy : Gasresources.net

J’ai suivi aujourd’hui « La tête au carré » qui recevait un chercheur de poussières cosmiques en Antarctique. Il s’était lui-même spécialisé dans les micrométéorites carbonés, il en a trouvé semble-t-il en abondance avec des teneurs pouvant atteindre ou dépasser, je ne m’en souviens plus, 50%.

C’est un des arguments de la théorie abiotique, les molécules d’hydrocarbures à niveau d’énergie potentielle très élevé trouvées dans les micrométéorites témoigneraient de conditions thermiques et de pression rencontrées sous terre vers 50 à 100 km.

Ces molécules seraient aussi fossiles dans la mesure où les calcaires seraient majoritairement biogènes. Mais je pense que cela vaut le coup de lire.

57.  Manu95 | 14/06/2010 @ 21:25 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#56),

Que sait-on finalement de la chimie qui se passe à quelques centaines de km de profondeur là où règnent de hautes pressions et de hautes températures ? Pas grand chose. On en est réduit à faire des hypothèses, parce que c’est d’autant plus difficilement reproductible en laboratoire qu’on ne connaît pas vraiment la compositions des roches en présence.

On peut assez facilement imaginer que sous certaines conditions de température et de pression du C des calcaires puisse se combiner avec de l’hydrogène du monoxyde de dihydrogène en présence de catalyseurs (du FeO3, par exemple) pour donner du méthane CH4 ou d’autres hydrocarbures à chaînes courtes. De là à dire qu’on retrouvera des hydrocarbures à chaîne longue comme dans le pétrole normal il y a un pas que je n’oserais pas franchir.
Quels sont les rendements de ces réactions ?
Les produits ne vont-ils pas être décomposés, etc. ?

Ce n’est que l’avis d’un ex-chimiste de formation qui n’a pas touché une éprouvette depuis 40 ans. En plus au cours de mes études universitaires, j’avais choisi la chimie analytique minérale avec un cours en option sur les phénomènes radioactifs. A l’époque, la chimie organique enseignée à l’Univ de Liège était franchement en retard. Le prof titulaire de la chaire de chimie organique avait comme dada la chimie des sucres et son cours n’avait guère évolué en 50 ans…

58.  Laurent Berthod | 14/06/2010 @ 21:30 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#49),

Pour ma part j’aime beaucoup les Belges et la Belgique, je suis favorable à la construction européenne bien que je pense qu’il faille retirer presque tous ses pouvoirs à la Commission, une sorte d’ONU à la petite semaine, aussi en resterai-je à « Giecum Onuque delenda sunt ».

59.  Manu95 | 14/06/2010 @ 21:48 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#58),
J’aime mieux ça. Parce que s’il fallait scinder la Belgique, qui je vous le rappelle est un état créé par les Alliés après Waterloo, pour servir de tampon, entre les ennemis de toujours : France, Allemagne et Angleterre, je suis tout à fait opposé à un rattachement de la Wallonie à la France comme le voudrait certains de nos excités.

Au contraire, je serais pour que la France nous rende la partie au nord de la Seine qui faisait partie de la province romaine Belgica au temps d’Auguste.
Allez, bon prince, je vous laisse Paris en échange de Boulogne et d’un accès à la mer sans devoir passer le Mur de Betteraves qui sépare la Wallonie de la Flandre (et de Bruxelles).

Accessoirement on vous laisse aussi Sarkozy. On a bien assez de clowns chez nous.

À prendre au second degré, bien sûr. Pour rien au monde, je ne quitterais le territoire de l’ancienne Principauté de Liège. Je suis liégeois avant d’être wallon.

60.  Marot | 14/06/2010 @ 21:50 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#57),

On peut assez facilement imaginer que sous certaines conditions de température et de pression du C des calcaires puisse se combiner avec de l’hydrogène du monoxyde de dihydrogène en présence de catalyseurs (du FeO3, par exemple) pour donner du méthane CH4 ou d’autres hydrocarbures à chaînes courtes.

Sur Titan l’oxygène est absent, les lacs de méthane sont nombreux.

L’origine calcaire ne paraît pas réaliste.

61.  Manu95 | 14/06/2010 @ 22:26 Répondre à ce commentaire

Marot (#60),

J’ai bien écrit « on peut assez facilement imaginer » et je n’affirmerais jamais détenir la Vérité. Plus athée que moi, tu meurs (1).

Que sait-on avec certitude sur l’origine des lacs de méthane sur Titan ?
C’est encore d’une découverte au travers d’un télescope enrobée d’un tas d’hypothèses invérifiables.
Je crois de moins en moins ce qu’on nous raconte à propos de ces planètes et corps lointains que nous ne pourrons jamais visiter, parce qu’il sont tout simplement hors de notre portée. Mais cela ne me dérange pas qu’on nous raconte des bêtises, parce que cela ne fait pas partie de la science utile à la vie de tous les jours.

(1) J’ai osé dire à Christian Magnan, astrophysicien, que je n’en avais rien à cirer que le Big Bang ait eu lieu il y a 12 ou 15 milliards d’années ou que le Soleil pourrait exploser dans 3, 4 ou 5 milliards d’années, quand il me reste peut-être moins de dix ans à vivre.

62.  Marot | 14/06/2010 @ 22:37 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#61), On ne sait rien, ni même si c’est seulement du méthane.

Mon intervention avait une arrière pensée.
Ce méthane provient-il de transformations chimiques ou plus probablement est-il natif ?

63.  Patrick Bousquet de Rouvex | 14/06/2010 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

Marot (#54), abiotique, bien sûr : mes lectures se polluent l’une l’autre !

64.  axel | 14/06/2010 @ 22:53 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#61),
Concernant Titan, on a des indices tres forts :
http://aav.free.fr/dossier/cas.....titan.html

Lacs, mers, temporaires, permanents, ou « sables » imbibés d’éthane ou méthane, ca reste à voir…

Pour ce qui est d’y aller voir, je suis plutôt comme Michel Ardan :
http://fr.wikisource.org/wiki/.....9?match=es

65.  Laurent Berthod | 14/06/2010 @ 22:59 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#59),

Si vous ne voulez annexer que Boulogne (pas le stade de style néo-stalino-mussolinien mais le port de pêche) je veux bien vous le concéder, bien que je n’y aie aucun droit. Peut-être faudrait-il quand-même consulter les boulonnais, pas les chevaux de ladite race, mais les habitants, autodétermination oblige !

66.  Patrick Bousquet de Rouvex | 14/06/2010 @ 23:26 Répondre à ce commentaire

Revenons aux choses sérieuses : le sulfure d’hydrogène, vous connaissez ? Et ses copains le benzène, le chlorure de méthylène et toute sa bande ? On en parle dans la deuxième partie de l’interview de Lindsey Williams ici : http://www.dailymotion.com/vid.....ed?start=2
Ca promet…

67.  pecqror | 15/06/2010 @ 0:09 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#52),
Formation du pétrole selon manicore.
http://www.manicore.com/docume.....trole.html

68.  miniTAX | 15/06/2010 @ 8:38 Répondre à ce commentaire

J’ai dit foutaise sur le reste des éculubrations & exagération du bonhomme (comme par exemple les chiffres soit-disant énoooormes de profondeur-jamais-qu’elle-a-été-atteinte), pas sur le fait que le pétrole puisse être abiotique, j’en sais rien.
Les hydrocarbures, on sait les reproduire par processus biologique, il suffit de mettre un fermenteur anaérobique dans le q d’une vache ou de carboniser un morceau de bois.
Le jour où les théoriciens du pétrole abiotique nous montreront une expérience reproductible de production, on en reparlera, pour l’instant ça relève de la religion, pas de la science falsifiable

69.  Manu95 | 15/06/2010 @ 9:54 Répondre à ce commentaire

pecqror (#67),
Manicore, cachez ce nom que je ne saurais voir ! Il me file des boutons 😉

Sérieusement, en novembre 2005 j’ai corrigé les fautes contre Laure Tograff d’un paquet d’articles de Wickedpedia sur le pétrole. Voir mes contributions avec le pseudo V azkor sous lequel je suis plus connu (modérateur puis simple contributeur sur Assiste.com, correction des dictionnaires français pour OOo et programmes Mozilla).

C’était avant d’être sensibilisé au problème du RCA, parce que maintenant dès que je vois qu’on parle d’écologie dans un article, je le laisse tel quel.

70.  Patrick Bousquet de Rouvex | 15/06/2010 @ 12:05 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#68), j’ai là un article sur le sujet : http://www.alterinfo.net/La-gu.....11993.html, mais je ne sais pas l’évaluer

71.  miniTAX | 15/06/2010 @ 12:45 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#70), déjà, l’argument qui sous-entend que la théorie du abiotique est rejetée parce qu’à cause du grand méchant amerloque et de Cheney et de la CIA…, c’est direct poubelle.
Si les géologues russes étaient si beau si fort que ça pour trouver du pétrole grâce à la théorie abiotique, ils auraient pleins de terrains pour exercer leur talent et prouver la supériorité de la théorie, Total, BP, Shell, Petrobras se seraient bousculé pour les embaucher, comme l’industrie de l’informatique embauchent à tour de bras des programmeurs russes. Même le Prince de Monaco serait intéressé pour savoir s’il y a du pétrole abiotique sous son rocher. Pas besoin d’arguments bidons et bidonnées pour expliquer pourquoi qu’à cause des mecs qu’ils sont méchants, la théorie de l’abiotique, malgré ses résultats mirobolants (et totalement invérifiables) ne trouve pas preneur.
Seulement ils ont fini poivrots. CQFD.

Si vous voulez connaître le pétrole, écoutez ce que disent les pros, de tous bord, comme Lynch, Groppe & Littell, Smil … et non juste des catastrophistes sectaires (genre Campbell) ou des spéculateurs sans scrupule qui se remplissent les poches grâce à la crédulité des gens (genre Matt Simmons ou Pickens).
Et regardez leur historique de prédictions: ceux qui affichent le plus de certitude dans leur marc de café sont toujours ceux qui se plantent le plus royalement.

72.  Patrick Bousquet de Rouvex | 15/06/2010 @ 14:42 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#71), Merci pour les tuyaux (je devrais dire : les pipes)

73.  Peak.Oil.2008 | 18/06/2010 @ 12:59 Répondre à ce commentaire

Pour prendre avec le sourire mon délire hors sujet. Rigolo.

http://auxinfosdunain.blogspot.....k-oil.html

74.  Patrick Bousquet de Rouvex | 18/06/2010 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Peak.Oil.2008 (#73), Ca a l’air très rigolo, dommage que je comprenne pas un mot sur 10…. En tout cas ce gars a des talents comiques certains, les mimiques sont très étudiées et la brochette de présidents US prête pour le barbe-q !

75.  Marot | 19/06/2010 @ 10:24 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#51),
MichelLN35 (#56),
Manu95 (#57),

Sur le pétrole abiotique

Je vous nous invite à lire au moins un texte de l’Ifremer relatif à la Mission Serpentine de 2007.
Il s’agit de la fiche 8 que l’on trouve ici.
Elle traite de la production de d’hydrogène, méthane et hydrocarbures par synthèse inorganique nommée serpentinisation, dans la partie supérieure du manteau.

J’ai aimé les autres fiches. Les allergiques n’y trouveront pas de « modèles » à tout-va mais de belles et bonnes observations.

76.  scaletrans | 19/06/2010 @ 14:19 Répondre à ce commentaire

Marot (#75),

Cela semblerait prouver que le pétrole abiotique n’est pas une vue de l’esprit. Des réactions de type Fischer/Probsch au fond de la mer, ça fait rêver.

77.  Marot | 19/06/2010 @ 14:35 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#76),
Oui, je suis resté pantois à la lecture.

Ce que l’on pouvait traiter d’élucubrations d’excités a en réalité une existence expliquée et pas par des rigolos, par des roches primaires, de l’eau de mer et la chaleur du magma pour fournisseur d’énergie.

On peut relier cela aux sons de trompettes de Deepwater et ses forages autour de 10 000 m de profondeur.

On est loin du bidulator de warmichounet .

78.  Argus | 19/06/2010 @ 14:38 Répondre à ce commentaire

@pbr 74

En gros, c’est un rappel des citations de tous les présidents qui ont affirmé que les USA allaient s’affranchir de la dépendance énergétique étrangère…
Cela a commencé dès Nixon et tous, sans exception, l’ont affirmé depuis….
En effet, c’est rigolo.
Aucun rapport avec la longue lignée de ceux qui ont précédé PeakOil, bien sûr, en affirmant que c’était la fin du pétrole.

79.  MichelLN35 | 19/06/2010 @ 19:44 Répondre à ce commentaire

Marot (#75),
Merci beaucoup.
Cela ne correspond pas tout à fait à la théorie russo ukrainienne dont j’avais demandé une critique sur la thermodynamique chimique. les pressions et températures exigées etaient beaucoup plus élevées que pour les évent océaniques sous marins.

J’ai réuni à l’adresse suivante les publications données sur le site que j’indiquais. Je vous assure qu’en dépassant les premières pages assez désagréables, les articles purement scientifiques méritent un coup d’oeil.
http://dl.free.fr/icYwUmYNq
ne serait-ce que pour les critiquer au plan scientifique.

Cordialement

80.  the fritz | 19/06/2010 @ 22:12 Répondre à ce commentaire

Bon , faut arrêter le délire et les fantasmes; le pétrole c’est avant tout du carbone et combien y en a-t-il d’ans l’eau de mer? et combien y en a-t-il dans la croûte océanique?
Que le principe puisse fonctionner pour produire des traces comme indiqué dans le papier pas de pb; mais c’est pas demain la veille que l’on forera la ride medio atlantique pour chercher du pétrole. Pour le gisement à moins 10000 m dans le GOM, tous les biomarqueurs sont présents
Pour tout gisement de pétrole il faut trois conditions réunies: une roche mère, des conditions de maturations favorables , une migration et un piégeage dans une roche réservoir pour faire une accumulation; dans le cas décrit, seule la condition de formation est assurée.
D’ailleurs pour preuve que c’est des élucubrations, c’est que même miniTax n’y croit pas

81.  Araucan | 19/06/2010 @ 22:15 Répondre à ce commentaire

the fritz (#80),

Ca c’est l’argument qui tue !
(mais encore faudrait-il arriver à déterminer ce à quoi croit miniTax…. laugh )

82.  Marot | 19/06/2010 @ 22:29 Répondre à ce commentaire

the fritz (#80),
Pour les délires cet les fantasmes, adressez-vous à l’Ifremer.

Pour le pétrole dans la croûte on attend vos chiffres prouvés.

83.  the fritz | 19/06/2010 @ 23:00 Répondre à ce commentaire

Marot (#82),
L’ifremer n’est pas à son premier délire; j’avais suivi de près leur affaire d’ensemencement du Pacifique sud avec du fer pour doper l’assimilation chlorophyllienne avec les algues locales; un fiasco scientifique sans aborder le côté économique et bilan CO2 de l’affaire
Pour le pétrole dans la « croûte » va sur le site de l’ASPO
http://aspofrance.org/aaaccueil.shtml
Ce sont des gens du métier, retraités et libres de dire ce qu’ils veulent
Quand ils parlent de climat ne regarde plus ; curieusement on lit des références du style Manicore et Adolf Nicolas etc..alors qu’on aurait attendu Allègre et Courtillot si l’on admet que les sceptiques sont à la botte du lobby pétrolier.

84.  Marot | 19/06/2010 @ 23:12 Répondre à ce commentaire

the fritz (#83),
Donc à prendre avec des pincettes sélectives.
Merci pour la référence.

85.  Marot | 21/06/2010 @ 13:28 Répondre à ce commentaire

Marot (#3),
Marot (#37),

Suite de la chronique des ONG pourries que BP a littéralement achetées.

Aux dernières nouvelles :

Toujours rien de wwf, dernier message le 5 mai.

de nature conservancy, dernier message le 24 mai.
BP siège au conseil de direction de cette ONG après avoir versé 10 millions de $.

de greenpeace, un article le 18 juin pour aller nettoyer les plages et une action de grande envergure : modifier le logo de BP dans un groupe de discussion de facebook !

Sur le terrain : personne.

86.  Fétrocho | 21/06/2010 @ 14:15 Répondre à ce commentaire

Marot (#84),

S’il y a des références à Manicore Et Nicolas … c’est tout simplement parce que ces deux la font parti du site et sont membres de l’Assoc’.
Passezmoâl’aspro.

Assoc’ bizarrement internationale créée par un guguss, Colin Campbell qui ferait passer notre picque-huile locale pour plus pro-oil que le patron de BP lui même……

87.  the fritz | 21/06/2010 @ 17:18 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#86),
Ben oui , il y a des brebis galeuses qui mangent à tous les rateliers; ces deux là en font partie; faut de tout pour faire un monde
Ceci dit , je ne vois pourquoi il faudrait avoir les yeux grands ouverts pour appréhender toute les sornettes sur le climat et les fermer dès qu’on aborde le sujet des réserves de pétrole

88.  Fétrocho | 21/06/2010 @ 18:03 Répondre à ce commentaire

the fritz (#87),

Parfaitement d’accord. Je pense même que l’on puisse sincèrement croire au RCA tout en refusant les visées alarmistes des hayatollahs verts: empreintes actuelles et incidences futures.

Avis perso (et non expert) sur le pb petrole. Il n’est pas du domaine de la science fiction que de considérer que d’içi un siècle le transport (hors avions, bateaux cargo et poids lourds) sera 100% électrique, l’habitat producteur neutre d’energie et l’industrie au 1/4 de sa conso actuelle d’or noir (pseudo droite linéaire des éco déja faites entre 1900 et 2000).

Le pétrole/gaz constituant un peu moins de 50 % de notre énergie en France (132 METP sur 276 en 2007). Et l’énergie une fraction tjrs plus réduite de notre PNB. La part résiduelle non technologiquement transférable aujourd’hui vers du non pétrole me semble tellement résumée à la portion congrue que je me fous (peut être à tort) de la mode déplétiste.

L’autre problème est que cette tarte à la crème de la Depletion Crisis, nous suit depuis plus de 30 ans et qu’aucun risque prévu à l’époque même par les plus prudents, ne s’est trouvé réalisé dans les faits. Il n’y a hélas pas de trace web, mais je me souviens clairement de l’apocalypse que l’on nous assurait au début des 80’s pour déja 2010-2020….
Et ayant était le témoin des algarades MiniTax contre notre Peak.oil pdt qq semaines sur un autre site pseudo écolo, je me rends compte que les déplétistes ne sont pas à l’aube de me convaincre de quoi que ce soit.

89.  Laurent Berthod | 21/06/2010 @ 21:22 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#88),

Selon le rapport inaugural du club de Rome intitulé « Halte à la croissance ? » datant de 1968, le mercure aurait dû s’épuiser en 1983, l’or en 1984, l’étain en 1987, le zinc en 1990, le pétrole en 1992, le cuivre et le plomb en 1993, le gaz naturel en 1994 ! Pour l’uranium c’était « avant la fin du siècle »

Voir mon article À la faute morale, les écologistes ajoutent la faute intellectuelle

90.  Araucan | 21/06/2010 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

Marot (#85),

Tiens, quasi la même histoire que pour l’Erika …

91.  Marot | 21/06/2010 @ 22:32 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#88),
Julian Lincoln Simon – The Ultimate Ressource –

En 1914,le Bureau des mines aux États-Unis estime que la production future de pétrole est limitée à 5,7 millions de barils, environ dix ans de consommation.
En 1939,le Département de l’intérieur américain indique que les réserves ne dureront que treize ans.
En 1972, le rapport du Club de Rome en 1972 annonce qu’avec les réserves connues la fin du pétrole sera pour 1992

Pour la petite histoire, le même auteur a identifié les crises
de l’étain, 1200 Av. J.-C.;
des forêts et de la pénurie de bois en Grèce, 500 Av. J.-C. et en Grande-Bretagne de 1500 à 1700;
du charbon en Grande-Bretagne, 1800;
du pétrole depuis 1850;
de divers métaux depuis 1970.

92.  the fritz | 21/06/2010 @ 23:05 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#89),
L’ASPO n’est pas le club de Rome; l’aspo c’est des gens de métiers ; le club de Rome des idéologistes; cet amalgameest désolant

93.  the fritz | 21/06/2010 @ 23:33 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#88),
Il n’est pas du domaine de la science fiction que de considérer que d’içi un siècle le transport (hors avions, bateaux cargo et poids lourds) sera 100% électrique
D’ici un siècle, même les projections les plus optimistes te disent que le pétrole , il n’y en a plus; et l’éternel problème , l’électricité on la fait avec quoi?
—————————————

Et l’énergie une fraction tjrs plus réduite de notre PNB.
Il est clair que lorsque le niveau de vie et le PIB sera evalué sur des bases non matérielles les écolos auront gagné
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Concernant les reserves prouvées qui sont de trente ans depuis plus de cinquante ans, le problème n’est pas là; le pb est dans le probable et dans le possible
En 1950, les estimations du possible donnaient déjà, malgré la connaissance encore restreinte des bassins petroliers, une estimation semblable à celle d’aujour’hui (les HC lourds mis à part); les trente ans de réserve prouvée c’est une génération, que la suivante se démerde pour transformer le probable en prouvé, c’est ce qu’on fait depuis 60 ans avec des dépenses de recherche de plus en plus importantes; mais le possible ,lui, ne change pas (à part l’intégration des HC lourds et oil shales ). Mais concernant ces derniers cela ressemblera de plus en plus à l’exploitation charbonnière qu’à la production de pétrole léger

94.  the fritz | 21/06/2010 @ 23:45 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#88),
peux-tu m’indiquer les ref de la discussion MiniTax contre notre Peak.oil et ceux du site pseudo écolo où ont eut lieu les algarades? Je ne connaîs pas assez le deuxième personnage

95.  the fritz | 21/06/2010 @ 23:48 Répondre à ce commentaire

Je m’excuse , concernant le possible j’ai fait une grave erreur; j’ai oublié d’y intégrer les futures découvertes lorsque la banquise arctique aura fondue et que l’Antarctique sera libre de glace

96.  Patrick Bousquet de Rouvex | 21/06/2010 @ 23:59 Répondre à ce commentaire

the fritz (#95), « l’Antarctique sera libre de glace  » : dans 30 ans sans doute ?

97.  Manu95 | 22/06/2010 @ 4:42 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#96),

Non, mois je dis que l’Antarctique sera libre de glace dans très exactement 314,16 ans ± 33 ans. smile

Plus sérieusement, 91% des glaces de la planète se trouvent dans l’Antarctique, où la température moyenne est d’environ moins 40 degrés Celsius. Le point de fusion de la glace étant de zéro degré, pour que la glace fonde de manière significative, la température de l’Antarctique devrait augmenter d’environ 40 degrés, ce que personne ne prédit.

98.  Manu95 | 22/06/2010 @ 4:50 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#89),

Voir mon article À la faute morale, les écologistes ajoutent la faute intellectuelle

On y cite des chiffres tout à fait étonnants sur l’estimation de la population mondiale : 225 millions en l’an 1, 265 en l’an mil, 438 en l’an 1500.

Cela ressemble fortement à des estimations au doigt mouillé, à comparer aux fourchettes données dans cet autre document très sérieux.

99.  Manu95 | 22/06/2010 @ 4:59 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#97),
Correction : moi je dis …

Cela fait pourtant des mois que je ne bois plus d’alcool, sauf un verre de vin ou une bière à l’occasion.

100.  the fritz | 22/06/2010 @ 9:50 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#96),
C’est bien pour cela que le possible n’a pas besoin de révision

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