Réchauffement Climatique, Info ou Intox ?


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Un documentaire récent de la RTBF sur le climat intitulé « Réchauffement climatique, info ou intox ? ». Vu l’orientation très carbocentriste et alarmiste des médias belges en particulier et des médias en général, on connaît déjà la réponse des journalistes. Dans le contexte de la perte de vitesse du mouvement réchauffiste actuel, quelques portions du documentaires prêtent même à sourire et sans doute à de fous rires dans quelques années.
Bon visionnage.

Lien: Empreintes carbone


157 réponses à “Réchauffement Climatique, Info ou Intox ?”

  1. Et j’ajoute que je suis d’accord avec Araucan sur les vignes anciennes ; et je le remercie de prendre le temps de préciser ce que j’écris rapidement (flore de type méditerranéen, etc.)

  2. Quant à votre vidéo, warm, elle est pas très bavarde, mais à en juger par le paysage, on doit plutôt être au niveau de la côte 500 qu’à la côte 1000 ou 1500 !

    En fait, la combe d’enfer monte jusqu’à 700m. Le vignoble de Fully va jusqu’à 800m. 500m c’est la plaine (enfin, 470m je pense à Fully).

    Le vignoble de Visperterminen monte bien jusqu’à 1050m… Il est vrai que l’office du tourisme du village dit 1150, qui était l’altitude max au début du XXe siècle, mais les parcelles les plus hautes étant difficiles d’accès on été abandonné.

    Vous pouvez consulter les cartes topographiques suisse ici:

    http://www.swissgeo.ch/

    Les vignes sont notées sur les cartes 1:25’000 avec des petits traits verticaux: vous verrez qu’il y a des parcelles au dessus de 1000m autour de Visperterminen (au nord et à l’ouest du village)

    http://www.heidadorf.ch/pixlie…..38;seite=1

    Le cépage cultivé est le Heida (Payen en français), qui est en fait du Savagnin, le cépage jurassien qui sert à faire le vin jaune.

  3. Sur les conditions climatiques du Valais, on peut lire le mémoire de Karine Pythoud (Laboratoire de système d’information géographique, École Polytechnique Fédérale de Lausanne), publiée en 2007 : Étude des terroirs viticoles valaisan. Modélisation des paramètres mésoclimatiques du vignoble valaisan.

    Pour le reste, vous allez dans Scopus et vous saisissez :

    – commerce vin moyen âge

    – culture vigne / ou vignoble/ moyen âge

    – vineyard middle age england

    Vous avez des bibliographies longues comme un jour sans vin…

  4. Etonnant ! Quand il ne parle plus de climat, Warm a l’air d’un être humain normal !!! Le vin a de tous temps eu des vertus pour la communion (le vignoble a été développé en France par les moines -et en particulier en Bourgogne- pour le vin de messe) : levons nos verres en espérant qu’il ne retombe pas dans son psittacisme aussitôt dégrisé…

  5. Petite fleur des Alpes (#100),

    Ce n’est pas la température hivernale qui conditionne la possibilité de cultiver de la vigne, mais (entre autres facteurs) la température moyenne pendant la période de végétation (avril-septembre).

    En hiver, les ceps sont en dormance, et à partir du moment où le gel n’est pas assez rigoureux pour détruire les ceps, les froids hivernaux n’ont aucune influence sur le développement ultérieur de la vigne

  6. Petite fleur des Alpes (#100),

    Je ne vois pas ce qu’on peut dire de plus.

    Ne vous en déplaise, que le climat s’est dégradé en Angleterre depuis le Moyen-âge et que selon toute vraisemblance, cette dégradation a joué un rôle difficile à quantifier dans la disparition des vignobles.

  7. Pour avoir vécu assez longtemps dans une ancienne abbaye cistercienne je peux juste témoigner du fait que si il existait bien un vignoble,il était situé de telle façon que à part dans le cas d’un climat sibérien,il eut été tout à fait possible d’y maintenir de la vigne à toutes les époques.Coteau en terrasse avec murets de pierre,bien abrité des vents,adduction d’eau,terrain visiblement « étudié pour ».En faire un vin buvable, c’est une toute autre histoire.Une association à remis en culture récemment le « vignoble »,réchauffement climatique oblige et les premières bouteilles ont été soutirées,une piquette imbuvable.
    pour ma part, j’ai planté il y a 25 ans une vigne sur ma façade,qui a bien profité,puisqu’elle recouvre presque totalement celle-ci,et donne tous les ans une quantité appréciable de raisin,tout à fait consommable,le tout dans la banlieue sud de Bruxelles.J’ai d’ailleurs souvenir,dans les années 60 d’une cave viticole dans le Sud de Bruxelles.
    Il est donc difficile de prétendre que la régression de la culture de la vigne soit liée au climat.A la limite, en se plaçant dans des conditions spécifiques, on pourrait en cultiver au Groenland?
    D’un autre côté, la problématique commerciale me semble un indicateur bien plus probant des possibilités de culture de la vigne,et le succès de cette entreprise dépend cette fois incontestablement des conditions climatiques.
    mais pourquoi vous étriper sur cette question, alors que l’on a un peu partout maintenant des vestiges qui montrent que des endroits encore invivable aujourdhui ont été viabilisés à cette époque, notamment au Groenland?

  8. joletaxi (#109),
    S’étriper à propos de la vigne et du vin a un petit quelque chose de pas désagréable, enfin, c’est un sujet riche en saveurs et couleurs et propice aux réminiscences. Cela dit, ce qui me surprend, c’est le refus d’Edelweiss de considérer que le climat ait pu jouer un rôle, même marginal, dans la disparition du vignoble anglais alors qu’il semble avoir une bonne connaissance du sujet.

  9. Murps (#108),

    Sinon, blague à part, est-ce que la date des vendanges ne représente pas un indicateur ? C’est du moins ce que suggérais Leroy-Ladurie…

    Les biologistes spécialistes du vin ont montré qu’il existe un lien entre la température moyenne juin-juillet-août et la date des vendanges, en fonction des cépages. L’historien Le Roy Ladurie a compilé les données archivistiques en fonction des critères de critiques textuelles propres à son métier et particulièrement à celui de médiéviste. Puis il a apporté sa base de données à ses collègues biologistes. C’est à ce titre qu’il est co-auteur de l’article paru dans Nature et mentionné plus haut.

    Le Roy Ladurie ne suggère rien : il collabore, comme historien, compilateur de sources textuelles, à un travail de biologistes. C’est ce qu’il fait depuis 1967 dans tous ses articles scientifiques et ses livres. (Je ne parle pas de ses prises de positions publiques ; je parle ici simplement de son métier d’historien, tel qu’il est lisible dans ses travaux scientifiques). On trouve exactement le même travail chez trois autres grand historiens du climat : Pierre Alexandre, Emmanuel Garnier ou Christian Pfister.

    phi (#107),

    Ne vous en déplaise, que le climat s’est dégradé en Angleterre depuis le Moyen-âge

    Oui. Je suis d’accord.

    et que selon toute vraisemblance, cette dégradation a joué un rôle difficile à quantifier dans la disparition des vignobles.

    1. Les vignobles n’ont pas disparu : ils ont toujours existé. En revanche, il y a un déclin très significatif entre le Moyen Âge et, disons, l’époque Moderne.

    2. Lorsque le climat se dégrade de façon notable, avec les premiers signes du PAG, milieu du XIVe siècle, le déclin du vin anglais est déjà à peu près total. Ce déclin est intervenu au cœur de la période climatiquement la plus favorable du Moyen Âge anglais et pour des raisons commerciales, politiques, culturelles, etc. C’est le sens des travaux des médiévistes qui commence à être publié dans les années 1930.

    Si vous reprenez les travaux de Pirenne (1933, Annales), et de tous ses successeurs – à des détails près – vous avez le mouvement historique suivant :

    1. Depuis, disons, les romains, le commerce du vin cultivé dans le pourtour méditerranéen est une activité incessante et très lucrative. Les archéologues et les historiens du monde romain le savent. Le commerce en est tellement lucratif que la culture de la vigne gagne peu à peu la Gaule, le Valais, le Nord de la Gaule, l’Angleterre. On comprend la raison : plutôt que d’engraisser les marchands étrangers, cultivons notre vin et gagnons de l’argent. Cependant le vin de Hollande est nettement moins bon que celui de Narbonne, d’où la poursuite du succès des vins du Sud, leur exportation et leur commerce au long cours. Que même les invasions barbares ne perturbent pas outre mesure.

    2. En revanche, les invasions sarrasines mettent un coup de frein très marqué à ce commerce au long cours. Cf., par exemple, les travaux de Georges Duby pour la région mâconnaise (sa thèse de 1953), mais aussi son travail de synthèse de 1962 : L’économie rurale et la vie des campagnes dans l’Occident médiéval : on y trouve une très utile bibliographie – 660 références – dont bon nombre de travaux d’historiens anglais. Le vin joue alors un rôle capital dans le quotidien, mais aussi dans la vie religieuse : le vin de messe. Durant les siècles précédents, on a vu les grandes abbayes mettre la main sur les vignobles et en créer à tour de bras à la fois pour des raisons économiques et religieuses. Mais on les voit aussi être dépendantes du commerce des vins lorsque localement on en fabrique pas assez, ou de pas assez bonne qualité. Lorsque les invasions sarrasines interrompent durablement le commerce du vin, on se met à développer la production viticole locale. L’âge d’or des vins anglais se situe à ce moment.

    3. Le Xe siècle voit la fin des invasions sarrasines et le commerce de l’Europe occidentale reprend à toute vitesse. Les vins du Bordelais, notamment, reprennent le chemin de l’Angleterre.

    4. Les vins anglais subissent, au XIIe siècle un nouveau coup dur : le mariage d’Henri Plantagenet avec Aliénor d’Aquitaine, en 1152. C’est-à-dire que la plus importante partie du vignoble français devient terre anglaise. En 1200, les vins des terres anglaises continentales, donc les vins français, ont obtenu d’importantes franchises commerciales. Pour le milieu du XIIIe siècle, les médiévistes trouvent dans les archives des sources abondantes qui disent toutes que la viticulture anglaise est morte parce que les vins français (donc anglais par mariage) ont fagocité tout le marché anglais.

    Vous avez un mouvement à peu près similaires qui s’est développé pour la culture du vin dans les Pays-Bas, qui a été supplantée par le commerce des vins français dans des conditions proches. Cf. Craeybeckx, 1958.

    Vous pouvez lire Duby 1962, L’économie rurale et la vie des campagnes dans l’occident médiéval (France, Angleterre, Empire, IXe-XVe siècles), dans version actualisée de 2002, in Qu’est-ce que la Société féodale ? (Librio, Flammarion)

    La viticulture anglaise meurt en plein cœur de la période médiévale chaude, pour des raisons politiques et commerciales.

  10. phi (#110), non, non, nous ne sommes pas en train de nous étriper !

    c’est le refus d’Edelweiss de considérer que le climat ait pu jouer un rôle, même marginal, dans la disparition du vignoble anglais alors qu’il semble avoir une bonne connaissance du sujet.

    J’espère que ma précédente réponse vous a convaincu que je ne nie pas du tout ce que vous écrivez. Je précise simplement que la chronologie des faits est bien connue des médiévistes et qu’elle montre que le mouvement est d’abord économique et politique.

    Retour sur une remarque précédente, à propos de l’abbé Cochet : personne ne nie le fait que la Normandie a vu des vignobles. Sans connaître le cas particulier de cette région, et sans avoir connaissance de travaux universitaire locaux – mais je vais chercher –, on voit bien que l’abbé Cochet semble faire une compilation sérieuse de ses sources. Donc, pas de soucis : l’abbé Cochet a raison.

    En revanche pour son raisonnement sur les causes de la disparition du vignoble normand – la détérioration du climat durant le PAG – je suis plus prudent. On sait que son raisonnement est faux sur des points qu’il estime importants. Les années 1684 et 1709 qu’il cite et illustre, à raison, sont rigoureuses partout dans le Royaume de France : en 1709, les oliviers provençaux meurent gelés et entre la moitié et les trois-quarts des moutons transhumants meurent de froid dans la basse Provence (Mémoires de l’Intendant Cardin II Lebret, AD-13, Cf. aussi Lachiver). La fin du très difficile XVIIe siècle, que Marcel Lachiver nomme Les années de misère, sont rigoureuses partout : il n’empêche que les vignobles du bassin parisien et de la Champagne surmonteront l’épreuve.

    Si le vignoble normand disparaît à peu près à cette époque – c’est ce que semble dire l’abbé Cochet, accordons-lui qu’il a raison – il me semble, à vue de nez, que les causes ne sont pas uniquement climatiques. On peut esquisser le schéma suivant – à vue de nez encore – : en Normandie le vin est une culture marginale qui mobilise beaucoup d’énergie et d’argent ; elle semble être concurrencée par d’autres productions, notamment le cidre. À un moment ou un autre, on abandonne le vin : que le climat entre en ligne de compte, je veux bien le croire. Mais toujours en gardant en tête que ce même climat difficile, n’entraîne pas la disparition des vignobles parisiens et champagnards…

  11. Hic !
    On ne parle pas beaucoup de Climat ici…!!!!

    Mais alors question pinard… on a à faire à des spécialistes…!!!!!

    Allez santé… A la votre…!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  12. Petite fleur des Alpes (#112),
    Merci pour ces précisions érudites et intéressantes. La seule chose qui me dérangeait dans vos messages était que vous me sembliez accorder une trop faible importance à l’impact du climat sur la rentabilité économique d’un vignoble et la rentabilité économique est bien ce qui va déterminer son extension.

  13. Redbaron 17 (#114),

    Z’avez ben raison….

    Moi, j’ouvrirais bien une bouteille de Chambolle Musigny 1er cru de chez Leschenault…

    Qui apporte autre chose ?

    Petite fleur des Alpes, je vous préviens, si vous amenez une bouteille de vin des Hautes Alpes, je sors le fusil laugh

    Ou à la rigueur un vin du Domaine de Tresbaudon

  14. Tout cela me fait penser à l’épisode de Kaamelott d’Astier ou les protagonistes réunit autour d’une table goûtent les vins bretons tous plus âpres ou âcres les uns que le autres.:lol:

  15. Astre Noir (#116),

    Petite fleur des Alpes, je vous préviens, si vous amenez une bouteille de vin des Hautes Alpes, je sors le fusil

    Même pas histoire de dire à vos petits enfants que vous en avez bu ?

    Ce sera une expérience unique dans votre vie…

    Avant celle qui vous verra boire un petit Château Qaqortoq (Groenland) d’ici quelques années 😉

  16. Petite fleur des Alpes (#118),

    Avant celle qui vous verra boire un petit Château Qaqortoq (Groenland) d’ici quelques années

    En attendant, il va falloir se satisfaire de cela :

    Mais il est fait en Afrique du Sud …

    Ceci dit, avec les subventions du Danemark, et l’exploitation du tas d’or noir (pas seulement du noir d’ailleurs) sur lequel ils sont assis, je ne vois pas ce qui empêcherait les deux ou trois Groenlandais (ils sont plus nombreux ? ah bon, si vous le dites) de faire pousser de la vigne, par exemple en serre.

    Il y a bien des pistes de ski à Dubaï (oui Madame !).

  17. ricane (#117),

    Tout cela me fait penser à l’épisode de Kaamelott d’Astier ou les protagonistes réunit autour d’une table goûtent les vins bretons tous plus âpres ou âcres les uns que le autres.

    « C’est pas faux » 😉

  18. Un truc de fou, caricatural au possible.

    Des français polémiquent sur un blog qui parle de climat, s’insultent et s’étripent. A une autre époque, ils auraient défouraillé et se seraient battus en duel au petit matin sur le champ de mars.

    Puis ils parlent de pinard, et finissent par se bourrer la gueule ensemble en évoquant les qualités respectives de leur crûs préférés :

    -« Tiens, essaie-donc celle-là ! tu m’en diras grand bien »
    -« Pas mal dis donc ! Vâchement bien même. Mais par contre je te débouche celle-là, bien chambrée, et tu te laisseras mourir de soir plutôt que de ne plus en avoir… »
    -…

    Et le climat ????????!

  19. Petite fleur des Alpes (#112),

    1709 : une année catastrophique

    L’hiver 1709 est épouvantable ; dans la nuit du 6 au 7 janvier le froid s’intensifie brutalement ; dès le 10 janvier les températures descendent sous les -20°C, et ceci jusqu’au 24 janvier. Ce froid sibérien se généralise d’ailleurs dans toute l’Europe puisque, même à Paris, on relève -23°C les 13 et 14 janvier. Le 15 janvier les rivières sont recouverts d’une telle croûte de glace qu’on a voulu en mesurer l’épaisseur : c’est en Lorraine que la glace atteint les 60 cm.

    Beaucoup de gibier meurt de froid dans nos forêts car il fait jusqu’à -30°C dans les Vosges. Le bétail est également en partie décimé car le froid fait des ravages dans les étables et les bergeries.

    Les autorités réquisitionnent 2000 paysans alsaciens pour casser régulièrement, sous les canons ennemis, la glace du Rhin complètement gelé, afin que le fleuve ne puisse pas laisser le passage aux troupes impériales. Les vignes gèlent et même celles du Midi de la France subissent le même sort. Si les températures remontent un peu après le 24 janvier, il faut attendre le 4 février pour voir un premier signe de vrai redoux.

    Mais l’hiver n’a pas dit son dernier mot, les cours d’eau restent longtemps gelés, et le froid va revenir plusieurs fois jusque tard dans la saison par une succession de gels, avec de la neige, et de dégels ; et cela dure jusqu’en juin ! C’est ainsi qu’une épaisse couche de 40 cm de neige recouvre la ville de Marlenheim et ses abords en plein mois de juin. Ce temps hivernal qui s’éternise enlève tout espoir de bonnes récoltes cette année-là ; au contraire, la disette est dramatique, le prix du pain explose car il n’y a pas ou peu de récoltes et pas de vin du tout cette année-là. Le ravitaillement de la région est nécessaire depuis le printemps. Dès décembre 1709 le froid est de retour pour une nouvelle épreuve hivernale.

    http://www.meteo-alsace-wimmenau.org/

    Rubrique évolution du climat

  20. Dans cet article , les évènements climatiques extrêmes sont suspectés d’augmenter la difficulté pour les terres de jouer leur rôle de puits de carbone :
    http://www.univers-nature.com/…..gi?id=4379 : « Si les résultats de l’étude démontrent que ces phénomènes ont un impact réel sur les puits de carbone, ils obligeraient à revoir à la hausse les objectifs de réduction des gaz à effet de serre.  » Dommage que cette conclusion ignore que les évènements extrêmes sont en diminution !

  21. Murps (#121), Ca fait pas de mal de temps en temps de se décrisper un peu : c’est comme à Noël 1914 quand les soldats français et Allemands ont fraternisé le temps d’une bonne biture ! le lendemain, rassurez-vous, ils reprenaient le carnage ! Puissions-nous ne pas faire de même !!

  22. Murps (#121),

    Cela n’est que la résurgence d’un phénomène que j’ai maintes fois constaté : mettez des français autour d’une table, pas forcément intimes. Le sujet vin sortira avec une très forte probabilité et si ce n’est pas le vin ce sera la bouffe. Ce sont des sujets généralement non conflictuels, où chacun peut briller à sa manière et donner sa bonne adresse, (les français adorent et aussi un moyen de faire sortir les bouteilles cachées de l’hôte).
    Essayez de faire ça avec des norvégiens …

    Je trouve cela plutôt bon signe qu’il y ait des sujets où il soit possible de discuter sans s’étriper … et puis, c’est intéressant … montrant que la vigne est un indicateur plutôt moyen en Europe du CC, parce que pendant longtemps, il a été préférable de boire du vin ( même piquette) que l’eau souillée des rivières ou des sources*. Mon arrière-grand père avait un bout de vigne mais ne buvait jamais son vin pur (trop dangereux : j’ai gouté la production traditionnelle ! 😉 ).

    *Ce qui explique que la fabrication de la bière était plus difficile, pour cause d’eaux de source souillées …

    ricane (#117),
    C’est certainement vrai … Encore que les cidres de l’époque (s’ils existaient déjà …)

  23. Daniel (#122), exact !

    L’hiver 1709 est connu depuis longtemps pour avoir été un hiver extraordinairement rigoureux, peut-être le plus rigoureux du dernier millénaire. Il a marqué les esprits des contemporains pour deux raisons : tout d’abord par sa rigueur qui a duré presque 3 mois, par vagues successives – je vais y revenir – et puis parce qu’il intervient dans un moment dramatique de la Guerre de Succession d’Espagne où le Royaume de France est au bord de l’effondrement militaire.

    Le Grand Hyver commence dès novembre avec un premier assaut du froid, puis le 5-6-7 janvier avec une chute de 20°C des températures qui passent largement sous la barre des -10°C à Paris pendant trois semaines. Dégel vers le fin janvier, puis nouvelle vague de froid début février ; dégel et troisième vague de froid vers la fin février ; dégel et dernière vague de froid début mars. Le sol gèle et dégèle alternativement ; le sol se mouille et se transforme en glace de plus en plus profondément : les grains meurent.

    La description que vous indiquez pour l’Alsace est similaire pour toute la France : la Seine, la Garonne, le Rhône, la Loire sont gelés. Les bois des arbres fruitiers éclatent sous le froid. Les oliviers de Provence meurent sur pied. Chose peu connue – que je n’ai jamais lue en détail sous la plume des historiens qui se sont intéressés à cette période –, et que j’ai découverte lors de mes recherches dans des délibérations aux AD 04, 05, 06 et 13 : les troupeaux de moutons transhumants subissent des pertes massives dans la Basse-Provence. Selon certaines sources, c’est entre la moitié et les 3/4 des troupeaux qui meurent. Mais c’est un point à confirmer par des recherches dans les registres des péages qui notent le passage des transhumances au printemps et dans les livres de raison des entrepreneurs de transhumances qui sont conservés pour cette période.

    Marcel Lachiver – Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi. 1680-1720, Fayard, 1991 – estime, après un dépouillement des actes paroissiaux, qu’entre janvier et mars il y a eu 100 000 morts supplémentaires ; et 630 000 supplémentaire pour l’année 1709. Dans les paroisses de l’Île de France, la mortalité est multipliée par 3 voire 4. Mais dans les paroisses de montagne (Alpes, Jura, Pyrénées, Massif Central) la mortalité est moindre qu’en plaine : signe que les montagnards savent résister au froid.

    Dans les provinces françaises, des émeutes de la faim éclatent. Louis XIV et ses ministres décident non pas de les réprimer mais de mettre toutes les forces de l’État et des armées en branle pour porter organiser l’acheminement de grains achetés à l’étranger.

    Le Ministre de la Marine, Pontchartrain, détourne tous les vaisseaux de guerre disponibles pour escorter des convois de navires marchands afin de transporter des blés depuis le Levant et depuis le Maghreb. Sur mer, la guerre de course est détournée au profit de l’attaque de tout navire étranger – et surtout hollandais ou anglais – transportant des grains. Le port de Toulon et Marseille reçoivent ces grains par convois maritimes entiers et des norias de charrettes sillonnent les routes pour les acheminer dans le Royaume ; des centaines de bateaux sont mobilisés sur le Rhône, puis la Loire pour les porter plus au nord.

    Les Intendants organisent des perquisitions afin de découvrir les « accapareurs » : leurs grains sont confisqués et redistribués. Les grains ont interdiction de quitter leurs communes d’origine ; les grains en surplus sont obligatoirement redistribués pour lutter contre la hausse des prix ; des distributions de pain sont organisées pour les plus pauvres. Quant aux paysans, alors que les Intendants ont interdit de semer le blé de printemps pour nourrir la population, ils sèment de l’orge : le sol gelé puis dégelé va permettre une récolte d’orge exceptionnelle de plus de 30 quintaux à l’hectare, qui aidera à faire la soudure avant la récolte suivante.

    Enfin, bref, c’est une histoire à la fois dramatique et extraordinaire : il faut vraiment lire les travaux de Marcel Lachiver.

    Il faut toutefois noter que cet hiver intervient après trois années, 1706, 1707 et 1708, qui ont été très chaudes, avec peu ou pas d’hiver et des étés caniculaires. Il y a des descriptions de contemporains stupéfiantes, notamment des prêtres qui portent des mentions marginales dans les registres paroissiaux : on note des centaines de décès pour lesquels les prêtres indiquent que la mort a eu lieu subitement sous le soleil de l’après-midi.

    Ceci étant, ce n’est pas la plus grande catastrophe climatique de ces années : l’hiver et le printemps 1693-94 sont encore plus terribles. L’hiver est rigoureux, puis le printemps est tellement pourri que les récoltes sont impossibles. Les chiffres de la mortalité donnent le tourni : en quelques semaines il y a environ 1,5 millions de morts en France, pour une population estimée à 22,5 millions. Soit autant que les pertes militaires et civiles françaises entre 1914 et 1918, pour une population double, et pour une durée de quatre années et non de quelques mois !

    Patrick Bousquet de Rouvex (#124), ouais, bon, on n’est pas encore réduits à s’égorger pour de bon…

  24. Petite fleur des Alpes (#127),

    Juste une question taquine : comment estime-t-on les températures atteintes ? Le thermomètre était très récent à l’époque … Epaisseur de la glace ?

    Autre question : j’ai lu, il y a longtemps que l’hiver 1701 avait vu la mer geler à Gènes et des dégâts dans les pins maritimes dans les Landes ? Auriez-vous trace de cela dans vos archives ?

  25. Petite fleur des Alpes (#118),

    Mais j’en ai bu !!!(j’habite dans les Hautes Alpes)

    J’ai goûté ceux de St Clément, de Chateauroux, de Remollon, de Valserres, de Théus….

    Il n’y a que celui de Tallard (domaine de Tresbaudon) qui mérite le nom de vin

  26. Araucan (#129), Mais non, ce n’est pas une taquinerie ! Pour 1709, les températures sont estimées en fonction de leurs effets. La précision est parfois donnée au degré près dans certaines études que j’ai pu lire, mais on comprend bien que ce qui compte c’est avant tout le fait qu’il a fait très froid pendant des périodes allant de quelques jours à trois semaines.

    Ceci dit, il existe pour Paris une série de températures relevées entre 1676 et 1713 par le docteur en médecine Louis Morin. Elle pose de multiples problèmes d’homogénéisation, notamment parce que Morin a déménagé, mais elle est très intéressante : http://www.calames.abes.fr/pub…..=IF2B12067

    Pour l’hiver 1701, je crois que vos souvenirs de lecture vous trahissent : 1701 est une année plutôt douce, comme à peu près toutes celles du tout début XVIIIe siècle, avec même un pic de canicule pour 1706-07-08. Je crois que vos souvenirs de lecture concernent plutôt 1709 : la mer a effectivement gelé à Gênes durant l’hiver ; tout comme elle a gelé à Marseille et Toulon, les deux autres grand ports méditerranéens. À Marseille, une centaine de navires marchands et militaires ont été endommagés ou coulés par les glaces.

    Si cela vous intéresse, vous pouvez lire, outre la thèse de Marcel Lachiver, la petite étude de Karine Deharbe (U. de Nice) sur l’hiver 1709 en Provence Orientale : http://www.cg06.fr/cms/cg06/up…..dhiver.pdf (Précaution de lecture : on est en Provence, donc une organisation politique, fiscale et sociale particulière : pays d’États, taille réelle pour les impositions, fort pouvoir des communautés en matière fiscale et judiciaire, etc.)

  27. Astre Noir (#130),

    (j’habite dans les Hautes Alpes)

    On a du se croiser alors ! J’y suis très régulièrement.

    Pour le vin, il vous reste à tenter l’expérience de celui des Vigneaux… lorsqu’il sera pressé et mis en bouteille. 😉

  28. Petite fleur des Alpes (#131),

    Merci beaucoup pour les références. Dommage que les relevés de Louis Morin ne soient pas numérisés (cela viendra bien un jour…)

    Et cela devait être effectivement 1709. smile

  29. Araucan (#134),

    Merci beaucoup pour les références. Dommage que les relevés de Louis Morin ne soient pas numérisés (cela viendra bien un jour…)

    Ils doivent l’être car ils ont été utilisés par Daniel Rousseau pour son travail sur les relevés de températures à Paris. Je vais me renseigner.

    Bon, maintenant qu’on a fait le tour de la question du vin anglais – mais c’et encore bien grossier : je vais essayer ce week-end de rédiger un texte plus complet, avec un maximum de références ; puis de le mettre quelque part sur le net… – il y a un autre sujet qu’on n’a pas abordé…

    Je cite :

    williams (#8),

    Voici des preuves que le l’optimum médiéval a été bien chaud et a été une période avec un rechauffement important comme maintenant :
    – tout le monde le sais les vikings ont conquis le Groenland qui fut la Terre Verte où son nom a été donné en l’an 965 par le Viking Thorvaldsson, dit Erik le Rouge.

    Bon… alors… on entame la discussion aussi sympathiquement que pour le vin ?

    C’est un sujet aussi passionnant.

    Je fais un long voyage en train demain et j’ai ressorti de mes dossiers une vingtaine d’articles pour les relire et prendre des notes… Je vous fait un petit topo après ?

  30. Petite fleur des Alpes (#131),

    De 1700 à 1708 : série d’années à étés chauds avec souvent des hivers froids et des gelées tardives

    Le nouveau siècle commence plutôt bien après une année 1700 qui connaît des récoltes et des moissons abondantes, pour un total de 450.000 hl de blé, un record pour l’époque. De bonnes années se succèdent, notamment 1701. Par contre, 1702 connaît des gelées tardives au mois d’avril, ce qui provoque de gros dégâts dans le vignoble de notre région. Malgré un été chaud, les vendanges ne sont pas brillantes du tout. De plus une importante chute de grêle endommage, cette année-là, les récoltes dans les villages du Pays de Hanau, autour de Bouxwiller.

    1703 reste dans les normes mais c’est en fin d’année que de violentes tempêtes traversent la Moselle et l’Alsace, causant des dégâts aux forêts et aux habitations le 26 novembre et le 8 décembre. Dès 1704 les années vont se montrer en moyenne encore plus chaudes. Après des gelées tardives qui abîment le vignoble en avril et en mai 1704, l’été est sec et torride ; des incendies de forêts se déclarent comme celui qui détruit les futaies autour de Guebwiller. Après un hiver 1705 très long, le froid fait des retours fréquents brutaux au printemps, comme celui du 27 mai où la neige tombe même en plaine d’Alsace, ce qui compromet les récoltes ; la pénurie s’installe effectivement après un été trop sec et très chaud . De nouveaux incendies de forêt s’allument dans les Vosges ; les forêts de Rimbach-Murbach partent en fumée à leur tour. De plus, en décembre, une violente tempête s’abat sur la région, faisant beaucoup de dégâts, notamment au niveau des toitures qui sont parfois totalement arrachées ; le château tout neuf de Wesserling ne résiste pas à la force du vent et se retrouve sérieusement endommagé par l’ouragan.
    http://www.meteo-alsace-wimmenau.org/

  31. Petite fleur des Alpes (#135),

    Si vous synthétisez ce que vous nous avez dit dans ce fil sur le sujet, je veux bien le prendre (ex titre : Disparition du vignoble anglais au Moyen Age : climat ou concurrence ?), je prends sur Skyfall (sans exclusivité de publication). D’ailleurs, un billet sur l’hiver 1709-1710 me plairait bien aussi …
    Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas un peu d’histoire de temps en temps … smile

  32. La terminologie réchauffiste est enfin stabilisée, au plus haut niveau.

    On ne dit plus RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

    On ne dit pas davantage CHANGEMENT CLIMATIQUE

    On dit maintenant PERTURBATION CLIMATIQUE GLOBALE

    C’est la décision de John Holdren, conseiller de Barack Obama pour la Sience et la Technologie

    Vous vous souvenez, John Holdren est – de toujours – comme cul et chemise avec Paul Ehrich (Population Bomb), et avait d’ailleurs été le conseiller de ce dernier dans l’histoire du pari entre Ehrlich et Simon, où Simon avait gagné pas mal de sous en pariant que le prix des matières premières allait baisser, contrairement à ce que prédisait Malthus Ehrlich.

    John Holdren est aussi celui qui disait, en 1973, que 210 millions d’Américains c’était trop, et que 280 millions d’Américaine en 2040 ce serait « beaucoup trop ». Aujourd’hui, la population des USA est de 310 264 330 personnes, Holdren compris.

    Je ne sais pas trop la qualité des conseils donnés par Holdren à Obama. Pour le moment cela n’a pas l’air brillant.

    En tout cas, rien n’a filtré sur ce que propose Holdren à propos des 30 264 330 Etats-Uniens d’ores et déjà en excédent aujourd’hui, d’après ses évaluations. On ne sait donc toujours pas quels sont ceux qu’il propose d’éliminer.

  33. Daniel (#136), je vais voir s’il existe des travaux publiés sur le climat alsacien durant le PAG.

    Araucan (#137), je vous prépare, dans les jours qui viennent, une synthèse sur le vin anglais ; une autre sur l’hiver 1709. On a beau être dans l’Histoire, on est aussi dans l’histoire du climat ; et on est, pour la question du vin anglais, dans une problématique où l’ignorance du travail des médiévistes a entraîné, et entraîne, un peu de confusion.

  34. Daniel (#136), la tempête qui touche l’Alsace le 8 décembre 1703, est connue sous le nom de The Great Storm : il s’agit de la plus importante tempête répertoriée jusqu’à celle de 1987. Elle a ravagé le Sud de l’Angleterre, les Flandres Espagnoles, les Pays-Bas, le Danemark et le Nord de la France. Elle intervient au tout début de la Guerre de Succession d’Espagne : si elle n’a pas d’impact majeur sur les opérations terrestres en cours – les armées ne sont pas en campagne en décembre –, elle détruit néanmoins une partie de la flotte anglaise.

    Elle a été très abondamment étudiée par les historiens, mais aussi par les climatologues.

    H.H. Lamb (1984) y a consacré des travaux en lien avec ses conceptions sur le PAG parce que la tempête de 1703 est la sixième et dernière d’une série qui a marqué les esprits anglais entre 1690 et 1703.
    Dans les années 1970, Lamb avait essayé de comprendre, en partie, le climat des XVIe et XVIIe siècles à partir des Journaux de bord des navires anglais, notamment la tempête affrontée par la Grande Armada à la fin du XVIe siècle ; une étude récente tente encore de comprendre les conditions climatiques – la circulation atmosphérique sur l’Atlantique et les tempêtes – de cette époque à partir des Journaux de bord des navires anglais.

    The Great Storm a été étudiée par les historiens aussi parce qu’elle a donné lieu en 1703 et 1704 à une très abondante littérature de reportage : elle est un des premiers grands événements à être couvert par des plumes nombreuses, soit dans les journaux et gazettes anglaises, soit dans des livres et encore dans la correspondance privée. On doit, par exemple, à Daniel Defoe un livre au titre évocateur : The Storm (1704).

  35. Erreur : il faut lire L’Invicible Armada

  36. Merci Abitbol : l’histoire des batailles navales n’est pas mon fort ! Mais cela ne retire rien au fait que Lamb a utilisé les Journaux de bord des navires anglais qui devaient affronter les espagnols pour reconstituer les conditions météo et climato des cette tempête 😉

  37. Petite fleur des Alpes (#140),

    Dans les années 1970, Lamb avait essayé de comprendre, en partie, le climat des XVIe et XVIIe siècles à partir des Journaux de bord des navires anglais

    Dommage qu’il n’ait pas étendu la période au 18ème, et examiné aussi la flotte Hollandaise.

    Il aurait alors compté le seul cas de l’histoire où une flotte – 14 vaisseaux de ligne armés de 850 canons pris dans les glaces – a été prise à l’abordage par la cavalerie.

    C’est l’épisode de Pichegru au Helder.

  38. Araucan (#145),

    Ca c’est collector !

    Et le tableau de Charles Louis Mozin, il est collector aussi, exposé au Chateau de Versailles.

    Mais le plus intéressant est la date. C’est le 21 janvier 1795 que la cavalerie du Général Pichegru a capturé la Flotte Hollandaise. Pichegru s’est rendu coupable d’une négligence criminelle : il avait oublié d’emporter un thermomètre. Il est donc impossible de savoir si la température était inférieure ou supérieure à 0°C 😈

    On approchait de la fin du Petit Age Glaciaire, à partir de laquelle – comme par hasard – on a commencé à mesurer les températures de façon systématique.

    Et il y en a qui s’étonnent que la température ait monté au sortir du congélateur. Ce qui m’étonne, moi, c’est qu’elle n’ait monté que d’un malheureux demi degré.

  39. PapyJako (#146),
    En Alsace

    L’hiver 1795 commence donc plutôt mal avec un mois de janvier de 7 à 8°C sous les moyennes habituelles; les grands froids prennent fin le 28 janvier mais le phénomène est accompagné par la débâcle des cours d’eaux encore pris dans les glaces et qui ne peuvent pas évacuer le trop-plein d’eau de la fonte rapide du manteau neigeux lors du redoux. A la mi-février le froid reprend de plus belle et va durer jusqu’à la fin mars. On note une baisse importante de l’activité solaire dans cette période et celle-ci va durer jusqu’en 1830; parallèlement on observe une nouvelle avancée des glaciers alpins dans la même durée , avancée du à des précipitations plus abondantes et des températures moyennes plus basses.

  40. Daniel (#147),

    En Alsace

    L’hiver 1795 commence donc plutôt mal avec un mois de janvier de 7 à 8°C sous les moyennes habituelles

    L’extrait dont vous donez le début a-t-il été correctement Hansennisé ?… Non ? … alors A-t-il été soumis à une relecture Mannienne ? Non ? Les sapins du Mont Sainte Odile ont-ils été autopsiés par Briffa ? Non plus ? 👿

    Alors, votre rappel historique n’a aucune valeur probante. Vous pouver brûler votre bibliothèque pour vous chauffer cet hiver.

    La loi dit que les températures ont toujours été stables, jusqu’aux alentours de 1850, et que c’est l’homme qui a depuis, par la faute de son industrie, détraqué le climat.

    Les grandes catastrophes climatiques du passé pré-industrielles n’ont jamais existé que sous la plume d’historiens en mal de copie. Elles ne peuvent pas avoir existé, c’est sûr, il n’y avait pas assez de CO2 pour cela … c’est scientifique … c’est mathématique … c’est informatique … puisque d’ailleurs ce sont des ordinateurs qui l’ont dit. Et puis, de toutes les façons, « ils l’ont dit au poste ». 😈

    Charles Louis Mozin (PapyJako (#140)) n’avait rien d’autre à peindre, alors il s’est amusé à inventer de toute pièces cette histoire abracadabrantesque de cavaliers prenant une flotte à l’abordage … 🙄

    Circulez, ya rien à dire ! :mrgreen: :mrgreen:

  41. Daniel (#147), à la fin du XVIIIe siècle, vous avez une série de trois hivers particulièrement rudes : 1783-84, 1788-89 et, effectivement, 1794-95.
    Pour l’hiver 83-84, la cause est connue et particulièrement étudiée : le volcan Laki en Islande. Pour l’influence de cette éruption, il existe de nombreuses relations de l’avancée du nuage de poussières dans l’atmosphère qui a été notée non seulement par les savant de ce temps, mais aussi par de nombreux particuliers.

    Vous avez une abondante bibliographie, dont de nombreux articles consultables librement : tapez « winter 1783 laki » dans google scholar. Il y a eu un article de synthèse intéressant, il y a quelques mois, dans la revue L’Histoire.

    Bon, mais maintenant; on peut aussi s’intéresser aux périodes chaudes ou très chaudes qui rythment le PAG… La décennie 1730 par exemple ! smile

    Dans l’histoire du climat, il y a des choses très intéressantes lorsqu’on se penche sur les événements locaux ou régionaux : pas de neige dans les Alpes du Sud en 1624 ou 1630 ; en 1635, trois mois de chute de neige sans interruption, attesté dans le 05 et le 04. Des chutes de neige très abondantes à la fin du XVIe siècle. A la fin du XIXe siècle, on a une décennie quasiment sans neige…