Examen critique des données mondiales de température de surface /2

Suite de l'article McKitrick … (Traduction PapyJako et Manu95). La première partie est .

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2. Dépendance des trois principales séries de température mondiale vis-à-vis du GHCN

2.1. CRU: plus de 98% des données en provenance du GHCN

2.2. Goddard Institute of Space Studies (GISS): tout le GHCN sauf pour l'Antarctique

2.3. National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA): tout le GHCN

2.4. Conclusion sur la dépendance à l'égard du GHCN

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2. Dépendance des trois principales séries de température mondiale vis à vis du GHCN

Cette section explique la dépendance par rapport au GHCN des trois principales séries de température mondiale (à partir de températures terrestres).

 2.1.  CRU : plus de 98% des données en provenance du GHCN

Le CRU, Climatic Research Unit de l'Université (East Anglia) produit les séries de données CRUTEM, qui sont décrites dans Jones et New (1999), avec des mises à jour appelées CRUTEM2 (Jones et Moberg 2003) et CRUTEM3 (Brohan et al. 2006). La version ajustée sur la variance est dénommée CRUTEM3v. La première version des données de température CRU a été décrite en détail dans deux rapports du Département US de l’énergie US (Jones et al. 1985, 1986). Mais ces ensembles de données ont été remplacés par ceux des CRUTEM2 et CRUTEM3. Malgré les promesses depuis 2003 de publier la liste des stations utilisées dans les séries CRUTEM, le Directeur du CRU Phil Jones n'a jamais publié la provenance exacte des sources de données pour le CRUTEM (voir McKitrick 2010b [48] – [62].)

En réponse à une demande « Freedom of Information » en 2007 (NDT: : ou FOI soit une demande d'accès à de l'information administrative ou environnementale) [3], les responsables du CRU ont indiqué que les données de stations utilisées par le CRU sont disponibles à partir de deux sources : le GHCN, et le US National Center for Atmospheric Research (NCAR) sous forme de jeux de données, appelés ds540 .0 et ds570.0. Sur le site du NCAR, ds540.0 est juste un miroir de GHCNv2 (http://dss.ucar.edu/datasets/ds564.0/). ds570.0 est celui du World Monthly Surface Station Climatology (http://dss.ucar.edu/datasets/ds570.0 / ), cité dans Peterson et Vose (1997) Tableau 1 (ligne du haut) comme la plus importante composante de l'archive GHCNv2. En d'autres termes, en suivant la réponse du CRU, leurs données d'entrée sont identiques à celles du jeu de données GHCNv2. En refusant la demande d'accès à l'information, le CRU a en outre déclaré que le GHCN inclut toutes les données CRU, ou en d'autres termes que le CRU tire son échantillon du GHCN, et à l'extérieur des États-Unis, les données du CRU sont fondamentalement les mêmes que celles du GHCN :

«Ces bases de données [ds564.0 et ds570.0] ont toutes deux beaucoup plus de données que le CRU n’en a (par un simple décompte du nombre de stations), mais le complément provient presque entièrement de stations à l'intérieur des États-Unis. Nous avons envoyé toutes nos données au GHCN, de sorte qu'ils possèdent, en fait, toutes nos données."

En réponse à une demande complémentaire en application des règlementations d’accès à l'information, le responsable de l'information de l'Université d'East Anglia a déclaré le 12 avril 2007:

"J'ai été informé que le jeu de données mensuelles de température de l’Unité de Recherche sur le Climat (CRU) a été construit principalement à partir des données disponibles sur les deux sites identifiés dans ma lettre du 12 Mars 2007 [GHCN et NCAR]. Notre estimation est que plus de 98% des données CRU sont sur ces sites. "

Il n'y a donc aucune raison de supposer que les données CRU sont indépendantes de la base de données du GHCN.

2.2.  Goddard Institute of Space Studies (GISS):  tout le GHCN sauf l'Antarctique.

La série de températures mondiale de l'Institut Goddard d'études spatiales de la NASA utilise trois entrées : GHCNv2 pour le monde en dehors des USA et de l'Antarctique, le « Historical Climatology Network » américain (USHCN, également un produit NCDC), et une archive des stations de l'Antarctique en provenance du Comité scientifique pour les recherches antarctiques. [4] L’USHCN est la source la plus large des États-Unis pour le GHCN, mais l’USHCN applique également ses propres ajustements en contrôle de qualité.

2.3.  National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) : le GHCN

La NOAA publie une anomalie mensuelle de température globale (http://www.ncdc.noaa.gov/cmb-faq/anomalies.html). Ils indiquent sur le site NOAA que la série terrestre est issue de l’archive GHCN, et aucune autre source n’est citée.

2.4.  Conclusion sur la dépendance des séries de données à l'égard du GHCN

Les trois grandes séries d’anomalies de température globale sur une base maillée s'appuient exclusivement ou presque exclusivement sur l’archive du GHCN.

Plusieurs conclusions peuvent en être tirées :

* Elles ne sont pas indépendantes en ce qui concerne les données d'entrée.

* Les trois séries ne peuvent être considérées véritablement indépendantes que si leurs méthodes de traitement sont fondamentalement différentes. La section 4 montrera que les méthodes de traitement ne semblent pas avoir une grande influence sur le résultat final, compte tenu des données d’entrée.

* Les problèmes du GHCN, tels que les discontinuités d'échantillonnage, la contamination par urbanisation et d'autres formes de changement d'affectation des terres, auront donc une incidence sur les séries CRU, GISS et NOAA. La diminution de la qualité des données GHCN au fil du temps entraîne la diminution de la qualité des séries de données CRU, GISS et NOAA, et un recours accru à des ajustements en vue de rectifier les observations climatiques.

[3] Correspondance archivée en ligne :
http://climateaudit.files.wordpress.com/2008/05/cru.correspondence.pdf

[4] http://data.giss.nasa.gov/gistemp/sources/gistemp.html

@@@@@@

101.  luc | 27/09/2010 @ 13:15 Répondre à ce commentaire

PapyJako (#99),
l’auteur de la Hockey Stick avait déjà attaqué en justice ceux qui l’avaient caricaturé sur Youtube.

102.  Patrick Bousquet de Rouvex | 27/09/2010 @ 13:27 Répondre à ce commentaire

Frédéric, admin skyfall (#81), A l’instant -13 h 20- mon thermomètre indiquait dans ma cour 9.5° à 2m du sol (je ne l’ai pas fait calibrer par Hansen, c’est un bête thermomètre offert par les Chicorées Leroux ! mais il m’a toujours donné satisfaction)

la chaîne météo me donne :
La météo à Meyrignac l’église
Matin 2°C
Après-midi 15°C
Peut-être que 13 h20 c’est pas encore vraiment l’après-midi ?

103.  M | 27/09/2010 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#97),

TuTiempo, cité à gauche sous Météo et Climat temps réel me paraît sérieux.
Pour la France, il n’y a que 150 stations recensées, pour lesquelles on donne la situation pratiquement en temps réel ( t° actualisées toutes 30 minutes environ) les prévisions à sept jours et l’historique mois par mois jusqu’au mois précédent.
Pour certaines stations on a l’historique complet à partir de 1973.

Exemple de Marseille/Marignane
http://www.tutiempo.net/en/Wea.....e/LFML.htm
(T° mise à jour à 12:30 alors qu’il est 12:50)
http://www.tutiempo.net/en/Cli...../76500.htm

Je compare régulièrement les prévisions et la situation actuelle de l’aéroport situé à 5 km de chez moi et à la même altitude à quelques mètres près et ce que me raconte ma modeste station météo (achetée 22.99 € chez LIDL). La température correspond à un degré près.
La sonde placée dans ma cour est affectée d’un effet urbain, bien entendu. Même au fond de mon jardin en friche, il n’y a pas de place vraiment idéale (bâtiments proches, grands arbres, etc)

104.  PapyJako | 27/09/2010 @ 13:39 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#102),

je ne l’ai pas fait calibrer par Hansen

Ne faites jamais une chose pareille malheureux !… :mrgreen: pourquoi pas à Phil Jones pendant que vous y êtes, il serait fichu de le perdre … 😆 ou à Mann, qui le découperait en tranches … 👿

105.  scaletrans | 27/09/2010 @ 13:53 Répondre à ce commentaire

M (#103),

Merci: je suppose que pour Rennes la station est située sur l’aéroport, je suis dans une petite ville au Sud. Aujourd’hui mes thermomètres indiquent 1,5° de moins qu’annoncé.

106.  phi | 27/09/2010 @ 14:02 Répondre à ce commentaire

Vous n’avez pas vu Warm ? Je le cherche depuis un moment mais je ne suis pas fichu de le trouver. Si l’un de vous le croise, ce serait sympa de lui dire que je me suis cassé à lui donner les précisions qu’il me demandait et que je trouverais élégant de sa part de m’en donner acte.

107.  pecqror | 27/09/2010 @ 14:13 Répondre à ce commentaire

M (#103),

Je compare régulièrement les prévisions et la situation actuelle de l’aéroport situé à 5 km de chez moi et à la même altitude à quelques mètres près et ce que me raconte ma modeste station météo (achetée 22.99 € chez LIDL). La température correspond à un degré près.

A un degrés près! c’est quand même une marge de 40% supérieur à la montée globale mondial de température durant le siècle dernier.

108.  Marot | 27/09/2010 @ 14:22 Répondre à ce commentaire

phi (#106)
Incorrigible phi,
son SEUL but était de vous épuiser, les précisions, il s’en fout.

Il applique les consignes de son employeur, ni plus ni moins.

109.  phi | 27/09/2010 @ 14:27 Répondre à ce commentaire

Marot (#108),
Bah, c’était juste pour bien enfoncer le clou. J’ai dit à aha que j’étais impatient d’avoir une réponse de Warm à mon message.

110.  M | 27/09/2010 @ 15:20 Répondre à ce commentaire

pecqror (#107),

A un degrés près! c’est quand même une marge de 40% supérieur à la montée globale mondial de température durant le siècle dernier.

« A un degré près », c’est la différence maximum que j’ai constatée, parfois en plus, parfois en moins.
De toute façon je sais que la température fournie par la sonde extérieure n’est qu’indicative, vu son placement près d’un mur en brique, dans une cour pavée avec un autre mur en face à moins de 4 mètres.
Ce qui m’intéresse c’est d’avoir une idée des variations de température, une anomalie comme dirait Warm, sans devoir penser à aller relever un thermomètre à alcool.
La station affiche la température avec une précision de 0.1°C, mais le mode d’emploi signale qu’une différence de 1° avec un autre thermomètre peut être normale. Vu le prix que je l’ai payée, je n’ai pas à me plaindre.

111.  M | 27/09/2010 @ 16:06 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#105),

Tu supposes bien !
TuTiempo donne comme renseignements pour la station de Rennes :
Weather station: 71300 (LFRN)
Latitude: 48.06
Longitude: -1.73
Altitude: 37

Les coordonnées décimales 48.6 et -1.73 traduites en coordonnées DMS donnent Lat : 48°4′ et Long : -1°44′. Pile poil sur l’aérodrome d’après Google Earth.
Le code LFRN devait d’ailleurs nous y faire penser.

LFRN est en effet le code OACI de l’aéroport de Rennes.
http://www.liste-noire.org/cod.....tre-r.html

112.  Astre Noir | 27/09/2010 @ 17:09 Répondre à ce commentaire

Laurent (#100),

Quand aux “centaines de scientifiques” qui citent l’article de Hansen, en quoi cela constitue une validation de l’article en question????
Tout le monde cite des articles, pas pour les valider, mais juste pour indiquer les sources d’une théorie ou d’une hypothèse.

Et même éventuellement pour les réfuter !

Un article réfuté 200 fois sera donc cité 200 fois en biblio, et pour warm, ce sera une preuve de sa validité…

113.  joletaxi | 27/09/2010 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

Encore de belles images pour notre collection(on va bientôt avoir l’album gratuit pour les coller,introduire la demande auprès de frédérik

http://stevengoddard.wordpress.....#more-2600

et en plus c ‘est en couleur
et en plus ça clignote

que demande le peuple….

114.  joletaxi | 27/09/2010 @ 19:01 Répondre à ce commentaire

Mais qu’est-ce qu’ils ont donc à critiquer les données de t°?
Voilà que Pielke s’énerve

http://pielkeclimatesci.wordpr.....-magazine/

Moi je croyais que tout cela était pirerewied,blindé, bouclé?

115.  scaletrans | 27/09/2010 @ 21:51 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#114),

Une preuve de plus que la « respectée » revue Nature est pervertie, mais ça je le savais depuis longtemps.

116.  Warm | 28/09/2010 @ 14:16 Répondre à ce commentaire

Je reprends la discussion

Phi disait:

Böhm 2001 conclut que pour une centaine de stations alpines étudiées, tant rurales qu’urbaines, le réchauffement par l’urbanisation est, en 1890, d’au moins 0.55°C en moyenne, comment conciliez-vous cette affirmation avec la citation du Giss ci-dessus ?

Après lecture de la référence (hélas je ne trouve pas l’article complet)

Je ne vois absolument rien qui soutient votre affirmation. le pdf est dispo quelque part ?

Les 0.55 degré que vous mentionnez, c’est la sous-estimation du trend sans une bonne homogénéisation, je ne vois aucun lien avec l’urbanisation…

Each of the original series had breaks (an average of five per series) and the mean of all series was systematically biased by non-climatic noise. This noise has subdued the long-term amplitude of the temperature evolution in the region by 0.5 K.

The mean annual temperature increase since 1890 in the Alps is 1.1 K, which is twice as much as the 0.55 K in the respective grid boxes of the most frequently used global dataset of the Climatic Research Unit

117.  Laurent | 28/09/2010 @ 14:25 Répondre à ce commentaire

Et Warmichou continue d’essayer de torturer des mouches carbonisées et agonisantes…. du pur sadisme… 😉

118.  phi | 28/09/2010 @ 14:59 Répondre à ce commentaire

Warm (#116),

Ah, enfin! Merci pour votre effort, très aimable.

C’est amusant parce que moi non plus, je n’ai pas l’article complet, je n’ai que les extraits que vous avez obligeamment reproduits sur skyfall (#663 du billet sans sujet No 7). Donc, si vous retrouvez le document, je suis fortement intéressé.

Pour ne répéter qu’une citation ici :

The well-documented decreasing urban influence in many of the series is particularly interesting. This is in contradiction to the widely held view that encourages the increasing urban influence on temperature time series in order to reflect the worldwide increase of urbanization.

Donc :
– Böhm arrive à la conclusion qu’il existe un biais dans les séries brutes à hauteur d’environ 0.5°C par siècle.
– La principale explication donnée est liée aux déplacements des stations, systématiquement installées dans des endroits toujours moins soumis aux perturbations urbaines.
– A quelques cacahuètes près, les stations de 1900 étaient donc soumises en moyenne à 0.5 °C de perturbations urbaines de plus qu’elles ne l’étaient en 2010.

En fait, comme le fait si bien remarquer Hansen, sur une grande série de stations, il n’y a que l’urbanisation qui puisse former un biais systématique. Et c’est Böhm qui nous en fournit aimablement une première estimation.

Maintenant, je remets la citation du Giss :

This implies that even though a few stations, such as Tokyo and Phoenix, have large urban warming, in the typical case, the urban effect is less than the combination of regional variability of temperature trends, measurement errors, and inhomogeneity of station records.

Et de nouveau ma question : Comment conciliez-vous cette citation avec les conclusions tirées de l’article de Böhm ?

119.  phi | 28/09/2010 @ 16:13 Répondre à ce commentaire

Warm,
Encore une chose, j’ai pris la référence de Böhm mais on pourrait procéder différemment. Je vous ai montré les homogénéisations pour Genève et Bruxelles. Dans ces deux cas, nous avons un ajustement de l’ordre du degré pour déplacement de station. D’après vous, ce degré correspond à quoi ? Simplement cela correspond à la différence de l’influence de l’urbanisation entre le nouveau et l’ancien emplacement. 1 °C, pas négligeable, non ?

120.  luc | 28/09/2010 @ 16:32 Répondre à ce commentaire

phi (#119),
1°C est vraiment un minimum.
Sortez de Paris en plein hiver, c’est 5°C de baisse de température entre le centre ville et la campagne.
Et cela varie avec les saisons, 1°C c’est une constante?

121.  phi | 28/09/2010 @ 16:51 Répondre à ce commentaire

luc (#120),
Non, ce n’est pas une constante, c’est un peu par hasard que Bruxelles et Genève montrent toutes deux une telle valeur. Ce n’est d’ailleurs que la mesure d’une différence de perturbations entre deux emplacements et pas une valeur absolue. L’intérêt est que des papiers peer revewés établissent de telles influences (les 0.5 °C de Böhm). La contradiction sur laquelle repose les constructions de températures globales est donc clairement établie par la science climatique officielle.

122.  lemiere | 28/09/2010 @ 17:23 Répondre à ce commentaire

Je présume que ceux qui etudient les données sont de bons statisticiens, il faut reconnaitre que c’est un sacré boulot, et surtout pour separer un signal déjà faible d’ampleur inconnue de phénomènes de biais d’ampleurs inconnues toutefois je fais confiance aux qualités des statisticiens.. quoique les courbes laissent parfois songeurs quant aux incertitudes …
par contre j’aimerais bien voir les « codes » qui ont permis d’arriver à etablir un chiffre de 90% donné dans le rapport du giec….chiffre qui a un peu poussé mon agacement vis à vis de ce machin… ceci dit je voyais un peu plus haut des allusions à la fiabilité des previsions de meteo france et il serait assez amusant de voir comment ils arrivent à cette fiabilité de 70% qu’ils annoncent assez frequement…je serais curieux de voir le code aussi …

123.  Warm | 28/09/2010 @ 17:25 Répondre à ce commentaire

Encore une chose, j’ai pris la référence de Böhm mais on pourrait procéder différemment. Je vous ai montré les homogénéisations pour Genève et Bruxelles. Dans ces deux cas, nous avons un ajustement de l’ordre du degré pour déplacement de station. D’après vous, ce degré correspond à quoi ? Simplement cela correspond à la différence de l’influence de l’urbanisation entre le nouveau et l’ancien emplacement. 1 °C, pas négligeable, non ?

(Je dois avoir une copie papier de cette article… je n’arrive plus à mettre la main dessus…)

Pas uniquement… il faut également voir les autres choses qui ont changé pendant le déplacement: nouvel instrument ? nouvelles heures de mesures ? Nouvelles normes pour le micro-environnement de la sation ? et finalement, il est possible que le nouvel emplacement soit réellement plus froid (par exemple, il me semble que l’emplacement de Genève-cointrin actuel est plus loin du lac que l’ancien emplacement au centre de Genève…).

Il me semble que Böhm mentionne toute une série d’influences et ne discute pas que de l’effet de l’UHI.

124.  luc | 28/09/2010 @ 17:46 Répondre à ce commentaire

phi (#121),
je voulais dire une constante dans le temps.
En hiver par grand froid, il y a beaucoup de fuites thermiques en ville dues au chauffage intensif, alors qu’en été, il s’agit simplement d’un stockage par l’asphalte et la masse des immeubles.

L’effet des UHI est variable en permanence en fonction de la météo, les températures mesurées peuvent donc être complètement fantaisistes en centre ville.

125.  phi | 28/09/2010 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

Warm (#122),
Il y a en général d’autres influences, vous avez raison. Mais, mais les autres influences s’annulent quand on passe à l’étude de plusieurs stations.

Sauf un cas particulier intéressant à propos des thermomètres à mercure, les autres changements d’instruments n’ont pas d’influences significatives. Il y a évidemment les changements d’altitudes et les changements de microclimats naturels mais encore, là, ces effets ont un caractère aléatoire. Non, Hansen a raison sur ce point, seules les perturbations par l’urbanisation peuvent constituer un véritable biais.

Dans le cas particulier de Genève, la différence d’altitude est très faible et la distance au lac pratiquement inchangée et je ne pense pas que les problèmes d’altitudes puissent affecter sérieusement la région bruxelloise.

Il se peut, que marginalement, il y ait des biais méthodologiques mais il est reconnu que les déplacements de stations sont de loin la principale cause des ajustements.

Nous devons donc bien constater qu’en suivant Böhm, toutes stations confondues, nous avons pour 1890 une estimation de la borne inférieure de la perturbation par l’urbanisation qui est d’environ 0.55°C. Pas mal pour des stations de la région alpine et à cette époque !

Et maintenant ?
Nous savons que l’influence de l’urbanisation est importante et concerne également les stations rurales donc :
– Les ajustements UHI du Giss n’ont pas de sens (sinon pour Tokyo et Phoenix).
– Aucune reconstruction de température sérieuse ne peut éviter la prise en compte des perturbations par l’urbanisation.
– Nous ne disposons d’aucune construction sérieuse des températures globales.

126.  phi | 28/09/2010 @ 18:10 Répondre à ce commentaire

luc (#123),
Je sais que les ajustements sont différents selon les mois et que donc l’influence de l’urbanisation est différente selon les saisons mais je n’ai pas étudié cela dans le détail.

127.  Warm | 28/09/2010 @ 18:11 Répondre à ce commentaire

l’influence de l’urbanisation est importante et concerne également les stations rurales

Dos not compute…

128.  phi | 28/09/2010 @ 18:14 Répondre à ce commentaire

Warm (#126),
Parce que vous n’avez visiblement jamais vu le genre d’endroit que pouvait occuper une station dite rurale !!!

129.  phi | 28/09/2010 @ 18:18 Répondre à ce commentaire

Si vous préférez, il y a un mot pour cela : rurbanisation.

130.  Laurent | 28/09/2010 @ 18:50 Répondre à ce commentaire

phi (#127),

Bah effectivement…. Warmichou ne sait pas ce qu’est le terrain, et n’a même aucune idée que des mesures sont sensées se rapporter à quelque chose de « réel », et que faire des mesures représentatives est en soit une science…
C’est la génération Nintendo qui ne connait que la science virtuelle… 😉

131.  lemiere | 28/09/2010 @ 22:57 Répondre à ce commentaire

en fait , si les stations rurales ne sont pas soumises à un biais mais à des variations aléatoires , il n’en reste pas moins que rien n’indique que pour differentes raisons liées aux pratique agricoles elles n’aient pas subi de biais non plus…mais comment le savoir?
On notera que pour une pratique agricole donnée il y a un biais… ( ou un changement dans un sens donné) et les stations rurales qui n’ont pas connu de boulversement à petite ou grande echelle ne doivent pas etre nombreuses..
Il n’y a aucune raison de penser que les stations rurales n’ont pas un effet de biais en somme, mais parce que c’est trop complexe ou par choix on écarte ce point…et il smble avec 90% de certitude que ce biais serait d’un ordre bien inferieur à celui lié à l’urbanisation.
Il n’y a tout simplement pas de point de reference…..
On pourrait bien sur penser que pour detecter non pas un chiffre mais une tendance on pourrait regarder les evolution de temperatures dans des zones non peuplées ( sahara, amazonie) mais quand on n’y songe il n’y pas de raison pour qu’une deforestation massive d’une region n’ai pas d’impact à longue distance en modifiant l’hygrometrie et la pluvimoetrie….dieu que c’est compliqué

132.  luc | 29/09/2010 @ 13:01 Répondre à ce commentaire

phi (#126),

C’est même d’heure en heure que les différences apparaissent. C’est ce qui rend la mesure de température météorologique si difficile.

133.  phi | 29/09/2010 @ 14:25 Répondre à ce commentaire

luc (#132),
Oui, mais malgré tout, il est possible de tirer des informations intéressantes en terme d’anomalies. J’en ai une preuve éclatante dans une comparaison entre anomalies et fonte des glaciers (Huss et al. 2009). Ces chercheurs ont fait un superbe travail mais n’ont pas utilisé les bonnes données de températures et ont été amenés à tirer de mauvaises conclusions. Au moins dans le cadre régional, les données des stations peuvent être tout à fait potables, encore faut-il ne pas les détériorer avec des homogénéisations mal comprises.

134.  luc | 29/09/2010 @ 14:30 Répondre à ce commentaire

phi (#133),
il est arrivé souvent en matière de science que les chercheurs se trompent de cette manière et que les erreurs servent à un confrère pour faire les bonnes trouvailles.
Le problème avec les statistiques c’est qu’on peut torturer les données pour leur faire dire ce qu’on veut, ce n’est pas parce qu’on fait un calcul que celui-ci a un sens.
Mes maîtres me disaient souvent en labo: qu’est-ce que vous croyez mesurer? si la réponse était incertaine, alors la science l’était aussi.

135.  JG2433 | 29/09/2010 @ 15:00 Répondre à ce commentaire

luc (#134),

« Les statistiques, comme les mini-jupes donnent une bonne indication, mais elles cachent l’essentiel. Elles sont au praticien ce que le bec-de-gaz est à l’ivrogne : elles le soutiennent plus qu’elles ne l’éclairent. » [je ne me rappelle pas qui a dit cela…]

136.  lemiere | 29/09/2010 @ 17:36 Répondre à ce commentaire

Imaginons que l’on ne dispose pas de calculateurs et qu’il nous vienne à l’esprit d’extraire des données de temperatures une composante globale liée au CO2 supposée apparaitre apres 1950…aurait on l’audace de sortir une composante que l’on ne puisse attribuer aux.. variations naturelles du climat ( cf 1900-1950)… à l’urbanisation.. aux modifications globales de l’environnement agriculture:defrichement ( population humaine passant moins de deux milliard à 6…) de deforestation….
Si l’on ajoute en outre que les stations sont presque systematiquement associées à une presence de population
Quelle serait l’incertitude sur cette estimation???
En tous les cas , l’examen des données des stations serait sans doute plus pointu que l’echo que le citoyen reçoit.

Je ne fait pas partie des gens qui pensent que les scientifiques du giec ou autre sont corrompus ‘quoique les propos tenus par hansen le rende pour le moins suspect ‘.
Par contre , il apparaît clairement que les données des stations devraient être étudiée indépendamment et que leur appliquer une procédure de correction générale. En fait, une procedure saine passerait par une etude préalable de toutes les stations.. la preuve de l’erreur de methodologie est apportée par les incohérence relevées continuellement par les amateurs..
Il ne s’agit pas de malhoneteté ou de mauvaise foi de la part des chercheurs mais tout simplement d’un manque de moyens.
Ceci dit je ne comprends pas que pour demontrer la faible incidence de l’effet de l’urbanisation, on ne nous propose pas des courbes excluant les zones urbaines sauf à penser que les zones rurales ne sont pas suffisament nombreuses ou discontinues dans le temps…( mais alors comment les utilise -t-on pour corriger les zones urbaines?)… Pour le quidam comme moi qui ne s’interesse pas à la controverse ce serait plus demonstratif que l’utilisations d’une argumentation sur les corrections globales.

137.  lemiere | 29/09/2010 @ 17:43 Répondre à ce commentaire

tiens c’est marrant ça
voila ce que l’on obtient quand on regarde les estimations sur la population humaine
ce sont aussi des incertitudes integrées dans les modèles de prevision ou bien ces estimations ci integrent t elles à l’inverse une hecatombe liée au previsions des modeles climatiques?
Gouverner c’est prévoir comme disait l’autre…

138.  lemiere | 30/09/2010 @ 9:02 Répondre à ce commentaire

De toutes façons on peut débattre longtemps de l’intérêt des corrections…
Mais du point de vue concret l’origine du doute c’est tout bonnement l’accumulation d’incoherences des corrections dans les mesures..il suffit d’aller voir le site neo zelandais et ‘effet des corrections sur les données pour la nouvelles zelande pour se dire ..il y a un problème…
O

139.  Warm | 30/09/2010 @ 11:13 Répondre à ce commentaire

Ceci dit je ne comprends pas que pour demontrer la faible incidence de l’effet de l’urbanisation, on ne nous propose pas des courbes excluant les zones urbaines sauf à penser que les zones rurales ne sont pas suffisament nombreuses ou discontinues dans le temps…(

Bah si… ça ne change pas grand chose sur le réchauffement récent…

Exemple: 440 stations rurales (définition GISSS) de longue durées du GCHN, analysée par le code GISTEMP:

http://clearclimatecode.org/just-440-stations/

Autre exemple, 61 stations rurales reportant depuis au moins 90ans, la répartition donne ceci:

http://moyhu.blogspot.com/2010.....tions.html

La comparaison avec CRUTEMP:

Au niveau de la tendance, on a 0.086C/décénnie pour cette reconcstruction, et 0.087 pour CRUTemp…

140.  Laurent | 30/09/2010 @ 11:38 Répondre à ce commentaire

Warm (#139),

440 stations rurales (définition GISSS)

Tout le problème est là…. la « définition »…
Allez donc voir sur Google Earth l’environnement actuel de ces 440 stations, et faites vous ensuite votre propre opinion sur la ruralité supposée de ces stations…

141.  phi | 30/09/2010 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

Warm (#139),
J’aime bien vos messages, vous tenez absolument à nous faire comprendre que situations urbaines ou rurales, ça ne change pas grand chose. Je veux bien vous suivre et cela simplifie la discussion. Donc les conclusions que l’on peut l’on peut tirer de l’étude d’une station comme Bruxelles Uccle sont généralisables aux campagnes sans trop de précautions. C’est bien. Et aussi, il n’y a pas tant à fignoler à propos des conclusions que l’on tire de Böhm, c’est valide sans autre sur le plan global. C’est parfait. Evidemment c’est un peu plus embêtant si on avait encore l’intention d’utiliser les résultats du CRU ou du Giss mais je ne pense pas qu’il reste des personnes sérieuses pour y penser.

142.  Petite fleur des Alpes | 30/09/2010 @ 14:44 Répondre à ce commentaire

@ Warm : l’article est ici : http://onlinelibrary.wiley.com.....oc.689/pdf

143.  miniTAX | 30/09/2010 @ 17:16 Répondre à ce commentaire

Pas uniquement… il faut également voir les autres choses qui ont changé pendant le déplacement: nouvel instrument ? nouvelles heures de mesures ?

Warm (#123),
« Nouvelle heure de mesure » ???? Avec un écran stevenson et des thermomètres à mercure & alcool (les seuls qui je le rappelle permettent de donner une série homogène sur plusieurs décennies) ?
Eh bien, eh bien, Warm a encore dépassé le mur du çon ! J’espère que l’archivage du « Warm collector » n’est pas confié à Jones du CRU, parce que ça va faire exploser son lecteur de disquettes 5″1/4.

144.  Marot | 30/09/2010 @ 19:01 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#143)
J’ai cru lire du Huet.
miniTAX pourquoi lui parler au risque de l’instruire ?

P.S. cela s’applique à moi aussi hélas

145.  lemiere | 30/09/2010 @ 19:13 Répondre à ce commentaire

EN CE QUI ME CONCERNE , la faible difference des données avec/ sans est une bonne méthode surtout si on la généralise , reste à regarder cela de plus près…je ne suis qu’un citoyen normalement sceptique…et rendu très méfiant par le constant debordement des dits scientifiques sur le plan politique..
De toutes façons on ne peut pas faire la part dans les données d’un effet CO2 et du reste des effets divers qui peuvent influer sur la mesure de latemperature, puisque les changement du monde depuis 100 ans ne se resument pas à une seule augmentation du CO2, il restera toujours une part d’u=incertitude difficile à evaluer reposant sur des hypothèses ( par exemple rural= non biaisé pas si evident faut regarder ça de plus près ).. et on doit rappeler que les modeles sont assez sibyllins à ce sujet…
les m
Ceci dit je me demandais en tondant la pelouse….de toutes façons la courbe de temperature globale c’est surtout celle de la temperature de l’eau de mer non?

146.  M | 30/09/2010 @ 19:26 Répondre à ce commentaire

phi (#125),

je ne pense pas que les problèmes d’altitudes puissent affecter sérieusement la région bruxelloise.

Je confirme.
La station météo de Uccle n’a certainement guère bougé : elle se trouve à l’IRM (Institut Météorologique National) à côté de l’Observatoire National, c’est-à-dire dans une zone de 400 m de diamètre entourée par l’Avenue Circulaire.
Cet endroit est à 5 km du centre de Bruxelles mais dans une zone résidentielle avec pas mal de verdure.

147.  joletaxi | 30/09/2010 @ 19:33 Répondre à ce commentaire

M (#145),

avenue circulaire qui 24h/24h est un véritable autodrome.

148.  phi | 30/09/2010 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

M (#145),
Merci pour l’info, j’ai repéré l’endroit sur google. Le beau saut de 1 °C n’a visiblement pas suffit à nous envoyer dans la cambrouse.

149.  pecqror | 1/10/2010 @ 9:27 Répondre à ce commentaire

M (#145),
C’est ici?

150.  joletaxi | 1/10/2010 @ 9:34 Répondre à ce commentaire

pecqror (#148),

Pendant quelques années, j’ai reconduit à de nombreuses reprises un ami qui habitait(le malheureux est mort prématurément )dans une avenue jouxtant l’observatoire.J’ai ainsi pu constater des différences allant jusqu’à +5° entre cet endroit et mon domicile,qui pourrait être considéré dans une zone suburbaine.(ce n’est guère scientifique puisque je lisais les t° affichées au tableau de bord.par contre, ce n’est pet-être pas plus mauvais que certaines stations)

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