Et si on ne faisait rien au sujet du réchauffement climatique ?

Traduction, par jmr et PapyJako, de l'article de Doug L. Hoffman  
 
  "The Case For Doing Nothing About Global Warming"  
  

• • • • •

  Année après année, des "experts " en changement climatique  qui prédisaient toutes formes de désastres découlant du réchauffement climatique anthropique ont sermonné le public. Les  glaciers du Groenland et de l’Antarctique allaient fondre, ainsi que la banquise qui couvre l’océan Arctique. Les températures allaient monter de 2 à 6°C, et peut-être plus aux latitudes élevées. Le cours des saisons serait modifié, il y aurait des sécheresses et des pluies de mousson torrentielles, les cyclones augmenteraient d’intensité – où finira tout cela ? L'idée présentée ici est que nous pourrions découvrir que le monde est meilleur avec un peu de réchauffement global. En fait, étant donné la tendance générale au refroidissement observée depuis l’Holocène (la période écoulée depuis la dernière période glaciaire qui a pris fin il y a 14000 ans) et l’ère Cénozoïque (depuis la disparition des dinosaures il y a à peu près 65 millions d’années), le CO2 anthropique est peut-être, modestement, la seule chose qui retarde un autre âge glaciaire dévastateur. 
 
  Comme la plupart des gens le savent, la cause directe du battage autour du changement climatique est la série de rapports publiés par le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). Selon Naomi Oreskes, chercheuse au Département d’Histoire et d’Etudes Scientifiques à l'UCSD (University of California San Diego), et auteur d’un papier épouvantable sur les publications concernant le Changement Climatique, le dossier monté par la communauté du Changement Climatique est solide. Ainsi, dans un essai paru dans le numéro du 3 décembre 2004 de la revue Science, Oreskes écrit : 
 
 "Le consensus scientifique est clairement exprimé dans les rapports du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). Créé en 1998 par l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le but du GIEC est d’évaluer l’état de la science du climat en tant que base d’une action politique éclairée, en se fondant principalement sur la littérature scientifique revue par les pairs et publiée. Dans son évaluation la plus récente, le GIEC déclare sans équivoque que le consensus de l’opinion scientifique est que le climat de la Terre est affecté par les activités humaines : " Les activités humaines… modifient la concentration des constituants de l’atmosphère… qui absorbent ou dispersent l’énergie de rayonnement… La plus grande part du réchauffement observé durant les 50 dernières années a probablement découlé de l’accroissement de la concentration en gaz à effet de serre ".
 
 Ce qui est intéressant dans l’essai d’Oreskes, intitulé "
Le consensus scientifique sur le changement climatique", c'est qu'il a été parmi les articles les plus téléchargés à partir du site Web de la revue Science au mois de Décembre 2010. Évidemment, les croyants en l’apocalypse climatique ont besoin de renforcer leurs convictions de temps en temps. D'autres organisations, incluant l'Académie des Sciences Nationale Américaine, ont surenchéri et, maintenant, tout le monde a entendu parler du réchauffement global redouté (vous pouvez tester vos connaissances sur le réchauffement en répondant au questionnaire geocraft.com). Ce que la plupart des gens ne connaissent pas, c'est la vérité sur les effets supposés du RCA (Réchauffement Climatique Anthropique). Voici par exemple un article du Washington Post : 
 
 "L'océan Arctique se réchauffe, les icebergs sont de plus en plus rares et, dans certains endroits les phoques trouvent l'eau trop chaude, selon un rapport du Département du Commerce reçu hier du Consul Ifft, à Bergen, en Norvège. Les rapports des pêcheurs, des chasseurs de phoques et des explorateurs signalent tous un changement radical des conditions climatiques, et des températures jusque là inconnues dans la zone arctique. Les expéditions d'exploration rapportent que toute glace a fondu jusqu’à un point aussi éloigné vers le Nord que 81° 29' de latitude (ndt : un degré et demi plus au nord que la partie la plus au nord du Spitzberg, le Gustav V Land).
Les sondages à une profondeur de 3.100 mètres ont montré un Gulf Stream encore très chaud. De grandes masses de glace ont cédé la place à des moraines de terre et de pierres, poursuit le rapport, alors qu’en de nombreux points des glaciers bien connus ont entièrement disparu. Très peu de phoques et aucun poisson blanc n'ont été trouvés dans l'Arctique de l'Est, tandis que de vastes bancs de harengs et d’éperlans, qui ne se s'étaient jamais aventurés aussi loin vers le nord, ont été aperçus dans les anciens terrains de chasse des phoques. On prévoit qu'en quelques années, en raison de la fonte des glaces la mer va monter et rendre les villes côtières inhabitables." 
 
   C'était le 2 Novembre 1922, tel que rapporté par l'Associated Press (ndt : le rapport intégral du consul Ifft est accessible en ligne sur le site de la NOAA, une traduction commentée est disponible sur "le post"). C'était la dernière fois que nous avons eu une frayeur au sujet du réchauffement de la planète. Depuis, nous avons craint un refroidissement, qui a également disparu des journaux, et à présent nous revenons à nouveau au réchauffement global. Sans que l'hyperbole ait beaucoup changé en 88 ans. 

1.  Papyjako | 4/02/2011 @ 9:36 Répondre à ce commentaire

Breaking news … Le gouvernement du Queensland a dû lire le post d’Hoffman , et vient de décider de ne rien faire au sujet du « charbon propre »

Le titre :

« State Government drops ZeroGen project after taxpayers pump $150 million into the plan »

La traduction du titre :

« Le Gouvernement de l’état abandonne le projet ZeroGen après y avoir injecté 150 millions de dollars »

Il s’agissait d’un projet qui devait faire du Queensland un leader mondial du « Charbon propre »

2.  JG2433 | 4/02/2011 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

on peut toujours suivre les avis de la Food and Agriculture Organization (FAO) et manger plus de hamburgers de criquet et de galettes de vers de farine (voir « Food Under Fire »).

C’est un peu comparable ce qui avait été suggéré, dans un récent article du journal « Sud-Ouest », à propos des frelons asiatiques et de leur prolifération dans nos contrées :
En manger les larves, cela ne représenterait pas seulement une ressource alimentaire supplémentaire mais ce serait aussi tout bénéfice dans le cadre de la lutte contre l’invasion de cette espèce d’insectes. sad

Et si les écolos s’y mettaient les premiers ?
Je leur souhaite « Bon appétit !  » smile

3.  skept | 4/02/2011 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Cet article n’est pas convaincant. La question de départ est de savoir si l’on accepte ou non la théorie actuelle du RCA dans ses grandes lignes. Si elle est refusée, inutile de spéculer sur un monde plus chaud ou plus froid, il faut attendre une autre théorie. Si elle est acceptée, comme l’auteur le suggère par sa référence à Lomborg, alors il n’y a pas de sens à dire que le réchauffement est nécessairement bénéfique, cela dépend de son rythme et de son amplitude, de ses variations locales, du niveau de développement et d’adaptation des populations, de divers jugements de valeur implicites sur la notion de « bénéfice » (le même jugement de valeur que dans le « danger » aujourd’hui employé de façon majoritaire), etc. Il me paraît difficile de critiquer le « tout est négatif » d’une certaine propagande alarmiste et simpliste par un « tout est positif » symétrique.

4.  henir33 | 4/02/2011 @ 13:45 Répondre à ce commentaire

skept (#3),

si ce que vous dites est vrai il y aurait alors par symétrie des points positifs à un refroidissement. En dehors de l’impact sur le niveau des mers( à condition que le refroidissement soit faible) je vois surtout des désavantages:

baisse des précipitations
climat plus rude les hivers, besoins de chauffage accrus, hausse de la mortalité
tempêtes hivernales plus dévastatrices dans les régions tempérées
baisse des rendements agricoles
envahissement des vallées par les glaciers (rappelons nous les processions du XVIIIème et XIX ème siècle)
etc

5.  joletaxi | 4/02/2011 @ 14:29 Répondre à ce commentaire

Merci à Papyjako de nous avoir traduit cet article.

Je crois au contraire que cet article vient à point nommé pour apporter un autre éclairage sur la doxa:réchauffement = catastrophe.

Nous sommes dans un domaine, la climatologie, où la place prépondérante est laissée aux spéculations.L’auteur souligne d’ailleurs cela très bien ,en rappelant le vocabulaire consacré par les promoteurs de la théorie,ce qui devrait déjà faire retentir les alarmes sur les projections qui nous sont vendues comme inéluctables.
En montrant que sur base de ces mêmes projections, il se pourrait que notre monde soit plus agréable à vivre,l’auteur ne fait que suivre le même cheminement intellectuel que les promoteurs de l’Armagueddon on le replaçant cette fois dans non plus une réalité virtuelle, mais dans le monde dans lequel nous vivons.
Et ces supputations sur le monde de demain,si elles n’ont pas plus de valeur que celles sur base desquelles on crève les pneus de 4X4 et on nous conseille de manger notre chien,ont au moins le mérite d’être plus en adéquation avec notre passé.
Un très bon article donc.

6.  skept | 4/02/2011 @ 14:35 Répondre à ce commentaire

henir33 (#4),
Un raisonnement par induction (le réchauffement a été bénéfique dans le passé > tout réchauffement sera bénéfique dans le futur) conduit le canard à se faire couper la tête le jour de préparation du foie gras.

L’auteur ne discute pas des avantages comparés d’un refroidissement et d’un réchauffement, mais de ceux de la situation actuelle et d’un monde plus chaud à venir. Raison pour laquelle il commence son papier par les prédictions du GIEC en se demandant « est-ce bien terrible tout cela ». Un tel exercice n’a de sens que si l’on prend toute la fourchette des prédictions GIEC (hypothèse 1) ou si l’on prend une estimation parmi d’autres de la sensibilité climatique en expliquant pourquoi (hypothèse 2). L’auteur ne fait ni l’un ni l’autre, donc il est obligé de s’en tenir à des généralités. Le simple fait qu’il ne retienne aucune hypothèse négative devrait suffire à éveiller l’esprit critique. Ou encore les raccourcis sur l’adaptabilité humaine et les hausses de dizaines de mètres de l’océan, sans rappeler les échelles de temps concernés ou le coût de l’adaptation. Ou encore le fait que l’essentiel de ses réflexions concerne les régions tempérées. Etc. Lomborg est plus conséquent, donc plus convaincant (dans ce registre précis, à nouveau).

Mes objections ne relèvent pas d’un quelconque « alarmisme », juste un exercice de probité intellectuelle.

7.  skept | 4/02/2011 @ 14:45 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#5),
« l’auteur ne fait que suivre le même cheminement intellectuel que les promoteurs de l’Armagueddon »

Voilà. Les uns (à la mode Stern) ne retiennent que les hypothèses hautes, les autres (ici) sélectionnent implicitement les hypothèses basses. Ce biais n’est pas une bonne manière de raisonner.

8.  joletaxi | 4/02/2011 @ 14:49 Répondre à ce commentaire

« L’auteur ne discute pas des avantages comparés d’un refroidissement et d’un réchauffement, »
je n’ai encore jamais rien lu sur les avantages d’un refroidissement?
Et le propos n’est pas de tenter de faire un bilan,mais de montrer que le pire n’est pas nécessairement inéluctable.

« Un tel exercice n’a de sens que si l’on prend toute la fourchette des prédictions GIEC (hypothèse 1) ou si l’on prend une estimation parmi d’autres de la sensibilité climatique en expliquant pourquoi (hypothèse 2). »

Sauf erreur de ma part, quel que soit le scénario,si l’on dépasse 2 °, c’est épouvantable.

« le simple fait qu’il ne retienne aucune hypothèse négative devrait suffire à éveiller l’esprit critique.  »

autant est critiquable le fait de n’annoncer que des catastrophes,autant est justifiable de prendre le pari qu’il n’y a peut-être rien de mauvais dans un réchauffement?
Vous voudriez que l’auteur fasse preuve de probité intellectuelle,dans un domaine où on parle d’avenir,domaine où chacun interprète sa vision à l’aulne de ses propres convictions.Il s’agit ni plus ni moins qu’une profession de foi, en l’avenir,un avenir optimiste.Rien qu’en cela, cet article vaut la peine d’être lu.

9.  yvesdemars | 4/02/2011 @ 14:57 Répondre à ce commentaire

skept (#6),
il n’empêche que le bilan d’un réchauffement même dans les hypothèses du GIEC a un bilan avantages-inconvénients positif alors que une baisse de -1,5 à -6°C serait très négatif voire sans doute catastrophique.

Bien sûr dans toute évolution il y des plus et des moins.. et il faut se placer du point devue de l’humanité et non de celui de la soi-disante gaia définie comme la biosphère – les hommes qui si elle existait se marrerait doucement … d’où tremblements de terre et volcanisme.

Plus sérieusement, vous n’avez pas tort de dire que tout n’est ni blanc ni noir, cependant, l’article a le grand mérite de montrer que des politiques restrictives comme celles prônées par le GIEC, l’ONU, les ONG, les médias, les milieux d’affaires et les politiques ne sont very likely comme on dit pas pertinentes. Il y des sujets plus immédiats

10.  yvesdemars | 4/02/2011 @ 14:57 Répondre à ce commentaire

je précise GAIA = (biosphère hors humanité)

11.  Papyjako | 4/02/2011 @ 15:02 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#5),

Merci à Papyjako de nous avoir traduit cet article.

Rendons à César ce qui est à César … C’est un travail d’équipe où jmr a fait l’essentiel du boulot. Qu’il en soit remercié.

12.  Astre Noir | 4/02/2011 @ 16:02 Répondre à ce commentaire

Une question au sujet du reportage de 1922 :

Les expéditions d’exploration rapportent que toute glace a fondu jusqu’à un point aussi éloigné vers le Nord que 81° 29′ de latitude (ndt : un degré et demi plus au nord que la partie la plus au nord du Spitzberg, le Gustav V Land)

Ca se situe où, 81°29′, sur une carte ?
Et où se trouve la limte actuelle d’englacement ?
Autrement dit, est-ce que la situation de 1922 était plus chaude que l’actuelle ou non ?.

13.  skept | 4/02/2011 @ 16:10 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#8)
« prendre le pari qu’il n’y a peut-être rien de mauvais dans un réchauffement »

Si c’est présenté comme un « pari », non. Est-ce le cas ? L’auteur conclut « Pesez les avantages par rapports aux inconvénients et la conclusion est évidente », mais s’il informe son lecteur des seuls avantages ou presque, ce n’est pas une façon très loyale de présenter les choses.

« une profession de foi, en l’avenir »

La foi ne m’intéresse guère, elle empoisonne tous ces débats.

yvesdemars (#9),

« il faut se placer du point devue de l’humanité et non de celui de la soi-disante gaia définie comme la biosphère »

Entièrement d’accord.

« Il y des sujets plus immédiats »

Je le pense aussi, il y a une délirante disproportion entre le silence sur les problèmes présents et le bruit sur les risques futurs (entre le réel et le potentiel, si l’on veut). Mais comme les sujets de préoccupation plus immédiats se trouvent généralement être, d’une manière ou d’une autre, consommateurs d’énergie pour les presque 7 milliards d’humains, et comme on soupçonne un lien entre énergie et climat, il sera difficile d’écarter ces questions d’un revers insouciant de la main. Mais on s’éloigne du sujet, je voulais seulement signaler le malaise que j’ai ressenti en lisant ce texte et en expliquer les raisons. Rien de grave.

14.  scaletrans | 4/02/2011 @ 16:53 Répondre à ce commentaire

Excellent article plein de sagesse. Tout au plus pourrai-je noter chez moi ce recul instinctif devant la notion même de gaz à effet de serre. Mais il est possible que l’auteur ne fasse que brûler un grain d’encens devant l’idole CO2 pour obtenir le « libelli ».
Merci aux traducteurs.

15.  Warm | 4/02/2011 @ 16:58 Répondre à ce commentaire

« Autrement dit, est-ce que la situation de 1922 était plus chaude que l’actuelle ou non ?.  »

non

16.  yvesdemars | 4/02/2011 @ 17:20 Répondre à ce commentaire

Sur CO2 Science un dossier
sur le CO2 et l’avenir de la terre.
IL semble que si on arrêtait les émissions on pourrait avoir des difficultés à nourrir l’humanité en 2050 …
Des politiques énergétiques contraignantes pourraient ainsi se révéler contre-productives pour l’agriculture mondiale. Le principe de précaution conduit donc à renoncer à tout paquet climat-énergie …
par ailleurs le dossier démine les menaces ; hausse des ouragans, hausse des mers, sécheresses, etc.
avec énormément de références d’études

17.  Papyjako | 4/02/2011 @ 17:36 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#12),

Une question au sujet du reportage de 1922 :

Ca se situe où, 81°29′, sur une carte ?
Et où se trouve la limte actuelle d’englacement ?
Autrement dit, est-ce que la situation de 1922 était plus chaude que l’actuelle ou non ?.

81°29, c'est à 1664 km au nord du cercle polaire, 421 km au nord de Thulé, une centaine de km au nord de Gustav V Land, partie nord du Spizberg (Svaalbard), 300 km au sud de la limite nord du groenland, et à 970 km du pôle nord.

Ca, c'est pour la partie facile … quand à la "limite actuelle d'englacement", il faudrait préciser ce que vous entendez par là. Il y a plein d'interprétations distinctes à cette question.

Quand à savoir s'il y faisait plus où moins chaud en 1922 que maintenant, je suis bien incapable de le dire, mais on peut regarder la base de données Nasa-Giss, à la recherche d'une station qui était déjà en service en 1922 et qui le soit encore aujourd'hui :

Dans la base de données de GISS,

Aucune station de mesure – satisfaisant la condition ci-dessus – n'est plus au nord que 81°29'. La première, en allant vers le sud, est "Ostrov Dikson", 73°30°N, à 1836 km du pôle, soit 866 km plus bas que 81,29°N : La voici

Est-ce que cela répond à votre question ?

Sinon, promenez vous dans la base de données GISS. C'est très instructif.

18.  Papyjako | 4/02/2011 @ 17:47 Répondre à ce commentaire

skept (#13),

mais s’il informe son lecteur des seuls avantages ou presque, ce n’est pas une façon très loyale de présenter les choses.

L’auteur présente son point de vue. Le point de vue opposé remplit les journaux, les émissions de Télé, les discours politiques, les professions de foi électorales, les programmes de bourrage de crâne dans les écoles, les publicités … j’ai oublié quelque chose ?

Vous vous estimez insuffisamment informé sur les soi-disant « inconvénients » du réchauffement ?… Tout le premier paragraphe est consacré à en évoquer la longue litanie. Et pour vous, cela ne suffirait pas ?

19.  nadock 1 | 4/02/2011 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

Jan Pretel ,il est absurde de réduire considérablement les émissions

Le Dr Jan Pretel directeur du département sur les changements climatiques de l’Institut hydrométéorologique tchèque. Pendant des années, jusqu’en août 2009, il était le plus haut représentant tchèque au GIEC .

http://motls.blogspot.com/2011.....sense.html

20.  parousnik | 4/02/2011 @ 18:45 Répondre à ce commentaire

Après Jean Lagret dans les années 40 …
Une équipe de chercheurs français et espagnols a trouvé la formule qui permet de fabriquer du pétrole tout en recyclant les rejets de CO2 de nos usines. Son nom : Le Blue PetroleumTM
Attention une grosse révolution énergétique pointe le bout de son nez. Cette innovation pourrait être le carburant de demain.
Cette formule magique permet de recycler nos rejets de CO2. Elle repose sur la culture en usine de micro-algues qui ont besoin, pour se développer, de lumière pour la photosynthèse et de gaz carbonique.
http://www.actinnovation.com/i.....-1578.html

Etonnant le silence observé…

21.  jean l | 4/02/2011 @ 19:09 Répondre à ce commentaire

Si je pensais que les GES avait un rôle moteur majeur dans le changement climatique, je serais non pas d’avis de ne rien faire comme conclut l’article mais au contraire de rejeter encore plus de GES, tant je ne crois pas une minute que le chaud soit à craindre (selon un bilan inconvénients/bénéfices). Malheureusement je suis convaincu que cela ne servirait à rien. Le problème est que tout laisse à penser que nous dirigeons vers + de froid et non + de chaud ( convergences des théories solaristes, océaniques, etc). D’où l’intérêt très relatif, pour moi, de cet article, comme des idées de Lomborg pour tirer partie d’un réchauffement aussi hypothétique. Mon seul soucis actuellement est de voir se dessiner un nouveau PAG. Je pense que nous mesurerions alors à quel point le froid est plus redoutable que le chaud, en particulier pour nos sociétés de communications, de vitesse, d’échanges à flux tendus.

22.  skept | 4/02/2011 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

« Et pour vous, cela ne suffirait pas ? »
Si vous me relisez, je ne commente pas la place relative de cet article dans le flux des opinions sur le climat, simplement sa cohérence interne, son pouvoir de conviction (sur ma pomme) et, disons, son objectivité. Comme joletaxi, vous l’avez lu pour votre part comme une sorte de tribune subjective et légère. Ce n’est pas l’impression qu’il m’a laissé, mais peu importe. Le jugement que l’on porte dépend bien sûr des idées que l’on a sur le RC. Si vous pensez que la hausse du CO2 atmosphérique ne provient pas des émissions industrielles, ou qu’elle est une illusion de mesure, ou que l’effet radiatif des GES est une erreur de calcul de physiciens distraits, bref ce genre de scepticisme radical rejetant la totalité de la modélisation, alors cet article vous semble sans doute une récréation parmi d’autres, ne portant de toute façon pas à conséquence. Si j’essaie de me placer dans une optique probablement plus commune dans la population, et dans votre logique (sauver les esprits faibles du flux continu alarmiste), eh bien j’ignore l’effet produit.

23.  Papyjako | 4/02/2011 @ 22:14 Répondre à ce commentaire

skept (#21),
Ce serait sympa de dite à qui vous répondez, et à quel message.

C’est à cela que sert la flèche recourbée située à la fin de la ligne de titre. Mais, j’ai compris que cela s’adressait à moi. Et je vais donc répondre :

Vous dites :

Comme joletaxi, vous l’avez lu pour votre part comme une sorte de tribune subjective et légère.

Je ne vois ni ce qui vous permet de conclure ainsi, ni la pertinence même de votre propos.

Vous continuez :

Si vous pensez que la hausse du CO2 atmosphérique ne provient pas des émissions industrielles, ou qu’elle est une illusion de mesure,

Cela est une pure hypothèse. Vous ne trouverez nulle part, ni ici, ni ailleurs, un quelconque écrit de ma part qui donnerait une substance quelconque à votre « si ». Dès lors, il apparaît comme une tentative maladroite, et vouée à l’échec, de me déséquilibrer.

Et vous persistez :

[Si vous pensez que] … que l’effet radiatif des GES est une erreur de calcul de physiciens distraits,

Encore une fois, d’où tirez-vous cela ?… Mes connaissances en physique théoriques sont prescrites depuis suffisamment longtemps pour que j’évite de m’immiscer dans les débats de théoriciens concernant la réalité de l’effet de serre.

Mais je constate que tous ceux qui acceptent cette théorie sont, sans aucune exception à ma connaissance (merci de rectifier le cas échéant), d’accord pour dire que la sensibilité au CO2 est 1°C pour un doublement des taux de CO2. Il y a bien sûr la fameuse « rétroaction », que certains disent positive, mais sans en avoir l’ombre d’un début de commencement de preuve.

Cela me paraît suffisant pour constater que l’effet de serre dû au CO2 est – au pire – subalterne, et retire à mon avis au débat sur sa réalité une grande partie de son intérêt pratique.

et vous abondez :

bref ce genre de scepticisme radical rejetant la totalité de la modélisation,

Là, vous touchez un point important, qui n’a cependant rien à voir avec un « scepticisme », et encore moins « radical ». Je dénie à la « modélisation » toute vertu probante, en quelque matière que ce soit, et je ne vois pas en qui la climatologie ferait exception. Si vous avez des arguments à m’apporter susceptibles de faire évoluer ma position, je serais intéressé à les entendre.

Pour le reste de votre intervention, c’est du pur remplissage sans grand intérêt.

A vous lire.

24.  skept | 4/02/2011 @ 22:52 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#22),

Je dénie à la “modélisation” toute vertu probante, en quelque matière que ce soit

Je vous répondrai volontiers, mais pour éviter de répondre à côté, qu’entendez-vous par « vertu probante » ?

tous ceux qui acceptent cette théorie sont, sans aucune exception à ma connaissance (merci de rectifier le cas échéant), d’accord pour dire que la sensibilité au CO2 est 1°C pour un doublement des taux de CO2. Il y a bien sûr la fameuse “rétroaction”, que certains disent positive, mais sans en avoir l’ombre d’un début de commencement de preuve.

Non, je ne rectifie pas vraiment, sauf détail lexical très secondaire (la « sensibilité » est censée intégrer les « rétroactions », 1°C c’est l’effet radiatif direct du doublement sur les T toutes choses égales par ailleurs). On sera peut-être amené à parler de la notion de preuve, mais cela rejoint ma première question.

Sue le reste : OK, je n’ai pas tellement lu le contenu du site, ni vos propos en particulier, je ne connais donc pas votre position.

25.  M | 5/02/2011 @ 8:04 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#22),

À PapyJako et jmr,

Excellent travail, mais… il y a quelques corrections à apporter pour que cela soit parfait.

Page 1, §2 :
Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). -> l’Évolution
Selon Naomi Oreskes, chercheuse au Département d’Histoire et d’Etudes -> d’Études

§5 :
selon un rapport du Département du Commerce reçu hier du Consul Ifft, à Bergen, en Norvège. -> du consul Ifft
(ndt : -> (NdT :

§6 :
C’était le 2 Novembre 1922, -> novembre
(ndt : -> (NdT :

Page 2, §1 sous le tableau 3 :
doivent être apréhendées à travers le filtre ->appréhendées

Légende de la photo# :
Les stomatolithes sont prêts à intervenir si le corail faiblit. -> stromatolithes

§5 après la photo, juste avant « La nourriture » :
les feux de forêt sont depuis au moins 2000 ans dûs à l’activité humaine -> dus

§1 de « La nourriture » :
Certaines cultures proches de l’Equateur -> l’Équateur (ou mieux, l’équateur, pour ne pas confondre avec le pays)

§2 :
Paul W. Rhode notent qu’il ya eu des changements -> il y a (la faute à Google Translate, sans doute)

(« l’adaptation de la production de blé Nord Américaine au défi climatique, 1839-2009″) -> nord-américaine (adjectif !)
manger plus de hamburgers de criquet -> criquets (je doute qu’un seul criquet suffise pour un hamburger)

Page 4, §1 :
Les plus grands dommages … par les tempêtes ne sont pas dûs au fait que -> dus (bis repetita placent !)

§4 de « La santé » :
doivent être analysées dansle contexte -> dans le

§5 :
concernant les décès dûs au froid par rapport à ceux imputables à la chaleur. -> dus (ter repetita…

§7 :
ce qui fait plus de 400 fois les morts emblématiques dûs à la chaleur de 2003 -> dus (quater …)

Page 5, §2 après la carte :
après un pic chaud pendant l’Eocène, a été plus froide. -> l’Éocène

Légende du graphe « Greenland… » :
les carottages de glace GISP2 du Groënland -> Groenland (ne croyez pas toujours ce que dit Le Larousse)

§2 après le graphe :
T# A moins que l’humanité ne tienne à s’entasser -> À moins

Dernière phrase :
Soyez tranquilles, profitez de la période interglaciaire et restez sceptique. -> tranquille … sceptique (ou : tranquilles … sceptiques)

Cela ne fait que 7 fautes d’orthographe, 2 de syntaxe et 11 problèmes de typographie. Je sais que je suis perfectionniste…

— Pour votre pénitence, vous répéterez dix fois fois :
« Dû, participe passé de « devoir », ne prend un accent circonflexe qu’au masculin singulier. »
Allez en paix et ne péchez plus 😉

P. S. : Au moment de poster l’affichage était tout chose : messages en noir sur fond bleu. J’ai dû passer à Affichage > Style de la page : Aucun style, pour y voir quelque chose.

26.  M | 5/02/2011 @ 8:08 Répondre à ce commentaire

Précision pour la modération.

C’est uniquement sous la page 5 que l’affichage des messages est perturbé.

27.  jean l | 5/02/2011 @ 8:25 Répondre à ce commentaire

skept (#21),

vous l’avez lu pour votre part comme une sorte de tribune subjective

Vous en connaissez d’une autre sorte ? On vous aurait fait croire à une tribune objective ?… Si c’est le cas, soyez encore un peu plus sceptique, skept.

28.  Papyjako | 5/02/2011 @ 8:38 Répondre à ce commentaire

skept (#23),

Sur le reste : OK, je n’ai pas tellement lu le contenu du site, ni vos propos en particulier, je ne connais donc pas votre position.

Pour être bien clair, je n’ai pas nié être sceptique (une telle négation ferait rire tout le monde). J’ai seulement dit que ce scepticisme était sans aucun rapport avec la « modélisation ». Je réagissais à votre phrase du post précédent :

bref ce genre de scepticisme radical rejetant la totalité de la modélisation,

Le « rejet de la modélisation » – je vais en préciser plus loin la teneur -n’est pas à la source de mon scepticisme, et il n’en est pas non plus une conséquence.

Je vous répondrai volontiers, mais pour éviter de répondre à côté, qu’entendez-vous par “vertu probante” ?

Je veux dire que je n’accepte pas un « modèle », ou ses résultats, dans la catégorie des éléments de preuve d’une théorie. Je suis prêt, si vous le voulez, à développer mes arguments, mais cela nous aménerait très vite très loin du sujet de ce post ci. Il y a certainement sur skyfall un post, même ancien, qui se prêterait mieux à l’exercice, et qui serait sûrement « très content » d’être réveillé. Je vais voir et vous donner rendez-vous, si du moins vous le souhaitez.

(la “sensibilité” est censée intégrer les “rétroactions”, 1°C c’est l’effet radiatif direct du doublement sur les T toutes choses égales par ailleurs).

Nous sommes d’accord :

Il y a la sensibilité directe : +1°C environ pour un doublement des taux de CO2, valeur sur laquelle tous ceux qui admettent la réalité de l’effet de serre sont d’accord.

Et il y a la « rétroaction » qui peut soit amplifier l’effet – si elle est positive – soit l’amortir – si elle est négative. C’est sur ce point qu’il y a désaccord majeur, et c’est sur ce point qu’on aura peut-être des résultats dans les années qui viennent, peut-être grâce à des mesures globales du type de celles qu’a tentées Lindzen sur la base de ERBE.

C’est cette « rétroaction » qui nourrit, si elle est positive, tous les phantasmes de catastrophe, et qui alimente à l’inverse, si elle est négative, les discours rassurants. La « sensibilité directe » elle même n’est pas génératrice de catastrophisme car son effet est mineur. C’est pourquoi je préfère, pour que cela soit clair, les distinguer soigneusement dans le vocabulaire.

Mais je vous concède volontiers que c’est une question de terminologie.

A bientôt.

29.  jmr | 5/02/2011 @ 9:09 Répondre à ce commentaire

M (#24), M, je sens qu’on va vous faire participer à la prochaine traduction !

— Pour votre pénitence, vous répéterez dix fois fois :
“Dû, participe passé de “devoir”, ne prend un accent circonflexe qu’au masculin singulier.”
Allez en paix et ne péchez plus 😉

Merci pour la règle que je ne connaissais pas, j’avais tendance à mettre le chapeau systématiquement sur dû. Dont acte.
Par contre il y a un problème sur le nombre de répétitions nécessaires à la pénitence. Si « dix fois », est très clair, « dix fois fois » c’est combien ? J’hésite entre cent (coefficient multiplicateur) et un (coefficient diviseur) ? 😉

30.  Papyjako | 5/02/2011 @ 9:10 Répondre à ce commentaire

M (#24),
J’ai corrigé l’essentiel. Notez que ne mettrai jamais d’accent sur les majuscules. D’abord parce que je trouve cela laid, ensuite parce que c’est compliqué, ensuite parce que cela a été longtemps contraire à l’usage, et enfin parce que cela n’est toujours pas l’usage partout.

Sinon, ne lisez-vous les textes que pour en exhiber les fautes d’orthographe ?…

Personnellement, votre position de maître d’école commence à me lasser.

31.  lemiere jacques | 5/02/2011 @ 9:57 Répondre à ce commentaire

parousnik (#19),
on sait aussi faire du carburant autrement , les biocarburant les huiles, l’alcool… il y a des question de rendement energetique et de production qui interviennent…
Je suis un peu géné par les articles politiques….disons que je ne les met pas au même plan que les sujets scientifiques..
Certains sont prudents d’autres plus desinvoltes..ça ne me gène pas..

La démocratie c’est de laisser le peuple choisir avec le droit d’avoir tort…mais la démocratie demande aussi que le peuple soit bien informé…et non sur la base d’affirmations soit disant scientifiques…
le giec ce n’est pas de la science.

Au point de vue politique, ce qui semble curieux, c’est que on sait bien que le petrole sera consommé..et que la richesse des pays est assez intiment liée à leur consommation energetique..d’un autre coté ,lorsuqe le climat chang,e certains sont beneficiaires d’autres perdants..comment prétendre atteindre à une décision mondiale consensuelle à partir de cela???? Si on ajoute que les simulations sont prevoient toujours tout et son contraire….mais toujours la catastrophe….

32.  skept | 5/02/2011 @ 10:18 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#27),

Je veux dire que je n’accepte pas un “modèle”, ou ses résultats, dans la catégorie des éléments de preuve d’une théorie.

Nous sommes d’accord sur ce point. Je vois les choses de manière assez classique, popperienne : une théorie (ou une conjecture) produit un certain nombre de prédictions observables et réfutables.

Aussi je ne considère pas non plus le modèle climatique comme élément de preuve, mais comme outil à produire des prédictions à partir d’une base physique paramétrée. La sanction de ce modèle réside dans le comportement du réel comparé aux résultats. Pas un modèle climatique n’est aujourd’hui correct sur l’ensemble des processus qu’il modélise (et tous divergent à certains degrés, parfois peu, parfois beaucoup). Nous ignorons donc la valeur de la sensibilité, et même la probabilité qu’elle se situe dans la fourchette actuelle de 2-4,5 K pour 20 modèles. Le « grande confiance » dans le « best estimate » est bidon.

La raison pour laquelle je suis malgré tout un sceptique très modéré ? L’approche énergétique du climat (déséquilibre du budget par forçage) me semble correcte ; la conjecture sur l’existence de rétroactions à un forçage aussi ; je n’ai aucune raison d’exclure a priori (dogmatiquement) la possibilité d’un cumul de rétroactions positives largement dominantes ; même lavée de tous les délires interprétatifs alarmistes, la réalité montre la poursuite du réchauffement après 1980 ; si la hausse des T se poursuit à un rythme compris entre 0,1 et 0,3 °C / dec et dans sa configuration spatiale actuelle (dans l’océan comme sur les terres), je n’ai rien lu de convaincant qui puisse la rattacher à un forçage naturel (solaire) ou intrinsèque (chaotique non forcé).

Je vais voir et vous donner rendez-vous, si du moins vous le souhaitez

Volontiers, chacune de mes assertions est un peu brute.

33.  volauvent | 5/02/2011 @ 10:39 Répondre à ce commentaire

skept (#31),

si la hausse des T se poursuit à un rythme compris entre 0,1 et 0,3 °C / dec et dans sa configuration spatiale actuelle (dans l’océan comme sur les terres)

Supposons que les courbes d’anomalie de températures globales signifient quelque chose (ce qui est loin d’être clair dans mon esprit)

Il me semble que l’observation d’une composante quasi périodique de 60/65 ans se superposant à une montée linéaire est de plus en plus flagrante et montrée par de nombreux auteurs (et commence d’être admise par certains leaders du GIEC)
On a alors un rythme qui est plutôt de 0,5 degrés par siècle, soit 0,05 degrés par décade. Cela peut correspondre à une accroissement exponentiel des concentrations (la température étant supposée varier comme le logarithme des concentrations de C02). Mais il y a un gros doute:

– cette pente remarquablement constante a démarré bien avant que nos émissions de C02 n’augmentent exponentiellement
– elle pourrait tout aussi bien s’expliquer par un biais d’élaboration des données.

En tous cas, le discours officiel de certains leaders (et le compromis politique adopté par l’Académie des Sciences) attribuant les variations à des causes naturelles jusqu’en 1975 et au CO2 ensuite me paraît pour le moins alambiqué.

34.  Papyjako | 5/02/2011 @ 10:47 Répondre à ce commentaire

parousnik (#19),

fabriquer du pétrole tout en recyclant les rejets de CO2 de nos usines.

Je suppose que vous savez qu'il y a des endroits, de plus en plus nombreux, où, à l'inverse, on brûle du carburant dans le seul but de fabriquer du CO2 ? 😈 😈

Ces endroits s'appellent des serres. Il y a une industrie de fabrication de tels générateurs. En voici un exemple PLUG'N'GROW. Parmi les surprises que vous aurez à la lecture, il y a cette perle : c'est la chaleur produite par le générateur qui est une pollution qui faut éliminer : :roll: :roll:

les générateurs à combustion produisent de la chaleur, autant qu'une chaufferette de 1500 Watts pour un générateur de 12 000 BTU/heure, alors il faut envisager le coût du refroidissement au moyen d'un échangeur de chaleur et/ou d'un climatiseur.

Voici un autre exemple : la Hotbox

La HOTBOX génère de la chaleur lors de la combustion du CO2. Il est donc préférable d'avoir une pièce bien réfrigérée ou d'investir dans un climatiseur (cf. rubrique Climatiseur) qui pourra ajuster la température de votre pièce à tout instant.

Vous pouvez aussi regarder mon post "Pour un monde plus … VERT !", où vous y verrez une belle serre au Japon, où le générateur de CO2 a couté 720 000 €, pour nourrir les plantes.

Je rappelle que l'air que nous expirons contient 4% de CO2, soit 40 000 ppm, et que les misérables 0,039% de CO2 de notre air ordinaire sont déjà très largement en dessous du "seuil de carence" des plantes, qui se sentent vraiment bien vers 0,1% ou 0,12% (1200 ppm) de CO2 …

Retirer le CO2, principale nourriture des plantes, de l'air, est une intolérable atteinte à la nature. :mrgreen: :mrgreen:

35.  Papyjako | 5/02/2011 @ 11:03 Répondre à ce commentaire

skept (#31),

Aussi je ne considère pas non plus le modèle climatique comme élément de preuve, mais comme outil à produire des prédictions à partir d’une base physique paramétrée. La sanction de ce modèle réside dans le comportement du réel comparé aux résultats.

D’accord si vous ajoutez « futurs » en dernier mot de la phrase. On nous « vend » tous les jours des « modèles » que l’on prétend correct pour la seule raison qu’ils produisent des résultats conformes aux observations passées. Ce qui est pourtant bien le moins, car c’est justement sur le passé que le modèle a été calibré.

36.  skept | 5/02/2011 @ 11:47 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#34),

On nous “vend” tous les jours des “modèles” que l’on prétend correct pour la seule raison qu’ils produisent des résultats conformes aux observations passées.

Même pas. Nous avons 20 modèles (AR4 GIEC) qui reproduisent à peu près correctement un seul élément (T surface) de 20 manières différentes et qui, évalués ensuite sur chaque point précis des climatologies mesurées, divergent entre eux et divergent avec le réel (plus ou moins). Donc ils ne sont pas non plus corrects dans le passé car ils ne reproduisent pas correctement les processus énergétiques effectifs menant à telle ou telle variation de Ts. Or, les petites erreurs observées sur leurs courbes 1900-2000, petites vu la faiblesse des signaux détectés, ont de bonnes chances d’en devenir des grandes quand on prolonge les courbes. Un travail de Dessler 2010 sur la rétroaction nuageuse permet par exemple d’observer que le modèle français IPSL est complètement dans les choux quand il s’agit de reproduire la nébulosité 2000-2010, au-delà des marges d’erreur des mesures. Donc c’est simple : il est dans les choux hier, il est dans les choux demain, sa prévision ne vaut rien de rien car il ne sait pas simuler un des éléments les plus importants des échanges énergétiques dans l’atmosphère.

Quant à l’idée ensembliste selon laquelle une moyenne de ces erreurs et une densité centrale de probabilité donnerait la meilleure approche du climat, elle me semble tout bonnement délirante. Cela produit un artefact stastitique n’ayant rien à voir avec la physique réelle du climat.

(Bon, j’insiste sur le verre aux deux-tiers vide, mais il y a un tiers plein tout de même, les modèles ont gagné en réalisme sur pas mal de choses depuis 20 ans).

37.  skept | 5/02/2011 @ 11:58 Répondre à ce commentaire

volauvent (#32),

Il me semble que l’observation d’une composante quasi périodique de 60/65 ans se superposant à une montée linéaire est de plus en plus flagrante et montrée par de nombreux auteurs (et commence d’être admise par certains leaders du GIEC)

Sur ce point, nous sommes à un tournant (dans le réel) puisque nous devrions précisément changer de pente en ce moment sur cette oscillation et nous avons heureusement un soleil faible, le plus faible depuis 1920 de mémoire. Donc les mesures 2005-2020 devraient permettre d’estimer de façon plus précise les parts respectives de la variabilité naturelle et de la variabilité anthropiquement forcée. On constate un fléchissement de la pente du réchauffement, mais (et cela modère beaucoup mon scepticisme) l’effet transitoire du soleil faible reste… faible pour le moment. On verra s’il y a un effet différé par couplage océanique.

38.  volauvent | 5/02/2011 @ 13:06 Répondre à ce commentaire

skept (#36),

Donc les mesures 2005-2020 devraient permettre d’estimer de façon plus précise les parts respectives de la variabilité naturelle et de la variabilité anthropiquement forcée

Pas du tout; les mesures 2005/2020 pourraient confirmer l’oscillation, mais dans ce cas l’augmentation linéaire gardera toujours son mystère.

On constate un fléchissement de la pente du réchauffement, mais (et cela modère beaucoup mon scepticisme) l’effet transitoire du soleil faible reste

Qui vous dit que ce fléchissement (lié à l’oscillation) est dûe à une action du soleil?

39.  Papyjako | 5/02/2011 @ 13:26 Répondre à ce commentaire

skept (#35),

 » … Même pas. Nous avons 20 modèles (AR4 GIEC) qui reproduisent à peu près correctement un seul élément (T surface) de 20 manières différentes et qui, évalués ensuite sur chaque point précis des climatologies mesurées, divergent entre eux et divergent avec le réel (plus ou moins). … »

Je vous remercie de cette info !… Vous voyez … j’accorde, par principe, tellement peu d’importance au fait qu’un modèle « colle » ou non avec le passé, que je ne perds même pas de temps à vérifier …

Merci donc !… si vous avez un document de synthèse qui dit la même chose que vous, en plus élaboré, je suis preneur.

les modèles ont gagné en réalisme sur pas mal de choses depuis 20 ans

J’entends bien : les modèles se sont affinés dans leur capacité à « prévoir le passé » – Il faut bien que les Tera-flops servent à quelque chose – Pour ce qui est de l’expliquer, ce qui serait une clef de la prévision, c’est autre chose … On est toujours dans les « flops », avec ou sans Tera.

40.  skept | 5/02/2011 @ 13:40 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#38),
si vous avez un document de synthèse qui dit la même chose que vous, en plus élaboré, je suis preneur.
Hélas non (ou alors le rapport GIEC… entre les lignes, en ôtant l’autocélébration des progrès), il faut jeter un coup d’oeil sur tous les travaux d’intercomparaison que l’on appelle MIP, d’abord AMIP, puis CMIP1 à CMIP5. La page est ici.

J’en ai lu pas mal, avec généralement les mêmes conclusions : il y a de bonnes convergences… mais encore des divergences… l’ensemble des modèles a tendance à sous-estimer/surestimer X…

Un exemple intéressant, les mêmes modèles qui prétendent détecter-attribuer la hausse 1950-2005 aux GES simulent toujours très mal les épisodes désormais bien documenté de global dimming (1950-1980) et global brightening (1980-2000). Voir l’intercomparaison de Wild 2009.

41.  skept | 5/02/2011 @ 13:43 Répondre à ce commentaire

Désolé, j’ai validé par erreur !

Intercomparaison de Wild 2009 : cela signifie que les modèles simulent les T de surface… mais qu’ils manquent des variations décennales d’insolation qui sont supérieures (en W/m2) au forçage intégré des GES sur les mêmes périodes. Donc à nouveau, ils obtiennent de bons résultats avec une mauvaise description physique de la réalité !

42.  Murps | 5/02/2011 @ 14:04 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#27),

Nous sommes d’accord :

Il y a la sensibilité directe : +1°C environ pour un doublement des taux de CO2, valeur sur laquelle tous ceux qui admettent la réalité de l’effet de serre sont d’accord.

Précisément.
Je ne suis pas d’accord là-dessus.
Surtout quand on voir la méthode utilisée pour trouver cette « sensibilité ».

Sauf erreur, on utilise la loi de rayonnement du corps noir (!!!).
Il suffit (!!!) de dériver cette relation par rapport à T, on trouve donc dP/dT = 4.sigma.T^3
Et de là, connaissant le flux en W/m^2 et la température T, on trouve ce dT qui est la fameuse sensibilité en Kelvin par rapport au taux de CO2 (qui est relié à dP…)

Ne vous fichez pas de ma gueule
, c’est comme cela que la sensibilité est évaluée, et je vous retrouverai le lien.

Il n’empêche que la naïveté de ce calcul me laisse pantois…

43.  Papyjako | 5/02/2011 @ 14:15 Répondre à ce commentaire

Murps (#41),

Précisément.
Je ne suis pas d’accord là-dessus.
Surtout quand on voir la méthode utilisée pour trouver cette “sensibilité”.

OK, j’aurais dû dire : « … sensibilité directe inférieure ou égale à … 1°C », qui laisse la porte ouverte à ceux qui pensent qu’elle est nulle. Sachant que l’ordre de grandeur de 1°C max me suffit pour considérer le problème comme mineur, et laisser entre eux ceux qui veulent se battre là dessus.

Je ne dis pas que le problème est inintéressant, mais je n’ai pas les moyens de m’intéresser à tous les problèmes … intéressants. 😉

44.  scaletrans | 5/02/2011 @ 14:29 Répondre à ce commentaire

Murps (#41),

C’est ce que je me tue à répéter, bien que mon statut de béotien en physique réduise mon opinion à pas grand-chose. Enfin, j’ai quand même traduit G & T et ai pu suivre leur raisonnement (pas facile j’en conviens). Vous mettez le doigt sur l’erreur cardinale qui consiste à appliquer à la Terre qui n’est fichtre pas un corps noir l’équation de Stefan Bolzman. C’est la brique qui suffit à mettre par terre tout l’édifice fantasmatique des « gaz à effet de serre ».

45.  JG2433 | 5/02/2011 @ 14:34 Répondre à ce commentaire

skept (#39),
Une suggestion : une méthode simple à suivre pour citer tout ou partie d’un post :
1 – Copier l’élément (mot, phrase,… ) concerné ;
2 – Au-dessus de la zone de saisie (celle qui se colore en bleu) du commentaire que vous souhaitez rédiger :
2.1 – Cliquez sur le bouton « Citer » ;
2.2 – Coller votre sélection dans la zone de saisie qui se placera à droite de « blockquote » qui est apparu encadré par les signes «  »
2.3 – Cliquez sur le bouton « /Citer ». Ce qui aura pour effet de fermer votre citation par « blockquote » encadré par les signes «  »
Vous pouvez introduire votre citation par la saisie au clavier que vous souhaitez. Idem pour argumenter a posteriori de la manip. décrite ci-dessus.
Cette routine est bien pratique, claire et confortable à l’usage.

46.  JG2433 | 5/02/2011 @ 14:37 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#44),

“blockquote” qui est apparu encadré par les signes “”

Les signes (mathématiques)en question sont « inférieur » et supérieur » mais ne sont pas apparus dans la phrase… sad

J’espère avoir été assez clair néanmoins dans mon explication !

47.  lemiere jacques | 5/02/2011 @ 15:29 Répondre à ce commentaire

Murps (#41),

oui..tout à fait, ce qui est curieux est que dès le départ des raisonnement sur la physique on avale des couleuvres ( boas?) théoriques et ensuite tout le monde semble les oublier par la suite…
Il faut commencer les affirmations par en admettant que…ça passerait mieux…
les pretentions « probabilistes » des modèles sont d’ailleurs franchement risibles puisque elles avant tout totalement determinées par le fait que les hypothèses utilisées dans les modèles sont justes ( voir la mésaventure « probabiliste » du metoffice)….
Le premier idiot sait sait que la probabilité de tirer pile ou face avec une pièce est d’abord déterminée par le fait que la pièce soit ma foi une pièce « normale »….

C’est assez stupéfiant d’entendre morel et le treut sur les modèles….

Pour se fier aux modèles pour la prévision…il faudra…qui’ils démontrent leur capacité à prévoir correctement( ! ), façon empirique de ne plus se soucier de toutes les approximations diverses et variées utilisées..et qu’on ne sorte pas trop de l’état climatique ou on se trouve ….en somme..si il y a modélisation ( qui n’est pas du calcul numérique pur) on ne peut rien prévoir qui sorte de l’ordinaire!

Toutefois , et là la psychologie entre enjeu…on peut être inquiet…mais pas dire que ça repose sur la science toute nue…
il PEUT se produire une catastrophe climatique….

prenons l’exemple de la météo….il y aurait deux façon de faire des previsions météo…..la premiere, « historique »; meme etat meteorologique induit meme meteo future au moins à cours terme…la deuxieme extrapolation par le calcul à partir d’un instant et d’une situation météo donnée….

je veux bien parier que les méteorologues regardent encore les cartes du passé surtout pour les zones « tourmentées » pour voir si les modèles ne délirent pas…ou ne loupent pas des catastrophes locales….
EN outre les modèles météo ont d’abord beaucoup prévu avant de prévoir….et à cela il n’y a pas d’échappatoire...

48.  lemiere jacques | 5/02/2011 @ 15:34 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#46), j’aurais dû écrire
EN outre les modèles météo ont d’abord beaucoup mal prévu avant de prévoir à peu près….et à cela il n’y a pas d’échappatoire

49.  lemiere jacques | 5/02/2011 @ 15:38 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#46),
encore à titre d’exemple

Toutefois , et là la psychologie entre enjeu…on peut être inquiet…mais pas dire que ça repose sur la science toute nue…
il PEUT se produire une catastrophe climatique…

.

Il aurait pu ty avoir une pandémie grippale mortelle..il suffisait que le virus soit plus virulent…
il aurait pu y avoir une catastrophe sanitaire liée à la contamination de viande atteinte par le prion…il suffisait que ce soit plus transmissible;…etc etc…

50.  skept | 5/02/2011 @ 15:44 Répondre à ce commentaire

volauvent (#37),

Qui vous dit que ce fléchissement (lié à l’oscillation) est dûe à une action du soleil?

OK, j’ai mal compris et /ou me suis mal exprimé. Les oscillations de chaque zone (type ENSO, AO, QBO, etc.) peuvent avoir des couplages périodiques. Mais a priori, ce sont de simples transferts de chaleur océan-atmosphère, avec retour à l’équilibre rapide en surface (le fluide atmosphérique ne conserve pas longtemps). Donc une fois « detrender » ces cycles, il reste la fameuse pente de réchauffement, et l’attribution de ses causes. C’est là où j’évoquais un forçage solaire comme candidat naturel et alternatif à l’anthropique. La pente paraît plus soutenue en 1970-2000 qu’en 1910-1940, de mémoire, même si la différence est dans la marge d’erreur de la mesure.

scaletrans (#43), Murps (#41),

Je ne pense pas que ce genre d’objection est valide, les physiciens ne sont quand même pas distraits à ce point. Il y a eu en revanche quelques variations (l’AR3 les signalait) dans les modèles de transferts radiatifs, je crois que l’on est autour de 3,7 W/m2 de déséquilibre pour un doublement CO2 (contre 4,4 W/m2 précédemment). La fonction de Planck pour l’émissivité s’y applique ligne à ligne, aux différents niveau du domaine thermique, en tenant compte des paramètres d’un milieu hétérogène (absorption et diffusion). Il peut y avoir des pétouilles (je serai bien incapable de le dire, j’expose juste le peu que j’ai compris !), mais l’ordre de grandeur y est à mon sens et je vois mal une communauté entière de spectromètres et autres faire une erreur digne d’un élève de terminales. (Certes, c’est une simple croyance, disons une confiance de base dans le travail de la science.)

JG2433 (#44),

Une suggestion…

Merci ! Je vais essayer mais c’était une pure étourderie plus haut, j’ai cliqué valider au lieu de citer. Très bien cette interface.

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