Climategate 2 : Marcel Leroux et ses « arguments les plus ridicules »


par Benoît Rittaud.

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Les "affaires françaises" du Climategate 2 sont hélas à l'image de l'importance du pays dans le paysage mondial : elles ne pèsent pas lourd, à part pour ce qui concerne Vincent Courtillot (et là, il va falloir prendre du temps pour analyser en détails).

Histoire de faire plaisir à AntonioSan, voici le morceau, très bref, qui concerne Marcel Leroux, décédé il y a trois ans, ancien professeur émérite et directeur du Laboratoire de Climatologie de l'Université Lyon-III. (La version originale se trouve juste après).

Phil Jones à Edouard Bard :

Edouard.

Parfait pour moi.

Pour mon malheur, j'ai rapporté un papier pour le Geojournal des Comptes Rendus par Leroux.

Pas une bonne expérience ; le papier était atroce. Sans doute était-ce une chance que ce soit moi qui en fasse le rapport ! Il n'a pas la moindre idée de la manière d'écrire un article ! Je plains ses étudiants – si tant est qu'il enseigne quelque chose.

Amitiés,

Phil.

Phil Jones à Edouard Bard :

Edouard,

Il s'agissait de Marcel Leroux, d'une université de Lyon.

Donc il est probable qu'il enseigne bel et bien !

Amitiés,

Phil.

Edouard Bard :

Phil,

Leroux est "célèbre" en France pour être un climatosceptique capable d'utiliser les arguments les plus ridicules (comme la courbe de CO2 de Beck). Il prétend ausi que son concept d'anticyclones polaires mobiles devrait remplacer la théorie du front polaire et devrait être utilisée en météorologie opérationnelle. J'ai récemment écrit à Courtillot pour me plaindre qu'il ait été invité à écrire un papier dans le numéro spécial (voir ci-dessous, en français). Plusieurs autres auteurs ont également décidé de ne rien soumettre. Je joins un récent numéro spécial de la "Lettre de l'Académie". J'aimerais savoir ce que vous en pensez.

Edouard.

Version originale :

from: Edouard BARD <REDACTED>
subject: Leroux
to: REDACTED

Edouard,
Fine with me.

I had the misfortune to review a paper for the Geojournal of Comptes Rendus by Leroux. Not a pleasant experience as the paper was awful. Maybe it was fortunate I did review it! He has no idea whatsoever how to write a paper! I pity his students – if he does do any teaching.

Cheers

Phil

Eduoard,

It was Marcel Leroux from a Univeristy in Lyon,

so he probably does teach !
Cheers
Phil

Phil,

Leroux is "famous" in France for being a climate skeptic able to use the most ridiculous arguments (e.g. the Beck CO2 curve). He also pretend that his concept of mobile polar highs should replace the polar front theory and should be used for operational meteorology. I recently wrote to Courtillot to complain about the fact that he was invited to write a paper in the special issue (see below in French). Several other authors also decided not to submit anything. I attach a recent special issue of the "Lettre de l'Academie". I'm curious about what you think about it.

Edouard

Date: Fri, 7 Sep 2007 12:21:02 +0200
To: Vincent Courtillot <REDACTED>
From: Edouard BARD <REDACTED>
Subject: Re: Num


154 réponses à “Climategate 2 : Marcel Leroux et ses « arguments les plus ridicules »”

  1. Marot (#45), Araucan (#48),
    On peut aussi se poser la question de savoir la différence qu’il y aurait entre complot ou non? Sinon en effet dans sa mise à jour.
    Je ne crois pas non plus au complot, mais à la diffusion d’une idéologie dans la société.
    C’est une mayonnaise qui a pris du fait que le point central est le contrôle des énergies fossiles, intérêt commun des écologistes et des hommes politiques de l’ouest qui voient leur emprise sur le monde s’effriter…
    Mais la mayonnaise ne peut pas tenir, le cas de la politique énergétique allemande et du nucléaire en général est très significatif.
    Que va t il se passer quand les allemands vont constater que l’abandon du nucléaire va conduire à plus d’émissions de gaz à effet de serre? l’eau et l’huile ne sont pas miscibles.

  2. Marot (#50),

    on ne peut pas, stricto sensu, prouver une inexistence.

    Marot, je n’aurais pas l’outrecuidance de penser un seul instant que je vais vous apprendre quelque chose. 🙄

    Le crash d’hier a fait disparaître le citation que j’avais postée, reprise d’une interview de Serge Galam par Véronique Anger (parue dans Le Post, 07/02/2011).
    Cet extrait me semble intéressant. C’est pourquoi je le remets ici.
    [Mes excuses si je produis un doublon]

    VA : Dans le débat sur le climat, la charge de la preuve est inversée dites-vous… Qu’entendez-vous par là ?

    SG : Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse. Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant.
    Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement. De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion.

  3. lemiere jacques (#51)
    Rectifions les mots

    Je me demande si ces divergences d’opinion ne reposent pas sur un malentendu.

    Pour moi un complot est l’action réfléchie et concertée d’un groupe qui détient un pouvoir. L’objectif de cette action ne serait en général (pas toujours) pas accepté s’il était présenté crument.
    Il y a groupe, action concertée et objectif plus ou moins caché.

    Le Club de Rome et sa déclaration me paraissent correspondre vaille que vaille à cette explication de texte.
    Il y a groupe
    Il y a pouvoir
    Il y a objectif
    Il y a action

    Je serais heureux de lire ce qu’est un complot de la part de J. Lemière, de Michel L. et d’Araucan pour qu’on en ait le cœur net.

  4. lemiere jacques (#51),

    « On peut aussi se poser la question de savoir la différence qu’il y aurait entre complot ou non?  »
    Dans le résultat des courses ? j’ai quelques idées mais ce sera pour ce soir.

    Il faut aussi se poser la question de pourquoi une mayonnaise prend dans une population ou une partie de celle-ci ou non : le relais des médias n’est pas suffisant comme explication.
    Pourquoi un individu va avoir tendance à « croire » telle chose plutôt qu’une autre en premier réflexe ?

  5. Araucan (#54),

    Ce sont de bonnes questions mais celle-ci me paraît n’avoir qu’une seule réponse, du moins dans le cas qui nous intéresse ici :

    Pourquoi un individu va avoir tendance à “croire” telle chose plutôt qu’une autre en premier réflexe ?

    A l’évidence, pour qu’un individu puisse choisir telle chose plutôt qu’une autre, encore faut-il qu’il ait pu entendre (au moins) deux sons de cloches.
    Ce n’est pas le cas pour ce qui est du RCA. Du moins, chez les francophones.
    L’histoire récente est (hélas) riche « en mayonnaises » qui ont pris.
    Il me semble que dans tous les cas, la dissimulation des hypothèses adverses et/ou leur dénigrement organisé (cf Allègre) et la propagande (parfois d’état) relayée par les médias en sont à l’origine.

  6. Araucan (#54),
    Bob (#55) vous avez mis le doigt sur la chose.
    Il n’y a pas de choix. La montée de la mayonnaise ne résulte pas d’un choix. Les choix aboutissent à du ~50/50 référendum, élections, etc.

    Il y a entrainement parce qu’il est de bon ton de croire ceci ou cela.
    Parce que c’est la seule possibilité annoncée
    Parce qu’elle séduit, souvent par des frissons sans risque (50 ans et plus, c’est très fort !)
    Parce qu’elle conforte des obsessions anciennes : haine de ceci ou cela, du capitalisme, de l’humanité en général (sauf moi bien sûr), le tout tartiné de civilisation pastorale sublimée ou autres.
    Parce que c’est « bien » d’être contre…

  7. Marot (#56),
    [Ça date un peu, Gustave Le Bon et sa Psychologie des foules…]

    – parce qu’il y a « fusion » avec les autres, et d’autant plus gratifiant si le mouvement va croissant.

  8. Marot (#53),
    La définition du complot doit être un peu différente selon moi, car elle a pour but le pouvoir véritable, donc le complot est le fait de gens qui n’ont pas le vrai pouvoir.
    On doit ajouter en premier la notion de secret dans la définition du complot, c’est ce qui manque actuellement.

    Mais il est clair que l’idéologie façon club de rome fait flores; mais, il est aussi que les objectifs des différents zélateurs du rca sont fortement divergents et circonstanciels.
    La capacité des hommes politiques a faire des discours  » de civilisation » et de les renier le lendemain est trop flagrante. Ils n’adhèrent pas à cette idéologie mais l’utilisent du fait de sa potentialité à effrayer.

  9. Marot (#53),

    première réponse :
    assez d’accord avec votre définition, cependant, le plus important ne me semble pas que les comploteurs détiennent UN pouvoir mais qu’ils visent à partirs de leurs petits pouvoirs divers, car il faut qu’ils soient plusieurs, à en détenir UN plus grand, voir LE plus grand, le gouvernement mondial.

    L’exemple du club de Rome puis du Sierra club me paraît très juste. Le seul résultat final possible, même si les comploteurs de cette envergure ne le « veulent » pas vraiment c’est « 1984 » d’après le terrible roman d’Orwell, dont j’ai visionné un DVD hier en fin d’après midi pendant le clash de Skyfall.

    Un autre exemple, qui est aussi peut-être lié au précédent et qui établit bien le fondement totalitaire d’un complot général, c’est Goldman Sachs, remarquablement analysé par Matt Taibbi (adresse internet déjà donnée) et aussi par les deux livres de Marc Roche, La Banque (2010) et Le capitalisme hors la loi (2011, Albin michel). Dans un complot il y a toujours l’argent, follow the money disent les américains.

    Mais il n’y a pas que LE complot, il y a aussi les petites magouilles dans le monde scientifique comme l’Equipe de hockey de Mann, Jones et consorts pour perdurer dans l’écologiquement correct si rémunérateur. La première victime c’est la connaissance scientifique et sa diffusion, dans la société et aussi malheureusement dans le monde scientifique même sceptique.

    Par exemple, ici, nous sommes pour la plupart sensibles à la démonstration de Courtillot qu’il n’y a pas température moyenne globale mais seulement des moyennes de températures. Nous avons compris chez G&T et quelques autres qu’un corps froid ne peut échauffer un corps chaud etc. Cependant, nous continuons à minimiser un prétendu effet de serre en voulant que la sensibilité climatique au doublement de la teneur en CO2 soit très faible donc négligeable sur la température globale. C’est proprement absurde. Il y a une température globale ou il n’y en a pas, s’il n’y en a pas la formule de Stefan-Boltzmann ne peut pas être utilisée.

    Et, sans lire leurs publications pour les réfuter, celles des scientifiques, pas celles d’un journaliste comme O’Sullivan, nous jetons aux gémonies les bien mal auto-proclamés Dragon Slayers, parce que certains autres résistants au « complot » les hérétiques comme Lindzen ou R Pielke Sr, défendent une autre théorie scientifique respectable sans doute mais aussi réfutable, sinon elle ne serait pas scientifique.

    Alors oui, je dirais que nous sommes victimes nous aussi du comploticule des scientifiques carbo-centristes qui paraissent déraisonnablement sincères mais qui agissent de façon fort condamnable et contraire à toute morale et à toute éthique.

  10. MichelLN35 (#60),

    Mon grain de sel, au moins pour ce qui concerne le microcosme scientifique.

    Depuis longtemps, la plaie de la recherche scientifique qui nuit gravement au débat et donc au progrès, c’est la mise en place de chapelles que l’on voit se constituer plus ou moins spontanément dans différentes branches de la science. Ainsi des dendrochronologues qui sont assez peu nombreux mais qui constituent un milieu fortement connivent comme l’a montré un célèbre diagramme du rapport Wegman

    Le processus de peer-review est évidemment alors totalement biaisé puisque les papiers tournent nécessairement au sein de cette chapelle qui éliminera systématiquement toute tentative considérée comme hérétique; Le peer-review contribue visiblement à la mise en place à la consolidation de la chapelle.

    Les chapelles se créent le plus souvent spontanément (par exemple, celle de la théorie des cordes ou celles que l’on voit en médecine). Mais le pire est atteint quand les gouvernements et des organismes internationaux comme l’ONU, mettent eux mêmes, en place une chapelle officielle dontles adhérents sont dotés de moyens colossaux au détriment des autres.

    C’est typiquement ce qu’est le GIEC .

    Les adhérents se trouvent alors en position de force et éliminent plus ou moins brutalement toute opposition, comme d’habitude.
    Dans le cas présent, et au niveau scientifique, ce n’est pas à proprement parler un complot. C’est plutôt une super-chapelle qui touche les bénéfices ( contrats, promotions ultra-rapides, recrutements, passages sur les plateaux télés, prix Nobel (de la paix), l’oreille des ministres etc.) Les autres en étant automatiquement exclus ce qui contribue à solidifier le groupe et l’esprit de caste :
    C’est le syndrome bien connu du « Nous sommes les élus »

    Cela résulte de ce qu’on pourrait considérer, en physico-chimie, comme un processus de ségrégation soit spontané soit induit, comme dans le cas présent, par les politiques.

    C’est une catastrophe pour la recherche scientifique, comme on le voit dans les courriels Climategate 2.0 que « les élus » échangent entre eux.

  11. JG2433 (#52),

    Gallam: (…) De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion.

    Et Leroux apporta une preuve météorologique et paléo climatologique que l’inflexion climatique des années 1960-70 indique un refroidissement.

    Par ailleurs, dans une étude publiée dans Nature par Kinnard et al. 2011 il est noté que lors du Petit Age Glaciaire l’extension de la banquise arctique marqua un déclin sensible.

    (Je ne reviendrai pas ici sur le caractère douteux du papier de Kinnard dont Lonnie Thompson est co-auteur, et qui s’apparente à la courbe de hockey de l’ineffable Mann appliquée à l’extension de la banquise arctique, qui attache une foule de proxies aux observations satellitaires récentes et qui à l’instar du hockeyeur affirme que les variations récentes sont en dehors de la variabilité naturelle estimée par les proxies. C’est gros, déjà vu et bien sûr invérifiable.)http://www.nature.com/nature/j…..nformation

    Toutefois il est intéressant de noter la tendance des proxies Figure S 10 dans le supplément –consultable gratos- lors des 400 ans du LIA, montrant un déclin apparemment inexorable de l’extension de cette banquise. Les lecteurs de Marcel Leroux se souviendront qu’il citait une étude dans les Svalbaard qui montrait lors de la période transitoire précédent l’établissement de la dernière glaciation, que des conditions chaudes et humides s’étaient développées sur la trajectoire d’advection d’air chaud tropical dont les AMPs puissants, vecteurs du refroidissement, dirigeaient les flux renouvelés. Une fois la glaciation établie, les conditions devinrent brutales au Svalbaard.
    Lors du Minimum de Maunder, les conditions astronomiques ne favorisèrent bien sûr pas une glaciation et le réveil de l’activité solaire interrompit la tendance. La banquise arctique ainsi recommença à croître alors que le climat se radoucit.

    Lors du LIA, nous savons tous la contribution majeure des 4×4 de l’époque et puisque le soleil prenait ses RTTs, seule l’intensité croissante de la circulation atmosphérique peut expliquer les advections d’air chaud vers le pôle pendant 400 ans et avec elles, des remontées d’eaux chaudes.

    En conséquence, cette étude par inadvertance démontre que l’extension de la banquise arctique n’est pas un bon témoin d’un éventuel réchauffement. Au contraire, et de manière parfaitement consistante avec la littérature paléo climatique, les observations des dernières années et l’interprétation qu’en fit Marcel Leroux, la diminution de son extension est la conséquence d’une phase de refroidissement dont l’amplitude et la durée restent à préciser.
    CQFD

  12. Bob (#61),
    cet effet de chapelle, ou de tour d’ivoire n’est pas nouveaux, mais avec la mondialisation le problème c’est qu’il y a tendance a n’avoir qu’une seule chapelle reconnue, financée, par domaine…

    a l’époque médiévale il y avait des communautés, mais elles étaient séparées géographiquement, même si elles communiquaient.
    mais la partie politique restait très locale.
    au final a condition de choisir son sponsor on pouvait avoir plein d’opinions divers…

    aujourd’hui il y a une opinion par domaine…

    c’est ce qui s’est passé sur mon sujet fétiche… après un enthousiaste débile des média, l’establishment d’une chapelle qui avait beaucoup a perdre a déclaré une hérésie. les collègue de la chapelle de l’hérétique l’ont lâché… et malgré diverses découvertes sérieuses, les budget, le revues, et les jeunes chercheurs ambitieux ont disparu… ca afini par marcher, par chance et entêtement presque pathologique…

  13. Définition de complot (Trésor de la langue française)
    A. Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l'intention de nuire à l'autorité d'un personnage public ou d'une institution, éventuellement d'attenter à sa vie ou à sa sûreté.
    B. P. ext. Projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes.

    Wikipédia
    Théorie du complot
    L'expression théorie du complot désigne la croyance en l'existence d'une conspiration secrète civile, criminelle ou politique, en vue généralement de détenir une forme de pouvoir (politique, économique, religieux). Une théorie du complot se définit comme une « interprétation des événements suivant un plan concerté et orchestré secrètement par un groupe malveillant ». Elle se soustrait à la réfutation, toute preuve contraire pouvant être interprétée comme un faux réalisé par les conspirateurs, et discrédite donc les explications dites officielles, établies par les pouvoirs publics et relayés par les grands médias d'information.

    ————-

    Pour qu'il y ait un complot, il faut un groupe de gens avec un objectif et moyens pour l'atteindre. Un complot est secret, sinon c'est un groupe d'intérêt (parti, syndicat, club, etc…). Il est à noter que certains groupes sont connus mais que leurs discussions le sont moins.

    Dès le départ, on se heurte à un problème : si le complot est secret (et l'est resté) comment en a-t-on la preuve ? Ou comment en arrive-t-on à dire qu'il y a complot ?
    Soit le complot est dévoilé (enquête de police), et la question est à peu près réglée (sauf si l'on est dans un pays non démocratique, où découvrir des complotistes permet d'éliminer des gêneurs de toute nature, et met donc un doute sur l'existence du complot lui-même.
    Soit le complot réussi, l'attentat est commis ou le projet se réalise, les "complotistes " peuvent se dévoiler et s'ils ne le font pas, il faut des preuves matérielles pour le prouver (sinon on peut toujours causer et c'est parole contre parole).
    Soit le complot est subodoré et là on tombe dans la théorie du complot (lire l'article de Wikipedia ci-dessus).

    Quelles sont les conditions pour qu'un complot puisse aboutir à ses fins ?

    1) qu'il reste secret. Plus le complot dure et/ou s'étend (nombre de membres), plus le complot risque d'être connu ou de perdre ses membres. Mais plus il y a de membres et plus il y a risque de fuites. Donc un complot rigoureusement secret ne peut durer longtemps ou être trop populaire, car il risque d'être infiltré ou éventé. Rester secret à un coût, qui augmente plus l'objectif est ambitieux, les membres nombreux et plus le projet dure.

    2) qu'il ait un objectif identique partagé par ses membres. Plus l'objectif sera complexe et plus il y a risque de dissension. Donc il faut un objectif à relativement court terme et simple … Dans la définition de base, on parle de nuire à une personne ou à une institution (poser une bombe, assassiner quelqu'un, faire un coup d'Etat, détruire des biens). Dans la définition étendue, il faut avoir un projet, qui manifestement doit rester secret pour pouvoir se réaliser (sinon pourquoi le garder secret ?). Cet objectif reste secret parce que sinon il suscitera des oppositions, voire un empêchement ou un risque pour les membres. Ce peut être légal ou illégal, démocratique ou non démocratique.

    3) qu'il ait des moyens. Ces moyens doivent permettre :
    – de réaliser l'objectif ou le projet, et les étapes pour y parvenir,
    – de maintenir le secret vis-à-vis de l'extérieur, y compris sur les motivations des différentes étapes, et face à des adversaires qui ne sont pas tous des martiens débarqués de la veille,
    – de maintenir la cohésion des membres du complot,
    – éventuellement dans le cas d'une nuisance d'avoir accès à des moyens non légaux.

    4) qu'il se réalise. Un complot dont l'objectif ne se réalise pas, c'est juste une bande organisée et cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas méfait.

    Cela demande donc beaucoup de moyens, d'énergie, de constance et de contrôles.

    Si l'on suppose qu'un complot a réussi mais qu'il n'est pas dévoilé, cela suppose donc pour un projet resté secret d'obtenir un lien causal et matériel entre un groupe dont on ne connait pas les membres et un ou plusieurs phénomènes ou événements. C'est un peu difficile, il me semble. Si les membres du complot ont été assez malins (et riches), pourquoi auraient-ils laissé des traces ?

    On ne peut s'appuyer juste sur des déclarations (qui je le rappelle, ne parlent pas de l'objectif secret parce qu'il doit le rester …).

    On peut rechercher à qui le "crime" profite : mais ce n'est pas en soit une preuve, ce n'est qu'une piste et il faut toujours mettre en évidence un ou plusieurs liens de cause à effet et matériels. Et puis il y a toujours des opportunistes qui prennent le train en marche.

    Dans le cas du complot supposé du RCA, voici certaines caractéristiques du phénomène à mon sens :
    – durée de la question : en gros de 79 à nos jours soit plus de 30 ans, c'est long et la conjuration doit recruter (c'est dangereux)
    – il faut des moyens : le relais assez rapidement trouvé via le système international (OMM, GIEC, CCNUCC) puis par les ONG a bien aidé mais pour orienter ce phénomène de masse, financer les recherches qui vont bien au moins au début (via des financements des états, c'est la recherche publique qui travaille sur le RCA), convaincre les gouvernements ou les groupes de pressions (certains n'attendaient que cela), voire créer des groupes de pression, trouver des relais dans la partie de la société civile plutôt opposée ou réticente, entretenir le sujet via les médias, essayer de mobiliser les gens, détecter puis entretenir la technocratie qui va dans le bon sens … tout cela au niveau mondial c'est un rude boulot et cela demande de l'énergie, de l'argent, des relais, c'est énorme. Si les groupes visés (Club de Rome, Bilderberg, Trilatérale, etc) ont des membres plutôt riches, ils sont rarement très, très riches au point de tenir la route pendant trente ans. Ils peuvent avoir des financeurs (donc des gens qui eux sont très, très riches : mais alors qui ? Et puis s'ils sont très riches, c'est bien parce qu'ils vivent dans un système qui leur profite, pourquoi le changer ? Fut un temps, les soviétiques étaient bien pratiques pour la question des financements occultes (ou les américains, d'ailleurs), les deux non sans raisons, mais ni les uns ni les autres n'avaient d'intérêt direct et n'en ont toujours pas à entretenir le RCA.
    3) à qui profite le "crime" ?
    – en premier lieu à ceux qui en combattant l'industrie (et donc les énergies fossiles) sont convaincus de faire œuvre utile et de "sauver la planète". Le développement de cette histoire les conforte dans leur analyse du monde (les scientifiques disent la même chose que moi, le monde va à sa perte si l'on continue comme cela), mais cela ne représente au maximum que 15 % des électeurs d'un pays développé
    – en second lieu, ceux qui ont su faire de ce sujet purement contestataire et souvent très gauchiste, un sujet acceptable par des majorités politiques modérées (ah le développement durable …) en inventant les mots valise qui permettent encore de broder dessus 20 ans après (vous allez voir en juin 2012 …) : cela a permis de faire de belles carrière ou de les conclure en beauté (sauf Strong). Quant à parler de complot à ce niveau, il y a plus eu opportunisme sur un certain terreau ( les questions de pollution et la situation économique issue des crises du pétrole des années 70) que de machiavélisme. Et puis ces gens là sont connus. Ils ont su utiliser le système.
    Il y eu ensuite tout un tas de roupes aux intérêts divergents (cf ci-dessous), qui n'ont pas voulu rester en dehors de l'affaire… histoire de faire coïncider des agendas.

    4) y avait-il ou y a-t-il intention de nuire ? Dans les mots, il n'y a pas intention de nuire, il y a l'intention de changer le monde et son fonctionnement. Là il y a de la concurrence. Mais la grande force a été la CCNUCC/GIEC : une fois la convention créée et les grandes déclarations faites impossible de s'en débarrasser. Il y a eu le piège Kyoto dans lequel les Européens se sont enfermés (effet #0). Le discours du GIEC s'est enfermé dans l'effet des GES et les modèles prédictifs, oubliant le soleil, les variations naturelles, la vapeur d'eau mais renforçant la grande machine mise en place et la propagande des ONG et des états.
    Tout cela est sur la place publique , c'est de l'histoire à écrire en décrivant plusieurs niveaux et leurs connections. Nier un complot, n'est pas nier les alliances d'intérêt, des convergences d'intérêt, la dynamique de certains groupes, l'opportunisme d'autres ni même la conviction de certains (dont les scientifiques) : c'est la diversité des humains. Certains ont même utilisé le RCA pour cacher le vide ou leur impuissance en matière économique ou sociale. Cela a été jusqu'à l'excès et la saturation, sans compter Copenhague : s'il y a avait complot, il a foiré de la plus belle manière, car c'est à ce moment qu'il aurait du prendre le pouvoir via la finance/monnaie carbone.

    Mais si l'aspect politique est un peu calmé (sauf qu'il subsiste tous les machins mis en place par les gouvernements et qui continuent de couter ), cela ne règle pas la question scientifique.

    5) il est effectivement possible de lire une progression dans la gouvernance environnementale au niveau mondial depuis les années 70 (et même avant d'ailleurs) et de manière renforcée après la chute du mur. Mais cela vient à mon sens, d'une sous estimation du sujet ou de son emprise potentielle sur l'opinion par les politiques classiques, qui ont laissé jouer leurs agités avec certains sujets jugés marginaux surtout que de réduire certaines pollutions trop voyantes, cela ne fait pas de mal … Et au début des années 2000, les politiques classiques se sont rendu compte qu'ils ne maîtrisaient plus leur monde habituel (économie, marchés, industries, délocalisations, social,…). L'environnement entre temps a été colonisé par les économistes de l'environnement (ah la finance carbone, le consentement à payer, les taxe vertes, les comportements vertueux, etc) et là ils ont pu avoir l'air* reprendre en partie la main (menaces de taxes ou similaire) sur l'économie et surtout de développer un discours politique allant (demain la société sans carbone et pas trop chaude, avec vos tomates qui pousseront sur la fenêtre).
    Il est possible de compliquer la description pour montrer comment les vagues et les groupes se sont succédés à l'entrée du processus et dans les discours, voire dans l'inspiration des mesures à prendre.
    Mais y démontrer l'action d'une seule et même main**, bonne chance …

    On peut définir une certaine logique dans cette progression, mais ce n'est pas parce que l'on décèle une logique, qu'il y a une intention unique à l'origine de cette logique.

    * l'environnement cela ne fonctionne que s'il y a une croissance positive suffisante …
    ** même si Mann de l'avait pas fabriquée, il y aurait bien eu quelqu'un d'autre pour nous sortir une courbe similaire, parce qu'elle collait dans l'air du temps (elle était recevable).

    Et comme le dit Ridley, "Une théorie si flexible qu'elle peut justifier un résultat quelconque est une théorie pseudoscientifique." C'est un gros risque des théories du complot …

  14. Araucan (#64), le desir de gouvernment mondial est evident et la question climatique n’est qu’un cheval de Troie.

  15. Bob (#61), le peer review est certes biaisé mais la science est aussi de bas niveau en terme de rigueur, une foultitude d’articles sont sans intérêts.
    Il y a de gros châteaux construits sur du sable . Les modèles sont exemplaires; une effroyable complexité qui les fait devenir sujets d’études à part entière. Plus besoin de données, les modèles sont un sujet d’étude suffisant. Aucun juge de peer reviews ne peut maitriser la question , les mathématiques qui permettent de les évaluer sont inexistantes…ou encore plus effroyablement complexes.
    L’effet de chaleur urbain en est un autre …son traitement et son analyse sont presque impossibles tant les hypothèses de départ conditionnent les résultats.
    Comme la vérité est inaccessible pour le moment, un simple gentleman agreement conduit à accepter certaines théories comme valides pour des raisons parfois obscures comme la notoriété de celui qui la pond, être ou machine. Ce ne serait pas le cas dans le cas de sciences plus rigoureuses . Mettre en question la théorie dominante sans pouvoir apporter de preuves tranchantes est suicidaire pour une carrière.
    30 ans ont passé et la même question se pose, quelle est la variabilité naturelle du climat? personne ne le sait vraiment.

    Les very likely, les unlikely sont des distractions pour ne pas faire l’aveu de l’ignorance réelle dans le quel se trouve la science du climat.

  16. Le silence des Agneaux

    « Climategate 2 » nous permet d’apprécier les rôles respectifs de quelques scientifiques français dans l’avancement de la connaissance. Les agneaux sacrifiés ne sont pas ceux que l’on pourrait croire…

    Jugez donc :

    Date: Fri, 7 Sep 2007 11:21:02 +010 ???
    To: Vincent Courtillot
    From: Edouard BARD
    Subject: Re: Numéro Thématique : Evolution du Climat

    (…) Pour préparer les débats de mars à l’Académie, tu avais diffusé un « document de travail » rédigé par M. Marcel Leroux que tu as aussi invité à rédiger un article pour ton numéro spécial des CRAS. Je suis un peu inquiet car cet auteur reprend à son compte la courbe et la thèse de Beck, selon laquelle il y aurait un complot organisé par le laboratoire de la Scripps de San Diego pour faire en sorte que tous les laboratoires mesurant le CO2 atmosphérique retrouvent la même augmentation à l’échelle du siècle (en particulier les mesures de Dave Keeling pour le site de Mauna Loa). La courbe de Beck figure précisément en page 3 du document de travail que tu nous as diffusé avant le 5 mars. Celle-ci indique des teneurs en CO2 allant jusqu’à plus de 440 ppm au début du 19e et au milieu du 20e siècle (à comparer à la valeur actuelle de 385 ppm). Il s’agit en fait de mesures très peu précises réalisées dans des villes européennes polluées par l’utilisation du charbon. Cette courbe que M. Leroux ainsi que de nombreux « sceptiques » présentent maintenant comme la vérité à l’échelle mondiale est en fait une escroquerie organisée par un prof des écoles en Allemagne. Pour plus de détails, tu peux lire par exemple la page web suivante :

    http://www.realclimate.org/ind…..he-future/

    J’espère qu’en tant qu’éditeur et académicien, tu veilleras à ce que cette fameuse courbe de Beck ne soit pas publiée dans les Comptes Rendus de la noble Académie à laquelle tu appartiens.

    Bien cordialement, Edouard

    Et celui-ci :

    date: Tue, 30 Oct 2007 11:45:10 +010 ???
    from: Edouard BARD
    subject: French stuff
    to: Phil Jones

    Phil,

    Note that this very paper by Courtillot (Caro is only the interviewer) has been severely
    criticized by one of our prominent atmospheric dynamicist (Bernard Legras CNRS director at LMD). I attach his recent letter to the heads of the French Academy and to the editorial board of its publication. (…)

    Best wishes, Edouard

    La lettre en question est très vraisemblablement celle que l’incisif Bernard Legras, Directeur de Recherche au CNRS, physicien de l’atmosphère bien connu, membre du Laboratoire de Météorologie Dynamique et ennemi notoire de Leroux, envoya à l’Académie quelques jours plus tôt. Dans cette lettre officielle signée datée du 27 octobre 2007 à L’Académie des Sciences, il y épinglait avec verve Vincent Courtillot mais aussi, en fin de lettre, attaquait Marcel Leroux, Climatologue.

    Citons le passage de la lettre de Legras qui recycle l’épisode de la courbe de Beck et qui prétend bien sûr ignorer le courrier de Bard à Courtillot concernant Leroux:

    « Celle¬-ci [la confusion] serait à son comble si le numéro spécial des comptes-¬rendus en préparation comprenait, comme semble le souhaiter M. Courtillot, un article de M. Leroux. Il est de mon devoir de vous signaler que ce dernier, professeur émérite de l’université Lyon III, est totalement discrédité depuis longtemps auprès des météorologistes scientifiques par ses conceptions archaïques et infondées sur les anticyclones mobiles polaires, qu’il défend avec acharnement contre toutes les évidences, et qu’il utilise volontiers des résultats, comme la courbe dite de Beck, connus comme des falsifications notoires. »

    On voit donc ainsi le double jeu de Bard qui minaude devant Courtillot tout en se faisant le mielleux porte parole de celui qu’il admire, Bernard Legras, dont il vante auprès de Phil Jones, la science qui descend Courtillot. Avec une telle souplesse vertébrale, il n’est pas étonnant que les médailles et les honneurs affluent ! On ne s’étonnera donc plus de ce que Jouzel ait appelé Phil Jones à la rescousse du pauvre Edouard quelque temps après…

    Bard se prétend « un peu inquiet » et dans son inquiétude télécommandée n’hésite pas à broder sur la prétendue adhésion de Marcel Leroux à la thèse d’un complot ourdi par la Scripps… Il en rajoute une couche en faisant accroire que Leroux épouse l’idée que la courbe de Beck représenterait « la vérité à l’échelle mondiale »…

    Citons le dernier ouvrage de Marcel Leroux (Chapitre 12):

    « Le taux de CO2 mesuré est-il représentatif de la concentration réelle ?
    La méthode utilisée depuis les années 1960 est-elle fiable ? Le niveau de concentration en CO2 est mesuré depuis 1958 par la méthode spectroscopique (à partir d’un gaz de référence). « Les laboratoires Keeling délivrent les gaz de référence à travers le monde et ont le monopole de la calibration » (E. Beck, 2006). A partir de plus de 90 000 déterminations du taux de CO2 entre 1812 et 1961, réalisées selon des méthodes chimiques par des laboratoires reconnus et des scientifiques de renom, les mesures (fig. 104) ne montrent pas de concentration pré-industrielle de 280 ppm (cf. GIEC), mais une moyenne de 321 ppm au 19ème siècle et 338 ppm au 20ème siècle, de fortes variations de concentration, notamment au 20ème siècle où le niveau le plus élevé atteint 420 ppm vers 1942, et révèle de fortes contradictions avec les reconstructions issues des glaces. Ces mesures précédentes ont été pour l’essentiel ignorées par Callendar et Keeling. En conséquence, des incertitudes existent aussi sur la validité des mesures actuelles de la concentration du CO2 … Comment alors comparer des estimations passées et des mesures actuelles à la validité douteuse, et considérer ensuite comme le GIEC que la période actuelle est « exceptionnelle » ? »

    Voici en tout et pour tout, sur plus de 400 pages, le paragraphe dédié à la courbe de Beck, qui au plus suggère pour Leroux un doute sur la représentativité des mesures actuelles du CO2 atmosphérique. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage écrivait Rivarol…

    Bard s’adressant à Courtillot qui n’est ni météorologue, ni climatologue a bien retenu la leçon de l’éminent Legras et se doute bien que forcer sur la courbe de Beck fera son effet de manche. D’autant que Legras enfoncera le clou dans sa lettre à l’Académie, lui, dynamicien de l’atmosphère se permettant alors d’attaquer le concept AMP de Leroux, sans toutefois et cela est bien habituel, contester Leroux point par point dans un article scientifique.

    Et tout cela afin d’exclure un article de Marcel Leroux des annales de l’Académie concernant les discussions sur le climat! Il ne fallait surtout pas lui offrir de tribune ! C’est donc dire à quel point ils craignaient son expertise car sinon ils l’auraient ignoré purement et simplement comme leurs premières chaussettes. On verra plus tard que par delà la tombe, Leroux les incommode encore, même sur Wikipedia…

    Edouard Bard, Professeur au Collège de France, porte flingue instrumentalisé de Bernard Legras, Directeur de Recherche au CNRS qui tire les ficelles; Courtillot, Académicien un peu naïf et qui aurait au moins dû voir plus loin que le bout de son Beck, et qui laissera tomber la contribution de Marcel Leroux…

    « Climategate 2 » ou le silence des agneaux !

  17. AntonioSan (#67)
    Cela m’attriste mais ne m’étonne pas.

    Ces deux oiseaux Bard et Legras le prominent atmospheric dynamicist (il faut bien qu’il l’écrive car il est inconnu dans le monde anglo-saxon) manient dénigrement, mensonges et affirmations sans preuve.

    Bard en doucereux qui traite Beck de « professeur des écoles » pourquoi pas garde d’enfant en maternelle ?
    Legras en grande gueule toujours.
    C’est ainsi qu’on construit des carrières par l’insinuation ou par l’intimidation.

    J’ai toujours été étonné par les charges menées contre Beck qui n’a fait somme toute que compiler l’existant. Dire que la collection des mesures faites depuis le début du XIXe siècle est une falsification montre la capacité de ce personnage à hurler ses mensonges.

    Quand il s’agit de la fraude évidente de Callendar aucun de ces tristes sires ne moufte.

    Rappel

    La mise en cause du CO2 par le Giec est construite sur deux récritures orwelliennes de l’histoire préindustrielle qui aboutissent toutes les deux à une crosse de hockey.

    Callendar n’a pris que les mesures qui montrent le CO2 à 280 ppm jusqu’en 1930-40. C’est plat.
    Mann n’a pris que les proxies qui montrent une température uniforme jusqu’en 1930-40. C’est plat.
    Et ensuite ça grimpe (évidemment). Voyez tous comme ça monte. C’est la faute-au-CO2.

    C’est le motif de l’enthousiasme de Houghton découvrant en 2001 la courbe de Mann, complément idéal de celle de Callendar (Houghton dont von Storch dit qu’il n’est plus qu’un activiste et que Huet encense encore)

    Ci-dessous la fraude de Callendar qui n’a retenu que moins de 40 % des mesures.

    Voila pourquoi tous les réchauffistes sont arcboutés contre Beck qui détruit la fraude de Callendar et contre quiconque, MacIntyre en tête met en doute la fraude de Mann.

  18. Araucan (#64),

    On peut définir une certaine logique dans cette progression, mais ce n’est pas parce que l’on décèle une logique, qu’il y a une intention unique à l’origine de cette logique.

    C’est, me semble-t-il, le point clé. Pour qu’il y ait complot, il faut qu’il y ait secret : c’est bien le cas. Mais il faut aussi un objectif commun (et secret). L’objectif secret des écolos purs et durs est d’opérer une déshumanisation de la planète – comme on parle de dératisation – pour le bien-être supposé des petites bêtes et des petites fleurs, et le leur, puisqu’ils pourront jouir, pensent-ils, en toute tranquillité de cette « paix et harmonie ». L’objectif secret des gouvernements occidentaux est d’imposer des taxes et de mettre des bâtons dans les roues des pays émergents. L’objectif secret des agronomes et semenciers est de faire sauter le verrou sur les OGM (un verrou parfaitement absurde mais très solide dans quelques pays agricoles importants : suivez mon regard). L’objectif des pro-nuke est de favoriser leur énergie préférée, sans le dire bien sûr, tout en battant les écolos sur leur propre terrain, petit plaisir qui ne se refuse pas. L’objectif secret de tout un tas de groupes est d’obtenir des subventions. Et ainsi de suite…
    On voit donc qu’on est très loin de remplir la seconde condition : un objectif commun.

  19. jean l (#69)
    Vous établissez très bien qu’il y a plusieurs objectifs mais comme personne n’a jamais dit qu’il n’y a qu’un complot (si complot(s) il y a), l’objectif commun n’a pas de pertinence amha.

  20. Leroux, Allègre, G&T, vous avez de sacrées références. 🙄

  21. jean l (#71)
    C’est très exactement ce que vous avez écrit en #69.

    Il y a une petite variante, un groupe « lanceur » (le Club de Rome pour moi). Pour les autres il y a effet d’aubaine.

  22. lemiere jacques (#59), Marot (#72),
    il n’y a donc pas complot , mais une idéologie qui convient circonstantiellement à plusieurs groupes aux intérêts apparemment divergents…on note que cette divergence contient la cause du futur échec de l’application de cette idéologie, catastrophe climatique ou pas d’ailleurs.

  23. Marot (#68),

    là dessus un remarquable travail du luxembourgeois Francis Massen a été passé sous silence Il a montré que si les mesures au sol était erratiques en raison des conditions météo on pouvait quand on disposait de longues séries de mesures déterminer statistiquement une teneur de fond (background) qui donne sur 3 sites des mesures plutôt en faveur de Beck que de Callendar ..il trouve ainsi une concentration de 398 ppm à Giessen en Allemgane en … 1930/1940 (très au dessus de la courbe de Keeling / Callendar qui revendique 300 ppm …)…

    ce travail a été justement récompensé à Klima 2009

    http://pielkeclimatesci.wordpr…..is-massen/

    mais superbement ignoré par la science officielle aux ordres des politiques lire ce papier au vitriol

    http://www.dailymail.co.uk/sci…..nsors.html

  24. jean l (#72),

    Sauf que les objectifs ne sont pas secrets : au mieux certaines actions ont intérêt a rester discrètes …. (lobbying).
    Juste une remarque : les industries ne recherchent pas tant des subventions, que des avantages sur les marchés, où elles ont intérêt à voir leurs parts être stabilisées et sécurisées. D’où leur recherche du monopole ou de l’oligopole … ce qui permet la maîtrise des prix et donc une certaine forme de rente au détriment du consommateur et de l’innovation, qui elle se nourrit de la concurrence, les autres facteurs étant égaux par ailleurs.

  25. lemiere jacques (#74), c’est plutôt mon point de vue.

    Je suis pour l’électricité nucléaire en france, mais ce n’est pas mon « énergie préférée ».
    Je n’ai pas « d’énergie préférée », ça n’a pas de sens, et je n’ai pas d’intérêts dans l’industrie nucléaire. Et je ne suis encarté nulle part, hormis une association de spectacles artistiques…

    J’ai juste des éléments techniques- parce que c’est mon métier de scientifique – qui me permettent de juger différemment le problème que ne le fait le vulgum, sur la base des âneries proférées par les média du service public.

  26. Murps (#77),
    bien sur
    yvesdemars (#75), ..
    les carottages de glace c’est encore un proxy et ça ne mesure certainement pas un taux de CO2 instantané, ça joue évidemment un rôle de filtre pour des variations hautes fréquences du taux de CO2 ( si ce n’est pire)..le simple fait de coller deux courbes taux de CO2 mana Laua et tuyaux de co2 carotte est déjà un tour de force sinon de forceps, et, comme la courbe de Mann, montrer ça au public sans évoquer les problèmes inhérents à ce genre de collage est à la limite de la duperie.

    D’un autre coté, en ce qui concerne les valeurs historiques , je crois bien qu’en l’état comme pour les températures on ne sait pas …

  27. Murps (#77),
    j’ai coutume de dire que je ne suis pas pro nucléaire mais que je suis antiantinucleaire.

  28. Araucan (#76),

    Schumpeter est loin de penser cela du monopole et de l’oligopole. Il montre comment ceux-ci sont à long terme favorables à l’innovation et aux consommateurs, en contradiction avec l’économie politique vulgaire.

  29. Tout ceci, c’est-à-dire ce post autour des mails du climategate me posent quelques questions, car il s’agit là de mails échangés sous sceau privé. Les sortir de ce contexte n’est pas si simple. J’ai fait partie (je fais encore partie) de laboratoires du CNRS et je pense que, si on publiait les échanges internes qui y ont lieu (et qui n’avaient pas forcément lieu par mail), on serait pareillement horrifié.
    Nous pouvons tous vouloir que tous les hommes de science soient uniquement guidés par la voix de la sagesse et l’envie impérieuse de délivrer un message sincère, basé sur des résultats scientifiquement imparables, il n’en est rien, car les sociétés scientifiques sont à l’image des sociétés humaines, imparfaites.
    Il y a des pressions propre au système :
    – le fait de devoir publier, et que cette publication vous ouvre les portes de l’Université, s’inscrit dans un parcours où aller contre les idées les plus répandues, même si, dans le cas du RCA, il y a longtemps qu’il est fortement mis en doute, n’est pas facile. Il faut être très fort pour remettre en doute l’orthodoxie, et les directeurs de thèse conseilleront la prudence à tout thésard, ce qui fait que chaque thèse en rajoutera une couche au consensus,
    – vous avez la pression des chers collègues, qui voient en vous un concurrent pour des postes toujours trop rares, et là aussi, difficile de trop se montrer,
    – on croit que, puisque des chercheurs ne sont pas des hommes d’argent, que celui-ci n’entre pas en ligne de compte. Il n’en est évidemment rien, et les chercheurs sont à l’affut de toutes les occasions pour grappiller quelques sous, et là aussi il faut à la fois se mettre en concurrence avec les autres chercheurs et passer sous les fourches caudines de commissions de spécialistes qui sont généralement conservatrices,
    – une fois une théorie admise dans une équipe scientifique, le but de celle-ci est de la tenir jusqu’au bout, elle a touché des subventions pour la défendre et l’essentiel des efforts de ses membres est de défendre cette théorie, que ce soit par une démarche somme toute recommandable, on ne change pas de théorie comme de chemise, que par une auto suggestion liée à la fréquentation quotidienne des autres chercheurs,
    – tout ceci impose une schizophrénie qui peut se défouler dans des échanges peu amènes entre chercheurs (il était un temps où cela allait jusqu’à la violence physique) ou avec des chercheurs d’autres institutions
    – enfin, il ne faut pas oublier les histoires de c…, si vous saviez comme cela imprègne les milieux scientifiques comme toute société humaine, des chercheurs qui font les coqs devant leurs jeunes étudiantes aux aventures entre chercheurs et chercheuses.
    Il y a des pressions extérieures :
    – la première est politique, les programmes de recherche sont financés par des collectivités, l’état, la région, qui sont au service d’une politique qui est actuellement très écologique. Essayez de proposer à l’Agence Nationale de la Recherche, à un quelconque conseil régional, un programme sur la non fiabilité des mesures météorologiques dans le temps!
    – les commissions de sélection des projets ne veulent de toute manière pas se compliquer la vie et s’intéressent plus souvent au montage financier et à la solidité des membres qu’à l’intérêt purement scientifique du programme, et, là aussi, comme tout le monde se connaît, il y a de nombreux petits jeux pour soutenir un tel en échange d’un retour sur un autre programme, même si de nombreux garde-fous ont été mis en place depuis des années.

    C’est donc au politique de trancher, il l’a fait en matière de RCA, ce fut Copenhague, où les grands de ce monde se sont rendus compte qu’ils allaient se faire entraîner dans des mécanismes aux conséquences imprévisibles et que toute cette histoire ne reposait que sur des hypothèse incertaines, tous ces gouvernants ont leurs propres conseillers qui ont du leur souffler à l’oreille que le monde n’était pas menacé à ce point là par le CO2.
    Reste qu’au niveau plus local, voire national, le poids des écologistes est encore considérable, il n’y a qu’à voir les démélés actuels de ce pauvre Hollande, qui ne joue d’ailleurs pas si mal. Ayant en un temps plus romantique lu avec révérence Carolyn Carson et Jean Dorst, je peux comprendre qu’il y ait d’autres romantiques, mais la difficulté qu’ont les écologistes à se mettre d’accord montre bien que c’est un mouvement qui sera toujours périphérique aux débats nationaux.

    Patience! Une théorie scientifique dure une trentaine d’années, celle-ci n’en a plus pour longtemps.
    Et, malgré tout cela, la recherche scientifique avance, je suis fier d’avoir fait partie d’une équipe qui a remis à sa place le thème du dépérissement de la forêt consécutive aux pluies acides, et de faire partie aujourd’hui d’une équipe où les sceptiques sont assez bien représentés. Je peux moi-même m’exprimer facilement, mais je ne suis pas loin de la retraite!

    Reste que cette divulgation de mails privés me met un peu mal à l’aise, je suis partagé entre une certaine jouissance de voir exposé les « trucs », la cuisine interne peu reluisante de ces gens, et l’impression que c’est livrer au public une partie de l’activité scientifique, pas toujours reluisante elle aussi, mais qui permet aux conflits humains de s’exprimer.

  30. @AntonioSan (#67)
    Legras est d’autant plus pervers quil sait parfaitement que la campagne de mesures Fastex de Météo France (assisté par plusieurs pays) a validé le rôle des AMPs pour la formation des perturbations dans l’Atlantique Nord (en fait, l’objet de cette campagne était de vérifier le rôle clé des jet-streams dans la formation de ces perturbations). Mais, comme le modèle AMP est l’un des pires cauchemars du GIEC, il n’ pas été cité en tant que tel dans le rapport final.
    Dogme, quand tu nous tiens….

  31. Fabge02 (#81),

    Tout ceci, c’est-à-dire ce post autour des mails du climategate me posent quelques questions, car il s’agit là de mails échangés sous sceau privé. Les sortir de ce contexte n’est pas si simple.

    Détrompez-vous! Personne n’est dupe et les luttes intestines existent partout mais pour ceux qui ont fait les frais des combines exposées, le contexte demeure parfaitement clair. Et ces courriels sont d’ordinaires échanges professionnels, entre des gens rémunérés par les contribuables français et britanniques. Rien de privé ici.

  32. Fabge02 (#81),
    Je serais d’accord avec vos remarques concernant l’aspect conflictuel et compétitif à outrance des relations qui règnent dans le milieu de la recherche et que le public ignore le plus souvent.
    Et cela est évidemment perceptible dans les courriels des climategate 1. et 2.0.

    Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
    Ce dont il s’agit et qui fait dresser les cheveux sur la tête de nombre de scientifiques, c’est justement le fait que ces conflits, ces débats d’idée parfois violents, ces « arrangements » avec les faits, ces astuces de présentation etc.. ne sont pas exposés comme tels au public et aux politiques.

    En réalité, les scientifiques proches du GIEC ne sont pas d’accord entre eux et la « science » climatique est très loin d’être comprise.

    De graves incertitudes y sont présentes et connues des scientifiques et il est heureux que quelques uns des auteurs des emails s’inquiètent de la présentation très politisée et souvent erronée ou au mieux exagérée, qui en est faite au grand public et aux décideurs (Thorne et al).
    Notamment par le GIEC.
    Avec des conséquences énormes au plan mondial.

    Pour être franc, je n’aimerais pas être à leur place.
    J’aurais vraiment du mal à dormir, la nuit.
    A part les chercheurs lambdas, il y en a quand même quelques uns qui ont largement dépassé les bornes de l’honnêteté, à commencer par celui qui travaille pour « la cause ».

    Aviez-vous, auparavant, jamais entendu un chercheur affirmer que telle ou telle information ou publication était mauvaise « pour la cause ».
    Pas moi.
    Jamais.

    Le public et les politiques faisaient confiance aux chercheurs.
    C’est aussi ça qui est en jeu, entre autres.

  33. Fabge02 (#81),

    « Reste que cette divulgation de mails privés me met un peu mal à l’aise »

    C’est pas vraiment privé…
    Je concède que dans une entreprise, on ne peut pas tout régler en public, que ce soit les conflits et/ou les compromis nécessaires.
    Il y a un coût et des bénéfices à la révélation de ces emails. Pour le climategate 1, le solde est positif pour moi. Pour le 2, je suis pas convaincu.

    Espérons que notre « gorge profond »e fasse vraiment le tri et ne publie que l’absolu nécessaire.

  34. Fabge02 (#81)
    Merci pour cette belle et bonne analyse du dessous des cartes.

    J’adhère totalement à ce que vous écrivez dans votre dernier alinéa pour presque tous les domaines scientifiques, de la paléontologie à la physique quantique, de la biologie des cervidés à l’astrophysique, de la cristallographie à l’acoustique
    SAUF
    pour un seul, celui dont nous traitons ici à longueurs de colonnes.

    Pourquoi ?

    Parce qu’il est la cause directe de grandes calamités :
    famines dues à la hausse des prix des matières premières alimentaires;
    misère augmentée par les hausses de tarifs électriques;
    destruction de l’industrie occidentale et des emplois;
    blocage du développement énergétique des pays pauvres;
    gaspillage en europe de quasiment 300 milliards d’euros pour rien sauf à engraisser des mafias;
    etc.

    Et tout cela pour 0,7° C en 150 ans ? pour plus de CO2 qui nourrit animaux et hommes ?

    Dans cette situation, je dis, basta cosi les histoires de courriels privés, au diable les bouches en cul de poule sur le « contexte » à prendre en compte, au trou les éthichiens à la petite semaine.

    Je veux remonter à la source de ces « man-made » calamités.
    Je veux savoir pourquoi elles sont imposées aux populations. Peu importe le moyen ou peu s’en faut.
    je veux savoir quel est ce mal qui justifie ces remèdes effroyables.

    Si ce mal n’est pas établi alors oui, d’accord avec Hansen sur le crime contre l’humanité. Il sera dans la première charrette.

  35. c’est vraiment l’asile, ici… en même temps c’est assez drôle de lire toutes ces conneries.

  36. En gros vous trouvez tout à fait normal de dégueuler publiquement sur le travail de quelques milliers de climatos, mais vous trouvez scandaleux que, dans des emails privés, quelques uns de ces mêmes climatos dégueulent sur le travail de deux ou trois illuminés… c’est pathétique. S’il vous plaît continuez c’est vraiment trop drôle…. bises à tous.

  37. Vous êtes combien de tarés à tourner en rond dans cet hopital de jour ? Une vingtaine ? Vous vous êtes déjà rencontrés ? Ca doit être trop drôle de vous voir tous ensemble dans la vraie vie… une sorte de club de croûlants retraités énervés par cet enfoiré de CO2 ? je me marre… le seul truc qui m’emmerde c’est que je fais partie des cons qui paient votre retraite… mais bon, au moins vous êtes marrants.

  38. Araucan (#89),

    Si vous le lisez dans le texte vous le trouverez encore plus subtil, mais enfin, en gros, il démonte quand même le simplisme des théories qui prétendent que la concurrence parfaite est la situation qui maximise la production. Il montre de façon convaincante que la « grande entreprise » et ce qui va avec, oligopole et monopole, qui donnent aux prévisions des managers un horizon à plus long terme, permettent de réaliser des investissements en équipement ou en R&D auxquels la concurrence parfaite n’aurait pu conduire (Le capitalisme peut-il survivre ?, Joseph Schumpeter, Ed Payot)

  39. ipanema (#92),

    Vous savez, un jeune con, à force de s’être fait roulé dans la farine, s’il n’est pas trop con, finit un jour par devenir un vieux sage. Je me demande si ce sera votre cas.

  40. Laurent Berthod (#94) Oui oui, bien sûr ! je regardais justement
    http://www.terraeco.net/Herve-…..,9433.html
    et je n’arrivais plus à m’arrêter de rire devant la déculottée de votre héros face à un vrai scientifique… et vous, à force d’avoir été roulés dans la farine, vous allez finir par vous réveiller ? ou vous allez continuer à tourner en rond dans l’hopital de jour ? allez, bises quand même, hein !

  41. oui, surtout, écouter la vidéo (http://www.terraeco.net/Herve-…..,9433.html) à partir de 1h05, le long monologue foireux de votre héros. J’en ai encore les larmes aux yeux de rire… c’est tellement ridicule que je ne sais pas comment on peut se relever d’une catastrophe pareille…

  42. je ne m’en lasse pas. c’est tellement grotesque que je n’arrive pas à comprendre par quel miracle vous êtes encore une vingtaine à tourner en rond ici…

  43. ipanema (#98),

    Bon, c’était bien ce dont je me doutais dès le début, ce ne sera pas votre cas et vous terminerez « vieux con ». Notez bien que je m’en fous complètement, à dire vrai, je m’en contrefous éperdument. C’est juste vous : vous ne saurez jamais ce que vous aurez perdu.