Voici le fameux texte de Durban en français, sur la suite du protocole de Kyoto et surtout sur les engagements des uns et des autres … En gros, on clôt un groupe de travail (celui sur la coopération à long terme issu de Bali) et l'on en crée un autre … La pression va monter d'ici 2015 … . L'UE a réussi à sauver le processus, les résultats espérés resteront difficiles à atteindre. . Le protocole de Kyoto survit jusqu'en 2017 ou 2020 … et l'UE s'engage seule, comme d'habitude : les 30 % de réduction en 2020 sont de retour, et sans engagements similaires des autres pays fortement émetteurs … malgré les promesses du Conseil. Araucan.
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Pour ceux qui aiment ce genre de littérature voici tous les textes adoptés à Durban (anglais seulement).
Projet de décision -/CP17
Mise en place d'un groupe de travail ad hoc sur la plateforme de Durban pour une action accrue.
Proposition du Président.
Reconnaissant que le changement climatique représente une menace urgente et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la planète; qu'en conséquence, cela requiert de s'en occuper sans délais par toutes les parties, et reconnaissant que sa nature globale nécessite la plus large coopération possible de tous les pays et leur participation à une réponse internationale efficace et appropriée, ayant en vue d'accélérer la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre,
Notant avec une sérieuse inquiétude le fossé significatif entre l'effet total des promesses d'atténuation des parties en terme d'émissions mondiales de gaz à effet de serre pour 2020 et les scenrii d'émissions totalisées cohérentes avec une probabilité de réussir à contenir l'augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 1,5 ou 2°C au-dessus du niveau pré-industriel,
Reconnaissant qu'aboutir à l'objectif ultime de la Convention requèrera de renforcer le règime multilatéral basé sur des règles dans le cadre de la Convention,
Notant la décision X/CMP.7 (titre),
Notant la décision X/CP 17 (titre),
1. Décide de prolonger d'un an les travaux du Groupe de travail ad hoc sur la coopération à long-terme dans le cadre de la Convention afin qu'il atteigne les objectifs acceptés conformément à la décision 1/CP 13 (Plan d'action de Bali) en lien avec les décisions adoptées par les seizième, dix-septième et dix-huitième sessions de la Conférence des parties. Son travail devra alors être terminé.
2. Décide également de lancer un processus pour développper un protocole, un autre instrument légal ou un accord ayant force légale dans le cadre de la Convention et applicable à toutes les parties, en créant par la présente décision un organe subsidiaire de la présente de Convention, appelé le Groupe de travail ad hoc sur la plateforme de Durban pour une action accrue,
3. Décide de plus que ce groupe de travail démarrera ses travaux en urgence dès le premier semestre 2012 et fera rapport aux sessions futures de la Conférence des parties sur leur avancement,
4. Décide que ce groupe de travail devra finir ses travaux aussi vite que possible mais pas plus tard qu'en 2015 afin d'adopter le protocole, l'instrument légal ou l'accord ayant force légale à la vingt-et-unième session de la Conférence des parties et pour qu'il prenne effet et soit mis en oeuvre à partir de 2020,
5. Décide également que ce groupe doit planifier son travail dès la première moitié de 2012, en y incluant entre autres, l'atténuation, l'adaptation, la finance, le transfert et le développement de technologies, la transparence des actions menées et le renforcement des capacités et du soutien, en se basant sur les soumissions des parties ainsi que sur de l'information et de l'expertise pertinentes en matière technique, sociale et économique,
6. Décide ensuite que ce processus doit élever le niveau d'ambition et doit être basé, entre autres, sur le cinquième rapport d'évaluation du GIEC, les résultats de la révision 2013-2015 et le travail des organes subsidiaires,
7. Décide de mettre en place un programme de travail sur une ambition accrue en matière d'atténuation pour identifier et explorer les options d'une gamme d'actions qui pourraient combler les manques d'ambition afin de s'assurer les efforts les élevés possibles par toutes les parties,
8. Demande aux parties et aux observateurs de soumettre pour le 28 février 2012 leurs vues sur les options et chemins à suivre pour augmenter plus encore le niveau d'ambition et décide de tenir un atelier dédié lors de la premier session de négociation en 2012 pour examiner ces options et chemins visant à une ambiation accrue et à de possibles actions futures.
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négociations ont débouché avec trente-six heures de retard sur ce que les diplomates appellent une « feuille de route ». Les gouvernements ont dit leur volonté de trouver un accord en 2015 qui, pour la première fois, engagerait formellement les pays occidentaux, émetteurs historiques de gaz à effet de serre, mais aussi les pays en développement comme la Chine l'Inde et le Brésil. Le texte signé hier précise qu'il s'agira d'un « protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale » et qu'il devra entrer en vigueur à partir de 2020.Le mécanisme de fonctionnement du Fonds vert, destiné à aider financièrement les pays en développement à faire face au changement climatique, a également été adoptée. Mais personne ne sait comment trouver les 100 milliards de dollars par an à compter de 2020.
@@@@@@
120 réponses à “Durban”
Tout d’abord bravo pour votre site.
Un contrefeu, hélas encore trop rare, aux inepties débitées à longueur d’année sur le sujet.
Le fait que le fameux réchauffement produise essentiellement…. des conférences ou personne n’est d’accord, est à mon sens une preuve de plus de sa nature non-scientifique. Existe-il un cycle de conférences pour débattre de la force de gravitation ? non bien sûr ! car la réalité de la force de gravitation ne fait aucun doute, et il ne viendrait à personne l’idée de la nier !
Le bon sens c’est de dire que si justement ces conférences ne débouchent sur rien, c’est parce que les fameuses preuves « irréfutables » ne sont pas irréfutables du tout !! Car, si nous allions effectivement à la catastrophe preuves à l’appui, je ne crois pas les chefs d’états assez obtus pour ne rien faire…
« …démarrera ses travaux en urgence. » Ah là là, ils n’ont que ça en bouche, ces gars-là! L’urgence, l’alarmisme, la fin du monde… A quand une écologie basée sur la science et non plus sur les agendas politiques et financiers des uns et des autres? Je commence à en avoir ras-le-bol (et je suis polie) qu’on donne la parole à des politiciens qui ne cherchent qu’à renflouer les caisses et à des crétins d’activistes prisonniers de leurs idéologies.
Et je ne vois pas en quoi la création d’un « fond vert » pour le Tiers-Monde va aider ces pays à s’en sortir. Les aides financières n’ont jamais aidé aucun pays à s’en sortir (la preuve en direct avec la Grèce). C’est de l’assistanat et, du coup, une excellente manière de les garder dans la dépendance vis-à-vis de l’Occident afin de leur imposer notre façon de vivre, de penser, de décroître, pardon, de consommer.
Au fait, le Canada vient d’envoyer paître l’UE au sujet de Kyoto et consorts. Quand j’écrivais que c’était un pays où il fait bon vivre… On devrait se cotiser pour envoyer un bouquet de fleurs au gouvernement. Par avion, bien sûr, et sans compensation carbone. Les paysans africains qui sont éjectés de leurs terres pour que certaines ONG puissent y planter des arbres nous remercieraient.
Encore une chose: pour un phénomène si urgentquinepeutpasattendreparcequelafindumondeestprocheetcelledel’humanitéaussi, le protocole entrera en vigueur en 2020…?!? Hahaha, c’est vraiment terriblement urgent…!
Laurent de Angelis (#1),
Si les conférences n’avancent pas, ce n’est pas pour une question de croyance ou non au RCA et surtout à ses conséquences catastrophiques. Ce sont pour de bonnes vieilles raisons (opposition Nord-Sud, qui veut faire faire quoi au reste du monde et qui a autre chose en tête, qui paye quoi et à qui) et de nouvelles raisons (pays émergents, qui doit payer -ce n’est plus aussi clair désormais-).
Autre aspect : on ne tue pas une convention onusienne, ni les autres (cf L’OMC où les discussions n’avancent pas depuis 10 ans).
Et si Durban n’a pas de résultat à la hauteur des espérances de certains, on ne va pas s’en plaindre.
Là où on peut s’en plaindre, c’est la prolongation de Kyoto. D’ici 2015, il va passer de l’eau sous les ponts : l’après 2020 n’est pas encore écrit. Car le nouveau groupe décidé à Durban ne sera que la prolongation de celui qui y est supprimé, lequel a produit un document délirant : tout ou quasiment va repartir à zéro.
A suivre…
Sandra (#2),
Le fonds vert, cela sert à financer et à subventionner des pays qui s’en moquent a priori parce qu’ils ont autre chose à faire de plus urgent … C’est une sucette qui les fait pencher du coté de ceux qui sont sensés payer …
Sinon OK…
Sandra (#3),
L’urgence, c’est pour ne pas perdre de temps à négocier : tant que le fer est chaud, on maintient l’attention des politiques et des médias … en théorie … 2020 c’est le mnimum minimorum dans les conditions actuelles …
On a réussi a obtenir l’autorisation du monde pour continuer seuls a couler notre économie en échange de rien.
Avec un tel signal, si les autres pays sont pas cons, c’est pas 30% de baisse qu’ils vont réclamer la prochaine fois. C’est 50% et 5000 milliards d’€ pour le fond vert en échange de leur … signature.
et surtout les dirigeants corrompus dans certains pays …
Laurent de Angelis (#1),
D’accord avec le reste mais là vous êtes, AMHA, un peu trop optimiste.
En matière d’affaires relevant de la science, l’ignorance congénitale de nos décideurs est absolument démontrée (Voir les discours hilarants de Nico et de l’ambassadeur des pôles sur le CO2 qui troue la couche d’ozone).
Ces gens-là ne fonctionnent qu’avec des conseillers et des « experts ». Il suffit qu’ils soient pris en main par quelque lobby pseudoscientifique ou de médiocre qualité et … roule le manège.
Souvenez vous, par exemple que Chirac avait répété en public la fameuse phrase que lui avait soufflée Nicolas Hulot : » Il nous faudrait 5 planètes »…
Hélas ! C’est comme ça que ça marche (mal).
Araucan (#4),
Les sceptiques n’y sont pour rien, alors ?
Ah !… Quel soulagement pour nous autres de ne plus être, désormais, soumis à la culpabilité éternelle ! 😈
JG2433 (#8),
Absolument pour rien !
Ceux qui participent à ces conférences sont tous des convaincus : cela se réchauffe et cela va se réchauffer.
C'est sur ce qu'il faut faire que les choses n'avancent pas …
Laurent de Angelis (#1), Sandra (#2),
Voilà deux nouvelles têtes, deux nouvelles « plumes » en tout cas pour moi! Bienvenu dans le carré du « scepticisme ouvert », sinon on pourrait croire qu’il s’agit de s’opposer uniquement pour exister.
Attention! Laurent, Sandra les couverures ça gratte…Ouaf! Ouaf !
Trèfle de plaisanterie, si ce blog n’existait pas je serais dépité et contraint de ronger mon frein en attendant la fin du monde promise!
Comme bizutage, Laurent et Sandra, allez prendre vos palmes, vos masques et vos tubas, il faut aller faire un passage dans la glace pour sauver la centaine de béluga qui sont menacés de mourir de faim… Avec toute l’eau libre qui circule autour du petit glaçon qui reste, ça doit pas être trop compliqué…Une bonne combinaison étanche et le tour est joué. Si vous avez quelques problèmes, y a un capitaine de pédalo dans le secteur…Cela me rappelle ce gars qui a voulu traverser en kayak droit sur le pôle nord pour démontrer que la banquise n’était qu’un souvenir ancien…Le pauvre…
Bonne installation
Duramen
Bob (#7),
Oui, il s’agissait d’une étude scientifique du WWF.
Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dis de drôle ??
Araucan (#4),
Hum ! Pour ma part, je crois que c’est un peu plus compliqué.
Les chinois, cad leur académie des sciences, publient des articles qui ne sont pas différents de ceux de leurs collègues climato-réalistes de l’Ouest. Ils ont des données historiques très bien documentées sur les variations climatiques du passé lointain (déjà au temps de la lourde administration de l’empereur Qing ~-200 AD). Leur vision du climat du passé n’a rien à voir avec la crosse de hockey de Mann. C’est un point essentiel.
Les Indiens ont brutalement réagi lors des âneries proférées par Pachauri (Vaudooooo science) sur l’Himalaya. Leur confiance dans le GIEC a toujours été très mesurée. J’ajoute que les Indiens ont un potentiel en recherche peu doté mais de grande qualité dont ils sont très fiers (d’où une grande méfiance vis à vis du GIEC), et qui est largement ignorée à l’Ouest.
L’école Russe fourmille de sceptiques qui publient dans ce sens, en russe et dans leurs propres publications (une habitude contractée au temps de l’URSS); passées sous silence, à l’ouest.
Aux USA, c’est plutôt l’opinion publique qui a basculé en faveur des sceptiques (peut-être, en partie, à cause du Climategate 1.0, très popularisé aux USA), d’où le revirement vers le scepticisme de tous les candidats GOP à la présidence.
Aux USA, le PR, c’est essentiel.
Reste l’Europe. Désormais pratiquement isolée.
On pourrait se demander pourquoi.
Je pense que les apparences vous donnent raison. La politique est au premier plan mais je reste persuadé que la croyance ou non dans le RCA joue un rôle décisif, en arrière plan.
Je pense aussi que le renvoi à une date ultérieure de la prise des décisions douloureuses résulte d’un calcul assez simple de la part de beaucoup de décideurs :
En gros, les températures et d’autres indicateurs n’ont plus l’air de monter depuis des années et des scientifiques sérieux et renommés expriment leurs doutes quant aux affirmations du GIEC.
Alors,
« Attendons plutôt quelques années pour voir comment ça évolue. »
Ce qui, à leur niveau, peut sembler être une sage décision même si ça fait hurler les écolos qui veulent de l’urgence et qui ont peur de voir des décennies d’efforts partir en fumée.
C’est donc, AMHA, la Nature qui décidera. Mais, oui, les sceptiques ont instillé le doute (quoiqu’assez peu en Europe continentale : Sans doute la méconnaissance de l’anglais…), ce qui est amplement suffisant, vu l’énorme prix à payer.
un temps familier des conférences internationales, bien que sur un autre sujet et intra Europe seulement, je me retrouve pleinement dans le « projet de décision » (lol) et à la « feuille de route » (re lol).
En gros un sous comité verra si il est urgent de dégager un agenda pour étudier la question que personne ne se pose mais on sait jamais, et établir un protocole pour la formation d’un groupe de travail, avec des objectifs définis réalistes quoique lointains dans une procédure bien établie et transparente pour les experts payés par des gouvernements soumis à des échéances électorales inéluctables.
(L’ai-je bien résumé ?)
Tout ça n’est pas joly Joly
(désolé !)
pastilleverte (#13),
Oui. C’est tout à fait ça !
Bob (#12),
« Je pense que les apparences vous donnent raison. La politique est au premier plan mais je reste persuadé que la croyance ou non dans le RCA joue un rôle décisif, en arrière plan. »
Oui, la politique est au premier plan parce qu’actuellement, si un pays arrive dans une session de la CCUNCC en disant que les prédictions du GIEC ne tiennent pas, il sera isolé et de fait les décisions se prendront sans lui.
Maintenant que certains pays considèrent au fond d’eux même qu’il s’agit là d’agitation de pays développés qui freinent leur développement plus qu’autre chose, certainement, et ils le disent à manière diplomatique : ok sur vos grands principes mais il nous faut de l’argent parce que nous on n’est responsable de pas grand chose par rapport à vous » i.d responsabilité partagée mais différentiée.
Si ces pays ont véritablement des sceptiques ou des scientifiques prudents et mesurés, on le verra dans le prochain rapport du GIEC car si Chinois+indiens+russes décident de s’amuser cela devrait se voir … Sinon, ils laissent filer (sur ordre ou non).
pastilleverte (#13),
Pas tout à fait, en gros un groupe de travail dégagera un agenda et un programme de travail en espérant qu’il sera adopté et produira des documents de plus en plus gros et illisibles justifiant plus de réunions financées par des pays de l’UE, en espérant que le gros document finira par maigrir à la fin (cf. les travaux produits par le groupe AWG-LCA, 138 pages …).
Un groupe de travail réunit des représentants des parties (non des experts) mais cela n’exclut des groupes d’experts complémentaires (normalement réunions en plus petit comité, n’engageant pas théoriquement les états parties).
@ Arauacan
Ben zut alors, moi qui croyais avoir compris !!!
Araucan (#15),
Bien sûr. Mais ces délégués reçoivent des instructions avant de partir négocier et il est évident que des limites leur sont fixées par les gouvernements, en petit comité. C’est là que les politiques se déterminent en fonction de multiples impératifs (dont la croyance dans le RCA) et non pas (du moins je l’espère) lors des BBQ partys comme Durban. En principe, ces gens-là sont des diplomates, pas des décideurs.
On a très bien vu les limites de l’envoyé US. il les a exprimé clairement.
pastilleverte (#16),
C'est une possibilité qui n'est toutefois pas à exclure, si beaucoup de pays se mettent à regimber mais pour le moment …
Bob (#17),
Les politiques (sauf exception) ne se déterminent pas en fonction d'une croyance mais dans le bénéfice politique à attendre …
Effectivement, sauf les ministres, à Durban, il y a principalement des diplomates ou des fonctionnaires de ministères chargés de l'environnement …
De toute façon, l'envoyé US est toujours bordé.
Mais que pensez-vous de l'UE qui a lâché ses trente % en 2020 sans en avoir la consigne (puisqu'il faut des concessions des autres pays et qu'il n'y en a aucune à ce jour cf. décision du Conseil UE ) ?
Bob (#12),
il me semble qu’ils ont décidé de ne faire confiance que leur propre recherche climatique (et de ne plus financer le GIEC ???)
pire que des sceptiques ces sont des renégats. Après tout les sceptiques nolens volens (plutôt nolens …)financent le GIEC via leurs impôts …
yvesdemars (#19),
Oui. Cela ne m’étonnerait pas.
J’ai eu le plaisir de fréquenter quelques indiens (scientifiques) il n’y a pas si longtemps.
Il faut savoir qu’ils éprouvent une certaine fierté relative à leur culture très ancienne. Une de leurs blagues préférées qui (chez eux) les faisaient beaucoup rire est celle-ci :
Lors de son voyage en bateau vers l’angleterre, Ghandi fut interrogé par une foule de reporters (déjà !).
L’un d’eux, sans doute américain, lui posa la question :
« What do you think about American Culture ? »
(Que pensez vous de la culture américaine ?)
Ghandi répondit :
« American Culture ? Yes. It would be a good idea. »
(La culture américaine ? Oui. Ce serait une bonne idée.)
En d’autres termes, les intellos indiens en question prenaient un peu les américains pour des cow-boys incultes.
Ceci explique probablement une certaine méfiance vis à vis de la « science du GIEC », très pilotée par les USA, comme l’on sait.
Bob (#20),
A propos de la citation de Ghandi, selon internet, la question des journalistes aurait porté sur la « Western Civilization » et pas sur « Americain Culture », mais c’est ainsi que me l’ont raconté mes amis Indiens, pour en rire.
Avez vous entendu la déclaration de notre ministre de l’écologie (NKM) sur France Désinfo juste après la clôture de Durban? Elle a quand même réussi à placer dans la même phrase: » On n’a pas sauvé la planète… » et « … mais on a préservé l’essentiel ». Remarquable, non?
Serait-ce un lapsus significatif de ces gens pour qui le dogme est plus important que « la planète »?
François (#22),
L’essentiel étant d’être réélu et de continuer à se ballader ; d’où botter en touche jusqu’en 2015 est vraiment le résultat principal de ce nième sommet
François (#22),
ça vous étonne ? c’est une langue de bois très courante chez les politiques*. Dire tout et son contraire dans la même phrase. Dans ma jeunesse on appelait ça : « Pure rhétorique ! »
* Et chez les avocats qui passent au JT. A la barre je ne sais pas, je n’ai jamais assisté à un procès et j’ose espérer qu’ils ne prennent pas les jurés pour des crétins, craignant que cela ne se retourne contre eux.
Durban (comme Copenhague d’ailleurs) : on pourrait résumer par « Wait and see ».
Le choix de nos dirigeants et décideurs se trouve être relativement simple. Il s’agit de choisir en deux risques :
– L’un complètement hypothétique qui est celui du RCA et son cortège de catastrophes météo supposées.
– L’autre, complétement avéré et immédiat puisque économique avec un « dérèglement » des échanges commerciaux internationaux qu’engendrerait des politiques contraignantes liées aux émissions de CO2 par exemple.
Il semble évident que les problèmes économiques actuels qui sont eux bien réels et à priori durables (augmentation durable du coût des matières premières par exemple) passe aux yeux des politiques bien largement avant un problème hypothétique de réchauffement de la planète.
Araucan (#15),
Il vaut mieux pour eux de ne pas faire de remous, ce serais utiliser son intelligence à ses dépens. L’Europe s’auto flagelle et visiblement c’est la seule partie du monde prête à bousiller son économie au bord de la faillite au nom d’une croyance à la con. Mettez-vous à leur place, pourquoi iraient-ils contrarier des décisions débiles qui font le jeu de leur économie.
Si votre ennemi se tire une balle dans la tête, vous n’allez pas quand même lui faire remarquer qu’il fait une erreur, faudrait être con.
N’oubliez jamais, les russes sont d’excellents joueurs aux échecs.
Ces pays vont laisser faire et tirer les marrons du feu, ce que je ferais si j’étais à leur place.
François (#22),
L’essentiel c’est :
– on ne revient pas au niveau UE sur la politique climatique (ETS, etc…) et donc sur le poids croissant des ministères environnement dans l’économie (nœud de pouvoirs) : le PK est reconduit …
– on continue à discuter au niveau international (donc la CCNUCC n’est pas en état semi comateux).
jojobargeot (#26),
Cette composante diplomatique des pays émergents est indéniablement une réalité : laisser les pays européens en particulier s’empêtrer dans leur logique et dans certains principes érigés à RIO. ne pas oublier non plus que ces pays ont été les grands bénéficiaires des MDP et autres MOP (y ajouter les pays ex-soviétiques qui ont plein de crédits carbone à revendre et autant de bénéf à faire. En langage climat, cela s’appelle de l’air chaud et c’est avec cela que la Russie a été « achetée pour participer au PK …).
Et effectivement ne jamais sous-estimer les Russes …
jojobargeot (#26),
le brésil aussi a su tire partie du délire biocarburant, et des aides anto-déforestation.
l’analyse me semble juste.
la feuille de route de Durban semble aller dans ce sens, notamment l’immunité des pays du tiers monde sur la justice climatique.
Rien que la présentation de ce texte, sans plus d’explication qu’une invitation à le lire, suffit à montrer la mascarade monumentale que peut être les COP. C’est consternant.
Comment un représentant de n’importe quel gouvernement présent là-bas peut oser se montrer et prétendre agir « pour la planète » avec ce torchon de coin de table de bistrot ? Ca ne peut même pas servir leur propre intérêt politique tellement c’est vide / creux / inconsistant, sans saveur ni odeur ni couleur (comme le CO2 en fait) ?
Tout ce qu’il y a à espérer est que la position du Canada fasse boule de neige. Les organisations « écologiques » manipulatrices peuvent continuer leur gesticulation, si le sujet « sauver le monde » n’est plus la priorité des gouvernements, c’est qu’il n’est plus un sujet du tout. On a au moins la satisfaction depuis Copenhage d’une sortie, certes douce et lente, de cette tentative de manipulation politique à imposer des règles, directives, lois, etc. liberticides. Ouf.
Laurent de Angelis (#1),
Tiens, bonjour Laurent !
Bonjour,
J’aurais une question à vous poser :
Courtillot dit que le réchauffement a marqué une pause depuis 10 ans. Jouzel aurait dit que si cette pause continue pendant encore 10 ans, alors Courtillot pourrait avoir raison.
Est-ce exact ? Et est-ce que cela veut dire que le GIEC reconnaît que la température n’augmente plus, même si cette pause aurait été prévue par les modèles ? Ou est-ce encore un point de controverse, avec des gens qui se battent sur des données, etc.
Merci de m’éclairer sur ce point !
mortimer (#31),
Courtillot dit que le réchauffement a marqué une pause depuis 10 ans. Jouzel aurait dit que si cette pause continue pendant encore 10 ans, alors Courtillot pourrait avoir raison.
Est-ce exact ?
—————————————-
C’est vous qui l’affirmez; alors si vous l’avez lu, donnez les références et ne posez pas la question
the fritz (#32),
Be cool ! Mortimer pose juste une question …
mortimer (#31),
Vous souvenez vous quand Jouzel aurait dit cela ?
Quant au GIEC, on verra bien ce qu’il dira sur la pause (ou la non-augmentation) de ces dix dernières années. Mais les modèles utilisés par le GIEC ne l’ont pas prévue, sinon on en aurait entendu parler !
A ma connaissance il n’y a pas de bagarre sur les données car les satellites confirment la pause.
mortimer (#31),
raison sur quoi? sur le fait que l’activité solaire dirige le climat?
les deux ont raison mon capitaine on verra bien.
Non, je ne m’en souviens pas. Je n’ai pas pensé à le noter quand je l’ai entendu. C’est pour cela que j’ai utilisé le conditionnel.
Je vous expose la situation : prof de français, j’avais eu l’idée de faire un débat avec des élèves de BTS environnement sur le réchauffement climatique. Pour cela, j’avais rassemblé des articles et des extraits de livres de réchauffistes aussi bien que de sceptiques dans lesquels les élèves pouvaient piocher pour bâtir une argumentation. Alors évidemment, dans une classe couverte d’affiches de la fondation d’Arthus Bertrand, c’était assez iconoclaste…
Je m’étais pas mal documenté et avais dû acquérir en peu de temps des rudiments de culture « climatique ». Au cours du débat, j’ai mentionné cet argument de Courtillot sur la pause du réchauffement, mais les élèves m’ont sorti des arguments contraires qui venaient d’autres sources et voilà je pose la question, c’est tout.
Merci Araucan pour votre réponse.
mortimer (#35),
une classe couverte d’affiches de la fondation d’Arthus Bertrand,
—————————————–
Suis cool, mais continuons; qui a couvert les murs de la classe avec des affiches de YAB ?
mortimer (#35),
Pour être plus précis, je pense qu’il est aisé de retrouver ce que Courtillot a dit pour la première phrase …
http://vincentcourtillot.blogspot.com/
Pour ce que Jouzel a pu dire sur la question de la pause
voir la question de Ben ici
http://www.lemonde.fr/le-recha…..70066.html
Et au passage, un article de blog intéressant et bien fait …
http://avenirdegauche.over-blo…..82991.html
the fritz (#36),
les élèves bien sur !
Oh non, pas les élèves !
La fondation Goodplanet a un partenariat avec l’éducation nationale :
http://www.education.gouv.fr/c…..vante.html
C’est dans le cadre de « l’éducation au développement durable ». Ça fait un peu propagande, quand même…
Araucan (#37), Merci pour ces informations, c’est exactement ce que je voulais savoir (un peu plus de mal avec les courbes de températures…)
Vous croyez ?
Je viens de regarder les photos de l’expo (elles sont belles) mais pas une seule ne montre de forêt exploitée, mais Good planete oublie certainement deux des trois composantes du développement durable et dans les sites relais, ne figure même pas le ministère chargé des des forêts, c’est à dire le MAAPRAT …
http://www.education.gouv.fr/c…..iques.html
Par contre je n’ai pas trouvé les fiches pédagogiques …
Vision sélective effectivement : des rencontres avec les BTS Gestion forestière ne seraient pas inutiles …
mortimer (#40),
Pour les courbes, elles représentent les températures par satellite (il y a deux séries depuis 79).
Il y a débat (à peu près réglé en attendant les données à venir) depuis 98, en gros, en traçant une droite de régression celle ci est quasiment horizontale (droite verte), non significativement différente d’une droite de pente 0 (horizontale). En faisant la même chose, avant 1998, (droite bleue), idem c’est quasiment horizontal …
Et avec une droite de 1979 à 2011, cela monte …
Certains parlent de paliers (Courtillot l’a fait je crois) et d’autres préfèrent s’en tenir à la droite qui monte …
Ensuite il y a la question de savoir sur quelle durée apprécier une tendance climatique : en général, il est admis que 30 ans ce n’est pas mal … mais encore faut-il que la courbe soit « régulière … » : 98 peut être considéré comme une rupture entre deux paliers …
Pour les prédictions, wait&see !
Araucan (#42)
Les trente ans ont été lancés pour coller à la période 1978-1998. Elle a la même durée que la période 1910-1940.
C’est une demi période pour les nombreuses études qui concluent à une périodicité de 60 ans, celle qui colle au mieux pour ceux qui veulent voir du RCA, Klyashtorin et Lyubushin, Shlesinger et Ramankutty, Akasofu, Mazzarella et Scafetta, Glaze Wyatt, etc.
C’est pour cela que je me refuse à admettre que 30 ans c’est pas mal.
Trente ans malicieusement calés est le pire choix que l’on peut faire.
à l’origine, la période de 30 ans a été choisie (il y a longtemps) pour établir des références climatiques.
L’idée des climatologues (qui il y a 100 ans étaient des géogaphes), était que globalement le climat était stable sur une longue période, et que 30 ans était suffisement représentatif pour établir une référence absolue de description des climats régionnaux et locaux des différentes parties du monde (pour pouvoir créer une taxonomie des climats régionaux).
L’utilisation de cette période de 30 ans pour établir des « tendances », c’est juste une extrapolation abusive à peine moins simpliste (qui consiste à considérer le »climat », réduit au seul paramètre de température du sol, non pas comme un invariant, mais comme une fonction affine du premier degré, dont la pente serait « mesurable » à partir de périodes de références d’au moins 30 ans).
Nobody (#44)
Grand merci pour ces éclaircissements.
Nobody (#44),mortimer (#40), exactement et à partir partir du moment où le climat est admis comme changeant…tout perd sens…
on voit que la façon dont on pose simplement les problèmes oriente la discussion.
La discussion sur les courbes de températures globales ( j’aimerais mieux la chaleur totale contenue dans le système, seule observable qu’on peut penser liée au forçage et à l’energie entrant dans les systeme ) est un peu vide, on voit ce qu’on veut, la vraie question sera toujours la variabilité naturelle du climat.
D’ailleurs quand on en vient à rechercher des explications à ce « plateau » on remonte forcement à des grandeurs physiques vraies, et on cherche qui de la chaleur ailleurs ( océan) qui une moindre énergie entrant dans le système.
Plateau ou pas, pour les élèves il faut aussi regarder l’amplitude du réchauffement : ça ne fait pas beaucoup et si vos élèves voient le changement climatique c’est surtout dans les médias car temperaturesquement c’est imperceptible et du point de vue météorologique on ne voit rien non plus….vous remarquerez le tour de force du giec qui peut annoncer une augmentation de probabilité d’évènements extrêmes , évènements dont en raison de la rareté on ne connait pas et on ne connaîtra jamais la probabilité!
Quelle est la « probabilité » d’un blocage en urss? d’une tempête façon mamouth? on en sait rien ou plus exactement c’est connu avec une incertitude de « 300%..mais à chaque fois qu’on vous dit qu’un événement extrême est un indice du changement climatique on vous mène en bateau. Statistiquement cette analyse est peut être possible mais ce n’est pas sûr , l’analyse des ouragans en est un excellent exemple.
Cette affaire est une question de foi…il faut croire aux modèles.
Si on leur accorde peu de crédit , il n’y a rien…juste une coïncidence entre taux de CO2 et température globale plus une explication théorique; là encore si vous partez de l’idée que le climat est naturellement stable, alors la question est réglée..vous avez un couteau dans la main vous êtes seul dans la pièce, la victime a été poignardée…bon, le climat n’est pas stable, le soleil peut varier en luminosité visible, le volcanisme peut obscurcir le ciel, le giec nous dit que ce sont la des petits couteaux qui ne correspondent pas à la longueur de la lame… des courtillots font remarquer que le soleil peut varier en activité magnétique, le giec rejette cette hypothèse du fait qu’on ne connait pas la taille de la lame de ce couteau ni m^me si c’est vraiment un couteau… d’autre font remarquer que les températures ont commencé à changer avant l’augmentation du taux CO2..ennuyeux la victime était blessée avant que le coupable entre dans la pièce….alors les gens sont sceptiques , ça ne veut pas dire qu’ils ne pensent pas que le cO2 soit innocent mais…pas de preuve claire…
Pour le modèles, il faut savoir que les modèles se sont développés petit à petit , que ces modèles décrivent grossièrement le climat n’étonne personne, le problème etant que ça ne prouve en rien la validité des hypothèses utilisées pour les construire; ils sont d’ailleurs plus faits pour rejeter des hypothèses qu’en prouver, du moins à mon opinion ; mais surtout la véritable épreuve qu’on peut leur faire subir c’est la capacité prédictive. Si vous lisez l’anglais lisez cet article , il illustre très bien ce propos http://wattsupwiththat.com/201…..-forecast/
en français des gens ont construit un modèle présentant d’excellentes capacité à reproduire les données ….(.ceux du giec ne le font pas!)..mais ce beau modèle n’a montré aucune capacité prédictive….soyez juste certain d’une chose, les gens qui l’ont mis au point devaient avoir un haut degré de confiance..avant d’honnêtement se rendre compte que ça ne marche pas… Il faudrait developper une « sociologie des modelisateurs », on a beau le savoir , quand on crée un modèle on a vite tendance à « croire » en sa valeur prédictive et ce même quand il est vide de sens physique! sans doute une croyance en l’existence de lois de la nature amplifiée par la vanité de l’auteur….
mortimer (#39),
Avec ce que je peux constater dans ma propre famille, c’est dès le primaire qu’un véritable « bourrage de crâne » a-scientifique (pléonasme) qui est, en réalité, à l’œuvre.
L’écologisme (politique) s’en donne en toute impunité à cœur joie.
Fils d’un prof de maths ayant appris (et compris) ce que laïcité veut dire, d’une part, et ce qu’une approche scientifique pourrait signifier, je suis évidemment loin de me satisfaire de ce constat.
Araucan (#37),
Comme on peut voir ce Jean Jouzel commencerait a reconnaitre que depuis environ 11 ans que les températures se stabilisent alors pour dire qu’il y a toujours réchauffement il va maintenant jusqu’à dire que le faite que la première décennie du XXIe siècle, 2000-2009, sera la plus chaude qu’il y a réchauffement. Alors que c’est logique car en passant d’un réchauffement à une stabilité, cette dernière période qui est stable serra toujours plus chaude que la période du réchauffement qui la précède .
Et encore à aucun moment il parle de cette stabilité de cette dernière décennie lors des débats si on ne lui en parle pas. Tout ceci montre ce scientifique joue sur la réalité…
Avez vous une idée pourquoi les anomalies des températures de la NOAA, GISS… évoluent chaques années alors que ces années sont passées et que leur base sont toujours la même ?
Williams
williams (#48),
Ça jouerait contre « La cause » comme disent ses potes Mann, Jones et consorts.
@ williams
je ne suis pas très sûr, mais je crois avoir lu le pourquoi, ou au moins une analyse de ce fait (les corrections « a posterioir »), soit dans le site de Roy Spencer, soit dans Climate Audit (Mac Intyre), ou tout simplement ces articles ont été repris et commentées sur pensée-unique…
désolé du flou de ma réponse digne de la qualité prédictives des modèles climatiques (ce qui n’est pas peu dire…)