Rompre le tabou du réchauffement global.


Traduction de Marot.
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« Je me sens dupé sur le changement climatique »

L'activité solaire réduite va-t-elle contrecarrer le réchauffement climatique dans les décennies à venir? C'est ce que le directeur sortant d’un fournisseur allemand d'électricité, Fritz Vahrenholt affirme dans un nouveau livre. Dans une interview avec SPIEGEL, il soutient que les prévisions officielles des Nations Unies sur la gravité du changement climatique sont exagérées et portées par une science fragile.

Le directeur de société paraissait plutôt nerveux en début de conversation. Il cherche ses mots, pas un phénomène courant pour un provocateur patenté. Après tout, Fritz Vahrenholt, 62 ans, titulaire d'un doctorat en chimie, a été un rebelle tout au long de sa vie. « Peut-être que ce n'est qu’un fait de génération » dit-il.
C’est typiquement quelqu'un qui a atteint sa majorité pendant le mouvement de protestation des étudiants des années 1960 et qui s’est battu contre les usines toxiques de l'industrie chimique dans les années 1970. Son parti, le parti social-démocrate (SPD) de centre-gauche l’a choisi comme sénateur de l’environnement dans la ville-État de Hambourg où il s'attira les foudres du lobby de l'environnement par la construction d'une usine d'incinération des déchets, ce qui lui a valu le surnom de Feuerfritz (Fritz le Feu). Il a ensuite travaillé dans l'industrie, d'abord pour la multinationale pétrolière Shell, puis pour RePower, fabricant d'éoliennes qu’il a aidé à se développer. Maintenant, comme directeur sortant du groupe RWE Innogy en énergies renouvelables, il est sur le point de se lancer dans son prochain combat majeur  « Je vais me faire des ennemis dans tous les camps », dit-il.
Il veut briser un tabou. « La catastrophe climatique ne se produit pas » écrit-il dans son livre Die Kalte Sonne (Le Soleil froid) publié par Hoffmann et Campe, qui sera dans les librairies la semaine prochaine.
Il a donné le livre à lire avant sa publication à un seul climatologue, Jochem Marotzke, directeur de l'Institut Max Planck de météorologie de Hambourg. L'évaluation de Marotzke est claire : Vahrenholt représente les points de vue des sceptiques du climat. « Un certain nombre des hypothèses dans le livre ont été réfutées depuis longtemps » dit Marotzke, mais il ajoute sur une note d'auto-critique, que sa profession a négligé d'expliquer que les températures mondiales n'augmentent pas de manière uniforme. Au lieu de cela dit Marotzke, il pourrait aussi y avoir des phases de stagnation et même de déclin mineur de la température. « Cela nous a exposés à être éventuellement critiqués » dit-il. Alors que les livres des hérétiques du climat reçoivent en général peu d'attention, ce pourrait être différent dans le cas de Vahrenholt. « Sa renommée » explique Marotzke, « garantit qu'il y aura un débat sur la question. »
Le livre est source d'inconfort dans le parti de Vahrenholt. Personne à la direction du SPD, de l’ancien ministre de l'environnement et actuel président du SPD Sigmar Gabriel jusqu’au leader à la Chambre Frank-Walter Steinmeier à qui un exemplaire du livre a été donné à l'avance, n’est prêt à commenter les théories d’un éminent collègue de parti.
Une conférence que Vahrenholt devait donner à l'université d'Osnabrück dans le nord-ouest de l’Allemagne a été annulée récemment.

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SPIEGEL: M. Vahrenholt, vous avez fait l'annonce surprenante que vous êtes démissionnaire de la tête de RWE Innogy dans l’avant-dernière semaine. Maintenant paraît votre livre Die Kalte Sonne dans lequel vous niez la catastrophe climatique. Avez-vous été contraint de démissionner parce que vos idées pourraient endommager la nouvelle image verte de RWE ?
Vahrenholt: Non. De toute façon, mon contrat aurait expiré à la fin de l'année. D'ailleurs, je continuerai faire partie du conseil de surveillance de la société pendant les trois prochaines années.
 
SPIEGEL: Comment vos collègues cadres ont-ils répondu à votre prédiction provocatrice qu'il fera plus froid au lieu de chaud dans les décennies à venir?
Vahrenholt: Ce n'est pas un livre RWE. Mis à part le PDG Jürgen Grossmann, je n'ai donné à personne de l'entreprise un exemplaire à l'avance.
Grossmann, en tout cas, l’a trouvé tellement captivant qu'il a lu le livre entier en une seule nuit.
 
SPIEGEL: Mais, votre retrait précipité de la direction de RWE n'est pas sans rappeler le scandale entourant Thilo Sarrazin qui a été forcé de démissionner du conseil d'administration de la banque centrale d'Allemagne en 2010 suite à la publication de son livre controversé sur l'immigration et l'intégration.
Vahrenholt: Ce n'est pas un retrait précipité. D'ailleurs, je n'ai pas besoin de Thilo Sarrazin comme modèle. Je n'ait pas eu besoin d'un modèle quand j’attirais l'attention sur les risques de l'industrie chimique dans mon livre de 1978 Seveso ist überall (ndlr: Seveso est partout, en référence à l’affaire chimique calamiteuse de Seveso en 1976 en Italie). Aujourd'hui, je veux que les nouvelles découvertes scientifiques soient incluses dans le débat sur le climat. Il deviendrait alors évident que l'équation simple selon laquelle le CO2 et d’autres gaz à effet de serre produits par l'homme sont presque exclusivement responsables du changement climatique est insoutenable. La planète n'est pas devenue plus chaude depuis près de 14 ans en dépit des augmentations continues des émissions de CO2. La science du climat installée doit trouver une réponse à cette question.
 
SPIEGEL: Par votre profession, vous dirigez une société de production d'électricité. Qu'est-ce qui vous a incité à vous impliquer dans la climatologie ?
Vahrenholt: D'après mon expérience en tant que spécialiste de l'énergie, j'ai appris que le Groupe intergouvernemental d'étude sur l'évolution du climat (GIEC) est plus un organe politique que scientifique. En tant que rapporteur sur les énergies renouvelables, j'ai été témoin de combien la base factuelle des prévisions du GIEC est mince. Un cas : c’est sans examen que la prétention absurde d’un militant de Greenpeace que 80 % de l'approvisionnement énergétique du monde pourrait bientôt venir de sources renouvelables a été acceptée. Cela m'a incité à examiner le rapport du GIEC avec plus de soin.
 
SPIEGEL: Et quelle a été votre conclusion?
Vahrenholt: La version longue du rapport du GIEC mentionne des causes naturelles du changement climatique comme le soleil et les oscillations des courants océaniques. Mais elles ne figurent plus dans le résumé pour les politiques. Elles ont tout simplement été coupées. À ce jour, de nombreux décideurs ne savent pas que de nouvelles études ont sérieusement remis en question la domination du CO2. Le CO2 seul ne pourra jamais provoquer un réchauffement de plus de 2 °C (3,6 °F) d'ici la fin du siècle. Ce n’est qu’en s'aidant d’effets d'amplification supposés, en particulier de la vapeur d'eau, que les ordinateurs arrivent à une augmentation forte de la température. Je dis que le réchauffement climatique restera au dessous de deux degrés d'ici la fin du siècle. C’est un message éminemment politique, mais ce sont aussi des bonnes nouvelles.
 
SPIEGEL: Vous faites des déclarations concrètes sur la contribution de l'activité humaine à des événements climatiques et le jeu des facteurs naturels. Pourquoi ne publiez-vous pas vos pronostics dans une revue professionnelle?
Vahrenholt: Parce que je ne m’engage pas dans une recherche personnelle sur le climat. D'ailleurs, je n'ai pas un super-ordinateur dans mon sous-sol. Pour l’essentiel, mon co-auteur le géologue Sebastian Lüning et moi nous contentons de résumer ce que les scientifiques ont publié dans des revues professionnelles, tout comme fait le GIEC. Le livre est aussi une plate-forme pour des scientifiques qui ont de bons arguments qui divergent des points de vue du GIEC [NdT : F. Vahrenholt fait allusion à des contributions de Nir Shaviv, Henrik Svensmark, Nicola Scafetta et Werner Weber incluses dans le livre]. Les modèles climatiques établis ont échoué parce qu'ils ne peuvent pas expliquer l'absence de réchauffement de façon convaincante.
 
SPIEGEL: Vous prétendez que le statu quo a à voir avec le soleil. Qu'est-ce qui vous rend si sûr?
Vahrenholt: En termes de climat, nous avons vu des haut et des bas cycliques dans les 7 000 dernières années, bien avant que l'homme ait commencé à émettre du CO2 dans l'atmosphère. Il y a eu une phase de réchauffement tous les 1000 ans, dont les périodes romaine, médiévale et celle qui est en cours. Toutes ces périodes chaudes ont toujours coïncidé avec une activité solaire forte. En plus de cette fluctuation importante de l'activité, il y a aussi des cycles naturels du soleil de 210 ans et de 87 ans. Les ignorer serait une grave erreur …
 
SPIEGEL: … mais les chercheurs spécialistes du soleil sont encore en désaccord quant à savoir si les cycles que vous mentionnez existent réellement. Que pensez-vous que cela signifie pour l'avenir?
Vahrenholt: Dans la seconde moitié du XXe siècle, le soleil était plus actif qu'il ne l'a été dans plus de 2.000 ans. Ce « grand maximum solaire » comme les astronomes l'appellent, a contribué au moins autant au réchauffement climatique que les émissions de CO2 de gaz à effet de serre. Mais le soleil s'affaiblit depuis 2005 et il continuera à le faire dans les prochaines décennies. Par conséquent, nous ne pouvons attendre pour l'instant du soleil qu’un refroidissement.
 
SPIEGEL: Il n'est pas contesté que les fluctuations de l'activité solaire peuvent influencer le climat. La plupart des experts estiment qu'un minimum solaire inhabituellement long, comme en témoigne le très petit nombre de taches solaires à l'époque, a conduit au « petit âge glaciaire » qui a commencé en 1645. Il y avait beaucoup d'hivers rigoureux à l'époque, avec des rivières gelées. Toutefois, les astrophysiciens ne savent toujours pas dans quelle mesure les fluctuations solaires affectent réellement la température.
Vahrenholt: De nombreux scientifiques supposent que la température change de plus de 1 ° C pendant le cycle de 1 000 ans et jusqu'à 0,7 ° C dans les cycles plus courts. Les climatologues devraient faire un effort bien plus grand pour trouver des façons de déterminer plus précisément les effets du soleil sur le climat. Pour le GIEC et les politiciens qu’il influence, le CO2 est pratiquement le seul facteur. L'importance du soleil pour le climat est systématiquement sous-estimée et l'importance du CO2 est systématiquement surestimée. En conséquence, toutes les prévisions climatiques sont construiites sur une base de faits erronés.

«Des dizaines de chercheurs solaires sont d'accord avec moi»

SPIEGEL: Mais vous faites exactement ce que vous critiquez chez les climatologues : en utilisant un mince corps de données vous faites des prédictions exactes. Dans votre livre, vous estimez l'influence du soleil sur le climat en baisse jusqu’au dernier 0,1 degrés. Personne ne peut le faire.
Vahrenholt: Je ne prétends pas savoir précisément si le soleil est responsable de 40, 50 ou 60 % du réchauffement climatique. Mais c'est un non-sens que le GIEC prétende que le soleil n'a rien à voir avec lui.
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SPIEGEL: Au total, vous prédisez un refroidissement global de 0,2 à 0,3 ° C d'ici à 2035. Pourquoi risquer une telle prédiction ?
Vahrenholt: Si vous voulez redonner vigueur à ce débat bloqué, il faut avoir le courage de donner un nombre. Nous tirons ce nombre d'études scientifiques sur l'histoire du climat jusqu’à ce jour.
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SPIEGEL: Donc, votre affirmation selon laquelle nous nous sommes trompés sur le réchauffement climatique est simplement une provocation?
Vahrenholt:  Non Je le pense très sérieusement et je sais que des dizaines de chercheurs solaires sont d'accord avec moi. Je suis parfaitement conscient du dénigrement que je vais subir dans un proche avenir. Le débat sur le climat a quelques uns des pièges d'une inquisition. Je suis curieux de voir quel ministère de la vérité va maintenant engager une procédure contre moi. Peut-être que ce sera l'Institut de Potsdam pour la recherche sur le climat qui est dirigé par Hans Joachim Schellnhuber, conseiller de la Chancelière.
 
SPIEGEL: Vous prétendez que le statu quo du réchauffement climatique depuis 2000 est dû en grande partie par une baisse simultanée de l'activité solaire. Mais en fait, le soleil se comportait assez normalement depuis le milieu du siècle, il ne s'est calmé qu'ensuite. Comment cela se correspond-t-il ?
Vahrenholt: Il y a deux effets : la baisse de l'activité solaire autant que les fluctuations des courants océaniques, telle l'oscillation de 60 ans du Pacifique qui se trouvait dans une phase positive chaude de 1977 à 2000 et a refroidi par son déclin depuis 2000. Leur contribution à la variation de la température a été attribuée à tort au CO2. Cependant et surtout le dernier cycle des taches solaires a été plus faible que celui qui l’a précédé. C'est pourquoi le champ magnétique du soleil a continué à s'affaiblir depuis 2000. En conséquence, ce champ magnétique ne nous protége pas aussi bien contre le rayonnement cosmique qui, à son tour, conduit à une plus grande formation de nuages et par conséquent refroidit. Que doit-il se produire avant que le GIEC au moins mentionne ces relations dans ses rapports ?
 
SPIEGEL: Ce que vous négligez de mentionner c'est qu'il n'a pas encore été prouvé que le rayonnement cosmique, qui est bloqué par le soleil à des degrés d'efficacité variables conduit vraiment à plus de nuages refroidissant la Terre. Jusqu'à présent, ce n'est qu'une hypothèse.
Vahrenholt: C'est plus que cela. L'expérience Cloud dirigée par le physicien Jasper Kirkby est en cours au CERN près de Genève depuis 2006. Les premiers résultats des essais faits dans une chambre dont l’intérieur simule l'atmosphère de la terre ont montré que les particules cosmiques conduisent à la formation de particules d'aérosol pour les nuages.
 
SPIEGEL: Mais les aérosols montrés dans l'expérience Cloud sont beaucoup trop petits. Il faut qu’ils grandissent avant de pouvoir effectivement servir de germes de condensation pour les nuages. Ce qui se passe dans la nature est encore une question ouverte. Vous présentez cela comme un fait.
Vahrenholt: Vous trouverez de nombreuses corrélations entre la couverture nuageuse et du rayonnement cosmique dans le livre. Je voudrais savoir pourquoi le GIEC ne pas examiné à fond ce mécanisme. Ma conjecture est que la réponse à cette question mettrait en péril tout le fondement des prévisions du GIEC.
 
SPIEGEL: Néanmoins vous devriez être plus prudent avec les pronostics sur l'activité solaire à venir. En 2009, des scientifiques américains ont prédit qu'il n’y aurait pas de taches solaires pendant des années. En fait, ils se sont retournés en 2010. La vérité est que nous vivons plutôt une activité solaire normale pour le moment.
Vahrenholt:  Le cycle solaire est tout sauf normal. Les scientifiques de la NASA prévoient que ce cycle sera en effet le plus faible des 80 dernières années. Non seulement il a commencé deux ans trop tard, mais il est aussi très faible. Et d'ailleurs, vous pouvez tout juste compter les taches solaires. Les particules cosmiques continuent à pleuvoir sur nous parce que le champ magnétique du soleil a du mal à nous protéger.
 
SPIEGEL: Il est vrai qu'il y aura un grand minimum à quelque moment dans les 500 prochaines années. Mais on ne sait pas exactement quand. La probabilité que cela se produise dans les 40 prochaines années est inférieure à 10 %. Mais, dans votre livre, vous prédisez : « Il est clair que le soleil sera responsable de périodes plus froides dans la première moitié de ce siècle. » En savez-vous plus que tous les astrophysiciens réunis?
Vahrenholt: La probabilité d'un grand minimum solaire comme il s'est produit pendant le Petit âge glaciaire est en effet moins de 10 %. Mais nous sommes au début d'une baisse plus faible de l'activité solaire du genre que nous voyons tous les 87 et 210 ans. J'ai parlé avec beaucoup de physiciens solaires qui s’attendent à ce que cela se produise.
 
SPIEGEL: Nous savons que beaucoup d'autres scientifiques solaires remettent cela en question. Un autre maximum est tout aussi probable statistiquement qu’un minimum. Prédire ce que le soleil fera dans les décennies à venir est sur les frontières de la divination.
Vahrenholt: Je ne connais qu'un scientifique solaire allemand qui a exprimé des doutes. Divers groupes de recherche solaires américains et britanniques croient que la faiblesse des cycles solaires est devant nous. Je prends cela au sérieux et je n’attends que du refroidissement venant du soleil jusqu'en 2050.
 
SPIEGEL: Et que ferez-vous si après tout les températures continuent à augmenter ?
Vahrenholt: Alors, je donnerai au SPIEGEL une interview en 2020 et j'admettrai publiquement que j'ai fait une erreur. Mais je suis convaincu que ce ne sera pas nécessaire.
 
SPIEGEL: Croyez-vous sérieusement que les 2 000 scientifiques impliqués dans le GIEC sont tous abusés ou restent fidèles à la ligne officielle ?
Vahrenholt: Ce n'est pas comme ça. Je suis cependant critique du rôle joué par la poignée d’auteurs principaux qui font le montage final du rapport. Ils affirment qu'ils utilisent 18 000 publications évaluées par leurs pairs. Mais 5 000 d'entre elles sont ce qu'on appelle de la littérature grise, sources qui ne sont pas évaluées par les pairs. À la fin ces erreurs ressortent tout comme la prétention absurde qu'il n'y aura plus aucun glacier dans l'Himalaya dans 30 ans. De telles exagérations ne me surprennent pas. Sur les 34 membres supposés indépendants qui écrivent le rapport de synthèse pour les politiques, près d'un tiers sont associés à des organisations environnementales comme Greenpeace ou le WWF. Étrange, n'est-ce pas?
 
SPIEGEL: Pourquoi prenez-vous le rôle du rebelle climatique avec une telle passion? D'où vient cette rage ?
Vahrenholt: Pendant des années, j’ai diffusé les hypothèses du GIEC et je me sens dupé. L'énergie renouvelable m’est proche et m’est chère et je me bats pour son expansion depuis plus de 30 ans. Ma préoccupation est que si les citoyens découvrent que ceux qui leur annoncent une catastrophe climatique ne disent que la moitié de la vérité, ils ne seront plus disposés à payer des coûts d'électricité plus élevés pour le vent et le soleil (énergies). La conversion de notre approvisionnement énergétique n'aura alors pas l'acceptation nécessaire.
 
SPIEGEL: Si nous prenons la conclusion logique de votre livre, il ne sera pas nécessaire du tout de réduire les émissions de CO2.
Vahrenholt: Non. Même une augmentation de température d'un seul degré serait un changement notable. Mais je dis bien que le changement climatique est gérable parce que les effets de refroidissement du soleil et les courants océaniques nous donnent suffisamment de temps pour nous préparer. Dans tous les cas, il sera facile de nous adapter en Allemagne.
 
SPIEGEL: Alors, est-ce une erreur de se concentrer exclusivement sur la réduction du dioxyde de carbone?
Vahrenholt: Oui. En plus du dioxyde de carbone, nous avons aussi la suie noire, par exemple. Elle crée 55 % de l'effet de réchauffement du CO2, mais elle pourrait être filtrée avec peu d'efforts en quelques années, en particulier dans les pays émergents et en développement. Et, ce faisant, nous obtiendrons d'immenses avantages pour la santé humaine.
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SPIEGEL: L'expansion de l'énergie éolienne aurait-elle été aussi rapide sans les inquiétudes sur le climat?
Vahrenholt: Il était une force motrice. Mais ce sont surtout les compétences d'ingénierie qui ont amené l'énergie éolienne à un niveau rentable. Encore une fois, je veux que nous continuions en insistant sur l'énergie renouvelable que nous devons rendre compétitive. Je pense simplement que nous devrions procéder judicieusement: L'énergie éolienne et la biomasse sont très bien en Allemagne, mais pas de panneaux solaires, s'il vous plaît ! Ils sont mieux en Afrique et en Europe du sud. C'est fou d’installer 50 pour cent des panneaux solaires du monde entier en « Allemagne pays solaire » par crainte de la catastrophe climatique supposée et de dépenser 8 milliards € (10,4 milliards de dollars) par an là-dessus !
 
SPIEGEL: Mais est-ce que vous ne vous tirez pas une balle dans le pied quand vous dites que le changement climatique n'est pas si mauvais que ça? Comment allez-vous justifier le commerce d'émissions si vous estimez que les gaz à effet de serre ne sont pas pertinents ?
Vahrenholt: Tout ce que je veux dire, c'est que le CO2 est un gaz climatique mais  que son effet n’a que la moitié de la force que le GIEC affirme. Néanmoins, il nous faut encore réduire les émissions de CO2 grâce au commerce des émissions dans le monde entier. Et il y a aussi d'autres raisons pour brûler moins de combustibles fossiles. Il ne reste pas beaucoup de charbon, de pétrole et de gaz dans le monde, nous devons donc économiser plus. Nous avons aussi à devenir moins dépendants des importations provenant des pays totalitaires.
 
SPIEGEL: Les enquêtes montrent que la peur de la catastrophe climatique a diminué. Est-ce que vous prêchez des convertis avec votre feu vert?
Vahrenholt: Les fauteurs de peur façonnent encore le débat politique. Selon le German Advisory Council on Global Change (Conseil consultatif allemand sur le changement global), les pays respectueux de l'environnement devraient réduire la consommation par la force pour des motifs de protection du climat. Cela nous mène vers une dictature de l'environnement. Et l'alarmisme aussi commence à prendre effet. Récemment dans un restaurant, j'ai entendu une femme à la table voisine raconter à ses enfants qu'il est mauvais de manger un steak argentin à cause du climat. C'est à ce moment que je me demande : Comment avons-nous pu en arriver là ?
 
SPIEGEL: M. Vahrenholt, je vous remercie pour cette interview.

Entretien réalisé par Olaf Stampf et Gerald Traufetter et traduit de l'allemand en anglais par Christopher Sultan.

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123 réponses à “Rompre le tabou du réchauffement global.”

  1. Gilles des Landes (#50),
    La seule chose à dire est:
    S’il n’y avait pas de taxe carbone, il n’y aurait pas eu de magouille!
    Bien sur, les sauveurs du climat ne l’entendront pas ainsi! 👿

  2. Gilles des Landes (#50), TF1, principal sponsor de l’archevêque réchauffiste Hicolat Nulos, est une chaîne détenue par Bouygues un géant du BTP constructeur de centrales-qui-émettent-zéro-gaz-sataniques, vous ne vous attendiez pas qu’elle morde la main qui la nourrit quand même ? Si pendant la crise de Fukushima, TF1 mettait la pédale douce pendant que France 2 était en pleine hystérie nucléophobique avec son journaliste charlatan science & environnement Nicolas Châteauneuf, ce n’est pas par hasard ou par souci de véracité journalistique hein.

    Le plus gerbant dans cette histoire, c’est que dans leur liturgie, les bigots de l’Eglise de Climatologie n’ont de cesse de dénoncer la paille de l’argent du big oil mais dès qu’il s’agit de la poutre des collusions politico-financières massives et systématiques dans leur camp, c’est ni vu ni connu que je t’embrouille.

  3. miniTAX (#53),

    et TF1 qui avait lancé (pour faire bien) un indice mensuel des émissions de CO2 hexagonales calculé (Dieu sait comment) par l’immense conseiller en carbonisation jancovici, indice dont on n’entend plus parler et dont tout le monde se f…

  4. chria (#41),

    Enfin moi non plus, je ne vous oubliera jamais. Rendez-vous en 2100

    Arrête de raconter des conneries : on sera fixé bien avant. T’espère tout de même pas être là encore à débiter tes sempiternelles fadaises en 2100 !? Ou alors mon pauvre, c’est qu’en plus du RCA, t’as gobé toutes les balivernes du docteur Boudoni et son elixir de jouvence !

  5. jean l (#55), Ça sent surtout le mec qui se défile devant un Waterloo annoncé… (pas faute de ne pas avoir été annoncé en plus…)

  6. J’aime bien cette remarque :

    Il est encore difficile de prédire si la colonie d’éléphants de mer de l’île Marion sera en mesure de s’adapter au réchauffement des eaux

    Si c’est un réchauffement de 40 °, ils risquent de souffrir, sinon, non…

  7. yvesdemars (#54), Pourtant on entend toujours parler de kg de CO2 économisés pour telle ou telle raison (moi, ça fait longtemps que j’ai zappé, alors le contenu, je l’ignore). Mais cela constitue tout de même une manipulation flagrante qu’ingurgitent quoique vous en dites des milliers de personnes qui n’ont pas accès aux connaissances, de par l’effet de « barrage médiatique ».
    Et que ce soit TF1 ou d’autre médias, en ce qui me concerne, je n’ai pas vu la différence, et je rajouterai aux propos de Minitax juste « collusions politico-écolo-financières » … ce n’est pas très français, mais ça donne l’idée !

  8. Minitax,

    Merci de me confirmer que votre première courbe est une courbe bidonnée. quand à celle de la NOAA que vous avez la gentillesse de montrer, elle s’arrête à 1950, il manque donc 60 ans de données et ce ces dernières qui sont les plus immportantes ca.

  9. oups mauvaise manip

    Car disais je ce sont les plus chaudes.

  10. chria (#41), Ne mélangeons pas les serviettes et les torchons, la science et la post-science, le GIEC étant bâti sur cette dernière, ses affabulations catastrophistes, quand ce ne sont pas des insultes de la part d'un ingénieur en chemin de fer, R.K. Pachauri votre grand gourou, s'attaque au sceptiques en les traitant de terre-platistes car ils refusent d'admettre le dogme issu du consensus arbitraire de l'église de climastrologie. On est en plein moyen-Age tant sur le fond que sur la forme.
    Par contre, les méthodes employées par le WWF en Amazonie pour évacuer manu militari les habitants de contrées occupée par l'Homme depuis 20000ans, sont digne des heures les plus sombres du stalinisme. Pour 60 miiliard de dollars le WWF ne recule devant rien, pas même la convention des droits de l'Homme.

    (…) 

  11. Marco33 (#51),
    « c’est moi qu’est gagné, c’est moi qu’est gagné, gna gna gna » »
    On dirait minitax après une déculotté.
    jean l (#56),
    Ben dit donc vous ne savez pas ce que veux dire ce smiley : 😉
    Ca craint
    Jojobargeot (#65),
    Tu crois que ce forum t’appartient ? J’étais là bien avant toi, gamin, et je me lave si je veux.

    Titoune (#60),
    Nan mais ils sont trop forts, bientôt on va nous dire que ce graphique
    http://upload.wikimedia.org/wi…..Change.png
    prouve que les GES anthropiques n’ont pas d’effet sur le long terme sur l’atmosphère.
    Heureusement que le ridicule ne tue pas.

  12. Ne nous laissons pas entraîner dans le querelle des courbes sur le mode cour de récréation (c’est pas toi, c’est toi qui le dis, je le dirais à Jouzel etc).
    Aucune des courbes présentées n’est « bidonnée ».
    Celle des « ice core » du Groenland a l’immense avantage de dépasser les 30 ans… et l’inconvénient (qui n’en est pas vraiment un) de s’arrêter quelques décennies avant 2012, c’est normal vu le type déchantillon.
    A la limite on pourrait dire qu’elle ne concerne que le Groenland…
    Les courbes éditées par woodtree ne sont que le reflet des 4 organismes « reconnus » pour « mesurer » la T° globale, 2 terrestres, et 2 par satellites.
    Evidemment, selon le point de départ, on peut trouver toutes les tendances qu’on veut, sachant que de toutes façons, les mesures satellitaires ne remontent au mieux qu’à 1979, et encore, la calibration était-elle assez fine au départ ?
    La période des courbes apparaissant dans les posts ci-dessus ne font que montrer un palier des T° depuis une douzaine d’années, et les observations, études menées par V Courtillot (ou autres) semblent bien confirmer qu’il y a eu une augmentation par rapport à la période précédent le fameux El Nino 1998, et depuis un palier.
    Mais de toutes façons, cette augmentation n’a rien de catastrophique, ni d’exceptionnel, les causes en sont encore mal connues, et heureusement que depuis la sortie du PAG, les T° « moyennes globales » ont augmenté !
    Maintenant, si il y en a qui croient encore aux exagérations psitacco-alarmistes sur le climat, ou que l’Homme peut maîtriser ledit climat, que voulez-vous, on n’y peut rien, chacun est libre de penser ce qu’il veut.
    Ce qui est désolant c’est que les XXXX € $ £ (zéro à placer à votre convenance) dépensés pour soi-disant « lutter contre le changement climatique » ne le soient pas, au minimum pour s’adapter à tout changement climatique, quel qu’il soit , et quelle qu’en soit la cause, et mieux à apporter plus de réponses concrètes et pratiques aux besoins élémentaires d’une partie non négligeable de l’Humanité (accès eau potable et assainissement, santé, éducation, liste non exhaustive).

  13. Merci de me confirmer que votre première courbe est une courbe bidonnée. quand à celle de la NOAA que vous avez la gentillesse de montrer, elle s’arrête à 1950, il manque donc 60 ans de données et ce ces dernières qui sont les plus immportantes ca.

    Titoune (#60), bah non, ma première courbe n’est pas bidonnée, ne raconte pas n’importe quoi. Je t’ai donné la source et le tableau de températures, il faut 30 secondes d’Excel pour la reconstituer. Si la température reconstituée à partir des forages glaciers s’arrêtent il y a 60 ans, c’est parce que c’est propre à cette méthode, point barre.
    Insinuer que le Groenland s’est réchauffé fortement depuis 1950 alors qu’il suffit de consulter les données des stations savoir que c’est archi-faux démontre une fois de plus que tu n’as pas la moindre idée de ce que tu racontes : http://www.skyfall.fr/?p=172

  14. chria (#66),

    Tu crois que ce forum t’appartient ? J’étais là bien avant toi, gamin, et je me lave si je veux.

    Et sur quel pseudo (….) ? En ce qui me concerne je n'ai pas besoin d'en changer comme de chemise pour faire croire qu'on est nombreux. laugh

    Le gamin ça fait juste 23 ans qu'ils se passionne pour cette histoire de réchauffement et de sa relation avec le Soleil, il en sait certainement plus sur le sujet que tes gourous qui eux se trompent, te trompes, nous trompent depuis 20ans.

    Heureusement que le ridicule ne tue pas. En ce qui te concerne c'est bien dommage! :mrgreen:

    (… et on se calme)

  15. Ben non, « je n’ai pas changéeeee », et j’évite toujours les insultes ou les appels au meurtre, ça fait mauvais genre dans le débat scientifique (mais politique, on peut).

  16. pastilleverte (#67),
    On ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif. Pourquoi insistent-ils sur des petits détails? Parce qu'ils savent qu'ils n'ont strictement rien à opposer à la science expérimentale à part quelques simulations informatiques biaisées, volontairement incomplètes et des courbes de reconstruction de températures plus que douteuses.
    Quand on a rien en main pour argumenter, on se retrouve avec des incurables comme "chria" (…)

  17. chria (#71),
    lu dans ton lien
    Et le résultat est sans appel, plus il y a de variations climatiques, plus les couples d’oiseaux sont instables.
    ———————————————
    Ce qu’ils sont énervant tous ces biologistes qui confondent météo et climat
    Ceci dit , le réchauffement climatique crée des problèmes dans mon couple, car ma femme voudrait que je passe plus de temps à couper du bois pour l’hiver prochain et moins de temps derrière mon écran d’ordinateur à lire , il est vrai, pas mal de conneries

  18. chria (#71),

    Figurez-vous que, selon les chercheurs, ce seraient les fluctuations du climat qui auraient tendance à pousser à l’adultère, du moins chez les oiseaux.

    Figurez-vous que, selon les chercheurs, ce seraient les fluctuations du climat qui auraient tendance à pousser à l’adultère, du moins chez les oiseaux.

    Rien de nouveau sous le soleil, on est encore et toujours au conditionnel. 😈

  19. Ha ha, la hausse du divorce chez les oiseaux, encore une nouvelle conséquence du réchauffement climatique, après la hausse de la prostitution, de la prolifération des moules bleues ou de la migration des morues.

    Ils nous feraient bien rire les réchauffistes s’ils n’étaient pas aussi nuisibles !

  20. “c’est moi qu’est gagné, c’est moi qu’est gagné, gna gna gna” »
    On dirait minitax après une déculotté.

    Gné, « déculotté », où ça stp ?
    Je ne sais pas ce que tu fumes mais je sais que ce n’est pas de la bonne.

  21. chria (#66), Allons, allons!
    Je comprends votre énervement!

    Vous avez pris fait pour une cause, sans recul et avec passion.
    Ce n’est plus de la science, mais un étrange mélange entre un côté masochiste où l’Homme est cause de tout mal, et une envie de « Grand Soir » pour changer le méchant modèle Kapitaliste (ou pour faire novlangue : néolibéral).

    Vous ne pouvez nier que vos Grands Maîtres ont assurés mordicus depuis plus de 15-20 ans, que tout allait de plus en plus mal, que l’on allait vers l’apocalypse thermocarbonique!
    Que cette science climatique était parfaitement comprise et maîtrisée, et qu’en contester les fondements relevaient d’un crime contre l’Humanité!
    Or aucun de vos gourous Fourvoyés par Ordinateur n’a prévu ce plateau depuis 1998 : même le moins pire des scénarii fantasmés par le GIEC, est stratosphériquement au-dessus des faits.

    Alors?

    Je ne doute pas que vous trouverez des courbes avec des « tricks » pour aller dans votre sens, mais la réalité scientifique est là : plus on étudie, plus on s’aperçoit que l’incroyable affirmation que la science est « settle », démontre avant tout l’orgueil incroyable d’une clique aux finalités très éloignées de la science !!!!!!!!

    Oui, il y a un léger réchauffement climatique débuté bien avant l’ère industrielle, conséquence de la sortie du « Little Ice Age ».

    Oui, des faisceaux de présomptions, de découvertes, de compréhensions, laissent penser que nous entrerions dans une nouvelle période froide.

    Mais non, rien ne prouve qu’un réchauffement est néfaste pour l’Humanité et tout le monde du vivant.
    Au contraire, l’Histoire climatique démontre que globalement, les périodes chaudes sont très largement favorables au vivant.

    Tout cela commence à se savoir. Le vent nauséabond instillé par les marchants de peur, s’estompe. Le masque scille et va tomber.
    Tant pis pour vous,si vous ne vous en apercevez pas……..

  22. Marco33 (#80),
    Comme vous devriez vous en souvenir, je n’ai jamais été en accord avec les prévisions catastrophistes et les délires écolos, donc m’accuser sans cesse d’être à la solde des « gourous » me passe maintenant sur la peau comme une bonne eau fraîche un jour de canicule, surtout quand je vois que ceux qui accusent sans cesse les autres d’idéologie en sont recouvert jusqu’au plus haut cheveux du crâne.

    Oui, des faisceaux de présomptions, de découvertes, de compréhensions, laissent penser que nous entrerions dans une nouvelle période froide.

    D’autres faisceaux laissent penser le contraire, c’est pourquoi soyons humbles dans les deux camps. C’est cela, être un vrai sceptique. Or je n’en vois plus beaucoup par ici, où l’on fait quand même une science très bizarre, qui n’a rien à envier à celle que vous dénoncez.

  23. Chria va grandement apprécier la toute dernière trouvaille de la science Nitendo de son Eglise de Climatologie.
    Courtoisie de Andrew Weaver, un arch-alarmiste réchauffiste et auteur principal du GIEC, dans Nature Climate Change hier : si on brûlait toutes les réserves prouvées de pétrole des sables bitumineux canadiens, soit 170 Gb, on réchaufferait la Terre de… 0,05°C. Les modèles le disent, c’est que ça doit être vrai.

    Mais j’ai comme l’impression que cette bonne nouvelle, la FARCE ne risque pas de la crier sur les toits, on se demande bien pourquoi…

  24. je reviens sur mon post 52

    il semblerait que Spencer a été piqué au vif, et s’est fendu d’un exposé pour nous expliquer sa théorie de l’effet de serre.

    Je ne suis pas convaincu par son exemple des deux plaques,et je reste persuadé que le mécanisme est différent.

    Qu’en pensez-vous?(du moins si cela vous intéresse encore?)

  25. joletaxi (#83),

    Pour sûr que cela m’intéresse, les discussions à la fin des papiers de Spencer, OSullivan, Miatello, Latour, avec intervention de Claes Johnson sont passionnantes.

    Je ne rois pas non plus aux arguments de Spencer mais les autres ne sont pas toujours très convaincants non plus. Un intervenant assez court, plutôt d’accord avec Spencer a touché je crois le coeur du sujet sans s’en rendre compte, il s’appelle Jacques. Il demande de s’intéresser à la réflexion qui est différente de la réémission ou backradiation des IR et pourrait être responsable, en effet, des nuits plus chaudes dans une atmosphère humide.

    Le sujet avait été évoqué par JDuran sur PU. Les IR ne pénétrant pas l’eau liquide sont réfléchis vers le sol comme par un miroir concave, puisqu’avec un rayon de courbure plus grand. Avec un radiomètre c’est indiscernable des IR réémis. Les molécules de vapeur d’eau, au contraire, seraient des petits radiateurs radiants plus de la moité du rayonnement IR capté vers l’extérieur.

    Sullivan a en effet tort de négliger la température de fond de ciel à 2.7K, cela n’apporte rien à la théorie. Je me suis constitué un petit dossier des articles en litiges mais certains vont demander du temps car ils sont trop longs sans utilité véritable, au moins pour moi.

  26. pastillevert (#67)

    La différence de température entre un maximum glaciaire et un maximum interglaciaire, c’est envrion 5° (et sur des dizaines de milliers d’années), nous nous avons déja un petit degré en un peu plus d’un siècle….

  27. joletaxi (#83), MichelLN35 (#84)
    Pour sur que cela m’intéresse aussi.

    Je soumets à tous les deux, la réflexion personnelle suivante

    Je propose de prolonger l’expérience de pensée de R. Spencer.
    J’observe d’abord que nous avons ici des phénomènes de taille macroscopique continus.
    Je précise que les deux plaques sont planes, qu’elles sont minces, qu’elles ont la même géométrie et restent parallèles.

    Je propose ensuite deux directions de prolongement.

    1e direction : la seconde plaque est indéfiniment rapprochée de la première jusqu’au contact complet. L’évacuation des x watts par unité de temps reçus par l’alimentation électrique portera l’ensemble à 150 °F – epsilon. Cet epsilon correspond à l’évacuation additionnelle par la tranche de la seconde plaque. La seconde plaque est donc à 150 °F. La première est restée à 150 °F.

    2e direction : la seconde plaque est progressivement éloignée de la première dans un espace a priori non borné jusqu’à l’infini. La plaque chauffée sera à nouveau comme au début de l’expérience à 150 °F.
    La seconde plaque sera à 0 °F.

    On devrait donc voir la seconde plaque passer de 150 °F à 0 °F continûment et de façon monotone car l’angle solide sous lequel elle voit la première décroît ainsi.

    La fonction T = f(D) où T est la température de la plaque chauffée et D la distance entre les plaques doit alors satisfaire :
    f(0) = 150 et f(infini) = 150.
    Si l’on suit Spencer, il existe au moins une « certaine » distance optimale, F(Dopt) > 150. La fonction f doit avoir au moins un maximum pour une « certaine » distance.

    Comment calculer Dopt.

  28. Abitbol,

    Oui je sais, après vous le déluge… j’espère que vous n’avez pas de petits enfants.

  29. Titoune (#85),

    nous nous avons déja un petit degré en un peu plus d’un siècle….

    ———————————-
    Exactement ce que les moyennageux ont perdu par rapport au roi Soleil

  30. Marco33 (#80),
    Pour ceux qui n’ont pas suivi la carrière climatologique de Chria.
    Sceptique modéré , mais sceptique quand même dans les années 2005,du temps qu’on fréquentait le blog de Charles Muller; on se demande ce qui s’est passé dans la tête de Chria pour retourner sa veste , faire les yeux doux à Météor, lècher les bottes à Huet; en général les gens qui se penchent un peu sérieusement sur le problème , avec un minimum de bagage scientifique et une absence d’un intérêt quelconque ( pécunier , politique , professionnel….) pour la CAUSE , prennent le chemin inverse; mais je pense que si la communauté skyfallienne prenait quelque égard vis à vis de sa personne, il serait prêt à retourner son pantalon , comme Dutronc l’opportuniste

  31. the fritz

    Exactement ce que les moyennageux ont perdu par rapport au roi Soleil

    Pardon ?

  32. Titoune (#92), Plus clairement et encore faut-il accepter une courbe autre que la « crosse de hockey », cet écart correspond à la perte de températures entre l’Optimum Médiéval et le Petit Age Glaciaire, durant le règne du roi soleil.

    Je mets juste un bémol, nous n’avons pas encore récupéré les température de l’OM et chose étrange, jamais dans l’Histoire l’humanité n’a connu pareille période de cocagne que pendant l’OM.
    Posez vous la question, si notre civilisation moderne n’est pas le fruit de ce réchauffement comme la civilisation romaine à atteint son point culminant pendant un réchauffement et enfin en europe et dans le monde entier les civilisations ont eu suffisemment de ressource pour ériger des cathédrales ou les temples d’Anghor, l’expansion viking à cause d’une explosion démographique en scandinavie, des évènements liés à l’optimum médiéval et à l’augmentation des resources en conséquence.

  33. Titoune (#92),
    Merci d’avoir corrigé; c’est bien sûr le roi Soleil qui a perdu un degré sur les rois moyennageux

  34. Il faut reconnaitre qu’on a un réchauffement MAIS depuis 400 ans tout de même et irrégulier. Alors que l’homme emets du C02… en grande quantité depuis environ 50-60 ans.

    Donc dire que l’homme est la cause du réchauffement n’a pas de sens mais il est plus logique de dire qu’il amplifie ce dernier.

    Et encore le réchauffement de ces 400 dernières années est bien irrégulier avec des refroidissements et réchauffements quand on voit :

    – 1840 à 1860 refroidissement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase descendent ;
    – 1860 a 1880 réchauffement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase ascendante ;
    – 1880 a 1910 refroidissement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase descendante ;
    – 1910 a 1940 réchauffement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase ascendante ;
    – 1940 a 1976 refroidissement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase descendante ;
    – 1976 a 1998 réchauffement des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase ascendante ;
    – 1998 a pour l’instant aujourd’hui stabilitée des températures globales lors d’une AMO et PDO en phase descendante ;

    Tout ca sur 179 ans ! !

    Donc il faudrait bien qu’ils se basent sur tout ce qui influencent le climat et que l’homme.

    Williams

  35. @titoune,
    merci de la précision, mais dans le dernier interglaciaire, la T° était d’environ 2°C supérieur à celle d’aujourd’hui d’après les carottes glaciaires (je ne sais plus si c’est au Groenland ou en Antarctique, j’avais vu ces courbes à une présentation de VDM, chantresse du RCA).
    Et puis la T° « moyenne » de la Terre, vous pouvez vous la garder bien au chaud (si j’ose dire)
    Quand Meteo France elle même, peu suspecte de « scepticisme’, reconnaît que l’effet d’îlot de chaleur urbain peut atteindre 10°C, sur la même journée, bien sur, alors la précision et la signification des 5°C d’écart glaciaire/interglaciaire … (mais comment en êtes vous sûr, c’est peut être 6,53 ou 7,04 ou 4,88°C ?)
    Et si la théorie de la Terre « boule de neige » se vérifie, sera-ce 5°C entre cette période et la T° de l’interglaciaire suivant ?

  36. Posez vous la question, si notre civilisation moderne n’est pas le fruit de ce réchauffement comme la civilisation romaine à atteint son point culminant pendant un réchauffement et enfin en europe et dans le monde entier les civilisations ont eu suffisemment de ressource pour ériger des cathédrales ou les temples d’Anghor, l’expansion viking à cause d’une explosion démographique en scandinavie, des évènements liés à l’optimum médiéval et à l’augmentation des resources en conséquence.

    Angkor est dans un climat tropical, avec une moyenne annuelle autour de 25°C, la France elle, est autour de 12°C. Attribuer la civilisation d’Angkor à un réchauffement favorable, il faudrait de la foi.
    A la rigueur, on peut invoquer des changements multidécennaux du régime de mousson (il y a eu des études dendrochronologiques sur la question, notamment sur les haut-plateaux de Pleiku/Vietnam) mais ça devrait jouer peu vu que l’essor d’Angkor était basé justement sur la maîtrise des infrastructures hydrologiques (j’ai vu sur place comment ils construisent des bassins de rétention et des canaux à base de pierres de taille, dont on a restauré qu’un infime partie, c’est hallucinant quand on se rappelle que c’est fait à mains nues).

    Soit dit en passant, le sale petit secret que la FARCE évite de savoir ou de faire savoir, c’est que pendant les périodes de réchauffement, les précipitations sont toujours plus abondantes (ce n’est pas pour rien qu’on les nomme optimum climatique). Mais pour un réchauffiste, un monde plus chaud, avec plus de pluie et plus de CO2, nourriture première des plantes, c’est la cata. Chercher l’erreur…

  37. Bob (#93),

    Je suppose que vous avez mis ces courbes et leur grande variabilité sur l’échelle du temps pour mieux apprécier celles données par Minitax plus haut.~L’adjonction d’une grille verticale met en évidence des variations de plusieurs dizaines de milliers d’années

    Je m’y suis replongé un peu pour vérifier comment avaient été faits les étalonnages car à Vostok (portions de 1m) comme à Epica Dome C (portions de 0.55m), les âges sont donnés en continu et intègrent donc enneigement et tassement. Au contraire, à GISP2, les portions sont complètement variables en épaisseur, il est donc très délicat d’obtenir une valeur exacte de l’enneigement-tassement.

    Les « read me » de chacun de ces forages sont toujours très intéressants à étudier car le diable se cache toujours dans les détails et vous devez toujours supputer les vraies méthodes utilisées.

    Il reste que dans les courbes de l’Antarctique, Vostok et Epica, les sens de variation de l’enneigement tassement et de la teneur en éléments lourds sont toujours cohérents (ou presque), à GISP 2, version Alley, cela ne semble pas toujours être le cas, mais il ne s’agit pas de teneur en éléments lourds, c’est une valeur dérivée, un indice de température, issu d’un savant calcul sur les conditions locales mais dont nous ne savons rien. De la cuisine secrète donc.

    Remarquons tout de même que les pentes de l’enneigement et de la température qui sont en sens inverses deux fois, sur les derniers 8000 ans et entre -20000 et -15000 ans le doivent probablement à un effet de tassement qui se voit beaucoup moins dans les deux forages antarctique où l’enneigement annuel est beaucoup plus faible et donc le tassement plus uniforme. Ce n’est sans doute pas le cas à Law Dome ou la chute annuelle est de 1.5m.

    Dernier point, le forage de Alley était de ~49000 ans et s’arrétait en 1905. D’autres forages de GISP2 sont disponibles avec des âges et des teneurs en CO2 à différents moments, montrant des variabilités de teneurs énormes dans une gamme de 154 à 327 ppm à la profondeur de 1600-1900 mètres, pour un âge compris entre 10217 et 18399 ans, (Younger Dryas), mais aussi 148 à 285 ppm, vers 2355-2388 mètres, autour de ~46000 ans et un troisième vers 2590 mètres, ~70000 ans un peu moins variable en ppm mais toujours sans tenir compte du tassement qui passe de 14 ans/m à 50 ans/m puis 150 ans/m.

    Tout cela donne à réfléchir.
    Cordialement

  38. MichelLN35 (#99),
    Bien sûr ! J’en suis conscient. Mais comme quelqu’un affirmait que la variation de température glaciaire/interglaciaire était de 5°C alors qu’elle était de 9°C environ (selon ces courbes), j’ai simplement recopié ces courbes utra-classiques sans porter aucun jugement sur leur exactitude et leur crédibilité.

    D’ailleurs que possède-t-on d’autres sur ces époques reculées ?
    Peut-on comparer et tester ?
    Que sait-on sur la moyenne globale à ce époques ?
    Nil.