Le CAS et les climatosceptiques en France-2.

Voici la partie du rapport sur internet. Il y a l'étude citée dans le rapport et une annexe .

• • • • •

2.5. Internet, une caisse de résonance pour les discours climatosceptiques 1.

Mais aussi pour les discours pro-RCA : les volumes d'échanges sont-ils les mêmes ?

Internet s’est imposé comme le principal vecteur d’expression des populations qui y ont accès, dans les pays développés comme dans les pays en développement. Il s’agit en outre du principal média des individus les plus engagés et/ou les plus informés sur le changement climatique – pour 77 % à 89 % d’entre eux (enquête Nomadéis). Ce réseau multiplie les espaces conversationnels, qui enregistrent des volumes d’échanges inédits : plus de 4 millions de tweets ont ainsi été envoyés dans le monde à propos du climat depuis l’ouverture de la conférence de Durban à la mi-février 2012.

Les fonctionnalités interactives des sites et leurs potentialités de diffusion expliquent qu’Internet agisse comme un catalyseur des croyances individuelles : sceptiques et convaincus du changement climatique consultent des sites conformes à leurs opinions, qui ne font que renforcer ces dernières ; ils se croisent rarement. Ce sont souvent les plus engagés qui s’expriment par les réseaux numériques : en cela, Internet peut avoir un « effet loupe » sur le discours de minorités actives, sceptiques ou non.

Encadré : Méthodologie, sources et limites de l’analyse sémantique menée par Semiocast sur Internet

Semiocast a étudié la perception du discours des scientifiques sur le changement climatiques par les internautes via une analyse sémantique mesurant l’occurrence, la nature et les caractéristiques des opinions exprimées et des locuteurs correspondants de janvier 2009 à janvier 2012. Plus de six millions de verbatims d’Afrique du Sud, du Brésil, de Chine, d’Inde, des Etats-Unis, de France ont été examinés. Différents types d’expressions ont été pris en compte (articles, commentaires de blogs et d’articles de presse en ligne, micromessages, etc.), tous de nature publique et librement accessibles. L’étude assure la représentation de chacun des six pays en retenant une quinzaine de sites Internet en lien avec le sujet, sélectionnés pour leur volume de conversation et leur provenance géographique. Ces sites ont été repérés à l’aide d’une liste de mots clés, dans six langues.
Une première limite de cette méthodologie tient dans la barrière linguistique : l’analyse approfondie fait appel à trois langues (français, anglais, portugais). Les sites retenus pour étudier le cas de la Chine sont donc anglophones ou bilingues.
Deuxième limite, la représentativité statistique des ressortissants des pays étudiés n’est pas assurée. Dans les pays où l’accès à Internet est limité par le gouvernement ou par un obstacle technique, une frange réduite de la population y est connectée: en 2010, 8 % des Indiens, 13 %  des Sud-Africains, 34 % des Chinois, 41 % des Brésiliens, 79 % des Américains et 80 % des Français disposaient d’une connexion2. D’autre part, l’origine des internautes qui s’expriment n’est souvent pas explicitement indiquée. Sur les principaux sites (notamment la presse en ligne), le lectorat va bien au-delà de la nationalité du média. Sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook et Weibo), la géolocalisation des messages a également ses limites : seuls 0,5 % des messages sur Twitter sont associés à des coordonnées GPS. L’étude a donc retenu d’autres informations pour définir la nationalité, notamment celles renseignées dans les profils d’utilisateurs, qui introduisent un biais évident.
Troisième limite, les réseaux sociaux ont un archivage relativement court des messages : ceux qui ont alimenté l’étude datent de novembre 2011 à février 2012.
Enfin, l’étude ne permet pas de déterminer in extenso la position de l’opinion publique : elle élude en effet la part de l’opinion publique qui ne s’exprime pas par le canal Internet, par manque d’intérêt ou par difficulté d’accès.

La multiplication des blogs montre l’appropriation de la question climatique par la société civile. Le sujet intéresse, quelles que soient les réflexions qu’il suscite.
Les « blogs » gérés par des individus, scientifiques, journalistes ou particuliers, constituent de plus en plus le premier maillon de la chaîne d’information pour qui cherche à s’informer. Ils agissent comme des filtres en redirigeant leurs lecteurs vers des sites de presse ou des sites officiels. Sur Internet, chacun revendique son statut de « scientifique » comme de « non scientifique » pour appuyer les propos qu’il défend sur le climat : dans le dernier cas, c’est le « bon sens » qui est utilisé comme argument de crédibilité.

Les blogs scientifiques sont les principaux lieux d’échanges, en termes de nombre de commentaires par article, entre scientifiques comme entre scientifiques et non-scientifiques. Ils peuvent exprimer une opinion tranchée en faveur du climatoscepticisme ou plus factuelle, mais se distinguent par leur tonalité technique.
La moitié du contenu concerne les modèles climatiques et les résultats de la recherche, contre moins de 20% pour l’un des principaux blogs sceptiques américains, Watts Up With That. Sur les blogs scientifiques, le tiers des messages a une tonalité sceptique, et les manifestations d’inquiétude sont rares.
Les blogs climatosceptiques sont en revanche les plus actifs en termes de nombre d’articles postés par les auteurs. Moins de 1 % des commentaires y expriment de l’inquiétude.

sitessceptiques.jpg
La presse en ligne est également le lieu de débats aux tonalités rarement anxieuses (un commentaire sur vingt) et accorde relativement plus d’importance à la question des politiques climatiques et des lobbies liés qu’à la science. Néanmoins, ces sites sont le lieu d’échanges sur la science et ses prévisions.
Deux espaces affichent les conversations les plus anxieuses : les blogs tenus par des militants pour la protection de l’environnement et Twitter, outil qui encourage les réactions immédiates. Un tweet sur cinq a une tonalité inquiète, quand seul un message sur dix fait allusion à la recherche scientifique.

Internet a également un « effet amplificateur » de l’impact des événements ponctuels : les conversations y sont dopées par les controverses ou les sommets internationaux, qui provoquent souvent la création de nouveaux espaces de conversations.  De décembre 2009 à janvier 2010, au moment du climategate,  le nombre de commentaires sur le blog scientifique Realclimate augmente considérablement. En revanche, l’augmentation de l’activité de l’auteur du blog climatosceptique Watts Up With that ? n’entraîne pas plus de commentaires.
Un inconvénient majeur du web est la difficulté d’y voir s’exprimer des ressortissants de pays émergents, car les contenus anglophones et les internautes américains dominent l’espace. Les internautes chinois, brésiliens, indiens ou sud- africains ont peu de possibilité de commenter la presse en ligne et ont lancé peu de blogs. Le réseau Twitter est bloqué en Chine et son homologue Weibo ne permet pas une liberté d’expression identique, pour des motifs techniques et administratifs : la plateforme répercute quelque 40 000 messages autour de la conférence, quand Twitter en affiche 4 millions.

1 Ce paragraphe reprend les principales conclusions de l’analyse sémantique menée par Semiocast, présentées dans le rapport réalisé pour le CAS.

2 Source : UIT

 

2.6. De l’opinion aux opinions : que sait-on de la formation des opinions publiques vis-à-vis du changement climatique ? 

On connaît encore assez mal les mécanismes par lesquels se forme l’opinion publique. (heureusement ….) Ses préoccupations sont le résultat de différents contextes nationaux, en termes de culture, mais aussi de fonctionnement et de liberté des médias, d’accès à l’information, de niveau de formation, d’exposition aux retombées du changement climatique et du traitement politique du sujet.
Au niveau individuel – qui concerne la majeure partie des études menées aux Etats- Unis, il semble que les plus inquiets ne sont pas ceux qui témoignent des connaissances scientifiques les plus étendues 1. En revanche, dans la culture anglo-saxonne, le niveau de connaissances scientifiques renforcera l’opinion d’un individu,qu’il soit convaincu ou sceptique vis-à-vis du changement climatique et de sa cause anthropique.

L’expérience d’un événement climatique extrême tend par ailleurs à renforcer la croyance individuelle dans la réalité du changement climatique : la moitié des Américains se baseraient sur leurs propres observations d’anomalies météorologiques locales pour déclarer que le changement climatique est une réalité 2 (la météo n'est pas le climat….). Ces observations accroissent la sensibilisation des individus : le réseau Twitter enregistre ainsi des pics de conversations à propos du climat lors de l’hiver 2011, particulièrement doux (Semiocast, 2012).
En revanche, ce facteur a peu d’influence sur la perception collective. A cette échelle, c’est plutôt le volume médiatique du changement climatique qui influencerait l’inquiétude de la population 3. La mobilisation du grand public est cependant constante à l’heure actuelle, alors même que les médias semblent moins intéressés. L’importance accordée par la presse en ligne au sujet du changement climatique est inégale selon les sommets (mais est-ce là où le sujet est le plus évoqué : il intervient maintenant au coin de tous les articles qui traitent d'environnement ou d'énergie…), mais le nombre de commentaires des internautes reste constant. Ainsi, sur les sites de CNN et du Monde, le nombre d’échanges (nombre de commentaires par article) est à son maximum lors de la conférence de Durban en 2011, alors que le nombre d’articles mis en ligne avait atteint un pic deux ans auparavant, lors de la conférence de Copenhague – indice que l’intérêt du public pour les négociations climatiques pourrait à présent être supérieur à celui des médias (oui, mais les commentaires sont de plus en plus sceptiques …).
Malgré l’intégration de la question climatique parmi les préoccupations publiques, la perception d’une menace a chuté en France et aux Etats-Unis de 2008 à 2010. La proportion d’Américains convaincus de la réalité du phénomène a chuté de 14 % pendant cette période ; en France, la proportion d’individus reconnaissant la nécessité de lancer une réponse immédiate a également décliné de 17 %. En 2007, 33 % des Français citaient le changement climatique comme le problème environnemental le plus inquiétant ; en 2010, cette proportion passe à 19 % 4. Cette évolution contraste avec celle des opinions publiques des pays émergents, plus constantes et dont la conviction de l’origine anthropique du changement climatique augmente (cf. graphique supra).
Cette évolution débutante, mais inquiétante, peut être expliquée par plusieurs facteurs : suite aux résultats décevants de la conférence de Copenhague et au dessaisissement des médias, le public semble s’être peu à peu détourné de l’urgence du problème. L’émergence de controverses sur le travail des climatologues 5 et l’accélération de la crise économique mondiale, qui supplante les inquiétudes environnementales parmi les principales préoccupations publiques, y ont sans doute également contribué. En 2011, le changement climatique était ainsi la cinquième préoccupation des Français après l’emploi, l’inflation, l’éducation et les inégalités 6.
1 Etude menée aux Etats-Unis : Kahan D., Wittlin M., Peters E., Slovic
P., Larrimore Ouellette L., Braman D. et Mandel G. (2011), “The Tragedy
of the Risk-Perception Commons: Culture Conflict, Rationality Conflict, and Climate Change”, SSRN eLibrary.
2 Borick C. et Rabe B. (2012), “Fall 2011 National Survey of American Public Opinion on Climate Change”, Brookings Institution, Issues in Governance Studies, Report No. 45, février.
3 Brulle R., Carmichael J. et Jenkins J. (2012), “Shifting public opinion on climate change: an empirical assessment of factors influencing concern over climate change in the U.S., 2002–2010”, Climatic Change.
4 ADEME et MEDDAT (2011), op. cit., et : « Ademe, opinions et pratiques environnementales des français en période de crise », Ademe et vous, stratégies et études (28), 30 mars 2011 ; Leiserowitz A., Maibach E. et Roser-Renouf C. (2010), Global Warming’s Six Americas, January 2010, Yale University and George Mason University. New Haven, CT: Yale Project on Climate Change.

5 Leiserowitz A., Maibach E. W., Roser-Renouf C., Smith N. et Dawson E. (2010), “Climategate, Public Opinion, and the Loss of Trust” , juillet.

6 ADEME (2011), Les représentations sociales de l'effet de serre en 2011, novembre.

3. Recommandations : défendre une vérité qui dérange

Selon le titre du film d’Al Gore, le changement climatique est « Une vérité qui dérange » (2006) : il remet en cause nos modes de vie, de consommation et de production, et, par ricochet, nos modèles de développement et nos choix collectifs.
Les recommandations suivantes, dont certaines sont issues du rapport Nomadéis-Semiocast-K-Minos, visent à informer l’opinion publique sur les dérèglements climatiques, afin que notre société puisse choisir les évolutions qu’elle entreprendra en toute connaissance de cause.
Par ailleurs, il importe de mieux connaître les causes et l’évolution du climatoscepticisme dans l’opinion publique et de diffuser plus extensivement dans les médias et sur le site de l’ADEME l’enquête « Effet de serre » réalisée par l’Agence depuis les années 2000 pour mieux comprendre l’opinion publique française.
Au-delà du clivage entre convaincus et sceptiques, il existe une grande diversité d’opinions. En Europe, le climatoscepticisme reste méconnu : il concernerait beaucoup de catégories, à la fois âgées et jeunes,  sans clivage socioéconomique, rassemblées autour d’un sentiment de marginalisation 1. (Et nous voilà rhabillés pour l'hiver … smile )
En France comme ailleurs, il serait particulièrement intéressant d’étudier la formation des consensus générationnels identifiés par l’étude de Nomadéis pour saisir pourquoi la majorité des jeunes sont convaincus du changement climatique et de son origine anthropique, et enfin pourquoi ils sont optimistes sur sa résolution.
1 Bozonnet (2012), op.cit.

3.1. Expliquer que l’incertitude inhérente à la science ne remet pas en cause le consensus des chercheurs autour du changement climatique.

Percevoir l’existence d’un consensus scientifique sur le changement climatique peut s’avérer difficile : il s’agit d’une part de comprendre qu’en dépit d’une incertitude intrinsèque à la science, il existe un consensus sur la réalité du changement climatique, et d’autre part, de faire le tri (sur quelles bases ?) entre les conclusions partagées par la grande majorité de la communauté scientifique et les incertitudes et les doutes plus profonds exprimés par un nombre limité de chercheurs et d’autres observateurs.

D’autre part, le principe de précaution dicte une obligation d’action dès lors qu’une menace est diagnostiquée, et ce dans l’état des connaissances scientifiques et techniques.

La question est bien : y-a-t-il menace, si oui, quelles sont ses caractéristiques  et si oui, quelles sont les acyions à mener. La phrase ci dessus est bien le moyen de couper le débat sur la réalité de la menace ou sur son ampleur et donc de laisser aux citoyens le choix de décider s'il y a lieu d'agir ou non, et si oui comment. D'autre part, il y a toujours des choix à faire, et cette priorité si elle est reconnue comme telle, ne s'inscrit que par rapport à d'autres priorités. Le génie du message politique du RCA a été de vouloir tout englober mais à l'usage, beaucoup restent sur le bord du chemin (voir Copenhague et voir les politiques nationale).Sinon, j'attends de voir comment la communication sur l'incertitude va être faite … car il y en a de différentes sortes …

Or, les climatosceptiques insistent sur les incertitudes inhérentes à la recherche pour discréditer le consensus de la communauté scientifique. Il convient donc non pas de les occulter, mais au contraire de chercher à les présenter avec transparence et honnêteté.(justement…)
Les supports d’information de l’Etat (plaquettes, sites web des ministères, campagne de l’ADEME, etc.) et du GIEC gagneraient ainsi à présenter non seulement les points de consensus scientifique et les effets déjà tangibles du changement climatique, mais aussi les incertitudes et les sujets de désaccord.
La mise en place d’expositions interactives à la Cité des sciences ou dans d’autres musées, qui placent le visiteur dans une position de chercheur, pourrait contribuer à exposer efficacement ce qui fait la difficulté et l’originalité du travail scientifique.

Recommandation n°1 : Diffuser le plus largement possible les connaissances scientifiques sur le changement climatique, en insistant non seulement sur les points de consensus scientifique et sur ses effets déjà tangibles (c'est déjà fait), mais aussi sur les incertitudes et les sujets de désaccord. (c'est nouveau mais comment cela va-t-il être traité, en laissant les questions ouvertes ou pour finir par conclure que l'avenir est écrit ?) sIl serait également souhaitable de diffuser sur la télévision et la radio publiques un programme d’information sur les causes et les effets du changement climatique avant ou après les bulletins météorologiques, à des heures de grande écoute.(Ca c'est de la propagande… et cela va dégouter les gens de regarder la météo à la télé).


3.2. Renforcer la communication du GIEC vis-à-vis du grand public

Jusqu’ici le GIEC a essentiellement dialogué avec les décideurs, au cours du processus d’élaboration des rapports d’évaluation et de la rédaction des résumés qui leur sont destinés. Afin de limiter l’impact des controverses lancées par des climatosceptiques, il serait utile qu’il prenne en compte le grand public dans la stratégie de diffusion de ses travaux, notamment en publiant des supports spécifiquement destinés au grand public. (Ou comment éviter de répondre aux sceptiques …)
Il importe en particulier de renforcer la communication du Groupe sur le consensus autour de l’existence du changement climatique et de son origine anthropique, et sur son propre fonctionnement, notamment les relations qu’il entretient avec les décideurs politiques et les outils dont il dispose pour gérer les incertitudes scientifiques (cf. annexe du rapport).

Le fonctionnement du GIEC pourtant mis en cause par l'audit de l'IAC agissant sur mandat du PNUE n'est pas abordé : il s'agit pourtant d'un point fondamental qui explique le fonctionnement de club et de tribalisme mis en lumière par le Climategate et par certains auteurs. Autre aspect : le rapport du GIEC couvre quatre grands aspects : l'état des connaissances sur le-s- climat-s- de la Terre, l'évolution de ceux-ci, les impacts du RCA, les actions possibles – adaptation et atténuation-. Si le premier aspect ne pose pas vraiment de problème sur la mission (mais en pose quant aux causes), les trois autres sont plus délicats au regard du mélange science-politique :

– l'évolution du climat jusqu'en 2100 selon les modèles relève-t-elle d'une activité scientifique ou d'une interprétation de l'état des connaissance ?,

– les impacts du RCA sont soumis à un biais de confirmation évident ou au fait que le RCA est pris comme hypothèse ou explication indépassable de nombre de phénomènes rapportés ou étudiés (ex: la malaria …),

– l'adaptation et l'atténuation listent les actions possibles des politiques publique : c'est ici que l'imbrication est la plus forte avec la politique via l'expertise (et non l'état de la science, au mieux des techniques, mais pour la plupart, elles sont nouvelles ou survivaient dans des marchés de niche ou de peu d'ampleur).

Enfin, s'il n'y avait pas de sujet politique derrière le RCA, il n'y aurait pas de GIEC.

La communication est une manière douce de répondre au scepticisme, sans remettre sur la tablecertains aspects de son mandat, en séparant mieux la science (ce qui est connu ou moins connu), l'expertise (évolution du climat, impacts à venir, prospective) et les choix politiques possibles. Enfin, le fonctionnement du GIEC a montré certains disfonctionnements (littérature grise ou militante dans certains sujets, bibliographie parfois sélective, non mise en évidence des points de controverses, etc …). Le GIEC officiellement revoit ses procédures mais cela reste laborieux.

L’idée de constituer un réseau d’antennes locales destinées à resserrer les liens entre le GIEC et les réalités de terrain a été suggérée à plusieurs reprises 1.

Recommandation n°2 : Instituer des correspondants du GIEC dans les grandes régions du monde pour mettre en place une communication réactive et adaptée.

1 Voir Hulme M. (2010), “IPCC: cherish it, tweak it or scrap it?” Nature 463, 730-732, 11 février |doi:10.1038/463730a.

4 Conclusion

Les opinions publiques sont des réalités complexes : loin d’être la somme d’opinions individuelles, elles sont bien plutôt le produit de cultures, d’accès à différents types d’informations et de réalités socioéconomiques différentes. L’ensemble des populations des pays « clés » des négociations internationales a été sensibilisé à la question climatique, plus ou moins uniformément selon les pays. En France comme dans les pays émergents, le climatoscepticisme reste pour l’heure marginal et ne fait pas l’objet d’une polarisation politique, véritable obstacle à la prise de conscience de l’opinion publique américaine à propos de l’urgence du problème. L’information donnée par les pouvoirs publics doit viser à éviter une telle polarisation, car cette dernière conditionne les différentes catégories de population à ne recevoir qu’un certain type d’informations (seuls les médias ou les discours de leaders politiques orientés seront entendus) et restreint l’opportunité de faire reconnaître l’existence d’un consensus scientifique sur la question.

NB : "Pensée unique" figure bien dans l'annexe à l'étude, mais sans analyse du contenu seuls les commentaires faisant l'objet d'une analyse (la méthode devrait plaire …). Cette annexe étant certainement la partie la plus intérressante des documents fournis, malgré quelques biais. J'y reviendrai peut-être. Le site Skyfall a été complètement pompé … Méthode de sauvages, sans même demander … Bon, j'ai quelques problèmes sur les statistiques : au 1er janvier 2012, il y avait 63881 commentaires sur le site (non compris les commentaires du site de Ben … et plus de 70 000 aujourdhui) et 580 articles pour 648 articles  hors pages fixes aujourd'hui. Il n'y a pas eu de commentaires de perdus lors du blocage en 2011 mais lors des blocages liés à la base de données (max une semaine).

Remarque finale : nulle part, l'étude ne comprend un sondage des pro-RCA et des sceptiques, leur demandant pourquoi ils inclinent à telle ou telle position … ce qui serait peut-être une solution si l'on veut les faire changer d'avis … smile . En particulier, l'impact de la taxe carbone est complètement occulté sauf par VMD, mais peut-être pas avec la bonne interprétation.

@@@@@@                                              

 

 

 

 

57 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Bob | 24/11/2012 @ 13:14 Répondre à ce commentaire

En résumé, comment bourrer le mou à la population en essayant de marginaliser le climato-scepticisme ?
Le détail des méthodes évoquées prête à sourire…D’une naïveté enfantine.

On recherche des solutions à un problème (l’existence et l’influence du climatoscepticisme) en « oubliant » d’analyser les causes profondes du climatoscepticisme.

Pourquoi y a t-il un climatoscepticisme ?
Il est évident que si la science et le GIEC était convaincants, il n’y en aurait pas.

Par exemple : A aucun moment, ne sont évoqués les discordances observées entre les modèles et les observations qui constituent pourtant un des fondements même du climatoscepticisme.
D’autre part on évite de rappeler que Courtillot a rappelé lors d’une conférence, que 14 de ses collègues académiciens étaient sceptiques.
Ce sont tous des imbéciles qui ne comprennent rien ?

D’autre part, ce rapport oublie de mentionner qu’en France, les médias sont unanimement réchauffistes, ce qui explique la différence de perception avec les autres pays (notamment les USA où la presse est relativement diversifiée) vis à vis de l’écoute des questions soulevées par les climatosceptiques.

Ainsi, les climatosceptiques français ne bénéficient d’aucun soutien de la part des médias.
Le fait qu’ils existent pourtant et réussissent visiblement à influencer une partie notable de l’opinion publique devrait faire réfléchir ces fins stratèges sur les causes profondes de ce phénomène. Aucune réflexion à ce sujet.
Dans le même ordre d’idée, et pour ce qui est de l’évolution des idées, on observe que climatoscepticisme progresse dans notre pays. On le déplore mais on ne tente aucune analyse sérieuse sur les causes de cette évidence.
On cherche des remèdes sans se poser de questions;
En médecine, ce genre de démarche ne donne pas de bons résultats…

Je me demande ce qu’aurait été le rapport du CAS à l’époque de Pasteur (la génération spontanée). Nul doute que cette forme d’église aurait conclu qu’il fallait le faire taire sans envisager la possibilité qu’il avait raison, pour l’unique raison que « la communauté scientifique » (qui est une vue de l’esprit bonne pour les gogos qui ignorent tout de la Recherche), était unanimement d’avis contraire.
Idem pour Wegener, Schechtman (Nobel 2011), Warren et Maschall (Nobel 2005) etc..

Bref, un rapport digne d’un pays totalitaire ou d’un conclave de la Sainte Inquisition qui refuse de remettre sa foi en cause.
Certainement pas celui d’une démocratie ouverte.

Une piètre caricature pour le pays des droits de l’homme et de la libre pensée.

Conclusion : Ne s’intéressant pas aux causes profondes, ce rapport ne sera d’aucune utilité.
Par contre, merci pour la Pub !

2.  François | 24/11/2012 @ 13:59 Répondre à ce commentaire

L’article insiste beaucoup sur le « consensus scientifique », comme si c’était une preuve de la validité d’un théorie…
Faut il rappeler que l’héliocentrisme, la relativité ou la tectonique des plaques (liste non limitative) avaient TOUTES le « consensus scientifique » contre elles?
Faut il rappeler que tous les promoteurs de ces théories étaient marginalisés par leurs pairs mais que ce n’est pas pour cela qu’ils avaient tort?
Faut il rappeler qu’en science, une théorie se démontre et ne se met pas aux voix?

3.  Nobody | 24/11/2012 @ 14:18 Répondre à ce commentaire

Bob (#1),

ce rapport ne sera d’aucune utilité

Comme tous les rapports pondus par des énarques… celui-là n’est pas un cas particulier.
Mais ces rapports ne sont lus par personne… sinon par d’autres énarques (malheureusement souvent conseillers de décideurs politiques)… c’est juste un mal français entretenant l’auto justification d’une « élite » qui prétend tout comprendre (la rédaction d’un rapport est selon eux la preuve de leur connaissance d’un domaine… alors qu’elle n’est que le résultat d’une formation à la compilation)… et voudrait bien tout décider (y compris sans l’interférence des politiques quand c’est possible, en rédigeant décrets et règlements… et à défaut en tant « qu’éminence grise »)

Cela fait déjà quelques années que l’environnementalisme en général et le RCA en particulier sont utilisés par ces élites comme un des fils directeurs et même une des valeurs de base auxquelles ils rattachent à la fois l’éclairage politique et les propositions de solutions politiques.

Après s’être débarrassé il y a un siècle d’une religion qu’il ne pouvait pas contrôler, l’état jacobin a trouvé dans l’environnementalisme le support pour suppléer cette religion, parce que les valeurs véhiculées paraissent suffisamment universelles pour que les adversaires de l’état ne puissent pas vraiment s’en revendiquer contre l’état (c’est d’ailleurs ce dont les verts et autre écologistes font l’amère expérience…. leur audience ne monte pas et ne peut pas monter à partir du moment ou leur position « rebelle » n’est pas crédible, car elle s’appuie sur des valeurs qui sont mises en avant par l’ensemble des formations politiques… du coup ils apparaissent comme des rebelles de pacotilles qui ne convainquent qu’une frange d’ado attardés et coincés dans la phase d’omni-contestation)
L’illustration en est des programmes politiques, qui proposent tous de généreux volets d’environnementalisme, et qui surenchérissent les uns sur les autres sur la doxa. Et bien la quasi-totalité des journalistes suivent… comme toujours… il n’y a même pas à leur en vouloir… c’est normal de vouloir s’assurer un gagne-pain.

C’est pourquoi je suis très pessimiste. Lutter contre l’environnementalisme (ou ses dérives, ce qui revient au même… toute idéologie entraine nécessairement des dérives) n’a pas d’avenir à court terme. L’endoctrinement commence dès la maternelle, et ce depuis une bonne génération. Bien sur, seule une minorité est vraiment convaincue (comme dans toutes les religions), mais la majorité n’a aucune raison de remettre en cause les dogmes, tant qu’elle n’en souffre pas… ou n’a pas l’impression d’en souffrir.
Et si certaines mesures politiques, directement inspirées par l’environnementalisme, font déjà du mal, la faute en est généralement attribuée non pas à l’idéologie qui les inspire, mais à l’incapacité des politiques en place de gérer et de gouverner (c’est d’ailleurs sur ce dernier aspect qu’ils sont critiqués par les formations politiques de l’opposition…. en matière d’environnementalisme, on taxe d’amateurisme, on ne met jamais en cause les « principes »). Les électeurs y voient donc l’expression de l’incompétence des politiques au pouvoir… ce qui arrange finalement tout le monde politique, énarques compris (hormis, temporairement, les ministres chargés du domaine au pouvoir… mais qui sont coincés de par leur adhésion à la doxa, reflétée par leurs programmes. Il ne sont victimes que de leur propre conformisme).

Tout cela ne sera donc remis en cause que quand la population souffrira directement et fortement de l’accumulation des mesures environnementalistes…. ce qui arrivera sans doute, mais dans longtemps.
En fait, je pense qu’on passera à un moment donnée par un stade de « dictature environnementaliste », avec effacement partiel des oripeaux démocratiques, avant que la remise en cause puisse avoir un impact.

4.  Bob | 24/11/2012 @ 14:41 Répondre à ce commentaire

Nobody (#3),

Un petit conseil aux élites du CAS :

Au cours de ces dernières années, le Sénat américain et la Chambre des représentants US ont organisé plusieurs séances de témoignages où ont été invités à s’exprimer plusieurs sceptiques à côté des tenants de l’église mainstream officielle.
Résultat : pas de rapport mais des enregistrements vidéo accessibles au public et des représentants politiques (et le public) bien informés.

Plutôt que de réunir une pléiade d’incompétents dans un palais de rêve, de payer cher des audits à des boites privés, et de pondre une rapport désinformé et de niveau élémentaire.

La méthode américaine est simple, de bon goût et respectueuse de la démocratie.
Les Américains (du Nord) ont le sens pratique qui nous manque.

5.  Bob | 24/11/2012 @ 14:52 Répondre à ce commentaire

Nobody (#3),

L’environnementalisme en France est représenté par les verts EELV et quelques personnalités qui prêtent à sourire et aux quolibets.

Les préoccupations des gouvernements me semblent plus pragmatiques qu’idéologiques, même s’ils ne voient pas la nécessité de se mettre à dos les écologistes français.
Personnellement, je ne vois pas grand avenir à ce déferlement de « métiers bio », écolos et autres protections de l’environnement;
Une bulle qui passera face aux réalités du monde dans lequel nous vivons.

Pou survivre face à la concurrence des pays émergents -qui n’a pas grand choses à faire de l’écologie-
il faudra inventer, produire et vendre.
Hors de cela, point de salut.

ça , je pense que même les énarques l’ont compris.
Pour moi, le reste n’est que distraction, effets de modes et amusement des foules…

6.  Murps | 24/11/2012 @ 15:24 Répondre à ce commentaire

Nobody (#3),

Après s’être débarrassé il y a un siècle d’une religion qu’il ne pouvait pas contrôler, l’état jacobin a trouvé dans l’environnementalisme le support pour suppléer cette religion

J’aurais plutôt analysé l’émergence de l’environnementalisme comme un substitut au marxisme envolé avec la chute du mur.
On retrouve beaucoup de points communs : « lutte » contre la société de consommation, contre le grand kapital, même méthodes de propagande et de manipulation, entrisme…
De même pour l’islam radical dans les pays arabes, radicalité qui a allègrement remplacé les discours révolutionnaires de l’époque de la décolonisation.
Il y a un côté « pierre philosophale » dans ces théories très abstraites qui se heurtent aux libertés individuelles, et aux réalités scientifiques et industrielles.

Bob (#5),

Personnellement, je ne vois pas grand avenir à ce déferlement de “métiers bio”, écolos et autres protections de l’environnement;

J’abonde.
Ca évoque la mode, passée, des aliments « allégés » qui envahissaient les linéaires. Ils ont disparu.
Les grands groupes alimentaires sont passés au bio, en attendant de trouver une poule aux oeufs d’or une fois que le public sera lassé et aura découvert la supercherie.

La mode de la développitude durable passera comme n’importe quelle mode sociale inutile, au grand dam des charlatans qui en font leur beurre.

7.  Bernnard | 24/11/2012 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

Murps (#6),

La mode de la développitude durable passera comme n’importe quelle mode sociale inutile, au grand dam des charlatans qui en font leur beurre.

Oui mais j’ai des doutes quant à retour prochain du balancier!

Oui sans doute, cette « mode » passera, mais après avoir fait des destructions qui pourraient être irréversibles.
Je ne crois pas que le retard que nous avons déjà pris additionné au retard que nous allons prendre imputable à une théorie fausse, devenue une croyance, sera comblé.
Bob (#5),

il faudra inventer, produire et vendre.

Il faudra inventer. La raison n’est pas entièrement et directement imputable au RCA mais dans le domaine où j’ai travaillé qui est la recherche pharmaceutique et la Chimie Industrielle, J’ai malheureusement vu pas mal d’entreprises quitter la France car chez nous les contraintes environnementales devenaient trop pesantes dans les coûts de production.
Maintenant que ces entreprises sont ailleurs avec les services de Recherche, pourquoi reviendraient-elles? Nos ingénieurs qui commencent des stages à l’étranger ont intérêt à y rester.
Il faudra produire. Oui mais avec quelle énergie? Le coût énergétique de production est une donnée qui échappe à nos dirigeants. Mais bon nombre de produits chimiques de base à l’origine des synthèses de produits chimiques plus élaborés sont très gourmands en énergie!
Nous avons perdu la racine et l’arbre s’en est allé fleurir ailleurs

Il faudra vendre. Oui mais après avoir produit!

Je sais, je ne suis pas très optimiste! rien n’est définitif, mais comment et dans quel état en sortirons nous?

8.  Bob | 24/11/2012 @ 17:39 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#7),

Hélas, je ne comprends que trop bien votre constat.
Disons qu’il faudrait remplacer tous mes « il faudra » par
des « il faudrait »…
Ou pire par des « Il aurait fallu ».

9.  AntonioSan | 24/11/2012 @ 17:42 Répondre à ce commentaire

On se demande vraiment pourquoi cette science si convaincante requiert l’elimination de l’ensemble de ses detracteurs soit en leur imposant un silence editorial, soit en supprimant les credits de recherche et en poursuivant les etudiants qui auraient le mauvais gout de trouver leur professeur plus competent que Le Treut ou bien en s’attaquant aux pages wikipedia de scientifiques decedes pour la seule raison que leurs travaux sont en desaccord avec le soit disant consensus.

En fait ce rapport detaille l’echec du marketing rechauffiste et de ses promoteurs.

10.  Jojobargeot | 24/11/2012 @ 17:59 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#7), Un pessimiste c’est un optimiste qui a de l’expérience….j’approuve votre point du vue, mais quand le mal sera fait, croyez-vous que les khmers-verts resterons dans un pays mis à genoux? Leur naturelle lâcheté les aura poussés plus loin, dans les pays émergents qui nous aurons dépassés. Pour des gens qui se disent antikapitalistes, c’est fou quand l’argent est présent à quel point ils sont actifs, une fois la manne disparue, ils se tirent comme un vol de criquets, prêt à s’abattre sur un pays encore en bon état n’ayant pas encore subit leur diktat.

11.  Bob | 24/11/2012 @ 18:07 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#9),
En matière de désespérance, on peut faire beaucoup beaucoup mieux que le soft CAS.

Un « journaliste » de la TV australienne a assimilé, lors d’une des ses chroniques, les climatosceptiques (je ne ferais jamais à cette appellation stupide) à des pédophiles, à des fans de l’amiante et à ceux qui poussent à l’utilisation des drogues…
Quant on n’est pas d’accord avec le GIEC, on est tout ça ?

Etonnant, le degré de désespoir dans lequel ont sombré ces gens-là, n’est-il pas ?
Même si on les comprend, ça n’excuse pas tout.
Et c’est plutôt une bonne chose qu’ils se montrent à visage découvert.

12.  JG2433 | 24/11/2012 @ 18:14 Répondre à ce commentaire

Renforcer la communication du GIEC vis-à-vis du grand public

La com’ n’a évidemment jamais pu remplacer l’information – sauf dans la novlangue.

Ou comment éviter de répondre aux sceptiques …

Je suis bien d’accord avec AntonioSan (#9), notammant quand il écrit :

On se demande vraiment pourquoi cette science si convaincante requiert l’elimination de l’ensemble de ses détracteurs

13.  Bob | 24/11/2012 @ 18:32 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#12),

La com’ n’a évidemment jamais pu remplacer l’information – sauf dans la novlangue.

Il y a, depuis quelques années, à l’école polytechnique, un cours de « com » comme disent les élèves (qui en rigolent).

Faire de l’information ce n’est pas « communiquer » qui est beaucoup plus invasif dans son acception actuelle, à mon sens.
« Communiquer » fait de nos jours appel à des techniques spécifiques qui s’enseignent. Il s’agit de trouver les bons arguments et les bonnes approches pour guider votre auditeur, en tenant compte de ses réactions, dans le sens recherché.
L’informer c’est lui fournir des éléments factuels pour qu’il se fasse sa propre opinion.
Autrement dit, la plupart des médias actuels font de la communication et ne font plus d’information.

14.  jean | 24/11/2012 @ 19:17 Répondre à ce commentaire

Nobody (#3),

Je suis totalement en accord avec le début de votre analyse et, pour répondre incidemment à Murps, l’aspect neo-communisme ne peut recouvrir l’ensemble de la poussée environnementaliste, la reprise des thèmes par l’ensemble des partis politiques.

Je suis en revanche un peu moins pessimiste sur la durée de l’hystérie et son issue, même si je n’écarte pas le pire.

Les éléments qui me donnent espoir sont, d’une part, les nouveaux moyens d’information et de mobilisation qu’internet met à disposition et qui sont je pense de vrais garde-fous (à prendre au sens premier) et, d’autre part, le gaz de schiste dont l’effet d’opportunité fera voler en éclat le dogmatisme environnementaliste.

Du coté de l’information, on voit bien que même avec l’ensemble MSM ralliés à la cause réchauffiste, cela n’empêche pas une pensée différente d’émerger et de s’épanouir. Il est intéressant de noter que tout sceptique a choisi son camp en connaissance des arguments des deux camps, alors que ce n’est certainement pas le cas du pékin moyen qui croit au RCA simplement parce qu’il est gavé par la propagande officielle.

Le gaz de schiste va mettre en évidence les coûts insoutenables de l’environnementalisme et va réveiller les consciences de nos concitoyens qui ne pensent jamais aussi bien que quand on touche à leur porte monnaie. On le voit déjà, ce sujet est l’occasion dans les MSM de poser des questions sur les positions extrémistes des environnementalistes et quand on commence à se poser des questions, ce n’est jamais très bon pour les dogmes.

Bref, même si l’écologisme est un drame pour l’humanité, je pense (j’espère) que son influence va baisser.

15.  Nobody | 24/11/2012 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Bob (#5),

Les préoccupations des gouvernements me semblent plus pragmatiques qu’idéologiques

Warfwarf… qu’est-ce qu’il y a eu comme décision « pragmatique » pendant les 30 dernières années (hormis quelques marches arrières) ??? 😉
Désolé, je n’achète pas cet argument. Si les préoccupations des gouvernements étaient pragmatiques, l’environnementalisme serait réduit à la gestion de quelques parcs naturels et à quelques lois de base évitant de saloper l’environnement. Tout le reste est issus de positions idéologiques.
(ce qui ne veut pas dire que ceux qui prennent des décisions adhèrent à la doxa, mais juste qu’ils la suivent, parce qu’il n’est pas bien de se faire remarquer « en suivant une autre voie »)

Pour survivre face à la concurrence des pays émergents…

Ma boule de cristal me dit que notre principale activité dans un futur proche sera d’être une destination touristique pour riches des pays émergeants nous regardant plonger…. j’espère bien sur me tromper… mais la voie semble toute tracée…

je pense que même les énarques l’ont compris.

En énarque n’a pas besoin de « comprendre »… il « sait ». Par exemple, ils « savent » tous que la voie du futur passe pour la France par la transition énergétique. L’Allemagne le fait, c’est donc forcément vrai…

Murps (#6),

J’aurais plutôt analysé l’émergence de l’environnementalisme comme un substitut au marxisme envolé avec la chute du mur

C’est vrai dans l’éducation nationale (ou le marxisme avait lui même remplacé la religion d’état). Ce n’est pas vrai pour la bureaucratie dirigeante. Ce qui est maintenant nouveau (et effrayant), c’est que l’environnementalisme s’est imposé partout, et est devenu religion d’état (qui se décline à tous les niveaux de l’administration, depuis l’Europe jusqu’aux communes).

J’ai été récemment assister à un conseil municipal de ma commune (ou les verts sont très minoritaires, comme dans la plupart des communes). Ce qui est hallucinant, c’est que le vocabulaire et les schémas de pensée sont maintenant totalement imprégnés de la doxa: Un plan d’urbanisme passe forcément par la création d’écoquartiers, de continuité de déplacement doux, de trames vertes et bleues, de conformités de l’agenda 21 avec la kyrielle de réglementations Européennes, nationales, régionales, etc… qui alourdissent d’autant tous les budgets…. et ce quel que soit le bord politique dominant au conseil municipal.
C’est relativement récent. Il y a 10 ans, ce vocabulaire et tout ce fatras faisait juste rire quand on l’évoquait…. maintenant, tu passe pour un facho ultra-réac si tu n’utilise pas le vocabulaire et les codes environnementalistes… hors des clous verts, pas de salut…

16.  Bob | 24/11/2012 @ 20:05 Répondre à ce commentaire

Nobody (#15),

hors des clous verts, pas de salut…

C’est vrai actuellement. C’est la mode du « feel good » et du vocabulaire qui va avec.

La petite villle (30000 habitants avec la banlieue) proche de chez moi ne désherbe plus avec du glyphosate conformément à son slogan « terre propre ». Résultat : les trottoirs ressemblent aux rues africaines. ça commence à râler dur. Les habitants ont refusé de gratter entre les pavés devant chez eux.
C’est très spectaculaire.

Idem pour une tentative d’installation de WC secs lors d’une fête locale : Résultat : Volée de bois vert (!) pour le conseil municipal qui a laissé faire : La puanteur, les mouches, la pisse qui coulait partout Il fallait enjamber les flaques etc… ont fait sérieusement réfléchir les habitants furieux.
Il y a deux ou trois ans; tout le monde était pour les éoliennes. Jusqu’à ce qu’il en soit installé une tripotée en vue directe de la ville.
Le maire qui en était un grand fan autrefois a déclaré qu’il n’était pas question que sa ville (dans une cuvette) se voit encerclée par ces horribles mats de 150M de haut sur les collines alentours (il veut y mettre un golf et des villas !)… Résultat : tous les projets bloqués net.

Le feeel good, c’est très joli dan s les principes mais dans la pratique, ça énerve et ça coûte très cher.

Ce sont des préoccupations de nantis que nous croyons être encore pour longtemps. ça risque de ne pas durer car nous ne sommes pas seuls au monde.

Voici un diagramme très parlant. Il y en un tripotée du même genre chez WUWT.

C’est, à très peu près, le même diagramme que pour les taux de croissance des différents acteurs en présence et l’inverse des variations de leur taux de chômage;

Ayant vu cela, on peut toujours continuer à faire du « feel-good » pour quelque temps encore… mais pas pour très longtemps sauf à vouloir devenir un pays d’accueil pour touristes argentés venus d’ailleurs.
Avez vous remarqué que certains médias MSM commencent à se moquer ouvertement des écolos ? Il faut dire qu’ils font tout pour ça. A mon avis, c’est révélateur.

17.  JG2433 | 24/11/2012 @ 20:36 Répondre à ce commentaire

Bob (#13),

la plupart des médias actuels font de la communication et ne font plus d’information.

Quand ce n’est pas, purement et simplement, du militantisme !

18.  JG2433 | 24/11/2012 @ 20:50 Répondre à ce commentaire

Nobody (#15),
Je suis arrivé récemment au même constat que vous. J’en avais un peu parlé dans un fil de Skyfall.

continuité de déplacement doux

Ce qualificatif « bisounours (on nous prend pour quoi ?) devant également rentrer dans le concept de « mobilité multimodale » (ça fait joli…)
Sous oublier le réseau Natura 2000 où il ne me semble pas possible d’envisager d’y aménager quoi que ce soit…

19.  Marco33 | 24/11/2012 @ 20:55 Répondre à ce commentaire

Bob (#1), ++1
Excellente intervention !
Murps (#6), Cela, je ne cesse de le répéter ! Les verts ne sont
plus que le faux nez des antikapitalistes!
Toutes ces mesures, ces nouvelles orientations tamponnés des labels « écolo-renouvellement-durable-éco-machin-respectueux-des-trucs-made-in-moraline » vont se fracasser dans peu de temps.
Et ce pour deux simples raisons :
1) C’est subventionné à mort
2) Avec la crise qui est très loin d’être terminée, les boboïtudes hors de prix ne feront pas de vieux os!

20.  yvesdemars | 24/11/2012 @ 22:02 Répondre à ce commentaire

Marco33 (#18),
le bobo écologie c’est pour les riches bientôt y en aura plus ….

21.  Laurent Berthod | 24/11/2012 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

En fin de compte, après la lecture de ces commentaires, tous aussi passionnants les uns que les autres, sans flagornerie aucune, je crois que beaucoup d’entre eux trouvent leur reflet dans cet article, certes très peu scientifique et encore moins hypothético-déductif, mais très communiquant ! Une prémonition ?

L’information, c’est bien. Mais la com. est parfois utile !

22.  jean l | 25/11/2012 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#19), Nobody (#15), jean (#14),
D’accord aves Yves. L’ouragan – un vrai, un monstre celui-là, bien méchant, pas comme Sandy – économique va balayer toutes ces balivernes comme feuilles d’automne emportées par le vent : RCA, moulins à vent, énergies miraculeuses, boboïsmes aigus, biobidules, etc. Voyons le bon côté des choses : ce sera probablement le seul pour nous autres, vulgum pecus (ou vulgus pour les puristes) , je ne parle évidemment pas des happy few, de ces initiés qui fréquentent la haute finance, et qui, comme toujours, feront la bonne affaire sur le dos du reste du monde.

23.  Bousquet de Rouvex | 25/11/2012 @ 12:17 Répondre à ce commentaire

jean (#14),

Il est intéressant de noter que tout sceptique a choisi son camp en connaissance des arguments des deux camps, alors que ce n’est certainement pas le cas du pékin moyen qui croit au RCA simplement parce qu’il est gavé par la propagande officielle.

+1 ! Mais hélas cette propagande a touché 99,9 % des gens, alors que les arguments sceptiques réalistes n’ont été diffusés que parmi une infime minorité, dont une partie n’a pas cru bon ou pu pousser plus loin et reste méfiante du fait de l’intense propagande et ne peut se défendre de penser que « si tout le monde » le dit, ça doit être vrai ? « …

24.  Bousquet de Rouvex | 25/11/2012 @ 12:20 Répondre à ce commentaire

jean l (#21),

(ou vulgus pour les puristes)

Non, un puriste sait que le sujet est pecus (au nominatif) et vulgum un génitif est le complément de lieu = l’ homme ordinaire (pecus) de la foule (vulgum).

25.  Bousquet de Rouvex | 25/11/2012 @ 12:25 Répondre à ce commentaire

Nobody (#15),

de trames vertes et bleues

Pas encore de trames roses fluo ?

26.  Nobody | 25/11/2012 @ 15:19 Répondre à ce commentaire

jean l (#21),

L’ouragan …/… économique va balayer toutes ces balivernes

C’est bien d’être joyeux et optimiste…. mais je suis trop vieux pour ne pas m’être rendu compte que quand les crises débarquent et s’intensifient, Le recours à la religion et à l’idéologie prospère de façon exponentielle…
Il risque effectivement d’y avoir une crise économique majeure… et dans ce cas, c’est la dictature qui nous guette. Comme il y a 80 ans dans un pays voisin, et l’écologisme est actuellement le meilleur candidat pour servir de support idéologique au futur totalitarisme.

27.  Nicias | 25/11/2012 @ 17:14 Répondre à ce commentaire

Un inconvénient majeur du web est la difficulté d’y voir s’exprimer des ressortissants de pays émergents, car les contenus anglophones et les internautes américains dominent l’espace.

Ils auraient pu passer nous voir et bénéficier de notre expertise.
ClimateAudit n’est pas un blog américain (US) mais canadien et le Canada ne fait pas partie des pays étudiés, il ne devrait pas être inclut dans l’étude. Enfin c’est une erreur plutôt positive.

D’autre part, les internautes américains ne dominent pas (en tous cas pas sur CA). Il y a une sphère anglo-saxonne qui se fout des frontières. L’internaute qui intervient sur les blogs vient de n’importe ou avec une très forte participation canadienne, australienne, anglaise et dans une moindre mesure des continentaux bilingues en nombres indéterminés.
Enfin il existe le problème de la frontière poreuse entre climatosceptiques et lukewarmers. Je ne le visite pas souvent, mais le site de Judith Curry (une réchauffiste ouverte ?) est infesté de sceptiques à un tel point que je me demande comment le classer.
On y trouve en plus quantités d’articles écrit par des sceptiques invités (à confirmer, je n’y vais pas souvent).

28.  jean l | 25/11/2012 @ 17:40 Répondre à ce commentaire

Nobody (#25),

joyeux et optimiste

Je n’irai pas jusque là…

29.  pastilleverte | 25/11/2012 @ 17:52 Répondre à ce commentaire

Mais puisqu' »on » (ENA_CAS) vous dit qu’il y a un (quasi)consensus par mi les scientifiques….
Perso, je dirais plutôt que le marxisme a « remplacé » la religion et que « l’environnementalisme » a (ou a tenté de) remplacé le marxisme.
moralité, l’un comme l’autre de ces « ersatz » va toujours plus loin dans la caricature de la religion.
ergo, le pire, si il n’est pas sûr, est à craindre (Inquisition, autodafé, guerre « sainte », etc, avec l’excuse, si on peut dire, que ces horribles « travers » se sont déroulés, pour la plupart, plusieurs siècles en arrière).

30.  JG2433 | 25/11/2012 @ 18:34 Répondre à ce commentaire

L’écologisme se met au sport – au foot en particulier.
http://www.atlantico.fr/rdvinv.....55722.html

Pour moi qui ai pratiqué le foot (en amateur pur et dur) pendant 30 ans (de 10 à 40 ans…) – j’ai raccroché les « crampons » depuis quelques lustres maintenant – incontestablement, le terrain est… vert. Mais c’est bien tout ce que le foot peut avoir comme référence écologique.

J’abonde dans le même sens que ce commentaire de l’article sur Atlantico

Par l’enclume – 25/11/2012 – 12:37

Le développement durable gagne aussi le milieu du football
Et la connerie durable elle gagne partout.

31.  Bob | 25/11/2012 @ 18:57 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#28),

L’art « pour les enfants » aussi.
Bonjour l’intox des jeunes ! J’espère (et je pense) qu’ils réagiront, plus tard. Dans l’histoire, ce genre de truc n’a pas longtemps marché.

source

32.  yvesdemars | 25/11/2012 @ 19:09 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#28),

ah non à St Etienne les joueurs aussi sont verts

Mais tout ça c’est de la com panurgique … ils vont tous finir comme les lemmings ??

33.  JG2433 | 25/11/2012 @ 22:56 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#32),

à St Etienne les joueurs aussi sont verts

Oui, bien sûr… mais est-ce une réticence inconsciente et rédhibitoire ?

Chanter : « Qui c’est les meilleurs ? C’est les verts ! »
Je n’ai pas pu… Voilà tout. 😈
Est-ce que ça vaut le carton… rouge ?
Décidément, vert/rouge = pastèque… on ne s’en sort pas. 👿

34.  Laurent Berthod | 25/11/2012 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#29),

Sans compter que l’inquisition futt au départ une mise en ordre des procès pour hérésie intentés de façon mal intentionnée (contre son voisin, contre son manant, le plus souvent en vue de le dépouiller et de lui nuire) devant les justices seigneuriales, instruits de façon partiale, en les mettant sous la coupe de juridictions ecclésiastiques censément impartiales. A ses débuts, n’en déplaise aux anticléricaux primaires, l’institution de l’inquisition fut un progrès.

35.  Laurent Berthod | 25/11/2012 @ 23:09 Répondre à ce commentaire

Bousquet de Rouvex (#25),

Le rose fluo, la couleur du mariage LBGT !

36.  Bousquet de Rouvex | 25/11/2012 @ 23:11 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#35), Attention, Curieux va vous voler dans les plumes !!

37.  Laurent Berthod | 25/11/2012 @ 23:26 Répondre à ce commentaire

Bousquet de Rouvex (#36),

Je ne connais pas. Il est L, B, G ou T ?

38.  André | 26/11/2012 @ 1:37 Répondre à ce commentaire

Ne dites pas du mal des Verts, de Saint Etienne bien sûr!, c’est mon club préféré parce qu’il me rappelle une époque faste et au cours de laquelle je pouvais aller les applaudir.

39.  Nicias | 26/11/2012 @ 2:03 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#34),

A ses débuts, n’en déplaise aux anticléricaux primaires, l’institution de l’inquisition fut un progrès

Je comprend bien que dans l’esprit d’un catholique, l’extension du pouvoir de l’église aux dépend du pouvoir séculier, c’est le progrès. Pas dans le mien.

40.  scaletrans | 26/11/2012 @ 11:19 Répondre à ce commentaire

Nicias (#39),

Un historien allemand du droit, peu enclin à soutenir l’Eglise car protestant, a écrit que le manuel de l’inquisition était « un monument se science pénale ». Il vaut mieux parler de ce que l’on connaît, au lieu de reprendre les arguments du procès instruit par les vainqueurs…

41.  Nobody | 26/11/2012 @ 12:15 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#40),
La structure et le contenu des rapports du GIEC sont remarquablement bien faits (la seule chose qui est attaquable est la sélection de sources ayant servi à la compilation)…. Il reste que le GIEC est un organe politique au service de l’environnementalisme.
Le manuel de l’inquisition était peut-être un monument de science pénale, il reste que l’inquisition n’a servi que les desseins de l’église… et donc son pouvoir temporel (qui était encore considérable au temps de l’inquisition).

Ce n’est pas pour rien qu’on a inventé la séparation des pouvoirs…. que malheureusement on ne met pas toujours en pratique (et même pas souvent…)

42.  Bob | 26/11/2012 @ 12:22 Répondre à ce commentaire

Nobody (#41),

La structure et le contenu des rapports du GIEC sont remarquablement bien faits

Je ne suis pas de cet avis. Les multiples incertitudes, dans presque tous les domaines, sont largement passé sous silence.
Disons plutôt qu’ils sont le reflet fidèle de ce qu’est actuellement la situation de la climatologie.
Pas encore une science.

Et je ne parle pas des rapports SPM pour les « décideurs » qui sont des monuments d’information orientée.

43.  François | 26/11/2012 @ 12:30 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#34)
Tout à fait!
On oublie ( ou plutôt on VEUT oublier) trop souvent que l’inquisition est à l’origine de nombre de nos pratiques judiciaires, parmi lesquelles:
-L’obligation d’un avocat
-Les jurés populaires
-La possibilité par l’accusé de récuser des jurés (avant procès, bien sûr)
-L’interdiction de prise en compte de dénonciations anonymes

Et d’autres que l’inquisition avait institués et que notre droit serait bien avisé de reprendre:
-La possibilité de récuser ses juges (avant procès, bien sûr)
-En cas de faux témoignage, l’application au faux témoin de la peine qu’aurait encouru l’accusé par ce témoignage.

Mais c’est un peu comme avec le RCA: Là où la pensée unique est installée, les preuves scientifiques ou historiques ne pénètrent pas…

44.  Clem | 26/11/2012 @ 12:53 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#40), Laurent Berthod (#34), François (#43),
Oui mais les gens sont sentent rassurés par les visions manichéennes des choses. Nos élites bien-pensantes préfèrent réécrire l’histoire plutôt que de présenter une situation complexe qui demande à réfléchir. Les exemples sont nombreux. (La colonisation me vient à l’esprit par ex.)

45.  Bousquet de Rouvex | 26/11/2012 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#37), Demandez-le lui !

46.  Nobody | 26/11/2012 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

Bob (#42),
J’ai bien précisé que la sélection de sources était critiquable (pour plein de raisons). Pour les sources sélectionnées (et qui comportent rarement des études sur les incertitudes), le rapport est bien fait. Vous n’êtes donc peut-être « pas de cet avis » (je n’en sais rien), mais la raison que vous donnez ne l’explique pas.

47.  Murps | 26/11/2012 @ 15:34 Répondre à ce commentaire

Nobody (#46), je pense pis que pendre de la qualité des rapports du GIEC et ce n’est pas seulement une question de fond.
Ces rapports sont rédigés de manière extrêmement lourde, jargonnants, bardés de références qui font qu’aucun être humain ne peut en appréhender la totalité. Le tout représente une masse énorme d’information dont l’objectif semble plutôt de noyer le poisson.

Ca me fait penser à ces contrats d’assurance, claffis de termes techniques et de formules sibyllines…

A la fin on conclue « et voila pourquoi elle est muette »…

48.  Bob | 26/11/2012 @ 17:36 Répondre à ce commentaire

Nobody (#46),

mais la raison que vous donnez ne l’explique pas

Par contre vous, vous l’expliquez très bien : sélection des sources critiquable.
C’est me moins que l’on puisse dire.

Un rapport scientifique est un rapport qui essaye, au contraire, de refléter l’état des connaissances, quelles qu’elles soient, sur un sujet donné.
Ce n’est évidemment pas le cas.
Notamment et entre autres, ces rapports citent une proportion important d’articles provenant d’ONG diverses, non revus par les pairs., comme la démontré, en détail, Donna Laframboise.
Je pense que celui qui a donné l’analyse la plus pertinente sur ce rapport, est le Prof. Paul Reiter. Du moins sur la section qui le concerne directement.

Dès lors, je ne vois pas bien comment, dans ces conditions, le rapport du GIEC pourrait être « bien fait ».

49.  Laurent Berthod | 27/11/2012 @ 10:13 Répondre à ce commentaire

Nicias (#39),

1° Je ne suis ni pratiquant ni croyant, je ne suis donc pas catholique.

2° J’aime bien rétablir quelques vérités contre les idéologues de tout poil.

3° L’inquisition lorsqu’elle fut instituée n’était pas « l’extension du pouvoir de l’église aux dépend du pouvoir séculier », mais l’instauration d’une procédure visant à ne plus laisser la place à la vengeance personnelle, à la volonté d’appropriation des biens de son voisin, etc.

50.  Laurent Berthod | 27/11/2012 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

Murps (#47),

Christian Gérondeau a très bien décortiqué les façon de rédiger un rapport du Giec. J’en ai parlé ici et .