Doha.

 Pour ne pas se laisser attraper par un des sujets du moment.

Pour le discours officiel, c'est . C'est plutôt langue de bois et on ne sait pas ce sur quoi on va s'engager, vous êtes déjà au courant mais bon, de temps en temps, il faut aller vérifier ce que l'on raconte en notre nom même si cela devient de plus en plus obscur. Un peu plus de détails dans la seconde vidéo de cette page.

Rapport de la Banque mondiale avec les 4°.

Pour suivre jour par jour : IISD (quelques problèmes sur le site qui devraient se résoudre, en attendant voici pour le 28/11, cela reste un peu mou smile. Pachauri était bien là le 28/11/2012 … et la Pologne accueillera la COP19 …).

Mise à jour 08/12/2012, 12h30 : voir ici.

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Voici ce s'en dit au Canada … (c'est nettement plus clair).

La 18e Conférence des Parties (COP-18) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et 8e Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto aura lieu du 26 novembre au 7 décembre 2012 à Doha (Qatar).

C’est la première COP à avoir lieu depuis l’établissant la « Plateforme de Durban pour une action renforcée » qui, au terme de la Conférence de Durban (CdP-17 ; nov.-déc. 2011), a fait sauter le verrou du Plan d’action de Bali en établissant un nouveau groupe de travail chargé d’élaborer le régime climatique post-2020, qui pourrait prendre la forme d’un protocole, d’un instrument juridique ou d’un résultat concerté ayant force de loi. Ce nouveau régime, qui inclura toutes les Parties, devra être achevé au plus tard en 2015 et entrer en vigueur en 2020.

Pour éviter un vide juridique entre la première période d’engagement au Protocole de Kyoto (qui va prendre fin le 31 janvier 2012) et l’entrée en vigueur du régime climatique post-2020, les pays industrialisés – à l’exception du Canada et des États-Unis – ont accepté de s’engager pour une seconde période d’engagement. Par conséquent, le succès des négociations de la Plateforme de Durban est intimement lié aux discussions qui auront lieu à Doha en vue de reconduire le Protocole de Kyoto après 2012.

À moins d’un mois de la fin de la première période d’engagements, la Conférence de Doha devra relever plusieurs défis de taille, à savoir:

  • reconduire le Protocole de Kyoto pour une 2e période d’engagement en vue de son entrée en vigueur immédiate (le 1er janvier 2013) ;
  • opérationnaliser les mesures convenues sur l’action concertée à long terme et déterminer où se poursuivront les discussions sur les éléments en suspens du « Plan d’action de Bali » ;
  • déterminer comment seront utilisés les fonds destinés aux pays en développement ;
  • et lancer les négociations de la « Plateforme de Durban » sur des bases solides (NdA :suite de Kyoto).

La Conférence de Doha est également l’occasion, pour les États parties, de reconnaître les actions déjà entreprises par les gouvernements infranationaux, le secteur privé et la société civile, et les encourager à faire davantage.

 

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Interview de Christian Gérondeau sur Atlantico. 

Après l'échec du Sommet européen de Copenhague en 2010 et l'absence d'initiatives après le Sommet de Rio en juin dernier, peut-on dire que la crise économique et les discours catastrophistes ont eu raison de la cause écologiste ?

Christian Gérondeau : Premièrement, nous sommes maintenant confrontés au mur de la réalité. Ce dernier s'explique par le fait que les pays émergents, comme la Chine, l'Inde, et les pays africains, ne veulent en aucun cas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre car pour se développer, ils ont besoin de charbon, de pétrole et de gaz naturel. Tout ce qu'on a pu dire jusqu'à présent ne les a pas fait changer d'avis. Lorsque l'on considère que la Chine construit chaque semaine une ou deux centrales à charbon, qui ont la puissance d'une centrale nucléaire, il faut considérer que les émissions de gaz à effet de serre vont continuer d'augmenter quoiqu’en disent les responsables politiques.

Deuxièmement, les prédictions sur l'augmentation de la température, les discours catastrophiques ou catastrophistes sur le réchauffement climatique sont actuellement démentis par les faits. Depuis 15 ans, la température du globe n'augmente plus contrairement à tout ce qui avait été dit. Ceux qui sont sceptiques à l'égard de ces prévisions ont raison, en tout cas pour l'instant.

Lorsque l'on conjugue le fait qu'il y a de plus en plus de piques sur la réalité du changement climatique et que de toutes manières, on ne peut rien faire car les pays émergents vont continuer à se développer et les émissions vont donc continuer d’augmenter, il y a un blocage. C'est ce qui s'est passé au Sommet de Rio qui a eu lieu au mois de juin dernier, et c’est ce qui est en train de se passer à la conférence de Doha dont on parlera très peu car il ne peut rien en sortir. Il ne sortira rien non plus des congrès successifs qui auront lieu après Doha. Voilà le constat de ce double échec.

La politique de la Pologne, qui fait partie de l'Union européenne, le leader dans la réduction des gaz à effet de serre, va à contre-courant des objectifs qui ont été fixés. La crise explique-t-elle cette tendance ?

Bien entendu la crise économique est en train de rappeler les différents pays d'Europe à la raison. L'UE ne peut rien à elle toute seule, elle produit 10 à 12% des émissions de la planète. Même si elle supprimait toutes ses émissions, cela ne changerait rien car elles sont complètement marginales par rapport à l'ensemble du globe.

Les mesures prises au nom de l'écologie par l'Europe ne servent à rien, car le reste de la planète a clairement dit qu'il ne les suivrait pas. C'est ce que disent entre autres les Polonais et ils ne sont pas les seuls. Une évolution se produit progressivement dans toute l'UE. L'Espagne a stoppé ses subventions pour les énergies éoliennes et le photovoltaïque, l'Allemagne n'est pas loin d'en faire autant et l'Angleterre a décidé de ne plus construire d'éoliennes sur son territoire, mais en mer. Mais ce n'est même pas sûr qu'ils le fassent. Le château de cartes est en train de s’effondrer, et la Pologne tire le signal qui va être suivi par tout le reste de l'Europe. Lorsqu'il y a une crise économique, on cherche évidemment à réduire les dépenses inutiles, et l'UE ne peut rien à un phénomène qui la dépasse.

Le protocole de Kyoto, seul outil juridique contraignant pour lutter contre le changement climatique qui ait été signé à ce jour par une partie de la communauté internationale date de 1997. Peut-on dire que l’époque où les États étaient plus volontaires en matière environnementale est révolue?

Le Protocole de Kyoto, qui a été signé en 1997, n'a plus aucun sens aujourd'hui. Il n'en avait déjà pas à l'époque, car il n'engageait que les pays développés. L'Inde et la Chine n'étaient par exemple pas concernées. Il était mort-né à partir du moment où il ne prenait pas en compte les plus grands émetteurs aujourd'hui. De plus, les Etats-Unis, un des plus gros émetteurs, ne l'ont jamais ratifié. Le protocole de Kyoto n'a eu de répercussions qu'en Europe. Par ailleurs, ce qui est extrêmement dommage, c'est qu'il lui coûte très cher et l'handicape lourdement. L’UE s'est engagée sur la voie de dépenses très importantes, comme l'éolien ou le solaire entre autres, qui n'ont eu aucun impact, et s'inscrivent uniquement dans la pénalisation inutile de l'économie européenne.

Il n'y aura jamais d'accords, d'autant que ceux qui nous ont annoncé la catastrophe se sont trompés jusqu'à présent, je le répète. Les satellites qui observent la température de la Terre sont formels : elle n'augmente plus. On ne court pas à la catastrophe, et la priorité du gouvernement indien par exemple est que les 400 millions d'Indiens qui n'ont pas l'électricité aient l'électricité. Et pour ça, ils construisent des centrales à charbon.

(Source)

@@@@@@

 

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101.  Mihai | 6/12/2012 @ 5:01 Répondre à ce commentaire

Araucan (#95),

J’ai extrait de de document de 142 pages les listes de participants de Belgique (51 délégués) et de la France (88 délégués).

Vous la trouverez

102.  Mihai | 6/12/2012 @ 5:11 Répondre à ce commentaire

Araucan (#95),

J’ai extrait de de document de 142 pages les listes de participants de Belgique (51 délégués) et de la France (88 délégués).

Vous les trouverez ICI sous forme de document PDF remis en forme
Doha_delegations_BE FR.pdf 82 KB

Je m’étonne toujours des noms ronflants des ministères français

103.  Mihai | 6/12/2012 @ 6:23 Répondre à ce commentaire

Mihai (#102),

Après vérification, lire : Belgique (58 délégués)

Cela fait un sérieux paquet par rapport à la France, mais avec tous nos gouvernements …

104.  JG2433 | 6/12/2012 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

Araucan (#95),
Avant la COP18 de Doha, j’avais cherché à connaître l’importance de la délégation française qui allait participer.
Le lien que vous donnez y pourvoie et me permets d’en conserver l’archive PDF.
Merci à vous !

105.  JG2433 | 6/12/2012 @ 10:03 Répondre à ce commentaire

Mihai (#102),
Merci pour la remise en forme du PDF que vous nous proposez, notamment la partie française qui m’intéresse principalement.

106.  Araucan | 6/12/2012 @ 10:32 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#104),

Si vous voulez vous amuser smile et faire la courbe de l’évolution de la taille de diverses délégations, il suffit d’aller sur le site de l’UNFCC et de reprendre pour chaque COP, la composition des délégations … Pour le moment, il n’y a que 18 COP !

107.  Mihai | 6/12/2012 @ 17:14 Répondre à ce commentaire

Araucan (#106),

il suffit d’aller sur le site de l’UNFCC…

J’adore le « il suffit ».
À première vue, ce site est un vrai foutoir et ne mérite guère qu’on s’y attarde.

Delenda est UNO !

108.  Bob | 6/12/2012 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

A Doha, Lord Monckton a pris le micro et dit « depuis 16 ans que j’assiste à ce réunions, il n’y a eu aucun réchauffement global »…
Ce qui est exact comme chacun le sait, selon le HadCRUT4.
Il a été sorti sous les huées des treehuggers présents par les vigiles et on lui a piqué son accréditation.

Sacré Monckton !
On attend le compte-rendu des médias. S’il y en a.

109.  de Rouvex | 7/12/2012 @ 9:30 Répondre à ce commentaire

Araucan (#106),

faire la courbe de l’évolution de la taille de diverses délégations

je parie qu’elle est en forme de crosse de hockey ! J’ai bon ?

110.  Bob | 7/12/2012 @ 10:24 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#109),
crosse de hockey, à l’envers.
L’affluence diminue…mais ça dépend aussi de la proximité des plages, de la météo etc.

111.  pecqror | 7/12/2012 @ 10:40 Répondre à ce commentaire

Bob (#108),
Après une brève allocution dans laquelle il a été hué, il a été escorté hors de la réunion par les gardes de l’ONU.
L’ONU a déclaré Lord Monckton a été escorté pour avoir « violer le code de conduite des Nations Unies» et «l’identité d’un parti».
Il a été «dé-badgée», ce qui signifie qu’il n’a plus de visa pour rester au Qatar et a 24 heures pour quitter le pays.
The telegraph.

Fichtreee..

112.  jojobargeot | 7/12/2012 @ 11:53 Répondre à ce commentaire

pecqror (#111), Houla! Voila une nouvelle qu’elle est bonne! Dénoncer les mensonges de l’ONU = Violer le code de conduite. J’en déduis donc que le code des nations unies est de mentir aux citoyens de cette planète et de faire taire ceux qui sonnent le tocsin. Quand je dis que le « machin » qui était insignifiant deviens franchement dangereux et qu’il faut dissoudre ce truc comme la SDN l’a été, ça signifie que c’est possible et salutaire, voir vital.

113.  JG2433 | 7/12/2012 @ 12:55 Répondre à ce commentaire

pecqror (#111),
Il s’était aussi produit un incident à Copenhague, alors que Stephen Schneider répondait aux questions des médias.
Un journaliste « sceptique » n’avait pas été autorisé à aller au bout de sa question et avait été proprement « éjecté » par le service d’ordre.

Ah mais c’est vrai, quoi… Le débat est clos > Consensus > La ferme ! 👿

114.  yvesdemars | 7/12/2012 @ 14:01 Répondre à ce commentaire

Bob (#108),

comme l’avait chanté Guy Béart « celui qui a dit la vérité il doit être exécuté »

115.  Mihai | 7/12/2012 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

On peut écouter la chanson gratis, en toute légalité :
Clip : Le Premier qui dit la Vérité doit être exécuté

116.  AntonioSan | 7/12/2012 @ 17:11 Répondre à ce commentaire

Monckton a Doha: excellente intervention, concise et pointee tout en etant tres polie.
http://www.youtube.com/watch?v=mwjC-MMKwRY

117.  the fritz | 7/12/2012 @ 17:58 Répondre à ce commentaire

jojobargeot (#112),
+1

118.  the fritz | 7/12/2012 @ 18:04 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#116),
Finalement , je me rétracte , il faut pas tuer le GIEC, car à quelques années près depuis qu’il existe, les températures n’augmentent plus.
IPCC akbar

119.  Bob | 7/12/2012 @ 18:30 Répondre à ce commentaire

the fritz (#118),

Le GIEC est un excellent punching ball, je trouve.
Et il a vraiment fait tout pour ça. C’est même au delà de tout espoir raisonnable.

Donna Laframboise, auteur du célèbre bouquin d’enquête sur le GIEC est en allemagne pour faire la promo de la version teutonne.
il nous faudrait une version en Français.

Gardons le GIEC.
Avec des ennemis comme ça nous n’avons pas besoin d’amis…

120.  JG2433 | 7/12/2012 @ 19:12 Répondre à ce commentaire

Je cite ce passage de l’entretien de C. Gérondeau :

Le Protocole de Kyoto, qui a été signé en 1997, n’a plus aucun sens aujourd’hui. Il n’en avait déjà pas à l’époque, car il n’engageait que les pays développés. L’Inde et la Chine n’étaient par exemple pas concernées.

En revanche, l’Afrique… trouverait-elle justifiée sa demande d’aides.

Justice climatique : des milliards pour l’Afrique ?

Au nom de la justice climatique, l’Afrique demande plus d’aides pour lutter contre le réchauffement. A raison ou à tort ?

http://www.contrepoints.org/20.....ent-221929

121.  Araucan | 7/12/2012 @ 20:32 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#109),

Il faudrait que je prenne un peu de temps pour la faire …

122.  AntonioSan | 7/12/2012 @ 20:33 Répondre à ce commentaire

Bob (#119), dans la delegation francaise, l’ubicuistre Jouzel… 😉

123.  Araucan | 7/12/2012 @ 20:34 Répondre à ce commentaire

Bob (#119),

Si cela se vend en Allemagne, on le verra arriver en France.

124.  Araucan | 7/12/2012 @ 20:37 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#116),

Il a effectivement enfreint le protocole en utilisant le siège de la Birmanie …

« Lord Monckton of Brenchley, who is not a member of the House of Lords, during the talks took the chair of Burma and spoke into the microphone against all UN protocol. »

125.  de Rouvex | 7/12/2012 @ 21:12 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#116), le groupe (http://www.youtube.com/user/tc.....ture=watch)
qui met cette video semble réchauffard à mort !

126.  de Rouvex | 7/12/2012 @ 21:25 Répondre à ce commentaire

Impressionnante la ressemblance, tant physique (une barbe en plus, une mèche en moins) que dans la voix et l’emprise sur ses adeptes, de ce type avec le vieil Adolph : http://www.youtube.com/watch?f.....&NR=1
Et là, ce n’est pas un point Godwin, c’est du sérieux !

127.  de Rouvex | 7/12/2012 @ 21:35 Répondre à ce commentaire

Et celle-là, tout excitée qui pleure en apprenant une nouvelle stupéfiante ! Mais laquelle ? Bob pourra peut-être nous éclairer sur ce point ? 😛
http://www.youtube.com/watch?N.....=endscreen

128.  AntonioSan | 7/12/2012 @ 23:01 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#125), c’est l’intervention de Monckton qui m’interessait, pas le groupe…

129.  Araucan | 7/12/2012 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#127),

Que tout n’est pas mort, que de l’argent a été promis par L’UE (dont la France) et l’Australie mais cela chauffe à Doha …

« Délégations et ministres du monde entier se préparaient vendredi soir à de très longues heures de négociations, au terme de la conférence de l’ONU à Doha, pour arracher un nouvel accord sur la lutte contre le réchauffement climatique. En fin de journée, de nombreux dossiers clés étaient toujours loin d’être réglés comme les détails de la seconde période du protocole de Kyoto et l’aide financière aux pays en développement pour faire face au réchauffement, au coeur d’un bras de fer entre pays du Nord et du Sud.

« Depuis ce matin, on n’a pas trop avancé », se lamentait le ministre français du Développement Pascal Canfin. Le ministre allemand de l’Environnement, Peter Altmaier disait lui « s’attendre à ce que les négociations durent probablement toute la nuit ». Nombre de délégués, notamment de l’Union européenne, critiquaient le manque d’implication de la présidence du Qatar, pays hôte qui a la particularité d’être le plus grand émetteur de CO2 au monde par habitant, pour faire avancer ces discussions.
…/…
Les négociations patinaient toujours en fin de journée sur l’avenir du surplus de quotas d’émissions de GES hérités de Kyoto 1, et détenus en grande quantité par les ex-pays de l’Est. Ces derniers veulent pouvoir les garder et éventuellement les vendre. Les pays en développement s’en inquiètent, avançant que ces crédits ne permettent de réduire les GES que sur le papier.

L’autre dossier très épineux est celui de l’aide que les pays du sud attendent des pays développés pour assurer une transition entre l’aide d’urgence de 30 mds USD pour 2010-2012, et la promesse des 100 mds par an d’ici 2020. Ils demandent 60 milliards de dollars d’ici 2015.  »
http://www.lalibre.be/societe/.....um=twitter

130.  Bob | 7/12/2012 @ 23:15 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#127),
Stupéfiant !
Sont complètement givrés, ces treehuggers …

Pour ce qui est de Doha, qu’elle ne s’inquiète pas. Ils trouveront surement un autre lieu sympa pour le prochain RDV.

Araucan (#129),

Ces derniers (les pays de l’est) veulent pouvoir les garder et éventuellement les vendre.

Hé, hé ! Amusant.
Retour à l’envoyeur…

131.  Araucan | 7/12/2012 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

Mais ce n’est pas fini …

Climat: les négociations tirent en longueur à la conférence climat à Doha

DOHA – La nuit s’annonçait longue à Doha pour les délégations et ministres du monde entier qui tentaient toujours vendredi soir de surmonter de profonds désaccords sur des dossiers comme l’aide financière aux pays du Sud, bloquant un nouvel accord sur la lutte contre le réchauffement.

La pièce maîtresse de cet accord doit être la seconde période du protocole de Kyoto, seul outil engageant les pays industrialisés à réduire leurs gaz à effet de serre (GES), mais dont la portée sera essentiellement symbolique.

Les consultations en petits groupes se multipliaient dans les diverses salles de l’immense centre de conférence de Doha au dernier jour de la conférence de l’ONU, qui s’est ouverte le 26 novembre, rassemblant plus de 190 pays.

Peu avant minuit, le vice-Premier ministre du Qatar Abdallah al-Attiya, qui dirige les débats en séance plénière, a ouvert la séance avec une chanson de la société civile, dont le clip a été diffusé aux délégués et qui appelait à se réveiller sur l’air de Bella Ciao.

Vous avez vu? Ils attendent tous de vous une résolution rapide, alors nous avons besoin d’une solution, a déclaré M. al-Attiya, dont les méthodes de travail étaient critiqués par nombre de délégués, notamment européens.

Ils reprochent le manque d’implication de la présidence du Qatar, pays hôte qui a la particularité d’être le plus grand émetteur de CO2 au monde par habitant, pour faire avancer ces discussions.

Face à la perspective de négociations qui menaçaient de s’éterniser, le déconcertant président de la Conférence avait lancé un peu plus tôt aux délégués, semi-ironique: Je ne suis pas pressé. Ma maison est seulement à 10 minutes en voiture!.

L’un des grands dossiers toujours en souffrance était celui de l’aide que les pays du sud attendent des pays développés pour faire face au changement climatique, assurant une transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards de dollars pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards par an d’ici 2020.

Les pays en développement, l’Alliance des petits Etats insulaires (Aosis) en tête, veulent être rassurés sur le fait que l’argent sera un jour versé, et ont posé la somme de 60 milliards de dollars d’ici 2015 sur la table.

L’UE ne peut pas accepter un texte qui contiendrait un engagement à 60 milliards d’argent public en 2015 compte tenu des contraintes budgétaires dans lesquelles nous sommes, a déclaré le ministre français du Développement, Pascal Canfin, indiquant que les négociateurs tentaient de trouver une formule qui dessinerait un chemin pour arriver aux 100 milliards.

Mais les Etats-Unis s’opposaient en fin de soirée à toute mention d’une trajectoire les contraignant sur ce sujet, selon un négociateur.

Plus tôt, le chef de la délégation des pays les moins développés, le gambien Pa Ousman Jarju, avait assuré: Nous ne partirons d’ici sans une assurance que le financement se poursuivra.

Un des autres grands dossiers, l’acte II de Kyoto devant débuter le 1er janvier 2013, était toujours en discussion.

Sa portée sera essentiellement symbolique car il ne concernera que l’UE et l’Australie après le désistement du Japon, de la Russie et du Canada, soit uniquement 15% des GES globaux. Mais les pays du Sud y tiennent, au nom de la responsabilité historique du Nord dans le dérèglement climatique.

Ces dernières semaines, rapports et études ont sonné l’alarme sur la réalité du changement climatique et le fait que les efforts réalisés étaient bien loin du compte.

Depuis 1995, la communauté internationale se retrouve chaque année, sous l’égide de l’ONU, pour tenter de monter en puissance et répartir équitablement les réductions de GES entre les différentes nations.

Mais les efforts engagés dans le cadre de ces laborieuses et complexes négociations mettent le monde sur une très inquiétante trajectoire de +3°C à +5°C et non +2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s’emballer.

Le prochain grand rendez-vous est celui de 2015 à Paris pour conclure un accord universel sur les réductions de GES, impliquant tous les pays dont les deux grands pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis, et devant entrer en vigueur en 2020.

(©AFP / 07 décembre 2012 23h00)

http://www.romandie.com/news/n.....122302.asp

132.  Bob | 7/12/2012 @ 23:48 Répondre à ce commentaire

Araucan (#131),
Merci pour cette dépêche de l’AFP dont les exploits en matière d’inftox sont bien connus . Notamment celle-ci :

Mais les efforts engagés dans le cadre de ces laborieuses et complexes négociations mettent le monde sur une très inquiétante trajectoire de +3°C à +5°C et non +2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s’emballer.

Un article vient de paraître (Schlesinger et al) qui affirme que le réchauffement sera dans la fourcchette basse du GIEC soit de 1,5 à 2°C…
Open access (OA, c’est à dire disponible gratuitement);
ça devrait rassurer les génies de l’AFP.

Encore des modèles, bien sûr. Les auteurs prétendent être capable distinguer les causes entre le réchauffement précédent (1910-1945) (naturel) et celui de la fin du XXème (anthropique). Selon eux.

C’est fou ce que les prévisions ont progressé depuis Arrhénius…

Entre la prévision de Trenberth+Fasullo d’un côté et celle de Schelinger et al de l’autre, il y a un bon facteur 2 à 3. Une paille.

133.  Araucan | 8/12/2012 @ 0:01 Répondre à ce commentaire

Bob (#132),

Donc les grandes nouvelles s’il y en a ce sera pour demain … smile s’ils ont fini. La France veut la COP en 2015 (cf plateforme de de Durban …et la suite du PK) : c’est prendre beaucoup de risques …

Si quelqu’un a du temps, je peux lui envoyer la liste des participants pour les 18 COP pour décompte … laugh

134.  Hacène | 8/12/2012 @ 0:32 Répondre à ce commentaire

Bob (#132),
Et pour le grand Nord, ils font comment pour distinguer les deux phases ?! 😉


(réf. : Box J.E., Yang L., Browmich D.H., Bai L.-S. (2009) : « Greenland ice sheet surface air temperature variability : 1840- 2007 », Journal of Climate, 22, 14 : 4029-4049)

135.  Mihai | 8/12/2012 @ 7:35 Répondre à ce commentaire

vukcevic says:
December 7, 2012 at 1:01 pm

This IPCC graph definitely show that Lord Moncton’s claim is wrong!
http://www.vukcevic.talktalk.n.....5-2011.htm

Traduction de la légende :

Monckton a tort !
Voyez par vous-même.
Notre graphe montre que la température globale
grimpe aussi vite que jamais.

136.  the fritz | 8/12/2012 @ 9:16 Répondre à ce commentaire

Araucan (#133),
La France veut la COP en 2015
——————————–
Ben voilà , on sait maintennat pourquoi le prése à appelé le sauveur de planète Nicolas Bulot

137.  papijo | 8/12/2012 @ 9:18 Répondre à ce commentaire

Bob (#130),
Pas d’affolement. Avez-vous vu le titre de la vidéo:

News we wish was real:

(Les nouvelles que nous aurions voulu voir se réaliser). Un canular !

138.  Araucan | 8/12/2012 @ 12:27 Répondre à ce commentaire

Doha en live et en train de planter : pas sur qu'il y ait même un soupçon d'accord comme à Copenhague.

http://www.lemonde.fr/planete/....._3244.html

Samedi 8 décembre à 3 h 30 (1 h 30 à Paris), quand, sur les écrans du centre de convention de Doha, a été annoncé, sans plus d'explication, le report à 7 h 30 de la réunion où devait être dressé l'état des lieux de la négociation sur le climat, tout le monde a compris que c'était fichu. Qu'il n'y aurait pas d'accord dans la nuit et que la 18e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui devait être une simple réunion "sans enjeux majeurs", entrait dans une zone de grand danger.

Le président de la conférence, le Qatari Abdullah Ben Hamad Al-Attiyah, après avoir demandé aux négociateurs de l'"aider à faire sortir la fumée blanche", avait déjà repoussé trois fois le rendez-vous fixé initialement à 23 heures vendredi.

Que s'est-il passé avant que la conférence ne parte dans le décor ? A cette heure où le manque de sommeil pèse lourd, personne n'avait la réponse. Les rumeurs ont commencé à circuler et les nerfs à lâcher. Ce qui est sûr, c'est que la journée avait mal commencé et que petit à petit, toutes les discussions se sont grippées. Retour sur une folle nuit dont sont malheureusement coutumiers les diplomates du climat.

"La présidence a mal utilisé les ministres, nous sommes dans la confusion la plus totale", déplore Tim Gore, de l'ONG Oxfam, qui, comme beaucoup, a vu nombre de ministres déambuler dans les immenses couloirs du centre de convention. Peu auparavant, la ministre brésilienne de l'environnement, Izabella Teixeira, a rejoint ses conseillers dans le hall, sous l'immense araignée de métal sculptée par Louise Bourgeois : "Il y a un endroit où je peux dormir ?", implore-t-elle.

"LES AMÉRICAINS NE VEULENT RIEN DONNER"

L'équipe américaine, elle, reste sur le pied de guerre. "Les Américains veulent faire sauter douze paragraphes dans un texte. Les pays émergents sont furieux", affirme, de "source sûre", un participant. Todd Stern, l'envoyé spécial de Hillary Clinton, tient conseil, sandwich et café à la main, dans la cafétéria.

Toute la semaine, il a plutôt joué la discrétion. Fausse impression. "C'est toujours comme ça, les Américains font profil bas parce qu'ils ne veulent rien donner. Mais quand on franchit leur ligne rouge, ils contre-attaquent", décrypte un négociateur africain qui préfère aller s'installer ailleurs : "Je ne peux plus supporter leur arrogance. Ils sont la première puissance du monde. Je viens d'un pays pauvre. Nous n'avons plus rien à nous dire."

Barack Obama va demander une rallonge budgétaire de 60 milliards de dollars au Congrès pour les régions touchées par l'ouragan Sandy. La somme même que réclament les pays en développement d'ici à 2015 pour les aider à faire face au réchauffement, et qu'ont refusé d'envisager les pays industrialisés à Doha. Difficile à avaler.

Les petits Etats insulaires et les pays les moins avancés (PMA) avaient prévenu, en début d'après-midi, vendredi : ils n'accepteraient pas que la présidence qatarie joue la montre pour imposer un accord dans l'urgence. A 2 h 20, le représentant de la Gambie et porte-parole des PMA, Pa Ousman Jarju, le répète : "On partira sans accord, et alors ? Les pays industrialisés doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas nous demander d'accepter leurs conditions et refuser toutes nos propositions."

DES NÉGOCIATEURS S'ENDORMENT SUR DES CANAPÉS DE FORTUNE

L'Union européenne souhaite fixer la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto – le seul traité contraignant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre – à une période de huit ans. Les PMA veulent la limiter à cinq. L'Europe demande – pour satisfaire la Pologne – le report sur cette seconde période des crédits carbone non utilisés au cours de la première, tout en limitant la possibilité de les commercialiser. Les pays pauvres refusent, critiquant une proposition qui conduit à affaiblir encore les engagements de réduction des émissions de CO2.

"Il n'y a rien dans les textes, que des promesses, toujours des promesses", lâche, encore un peu plus tard, Kieren Keke, le délégué de Nauru. Les Etats-Unis adressent une fin de non recevoir à la notion de préjudice, que revendiquent les pays déstabilisés par le changement climatique. Contre toute attente, la fièvre s'emballe dans la salle où se discute le chapitre de l'indemnisation des "pertes et dommages".

Dans les couloirs, des négociateurs épuisés s'endorment sur des canapés de fortune, bercés par la voix de la chanteuse Fairouz, que diffusent des hauts parleurs. A l'abri des regards, les facilitateurs désignés par la présidence tentent de rédiger des textes de compromis acceptables par toutes les parties.

"Résistez, nous sommes derrière les pays en développement" : un groupe de jeunes a déroulé un grand ruban rouge devant la salle où doivent reprendre les discussions. Il est huit heures du matin. Xie Zhenhua, le négociateur chinois, passe et fait un petit signe amical.

Le président Attiyah est de nouveau à son poste. Plus grave que la veille : "Voici le texte que je vous propose. Il est équilibré. Prenez le temps de le lire et ayez conscience que le mieux est l'ennemi du bien." La journée ne fait que commencer et nul ne sait si Doha marquera d'une nouvelle pierre noire l'histoire de la négociation climatique, entamée à Rio il y a vingt ans. La ministre de l'écologie, Delphine Batho, admet que, si un accord est trouvé, "il sera modeste".

139.  Araucan | 8/12/2012 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

Sur le point

Le Qatar, qui accueille les négociations onusiennes sur la lutte contre le changement climatique, a proposé samedi matin un texte de compromis aux délégations qui n’étaient toujours pas parvenues à conclure un accord au lendemain de la date prévue pour la fin des travaux. « Le temps est venu d’intensifier les efforts », a lancé aux délégués et ministres de plus de 190 pays, réunis en séance plénière, le vice-Premier ministre du Qatar Abdallah al-Attiya qui préside la conférence de l’ONU depuis le 26 novembre à Doha.

Il a alors proposé aux délégations une série de textes présentant un compromis acceptable, selon lui, sur l’ensemble des dossiers discutés comme l’acte II du protocole de Kyoto, l’un des principaux points de l’accord attendu. « Nous n’avons pas des jours entiers à notre disposition. Les ministres et les délégués commencent à partir, nous devons finir dans les prochaines heures », a-t-il poursuivi, insistant : « Le mieux est l’ennemi du bien. »
« Ce n’est pas à prendre ou à laisser »

Les délégations disposaient d’une heure et demie pour prendre connaissance des documents et formuler un avis. « Ce n’est pas à prendre ou à laisser », a souligné Abdallah al-Attiya. Plus tôt, un négociateur européen avait indiqué ne pas s’attendre à un accord « avant au moins plusieurs heures ». Les délégations ont mené des consultations tous azimuts toute la nuit pour tenter de débloquer, en vain, certains dossiers très épineux dont celui de l’aide financière réclamée par les pays du Sud pour faire face aux effets du réchauffement du globe.

Ces derniers ont réclamé 60 milliards de dollars d’ici 2015 pour faire la transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards de dollars décidée pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards par an d’ici 2020. Les grands pays bailleurs de fonds ont refusé de s’engager sur une telle somme. Les négociateurs ont tenté de trouver une formule rassurant les pays en développement sur le fait que les pays du Nord rempliraient leurs engagements, mais les États-Unis étaient, au coeur de la nuit, très réticents à toute mention trop contraignante.

D’autres dossiers restaient ouverts sur la table des négociations comme la question des réparations demandées par les pays du Sud au Nord pour les « pertes et dommages » liés au changement climatique, un bras de fer serré opposant les pays les plus pauvres aux États-Unis. Les premiers veulent voir la mise en oeuvre d’un mécanisme sur ce sujet alors que la délégation américaine craint qu’il ne mène un jour à des actions en justice, selon un observateur des négociations.

http://www.lepoint.fr/monde/co.....256_24.php

140.  Bob | 8/12/2012 @ 13:13 Répondre à ce commentaire

Araucan (#138),

pas sur qu’il y ait même un soupçon d’accord comme à Copenhague.

Mais si, mais si. Ils vont tomber d’accord pour se retrouver aux prochaines vacances en se promettant de parvenir à un accord la prochaine fois;
Ceci dit, en gros, ne restent plus que l’Australie et l’Europe (12-15% des EGHS).
On peut se demander pourquoi l’Europe est à la pointe de cette affaire que les autres pays industrialisés boudent manifestement.

Remords d’anciens colonisateurs vis à vis des Africains ?
Désir de garder de bonnes relations avec l’Afrique et de ne pas laisser les chinois prendre la part du lion ??? (plus probable, AMHA)

Des explications ?

141.  Araucan | 8/12/2012 @ 14:39 Répondre à ce commentaire

Bob (#140),

L’UE est ce me semble dans une situation similaire à celle des « décisions absurdes »

Réduites à leur schéma élémentaire, ces décisions absurdes naissent de ce que tout bon logicien appellerait une erreur. Les manuels de pilotage, rappelle C. Morel, en distinguent quatre types : l’erreur d’inattention, la transgression (d’une règle), l’ignorance et l’erreur de représentation, particulièrement fatale parce qu’elle a peu de chances d’être perçue. Plus précisément, les psychologues renvoient ces erreurs aux limites de la raison humaine qui, à la différence des ordinateurs, procède par approximations. Ces heuristiques « rudimentaires » laissent une certaine place à l’erreur lorsque, par exemple, elles confondent coïncidence avec causalité, négligent les conséquences d’un acte, oublient qu’une probabilité n’est pas une prédiction, anticipent sur un comportement imprévisible, toutes démarches qui relèvent du bricolage ou du raccourci. Toutefois, ceci n’explique pas tout : dans la plupart des cas traités par C. Morel, la décision n’est pas le fait d’un individu, mais d’un groupe.

L’homme, en groupe, n’est-il pas mieux armé contre la faille de raisonnement ? Pas forcément, soutient l’auteur, car d’autres facteurs entrent alors en jeu : la position de chacun, la confiance qui peut exister dans le groupe, le coût d’une discussion… Dans une seconde partie, C. Morel aborde donc la dynamique des décisions collectives, à l’aide d’une typologie commode : elle comporte trois rôles (manager, expert, candide) et cinq postures (opposant, absent, suiveur, demandeur, producteur). Leur combinaison montre qu’il existe au moins deux causes préférentielles de décisions absurdes : le silence et la confiance excessive (qui fait que l’on imagine que l’autre a fait ce qu’il n’a pas fait). Bref, contrairement à ce que la popularité du brain-storming suppose, la qualité d’une décision ne dépend pas du nombre de cerveaux qui l’on élaborée, mais plutôt de la qualité de la communication qui existe entre eux. « Le silence, écrit C. Morel, est à la fois un outil très économique de communication et un puissant facteur de décisions absurdes ». A méditer.

http://www.scienceshumaines.co....._2592.html.

La politique UE sur le climat est une politique majeure dans l’ensemble des politiques menées pour plusieurs raisons :
– c’est une politique relativement récente mais qui a mis en place des outils forts et contraignants
– c’est une politique transversale, qui impacte toutes les autres politiques
– c’est une politique qui a le support d’une « clientèle » assez forte, ONG, certains secteurs économiques, opinion
– c’est une politique qui permet d’avoir un discours à l’international, et qui a permis d’avoir un leadership (les USA s’étant mis hors jeu depuis longtemps)
– mais surtout c’est une politique qui permet de tenir un discours fédérateur sur l’avenir et sur le fonctionnement de nos sociétés (c’est là purement du politique), chose qui par ailleurs manque cruellement à l’UE.

L’UE est donc déja très engagée dans cette politique qui repose sur les hypothèses que l’on connaît.

Quand on connaît les processus de décision au niveau de l’UE (où il est plus facile de commencer quelque chose que de l’arrêter) et où une rupture dans une politique apparaîtrait comme une remise en cause de l’UE elle-même, d’un certain coté de son infaillibilité (oui on peut sourire), on voit bien que reculer sur ce sujet aura un coût politique fort.
De toute façon, au niveau UE, le changement ne pourra se faire qu’une fois une minorité de blocage de pays obtenue (en gros deux gros pays et deux petits, cf règles de majorité qualifiée, cela va changer sous peu traité de Lisbonne oblige).
Pour le moment, aucun pays ne remet en cause l’ensemble de la politique climatique : la bataille est plus sur les marges de manœuvre laissées aux états en particulier sur ce qui concerne le mix énergétique (en oubliant la compétition induite entre états membres).

La vraie question est donc de savoir si et quand cette rupture peut se faire : je pense que ce sera long … mais pas impossible et par petits bouts.

Au niveau international, il faut bien être conscient que le discours UE repose sur la légitimité des décisions prises au niveau internationale … d’où l’activisme de l’UE : l’absence de « contraintes » au niveau international (PK) desserrera de fait les obligations des Etats (que la Commission se fait une joie de faire respecter), consenties librement. L’UE, en tant qu’entité, a donc un besoin structurel du PK et des engagements internationaux même volontaires. Les ministères de l’environnement des états membres aussi, parce qu’ils usent de la même manière auprès de leurs gouvernements et de l’opinion, des décisions prises au niveau UE.
Tant que cette mécanique ne se sera pas démontée (crise, opinions publiques, choix politiques …), on aura droit à ce discours et à sa poursuite.

Au niveau international, il faut des alliés. Un moment classique, que l’on retrouve dans toutes enceintes est d’obtenir des soutiens des pays en développement en promettant des financements : ce qui a été fait à une échelle jamais atteinte avec le RCA mais qui n’a pas été tenu (Cf Afrique) ou seulement partiellement (PK avec les MDP qui n’ont profité quasiment qu’aux pays émergents, c’est pourquoi ils veulent poursuivre ce mécanisme qui ne réduit en rien leurs émissions d’ailleurs mais leur permet de financer leurs installations sans avoir ensuite à rendre compte à des actionnaires étrangers…).

L’UE pousse donc à un accord mais avec deux contraintes supplémentaires : obtenir des engagements contraignants pour les pays émergents (qui n’en veulent pas, pas fous) et beaucoup moins d’argent potentiellement disponible qu’il n’y a 10 ans…
Mais les pays généralement sensibles à l’aide au développement (Afrique) qui n’ont rien vu arriver et ont vu leur « part » piquée par les émergents, veulent la part promise … et en ont marre des promesses : on verra jusqu’où ils tiennent dans leur fermeté. Mais sans l’Afrique, l’UE perd tout son discours fédérateur. (NB : l’exemplarité de l’UE tout le monde s’en fout, son masochisme structurel étant vu comme un luxe de pays développés). Si l’UE reste très paternaliste avec l’Afrique, les pays africains, dès qu’ils le peuvent (mais ce n’est pas toujours simple, aide publique au développement oblige), l’envoient promener …

Cette négociation a été celle de tous les excès et ce n’est pas terminé. Elle a été portée par une utopie mais bon celles-ci ne durent jamais très longtemps même si c’est souvent trop long. Mais elle prend le chemin de bien d’autres : le rêve d’instruments contraignants se dissout et ne restent plus que des rapports à fournir régulièrement et de la coopération internationale : l’UNFCCC en prend le chemin, l’hypothèse RCA ne sera pas remise en cause, mais se diluera dans les processus onusiens et les contraintes économiques des pays (crise, pauvreté, développement économique).

142.  Araucan | 8/12/2012 @ 14:49 Répondre à ce commentaire
143.  yvesdemars | 8/12/2012 @ 15:57 Répondre à ce commentaire

en tous cas ce ne sont pas les dernières anomalies de températures (RSS novembre) qui vont motiver les participants

(tendance plate sur 15 ans)

144.  de Rouvex | 8/12/2012 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#128), Oui, j’ai bien compris, mais ils l’ont montée de façon à le faire passer pour un zozo, avec arrêt sur image sur son air éberlué et aussitôt le sourire moqueur du président de séance… il faut dire que Monckton a un regard de caméléon assez effrayant ! Avec Jouzel, on a un concours d’oeillades de compète en perspective…

145.  de Rouvex | 8/12/2012 @ 16:18 Répondre à ce commentaire

Mihai (#135), Excellent !

146.  de Rouvex | 8/12/2012 @ 16:21 Répondre à ce commentaire

Bob (#130), Givrés, peut-être, c’est la saison, mais quelle nouvelle a-t-elle appris ?? Pouvez-vous noue en dire plus ?

147.  de Rouvex | 8/12/2012 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

Araucan (#129), Vous voulez dire que c’est ça la nouvelle stupéfiante ???

148.  Bob | 8/12/2012 @ 17:28 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#145),
Araucan vous a répondu.
Oui, c’est ça la nouvelle « lacrymosante ». Fait dire qu’il lui en faut peu, compte tenu de son état d’excitation.
Je ne suis pas certain que c’est un fake.

Araucan (#141),
Merci pour cette analyse. je me demande pendant combien de temps les européens accepterons de ruiner leur économie en étant pratiquement les seuls à le faire sur la planète.
Sans doute, les gaz de schistes, remettront-ils les compteurs à zéro sur ce triste épisode.

l’hypothèse RCA ne sera pas remise en cause, mais se diluera dans les processus onusiens et les contraintes économiques des pays (crise, pauvreté, développement économique).

ça je n’en doute pas. Il est tout à fait exceptionnel que les scientifiques aient reconnus leurs erreurs. Même les innombrables fans (journalistes et scientifiques) de la génération spontanée (sous Pasteur) ne l’ont jamais fait.
En général, les erreurs sombrent peu à peu dans les oubliettes de l’histoire et ceux qui se sont trompés continuent de plastronner.

Un des plus brillants exemples de ce genre de comportement est ilustré par Marcellin Berthelot (Voir le bouquin (Bélin) de Jean Jacques : Berthelot, autopsie d’un mythe), l’as du carbone à trois pattes qu’il a imposé à des générations d’étudiants provoquant ainsi un retard considérable pour la chimie (organique) française par rapport à l’allemande; A noter que l’enquête (documents à l’appui) de Jean Jacques montre également que le fameux « oeuf  » de Marcellin Berthelot (synthèse électrique du C6H6) a été volé à un scientifique moins médiatique.

Nonobstant, Marcellin Berthelot a été encensé, couvert d’honneurs et d’éminentes responsabilités, jusqu’à la fin de son existence. Il a eu des funérailles grandioses et est enterré au Panthéon avec son épouse.
« Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » est écrit sur le fronton.

149.  yvesdemars | 8/12/2012 @ 17:43 Répondre à ce commentaire

passage en force à Doha …

http://actu.orange.fr/une/clim.....34564.html

« C’est la première fois que je vois un tel précédent », a dénoncé le délégué russe après que le président de la conférence de l’ONU, le vice-Premier ministre qatari Abdallah al-Attiya, a annoncé comme adoptés, à toute vitesse, une série de textes.

« Les décisions adoptées reflètent la volonté des parties dans leur ensemble », a répondu M. al-Attiya.

Alors que les négociations traînaient en longueur et avaient déjà plus d’une journée de retard sur le calendrier prévu, Abdallah al-Attiya est monté à la tribune et a adopté, en rafales, la série de textes en discussion depuis le 26 novembre.

L’acte II de Kyoto engage l’Union européenne, l’Australie et une dizaine d’autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020.

Ce chapitre, dont la portée sera essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de GES dans le monde, est la pièce maîtresse de l’accord négocié par plus de 190 pays dans la capitale qatarie.

150.  yvesdemars | 8/12/2012 @ 17:44 Répondre à ce commentaire

l’UE on est une fois de plus prié de faire des efforts seuls.

Quelle est la sanction encas de non respect (plus que probable …)