Blague du jour.


Un extrait trĂšs court d'une interview de J. Jouzel sur le Nouvel Obs. J'ai peur ! 😉 . Mais bon, maintenant le  spectre du RCA est reportĂ© Ă  10 ans, je croyais pourtant avoir entendu dire qu'il Ă©tait dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ©. Donc, jusqu'Ă  prĂ©sent, ce n'Ă©tait que du virtuel ? Mais ce qui est sĂ»r, c'est que la climatologie mĂšne Ă  tout, des nĂ©gociations internationales aux choix politiques et Ă  la fiscalitĂ© … C'est de la science version 2013 : le niveau de mer monte peut-ĂȘtre mais la toute premiĂšre inquiĂ©tude Ă  avoir reste sur les dĂ©rives de l'expertise et de son utilisation. Araucan.

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"Mais notre rĂŽle Ă  nous, scientifiques, est de formuler des propositions bien documentĂ©es, bien argumentĂ©es, pour faire avancer les politiques. En tant que climatologue, j’estime ainsi qu’il serait bon d’avoir un beau projet de fiscalitĂ© Ă©nergĂ©tique en montrant qu’il permet de peser moins sur le coĂ»t du travail, tout en accĂ©lĂ©rant la transition Ă©cologique. Dans 10 ans, quand le rĂ©chauffement climatique sera une rĂ©alitĂ© tangible, les gens vont paniquer."

Source.

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79 rĂ©ponses Ă  “Blague du jour.”

  1. papijo (#50), les mĂ©thodes industrielles fiable pour sĂ©parer les produits de rĂ©action existent dĂ©jĂ  depuis des lustres, il n’y a besoin de rien « dĂ©velopper ».
    Avec la variante sel fondu & thorium+uranium dĂ©naturĂ© (cf les exposĂ©s de David Leblanc), il n’y a mĂȘme besoin d’aucune sĂ©paration. D’ailleurs, c’est le concept adoptĂ© par le labo de Grenoble pour son « rĂ©acteur virtuel ».

  2. minitax (#49),

    Bref, ça va suivre la mĂȘme voie que la recherche française sur les micro-processeurs, les OGMs, les LCD : la poubelle,

    Et en remontant un peu plus loin, idem pour les semi-conducteurs oĂč la France avait quelques brillants chercheurs.
    Tout cela s’est terminĂ© par un flop monumental ou la France n’a jamais utilisĂ© son potentiel de recherche et n’a rien produit, grĂące notamment Ă  Thomson qui ne faisait presque que dans le militaire, Ă  l’Ă©poque….Encore un beau virage technologique avortĂ©.

    Idem pour le plan (Fabius) de « l’Informatique pour tous » avec les TO7, TO9, nanorĂ©seaux et logiciels Nathan Ă  l’Ă©poque oĂč les PC-Mac avaient fait la conquĂȘte du marchĂ© mondial et imposaient des standards.
    7 Milliards de l’Ă©poque foutus en l’air.
    Et Fabius est toujours en fonction.

    Nous, maintenant, on investit dans les moulins à vent et les panneaux solaires, alors que tout le monde a laissé tomber.

    Bon, arrĂȘtons de dresser la liste interminable des con*eries des politiques Français.
    On finirait pas déprimer.

  3. minitax (#51),

    Avec la variante sel fondu & thorium+uranium dĂ©naturĂ© (cf les exposĂ©s de David Leblanc), il n’y a mĂȘme besoin d’aucune sĂ©paration.

    Ce n’est pas ce que j’ai compris (par exemple ici). Il laisse simplement les produits de fission s’accumuler et il les traite aprĂšs 10 Ă  30 ans. On perd donc tous les avantages de la filiĂšre en termes de « propreté » !

    On sait peut-ĂȘtre traiter les produits de fission dans une « grosse » usine, mais le faire dans chaque centrale avec des moyens forcĂ©ment limitĂ©s, ce n’est pas infaisable, mais çà a forcĂ©ment un impact en termes de coĂ»t et risques.

  4. Rien de plus gonflant que le French bashing.

    La rĂ©alitĂ© actuelle, c’est la construction en cours ou programmĂ©es de centaines de rĂ©acteurs fonctionnant Ă  l’uranium. La France fait son buziness la dessus et elle a bien raison.

    Les pays qui ont du thorium, font de la recherche dessus (au passage, le thorium donne d’abord de l’uranium 233, la matiĂšre fissile en fait utilisĂ©e, alors les histoires de nuclĂ©ocrates français uranophiles –> poubelle merci), so what ?
    Ils rentrent dans le tunnel, on ne peut que leur souhaiter d’en voir le bout un jour.

    La recherche française se concentre donc sur Astrid*, nouveau surgĂ©nĂ©raeur Ă  neutron rapide de 600MW. Bah ouĂ©, excusez du peu, on a passĂ© la phase expĂ©rimentale et c’est un prototype industriel qui sera raccordĂ© au rĂ©seau.
    Astrid brulera 80% de l’uranium naturel, ce qui est un gros progrĂšs par rapport aux 0,7% citĂ©s par miniTax. Mais Astrid brulera aussi l’uranium 238 et le plutonium, ce qui tombe bien puisqu’on a donc des stocks de dĂ©chets qui sont en fait du combustible qui reprĂ©sentent des milliers d’annĂ©es de consommation.

    Comme tout le monde tourne a l’uranium actuellement, que mĂȘme ceux qui dĂ©veloppent des rĂ©acteurs au Thorium « bruleront » en fait de l’uranium, tout le monde aura besoin de surgĂ©nĂ©rateurs s’il sont un minimum rentable.

    *Démarrage de la construction prévu en 2017 mais les premiers contrats avec Bouygues pour le terrassement ont été signés.

  5. Nicias (#54),

    Rien de plus gonflant que le French bashing.

    Le French bashing est parfois justifié.
    et « Qui aime bien, chùtie bien ».

  6. Bob (#55),

    On n’est pas Ă  la ramasse dans le nuclĂ©aire, donc c’est injustifiĂ©.

    And now for something completly different, le baromĂštre du climatologue par Josh:

    J’adore la lĂ©gende intĂ©rieure qui ne peut passer que du « c’Ă©tait prĂ©vu » Ă  « pire que ce l’on pensait » quelque soit la variation.

  7. Nicias (#56),
    Je ne faisais pas allusion au nuclĂ©aire, mais Ă  ce que j’avais Ă©crit au sujet du « gĂąchis semi conducteurs » et Informatique pour tous….

  8. Bob (#58),

    Toute la production est partie en Asie, je ne pense pas qu’on ai Ă©tĂ© nuls Ă  ce point, du moins pas plus que les autres.

    Le premier producteur europĂ©en de semi conducteur (7eme mondial) est le franco-italien STMicroelectronics, deux fois plus gros que l’Allemand Infineon (pas sur qu’ils aient tous deux des usines en Europe…).
    Source

    Comme j’ai parlĂ© du nuclĂ©aire, je pensait bien au french bashing concernant le nuclĂ©aire^^

  9. Nicias (#54), le nuclĂ©aire français n’est pas trop mal, surtout la filiĂšre combustible, now, mais il faut constater qu’on n’est pas fichu de construire dans les temps un seul rĂ©acteur et qu’Ă  part 2 EPR refourguĂ©s aux Chinois (dont la construction n’a souffert d’aucun retard), c’est le gros bide commercial. Donc le bouzin est quand mĂȘme sacrĂ©ment en dĂ©liquescence malgrĂ© ses efforts faire illusion, alors mĂȘme que la concurrence, surtout chinoise n’a pas encore montrĂ© ses dents. Vous croyez sĂ©rieusement que notre nuclĂ©aire serait sur la bonne voie en fermant les yeux sur la filiĂšre thorium tout en gaspillant des milliards de $ Ă  subventionner le solaire ou Ă  financer la climastrologie jouzĂ©lienne et en laissant notre filiĂšre Ă©nergĂ©tique sous la coupe des escrologistes ? (pour rappel, Batho est ministre de l’Ă©cologie ET de l’Ă©nergie, dans cet ordre lĂ  !). Si on fait du French bashing (j’appelle ça du rĂ©alisme mais bon…), vous faites dans le dĂ©ni.

    Quant Ă  Astrid, ne rĂȘvez pas trop, on est au stade de savoir s’il y a un budget pour continuer ou non… les Ă©tudes ! « Une mise en fonctionnement en 2023 » (hypothĂ©tique) d’un pro.to.ty.pe de surgĂ©nĂ©rateur alors que le BN800 russe a fonctionnĂ© depuis 30 ans et que les Chinois en ont commandĂ© deux (je vous signale qu’ils n’ont eu aucun retard de construction jusqu’Ă  prĂ©sent) et que les Indiens finissent d’en construire un de 500MWe cette annĂ©e (premiĂšre criticitĂ© en 2013 donc), autant dire qu’on est Ă  la ramasse. Si jamais Astrid Ă©tait construit, ça finira pareil que notre glorieuse filiĂšre graphite-gaz, Ă  savoir nous coĂ»ter bonbon pour aboutir Ă  une impasse commerciale : je rappelle que toutes nos centrales Ă  eau pressurisĂ©es sont sous licence Westinghouse !

    À la fin de cette annĂ©e [2012] ou au dĂ©but de l’annĂ©e prochaine, nous aurons un dialogue avec l’État qui devra prendre la dĂ©cision de poursuivre ou non les Ă©tudes. Si nous avons le feu vert, la phase actuelle dite « d’avant-projet sommaire » se poursuivra jusqu’à son terme, en 2014. Elle sera suivie, de 2015 Ă  2017, d’une Ă©tape « d’avant-projet dĂ©taillĂ© », ce qui nous permettra de dĂ©marrer la construction Ă  partir de 2017, pour une mise en fonctionnement aux alentours de 2023.

  10. minitax (#60),

    PrĂ©vue par la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matiĂšres et des dĂ©chets nuclĂ©aires [2] , ainsi que par la convention État-CEA signĂ©e le 9 septembre 2010

    Le CEA et Bouygues Construction ont signĂ© un accord de collaboration pour les Ă©tudes de conception du gĂ©nie civil du prototype de rĂ©acteur de 4Ăšme gĂ©nĂ©ration ASTRID. Cette collaboration permettra de croiser les apports des Ă©quipes du CEA, maĂźtre d’ouvrage d’ASTRID, avec les compĂ©tences et l’expĂ©rience de Bouygues Construction dans le domaine du gĂ©nie civil nuclĂ©aire.

    Source CEA Publié le mardi 26 Juin 2012

    La bonne nouvelle, c’est la date de signature, aprĂšs l’arrivĂ©e de François Hollande.
    La mauvaise nouvelle est que Bouygues est responsable de l’essentiel des retards de l’EPR.

    Pour l’EPR, je suis pas enthousiaste, mais on a de trĂšs bonnes chances d’en vendre au moins 2 aux Anglais et 6 aux Indiens. Faut juste sous-traiter le bĂ©ton aux Chinois.

  11. minitax (#60),

    je rappelle que toutes nos centrales à eau pressurisées sont sous licence Westinghouse

    Pas sur a vérifier, je crois que seules les premiÚres centrales sont sous licences, pas la série des REP 900 qui constitue le gros du parc. On a été les Chinois des américains à une époque smile

  12. Nicias (#62), non, toutes nos centrales à eau pressurisée sont sous licence Westinghouse.

    Ce qui est effrayant en regardant l’historique du nuclĂ©aire civil français, c’est de voir qu’au dĂ©but, on devait choisir entre la technologie graphite-gaz dĂ©fendue par le CEA (le mĂȘme qui est Ă  fond maintenant dans l’arnaque du rĂ©chauffement climatique) et eau pressurisĂ©e sous licence amĂ©ricaine prĂ©conisĂ©e par EDF. Par chauvinisme, le GĂ©nĂ©ral avait donnĂ© le feu vert au CEA mĂȘme si le kWh Ă©tait plus cher et malgrĂ© ça, la techno française Ă©tait dans une impasse et c’Ă©tait Westinghouse qui avait fini par s’imposer ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que la nuclĂ©ocratie française n’avait pas brillĂ© dans la construction des centrales, fait confirmĂ© par le fiasco de SuperPhĂ©nix puis des deux EPR europĂ©ens.

  13. minitax (#63),

    Le dĂ©saccord est surtout un malentendu et je suis d’accord avec la trĂšs grande majoritĂ© des faits que vous avancez. Je cite wikipĂ©dia: « En 1992, il est mis fin Ă  l’accord entre Framatome et Westinghouse entraĂźnant un arrĂȘt des redevances et une francisation complĂšte des rĂ©acteurs construits par Framatome ».

    Je ne suis pas d’accord pour rĂ©duire la nuclĂ©ocratie française au CEA.
    SuperPhĂ©nix est un fiasco avant tout parce qu’il n’a pas fonctionnĂ© plus de la moitiĂ© du temps pour des contraintes rĂ©glementaires et politiques.
    Ceci dit, SuperPhĂ©nix a montrĂ© que la course au gigantisme avait ses limites, PhĂ©nix tournait beaucoup mieux. D’oĂ» Astrid qui ne fait que 600 MW.

    C’est la mĂȘme chose pour les REP et l’EPR. Les REP 1300 ont coutĂ© beaucoup plus cher que les REP 900, et l’EPR est encore moins convainquant avec ses 1600 MW.

  14. minitax (#63), non, de mémoire je crois que les brevets ont pris fin depuis un moment (des décennies ?).
    Les centrales Edf un peu récentes sont des extrapolations des REP design westinghouse et EdF ne doit plus rien à personne là-dessus.

    Les rĂ©acteurs UNGG ont Ă©tĂ© une vĂ©ritable rĂ©ussite technique Ă  l’Ă©poque ou on ne savait pas bien enrichir et ou on devait demander aux russes de le faire.
    Les REP permettent aussi moins de prolifération car ils sont bien moins plutonigÚnes que les UNGG, ils ont aussi un meilleur rendement thermodynamique et ont plus de puissance volumique.

  15. Murps (#65),

    Les rĂ©acteurs UNGG ont Ă©tĂ© une vĂ©ritable rĂ©ussite technique Ă  l’époque

    C’Ă©tait une des seules voies avec l’eau lourde pour disposer de plutonium sans passer par l’enrichissement de l’uranium qu’on ne savait pas faire de maniĂšre Ă©conomique, et puis, ni les russes, ni les amĂ©ricains n’auraient aidĂ© de Gaulle Ă  fabriquer sa bombe.

    Par contre, au point de vue sĂ»retĂ©, c’Ă©tait pas terrible: 2 accidents de fusion du coeur Ă  St-Laurent en 1980 (voir ici) et un autre moins grave en 1969. 2 fusions sur 6 (je ne suis pas sĂ»r du nombre) rĂ©acteurs, c’est quand mĂȘme beaucoup, mĂȘme s’il n’y a pas eu de victimes.

  16. Je cite wikipĂ©dia: “En 1992, il est mis fin Ă  l’accord entre Framatome et Westinghouse entraĂźnant un arrĂȘt des redevances et une francisation complĂšte des rĂ©acteurs construits par Framatome”.

    Nicias (#64), depuis 1986, la France n’a plus construit aucun nouveau rĂ©acteur, donc tous nos rĂ©acteurs Ă  eau pressurisĂ©e en fonctionnement sont bien sous licence Westinghouse. Je parle bien sĂ»r de ceux qui ont Ă©tĂ© construits et qui fonctionnent sans problĂšme (et hop, encore un autre coup de pied de l’Ăąne) 😈 .

    @Murps,
    Une licence ne concerne pas forcĂ©ment que le brevet, elle peut concerner tout un process et une combinaison de technologies qui ne sont pas brevetables mais qui constituent le savoir-faire monnayable du vendeur (cf par ex. une licence de franchise de vendeur de hamburger), auquel cas les clauses, durĂ©e, pĂ©nalitĂ© de rupture de contrat, non-concurrence… sont entiĂšrement Ă  la discrĂ©tion des contractants.

  17. minitax (#67),

    Une licence ne concerne pas forcĂ©ment que le brevet, elle peut concerner …

    Oui mais ça dure pas 70 ans votre truc ?
    C’est pas des droits d’auteur, non ?

  18. Bonjour Ă  tous,

    Pour ceux qui voudront s’informer plus sur les trĂšs grands avantages des rĂ©acteurs Ă  sels fondus et le cycle de combustible au thorium, j’ai crĂ©Ă© un blog
    http://energieduthorium.fr
    Explorer les diffĂ©rents onglets (communication, promotion…) de ce blog pour retrouver toutes les informations en français sur les RSF et le thorium.

  19. minitax (#67),

    depuis 1986, la France n’a plus construit aucun nouveau rĂ©acteur

    C’est faux, le dernier rĂ©acteur mis en service est

    tous nos réacteurs à eau pressurisée en fonctionnement sont bien sous licence Westinghouse

    Et alors, ça veut dire quoi ?
    Quel élément est une techno américaine ?

    La cuve de l’EPR est japonaise il me semble, cela veut-il dire que l’EPR est japonais ?

    Je recite wikipĂ©dia que vous avez mal interprĂ©tĂ©: “En 1992, il est mis fin Ă  l’accord entre Framatome et Westinghouse entraĂźnant un arrĂȘt des redevances et une francisation complĂšte des rĂ©acteurs construits par Framatome”.
    Donc Westinghouse ne perçoit plus rien, s’ils avaient des brevets, ils les ont cĂ©dĂ©. Nos rĂ©acteurs, quelque soit leur date de construction, ne sont plus sous licence Westinghouse.

  20. minitax (#67),

    * Vous Ă©voquez la filiĂšre graphite-gaz comme une catastrophe. Ce n’est pas complĂštement vrai : leur rĂŽle premier Ă©tait de produire du plutonium de qualitĂ© militaire pour une destination militaire. En ce sens, ils ont rempli leur fonction. Le choix du REP (sous licence Westinghouse) fait par EDF a par ailleurs Ă©tĂ© un bon choix, car, sauf erreur de ma part, il ne me semble pas que le graphite-gaz ait Ă©tĂ©, oĂč que ce soit dans le monde, un bon choix Ă©conomique pour de l’Ă©lectrogĂšne pur (il faut voir les AGR anglais…).

    * Se faire des bisbilles sur la licence Westinghouse c’est du chipotage d’arriĂšre cours : cela fait bien longtemps que la filiĂšre française Ă  largement pris son autonomie de production, technique et de R&D sur cette filiĂšre eau pressurisĂ©e. Ce fut un bon choix pour la France, et aujourd’hui nous exportons largement notre savoir-faire, sans rougir, et loin de la, de la lointaine ascendance amĂ©ricaine.

    * Concernant l’EPR, il y a quatre chantiers en cours : 1 en France, 1 en Finalnde et 2 en Chine. Il y a de vastes projets pour l’Angleterre et l’Inde, et il se pourrait Ă©galement que la Chine soit encore lĂ . Il est Ă©galement possible que nous soyons Mais le fond n’est pas lĂ  : les clients de centrales nuclĂ©aires exigent des capacitĂ©s de financement qu’offrent la Russie et la CorĂ©e du Sud, et qu’il est compliquĂ© d’offrir au niveau français (clairement la filiĂšre française devra s’amĂ©liorer sur ce point lĂ , jugĂ© essentiel par les clients potentiels d’Ă©lectronuclĂ©aire). Et la grande Russie a un ascendant sur les pays de l’Est que la France reste toute petite, UE ou non. Pour ce qui est de la Chine, vous imaginez bien qu’il est compliquĂ© de se battre contre Westinghouse et les USA en termes d’influence. Sur ces chantiers, il y a beaucoup de choses qui vont bien au-delĂ  de la technique, voire de l’Ă©conomique.

    * Pour ce qui est de ASTRID, c’est un prototype dans le sens oĂč c’est un rĂ©acteur rapide Ă  sodium de gĂ©nĂ©ration IV, autrement dit plus sĂ»r. Vous Ă©voquez Ă  juste titre les ronrons de BN-350 et BN-600 russes, ainsi que la construction du BN-800, mais il ne faut pas se faire d’illusion : ce ne seront probablement pas des rĂ©acteurs Ă©ligibles Ă  ce titre. Cela n’enlĂšve rien au mĂ©rite des Russes mais permet de relativiser. La difficultĂ© d’ASTRID, c’est de recouvrer la rĂ©gression technologique imposĂ©e par la fermeture de SuperphĂ©nix, de sinistre mĂ©moire, et de faire des progrĂšs trĂšs notables en termes de sĂ»retĂ© et d’Ă©conomie. Ca ne se fait pas en un jour.

    * Concernant la filiĂšre « thorium » et RSF, souvent mĂ©langĂ©es (puisque l’un peut aller sans l’autre), dans un autre fil il a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© d’importantes difficultĂ©s sur cette filiĂšre : le besoin de retraitement si possible en ligne, et la difficultĂ© posĂ©e soit, en spectre thermique, par des colossales quantitĂ© de dĂ©chet graphite activĂ© et contaminĂ© Ă  gĂ©rer, soit, en spectre rapide, par le niveau d’endommagement des matĂ©riaux sur le flux de neutrons. La filiĂšre est certes allĂ©chante, mais il est nĂ©cessaire d’ĂȘtre rigoureux en prĂ©sentant Ă  la fois ses avantages et ses difficultĂ©s. AprĂšs si le sens de votre remarque, c’est qu’il vaudrait mieux allouer 1 milliards d’€/an Ă  un prototype RSF plutĂŽt que pour du photovoltaĂŻque, et que le deuxiĂšme milliards de la CSPE photovoltaĂŻque soit allouĂ© Ă  un prototype RNR-Na, je pense que nous sommes bien d’accord : autant expĂ©rimenter et dĂ©velopper le plus de technologies possibles.

    Je rejoint Nicias sur le « french bashing » qui est trĂšs usant Ă  la longue, d’autant plus sur le nuclĂ©aire : la France a une vraie capacitĂ© de production, de gestion de projet, de logistique, de combustible, de dĂ©mantĂšlement et de R&D sur le nuclĂ©aire, composĂ©e de dizaines de milliers de personnes de grande valeur. La France a un trĂšs lourd retour d’expĂ©rience sur un grand nombre de filiĂšres, dont notamment le RNR-Na et il faut parvenir Ă  surmonter le terrible coup portĂ© par une certaine Dominique Voynet Ă  ce sujet. Les projets sont difficiles Ă  mener car ils sont difficiles au niveau technique, sĂ»retĂ©, Ă©conomique et politique.

    Parfois, minitax, il serait appréciable de ne pas se prendre tous les jours que des coups dans la machoire.

  21. minitax (#63),

    Le moins qu’on puisse dire, c’est que la nuclĂ©ocratie française n’avait pas brillĂ© dans la construction des centrales, fait confirmĂ© par le fiasco de SuperPhĂ©nix puis des deux EPR europĂ©ens.

    Vous parlez de fiascos ?

    * La nuclĂ©ocratie française s’est dĂ©brouillĂ©e pour faire un parc national parmi les plus fiables, sĂ»rs et modiques du monde, tant en mettant en place les dispositifs pour provisionner Ă  terme le dĂ©mantĂšlement et le stockage profond des dĂ©chets usĂ©s. Excusez du peu ! Vous trouverez certes des dĂ©fauts, c’est indĂ©niable, mais mince, quel intĂ©rĂȘt y a-t-il Ă  se flageller de la sorte ?

    * SuperphĂ©nix aura passĂ© 24 mois en rĂ©parations, 53 mois en production et 54 mois en obstruction administrative. Lors de son arrĂȘt, il a tournĂ© pendant prĂšs d’un an et fonctionnait trĂšs bien. Si fiasco il y a, c’est un fiasco politique avec son arrĂȘt pour raisons Ă©lectorales Ă  causes de dĂ©magogues Ă©cologistes. Si problĂšmes il y a eu, les techniciens en sont aujourd’hui parfaitement conscients, et il n’y a aucunement besoin de noircir le tableau : nos guignols « écologistes » s’en chargent trĂšs bien, chaque jour qui passe. Pourquoi joindre votre voix Ă  la leur ?

    * Les 2 EPR europĂ©ens ont souffert de l’arrĂȘt de nouvelles constructions nuclĂ©aires pendant prĂšs d’une dĂ©cennie, et d’une complexitĂ© accrue due Ă  des standards de sĂ»retĂ© parmi les plus Ă©levĂ©s du monde. Ce sont des tĂȘtes de sĂ©rie montrant des Ă©volutions importantes par rapport Ă  la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, rencontrant Ă  chaque Ă©tape toutes les difficultĂ©s de ce type de nouveau chantier, et les progrĂšs faits grĂące Ă  eux sont constatĂ©s sur les chantiers chinois.

    Je vous cite ce passage d’un communiquĂ© de presse d’AREVA :

    A titre d’exemples, entre OL3 et les projets Taishan, les heures d’ingĂ©nierie ont Ă©tĂ© divisĂ©es par plus de deux, le dĂ©lai entre le premier bĂ©ton et la pose du dĂŽme a Ă©tĂ© rĂ©duite de 23 mois, et la construction et livraison des gĂ©nĂ©rateurs de vapeur a pris de deux ans de moins. La durĂ©e totale de construction des rĂ©acteurs EPRℱ en Chine devrait ainsi ĂȘtre infĂ©rieure de 40 % Ă  celle d’OL3. La construction de Taishan 1 est Ă  ce jour la plus rapide, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, des rĂ©acteurs dans le monde.

    Si fiasco il y a, c’est un fiasco utile pour apprendre pour les prochaines constructions.

    Par ailleurs, les surcoĂ»ts rĂ©cents de 2 milliards, s’ils ne sont certainement pas Ă  minimiser, peuvent toutefois ĂȘtre relativisĂ©s :
    * un EPR produira 12 TWh. A 60 €/MWh, il produira un chiffre d’affaire de 700 millions d’€/an. Pour un engin de 60 ans de durĂ©e de vie, dont les frais opĂ©rationnels sont minoritaires face aux frais financiers, dont les difficultĂ©s permettent d’apprendre pour les prochains chantiers, est-ce que ce ne sont pas des surcoĂ»ts raisonnables, et en rien un fiasco ?
    * 2 milliards d’€, c’est ce que nous surcoĂ»te le photovoltaĂŻque chaque annĂ©e, pour une production plus de 4 fois moindre.

    Le nuclĂ©aire n’a rien de parfait, et la technologie bandante mais totalement hypothĂ©tique des RSF en fait partie. Et ce qui est le plus ennuyant avec les promoteurs des RSF, c’est qu’on a totalement l’impression, parfois, qu’ils utilisent le mĂȘme discours pĂ©nible et lapidaire que les promoteurs du photovoltaĂŻque et de l’Ă©olien…

  22. Dans 10 ans, quand le rĂ©chauffement climatique sera une rĂ©alitĂ© tangible, les gens vont paniquer.”

    Quoi? On nous aurait menti? Aujourd'hui donc ce n'est pas une rĂ©alitĂ© tangible……Compte tenu des Ă©lucubrations abracadabrantesques (*) de(…) Jouzel, j'aurais pu croire que c'Ă©tait dĂ©jĂ  le cas. Or lui mĂȘme nous avoue qu'elle ne serons perceptible que dans 10 ans, cet (…) ne se rend mĂȘme pas compte qu'il contredit tout ce qu'il affirme depuis prĂšs de 20 ans. Z'avez raison, sa tĂȘte Ă  tellement enflĂ© qu'il ne sait mĂȘme plus ce qu'il dit, dĂ©jĂ  q' (…) il peine Ă  voir la vĂ©ritĂ© en face, lĂ  il a atteint les sommets (…)
    (…) 😈

    (*) Essayez de le répéter rapidement sans vous planter. laugh

  23. Je mets ce post dans les blagues car c’en est une. Libe fidĂšle Ă  son habitude nous raconte que le rĂ©chauffement climatique se confirme dixit Hansen ,lĂ 
    Il est assez drĂŽle de constater dans la teneur de l’article que 2012 soit disant si chaude n’est qu’en dixiĂšme position telle que le reconnait le gourou Hansen.

    On peut en dĂ©duire donc qu’il a fait moins chaud que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes???

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