Les secrets éventés du Père Noël


L'article de Donna Laframboise publiant les documents de travail du WGII du GIEC. Grand merci à elle ainsi qu'à Scaletrans et à Bob pour la traduction.

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Source.

Le 8 Janvier 2013 à 9 :55

Grâce à un "honorable correspondant", les brouillons de la plupart des chapitres du prochain rapport du GIEC sont maintenant dans le domaine public. Parmi les nouvelles révélations : le GIEC n’a rien appris de sa débâcle himalayenne.

 

Une semaine avant Noël, me sont parvenues trois clefs USB de données contenant 661 fichiers et totalisant presque un giga byte de documents. Elles ont été créées par l'Intergovernmental Panel on Climate Change (ou IPCC – NdT la traduction devrait être le Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique et non le Groupe Intergouvernemental d’Etude du Climat -GIEC. NdA : dans le système des Nations Unies, il y a des traductions officielles, c'est est une, smile ), un organisme de l’ONU travaillant actuellement sur un rapport de première importance.

Devant être publié progressivement à partir de Septembre 2013, ce rapport sera repris lors de conférences de presse gouvernementales dans le monde entier. Les fonctionnaires mettront l’accent sur ses conclusions et continueront à dépenser des milliards pour les mesures liées au changement climatique.

Le GIEC est constitué de trois groupes de travail. Ils étudient respectivement les preuves scientifiques en rapport avec le changement climatique, les impacts sur l’humanité et la nature et les réponses possibles.

Ces clefs USB avec leurs données ont été distribuées aux participants du Groupe de Travail II, chargé d'écrire sur les impacts du RCA. La clef bleue porte la mention « Working Group II AR5 LAM1 » et se rapporte à la première réunion d’auteurs principaux de janvier 2011 au Japon. La clef dorée est associée à la seconde réunion tenue à San Francisco presque un an après, la verte provient de leur troisième réunion à Buenos Aires il y a 10 semaines.

Le GIEC a confirmé l’authenticité des documents de ces clefs. Actuellement, je publie cette énorme collection de données que je surnomme Divulgation des Secrets du Père Noël. Quelques-uns de ces documents sont déjà connus. Beaucoup d’autres n’auraient été publiés par le GIEC que des années plus tard. D’autres encore seraient restés définitivement secrets selon le GIEC.

(Ndt : pour les données, voir ICI )

Mon livre de 2011, L’adolescent délinquant pris par erreur pour le meilleur expert mondial du Climat, documente les nombreux problèmes de crédibilité du GIEC. En particulier l’influence choquante d’activistes verts dans ce qui est supposé être un organisme scientifique rigoureux.

Le Groupe de Travail II pour le prochain rapport du GIEC comprend 30 chapitres. La troisième version de ces chapitres (connue à tort comme la version de second ordre en interne) n’a pas encore été écrite, mais deux versions précédentes se trouvent sur ces clefs. Ce qui est connu comme la version de premier ordre comprend 2.465 pages et peut se télécharger en bloc ou chapitre par chapitre ci-après.

Dans le cadre de son processus de rédaction des rapports, le GIEC sollicite des remarques sur ses brouillons de la part d’individus qu’il décrit comme « experts scientifiques relecteurs ». Les noms des personnes ainsi désignées par le Groupe de Travail 2 se trouvent ici.


Leurs commentaires se trouvent sur la clef verte.

Le chemin est : Buenos Aires/Documentation>c_ExpertReviewFiles>FOD_Comments .

La plupart de ces commentaires apparaissent constructifs, et amélioreront probablement la qualité du rapport définitif. Mais certains de ceux qui ont participé sont des activistes. Beaucoup de leurs suggestions se limitent à des tentatives éhontées d’intégrer du matériau d’origine activiste – et des opinions activistes- dans un document scientifique.

En d’autres termes, sous l’apparence d'une « révision par des experts scientifiques », le GIEC a facilité le lobbying agressif d’activistes en le camouflant.

 

DES MEMBRES DU WWF POUSSENT LE GIEC A SE REFERER A SES PUBLICATIONS

Le dernier rapport principal du GIEC, publié en 2007, contenait une erreur embarrassante à propos de la vitesse à laquelle la fonte des glaciers himalayens était attendue. Cette erreur avait fait l’objet d’une attention généralisée des médias début 2010, incitant d’importants journaux à réclamer la démission du président du GIEC.

Il n’y a rien de compliqué dans cette "débâcle" himalayenne. Les auteurs du GIEC responsables de la rédaction du Chapitre 10 du Groupe de Travail ne tinrent pas compte des conclusions moins alarmantes publiées dans la littérature scientifique revue par les pairs. Ils choisirent au contraire de s’en remettre à des affirmations trouvées dans une publication produite par un groupe de lobbying vert (voir p. 10 ici).

Le groupe en question était le WWF. Toujours connu en Amérique du Nord sous son nom d’origine, le World Wildlife Fund, il s’est rebaptisé ailleurs World Wide Fund for Nature. Loin d’être un organisme à petit budget, le WWF a des bureaux dans plus de 60 pays et 5.000 employés.

Le WWF est l’organisme qui nous vaut Earth Hour tous les ans en Mars. Ayant bâti quatre décennies de ses propres activités sur des dons de l’industrie pétrolière (sa première entreprise donatrice fut Shell Oil), le WWF pense maintenant que les pays pauvres devraient laisser leurs combustibles fossiles dans le sol plutôt que de les utiliser pour fournir lumière, chauffage et hôpitaux à leurs populations.

Mon livre
révèle comment le WWF a, dans le passé, infiltré le processus de rédaction du rapport du GIEC. Les deux tiers des chapitres du rapport de 2007 comptaient dans leur personnel au moins un individu lié au WWF. Un tiers des chapitres étaient dirigés par un auteur membre du WWF.

Ni le GIEC ni le WWF ne semblent avoir beaucoup appris en matière de circonspection depuis lors.

Susan Evans est employée par WWF Canada. Elle détient un Masters en zoologie, mais nombre des commentaires qu’elle a envoyé au GIEC sont dénués de contenu scientifique. Par exemple, elle voit ce rapport comme une opportunité pour « promouvoir le sentiment de gestion et de responsabilité » envers les écosystèmes (Chapitre 00/comment 44). A quatre reprises distinctes, Evans recommande au GIEC de consulter un manuel de 72 pages publié par le Global Arctic Programme (Chapter 00/comment 45, 27/727, 14/577, 15/367). A une autre occasion, elle invite le GIEC à prendre en considération un document WWF de 246 pages intitulé Buying time dont l’introduction encourage les lecteurs à devenir des activistes politiques (14/406). A trois reprises, Evans attire l’attention du GIEC sur un troisième document du WWF sur les écosystèmes marins du Pacifique (13/300, 26/260, 26/417). En trois occasions supplémentaires, elle indique un quatrième rapport sur le changement climatique dans le Canada Ouest à la création duquel le WWF a participé (15/367, 15/370, 26/316). Ailleurs, elle exhorte le GIEC à consulter un cinquième document, une publication de 69 pages sur la gestion de l'approviosonnement en eau (15/455). Dans un long commentaire sur le Chapitre 20, Evans brode sur la nécessité de « réduire significativement notre rythme actuel de développement et de comportements de consommation » et exhorte les scientifiques du GIEC à consulter le dernier rapport Living Planet du WWF (20/16.1 et 16.2).

 

J’ai écrit à propos de ce dernier document peu de temps après sa publication, faisant remarquer que les mots égalité et inégalité y apparaissent 28 fois. Autrement dit c’est un traité politique.

Les efforts d’Evans pour voir les points de vue du WWF inclus dans le rapport du GIEC sont appuyés par sa collègue, Cassandra Brooke – dont le GIEC nous dit qu’elle représente le siège en Suisse. Une biographie officielle est difficile à trouver, mais une datée de 2008 dit qu’elle est docteur en géographie.

Dans sa capacité en tant qu’experte en révision, Brooke pense que le GIEC devrait faire attention au même manuel sur l'Arctique qu’Evans promeut en quatre occasions distinctes (4/945). Elle exhorte les scientifiques du GIEC à prendre leurs informations sur les mangroves et le changement climatique en visitant un site du WWF, et se trouve désappointée que le rapport du GIEC « ne reconnaisse pas que les valeurs culturelles et spirituelles sont une forme d’aide aux écosystèmes » (4/1011, 5/1204).

 

Mais ce sont ses remarques sur l’extinction des espèces qui sont particulièrement révélatrices. Le Chapitre 19 est un chapitre de synthèse. Son but est de résumer les conclusions des autres 29 chapitres du Groupe de Travail II. L'objectif de ces auteurs, par conséquent, est de refléter avec justesse ce qui est rédigé ailleurs.

Brooke, commentant le Chapitre 19, remonte en arrière. Elle observe que le langage dans le Chapitre 4 « est très vague” et “a un ton inconsistant » avec ce que dit le Chapitre 19. Il est clair qu’elle pense que le langage du Chapitre 4 devrait être renforcé plutôt qu’édulcoré dans le résumé médiatisé.

Brooke est désespérée car le Chapitre 4 « semble s’éloigner » des « fortes affirmations » sur le changement climatique


et l’extinction des espèces qui apparaissaient dans le rapport 2007 du GIEC (4/664, 19/428). Mais ce repli est une bonne nouvelle. Comme j’en ai
débattu ailleurs, le GIEC se fiait à un unique article de recherche qui avait déjà été démoli par d’autres spécialistes. (Un biologiste célèbre l’appelait « le pire article que j’aie jamais lu dans une revue scientifique. ») Le GIEC non seulement ne prêta aucune attention à ces vigoureuses réfutations, mais refusa de permettre aux lecteurs de connaître leur existence.

 

On s’attendrait à ce que les experts scientifiques relecteurs soient heureux que le GIEC se comporte dorénavant de façon plus responsable. On s’attendrait à ce qu’ils félicitent le GIEC de sa mutation vers des preuves plus solides.

Mais Brooke n’est pas une véritable experte en révision. Elle est une employée de WWF et le WWF aime l’exagération. Comme son site principal le proclame : « il est presque impossible d’exagérer la menace du changement climatique. »

 

LES AUTRES ACTIVISTES « EXPERTS RELECTEURS »

Parmi les autres organisations tentant d’influencer le rapport scientifique du GIEC par le mécanisme de relecture par des experts, l'on trouve l’Alliance of Small Island States.

Son site reconnaît sans ambages que c’est « le lobby ad hoc et la voix de la négociation » de certains intérêts politiques. En voici quelques autres :

Angela Andrade, une anthropologue employée par Conservation International, incite par deux fois les scientifiques du GIEC à consulter un document  explicatif publié conjointement par une douzaine de groupes activistes (15/172, 16/120).

En deux autres occasions elle cite un document intitulé Building Resilience to Climate Change (15/430, 16/123). Il a été publié par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, dont le site parle d’ « un monde juste ».

Mais la justice est un concept politique. Les gens raisonnables ne sont pas d’accord avec ce à quoi ressemble la justice. Un groupe de verts recherchant la justice est-il une source fiable d’informations ? Le Giec pense apparemment que oui. La version actuelle du Groupe de Travail 2 cite déjà la publication Building Resilience aux Chapitres 5 et 9 (voir pp. 379, 402, et 813 de la version de 2.465 pages).

 

De même, le groupe activiste Germanwatch se préoccupe de « justice globale » et se fait le champion de certaines idées politiques et économiques. Sven Harmeling, qui y est employé en tant que directeur pour les politiques climatiques signale à deux reprises deux fois aux auteurs du GIEC un document explicatif commun de Germanwatch et du WWF (14/555, 15/224). Ailleurs il attire l’attention du GIEC sur un second document co-publié avec le WWF et intitulé Institutions for Adaptation  (15/418). Pour faire bonne mesure, il indique un troisième document, celui-ci étant un article d’information publié par son employeur et deux autres organisations (15/343).

Une autre organisation est le réseau International Rivers. Les gens qui y travaillent se voient eux-mêmes comme étant « au cœur du combat global pour la protection des rivières ». L’une d’entre eux, Katy Yan , se décrit elle-même sur Twitter comme une « militante du climat ». Elle aussi est expert relecteur du GIEC. Comme ceux cités plus haut, Yan pense que les publications de sa propre organisation méritent d’être citées dans un rapport scientifique. Elle recommande deux fois un document intitulé Before the Deluge . Il a été rédigé par le directeur exécutif d’International Rivers – c’est-à-dire par son patron (3/752, 3/766).

En outre, Yan recommande deux nouvelles histoires qui furent publiées sur le site de son organisation, une bibliographie en ligne d’ « articles scientifiques clés » sélectionnés par ses amis activistes, un rapport de 112 pages sur les stratégies durables de l’eau, un rapport de 90 pages sur les énergies alternatives au Guatemala, et deux autres documents sur les énergies renouvelables au Chili. Tous ces documents sont des fabrications maison (3/869, 3/891, 27/339, 27/345).

Tout ceci donc est de la littérature grise d’origine activiste – exactement le genre de chose qui a causé les malheurs du GIEC dans le passé. Quelles sont les intentions du GIEC ? Pourquoi déroulent-ils le tapis rouge pour les activistes, leur permettant d’influencer directement les auteurs du GIEC ? Ce n’est pas le bon moyen de prévenir une autre débâcle himalayenne.

 

LA LITTERATURE du WWF ET de GREENPEACE

Même avant ce tir de barrage du lobby, le brouillon du Groupe de Travail II
listait déjà les neuf publications du WWF suivantes ainsi que deux documents Greenpeace dans ses références de fin de chapitre. (Les numéros de page entre crochets concernent cette
version de 2465 pages).

IUCN 2008 : Ecosystem-based adaptation: An approach for building resilience and reducing risk for local communities and ecosystems . A submission by IUCN, The Nature Conservancy, WWF, Conservation International, BirdLife International, Indigenous Peoples of Africa Co-ordinating Committee, Practical Action, WILD Foundation, Wildlife Conservation Society, Fauna and Flora International and Wetlands International. Gland, Switzerland: IUNC.


[p. 371]

  1. Fish, M.R. and C. Drews, 2009: Adaptation to Climate Change: Options for Marine Turtles. WWF. San Jose, CA, USA, 20 pp. [p. 514]

  2. Fish, M.R., A. Lombana and C. Drews, 2009: Climate Change and Marine Turtles in the Wider Caribbean: Regional Climate Projections. WWF, San Jose, CA, USA, 20 pp. [p. 514]

     

  3. Kollmuss, A., H. Zink, and C. Polycarp, 2008: Making sense of the voluntary carbon market: A comparison of carbon offset standards. WWF Germany. [p. 1067]

  4. Harmeling, S., S. Kreft, and S.C. Rai (2011) Institutions for adaptation: Towards an effective multi-level interplay. Germanwatch and WWFInternational, available at  http://www.germanwatch.org/klima/ad-inst.htm [p. 1726]

     

  5. Sattler, P., M. Taylor, 2008: Building Australia’s Safety Net 2008: Progress on the directions for the National Reserve System. WWF-Australia, Sydney. [p. 2007; actual title is Building Nature's Safety Net]

  6. Allianz and WWF, 2006: Climate Change and Insurance: An Agenda for Action in the United States, Allianz and WWF. [p. 2071]

  7. Constable, A.J. and S. Doust, 2009: Southern ocean sentinel  – an international program to assess climate
    change impacts on marine ecosystems
    : Report of an international workshop, Hobart, April 2009. ACE CRC, Commonwealth of Australia & WWF-Australia, pp. 81. [p. 2287]

  8. Experts Workshop on Bioregionalisation of the Southern Ocean (September 2006: Hobart), S. Grant  Antarctic Climate, Ecosystems Cooperative Research Centre, WWF-Australia, Peregrin, S. Grant, A. Constable, B. Raymond, and S. Doust, 2006: Bioregionalisation of the southern ocean:  Report of the experts workshop (Hobart, September 2006), [report prepared by: Susie grant … [et al.]] Sydney: WWF-Australia Head Office. [pp. 2289-90]

     

  9. Richter, C., S. Teske, and R. Short, 2009: Concentrating solar power: global outlook 2009. SolarPaces , Greenpeace and ESTELA. [p. 879]

     

  10. Anisimov, O.A., M.A. Belolutskaya, M.N. Grigor’ev, A. Instanes, V.A. Kokorev, N.G. Oberman, S.A. Reneva, Y.G. Strelchenko, D. Streletsky, and N.I. Shiklomanov, 2010: Assessment Report: The Main Natural and Socioeconomic Consequences of Climate change in Permafrost Areas: A forecast Based upon a Synthesis of Observations and Modelling.Greenpeace, Russia. 40 pp. [p. 1892]

     

On pourrait penser que, si les scientifiques en rédigeant le rapport scientifique du GIEC, ne peuvent apporter de preuves sans se référer à de la littérature d'origine activiste, ils ne devraient pas mettre cet argument en première place.

C’est un organisme qui n’a rien appris de ce qui lui est arrivé avec l'histoire des glaciers himalayens.

GIEC & CONFIDENTIALITE

Les trois clefs de données contiennent un document sur la confidentialité des travaux du GIEC (également disponible en ligne ici). Bien qu’il commence par une déclaration solennelle selon laquelle « le GIEC met la priorité sur la transparence », le reste du texte indique clairement que cette organisation a le même rapport avec la transparence que les vampires avec la lumière.

Le GIEC dit que le secret conduit à un « produit de plus haute qualité ». Il dit que les délibérations à huis clos sont un processus efficace. Il dit que le GIEC compte sur la confidentialité durant la rédaction du rapport.
C’est une courte vue et stupide. Le GIEC doit être franc, ouvert et honnête à chaque étape le menant à ses conclusions. La dernière chose susceptible de convaincre des gens éduqués au 21ième siècle, c’est bien un groupe d’experts de l’ombre qui sourient et nous demandent de les croire.

Le secret n’a rien à voir avec la science. Il est par contre utilisé par ces sages pour contrôler le message. Le secret permet au GIEC d'orchestrer la délivrance de ses rapports avec la fanfare médiatique. Il permet aussi de diffuser des copies en avant-première à des journalistes sympathisants.

Une enquête de 2010 ayant identifié des « insuffisances significatives » à chaque principale étape du processus d’évaluation du GIEC, le moment est venu de mettre cette organisation sous les projecteurs.

Le public a le droit d’examiner tout document produit par cet organisme des Nations Unies. C’est important non seulement dans l’immédiat, mais aussi plus tard pour les chercheurs. Si des activistes employés par des groupes de pression peuvent lire des versions provisoires de ce rapport, le public doit aussi le pouvoir.  Nous avons aussi le droit de savoir, dans les meilleurs délais possibles, quelle sorte d’accueil reçoivent ces brouillons – et de juger si le GIEC y répond bien ou mal.

Le document sur la confidentialité comprend cette déclaration emphatique :

Le processus d’évaluation ne peut être efficace si des documents provisoires sont publiés ou discutés publiquement durant la préparation [du rapport en cours].

Mais le GIEC n’y croit pas réellement. Voici pourquoi : à la mi-décembre, des versions provisoires des 14 chapitres qui comprennent la section du Groupe de Travail I du prochain rapport du GIEC ont été diffusés. Ces données du « Père Noël » contiennent 30 chapitres supplémentaires. Cela signifie que les versions provisoires de la plupart des chapitres du prochain rapport (44 sur 60, ou 73%) sont dorénavant dans le domaine public.

Si les mots écrits dans le document sur la confidentialité veulent dire quelque chose, le GIEC devrait suspendre le travail sur le prochain rapport. Il devrait annoncer que l’importance de ces fuites en rend la poursuite impossible.

Mais jeter l’éponge est bien la dernière chose à attendre de cette bureaucratie.

Donna Laframboise.

@@@@@@

 

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163 réponses à “Les secrets éventés du Père Noël”

  1. Murps (#147),

    Il a une grande culture des textes. Ce qu’il raconte sur Platon et sur Saint Paul est vraiment intéressant. Il est resté un ado attardé sur sa vision de la société moderne. Je suis comme vous, j’ai plus que du mal à comprendre la fascination qu’il exerce sur d’autres intellectuels. C’est sans doute qu’il n’ont d’intellectuel que le nom, autrement dit qu’ils ont le niveau intellectuel du lecteur moyen de Télérama.

  2. Dans la catégorie des nouvelles éventées, en voici une qui va bien vous énerver : notre Dieu du RCA, Jean Jouzel, vient de recevoir le prix Vetlesen 2012 pour son travail sur les carottes de glace. Cela est annoncé fièrement par notre église de scientoécologie :http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2955.htm.
    Il faut donc s’attendre à une bonne campagne de presse pour relancer la foi des croyants mise à mal par tous ces hérétiques et ces journées bien froides, d’autant plus que pour couronner le tout, une nouvelle bible (Planète blanche) co-écrite par notre Dieu vivant, devrait sortir en 2013 avec la bénédiction de notre église sus-nommée.

  3. Mihai (#154),

    A ce propos, Il est une fois plus affirmé, cette fois-ci sur le texte Wikipédia de Jouzel que ce dernier est titulaire du prix Nobel de la Paix avec le GIEC (est-il précisé).

    Distinctions Médaille d’or (2002) Prix Nobel de la paix (2007) avec le GIEC, Prix Vetlesen (2012)

    Pourtant, le GIEC avait été très clair à ce sujet. Voici ce qu’il a écrit et qui a été ressorti au sujet de l’usurpation du titre par Michael Mann (qui s’est fait remonter les bretelles):

    « The prize was awarded to the IPCC as an organization, and not to any
    individual associated with the IPCC. Thus it is incorrect to refer to any IPCC official, or scientist who worked on IPCC reports, as a Nobel
    laureate or Nobel Prize winner. »

    « Le prix a été attribué au GIEC en tant qu’organisation et non pas à tous les individus associés au GIEC. Il est donc incorrect de mentionner une personnalité officielle du GIEC ou un scientifique qui a travaillé sur les rapports du GIEC, comme un lauréat Nobel ou un récipiendaire du Prix Nobel. « 


    source IPCC.

    Cela confirme, une fois de plus, si besoin était, que Wikimerdia ne vérifie pas ses sources et raconte n’importe quoi.

    Quant à cette usurpation (répétée) de titre par Jouzel et par quelques autres « artistes » du RCA et « journalistes » inféodés, elle est (normalement) punie par la loi.

  4. Araucan (#128),

    Le robinier peut effectivement poser des problèmes, mais le fait qu’il fournisse un bois très utile pour les piquets de vigne en limite de fait fortement le développement.

    Faut quand même quelqu’un pour couper les arbres et les ramasser, c’est loin d’être le cas par tout…

    Et oui, l’homme continue de disséminer des espèces, en proportion de ses déplacements, volontairement ou non. Il y a d’ailleurs souvent une confusion entre cette dissémination et les effets du RCA.

    Eh oui, beaucoup d’espèces facilitent la dissémination d’autres espèces (exemple : merisier par les oiseaux, pommier par les ours …, espèces messicoles avec la culture du blé ou certaines espèces de prairies avec l’arrivée des troupeaux …).

    Tout le monde est d’accord la dessus mais c’est a la limite de la malhonnêteté de dire que l’homme fait comme les autres espèces… ces deux types de dispersions « naturelle »/ »humaine » sont très différentes. Certains végétaux sont adaptés à la zoochorie, d’autre à l’anémochorie, où encore à l’hydrochorie, ces disséminations sont le fruit de longues coévolutions. L’homme est capable de disséminer sur des distances fantastiques et sur un temps très court des espèces qui ne sont pas du tout adaptée à la dissémination mais qui peuvent maintenant se retrouver sur d’autres continents facilement.

    Bob (#130),

    Il suffit de voir la vitesse à laquelle les îles volcaniques récemment émergées dans les océans se peuplent d’une multitude de végétaux. Même lorsqu’elles sont protégées des atteintes de l’homme.
    La biopshère est ultra résiliente.

    Ca c’est des affirmations gratuites. C’est pas une multitude d’espèces, ce sont surtout des espèces pionnières adaptées à ces modes de dissémination et de colonisation qu’on retrouve… Tout ça ne se fait pas en 5min et si la nature était si résiliente comment expliquez vous que c’est justement sur ces îles qu’il y a le plus d’espèces qui ont disparues? Ça fait presque 500 ans qu’il n’y a plus de dodo, pourquoi son « équivalent » n’est pas encore revenu si c’est si résilient et si rapide?

    minitax (#131),

    L’Homme ne fait pas que disséminer, comme un vulgaire oiseau. Il adapte, tropicalise, “septentrionalise”, force les espèces pour qu’elles vivent là où elles ne pourraient jamais vivre (les milliers de variété de choux n’ont jamais existé et n’existeront jamais dans le nature telles queles). Le nombre d’espèces importées par l’homme dans les îles anglo-normandes infini comparé aux espèces endémiques.
    Et je ne parle même pas de créations variétales ex-nihilo. Rien que les tomates, qui n’avaient jamais existé ailleurs qu’en Amérique, il y a des dizaines de milliers de variétés.
    Bref, l’Homme a contribué à une multiplication de la biodiversité, c’est un fait, massif et incontestable. En face, tout ce que les escrolos ont pour leur propagande de la “sixième extinction de masse”, c’est moins de 900 (huit cents !) extinctions animales et végétales confondues ces 500 dernières années. Et le pire, c’est que leur propagande est rentrée dans tous les esprits, cherchez l’erreur…

    D’accord sur le premier paragraphe mais il y a méprise sur le second (création ex nihilo?). L’homme ne multiplie pas la biodiversité, il l’homogénéise (au moins au niveau des espèces et des écosystèmes) ce qui est bien résumé dans le premier paragraphe. Si on raisonne à l’échelle des îles anglo normande si on introduit 200 espèces et qu’on en détruit 5 endémiques, il y a un gain de 195 espèces, mais si on raisonne à l’échelle de la planète, il y a 5 espèces en moins…

  5. chacalou (#159),

    Décidément, la catastrophisme a la vie dure.
    Heureusement, il reste encore quelques biologistes qui ne sont pas devenus fous.
    Voici ici,

    « Extinction of millions of species ‘greatly exaggerated’
    Reports of the extinction of millions of species on Earth have been greatly exaggerated, a team of scientists has said.  »

    L’extinction de millions d’espèces a été « énormément exagéré ».

    Il fait référence à un article publié dans Science.
    Voici le titre et les auteurs :

    Can We Name Earth’s Species Before They Go Extinct?

    Mark J. Costello1,*,
    Robert M. May2,
    Nigel E. Stork3

  6. Aujourd’hui même j’ai constaté une colonisation très sensible du parc de Sceaux par de nombreuses perruches. C’est une espèce invasive les perruches ?

    C’est des perruches GM, pour résister aux froids de la région parisienne, qui est malheureusement si loin des tropiques ?

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