Climathon, semaine 38 : l’art climatologique

par le jury du Climathon (qui dénonce avec la dernière énergie le satanique Collectif des climato-réalistes).

Énorme frappe cette semaine de la part d’une institution qui devient décidément incontournable dans la compétition de propagande climatique.

Après sa victoire en semaine 26, qui suivait celle de sa ministre Najat Vallaud-Belkacem en semaine 24 (qui lui avait valu le titre de championne de printemps), l’Éducation nationale française s’illustre encore au Climathon. C’est cette fois son Conseil supérieur des programmes qui rafle le titre de la semaine, pour la splendide institutionnalisation de la propagande climatique proposée dans son projet de programme pour les cycles 2, 3 et 4.

Le cœur de la victoire est un passage qui propose ce fabuleux item « climatologie et développement durable » dans le chapitre des enseignements artistiques :

Prog1

Simple hasard ou allusion cryptique au Climathon, l’item qui précède immédiatement ce morceau de bravoure est celui-ci :

Prog2

Une autre partie du projet de programme concerne la science fiction l’histoire-géographie. On y trouve l’énoncé d’une cause de mobilité humaine dont on serait bien en peine de trouver un exemple factuel avéré mais dont on prophétise sait qu’elle fera des trillions de déplacés d’ici 2010 très bientôt.

Prog3

De façon fort pertinente, le projet de programme précise bien qu’il ne saurait être permis aux élèves de poser des questions. Il s’agit au contraire de les rendre dociles et soumis.

Prog4

Ainsi donc, comme l’a dit la ministre Najat Vallaud-Belkacem, « il faut que les élèves votent oui », et bien sagement. (À quoi doivent-ils voter oui ? Mais au Référendum maudit, voyons !)

Cette belle victoire ne saurait se conclure sans des encouragements chaleureux à l’enseignant qui a porté à la connaissance du jury ce magnifique projet de l’Éducation nationale. Ayons une pensée pour cet enseignant qui, après quelques errements de jeunesse, a enfin intégré le sens profond de sa noble mission, aidé en cela par une hiérarchie qui semble n’avoir pas ménagé sa peine pour le remettre dans le droit chemin. Avec pudeur, cet enseignant a ainsi requis l’anonymat, désireux qu’il est de «  ne pas revivre le cauchemar qui a empoisonné [s]a vie pendant plusieurs années : rapports de [s]a hiérarchie, sanctions administratives, etc. » Le chemin de la rédemption est dur parfois, mais libérateur. Voilà au moins une âme sauvée, qui n’apparaîtra pas dans la liste de ceux qui soutiennent en leur nom le Collectif des climato-réalistes (actuellement 161 personnes damnés).

Les accessits de la semaine

Parmi les nombreux cataclysmes causés par l’Irréversible Réchauffement, la hausse du niveau des mers est l'un des plus concrets, des plus implacables et des plus frappants pour l’imagination. C’est un phénomène très simple à comprendre (ça chauffe => ça fond => ça monte => on est noyés) et peut s'appuyer sur l'intemporel mythe du Déluge. Cette semaine, c’est Le Plus de L’Obs qui se colle à l’illustration de l’Apocalypse hydrologique en ouvrant ses colonnes à Dorota Retelska, docteure en biologie, pour un article mélangeant opportunément histoire géologique, hypothèses gratuites soutenues par des faits et prédictions farfelues projections robustes.

S’appuyant sur les travaux de James Hansen et Valérie Masson-Delmotte (cette dernière étant signataire de du fameux Appel pour stopper les crimes climatiques, vainqueur de la semaine 35 ainsi que champion d’été du Climathon), l’article annonce les Désastres Vengeurs qui menacent notre Humanité inconsciente.

[L]es socles de glace maintiennent en place d’énormes glaciers. S’il cèdent (sic), les glaciers couleront plus vite. Les fragments pourraient être ensuite emportés vers des eaux plus chaudes, et fondraient vite. L’inlandsis Ouest-Antarctique pourrait se briser et fondre en quelques décennies, vers la fin du XXIe siècle. Dans ce cas, le niveau de la mer pourrait monter de plusieurs mètres en 2100.

(…)

Les données paléontologiques indiquent qu’une montée du niveau de la mer de six à neuf mètres en quelques décennies s’est déjà produite dans l’histoire de la Terre, à une température similaire.

(…)

Une semblable élévation du niveau de la mer de quelques mètres pourrait se produire au XXIe siècle.

Partant de faits plus ou moins établis, on émet une hypothèse et, une fois enclenché le conditionnel, il ne reste qu'à dérouler :

La banquise semble effectivement se fragmenter, des grandes parties de glaciers se détachent, et l’Antarctique-Ouest est maintenant fragilisée, si bien que sa désintégration est devenue inéluctable. Le niveau de la mer monterait alors rapidement, probablement précédé par des vagues immenses. Les scientifiques mentionnent que la fonte des glaces réelle pourrait être encore plus rapide que leurs prévisions. Elle se produit peut-être déjà aujourd’hui.

Désintégration inéluctable, vagues immenses… Le Déluge, on vous dit ! Petit plus : l'article ne manque pas de caser l’adjectif qui fait peur :

Ce modèle semble décrire la réalité d’aujourd’hui. La fonte de glace est de plus en plus rapide, elle semble augmenter de façon exponentielle.

Une carte des terres rognées par les flots déchaînés en cas de hausse du niveau de l’océan (de 7 mètres, allons-y gaiement) plus tard, l’article conclut en usant de probabilités de façon fort sibylline limpide :

Actuellement, d’autres experts calculent et vérifient probablement s’il y a une chance sur deux ou une chance sur trois que les événements décrits ici ne se produisent.

Pour les auteurs, c’est une quasi-certitude.

Les indécrottables optimistes qui espèreraient une rédemption possible en seront pour leurs frais :

Dans le futur, peut-être, des nouvelles solutions technologiques existeront, mais les dangers émergent à une vitesse à laquelle nous ne pourrons faire face.

C'est la fin d’un cauchemar pour les tenants de l’orthodoxie : le fameux plateau de températures qui montre que la Terre ne se réchauffe plus depuis quinze ou vingt ans n'a jamais existé. Nada. Rien. Un simple mirage, comme s’en targuait déjà le Journalderéférence en juin. C'est cette fois Ouest France qui nous annonce triomphalement la parution d'une étude de l’Université de Stanford qui montre que tout ça, c’était rien qu'une bête faute de calcul :

L'apparente pause dans le rythme récent du réchauffement, qui a largement été accepté comme un fait, est en réalité un signal artificiel créé par des biais dans les méthodes statistiques.

C'était pourtant simple :

Pour cette nouvelle étude, les scientifiques ont modifié la méthode statistique couramment utilisée en biologie ou en médecine, « mais pas idéale pour étudier les processus géophysiques ».

 

L’argumentation n’est certes pas très étoffée, mais le principal, comme le reconnait le vice-président du GIEC, qui ne semble pas trop fâché de la remise en cause radicales des méthodes statistiques frelatées utilisées depuis des années par ses ouailles, c’est que « cette étude cloue le dernier clou du cercueil de la notion de pause véhiculée par les semeurs de confusion climatique ».

Un esprit inquiet pourrait se dire que, somme toute, aussi bien L'Obs que le Journalderéférence et Ouest France se permettent de remettre en cause certains résultats et méthodes jusque là tenus pour acquis par le GIEC. Les climato-sceptiques se seraient-ils infiltrés jusqu’au cœur de l’establishment ? Mettons tout de suite le hola à la théorie du complot : la véritable boussole qui permet de suivre la voie de la bonne science n'est pas celle de la constance dans les méthodes, mais de la constance dans le "c'est pire". Toute étude prévoyant des résultats plus catastrophiques dans des délais toujours plus brefs doit être jugée comme intrinsèquement recevable. Évidemment, celles qui osent minimiser ou reculer la date du Déluge se doivent d'être dénoncées comme criminelles.

Comme le rapportent aussi bien le Journalderéférence que Direct Matin, la célèbre nuit blanche parisienne a choisi un thème tout ce qu'il y a d'original : le climat. La fête se donne pour ambition d'être un « premier écho artistique » à la COP21, et démontre si besoin en était l’extrême vitalité du milieu artistique contemporain. Le Journalderéférence, qui nous rapporte le programme au titre évocateur « Atmosphères ?… Atmosphères ! » souligne qu’il s’agit « d’une façon de rappeler que l’art contemporain, tout autant que l’avenir de la planète, concerne tout le monde. ». Même si le parallèle entre les deux ne saute peut-être pas aux yeux, reconnaissons au moins quelques similitudes entre l’art contemporain et la lutte contre le réchauffement climatique, dont un appétit marqué pour les subventions publiques (40% de la centaine d’œuvres étant par exemple des commandes publiques). Parmi toutes ces œuvres traitant de thématiques aussi insolites que la fonte des glaces, la déforestation et le réchauffement climatique, le jury du Climathon, quitte à se défaire brièvement de sa légendaire neutralité, confesse un certain penchant pour les 270 blocs de glace colorés du Ice Monument de l’artiste chinois Zhenchen Liu destinés à fondre lentement sur le parvis de l’Hôtel de ville. Le jury regrette seulement qu'il n’ait pas été prévu de jucher un ours blanc du zoo de la Flèche en haut d’un des blocs pour démontrer de manière définitive les conséquences dramatiques de la fonte des glace sur cette espèce.

 

L'appel déjà rappelé plus haut « pour en finir avec les crimes climatiques » est désormais célèbrissime pour sa large victoire au championnat d'été (bien que le nombre de ses signataires reste aujourd'hui inférieur à celui de la liste des soutiens au Collectif des climato-réalistes). Déjà signataire de ce premier appel, Naomi Klein (brillante vainqueur en semaine 14) a tenté la passe de deux en lançant en pleine campagne des élections législatives canadiennes un Manifeste qui ressemble furieusement au premier. A noter cependant que les principales envolées lyriques qui en faisaient tout le sel, et notamment l’appel à l’insurrection, ont malheureusement été caviardées (peut-être dans un souci de meilleure adéquation avec les préoccupations de l’électeur canadien). En recyclant jusqu’à l’intitulé de son plaidoyer, le « Manifeste du grand bond [en avant] » (The Leap Manifesto), Naomi Klein rend un hommage appuyé aux grands anciens et démontre, si besoin était, qu’elle ne se laisse pas impressionner par les représentants du grand Capital qui tentent sans vergogne de décrédibiliser depuis 50 ans l’audacieuse politique économique menée par le grand Timonier. Le jury est particulièrement sensible à ce louable effort de déploiement opérationnel d’une économie circulaire de la pensée climatique et sociale.

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1.  Nicias | 21/09/2015 @ 14:25 Répondre à ce commentaire

On est très content de la victoire de l’éducation nationale

2.  Bob | 21/09/2015 @ 16:53 Répondre à ce commentaire

En voilà une qui cumule. Ségo va lancer l’opération « arche de Noé » sur la Seine pour sensibiliser le peuple (de Paris) sur le climat…140 animaux en altuglass sur une barge…
source
On se demande qui paye pour ces &% »~ ..ies ?
Espérons que ça marchera mieux que la gabegie de la MIA en Deux Sèvres dont une entreprise vient tout juste de démonter les dernières machines…
C’est bizarre. Après avoir bassiné sa région pendant des années avec sa lubie à roulettes, elle n’en parle plus du tout.
Elle a oublié, sans doute. Mais pas les con-tribuables du secteur…

3.  CK66 | 21/09/2015 @ 17:29 Répondre à ce commentaire

Bob (#2),

On est bien dans un cirque … le grand Barnum … aux frais du contribuable national , je doute que le quidam du fin fond de l’Ardèche ( ou d’ailleurs ) puisse prendre le temps et l’argent ( qu’on lui a pris pour cette niaiserie ) pour se délecter de cet exploit « naval » dont je ne suis pas certain que les animaux goûtent « l’originalité » …

4.  Murps | 21/09/2015 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

J’ai eu une flemme, coriace, et je ne me suis pas précipité sur les nouveaux programmes sortis ces derniers jours au bulletin officiel et applicables à la rentrée 2016.
L’inspection a pourtant envoyé un mail nous enjoignant de les consulter, j’ai préféré déconnecter et prendre du temps libre, personnel et artistique avant de supporter ce brouet indigeste et politisé.

Mais, honte sur moi, je n’aurais jamais, jamais, du louper l’attribution de la développitude durable aux collègues d’arts plastiques !
N’étant pas professeurs d’arts plastiques, je ne peux vous garantir que la développitude et la climastrologie y soient à leur place, en revanche, je vous garantis qu’elles n’ont rien à y faire en sciences.
Par contre je les aurais bien vues dans l’épreuve d’histoire des arts de troisième, dans l’étude d’une affiche de propagande.
J’adore les affiches de propagandes, on en trouve souvent de remarquables en termes de graphismes, de communication, de symbolique : l’artiste est déchargé du message, le politicien s’en charge et souvent, la qualité de l’oeuvre fait oublier le fond, pas toujours très honnête intellectuellement, pour dire le choses de manière policée.
😆

5.  Bernnard | 21/09/2015 @ 18:06 Répondre à ce commentaire

Et voilà ! la pensée de demain se prépare aujourd’hui. ’Éducation nationale française au service d’un dogme !

6.  Roby W | 21/09/2015 @ 19:13 Répondre à ce commentaire

Et un oubli du jury : le programme de recherche « 4pour1000 » (merci Google).

Annoncé ce printemps lors d’une conférence de presse du Ministre de l’Agriculture et de la directrice de l’IDDRI. Et il était même prévu une réunion de l’OCDE cet automne.

Là, je crois que c’est le grand retour de Lyssenko.
Effarant !

7.  Bob | 21/09/2015 @ 19:53 Répondre à ce commentaire

Roby W (#6),

Voici le lien adhoc pour 4 pour 1000.

« Plus on couvre les sols et plus on restaure les terres dégradées, plus les sols sont riches en matière organique"

Certes et la désertification par disparition forcée (hommes et animaux) des végétaux résulte en un processus catastrophique. Moins de plantes, moins d'humidité, moins de plantes etc…
Mais ça fait déjà bien des années qu'on y a pensé et qu'on a fait beaucoup d'efforts plus ou moins fructueux. Malheureusement, le vent et les sables fortement ventilés n'arrangent pas les choses. Pas plus que les fortes et persistantes pluies dans d'autres régions. Plusieurs pays africains luttent contre le pacage sauvage et le prélèvement de branchages (sans charbon, faut bien qu'ils cuisent leurs aliments !) qui font disparaître la végétation, avec des progrès évidents.

Mais si la spécialiste Tubiana s'en mêle avec un bon slogan à la clef "4 pour 1000", alors là c'est sûr que ça va tout changer…

8.  Araucan | 21/09/2015 @ 21:40 Répondre à ce commentaire

Bob (#7),
Il y a une discussion actuellement pour savoir si le secteur des terres et forêts (LULUCF) dans le jargon onusien sera inclus dans les objectifs de L’UE, les fameux 40%.
Augmenter la teneur C des sols est simple : il suffit de reboiser et de gérer les forêts. En agriculture, c’est plus compliqué vu que la majeure partie des plantes cultivées sont annuelles et que la terre est mise à nu. D’où les pertes du fait de la minéralisation plus rapide de la matière organique.
D’où la nécessité de changer les techniques culturales, en zones tempérées ou tropicales… et le programme de recherche … L’INRA est content, la FAO et ses avatars aussi. On pourra ainsi dire que les agriculteurs contribuent à la lutte contre le CC et même les payer pour cela, enfin dans les pays riches …
Ailleurs, ils attendront d’être riches….

9.  miniTAX | 21/09/2015 @ 22:11 Répondre à ce commentaire

« Malheureusement, le vent et les sables fortement ventilés n’arrangent pas les choses. »

Bob (#7), le plus drôle, c’est que c’est l’érosion éolienne justement qui fertilise non seulement les zones qui reçoivent les apports mais aussi et surtout les océans, par l’ajout de minéraux dont ils manquent cruellement, notamment de fer. Au large des côtes bordant les déserts par exemple, on connaît très bien le phénomène de bloom planctonique peu après chaque grosse tempête de sable. Il n’y aurait pas ces « sables fortement ventilés », il pourrait y avoir une chute catastrophique de l’activité planctonique, base de la vie marine, avec tout ce qu’on peut imaginer comme dérèglement écologiques cataclysmique, appauvrissement de la chaîne alimentaire, baisse du taux d’oxygène, effondrement des stocks halieutiques, famine, guerre, déplacement, putsch chez les Verts… Ou pour reprendre l’expression somptueuse de Ben, « une fois le conditionnel enclenché », ‘ya plus qu’à dérouler.

10.  Gilles des Landes | 21/09/2015 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

Araucan (#8), On ne parle jamais de l’impact majeur du labour forestier, qui détruit les humus… Plus d’humus, = moins de résistance des peuplements forestiers, = dérèglement des échanges eau/carbone/oxygène, bactéries/nématodes/ etc.
La forêt d’aujourd’hui, cultivée, n’est pas un « puits de Carbone », ce n’est pas non plus une solution au RCA. Alors que l’on prétend que nos forêts tempérées constituent un réservoir de Carbone, et, de plus – erreur flagrante – une source d’émission d ‘oxygène !
Effectivement, certaines techniques empêchent la minéralisation des sols et la stabilisation des humus… Pourtant le message, c’est que la forêt, c’est bon pour la Planète… Une fois de plus, on est dans l’intox à tout va…
Je voudrais relativiser, car une sylviculture « adaptée » peut toutefois apporter un meilleur « rendement écologique », surtout en ce qui concerne la diversité (pour le C et O2, désolé, mais la photosynthèse + la respiration/transpiration annihilent tout espoir dans ce domaine…)

11.  Bob | 21/09/2015 @ 22:54 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#9),

Il n’y aurait pas ces “sables fortement ventilés”…

Je parle des marges désertique. Je connais des équipes qui se sont essayées à favoriser non pas l'agriculture (on n'en est pas encore là) mais la plantation d'espèces adaptées. L'érosion éolienne (avec le sable, des billes de silice de 100 microns de diamètre, transporté horizontalement à près de 100 km/h) est telle que le résultat a été plutôt désastreux. Et lorsque l'on plante un arbre protégé, comme ils ont tenté de le faire, cela constitue un germe d'accumulation (d'accrétion, dirait-on) qui finit par créer une sorte de dune qui ensevelit le tout…
Dans ces régions-là, c'est très difficile. Ceci dit, il ne faut pas minimiser le rôle fertilisant des vents. Encore faut-il ne pas partir de zéro.

12.  AntonioSan | 21/09/2015 @ 23:33 Répondre à ce commentaire

http://www.lefigaro.fr/flash-a.....fforts.php

La principale responsable du climat à l’ONU, Christiana Figueres, a pressé lundi les pays membres de redoubler d’efforts pour limiter le réchauffement climatique, qui est en passe d’atteindre trois degrés au lieu des deux espérés.

Ce n’est pas gagne… 😉

13.  Bob | 21/09/2015 @ 23:43 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#12),

qui est en passe d’atteindre trois degrés au lieu des deux espérés.

Espérés ? Attendus, plutôt. A moins que ce ne soit « fantasmés ».
Faudrait qu’ils accordent leurs violons. Notre Fafa national nous promet 4, 5 ou 6°C. Et là, on a très peur parce qu’on sait bien que Fafa et Figueres sont de très grands experts.

14.  Roby W | 22/09/2015 @ 7:27 Répondre à ce commentaire

@Bob (11)

« Je connais des équipes qui se sont essayées à favoriser non pas l’agriculture (on n’en est pas encore là) mais la plantation d’espèces adaptées. »

C’est le projet de « La grande barrière verte » ?

15.  pastilleverte | 22/09/2015 @ 11:56 Répondre à ce commentaire

Pour la semaine prochaine, je propose d’envoyer un blâme au « Journalderéférence » pour avoir publié un article (presque) équilibré et (presque pas) catastrophiste, , n’émanant cependant pas de Stéphane Foucart, il y a quand même des limites à la décence…
Le Monde, daté dimanche20/lundi21.
Certes, le sujet est à classer dans le post sur la « montée des océans », mais une telle déviation pseudo sceptico hérético négationniste mérite au moins l’examen (mal vaillant) du jury du Climathon.
Et pourtant tout avait bien commencé avec en première page :
 » CLIMAT : Kiribati sous la menace des flots ».
Attention âmes sensibles, ça se « dégrade » dans le chapeau introductif :
« L’archipel perdu au milieu du Pacifique, menacé par la montée des eaux, est devenu l’emblème du changement climatique (jusque là, mérite à peine un troisième accessit, tant la compétition est rude).
TOUTEFOIS, LE PÉRIL NE VIENT PAS SEULEMENT DE LA MER MAIS AUSSI DES HUMAINS »
Aïe, vais-je continuer à lire l’article, au risque de voir le doigt vengeur de Gaïa venir me crever un œil ?
Ouf ! début « dans la ligne du parti » :
« Affleurant à 2 mètres en moyenne à la surface de l’océan, ce pays est l’un des plus menacés par la hausse du niveau de la mer, causé par le réchauffement climatique »… je respire !, d’autant plus que, quelques lignes plus loin :
« D’après les estimations (sic) du Groupe d’experts (sic, …oh pardon) intergouvernemental sur l’évolution du climat, la montée des eaux pourrait atteindre 98 cm (une précision qui les honore) d’ici 2100 »
Accessit en vue ? on continue :
« Érosion costale et submersions marines, salinisation des sols et maigres ressources en eau douce, MAIS AUSSI (est-ce à dire que les causes précédentes sont également dues au CC ? mystère) hausse des températures, hausse de l’acidification de l’océan (Yess)… les effets du CC sont, aux Kiribati, aussi prégnants que les propres émissions de GES de l’archipel sont négligeables (wouarf)… »
Là où ça commence à déraper sérieusement, méritant au moins un blâme :
« Tebikenikoora est l’un des 2 sites que l’on montre volontiers aux journalistes étrangers, chercheurs et officiels de passage (dont Ban Ki Moon). le second, Tebunginako, est présenté par le gouvernement comme un « baromètre de ce que les Kiribati pourraient devenir ». le village a été submergé, et ses habitants relocalisés il y a une quinzaine d’années. Seuls demeurent au milieu des flots, une église et es cocotiers morts;UNE CARTE POSTALE BIEN COMMODE DE LA MONTÉE DES EAUX EMPORTÉE DANS LES CARNETS ET LES CAMERAS DES MÉDIAS ÉTRANGERS.
et ce n’est pas tout :
DANS LES DEUX CAS LA RÉALITÉ SE RÉVÈLE POURTANT PLUS COMPLEXE. Selon une étude, datant de 2006 (!), de la communauté du Pacifique(…) le recul des zones côtières de 80 mètres depuis 1964, résulte (pas de conditionnel) de l’obturation, il y a probablement un siècle, d’un ancien canal passant entre le lagon et l’océan, entrainant une redistribution des dépôts de sable; Quant à T*** (atoll), c’est une zone INSTABLE, qui a été choisie tardivement par un pasteur évangélique pour y installer une communauté de migrants venus d’autres îles.
(et ça va vous rappeler un épisode « vendéen »):
 » A Tarawa, à cause de la pression démographique, les gens s’installent dans des zones où, il y a un siècle, personne ne se serait installé du fait de leur instabilité ».
Heureusement, la journaliste se reprend un peu :
« A n’en pas douter (re sic) le hausse du niveau de la mer est une réalité admise et mesurée par la communauté scientifique.
MAIS le phénomène est lent, complexe, variable, impossible à saisir d’un simple coup d’œil? Et les kiribati, assaillies par les attentes des médias et agences internationales qui y voient  » l’emblème de la montée du niveau de la mer », seraient finalement tentés de jouer le rôle de « victimes » que le reste du monde leur attribue (on nous aurait trompé ???)
(…) référence au « climatologue » Simon Donner, qui estime que:
« ce biais (victimisation ?) mène finalement à exagérer la vulnérabilité de l’archipel, l’urgence et la fatalité de la situation.
(et je dirais même plus smile
« A Tarawa Sud, en effet, la montée du niveau de la mer EST LOIN DE CONSTITUER LA PREMIÈRE MENACE. Mais elle vient aggraver un mal développement endémique, qui rend sa population et son environnement bien moins résistants aux perturbations climatiques »
Et de citer (honte à lui !) :
la surpopulation relative (densité parfois supérieur à Hong Kong !!!), la suppression de la mangrove, l’extraction de sable, des réseaux d’assainissement défaillants, des constructions anarchiques « en dur » , des routes, digues et ouvrages qui renforcent les dégâts au leu de les réparer, sans oublier des « vestiges » de la guerre du Pacifique, notamment des tunnels (!) creusés par les japs.
(…) « D’après les données (jauge posée en 1992)- à prendre avec précaution en raison de la courte durée des mesures-, la mer y monte de 2,9mm par an. En parallèle, SELON LA BANQUE MONDIALE LA CROISSANCE VERTICALE DU CORAIL Y SERAIT HISTORIQUEMENT DE 8 MM PAR AN.
(mais, bon, y’a le réchauffement et le CO2qui »causent des épisodes de blanchissement de plus en plus fréquents »).
Voilà voilà, je m’en remets tou juste…

16.  pastilleverte | 22/09/2015 @ 12:00 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#15),
Ami lecteur, il y (au moins) 2 coquilles dans cette logorrhée, seras tu les retrouver ?

17.  Roby W | 22/09/2015 @ 13:33 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#15),

Bref, on nous aurait peut-être roulé dans la farine ?

Pour illustrer, une recherche avec Google :

Quand on écrit « Kiribati Climate », notre ami Google propose
kiribati climate refugee . A voir !

18.  François | 22/09/2015 @ 14:55 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#15),
A propos des îles Kiribati, deux chercheurs Néo-Zélandais ont eu le bonne idée de comparer les photos aériennes prisent pendant la dernière guerre par les Américains dans le but de cartographier les îles du pacifique avec des photos aériennes d’aujourd’hui. Résultat, 80% des îles répertoriées (dont le îles Kiribati) ont vu leur surface augmenter. Pour des « terres en train de sombrer », c’est un peu déroutant, non?

19.  Fabge02 | 22/09/2015 @ 15:16 Répondre à ce commentaire

Cela me rappelle un post du site de Charles Muller précisant que la superficie du Bengladesh etait en augmentation, essentillement au niveau du delta.
Une fois encore, les apprentis scientifiques oublient de retourner a la base, c’est-à-dire aux données.

20.  CK66 | 22/09/2015 @ 16:04 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#16),
S’il s’agit de fautes ou d’omissions de lettres , je n’en ai trouvé que 4 ou 5 .

21.  pastilleverte | 22/09/2015 @ 16:32 Répondre à ce commentaire

CK66 (#20),
damned, et moi qui ne pensais n’en avoir fait que 2…
on voit que le commandant n’est plus là !

22.  Araucan | 22/09/2015 @ 22:46 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#21), Le 3 octobre journée CC à Sciences po. Il va y avoir tout le gratin et il devrait y avoir de grands moments…. À partir de 11h…

23.  Hug | 22/09/2015 @ 23:00 Répondre à ce commentaire

France2 continue sa propagande éhontée. Ce soir c’était au tour du Groenland.
Regarder le JT de 20h à partir de 32’15. Ca vaut peut-être un accessit au prochain climathon.
http://pluzz.francetv.fr/video.....26654.html

24.  Bob | 22/09/2015 @ 23:40 Répondre à ce commentaire

Hug (#23),
Bah, non, justement pas. Comme d’hab, France 2, aux ordres, raconte n’importe quoi. Sont incapables de chercher et de lire les graphiques officiels. Des nuls !

Cette année, le Groenland s’est trouvé longtemps au dessus de la moyenne et a finalement gagné quelques 210 Gt de glace/neige ce qui est énorme; par rapport à 2011-2012. Ceci plonge les « spécialistes de la spirale infernale » dans la perplexité (une fois de plus):

D’autre part, bizarrement, cette année, le Groenland a fondu avec près d’un mois de retard et s’est regelé avec près de trois semaines d’avance par rapport à la moyenne. ça annonce peut être un hiver précoce et froid dans la zone Atlantique Nord.
L’AMO qui revient pointer le bout de son nez froid ?
en ordonnées, la fonte.

C’est là.

25.  williams | 22/09/2015 @ 23:57 Répondre à ce commentaire

Tout ceci est signe de la COP21 qui arrive. Puis le fait que l’année est chaude suite au El Nino ils en profite tout comme les données de la NOAA… qui ont bien changé suite à soit disant un problème de mesure malgré notre technologie, etc.

C’est comme même des chercheurs du GIEC comme Noah Diffenbaugh, chercheur à l’Université de Standford (Californie), un scientifique faisant parti des principaux auteurs du Groupe de travail II du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dit que « le hiatus » n’a jamais existé, et donc contredit ce que le GIEC nous avait dit au dernier rapport.

Alors c’est à ne plus comprendre ou à ne plus savoir ce qui est juste de ce que nous dit le GIEC.

Voir même des politiciens (Nicolas Hulos…) et scientifiques (Pierre Radanne ici à 2 minutes et 18 sec http://www.rfi.fr/emission/20150912-migrations ) qui nous disent que ces immigrés qui viennent en Europe c’est à cause du réchauffement climatique alors que tout ceci est suite à la guerre comme eux même nous le disent aux infos.

La climatologie est n’est plus de science à force mais est engloutie par la politique !

Williams

26.  Bob | 23/09/2015 @ 0:12 Répondre à ce commentaire

williams (#25),

et scientifiques (Pierre Radanne ici à 2 minutes et 18 sec

A ma connaissance, Pierre Radanne n’a aucune formation qui permette de le qualifier de « scientifique ».
Ou alors, laquelle ?

27.  JG2433 | 23/09/2015 @ 8:49 Répondre à ce commentaire

williams (#25), Bob (#26),
Pierre Radanne « sévit grave » en ce moment sur France inter… 😥

28.  Hug | 23/09/2015 @ 9:50 Répondre à ce commentaire

Hug (#23),
C’est peut-être Delphine Ernotte, la nouvelle présidente de FranceTV qui devrait être nominée. Ecoutez ce qu’elle a dit ce matin sur Europe1 dès le début de son itw par Elkabbach: http://www.europe1.fr/emission.....ns-2518983

-réconcilier les français avec l’information
-regagner en crédibilité
-l’indépendance, c’est au coeur de FranceTV, c’est inscrit dans ses gênes

laugh

29.  pastilleverte | 23/09/2015 @ 10:22 Répondre à ce commentaire

Bob (#24),
Et bien sur qu’ils savent lire… mais les lignes rouges seulement…

30.  pastilleverte | 23/09/2015 @ 10:23 Répondre à ce commentaire

Bob (#26),
« A ma connaissance, Pierre Radanne n’a aucune formation qui permette de le qualifier de “scientifique”.
Ou alors, laquelle ? »

Ben d’avoir été président de l’ADEME ???
Bon,je sors…

31.  Murps | 23/09/2015 @ 11:56 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#30), A ma connaissance, Pierre Radanne a son bachot, obtenu dans une boîte à bac privée. Epissétout.

Je pense que si il avait obtenu des titres quelconques de grand Mamamouchi, il les afficheraient en lettres d’or sur son CV.

32.  Hug | 23/09/2015 @ 14:51 Répondre à ce commentaire

A propose de Radanne, j’ai trouvé cet article qui est intéressant sur le parcours du gugusse: http://www.nordeclair.fr/Renco.....nhag.shtml

Certaines phrases m’inspirent les réflexions suivantes:

La question climatique ? Elle arrive en 1985 avec un rapport de glaciologues. J’ai vite pris conscience de la gravité de l’affaire.

Le rapport des glaciologues, je suppose que le résultat de l’analyse des carottes de glace de l’antarctique mettant en évidence la

33.  Hug | 23/09/2015 @ 14:55 Répondre à ce commentaire

Hug (#32),
corrélation T-CO2.

J’ai rédigé le rapport Facteur 4 qui préconise la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre. Ça a été très mal accueilli par l’administration, mais en 2005, c’est devenu une loi et la France a été le premier pays à voter la réduction de ses émissions par quatre à l’horizon 2050

Quoi ? Un gouvernement et une assemblée de droite a donc voté une loi basée sur le rapport d’un escrolo contre l’avis de son administration ? Les bras m’en tombent !

34.  volauvent | 23/09/2015 @ 17:04 Répondre à ce commentaire

Hug (#32),

Voir http://lexpansion.lexpress.fr/.....88631.html

35.  Abbé | 23/09/2015 @ 17:27 Répondre à ce commentaire

Bob (#24),
Dans le genre désinformation et sur le même thème, vous pouvez consulter le site suivant qui diffuse régulièrement une lettre de (des)information : futura Science :
http://www.futura-sciences.com.....lus-bas%5D
Ceci dit, pour en revenir au point de départ, la séquence climat de France 2 : si c’est majoritairement (ou totalement faux), ne serait il pas légitime de réagir via la Présidente de France Télé, via le CSA, …

36.  Bob | 23/09/2015 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

Hug (#33),

la France a été le premier pays à voter la réduction de ses émissions par quatre à l’horizon 2050

Il ferait mieux ne se pas s’en vanter.
Et ça veut dire quoi ? Que le lobbying vert, ça marche bien, en France ?
On le sait déjà. Hélas.

37.  Bob | 23/09/2015 @ 17:59 Répondre à ce commentaire

Abbé (#35),
Oui, FS jouit déjà de cette réputation sur Skyfall !

ne serait il pas légitime de réagir via la Présidente de France Télé, via le CSA

C’est légitime mais totalement inutile à l’heure de la COP21 où tout le monde a le petit doigt sur la couture du pantalon.

38.  Bernnard | 23/09/2015 @ 18:20 Répondre à ce commentaire

Abbé (#35), Bob (#37),

tout le monde a le petit doigt sur la couture du pantalon.

Il n’y a pas que la TV, la radio amplifie son matraquage
En ce moment sur France Inter c’est spécial climat. Je n’ai pas le courage d’écouter sachant ce qui va se dire !
L’intox bat son plein.

39.  Hug | 23/09/2015 @ 18:56 Répondre à ce commentaire

Bob (#37),
M’enfin, l’indépendance est pourtant inscrite dans les gênes de FranceTV selon sa présidente ! C’est à ne plus rien comprendre ! 😉

40.  Bob | 23/09/2015 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#38),
Oui et ça va aller crescendo jusqu’à la COP21. Encore deux mois…
C’est sûr. On va certainement battre des records historiques et planétaires en matière d’intox.
Gaudeamus !

41.  Hug | 23/09/2015 @ 20:59 Répondre à ce commentaire

France2 et son journaleux climastrologue Nicolas Chateauneuf remettent ça ! Ce soir c’était la banquise arctique dont la fonte ne cesse de s’accélérer. On a encore droit à des montages visuels sophistiqués et délirants avec des animaux qu’on ne soupçonnerait pas pouvoir rencontrer sur cette banquise !
Abbé a raison, il faut prendre contact avec Delphine Ernotte, parce que si elle veut regagner en crédibilité, elle ferait mieux de faire contrôler par des gens un peu sérieux ce que pond ce gars là. :mrgreen:
En attendant, je trouve que ça prend une tournure rigolote cette propagande tellement grotesque qu’elle en devient contre-productive !
😆

42.  jdrien | 23/09/2015 @ 21:12 Répondre à ce commentaire

Hug (#41), +1 je me suis forcé à regarder pour pouvoir juger.
par exemple:
il est curieux que l’on ne s’intéresse qu’à l’extension estivale alors que l’extension hivernale varie moins.
Certes les petits bouts d’océan libérés par la dislocation de la banquise ont un albédo + sombre, mais quel est le % supplémentaire par rapport à la totalité de la surface des océans?

43.  pastilleverte | 24/09/2015 @ 9:44 Répondre à ce commentaire

jdrien (#42),
(albedo) et sans compter l’influence réelle , compte-tenu de la latitude (sauf à dire des bêtises, ce qui serait fort possible de ma part…)

44.  acpp | 24/09/2015 @ 13:52 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#43),
Je pense que, au-dessus des cercles polaires nord et sud, la proportion de rayonnement reçu est de l’ordre de 3%.
Donc l’albedo concerne ces 3%.

45.  Bernnard | 24/09/2015 @ 17:42 Répondre à ce commentaire

jdrien (#42), acpp (#44),
A propos de la réflexion de la lumière solaire (l'albédo).
Souvent on imagine que si la banquise fondait au pôle nord, l'albédo ou autrement dit la fraction de la lumière solaire renvoyée dans l'espace serait plus faible.
Si à la place de la glace il y a de l'eau la réflexion est de nature différente, de diffuse elle peut devenir spéculaire.
L'eau peut refléter la lumière suivant une réflexion spéculaire et ce n'est pas le cas de la glace. De plus la lumière au pôle arrive presque rasante et la réflexion de la lumière solaire par l'eau peut atteindre 1. Voici quelques valeurs:
• Neige : Tassée =0,4 et fraîche = 0,9
• Nuage : Entre 0,4 (Cirrus) et 0,9 (Cumulonimbus)
• Glace : entre 0,3 et 0,4
• Eau : 0,1 à presque 1 si l’angle du regard est grand (horizon) et 0,03 à 0,1 si l’angle est petit (zénith)
• Charbon : 0,07
Dans le cas de l’eau liquide, l’albédo est directement lié à l’angle incident que fait la lumière avec la surface :
Angle petit : Quand le Soleil est à la verticale, plus de 99,9% de la lumière pénètre sous la surface. La grande majorité de cette lumière est absorbée et seule une faible partie est restituée par réflexion. On a dans ce cas une réflexion diffuse.
Angle grand : Au coucher du Soleil ou lorsque l’on regarde une montagne qui se reflète sur l’eau, la presque totalité de la lumière directe est réfléchie par la surface. Réflexion spéculaire.
Donc au pôle nord, s'il y a de l'eau à la place de la glace l'albédo augmente ! L’eau liquide reflète très bien la lumière.
En avion, si on est sous le bon angle on est ébloui par le soleil qui se reflète sur les lacs ou sur la mer tout comme en voiture on est ébloui sur une route mouillée avec le soleil à l’horizon.

46.  Hug | 24/09/2015 @ 18:32 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#45),

Angle grand : Au coucher du Soleil ou lorsque l’on regarde une montagne qui se reflète sur l’eau, la presque totalité de la lumière directe est réfléchie par la surface. Réflexion spéculaire.
Donc au pôle nord, s’il y a de l’eau à la place de la glace l’albédo augmente ! L’eau liquide reflète très bien la lumière.

J’ai toujours pensé que cette histoire de rétroaction positive liée à la diminution de l’albédo suite à la baisse de l’extension de la banquise est largement exagérée par les alarmistes, car effectivement l’eau liquide réfléchit bien la lumière rasante du soleil. On a tous déjà pu en faire l’expérience. Dans ce cas de lumière rasante, l’albédo de l’eau est effectivement plus élevé que celui de la banquise:

Mais en été, même aux hautes latitudes, la lumière n’est pas si rasante que cela. Je ne suis pas convaincu qu’au final l’albédo augmente quand la glace fond à ces latitudes.

47.  Hug | 24/09/2015 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

Hug (#46),
A ce propos, justement je n’avais pas mis le lien vers la présentation faite hier soir par le grand climastrologue du JT de FR2, ça vaut le coup de voir ça:
http://pluzz.francetv.fr/video.....26695.html

48.  Hug | 24/09/2015 @ 18:54 Répondre à ce commentaire

Hug (#47),
C’est à partir de 32’30

49.  Bernnard | 24/09/2015 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

Hug (#46),

Je ne suis pas convaincu qu’au final l’albédo augmente …

Oui il faut voir !
Entre l’albédo de la glace qui reflète de manière diffuse et l’eau liquide présente à ces latitudes

50.  Bernnard | 24/09/2015 @ 19:01 Répondre à ce commentaire

Hug (#48),
Toujours les mêmes bêtises ! Bon il fait quand meme la différence entre banquises et glaciers mais le reste !!!!